Mise à jour du 17.06.2010 par Katleen
Emploi : les conditions de travail sont-elles correctes dans les services IT ? Les cadres informatique ont le moral en berne
Alors que les chiffres relatifs aux embauches dans les secteurs de l'informatique et des nouvelles technologies fluctuent depuis quelques mois, entre timide reprise et petites rechutes, la situation reste globalement morose pour les cadres.
Même s'ils n'expriment pas de grosses inquiétudes concernant leur poste, ils sont catastrophés par le contexte du marché de l'emploi.
L'Ifop vient de publier le dernier baromètre réalisé pour le compte de Cadremploi, sur la base des réponses de 203 salariés. 63% des interrogés disent être optimistes quant à leur emploi.
En revanche, lorsqu'il s'agit de la situation générale, leur moral flanche. Ils ne sont plus optimistes qu'à 46% par rapport au marché de l'emploi en informatique, et à 33 % pour celui des cadres de ce secteur. Seuls 22% voient une éclaircie au bout du tunnel du contexte économique et social national.
Les difficultés financières se font d'ailleurs ressentir dans les entreprises. 52 % des cadres IT évoquent un ralentissement ou un arrêt des embauches à leur travail, et ajoutent que les équipes de salariés montrent des signes d'inquiétude. A l'extrême de cette tendance, 17% des cadres évoquent une faillite possible de leur compagnie.
Mais les constats négatifs vont plus loin, et touchent les travailleurs de manière plus personnelle.
57% d'entre eux évoque une dégradation de l'ambiance de travail, 46% parle d'une dégradation des missions qui leur sont confiées, et 43 % se plaint de relations de plus en plus mauvaises avec la hiérarchie.
D'après le baromètre, ces mauvaises conditions de travail viendraient du fait que les entreprises accordent de plus en plus de place à la productivité et aux résultats (c'est l'opinion de 69% des cadres IT). Ceci se traduit pour les sondés par un alourdissement de la charge de travail (68%) et une baisse de l'importance de la qualité du travail aux yeux des dirigeants.
De plus, travail supplémentaire ne rime pas avec salaire supplémentaire. Seulement 28% des cadres des TIC déclarent avoir été augmentés en conséquence (des chiffres moins bons que pour les autres domaines d'activité).
63% des cadres s'estiment insatisfaits des revalorisations de salaires d'une moyenne de 2% accordées par leurs employeurs. Seul 31% des cadres ont connu une augmentation dépassant les 4%.
Néanmoins 78% des cadres ne souhaite pas quitter son emploi (plus que pour les autres filières où ce chiffre atteint 69%).
Parmi ceux envisageant d'en changer, ils sont 45% à se plaindre d'une reconnaissance insuffisante de leur entreprise (30% tous cadres confondus) et 41% d'un manque de perspective d'évolution (33% pour la moyenne des cadres). Enfin, leur motivation première est de bénéficier d'un meilleur salaire (62%).
Quant aux professionnels déclarant vouloir rester fidèles à leur entreprise, leur choix sera surtout motivé à contre coeur, pour des questions de sécurité. Seul 34% des salariés expriment un réel intérêt pour les tâches et missions qui leur sont confiées.
Au final, 59% des cadres informatique déclarent consulter régulièrement les sites d'offres d'emploi, à l'affût de la moindre opportunité.
Preuve tout de même d'un certain malaise et d'un manque de satisfaction dans les fonctions occupées.
Si les cadres sont dans la panade, les employeurs semblent eux profiter du contexte économique. Qu'en pensez-vous ?
Avez-vous constaté une baisse de l'ambiance et des conditions de travail dans votre entreprise ?
Mise à jour du 03.06.2010 par Katleen
Emploi : baisse des salaires à l'embauche en informatique, seules quelques fonctions liées aux télécoms sont épargnées
Expectra, cabinet de recrutement pour des missions en intérim ou en CDI, vient de publier son baromètre annuel des salaires des cadres. Cette enquête, que l'entreprise réalise depuis 8 ans déjà, se base sur les rémunérations réelles tirées de 133.000 fiches de paie (venant de 6300 PME réparties dans la France entière).
« Après 2009, 2010 marque une 2ème année de tension sur les salaires des cadres, en raison des modestes perspectives de croissance du PIB, et du manque de visibilité des entreprises quant à la vigueur de la reprise», explique le rapport. Cette année, le niveau de rémunération à l'embauche des informaticiens a généralement baissé.
En effet, les fonctions cadres et ETAM (employés, techniciens et agents de maîtrise) ont subi deux années consécutives de baisse avec -1,6% en 2009 et -1,9% en 2010.
Les carrières IT n'ont pas échappé à cette mauvaise passe : « Dans l'informatique, le niveau de rémunération, au global, a diminué de 1,5% en 2010, par rapport à 2009 », explicite l'étude.
Mais toutes les professions ne sont pas logées à la même enseigne : les ingénieurs développement (+3,3%) et les techniciens télécoms (+4,4%) ont su tirer leur épingle du jeu. « Les fonctions liées au développement et aux télécoms, notamment, ont pu bénéficier de projets technologiques à fort potentiel comme les smarts phones, les réseaux sociaux et les applications de e-commerce pour les premiers, ou les applications 3 G et les futurs développement en 4G pour les seconds ».
En 2010 donc, le salaire à l'embauche moyen d'un ingénieur développement (33 ans, 6 ans d'expérience) a atteint les 34 000 euros à l'échelle nationale. Et celui d'un technicien télécoms (27 ans, 3 à 4 années d'expertise ) s'est élevé à 25 000 euros.
