Discussion :

[Invité]

Bonjour,
Je ne sais pas dans la pratique comment ont fait les ingénieurs de Kodac, mais certainement par le procédé de la photogramétrie terrestre.
Ce procédé a été utilisé dès le début de la photographie. Il est basé sur le principe de la stéréoscopie. Les cartes (qui sont en fait en 3D) sont réalisées suivant cette méthode, à partir de photo aériennes.

Concernant la fibre de carbone, je chercherais plutôt dans le procédé de tissage. C'est à dire d'utiliser le fibre en tant que fil et non en tant que tissus. Cela permettrait que un quadrilatère élémentaire délimité par 2 fils de trame et deux fils de chaine puisse être un quadrilatère quelconque.

[plegat]

Bonsoir,

C'est un peu plus long que prévu, mais bon, les aléas du quotidien...

Quelques nouvelles. Toutes les fonctions sont implémentées, il ne me reste plus qu'à fignoler la boucle de calcul pour pouvoir couvrir toute ma surface. Les premiers test sur un demi-cylindre semblent concluants (je dis "semble" parce qu'on n'est jamais à l'abri d'un bug sournois...). Je mets quelques images pour illustrer (pas forcément hyper claires, mais ça fonctionne!)

Je tente de finir ça rapidement, et je peaufine l'affichage aussi tant qu'à y être (moteur 3D perso, donc pas forcément au top pour le moment).

[plegat]

Les news du long week-end pluvieux...

L'algo est implémenté dans son ensemble, mais il contient quelques limitations qui vont être délicates à supprimer. Il va falloir que je parte sur un calcul par récursion qui sera plus efficace je pense...

En attendant, j'ai réussi à faire passer le test à ma demi sphère! Quelques écarts par endroit, ce n'est pas très lisse, mais le résultat est déjà pas trop mal vu la complexité de la chose. J'ai fait un autre essai sur une pièce "professionnelle", le résultat est intéressant (mais je ne peux malheureusement pas vous le montrer).

Un petit screenshot de la demi sphère en attendant pour compenser!



Pour expliquer rapidement... la surface 3D initiale est triangulée (pour la demi-sphère, ça a été fait sous blender, puis export en obj, et importation dans mon appli). La référence du "tissu" est prise au sommet de la demi-sphère, et on dépose le tissu quart par quart (quart +x/+y, puis -x/+y, +x/-y et enfin -x/-y). Le sens chaine est suivant Ox, le sens trame suivant Oy. On observe bien que les mailles se déforment en losange quand on regarde à 45° de ces deux axes.

Bref, je suis content!

[plegat]

Petite amélioration au niveau de l'affichage afin de gagner en lisibilité, et ajout de la fenêtre permettant d'avoir la forme à plat du tissu (c'était quand même un peu une partie du but recherché...).

Le demi-cylindre (qui est en fait un 3/4 de cylindre suite à un test pour une correction de bug...):


et la demi-sphère:

[Invité]

Bonjour,
Vraiment très joli la visualisation.
Mais il y a une chose que je n'ai pas comprise. Le développement d'une surface cylindrique sur un plan ne pose pas de problème particulier ?
Pour la demi-sphère, l'image de gauche serait la vue en plan de la pièce de tissus nécessaire, chaque carré élémentaire étant transformé en losange pour s'adapter à la forme de la demi-sphère ?

[plegat]

Vraiment très joli la visualisation.

Merci
En fait je mets un peu l'accent sur l'aspect esthétique. Une présentation soignée attirant plus l'attention, j'essaie de rendre l'aspect technique un minimum esthétique pour intéresser mes interlocuteurs.

Mais il y a une chose que je n'ai pas comprise. Le développement d'une surface cylindrique sur un plan ne pose pas de problème particulier ?

A un moment je me suis posé cette question... et la réponse là plus concrète que je puisse te donner, c'est de refaire l'expérience que j'ai faite. Prend une bouteille de vin (préfère le bordeaux au bourgogne, la surface cylindrique est plus longue! ), une feuille en papier, et essaie de plaquer la feuille sur la bouteille. Aucun soucis quelque soit l'orientation de la feuille.
Pour les non-alcooliques qui doutent, ça fonctionne aussi avec une bouteille d'eau.

