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Elon Musk présente 60 satellites SpaceX prêts à être lancés pour son projet de fourniture d'Internet
Elon Musk présente 60 satellites SpaceX prêts à être lancés pour son projet de fourniture d'Internet
à partir de l'espace
Le week-end passé, Elon Musk, le PDG de Tesla et SpaceX, sa société spécialisée dans la conception de navettes spatiales, a présenté dans un tweet un lot de 60 satellites prévus pour être lancés cette semaine dans le cadre de son projet visant à fournir une couverture Internet mondiale à partir de l’espace. Dans son message, le patron de Tesla a présenté une image sur laquelle on voit les satellites les uns reliés aux autres et contenus dans la fusée Falcon 9 qui sera utilisée pour la mise en orbite des différents satellites.
Musk a affiché en 2015 son ambition d’apporter une couverture mondiale de l’Internet et cela à moindre coût à partir d’un réseau de centaines de satellites lancés en orbite autour de la terre et se disait prêt à investir jusqu’à 10 milliards de dollars dans le projet. Ce dernier a pour but principal de mettre des satellites en orbite afin de créer un vaste « Internet spatial » dont l’objectif serait d’accélérer la vitesse du trafic sur le Web, en plus de fournir une connexion à moindre coût aux 4,3 milliards de personnes jugées encore dépourvues, selon les statistiques d’une étude des Nations-Unies à l’époque. Il espère même que son système sera utilisé un jour pour connecter à Internet des personnes vivant sur Mars.
Le projet de SpaceX est baptisé Starlink et repose sur le déploiement d'une constellation de satellites de télécommunications positionnés sur une orbite terrestre basse. « Nous nous focalisons sur la création d’un système mondial de télécommunications qui sera plus grand que tout ce qui a été imaginé jusqu’à présent », avait-il confié au quotidien Bloomberg. Quelques jours plus tard, l’entreprise s’est vue recevoir un financement d’une valeur de 1 milliard de dollars de la part de Google et de Fidelity pour soutenir le projet de création de l’« Internet spatial ». Google et Fidelity ont ainsi rejoint le projet ambitieux d’Elon Musk d’envoyer des centaines de satellites en orbite pour un accès à Internet à haut débit et détenaient environ 10 % de SpaceX qui est évalué en 2015 à près de 10 milliards de dollars.
Selon certains, depuis 2015 à aujourd’hui, seulement deux satellites du lot ont été mis sur orbite par l’entreprise en février 2018. Ainsi, à en croire ce qu’évoque Elon Musk sur compte Twitter, le projet Starlink est sur le point de prendre son envol grâce notamment à ce premier lancement d’une soixantaine de satellites. « Les 60 premiers satellites SpaceX du projet sont chargés dans la fusée Falcon, serrés les uns aux autres », a-t-il écrit dans son tweet.
Il a ajouté que ces nouveaux satellites que SpaceX s'apprête à lancer cette semaine sont différents des deux prototypes lancés en 2018 surnommés TinTin A et TinTin B. Cependant, dans un rapport présenté par la société en début du mois, Gwynne Shotwell, la présidente et directrice de l’exploitation chez SpaceX, a déclaré qu’il est possible qu’une fois lancés, ces satellites ne répondent pas comme il le faut. Dans le rapport, elle a indiqué que ces satellites devraient normalement servir de tests et permettre de collecter des informations et les analyser pour savoir comment l’entreprise doit procéder pour déployer la totalité de la flotte de satellites d'ici les prochaines années.
« Les satellites de démonstration qui seront lancés le 15 mai seront des “satellites de test” dépourvus de liaisons intersatellites. Ces satellites de test auront des antennes embarquées et une propulsion électrique très performantes », a-t-elle déclaré. De même, Musk l’a également notifié dans son tweet que certaines choses pourraient aller mal lors du lancement. Il a spécifié qu’il faudra au moins six lancements supplémentaires de 60 satellites pour fournir une couverture Internet « mineure », tandis que douze autres lancements seront nécessaires pour une couverture « modérée ».
Lorsque Musk a parlé de six lancements supplémentaires pour former une couverture mineure, un internaute a tout de suite notifié à Musk qu'il n'avait pas une bonne expérience avec le nombre 420. En effet, si 60 satellites sont lancés sept fois, cela donnera un nombre total de 420 satellites, un nombre qui aurait porté préjudice à Elon Musk plus d’une déjà. Le dernier en date remonte à octobre 2018 où Musk et Tesla ont écopé chacun d’une amende de 20 millions de dollars infligée par la SEC pour avoir, soi-disant induire des investisseurs en erreur en annonçant sur Twitter qu'il pourrait faire en sorte que les actions de la société de voitures électriques valent 420 $ chacune.
