Discussion :

[seeme]

Bonjour,

L'idée des algorithmes évolutionnaires, c'est de faire évoluer des solutions qui répondent aux contraintes d'un problème. Par exemple si pour ton sudoku on pose simplement la contrainte: "toutes les cases doivent contenir un nombre entre 1 et 9", alors si on met des nombres au hasard dans les cases vides de la grille, on a bien une solution au problème.

Par contre, cette solution ne sera pas bonne en terme d'erreur. Il va donc falloir se servir de cette solution pour la faire évoluer et faire tendre le nombre d'erreurs vers 0.

Si tu veux une comparaison, tu peux prendre disons une cruche. Le problème c'est: comment transporter de l'eau.

Tu fais une poterie qui peut contenir des liquide, tu as une solution au problème. On peut transporter de l'eau avec.

Et au fur et à mesure, tu vas faire évoluer ta solution vers quelque chose de mieux: tu ajoutes une anse, des graduation, un socle antidéarapant...

Quand à la question IA situé ou pas.. j'aurais tendance à dire que ça colle mieux avec l'IA symbolique..

A confirmer, je t'avoue que la notion d'IA symbolique/située je l'ai découverte dans ce topic...

Quand tu auras finis, ça me plairai bien de jeter un coup d'euil à votre TPS (si tu veux une relecture avant de le soutenir pas de pb).

[xokami35x]

Désolé pour le temps de réponse un peu longuet^^
Alors là je pense avoir bien compris, encore merci, je te dois vraiment une fière chandelle pour le TPE là

Bah pas de problèmes, je te l'enverrai dès que tout sera mis en page, encore merci.

[xokami35x]

Sinon, je cherche aussi à faire une application concrète d'IA, genre coder un jeu qui utilise minmax, un truc simple biensur, mais je n'ai pas trop d'idées.
Ce serait pour illustrer l'algorithme que j'aurai décrit précédemment grâce à des schémas.

Si quelqu'un a des propositions, je suis preneur^^

[seeme]

Avec un minmax + élagage alpha beta, une application simple c'est un morpion

[xokami35x]

Ouais j'y pensais aussi.
Mais un peu la flemme de coder(surtout que j'ai jamais codé d'IA)
Donc je me suis dit prendre un code existant, et puis le commenter.
Mais je ne sais pas si ça a un réel intérêt pour le TPE.

[seeme]

Je pense qu'expliquer comment il fonctionne avec quelques visuels suffirait

Par exemple, tu montres un état de la grille, tu montres la génération suivante en mettant en avant les étapes choisies par le min max et ainsi de suite. Ca montre l'interêt et la logique de la technique, mais aussi que le nombre de solutions n'est pas trivial.

Par contre, je ne pourrais que te déconseiller d'arriver avec du code qui n'est pas de ton cru. Le moindre truc pas clair dans ta tête, et on va te poser des questions dessus (remember murphy...). En plus, sur une présentation de 10 minutes un quart d'heure, l'interêt est quasi nul.

[xokami35x]

Ok merci.
En fait je vais partir sur un jeu de nime à 5 allumettes et puis dérouler à côté le schéma du minmax

[seeme]

Ok merci.
En fait je vais partir sur un jeu de nime à 5 allumettes et puis dérouler à côté le schéma du minmax

En même temps, je te fait une IA qui gagne systématiquement le jeu de Nim en 2 lignes...

Pour gagner le jeu de Nim: tu complète systématiquement au nombre max d'allumettes que tu peux prendre +1.

Si on peut prendre 1, 2, ou 3 allumettes, tu complètes à 4. Ton adversere en prend 1? tu en prends 3. 2? tu prends 2 etc.

A moins que l'autre joueur ne fasse la même technique (auquel cas c'est l'ordre des joueurs qui détermine qui a gagné), tu gagneras systématiquement :p

[YannPeniguel]

Salut à toi.

J'avais fait mon TPE en première sur l'IA, moi aussi. (en 2005 )
On a parlé des jeux d'échecs, des réseaux neuronaux, des chatterbots, de la robotique...

http://francois.parmentier.free.fr/p...ver=bot&id=210
J'ai fait la démonstration de Actor lors de la soutenance.