Pour la demi-sphère, l'image de gauche serait la vue en plan de la pièce de tissus nécessaire, chaque carré élémentaire étant transformé en losange pour s'adapter à la forme de la demi-sphère ?

Tout à fait. Sauf que pour le cylindre il n'y a pas de déformation des carrés. Par contre c'est très visible sur la demi-sphère.
Je prépare la partie du programme permettant de visualiser les niveaux de déformation des carrés élémentaire aujourd'hui, j'espère mettre les images ici en fin de journée.

Je vais rajouter un importateur stl et un exporteur des orientations pour intégrer ça dans nos logiciels éléments finis, et ça devrait approcher de la fin.
A moins que j'ose me lancer dans un optimiseur de positionnement permettant de réduire les déformations des carrés... je verrai en fonction du besoin et de la motivation!

[Invité]

Tout à l'heure, j'ai piqué la boule qui sert de jeu à mon chat. C'est une boule un peu plus grosse qu'on balle de golf. Avec un stylo-feutre, j'ai tracé le fil de trame milieu et le fil de chaine milieu. Ils se coupent perpendiculairement au pôle. Sur ces deux fils, les positions de l'autre fil est fixe, donc on peut diviser de façon égale les deux fils milieux.
Donc, à force de dessiner, j'ai un peu mieux compris. Effectivement, on arrive à couvrir une demi-sphère avec un tissus, sans faire de plis, simplement en tirant un peu dessus.
Vraiment pas mal.
Donc je suppose que ça peut s'appliquer aussi à des formes qui ponctuellement peuvent s'assimiler à des éléments de demi-sphères.
Il serait peut-être intéressant de voir une projection suivant la normale à un carré non déformé. Dans le cas de la demi-sphère, suivant le plan de l'équateur.

[plegat]

Il serait peut-être intéressant de voir une projection suivant la normale à un carré non déformé. Dans le cas de la demi-sphère, suivant le plan de l'équateur.

Ca, c'est le soucis des images fixes... si j'ose, je mettrai aussi une vidéo, ça permettra de voir tous les angles de vue.

[plegat]

Ajout de l'importateur STL, de la sauvegarde du gabarit 2D vers un fichier PNG et de l'affichage du taux de déformation du tissu (bleu=pas de déformation, rouge=déformation max, en passant par le vert)

Et comme promis, la vidéo pour montrer comment ça bouge!
(cliquer sur le titre dans le cadre pour la voir en plus grand)

[Invité]

Bonjour,
Là, vraiment, chapeau!

[plegat]

Hop, bon là, c'est le dernier!
Je passe le sujet en résolu, j'ai fait tout ce que je voulais.

• ajout des exportations (fichier texte + fichier input Nastran)
• modification de la colormap pour l'affichage des résultats (avec du jaune, c'est plus joli!)
• affichage du taux de déviation des fibres (fonctionnalité spécifique, à ne pas confondre avec le taux de déformation du tissu...)
• ajout d'une interface graphique pour définir les différents paramètres du calcul, avec lancement des calculs et/ou sauvegarde du fichier script pour les relancer ultérieurement
• optimisation des calculs, avec intégration d'un partitionnement de l'espace occupé par la forme 3D (sur certains tests, je passe de 3 minutes de calcul à... 3 secondes! )

Merci à tous ceux qui ont participé à la discussion.

Et une petite vidéo pour clore le sujet!

[souviron34]

par contre, en tant que spécialiste des IHM, il y a un effort à faire

[plegat]

par contre, en tant que spécialiste des IHM, il y a un effort à faire

et encore, je n'ai pas parlé de la dizaine de raccourcis clavier pour m'éviter de mettre des boutons et des menus partout!

[jacqueline]

Bonjour.

J'avais vu votre post sur la mise à plat de matériaux textiles, un sujet qui m'intéresse particulièrement pour la "couture" sur mannequin ( virtuel) et pour sortir le patron à plat.

C'est très différent de votre technique, car on donne le volume grace aux "pinces" et aux lignes de couture des courbes gauche en 3D et des courbes planes lors de la mise à plat.

Exemple une casquette avec une bande centrale et deux demi lunes de chaque coté.

Très dur à improviser.

C'est de la descriptive appliquée.

La règle est que les lignes de couture, courbes, de deux pièces à assembler soient exactement de la même longueur.


Bien sur on profite dans une certaine limite de la souplesse du tissu, ce n'est pas de la tôle. Les découpes servent à éviter le surplus de tissu.