En réponse à ce commentaire, Musk a déclaré que ce nombre n’était sûrement pas son porte-bonheur. Pour l’heure, Musk et les siens comptent bien lancer les 60 satellites dans la journée du mercredi 15 mai, même s’ils s’attendent à quelques imprévus. De plus, selon la directrice d’exploitation Shotwell, SpaceX vise 18 à 21 lancements pour cette année, sans compter les missions Starlink.
À noter que le mois passé, Amazon, le géant du commerce numérique avait informé lui aussi de son idée de lancer plus de 3000 satellites pour offrir l’Internet à haut débit dans les zones non desservies et sous-desservies du monde. À travers ce projet connu sous le nom de Kuiper, Amazon envisage de se présenter comme un acteur non des moindres parmi les fournisseurs d’accès à Internet haut débit par satellite. Pour ce faire, l’entreprise entend mettre en orbite terrestre une constellation de 3236 satellites afin de permettre à des millions de personnes d’accéder à Internet haut débit dans le monde entier. Cette constellation sera composée de trois couches de satellites : 784 satellites sur une orbite de 590 km, 1156 satellites sur une orbite de 630 km et 1296 satellites sur une orbite de 610 km.
Bien que de nombreux détails sont encore inconnus dans ce projet Kuiper, notamment le nom du constructeur de ces satellites ou encore la date de lancement de ces satellites, on sait déjà que le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, a fondé la société Blue Origin afin de développer une fusée réutilisable baptisée New Glenn qui servira à lancer des satellites gouvernementaux et commerciaux. Pour pouvoir financer Blue Origin, Jeff Bezos a déclaré depuis l’année dernière qu’il vendrait 1 milliard de dollars d’actions d’Amazon chaque année. Comme délai pour ce projet Blue Origin, l’année 2021 a été avancée pour voir cette fusée effectuer son premier décollage.
Source : Tweet
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Elon Musk déclare que Starlink, son projet de fournir d'Internet par satellites, financera sa vision de Mars
Elon Musk déclare que Starlink, son projet de fournir d'Internet par satellites, financera sa vision de voyage
sur Mars
La semaine dernière, Elon Musk, le patron de Tesla Motors et de SpaceX a tweeté une photo des 60 premiers satellites du projet Starlink que sa société SpaceX et lui s'apprêtent à lancer. Il avait surtout présenté ce premier lancement comme un test afin de préparer la voie à de nombreux autres lancements qui suivront au cours de cette année et dans les prochaines années. Cette semaine, le patron de Tesla aborde à nouveau le sujet en indiquant que le projet Starlink ouvre la voie à de nouvelles perspectives d’exploration de l’espace et pourrait servir comme un moteur clé dans le financement de sa vision sur Mars.
Initialement prévu pour ce 15 mai, de nouvelles informations ont indiqué que le lancement de la première flotte de 60 satellites de SpaceX a été retardé de 24h. Si tout se passe comme prévu, Musk et les siens profiteront d’une nouvelle fenêtre de lancement ce jour pour transporter les 60 premiers satellites du projet Starlink dans l’espace à l’aide de la fusée Falcon 9. Pour Musk, ce lancement marquera le début du déploiement d’une constellation conçue pour fournir un accès Internet à des parties du monde inexploitées et sous-desservies.
Starlink représente le plan ambitieux de la société SpaceX, dirigée par Elon Musk, visant à mettre en place un réseau Internet par satellite interconnecté, également appelé « constellation Starlink ». Ce réseau de satellites va permettre de transmettre Internet à haut débit partout dans le monde. Le réseau complet Starlink serait constitué de 11 943 satellites (certaines sources parlent de 12 000 satellites) volant à proximité de la planète, plus proches que la Station spatiale internationale, sur ce que l’on appelle une orbite terrestre basse.
Dans une conversation téléphonique avec des journalistes, Musk a déclaré cette semaine que le projet est sur la bonne voie et que SpaceX dispose du capital nécessaire pour mener à bien la première phase majeure du projet. « À ce stade, il semble que nous ayons suffisamment de capital pour passer à un niveau opérationnel », a déclaré Musk à propos de Starlink. Dans le même temps, il a pris la peine de préciser que SpaceX et lui-même pensent que le projet Starlink deviendra économiquement viable lorsque le nombre de satellites en orbite basse atteindra les 1000.