[xokami35x]

Aillai, à peu près fini, à rendre pour la semaine prochaine.

Merci pour le site, ça me servira sûrement pour l'oral.

Seeme, je t'envoie en mp l'adresse du site.
(tout n'est pas encore complètement finalisé, mais comme ça t'auras déjà un aperçu)

[sys1]

Ce qui est intéressant dans la présentation des heuristiques est le rôle tenu par l'intelligence humaine.
On pourrait résumer somme toute l'IA à une machine qui par exploration systématique d'un ensemble de possibilités ou par le hasard confronte des hypothèses (ou "solutions") à l'heuristique.

Pour faire une analogie avec le monde du vivant, l'heuristique, c'est un peu l'environnement d'un être vivant ou plus précisément les stimulus qu'envoie cet environnement à un être vivant en fonction des actions de ce dernier.

Si je pose ma main pour la première fois sur une plaque chauffante, je teste une hypothèse. L'environnement, ici la plaque chauffante, m'envoie comme fonction d'évaluation "douleur", ce qui en informatique pourrait se traduire par le nombre 0. Si par contre je pose ma main sur le genou d'une jolie fille, j'aurai... disons 1000!
Il est donc plus fréquent de choisir la deuxième hypothèse (choisir car l'expérience aide notre cerveau à créer ses propres heuristiques, c'est à dire des fonctions d'évaluation simulées). Le terme "choisir" est lui aussi intéressant, car en fait de choisir, l'action ne consiste qu'à maximiser... ce qui revient à dire que le choix n'existe pas puisque l'environnement l'impose au sujet.

Là où je suis plus perplexe, c'est quant à l'idée même de poser la main sur le genou de la jeune fille ou sur la plaque chauffante (Au fond, on pourrait tout aussi bien décider de mettre son smartphone dans le micro-onde en mode décongélation puis écraser des oeufs dans un verre avec les pieds). Il existe une INFINITE de possibilités d'agir pour un être vivant. Infinité dans les stimulus, dans les actions possibles, et dans la succession même de ces actions.

Aux échecs, le problème apparaît comme simple dans une certaine mesure. Le nombre de pièces est FINI, le nombre de cases est FINI, le nombre de coups possibles à chaque coup est FINI. Qui plus est, tandis que c'est à votre tour de réfléchir, le nombre d'actions possibles de la part de l'adversaire est NUL. L'environnement est donc pauvre, et une IA vivant dans un environnement aussi pauvre, aussi brillante soit elle, ne pourrait faire guère mieux que de bien jouer aux échecs.
Lorsque Kasparov jouait contre Deep Blue, son intelligence dépassait le cadre étroit du plateau d'échecs. Peut-être pensait-il aux caméras, à ses fans, ou regardait-il d'un air soupçonneux les techniciens d'IBM s'affairer autour de la machine....etc... Son "jeu" était à chaque seconde influencé par une vision de l'environnement infiniment supérieure à celle de Deep Blue.
Dans une IA d'échecs, le programme s'arrange pour ne pas briser la ligne de pions devant le Roi après un roque. Cela peut se traduire par une fonction d'évaluation négative pour l'hypothèse "J'avance de 2 cases le pion devant mon Roi après un Roque".
Pourtant, dans l'esprit du joueur, la ligne de pions devant le Roi apparaît "naturellement" comme une protection. Et dans l'esprit du joueur, l'idée même d'avancer ces pions apparaît aberrante sans que quelqu'un ait eu besoin d'entrer l'heuristique dans son cerveau. Cette ligne de pions est par ailleurs "vue" dans son ensemble, perçue comme un tout, et représente dans notre esprit une sorte de muraille comme celles qui du temps de l'antiquité étaient dressées pour préserver des envahisseurs.
Dans l'ordinateur, il n'y a pas de vision. Il y a simplement une analyse itérative. On regarde les pions UN PAR UN et on regarde la position du Roi. La vision d'ensemble n'existe pas car l'ordinateur (et les algorithmes) sont prévus pour faire qu'une opération à un instant t.

Créer une véritable IA nécessiterait selon moi la possibilité pour un ordinateur de créer des hypothèses dans l'infini et d'auto-modifier ou créer ses heuristiques en fonctions des heuristiques définies par "l'environnement", que celui-ci soit artificiel (monde virtuel, jeu d'échecs) ou réel (un robot qui se déplace dans une rue).