En effet si on enroule une feuille de papier sur une bouteille cylindrique, il n'y a pas de surplus,

Si c'est une bouteille conique, il y aura du surplus de tissu, à répartir , absorbé par des pinces ( lignes droites )

Si c'est une bouteille de chianti un peu sphérique, il faut plusieurs pièces avec une découpe arrondie particulière. Mais on fera en sorte que le droit fil du tissu ( le sens de la longueur du coupon ) soit toujours dans un plan vertical.

Le corps humain n'est pas composé de volumes géométriques simples qui permettrait d'utiliser des équations simples. C'est une surface courbe fermée de type NURBS.

Pour le sur mesure , c'est l'intéret de faire de la couture, car ils ne font des vêtements que pour les anorexiques, ou alors c'est moche : on est habillées pour aller à Lourdes ou à Fatima et, peu de choix.

Les lignes de couture, participent à la structure , mais également au style du vêtement, il y a des classiques, que la couturière définit, selon le modèle. C'est assez empirique.

On ne fait jamais un vêtement aux mesures exactes. On ajoute de l'aisance , totalement arbitraire, selon que c'est un vêtement porté directement sur le corps ( dont la forme élastique va bouger lorsqu 'on fait un mouvement, sinon les coutures craquent : qui n'a pas fendu son futal trop ajusté, en se baissant pour soulever une charge ) ou plus pour un "pardessus" , par exemple une veste, un manteau.

Mais l'aisance est assez simple à gérer dans un logiciel.

On a aussi d'autres repères ( reportés sur les patrons ) : le milieu devant et le milieu dos, et les coutures cotés ( en général de vraies coutures, mais parfois pour donner du style elles sont déportées, et ce sera une ligne imaginaire à conserver. )

Là c'est simple ce sont deux plans verticaux, perpendiculaires , qui traversent le mannequin.

Le problème de la couture est qu 'on dessine dans le vide , autour du corps., sinon ça s'appelle une combinaison de plongéee..

On peut faire une jupe évasée, plus ou moins évasée à partir d'une certaine hauteur, voire serrée, avec des fentes d'aisance ( parfois un pli ) ...

Elle formera des plis.en fonction de l'évasement qu 'on aura imposé , et qui participent au style du vêtement..

Pour faire de beaux plis arrondis, réguliers, on glisse un fil de pêche au bas de l'ourlet...

C'est là qu 'intervient la modélisation statique du tissu pour voir ce que donnera le vêtement porté.. en fonction de l'évasement qu 'on a défini.. et qui peut tout changer, selon la morphologie . ( génial ou beurk )

Le logiciel permet de faire des corrections, jusqu 'à obtenir le résultat souhaité.

Selon la nature du tissu , mais c'est paramètrable, il formera plus ou moins de plis..

Par contre pas très pratique de faire la mise à plat à partir de ces nurbs., plus ou moins sinusoidales autour d'une forme en ellipse..

il faut faire une "vue" intermédiaire, comme si le tissu ne pesait rien, sans plis..

Avec des points de controle qu 'on peut déplacer pour modifier le style. On relâche et hop les plis se forment sous l'effet du poids du tissu.

Ca ne donnera pas le même effet selon que la jupe est découpée en deux , ou quatre panneaux.

Parfois on ajoute des godets , dans le bas ( des pièces triangulaires ) pour évaser le bas , sans consommer trop de tissu...

Ou carrément des pièces trapezoidales, pour donner un certain style à une jupe en jean, dont les coutures sont visibles, en sortant de la structure classique.

C'est horrible à dessiner à plat., même en posant le deux autres pièces à plat dans cette zone.

Je me suis contentée du résultat obtenu... bien obligée une fois le tissu coupé.

Alors qu'un logiciel permet de faire plusieurs essais et de voir le résultat, porté.

Les fronces : c'est facile à modéliser dans un format step ( ou autre : Lexmark utilise autre chose IGES il me semble ).

Le format Step n'a pas intégré la confection , ce qui laisse toute liberté.

Une pièce de patron est formée de lignes , droites ou courbes, et on décrit chaque ligne : couture droite, ourlet, pli, etc...

Plus des lignes repères : droi fil ( fil de chaine : la longueur ) milieu devant, boutonnières , ligne de poche.

