Ben pourtant le problème se trouve précisément là, dans le copyright.
Le logiciel c'est un actif immatériel, que tu n'achètes pas en tant que tel, mais tu achètes un droit de l'utiliser. C'est comme quand tu achètes un CD de musique, ce fait ne te donne aucun droit sur le morceau de musique, tu as juste le droit de l'écouter. Avec le logiciel c'est pareil mais dans certains cas, tu as aussi le droit de le céder.
Donc, tu as le choix, pour accorder à un gars de base le droit d'utilisation d'un actif immatériel, entre 2 possibilités:
1) Le brevet. Avantage: permet d'assimiler le logiciel à un outil industriel avec tous les avantages que ça a. Inconvénient: durée limitée + problèmes inhérents à la brevetabilité d'algorithmes et de procédés triviaux. En plus, une licence de brevet pour un particulier, c'est un peu un marteau pilon pour une mouche, ça coute cher, y a des papiers à remplir etc, bref un bazar sans nom.
2) Le copyright (droit d'auteur). C'est cool, il y a des choses qui s'activent par défaut, ça coute pas cher, bref que du bonheur. Y a juste un souci: ce faisant tu assimiles un logiciel à une œuvre d'esprit (création artistique). Or, il est absolument pas prévu qu'une œuvre d'esprit soit sujette à toute restriction du type "ca m'a pas plu", "ça marche pas comme je voudrais etc.". Et l'EULA ne fait que le refléter.
Donc si tu veux faire aucun des deux, il te faut définir un droit sui generis (créé de toutes pièces) pour le logiciel. Le problème, c'est que les juristes sont très allergiques au droit sui generis (ils l'ont crée pour les bases de données sinon c'était vraiment trop le bordel, mais pas pour les logiciels).
Et toute tentative de créer un droit ad hoc pose des problèmes ne serait-ce que de rétroactivité éventuelle etc. Le seul pays que je connais et qui est allée plus loin c'est le Canada qui impose de mémoire 90 jours de garantie de fonctionnement d'un logiciel.
Donc c'est pas le méchant MS/Apple/Google/Adobe/rayer les mentions inutiles, c'est juste que le droit d'auteur et le droit de propriété industrielle ont été créés quand le logiciel existait pas, et qu'on en récolte les frais actuellement.
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