Allez-vous continuer à télécharger malgré la loi Hadopi? Plusieurs options s'offrent à vous
La nouvelle loi Hadopi 2 a été validée par le Conseil constitutionnel cette semaine, ce qui signifie qu'elle sera très bientôt intègrée à notre constitution. Son entrée en vigueur est d'ailleurs prévue dés le premier trimestre 2010, avec l'arrivée des premières sanctions.
Bien qu'actuellement ralenti par un lèger soucis juridique (le texte est caduque concernant la gestion des procédures TGV) qui sera très rapidement réparé, Hadopi 2 fera bientôt partie intégrante de notre quotidien, et il faudra bien faire avec.
Face à cela, plusieurs options s'offrent aux internautes. La première étant bien sûr de cesser dès à présent tout téléchargement illicite.
Mais, au vu des très importantes contestations que le peuple avait adressé envers ce texte lorsqu'il n'était encore qu'un projet, on peut se dire qu'une certaine partie de la population française ne souhaitera pas s'y conformer et cesser les transferts de données culturelles (musiques, films, etc.).
Alors, si vous souhaitez continuer de télécharger, quelles alternatives s'offrent à vous ?
Voici une liste des solutions légales les plus en vogue en ce moment, où seul l’échange de fichiers soumis aux droits d’auteur est interdit :
- Abandonner le peer-to-peer pour le streaming :
Le taux d'utilisation des réseaux P2P est passé de 40 % à 18 % depuis 2007. L'usage du streaming a par contre très généreusement augmenté avec la généralisation des accès haut débit pour de plus en plus d'internautes. Il existe de plus aujourd'hui toute une ribambelle de petits logiciels vous permettant de sauvegarder facilement sons ou vidéos en streaming sur votre ordinateur.
- Les échanges physiques :
La transmission de fichiers est interdite par le web ? Bien. Mais elle ne l'est pas de la main à la main, ou bien par voie postale. Il est donc tout à fait possible d'uploader les fichiers concernés sur une clé USB, un CD ROM, DVD ROM, disque dur, SD Card, Compact Flash, etc... et de faire parvenir le support choisi à son destinataire.
- Souscrire chez un FAI offrant une IP dynamique :
La majorité des FAI fournissent désormais une adresse IP fixe, mais certains (comme Orange) continuent à proposer une IP dynamique. Si cette dernière change toutes les 24 heures, il sera bien plus difficile pour la Haute Autorité d'identifier le "coupable".
- Faire appel au téléchargement direct :
Des sites comme Rapidshare, MegaUpload, Sendspace, Mediafire, etc... vous permettent d'héberger de gros fichiers. Trouver des liens de téléchargement se révèle ensuite assez aisé via Google ou des forums spécialisés.
- Trouver des serveurs d'archive d'entreprise :
Souvent mal sécurisé, ce type de serveur très répandu dans le monde professionnel peut être détecté par des des sniffers et utilisé comme espace de stockage. A vos risques et périls.
- Le peer-to-peer crypté :
La nouvelle génération (troisième génération) de logiciels P2P s'adapte aux nouvelles lois souhaitant réguler le téléchargement illégal sur la toile. De ce fait, la majorité fonctionne désormais sur des serveurs sécurisés et cryptés qui empêchent de trouver les adresses IP de leurs utilisateurs et de savoir quels fichiers ils ont téléchargé. Citons par exemple ANts ou MUTE.
- L'inscription à un newsgroup :
Les newsgroups, ces forums permettant l'échange de fichiers à très haute vitesse, sont souvent payant. Ce qui semble contradictoire avec la philosophie du "tout gratuit" des pirates. Ce système est pourtant largement utilisé et plebiscité par ces derniers, qui sont pour la plupart prêts à payer une formule mensuelle leur garantissant un téléchargement illimité et crypté. Quand on sait que les majors refusent catégoriquement l'idée d'une licence globale, il y a de quoi être désabusé.
- Passer par un proxy crypté :
Ces serveurs sont capables de transformer votre adresse IP en une adresse anonyme, pour vous permettre de bénéficier d'une connexion sécurisée et cryptée. Le suédois Relakks.com demande par exemple 5 € par mois pour vous offrir ce type de service (encore de l'argent qui s'éloigne de la licence globale...).
- Utiliser le réseau Wi-Fi gratuit du Mac Donald's le plus proche :
Ceci est une blague. Il est en effet totalement illégal de se brancher sur le réseau Wi-Fi mal sécurisé de son voisin pour commettre des méfaits en ligne (ou téléchargements illégaux) sous ses identifiants de connexion.
- Ouvrir une Seedbox :
Ce genre de serveurs s'utilisant uniquement avec Bittorrent permettent, grâce à une connexion haut débit, de télécharger directement des fichiers Bittorrent en contournant les restrictions de son FAI. Le prix de leur location est assez lèger : 1€/Go/mois.
Alors, allez-vous continuer de télécharger après Hadopi, ou vous-y mettre si vous ne le faisiez pas avant ?
Si oui, laquelle de ces solutions vous parait la meilleure (ou la pire), et pourquoi ?
Trouvez-vous qu'il soit normal ou immoral de tenter de contourner cette loi ?
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