[sys1]

Ce qui est intéressant dans la présentation des heuristiques est le rôle tenu par l'intelligence humaine.
On pourrait résumer somme toute l'IA à une machine qui par exploration systématique d'un ensemble de possibilités ou par le hasard confronte des hypothèses (ou "solutions") à l'heuristique.

Pour faire une analogie avec le monde du vivant, l'heuristique, c'est un peu l'environnement d'un être vivant ou plus précisément les stimulus qu'envoie cet environnement à un être vivant en fonction des actions de ce dernier.

Si je pose ma main pour la première fois sur une plaque chauffante, je teste une hypothèse. L'environnement, ici la plaque chauffante, m'envoie comme fonction d'évaluation "douleur", ce qui en informatique pourrait se traduire par le nombre 0. Si par contre je pose ma main sur le genou d'une jolie fille, j'aurai... disons 1000!
Il est donc plus fréquent de choisir la deuxième hypothèse (choisir car l'expérience aide notre cerveau à créer ses propres heuristiques, c'est à dire des fonctions d'évaluation simulées). Le terme "choisir" est lui aussi intéressant, car en fait de choisir, l'action ne consiste qu'à maximiser... ce qui revient à dire que le choix n'existe pas puisque l'environnement l'impose au sujet.

Là où je suis plus perplexe, c'est quant à l'idée même de poser la main sur le genou de la jeune fille ou sur la plaque chauffante (Au fond, on pourrait tout aussi bien décider de mettre son smartphone dans le micro-onde en mode décongélation puis écraser des oeufs dans un verre avec les pieds). Il existe une INFINITE de possibilités d'agir pour un être vivant. Infinité dans les stimulus, dans les actions possibles, et dans la succession même de ces actions.

Aux échecs, le problème apparaît comme simple dans une certaine mesure. Le nombre de pièces est FINI, le nombre de cases est FINI, le nombre de coups possibles à chaque coup est FINI. Qui plus est, tandis que c'est à votre tour de réfléchir, le nombre d'actions possibles de la part de l'adversaire est NUL. L'environnement est donc pauvre, et une IA vivant dans un environnement aussi pauvre, aussi brillante soit elle, ne pourrait faire guère mieux que de bien jouer aux échecs.
Lorsque Kasparov jouait contre Deep Blue, son intelligence dépassait le cadre étroit du plateau d'échecs. Peut-être pensait-il aux caméras, à ses fans, ou regardait-il d'un air soupçonneux les techniciens d'IBM s'affairer autour de la machine....etc... Son "jeu" était à chaque seconde influencé par une vision de l'environnement infiniment supérieure à celle de Deep Blue.
Dans une IA d'échecs, le programme s'arrange pour ne pas briser la ligne de pions devant le Roi après un roque. Cela peut se traduire par une fonction d'évaluation négative pour l'hypothèse "J'avance de 2 cases le pion devant mon Roi après un Roque".
Pourtant, dans l'esprit du joueur, la ligne de pions devant le Roi apparaît "naturellement" comme une protection. Et dans l'esprit du joueur, l'idée même d'avancer ces pions apparaît aberrante sans que quelqu'un ait eu besoin d'entrer l'heuristique dans son cerveau. Cette ligne de pions est par ailleurs "vue" dans son ensemble, perçue comme un tout, et représente dans notre esprit une sorte de muraille comme celles qui du temps de l'antiquité étaient dressées pour préserver des envahisseurs.
Dans l'ordinateur, il n'y a pas de vision. Il y a simplement une analyse itérative. On regarde les pions UN PAR UN et on regarde la position du Roi. La vision d'ensemble n'existe pas car l'ordinateur (et les algorithmes) sont prévus pour faire qu'une opération à un instant t.

Créer une véritable IA nécessiterait selon moi la possibilité pour un ordinateur de créer des hypothèses dans l'infini et d'auto-modifier ou créer ses heuristiques en fonctions des heuristiques définies par "l'environnement", que celui-ci soit artificiel (monde virtuel, jeu d'échecs) ou réel (un robot qui se déplace dans une rue).