Pour le fronçage il suffit de définir un attribut suivi d'un coefficient de fronçage.

Mieux deux valeurs : le pas et le chevauchement de tissu, qui couvre tous les cas que l'on rencontre en couture.

C'est utilisable dans certaines modélisations de plis, pour le rendu.. et on passe de la surface plane à une surface gauche. Avec cette technique on impose la génération de plis à un endroit précis.

Si on fronce seulement un segment sur une ligne de couture, il faut la découper en trois. avant fronçage , la zone froncée et après le fronçage.

Pour les lignes courbes, ce sera une description en NURBS.

La description de la pièce de patron comporte des repères d'assemblage, des chiffres, comme sur les patrons, qui doivent coincider lors du montage... utilisés par le logiciel pour refaire l'assemblage du vêtement.

il y a aussi des repères de positionnement des pièces sur le mannequin.

Ca permet aussi de travailler seulement sur une ou deux pièces sur le mannequin virtuel. ( on a pas toujours besoin de voir les manches )

La technique que j'ai trouvée pour aller un peu au delà des logiciels de prêt à porter industriel, qui fonctionnent avec des catalogueset des tailles standards, pour faire un logiciel de stylisme, en prenant des modèles de prêt à porter signés par de grands couturiers, est de commencer à fixer des points particuliers du modèle , des points passer aux lignes, et des lignes à la pièce. Données qui seront portées dans le fichier step

Idem pour les plis et les pinces.

Une autre idée m'est venue, puisqu 'on doit positionner des points dans le vide autour du corps est de définir des plans de coupe horizontaux pour positionner les points dessus, par rapport au mannequin dont la coupe est reportée sur la vue.

Puis des plans verticaux ( milieu du corps et, milieu des jambes : les plis du pantalon.

Dans un fichier intermédiaire 3D ( pas celui du patron ) on aura les coordonnées x y z des divers points de repères des pièces.

Idem pour les emmanchures.

La ligne de couture des manches vêtement porté est généralement verticale. comprise dans un plan vertical qui passe par un point sous le bras..

Lors de la mise à plat sur le patron à cause de l'arrondi de l'épaule ça donne des courbes...intraçables à la main sans logiciel, on utilise des gabarits ou cette partie d'un patron existant.

Bras légèrement écartés on ne doit voir aucun pli. et on doit avoir une symétrie parfaite droite gauche.

Une manche mal montée c'est une horreur à voir ( une spécialité asiatique ) et difficile à rattraper. La manche fermée on doit avoir exactement la même circonférence de couture que sur la veste.

C'est au millimètre car une fois fermée, la manche fera un pli si elle est trop grande , ou la veste si elle est trop petite .

J'avais une prof de couture très exigeante.

L'idée de plan de coupe à l'emmanchure, permet également de traiter le cas des manches raglans , et chauve souris en l' inclinant plus ou moins..

Avec deux plans on peut gérer une coupe assymétrique en leur donnant une inclinaison différente.

Idem il faut définir deux plans de coupe perpendiculaires pour le bras.

Mise à plat : j' y arrive !

Il faut la faire à partir des lignes de droit fil de chaque pièce.

Pour se représenter le truc, il faut penser à un tissu à rayures : on essayera d'avoir le maximum de rayures verticales.

Si possible faire coincider les rayures sur les lignes de couture lorsqu 'elle arrivent en biais..Sinon c'est affreux. comme une tapisserie à raccords , mal calés. Heureusement je n'aime pas les rayures.

il faut partir de cette ligne de droit fil comme référence et le logiciel doit mesurer la largeur de tissu horizontale, de part et d'autre jusqu 'aux lignes de couture, sur le fichier 3D, en descendant du haut vers le bas , le long de la ligne de droit fil. ( centimètre par centimètre, voire moins dans certaines zones.

Il faut ouvrir les pinces.

Si on utilise des méthodes de triangulation avec de l'elasticité le logiciel ne respectera pas cette règle du droit fil, qui est essentielle pour la tenue et le tomber du vêtement, même sur un tissu uni..

Le tissu , selon son tissage n'a pas la même résistance et la même élasticité selon les fils de chaine ou les fils de trame.

Lorsqu 'on veut faire du "flou", avoir de la souplesse pour générer des plis plus harmonieux, au lieu d'avoir une cassure, on découpe certaines pièces dans le biais du tissu ( à 45 ° ) .

