Ouiiin, mais pourquoi on me link de la bouse de journaliste qui se démonte en 2 secondes, c'est même pas drôle...
Le deuxième article étant vague (il ne fait que dire que "Grâce à plusieurs niches fiscales...".), je me concentre sur le premier.
En gros, cet article identifie quatre sources de réduction des impôts pour les grandes entreprises:
1)
Bah oui, ça s'appelle le report en arrière des déficits et ça existe dans la plupart des pays dont le gouvernement a plus de 2 neurones. Parce que si une entreprise a eu des pertes pendant une année (voire plusieurs), on va pas la plomber avec de l'IS dès sa sortie de crise. En Allemagne, le mécanisme est exactement identique à quelques broutilles près.La principale niche est la possibilité de réduire ses impôts du montant de ses pertes antérieures.
Là, le journaliste a tout simplement rien compris. Le 1,1 Milliard était une remboursement au titre d'un trop perçu d'impôt sur les sociétés de 2007, ce qui n'est pas du tout la même chose. Mais bon, c'est un journaliste, que voulez-vousD’où la réduction d’impôt de 1,1 milliard d’euros inscrite par la Société générale, après la perte de 4,9 milliards causée par Jérôme Kerviel
2) déductibilité des intérêts d’emprunts
News at 11: ça marche aussi pour les particuliers. Ça a toujours marché lorsqu'on achète un appartement à louer, ça a marché pendant un moment sur la résidence principale (mais ça va bientôt être supprimé, réduction des niches fiscales oblige).
3) Crédit d'impôt recherche
La, je reste tout simplement sans voix. En effet, quelle idée de la plupart des grands groupes de faire de la R&D. Bien évidemment, Renault ne devrait pas faire de R&D sur sa nouvelle bagnole, Airbus de R&D sur le prochain Airbus et FT de R&D sur la prochaine génération de son réseau. On devrait tout acheter aux Chinois et aux Américains et être peinards...
4) Transfert de marge
Ça doit être pour ça qu'une législation européenne a été votée dans ce sens et que des règles encore plus précises vont être appliquée dans ce sens en France à partir de Janvier 2011 (et ça veut pas dire que des règles n'existaient pas avant, elles ont été renforcées).Mais l’essentiel de l’optimisation fiscale réside, pour les multinationales, dans la possibilité de faire apparaître les profits dans les pays où ils sont le moins imposés. Il suffit de jouer sur les prix d’achats internes entre les filiales étrangères et la maison mère.
Maintenant, tout groupe de plus de 400 M€ de CA doit pondre un gros doc qui justifie des montants des transferts les plus importants entre entités du groupe et justifier que le montant de ces transactions est conforme au principe de pleine concurrence. J'en sais quelque chose puisque j'ai passé une partie de cette année à en écrire un Donc quand un journaliste écrit ce genre de trucs, ça me fait doublement marrer.
Sans commentaire, cf. ma remarque sur la législation européenne unique.Les gouvernements auraient pu mieux encadrer ces pratiques, faute de les empêcher. Mais, en dépit des déclarations officielles, ils ont toujours fermé les yeux.
Bref, article qui vaut rien et dont l'auteur est fâché avec la fiscalité. Poubelle.
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