Envoyé par
Jon Shannow
Non, tu n'as pas compris, en effet.
Le raisonnement, ici, c'est que plus un film a été vu, moins il fera envie. En gros, on a envie de voir un film, moins de le revoir, encore moins de le re-revoir, etc.
Donc, plus un film est vue rapidement et en nombre, moins il sera attractif pour les diffusions sur les chaines de TV. Bref, sa valeur baisse.
La peur ici exprimée, légitime au premier abord, c'est que si l'offre VOD devient trop rapide (bref, le film n'a pas encore rencontré son public au ciné qu'il est déjà en VOD) et que la VOD ne rapporte pas assez, alors le film ne sera jamais rentabilisé. L'autre peur, encore tout à fait légitime, c'est que la VOD remplace petit à petit le cinéma. La qualité des TV, des homes cinéma, ajoutée à une offre complète et quasi immédiate en VOD, pourrait à terme tuer le cinéma en salle.
Pour l'instant le phénomène n'est pas visible, car justement, les délais entre la sortie en salle et la mise à disposition en VOD sont suffisamment longs. Mais, pour répondre à la demande et devant le danger que représente le piratage, les producteurs vont être contraints et forcés de réduire ces délais. Le risque alors de voir les entrées en salle diminuées est fort.
Pour palier au manque à gagner à venir, ils prennent les devant. Le cinéma vit essentiellement des entrées ciné, les recettes des DVD sont marginales, donc si le cinéma vient à disparaître, c'est le cinéma qui est en danger. Et le risque que fait courir le piratage fait que les acteurs du secteur essaient de prendre des mesures (en tout essaient de les faire accepter aux politiques, c'est pas gagner) afin de préserver notre culture cinématographique (dernière à résister à l'uniformisation américaine du cinéma).
Les prix proposés sont évidemment élevés et font bondir. Mais, une fois encore, il faut remercier les pirates pour cela. C'est à cause d'eux que nous en sommes à subir cela.
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