Selon le PDG de Tesla, chaque lot de 60 satellites Starlink qui sera placé en orbite apportera un térabit de capacité haut débit utilisable. Si cela s’avérait être vrai, on estime que la capacité utilisable du réseau Starlink sera au-dessus de tout satellite de télécommunication géostationnaire actuellement en orbite et devancerait de manière significative toute autre constellation en orbite terrestre basse connue comme OneWeb et en cours de développement à l’exemple de celui de Télésat. En effet, Télésat envisage également de déployer une constellation d’environ 300 satellites d’une capacité utilisable d’environ huit térabits d’ici les prochaines années.
Une fois mis en place, de quelle façon bénéficiera-t-on de la connexion avec le réseau Starlink de Space ? Sur ce point, Elon Musk a déclaré que les terminaux utilisateurs de Starlink utiliseront des antennes à commande électronique ou à commande de phase, une technologie largement considérée comme essentielle au succès des constellations large bande en orbite terrestre basse. De plus, il semblerait que contrairement aux antennes paraboliques traditionnelles, les systèmes à commande électronique peuvent suivre simultanément deux satellites ou plus, ce qui évite toute perte de connexion lorsque les satellites se lèvent et se positionnent à l'horizon.
Néanmoins, certains restent sceptiques en ce qui concerne le coût de la connexion vu les moyens mis en œuvre pour son déploiement. En effet, ces derniers craignent que la technologie, bien qu’elle soit des plus meilleures, ne coûte un peu trop cher pour les entreprises qui la revendront ensuite très cher aux consommateurs. « Si cela arrive, c’est que le problème que cherche à résoudre Musk persistera toujours. Les personnes les plus démunies qu’il cherche à toucher ne le seront pas vraiment », a déclaré l’un d’entre eux.
Dans ses explications, Elon Musk ne s’est pas trop attardé sur la question du coût, mais il a plutôt indiqué que Starlink représentait un énorme pilier pour sa vision de l’espace, en particulier la planète Mars. Le patron de Tesla compte sur les revenus qu’il tirera de ce projet pour financer sa vision de Mars. Ces revenus lui permettront de mettre plus de moyens à disposition de SpaceX pour terminer son nouveau modèle de fusée qui est en train d’être développée et baptisée Starship.
Starship, rappelons-le, est le nouveau système de lancement entièrement réutilisable que SpaceX met actuellement au point. Starship doit transporter jusqu’à 100 personnes à la fois depuis la terre vers la Lune ou la planète Mars. « Nous voyons cela comme un moyen pour SpaceX de générer des revenus pouvant être utilisés pour développer de plus en plus de roquettes et de vaisseaux spatiaux. Nous pensons pouvoir utiliser les revenus de Starlink pour financer Starship », a déclaré Elon Musk.
À l’heure actuelle, a expliqué Elon Musk aux journalistes, Starlink ne compte pas encore de clients. Il a estimé qu’il serait préférable d’avoir au préalable une bonne compréhension du calendrier de déploiement de sa constellation. Il a indiqué que SpaceX souhaitait néanmoins signer des opérateurs télécom en tant que clients, ainsi que des gouvernements. Pour finir, il a ajouté que SpaceX va probablement commencer à vendre de la connectivité plus tard cette année ou au début de l'année prochaine si tout se passe comme prévu.
Source : CNBC
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SpaceX lance en orbite les 60 premiers satellites de Starlink après deux tentatives reportées
Les 60 premiers satellites de Starlink, le projet d’Elon Musk pour fournir Internet depuis l’espace, sont lancés en orbite
après deux tentatives
Le déploiement des satellites pour la constellation Starlink, le projet d’Elon Musk pour fournir de l’Internet à haut débit depuis l’espace partout dans le monde a débuté ce jeudi. Dans la nuit du jeudi au vendredi, SpaceX a procédé au lancement en orbite terrestre basse de sa première flotte de 60 satellites. Comme l’avait annoncé Elon Musk, les 60 satellites ont été transportés dans l’espace à bord de la fusée Falcon 9 depuis la base aérienne de Cap Canaveral en Floride, aux États-Unis.
Après quelques problèmes techniques et météorologiques qui ont retardé le lancement de la semaine dernière, SpaceX a finalement procédé à la mise sur orbite de ses 60 premiers satellites de la constellation Sarlink. Après avoir tweeté la semaine dernière une photo des satellites rangés dans la fusée Falcon 9, Musk avait annoncé qu’ils seraient lancés le 15 mai. Mais SpaceX a retardé le lancement de 24h une première fois, en raison de conditions météorologiques inadéquates, puis une seconde fois pour des problèmes techniques liés à l’informatique.
