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    Par défaut Microsoft permet aux patrons d'identifier les équipes qui n'utilisent pas pleinement Copilot
    Malgré ses milliards investis dans l’IA, Microsoft peine à vendre Copilot aux entreprises que ChatGPT séduit sans effort :
    Microsoft cofinance le développement de ChatGPT, mais voit cet outil concurrencer son propre produit sur le terrain

    Microsoft, pourtant co-investisseur stratégique d’OpenAI et promoteur infatigable de l’IA dans la suite Office, fait aujourd’hui face à une situation paradoxale : les entreprises rechignent à adopter sa solution Copilot, tandis que les salariés eux-mêmes se tournent spontanément vers ChatGPT, perçu comme plus simple, plus accessible, voire plus puissant.

    Alors que Microsoft mise massivement sur son assistant Copilot (intégré à Word, Excel, Outlook ou Teams) pour faire entrer l’IA dans les flux de travail professionnels, la réalité du terrain est plus contrastée : les décideurs informatiques hésitent à payer le prix fort, et les utilisateurs contournent l’outil pour utiliser directement ChatGPT.


    Contexte

    Microsoft utilise les modèles d'OpenAI pour alimenter Copilot, et offre des fonctionnalités très similaires à ChatGPT, avec des résumés d'informations, la rédaction d'e-mails, l'analyse de données et la génération d'images. Cela étant dit, la dynamique de ChatGPT et sa base d'utilisateurs existante semblent donner l'avantage au chatbot.

    En juin 2025, ChatGPT comptait près de 800 millions d'utilisateurs actifs hebdomadaires et 3 millions d'utilisateurs professionnels payants, tandis que Copilot stagnait quelque peu, avec 20 millions d'utilisateurs hebdomadaires au cours de l'année écoulée.

    En théorie, la course devrait être un peu plus équilibrée, puisque Windows est un système d'exploitation dominant dans le monde professionnel. Les vendeurs de Microsoft ont toujours pu utiliser la compatibilité avec Windows comme argument de vente efficace, mais ce n'est plus le cas, selon le rapport.

    Une adoption institutionnelle poussive malgré un écosystème intégré

    L’ambition de Microsoft était claire : créer un assistant IA professionnel hautement intégré, sécurisé, et capable de s’aligner sur les données internes de chaque organisation. Pour cela, Copilot s’appuie sur Azure et la technologie OpenAI (GPT-4), mais dans un cadre fermé, avec des garanties de conformité et de confidentialité propres aux grandes entreprises.

    Mais cette promesse ne convainc pas toujours. Selon les témoignages recueillis par Bloomberg, de nombreuses entreprises hésitent à adopter Copilot, principalement pour des raisons de coût, de complexité d’implémentation, et de retour sur investissement encore incertain. À environ 30 euros par utilisateur et par mois, la facture grimpe vite pour les grandes structures. Certaines entreprises ont même activé Copilot, mais ont dû le désactiver en partie, faute d'usage réel par les employés.

    Le quotidien évoque le cas d'une entreprise :

    Au printemps dernier, le fabricant de médicaments Amgen Inc. a annoncé son intention d'acheter l'assistant d'intelligence artificielle Copilot de Microsoft Corp. pour 20 000 employés. Il s'agissait d'un soutien opportun au pari de plusieurs milliards de dollars de l'éditeur de logiciels sur l'intelligence artificielle générative, et Microsoft a vanté les mérites de son nouveau client Copilot dans trois études de cas distinctes.

    Treize mois plus tard, les employés d'Amgen utilisent un produit concurrent : ChatGPT d'OpenAI.

    Amgen a étendu son utilisation de ChatGPT au début de l'année après avoir constaté l'amélioration de la technologie et entendu les employés dire qu'elle les aidait dans des tâches telles que la recherche et le résumé de documents scientifiques.

    « OpenAI a fait un travail remarquable pour rendre son produit agréable à utiliser », a déclaré le premier vice-président Sean Bruich. Copilot reste un « outil assez important », a-t-il ajouté, mais davantage pour une utilisation avec des produits Microsoft tels qu'Outlook ou Teams.

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    ChatGPT, le favori inattendu des salariés

    De manière surprenante, ChatGPT s’impose comme l’alternative préférée des utilisateurs, en particulier dans sa version Plus (20 dollars/mois) incluant GPT-4o. Plus flexible, plus rapide à tester, utilisable depuis un simple navigateur sans intégration complexe, ChatGPT semble correspondre davantage aux habitudes spontanées des professionnels curieux de l’IA.

    Beaucoup de salariés l’utilisent de manière autonome pour résumer des documents, générer du code, créer des présentations ou formuler des e-mails. En comparaison, Copilot reste souvent perçu comme lourd, trop institutionnalisé, voire bridé dans ses usages.

