La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a inauguré, ce 25 octobre 2010, le bâtiment du Très grand centre de calcul (TGCC) du CEA. Installée dans l’Essonne sur le site de Bruyères-le Châtel, cette infrastructure exceptionnelle de 6500m² est dédiée à l’accueil de grands supercalculateurs.

Le TGCC a été retenu pour accueillir la future machine européenne de puissance pétaflopique acquise par Genci (Grand équipement national de calcul intensif) dans le cadre du partenariat européen Prace (Partenariat for Advanced Computing in Europe). Ce supercalculateur, qui sera opérationnel fin 2011, sera capable d’exécuter plus d’un million de milliards d’opérations par seconde.

Ce 25 octobre, le CEA a également inauguré avec ses partenaires Intel, Genci et l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), l’Exascale Computing Research (ECR). L’objectif de ce laboratoire de recherche est de préparer dès à présent la génération suivante de supercalculateurs, qui devra être en mesure de travailler à l’échelle "exascale", soit d’effectuer un milliard de milliard d’opérations par seconde. Ce laboratoire commun sera implanté sur le site de l’UVSQ. Le CEA y apporte ses compétences en architecture de calculateurs, conception de logiciels de simulation et modèles, et outils de programmation. L’énergie, la sismologie, la dynamique des fluides et la santé font partie des secteurs retenus pour cette collaboration.

Les supercalculateurs s’imposent aujourd’hui comme un outil essentiel de la recherche et de l’innovation. Ils permettent d’envisager des niveaux inégalés de simulation et de modélisation des phénomènes les plus complexes. Ils sont devenus un outil clé de la compétitivité scientifique et industrielle des Etats. Le CEA est aujourd’hui reconnu comme un acteur incontournable dans ce domaine. Il est un des protagonistes de la technopole Ter@tec, premier espace français entièrement dévolu à la simulation numérique haute performance et au calcul intensif, et l’un des plus grands à l’échelle européenne.

L’ensemble des pôles du CEA fait largement appel au calcul intensif et à la simulation numérique. Ils développent des projets de recherche, d’une part pour concevoir et mettre en œuvre de grands centres de calcul – un volet confié aux experts de la direction des applications militaires -, d’autre part pour développer des codes de calcul adaptés aux diverses disciplines (défense, énergie, climat, nanosciences, sciences du vivant, etc.).