Pour la modélisation statique, ( vue du vement porté ) il faudra définir d'autres paramètres pour cette pièce de tissu. Un autre attribut pour cette pièce dans le fichier du patron. Si absent , on prend le général dans la partie description du tissu.

Si on change de nature de tissu, il suffira de changer ces paramètres pour voir ce que donnerait cette coupe avec un tissu plus souple, plus léger ou au contraire plus lourd, ou plus raide.

Les éléments à prendre en compte pour la modélisation statique sont le poids, l'épaisseur, la souplesse, l'élasticité l'adhérence du tissu avec l'effet de la doublure.

Ce qui manque également c'est l'effet de la triplure, un genre de tissu thermocollant qui renforce la tenue de certaines zones d'une veste, d'une encolure.. on trouve différents numéros de triplure , plus ou moins "forte", selon le tissu sur lequel on l'applique et d'autres artifices de couture pour bien arrondir les manches, l'effet des parmentures.

Ajouter les notions envers/endroit, pour l' assemblage des pièces.

Le positionnement sur le mannequin, à partir du fichier patron se fait à partir des points de repère ( cou épaules ) et avec la technique des collisions par rapport au mannequin. et les repères d'assemblage des pièces.

Le temps de calcul importe peu, vu la difficulté du traçage manuel.

L'idéal serait d'avoir une machine à tracer directement sur l'envers du tissu, démontable. quelques rails alu et des moteurs pas à pas...

Car le plus long est de reporter les indications du patron sur le tissu, avec la technique la plus précise : marquage tailleur à l'aiguille au fil à batir sur le tissu doublé pour avoir une symétrie parfaite. Ca représente 90 % du temps de réalisation..et il faut recommencer pour la doublure... Ca décourage beaucoup d'amies. Mais on m'a toujours demandé où j'avais acheté mes fringues.

Dans l'industrie, ils découpent 50 épaisseurs de tissus à la fois, il ne tracent rien, ils utilisent des guides, pour coudre à la bonne distance du bord, mais parfois c'est cousu un peu de travers...

Pour mon projet

La méthode de création directe de vêtements sur écran avec un mannequin virtuel est à peu près définie.

Avec trois niveaux de selection pour les clics : le point , la ligne, la pièce

Avec quatre boutons pour fixer parfaitement les vues de devant de dos et de cotés, des flèches pour les positions intermédiares.

Des curseurs pour les plans de coupe, que l'on peut déplacer. ou sélectionner pour avoir la vue en plan de ce plan de coupe..

J'ai aussi la base des prises de mesures , pour le sur- mesure, qu 'il faut un peu compléter pour la 3D. ( faute de scanner )

Reste à créer un mannequin virtuel à partir de ces mesures.

Le fichier de modélisation genre step pour décrire les pièces, et les lignes, les assemblages, j'ai trouvé l'idée sur le net.

Ca a bien débloqué l'avancement de mon projet. Je cogite là dessus depuis des années.

La découverte des NURBS également.

Ainsi que l'habillage du mannequin pièce par pièce à partir du patron et donne la possibilité de le retravailler, de le réadapter pour une personne à la morphologie différente.

Modélisation statique : pour plus tard..et par étapes.

Quel moteur Moteur 3D.; ah je ne sais pas encore. il faut pouvoir associer un moteur de rendu assez performant pour la vue 3D vêtement porté et la modélisation statique. ce n'est pas le genre de truc à reprogrammer.

D'abord tester cette technique de mise à plat, spécifique à la couture.

il faut surtout vérifier que les lignes de coutures a assembler entre elles aient exactement la même longueur, au millimètre.

Déjà un millimètre en plus ou en moins, dans certains assemblages la machine à coudre fait un pli , et on ne voit que ça.

Ca arrive lorsqu'une pièce glisse un peu par rapport à l'autre et que les deux lignes de couture sont mal superposées, quand ça commence à prendre une forme non plate ou avec une pièce trop lourde, pas assez d'épingles.

La précision de la couture c'est le millimètre.. Etonnant !

Pour le tour de taille avec le nombre de coutures, et les pinces, ça fait déjà une demi taille d'écart, et 2 mmm , c'est une autre taille.. C'est ce qu 'on a avec le tracé à la craie... avec l'aiguille et quelques précautions on est au dixième de mm, et au final on reste dans les 5/10 ème de millimètre..