Les 60 satellites d’une masse de 227 kilogrammes chacun ont été lancés et mis en orbite terrestre basse dans la nuit d’hier à aujourd’hui, à partir de la base aérienne de Cap Canaveral en Floride. Les 60 satellites représentent la première flotte d’une constellation d’environ douze mille satellites pour le projet Starlink, un projet par lequel Elon Musk entend fournir de l’Internet à haut débit depuis l’espace à toutes les régions du monde. Musk et SpaceX ont expliqué que significativement, les 60 satellites ne représentaient pas grand-chose pour l’instant. D’après eux, il faudra attendre encore au moins six lancements supplémentaires (environ 400 satellites) pour espérer offrir un service Internet minimum.
SpaceX a également déclaré qu'il faudrait probablement encore un jour pour savoir si tous les satellites déployés fonctionnaient correctement. De plus, avait précisé Musk la semaine dernière au cours d’une interview, au moins 12 lancements portant des charges utiles similaires sont nécessaires pour assurer une couverture Internet constante dans la plupart des pays du monde. Pour l'instant, Starlink n'est autorisé que pour les opérations américaines. Cela dit, les ambitions d’Elon Musk vont plus loin qu’une simple fourniture d’Internet haut débit à l’échelle mondiale. À travers Starlink, le PDG de Tesla et de la société de fusées privée SpaceX veut mobiliser les fonds nécessaires pour sa vision de l’espace, en particulier celle de coloniser la planète Mars.
En effet, dans sa conversation téléphonique avec des journalistes la semaine dernière rapportée par CNBC, Elon Musk a déclaré qu’il voyait Starlink comme un véritable pilier de financement pour ses prochaines expéditions dans l’espace et sur Mars en particulier. Le patron de Tesla compte sur les revenus qu’il tirera de ce projet pour financer sa vision de Mars. Ces revenus lui permettront de mettre plus de moyens à disposition de SpaceX pour terminer son nouveau modèle de fusée qui est en train d’être développée et baptisée Starship, un nouvel engin spatial permettant de transporter des clients payants vers la Lune et d'essayer éventuellement de coloniser Mars.
Autrement dit, Starship est le nouveau système de lancement entièrement réutilisable que SpaceX met actuellement au point. Starship doit transporter jusqu’à 100 personnes à la fois depuis la terre vers la Lune ou la planète Mars. « Nous voyons cela comme un moyen pour SpaceX de générer des revenus pouvant être utilisés pour développer de plus en plus de roquettes et de vaisseaux spatiaux. Nous pensons pouvoir utiliser les revenus de Starlink pour financer Starship », a expliqué Elon Musk la semaine passée aux journalistes. Le PDG du constructeur automobile Tesla Inc. semble avoir visé juste, car d’après ce que rapporte Reuters, si le projet Starlink marche comme prévu, ce service Internet mondial représenterait une énorme source de revenus et de financement pour Musk et les siens.
Les revenus potentiels des activités après le lancement de Starlink devraient avoisiner les 3 milliards d’euros (2,6 milliards d’euros) par an, une évaluation potentielle alors même que Starlink n’a pas encore enregistré de clients. Sur ce point, Elon Musk avait expliqué aux journalistes que Starlink ne compte pas encore de clients, car selon lui, il serait préférable d’avoir au préalable une bonne compréhension du calendrier de déploiement de la constellation. Il a indiqué que SpaceX souhaitait néanmoins signer des opérateurs télécom en tant que clients, ainsi que des gouvernements. SpaceX va probablement commencer à vendre de la connectivité plus tard cette année ou au début de l'année prochaine si tout se passe comme prévu.
Cependant, n’oublions pas la concurrence. Même si chaque lot de 60 satellites de la constellation Starlink d’Elon Musk apportera un térabit de capacité haut débit utilisable, soit une capacité utilisable du réseau Starlink au-dessus de tout satellite de télécommunication géostationnaire actuellement en orbite et devancera de manière significative toute autre constellation en orbite terrestre basse connue comme OneWeb et en cours de développement à l’exemple de celui de Télésat, Reuters assure quand même que SpaceX ferait face à une vive concurrence dans le secteur.