Autre profession dont le salaire se porte bien : le technicien support technique de niveau 3 : « Grâce à l'élargissement du champ de leurs compétences, les personnes intervenant au support technique de niveau 3 ont vu leur rétribution revalorisée de quelque 5% cette année, par rapport à l'an dernier. Désormais, pour ce type de poste, la rémunération médiane se situe aux alentours de 26 000 euros, au niveau national».
Du côté des fonctions dont les salaires sont en chute libre, on trouve le consultant fonctionnel (-5%) et le chef de projet MOE (-3%). « Compte -tenu de la conjoncture actuelle, on peut toutefois évoquer le terme de performance honorable quant à l'évolution des salaires dans la profession informatique cette année », conclut Expectra.
Mise à jour du 20.05.2010 par Katleen
Emploi : Les offres IT chutent de 13% par rapport à avril 2009, d'après les statistiques de l'Apec
L'Apec a reçu 27 560 offres d'emploi pour les cadres en avril 2010, ce qui représente une hausse de 54 % par rapport à la même période de l'année précédente (en données brutes et à nombre de jours ouvrables comparable).
En cumul sur douze mois (sur la période de mai 2009 à avril 2010 par rapport à la période de mai 2008 à avril 2009), la baisse globale des offres est passée de - 13% à - 5%.
Dans la filière informatique plus précisément, le volume des offres proposées a chuté de 13% au cours du mois dernier, soit 8 116 postes à pourvoir dans l'informatique et 69 000 annonces IT confiées à l'Apec en cumul sur douze mois.
Les fonctions maîtrise d'ouvrage et fonctionnel (-32%) informatique industrielle (- 22%), informatique de gestion et exploitation/maintenance informatique (-18%) et également systèmes réseaux et données (-17%) accusent un net recul.
A l'inverse, le nombre de postes à pourvoir dans la catégorie informatique Web, sites et portails Internet à bondi de 448% en avril 2010, ce qui correspond à 822 annonces diffusées, pour un total de 7 106 offres cumulées sur douze mois glissants.
Le volume des offres d'emploi a également baissé dans les domaines de la recherche et du développement (- 22 %, soit un peu plus de 1 000 annonces diffusées en avril). Un total de 36 726 postes est à pourvoir sur la période de mai 2009 à avril 2010 par rapport à la période de mai 2008 à avril 2009.
Source : Communiqué de presse de l'Apec
Mise à jour du 18.05.2010 par Katleen
Les offres d'emploi informatique ont baissé de 3% par rapport à Avril 2009, d'après les statistiques de Monster
Le site spécialisé en emploi Monster a publié un indice courant avril faisant état d'une hausse de 2% par rapport au mois précédent (sois la meilleure valeur depuis les 11 derniers mois).
Depuis un an, le nombre de recrutements en ligne a toutefois reculé de 1%.
« Si l'indice ressort à la hausse en avril, cette progression s'explique, pour l'essentiel, par des effets de saisonnalité. On ne pourra donc vraiment parler de retour à la croissance que lorsqu'une hausse régulière de l'activité du recrutement en ligne sera observée dans une majorité des secteurs d'activité. », explique Bruno Brémond, directeur général de Monster France et Europe du sud.
En effet, le mois dernier, l'évolution du volume des offres d'emploi sur Internet est resté mitigé d'une catégorie professionnelle à l'autre, avec seulement une sur deux orientée à la hausse. Parmi les secteurs en difficulté, on trouve l'informatique (-1% par rapport à mars 2010, et -3% par rapport à Avril 2009).
Monster conclu qu'un redressement de la situation n'est pas a espèrer pour tout de suite, mais que certains signes actuels montrent néanmoins une nette amélioration (dynamique positive de plusieurs secteurs dont celui du management, etc.).
Source : Communiqué de presse de Monster
48.564 projets de recrutement IT pour 2010, les candidats manqueraient de formation
Pôle Emploi a publié le 14 avril l'enquête Besoins en Main D'Oeuvre 2010 (BMO).
Elle recense quelques 48.564 projets de recrutement IT en France pour cette année (sur un total de 1.7 million de projets, toutes professions confondues).
Même si ces prévisions sont plus optimistes que celles de 2009, 40% en sont toujours sous la coupe de difficultés de recrutement selon les employeurs.
56.9% des entreprises déclarent par ailleurs avoir du mal 0 dénicher des cadres, des ingénieurs d'études, des spécialistes de la R & D et des chefs de projets informatiques, dans 14.897 projets d'embauches jugés difficiles.
Les techniciens d'études et de développement informatique souffrent également de ce contexte, mais plus légèrement. 9000 prévisions d'embauches sont déclarées pour eux en 2010, dont 3500 recrutements complexes (39.7%).
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les difficultés d'embauche ne sont pas dues à la crise. Les employeurs citent en première raison le profil inadapté des candidats (42% des réponses), puis une pénurie de candidats (40% des cas).
Les entreprises pensent donc que les formations sont LA solution à ces soucis.
Elles privilégient d'ailleurs la formation des candidats venant de l'extérieur (32%) par rapport à celle des salariés déjà présents (18%).
Certaines compagnies baissent en revanche les bras, 10% estiment n'avoir aucune solution et 13% décident de différer les embauches.
Enfin, pour 50% des employeurs, les nouvelles technologies constitueront l'un des domaines de renforcement des besoins en compétences en 2010.
Source : Communiqué de presse de Pôle Emploi
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