Avant de programmer, la mise à plat je pense qu 'il est possible de simuler ça avec matlab ou son clone scilab.

Après reste à compléter avec des bibliothèques de "poches" ( composées de nombreuses pièces.. ) Redimensionnables en largeur et hauteur. il suffirait de définir leur position et la largeur sur le vêtement pour que tout arrive du modèle sélectionné.

C'est là où ils font des économies, on met une fausse poche, parce qu'une vraie c'est long à monter, parfois plus que le vêtement lui même.

Dès que c'est un peu plus classe, plus recherché, avec des tissus différents ce qui donne du cachet au vêtement, c'est beaucoup plus cher.

J'ai le souvenir de deux marques, qui avaient de bons stylistes, mais pour gagner du fric , on les a remerciés, pour faire plus simple. Le problème est que c'est mondial on trouve les mêmes chaînes partout dans le monde..

Idem pour les cols, parfois compliqués. Mais un col tailleur : c'est un col tailleur., un certain nombre de pièces et on adapte ses dimensions : plus large, plus étroit, plus profond, moins.. Au bout d'un moment on se lasse de suivre des patrons..

Avec ce procédé les lignes de couture devraient suivre automatiquement et tomber pile poil.

La mise à plat d'un col c'est plus dur, car il y a deux axes de rotation, plus un retournement à 180 ° sur la ligne de pliure en courbe . Mais enfin.... pas obligée de commencer par le col tailleur.



Bien sûr il y a des écoles de stylisme..Lorsqu 'ils s'installent je trouve que c'est un peu trop géométrique , assymétrique, déstructuré, trop original, ( je pense qu 'il sagit en partie de simplifier le traçage ) et je trouve que ça manque de classe par rapport à ce que font les grands couturiers dans les gammes de pret à porter. Même ce "fada" de John Galliano, les défilés sont toujours exagérés mais lorsqu 'il fait dans le classique, c'est divin. On sent la patte du maître.. il va y avoir le détail qui fait la différence et demander quatre heures de boulot pour le réaliser.. Le prix est en conséquence avec de sacrées marges, et là la couture devient rentable. Si c'est pour faire des pyjamas bof ..

Les tissus , ce qu 'on trouve n'est pas toujours terrible, ( disparition d'usines de tissage ) mais on arrive à trouver des coupons de grands couturiers, en fin de collection.. Vu le prix, il ne faut pas se rater. Parfois on fait de sacrés affaires...

Souvent je vois un tissu et je vois le vêtement. Reste à trouver le patron, là c'est pas gagné...

Bien sûr le summum : la haute couture, avec création directe sur mannequin. J'ai connu une mamie, ancienne couturière chez Dior , impressionnante ! Elle s'est moquée de moi parce que j'utilisais des patrons ( travail à plat ) et une machine électrique.. Inutile de dire que l'idée de la CAO , la ferait bien rire. Mais j'ai beaucoup de respect pour ces personnes, artisans d'art, en voie de disparition...

En Francepour les logiciels, il y a Lexmark, en Allemagne plusieurs éditeurs de logiciels, et fabricants de machines, concurents. ( mais eux n'ont jamais été et ne seront jamais des designers et des stylistes ). Il y avait un salon mondial en novembre. ( une explication à la standardisation des fringues )

Il existe des logiciels amateurs, mais ce qu 'on peut faire avec , je n'ai pas besoin de patron pour réaliser ce genre de vêtements, niveau couturière débutante ; et en plus on va trouver ça en solde à 8 € ( c'est à dire le prix du fil à coudre... )

Chez source forge , un seul projet, clothes d'un russe qui a mis quelques fichiers de code java, et un patron dessiné à la main pour illustrer son projet. Je pense qu 'il a calé ne connaissant pas la technique de ce métier.

Peut être aussi un projet trop ambitieux pour une seule personne. Mais si on veut se faire aider, je pense qu 'il faut faire un cahier des charges, puis une description détaillée du projet, le découper en fonctions pour se partager le boulot selon les compétences. Réunir des docs aussi.

Même pour soi, il faut définir le projet avant de se lancer dans le codage.




Sourceforge prévoit une page web pour décrire son projet. Elles sont souvent vides : 50 % de projets mort/nés..