Dans le lot des concurrents potentiels de SpaceX, on pourrait citer Télésat et LeoSat Enterprises du Canada qui envisagent également de déployer une constellation d’environ 300 satellites d’une capacité utilisable d’environ huit térabits d’ici les prochaines années et OneWeb, soutenu par Airbus SE, qui a lancé son propre réseau de satellites en février de cette année. Dans le cas de SpaceX, Elon Musk a déclaré que l’entreprise compte constituer la constellation Starlink avec un peu plus de onze mille satellites (12 000 d’après Reuters).
Sources : Reuters (1, 2)
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La flottille de satellites de SpaceX est visible dans le ciel à l’œil nu, et cela inquiète les astronomes
La flottille de 60 satellites de SpaceX est visible dans le ciel nocturne
Et cela inquiète les astronomes
La première vague de satellites pour la constellation Starlink flotte déjà haut dans le ciel. Starlink est le projet d’Elon Musk pour fournir de l’Internet haut débit depuis l’espace partout dans le monde. Les 60 premiers mini-satellites, lancés dans la nuit de jeudi à vendredi, sont visibles à l’œil nu de puis le sol à condition de savoir où et à quel moment observer. La vue de ces points brillants alignés dans le ciel nocturne émerveille plusieurs, cependant, c’est le fait qu'ils soient aussi visibles, et que le PDG de SpaceX ait l'intention d'en envoyer 12 000 en tout dans le cadre de son projet Starlink, qui fait souffler un vent de panique dans la communauté des astronomes depuis quelques jours.
Après quelques problèmes techniques et météorologiques qui ont retardé le lancement de la semaine dernière, SpaceX a finalement procédé à la mise sur orbite de ses 60 premiers satellites de la constellation Sarlink. Ces mini-satellites d’une masse de 227 kilogrammes chacun ont été lancés et mis en orbite terrestre basse à partir de la base aérienne de Cap Canaveral en Floride. Des dizaines de milliers d'autres satellites devraient suivre, puisqu'à terme, la constellation Starlink devrait comporter 12 000 objets spatiaux de la sorte, d’ici à 2027.
Selon Musk et SpaceX, il faudra attendre encore au moins six lancements supplémentaires (environ 400 satellites) pour espérer offrir un service Internet minimum avant l’objectif final qui est de connecter chaque recoin de la Terre à un Internet haut débit et à faible latence.
L’astronome amateur néerlandais Marco Langbroek a pu capturer une vidéo du spectacle inhabituel – des points lumineux Starlink que certains ont déjà surnommés le « train » de l’espace – des satellites déployés à 450 km d’altitude qu’il a postée sur Twitter. La vidéo a été réalisée moins de 24 heures après le déploiement des 60 microsatellites. Le train lumineux devrait atteindre à terme « une altitude opérationnelle de 550 km », selon SpaceX. Cette orbite basse est comparable à celle de la Station spatiale internationale, très loin de celle des satellites en orbite géostationnaire à 36.000 km d’altitude. « Préparez-vous à être émerveillés », a tweeté Langbroek le samedi dernier.
Toutefois, pour les astronomes amateurs et professionnels, l'excitation initiale a rapidement cédé la place à la consternation lorsqu'ils ont commencé à calculer l'impact potentiellement dramatique sur la perception du cosmos par les gens. Alex Parker, un astronaute amateur a tweeté à ce propos : « je sais que les gens s'émerveillent en regardant les images du « train » de satellites Starlink de SpaceX, mais ça me laisse perplexe. Ils sont lumineux et il y en aura beaucoup. Si SpaceX lance ses 12 000 satellites, ils deviendront plus nombreux que le nombre d'étoiles visibles à l'œil nu. »
Il sera impossible de voir simultanément les 12.000 satellites, qui seront à terme dispersés sur des orbites variables allant de 550 à 1 200 km et ne croiseront pas l’horizon au même moment, ce qui devrait permettre de réduire la luminosité des satellites, d’après SpaceX. Toutefois, l’inquiétude des astronautes s’explique par les risques de pollution lumineuse et radio engendrés par le projet Starlink, selon Business Insider.
Les satellites SpaceX polluent le ciel et constituent un problème pour les astronomes professionnels
Les satellites causent une pollution radio importante pour les radiotélescopes basés au sol et le déploiement des 12 000 microsatellites du projet Starlink pourrait signifier qu'il deviendra impossible de « balayer le ciel à la recherche d'objets radioélectriques de faible intensité », a estimé Alan Duffy, astronome à l'université de Swinburne.
