Bonsoir,
Envoyé par
ok.Idriss
Le MLDR c'est, je pense, le modèle relationnel qui exprime la même chose que le MLD
En leur temps, c'est-à-dire dans les années quatre-vingts, les pères de Merise parlaient du « modèle logique dans une représentation de type CODASYL » et « modèle logique dans une représentation relationnelle » (Voyez l’ouvrage de référence : H. Tardieu, A. Rochfeld, R. Colletti. La Méthode MERISE, Tome 1. Principes et outils. (Les Éditions d’organisation)).
Ceci est correct. Mais dans l’ouvrage de référence, il leur arrive d’injecter des approximations et des inexactitudes. Je cite :
« Si les règles formelles du modèle conceptuel des données ont été correctement appliquées, le modèle relationnel se trouve directement en troisième forme normale. »
Certes on cherchera en vain dans l’ouvrage (en tout cas la réimpression de 1991, celle dont je dispose) une définition de la 3e forme normale, mais quoi qu’il en soit, dans cette citation, l’utilisation qui est faite de l’expression « modèle relationnel » est pour le moins impropre. Il eut été préférable que les auteurs reprennent l’expression « modèle logique dans une représentation relationnelle » (ou tout plus simplement l’abréviation « modèle logique »). En effet, Le modèle relationnel est en réalité tout autre chose, c'est une théorie fondée par E.-F. Codd, que celui-ci a présentée en 1970 dans un article célèbre : “A Relational Model of Data for Large Shared Data Banks”, Comm. ACM, V13, N6, June 1970, pp. 377-387. Quarante ans plus tard, on ne dit plus A Relational Model mais The Relational Model (Ted Codd était un homme modeste).
Je ne vois guère de rapport entre un MLD et le Modèle Relationnel, qui se définit ainsi :
- Une collection non limitée de types scalaires (dont notamment le type booléen (valeur de vérité)) ;
- Un générateur de type Relation et l’interprétation attendue des types de relations générés par ce moyen ;
- Les mécanismes pour définir des variables relationnelles du type de relation voulu ;
- L’opération d’affectation relationnelle permettant d’affecter des valeurs de relations à ces variables ;
- Une collection non limitée d’opérateurs relationnels génériques (« l’algèbre relationnelle »), pour produire des valeurs de relations à partir d’autres valeurs de relations.
Bref, on peut utiliser comme on veut des expressions elliptiques du genre « d’un point de vue relationnel », « au niveau relationnel », « dans un contexte relationnel », etc., mais ça n’est pas le cas de l’expression « modèle relationnel » qui n’admet que la seule acception précédente.
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