J'ai commencé à définir mon projet , avec des illustrations. C'est long. Je ne fais pas que ça non plus parce que ça deviendrait vite prise de tête. Ca murit au fil des discussions, des trouvailles... C'est presque 50 % du boulot.

[plegat]

Peut être aussi trop ambitieux pour une seule personne. Mais si on veut se faire aider, je pense qu 'il faut faire un cahier des charges, puis une description détaillée du projet, le découper en fonctions pour se partager le boulot selon les compétences.

Vu la tirade que vous avez mis, ça va faire du boulot pour organiser tout ça!

Mon problème est "similaire", mais nettement plus simple dans la mesure où les plis me sont interdits. Cependant, ces fameux plis devraient être intégrés dans une futur version de mon prog, car ils permettent de définir un comportement plus réaliste du tissu que ce que je lui fais faire pour le moment, ce qui permettra de définir les zones de découpe là où le tissu est excédentaire. Je dois aussi intégrer la notion de direction de trame privilégiée suivant la zone de la forme 3D... bref encore du boulot de mon côté également.

Pour votre mannequin virtuel, jetez un oeil à makehuman.

[jacqueline]

Vu la tirade que vous avez mis, ça va faire du boulot pour organiser tout ça!

Mon problème est "similaire", mais nettement plus simple dans la mesure où les plis me sont interdits. Cependant, ces fameux plis devraient être intégrés dans une futur version de mon prog, car ils permettent de définir un comportement plus réaliste du tissu que ce que je lui fais faire pour le moment, ce qui permettra de définir les zones de découpe là où le tissu est excédentaire. Je dois aussi intégrer la notion de direction de trame privilégiée suivant la zone de la forme 3D... bref encore du boulot de mon côté également.

Pour votre mannequin virtuel, jetez un oeil à makehuman.

merci .

oui j'ai bien noté makehuman, mais impossible de l'essayer avec un OS 64 bits, il me semble.

Il manque un peu le coté dimensionnel genre : la taille à telle hauteur et tel tour de taille..

il faudrait pouvoir le créer en ne rentrant que les mesures... ca doit er jouable..

La notion de trame , droit fil ou biais . Bien sur sur une sphère ça ne sert à rien forcément, mais selon la forme de la piéce ca joue énormément.

Avec un tissage un peu lache, les carrés sont pris en diagonale et offrent moins de resistance que dans l'axe des fils et plus faciles a resserrer en losange, quitte à s'allonger, mais on coupe..


Ca n'empèche pas d'ajouter dessous une bande centrale supplémentaire plus étroite coupée dans le droit fil pour augmenter la résistance..et de rajouter une épaisseur vers les fixations.



Je pense aux garde-boue de moto, en fibres de carbone, des amis bossent là dedans, ausi cette image me vient et quand j'avais 20 ans les copains bricolaient des ailes élargies en polyester pour mettre des jantes larges sur leurs R8 et Dauphine. Quel chantier

En couture quand on replie le surplus de couture d'une couture arrondie, vers l'intérieur il y a trop de tissu , le rayon étant plus grand, ça formerait une surépaisseur, là on recoupe le surplus en V dans l'arrondi, ( dans les coins aussi à 45 ° ) de manière un peu empirique. Mais après la couture, pas avant, pièces à plat.

Avec un peu de patience ces surplus peuvent se calculer être répartis, et être tracés. et lors de la mise en volume on fait chevaucher les deux banches du V , et on rabat le surplus, ou on le coupe s'il est génant.


Les rebords sont plus fragiles et succeptibles de s'effilocher.et si on a du couper le surplusde tissu , il n'y a plus de continuité des fibres... C'est là que ça va casser au premier choc..

On peut recouvrir tout le pourtour d'un ruban ( tout prêt en couture, ça s'appelle un biais ) , ruban plié en deux avec les bords rentrés ( toujours pour éviter que ça s'effiloche ), ça fait quatre épaisseurs plus fines et moins élastiques que le tissu.

On peut appliquer cette méthode aux fibres techniques. Les bords seront plus arrondis plus nets et noyés dans de la résine ça renforce et maintient la forme de la pièce , les bords étant moins déformables.

Passionnantes ces histoires de torchons

[jacqueline]

Voilà le blog où je définis le projet.

Encore pas mal de boulot pour les illustrations

http://stylistdream.wordpress.com/