Une campagne menée par Privacy International vous permet de savoir
Une campagne menée par Privacy International vous permet de savoir
si la NSA a envoyé des informations vous concernant à la GCHQ
Il vous est désormais possible de savoir si les services secrets américains ont divulgué des informations vous concernant à leurs homologues anglais du GCHQ en remplissant simplement un formulaire en ligne.
Suite à une décision de justice historique qui a été prise un peu plus tôt ce mois-ci par l’IPT (Investigatory Power Tribunal), qui a reconnu que l’agence de renseignements britannique GCHQ a agi illégalement en recevant des données issues des filets de surveillance de la NSA, Privacy International, un organisme de défense de la vie privée, a fait mettre sur pied ledit formulaire en ligne. Il faut préciser qu’il s’agit en particulier des données collectées dans le cadre du programme de surveillance PRISM avant décembre 2014, donc il n’y aucun moyen pour vous de passer par ce formulaire pour savoir si vous faites actuellement l’objet d’une surveillance en Angleterre. Il faut noter qu’en 15 ans, c’est la première fois que le tribunal d’investigation se prononce contre un service de renseignements.
Pour être éligible, point n’est besoin d’être Anglais ni même de résider sur le territoire. Tout le monde peut demander si un accès non autorisé à ses données a été fait. Voici ce que Privacy International explique : « les implications de notre récente victoire sur le GCHQ devant l’Investigatory Power Tribunal signifie que toutes les données échangées entre la NSA et la GCHQ étaient illégales. Parce que les gens situés de par le monde ont été affectés par cet échange de données frauduleux, pas seulement les citoyens britanniques mais n’importe qui dans le monde peut demander si leurs données récupérées par la NSA ont été frauduleusement partagées avec le GCHQ ».
Comment faire une requête ? Rien de plus simple. Privacy International vous demande de joindre à votre demande un email et un numéro de téléphone où vous pourrez être contactés et qui seront communiqués au GCHQ ainsi qu’à l’IPT « afin d'obtenir une déclaration mes droits en vertu de l'article 8 et de l'article 10 [de la Loi sur les droits du Royaume-Uni] qui ont été violés et de demander à ce que mes dossiers soient supprimés ». En effet, si le tribunal d’investigation a trouvé que l’échange de données entre la NSA et le CGHQ était illégal, Privacy International souligne qu’il a « une obligation légale d’enquêter sur toute plainte formulée à l’endroit de CGHQ ».
Alors que le processus de demande est rapide, l’organisme de défense de la vie privée remarque que les requêtes actuelles pourraient prendre un peu plus de temps qui pourrait même être compté en mois ou même années avant que vous ne puissiez avoir confirmation ou infirmation sur le fait que vous ayez fait l’objet d’une quelconque surveillance.
:fleche: remplir le formulaire
Source : Privacy International, FAQ Privacy International
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ? Allez-vous remplir ce formulaire ? Pour quelles raisons ?
Edward Snowden se dit prêt à retourner aux États-Unis
Edward Snowden se dit prêt à retourner aux États-Unis
à condition d'avoir un procès équitable
Cela fait déjà près d’un an et demi que l’ancien contractuel de la NSA à l’origine des fuites sur les programmes d’espionnage est en Russie. Il doit sans doute avoir le mal du pays puisque son avocat Anatoly Kucherena a affirmé au quotidien russe Tass qu’il a exprimé son désir de retourner aux États-Unis et faire face à la justice de son pays à condition d’avoir l’assurance d’un « procès équitable ». « Il y pense. Il a le désir d’y rentrer et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cela se réalise » a ajouté l’avocat qui a précisé que « nous travaillons sur la question de son retour en Amérique avec un groupe d’avocats ».
L’avocat a expliqué que, jusqu’à présent, le procureur général des États-Unis Eric Holder a seulement promis que Snowden ne sera pas condamné à mort. Pour Kucherena, « actuellement, ils garantissent que Snowden ne sera pas exécuté, pas qu’il recevra un procès équitable. Et la garantie vient du procureur général, qui ne peut même pas influencer les décisions des tribunaux selon la loi ». En clair, même si le procureur général est en charge du département de la justice, ses propos dans le contexte actuel ne répondent pas aux exigences d’Edward Snowden.
L’ancien contractuel de la NSA est en Russie depuis 2013 où il y travaille et travaille même en tant que consultant pour des entreprises technologiques parmi lesquelles certaines sont même américaines. « Edward est sous protection, nous prenons des mesures pour garantir sa sécurité » a assuré son avocat qui a rajouté qu’il « travaille et apprend le Russe ».
En outre, il a ajouté avoir vu sa copine Lindsay Mills « elle vient en Russie, ils s’aiment tous les deux et ils ont été ensemble depuis des années déjà. Elle va continuer à rester de son côté ». Sans compter le fait que son permis d’exil temporaire a expiré le 1er août 2014 et a été renouvelé pour trois ans encore. Son avocat a avancé que Snowden est capable de voyager hors de la Russie grâce à ce permis de résidence, mais « je pense qu’aussitôt qu’il quittera la Russie, il sera emmené dans une ambassade américaine ».
Autant dire qu’il n’est pas pressé de voyager et en particulier pour les États-Unis, du moins pas tant qu’il estime que les conditions qu’il demande ne sont pas respectées.
Source : Tass