    L’ironie est palpable : Microsoft cofinance le développement de ChatGPT, mais voit cet outil concurrencer son propre produit sur le terrain. Une cannibalisation douce, accentuée par la popularité croissante des usages « bring your own AI » en entreprise.

    Selon le rapport, l'avantage d'OpenAI viendrait probablement de là (l'emphase est notre) :

    « Les commerciaux de l'entreprise [Microsoft] savaient que ChatGPT dominait le marché des chatbots grand public, mais ils s'attendaient à ce que Microsoft détienne le marché des assistants d'IA pour les entreprises grâce à des relations de plusieurs décennies avec les services informatiques des entreprises. Mais lorsque Microsoft a commencé à vendre Copilot aux entreprises, de nombreux employés de bureau avaient déjà essayé ChatGPT à la maison, ce qui a donné au chatbot un avantage de premier ordre ».

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    Le dilemme Microsoft : partenaire ou rival d’OpenAI ?

    En arrière-plan, une tension stratégique se dessine : Microsoft est à la fois partenaire, investisseur et distributeur d’OpenAI, mais également concurrent sur le front des produits. ChatGPT, qui était à l’origine un outil expérimental grand public, est désormais en passe de devenir une véritable plateforme professionnelle, avec ses plugins, sa mémoire contextuelle et ses fonctions avancées.

    Microsoft semble alors pris au piège d’un partenariat ambigu. Il bénéficie des avancées d’OpenAI, mais voit en même temps cette dernière capter directement une partie du marché entreprise que lui-même cherche à dominer avec Copilot.

    La position d'OpenAI sur le marché des entreprises donne des sueurs froides à son partenaire et principal investisseur. Les commerciaux de Microsoft se disent pris au dépourvu à un moment où ils sont sous pression pour mettre Copilot entre les mains du plus grand nombre de clients possible.

    Cette lutte acharnée en coulisses complique les relations déjà tendues entre Microsoft et OpenAI.

    Depuis qu'elle a investi près de 14 milliards de dollars dans OpenAI, Microsoft a soutenu des startups d'IA concurrentes, a commencé à construire ses propres modèles d'IA et rechigne à approuver le plan de restructuration de son partenaire. OpenAI a conclu des accords avec des partenaires rivaux dans le domaine du cloud computing et a passé la majeure partie des deux dernières années à mettre au point une série de produits d'abonnement payants pour les entreprises, les écoles et les particuliers. La startup a récemment accepté d'acquérir l'assistant de codage IA Windsurf, qui est en concurrence avec GitHub Copilot de Microsoft. OpenAI aurait été en discussion pour acheter Anysphere, la société éditrice de l'assistant d'IA de codage Cursor, avant d'entamer des pourparlers avec la société rivale Windsurf.

    Il n'est pas certain que l'élan d'OpenAI auprès des entreprises se poursuive, mais la société a récemment déclaré qu'elle comptait 3 millions d'utilisateurs professionnels payants, soit un bond de 50 % par rapport à quelques mois plus tôt. Un porte-parole de Microsoft a déclaré que Copilot était utilisé par 70 % des entreprises du Fortune 500 et que les utilisateurs payants avaient triplé par rapport à la même période l'année dernière.

    Jason Wong, analyste chez Gartner, a déclaré que de nombreuses entreprises testent encore Copilot avec relativement peu d'employés, ce qui laisse une marge de manœuvre aux différents fournisseurs de logiciels pour gagner des clients. Mais pour l'instant, a-t-il dit, c'est « une sorte d'épreuve de force » entre OpenAI et Microsoft.

    Quel avenir pour Copilot dans ce contexte ?

    L’avenir de Copilot n’est pas encore scellé. Microsoft travaille à simplifier l’expérience utilisateur, à mieux former les employés à l’IA et à renforcer la personnalisation métier. Mais la partie est loin d’être gagnée. Face à un ChatGPT de plus en plus agile, séduisant et directement adopté par les utilisateurs, Microsoft devra soit repenser sa stratégie Copilot, soit accepter de devenir un fournisseur d’infrastructure invisible, pendant qu’OpenAI rafle l’adhésion des utilisateurs finaux.

    Malgré des négociations avec des entreprises telles que Volkswagen, Accenture et Barclays, qui ont toutes signé des contrats pour plus de 100 000 comptes dans le cadre d'accords d'une valeur de « dizaines de millions » par an, Microsoft est toujours en retard sur OpenAI en ce qui concerne sa base d'utilisateurs, et les organisations doivent encourager les travailleurs à utiliser le chatbot.