Par ailleurs, selon les calculs d’un astronome du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Jonathan McDowell, on pourrait « en voir jusqu’à 100 à l’œil nu simultanément ». Selon lui, personne ne s’attendait à ce que les satellites soient aussi réfléchissants, car SpaceX avait assuré qu’il allait les orienter pour minimiser le phénomène. Selon McDowell, il faudra plusieurs mois pour être fixé.
Selon Darren Baskill, un autre astronome à l'Université du Sussex, malgré la pollution du ciel par la lumière là où il vit, les mini-satellites sont apparus quand même brillants dans le ciel : « Tout le monde est très surpris de voir à quel point ils sont brillants ». « Je vis à la périphérie de Brighton dans un ciel pollué par la lumière et je pouvais facilement voir cette ligne de satellites traverser le ciel », a-t-il ajouté.
Selon The Guardian, le PDG de SpaceX a répondu aux préoccupations des astronautes en disant que les satellites seraient dans l'obscurité lorsque les étoiles seraient visibles. Cependant, certains ne partagent pas cette affirmation, dont Cees Bassa, astronome à l'Institut néerlandais de radioastronomie, qui a fait quelques calculs préliminaires du nombre de satellites Starlink susceptibles d'être visibles par les observateurs. Bassa avait été émerveillé par le spectacle auparavant.
« Mon but était de montrer aux gens que ces satellites allaient être plus visibles que ce que les gens disaient - parmi eux, Elon Musk », a dit Bassa. En effet, selon ses estimations, une fois les 1 584 premiers satellites lancés, dont les trajectoires ont déjà été rendues publiques, une quinzaine de satellites seront clairement visibles au-dessus de l'horizon pendant trois à quatre heures après le coucher du soleil et avant son lever.
Cela signifie qu'en hiver, il y aurait plusieurs heures de la nuit pendant lesquelles aucun satellite ne serait visible. Mais en été, les satellites seraient visibles toute la nuit.
Selon les calculs de Bassa, une fois les 12 000 satellites lancés (en supposant qu'ils soient placés sur des orbites similaires), 70 à 100 seraient visibles la nuit pendant les mois d'été. « Ces méga constellations vont augmenter considérablement le nombre de satellites visibles à tout moment », a-t-il déclaré.
Un autre scientifique, Néstor Espinoza, astrophysicien à l'Institut d'astronomie Max Planck, à Heidelberg, a déclaré que « C'est une société privée qui souille notre ciel à nous tous. Il est intéressant de constater qu'il n'y a pas de consensus à ce sujet. Personne ne nous l'a demandé ».
Pour McDowell, l’inquiétude des astronautes est davantage justifiée dans la mesure où SpaceX n'est pas la seule société spatiale à vouloir lancer des microsatellites dans les années à venir. En effet, avec une demi-douzaine de projets similaires (dont OneWeb et Amazon), des dizaines de milliers de microsatellites pourraient perturber les observations des radiotélescopes au sol, sans parler du risque d’embouteillage en orbite basse pour de futurs lancements, a dit l’astronaute. « Ces projets assurent que tout ira bien, mais il faut que les autorités régulatrices se penchent sur ces questions », a insisté le scientifique.
Cependant, l’éclat de la lumière envoyée par les mini-satellites au cours des jours qui ont suivies le lancement pourrait probablement s’estomper lorsqu'ils seront sur leur orbite finale, d’après M. Baskill, en ajoutant que cela n’est pas certain.
Le spectacle éblouissant qui a suivi le lancement des satellites Starlink s’est transformé rapidement en inquiétude. Mais Musk, PDG de SpaceX a annoncé ensuite que l’entreprise serait en train de chercher des moyens de réduire la quantité de lumière qui rebondit sur les satellites. « J'ai envoyé une note à l'équipe Starlink la semaine dernière concernant la réduction de l'albédo. Nous aurons une meilleure idée de la valeur de ce phénomène lorsque les satellites auront augmenté leur orbite et que les antennes se dirigeront vers le soleil », a-t-il rassuré.
Au final, c’est bon de donner l’Internet haut débit aux habitants dans tous les recoins du monde, mais espérons qu’un cadre réglementaire soit défini avant que ces satellites artificiels ne créent d’autres problèmes à l’humanité à l’image de ceux engendrés par la technologie de reconnaissance faciale.
Ci-dessous, une vidéo du déploiemennt avec succès le jeudi dernier des 60 satellites Starlink de SpaceX:
Source : Tweet de Langbroek, Tweet de Alex Parker, Tweet de Jonathan McDowell
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:fleche: Selon vous, quelles conséquences la présence d’une multitude de satellites pourrait avoir sur l’espace ?
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