    Cette nouvelle intervient après que Microsoft a annoncé des licenciements à grande échelle : entre 6 000 et 7 000 emplois devraient être supprimés dans le monde, soit près de 3 % des effectifs de l'entreprise, deux ans seulement après le licenciement de 10 000 personnes (5 % de la main-d'œuvre).

    Microsoft utilise trop souvent le terme « Copilot », selon un organisme de surveillance

    Fin 2024, Microsoft était revenu à la charge avec son assistant d'IA Copilot, mais a déclenché une vague de polémiques. Microsoft a ajouté Copilot à sa suite de productivité Microsoft 365 en Australie et dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est. Microsoft 365 est son service d'abonnement pour des logiciels tels que Word, Excel et PowerPoint. Parallèlement à l'intégration de Copilot, l'entreprise a augmenté les prix pour tous ceux qui utilisent Microsoft 365 dans ces pays. Les personnes qui n'utilisent pas Copilot ou qui n'ont pas envie de l'utiliser n'ont pas le choix et sont donc obligées de payer quelques dollars de plus pour continuer à avoir accès à Microsoft 365.

    Cependant, la division nationale de la publicité (NAD) du Better Business Bureau a récemment critiqué Microsoft pour son utilisation abusive et confuse de la marque "Copilot" sur ses produits d'IA, recommandant à l'entreprise de modifier ses arguments publicitaires et de clarifier les différences de fonctionnalités entre ses produits. Microsoft a contesté ces conclusions, mais affirme qu'elle se conformera aux recommandations de l'organisme de surveillance.

    La NAD a examiné la publicité de Microsoft pour Copilot et a constaté que "l'utilisation universelle de la description du produit comme « Copilot » » par l'entreprise crée une confusion chez les consommateurs, car ceux-ci « ne comprennent pas nécessairement la différence » entre les différents outils d'IA portant le même nom." L'organisme de surveillance a notamment critiqué l'affirmation de Microsoft selon laquelle Copilot fonctionne "de manière transparente sur toutes vos données", soulignant que Business Chat nécessite un copier-coller manuel pour offrir les mêmes fonctionnalités que Copilot dans les applications Office individuelles.

    La NAD a également contesté les statistiques de Microsoft en matière de productivité, recommandant à l'entreprise de cesser ou de modifier ses affirmations selon lesquelles "67 %, 70 % et 75 % des utilisateurs déclarent être plus productifs" après avoir utilisé Copilot pendant de longues périodes. L'organisme de surveillance a déterminé que, bien que l'étude démontre des améliorations perçues en matière de productivité, elle ne fournit pas de preuves objectives de gains de productivité réels.

    En conclusion

    La difficulté de Microsoft à imposer Copilot illustre une réalité fondamentale de l’ère de l’IA générative : les outils qui gagnent sont ceux qui conquièrent d’abord les utilisateurs, et pas seulement les DSI. Dans cette bataille, ChatGPT incarne une IA familière, directe, intuitive, tandis que Copilot se débat dans les sables mouvants des décisions institutionnelles. Une leçon que même un géant comme Microsoft ne peut ignorer.

    Source : rapport

    Et vous ?

    Au-delà de l'avantage du « premier arrivé », quels sont, selon vous, les autres facteurs psychologiques ou pratiques qui expliquent la préférence des employés pour ChatGPT par rapport à Copilot ?

    Pensez-vous que Microsoft aurait dû adopter une stratégie différente dès le départ pour l'intégration de Copilot, par exemple en ciblant d'abord les utilisateurs individuels avant les entreprises ?

    Quelles actions concrètes Microsoft pourrait-elle entreprendre pour surmonter cette inertie et inciter davantage d'employés à utiliser Copilot ? (Ex: formation, intégration plus poussée, fonctionnalités exclusives...)

    Le modèle économique de Copilot (licences d'entreprise) est-il adapté à la manière dont les utilisateurs souhaitent interagir avec l'IA, ou est-ce que le modèle "freemium" de ChatGPT est intrinsèquement plus attrayant ?

    Comment Microsoft peut-elle capitaliser sur son partenariat avec OpenAI pour transformer cette situation en un avantage plutôt qu'en un inconvénient ?
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  2. #2
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Au-delà de l'avantage du « premier arrivé », quels sont, selon vous, les autres facteurs psychologiques ou pratiques qui expliquent la préférence des employés pour ChatGPT par rapport à Copilot ?
    Dans mon entreprise on a une grande différence d'utilisation entre ChatGPT et Copilot.
    Nous avons accès à 2 chatGPT :
    La version gratuite standard à laquelle tout le monde a accès.
    La version société qui serait plus sécurisée à laquelle on accède différemment, qui a une présentation un peu différente pour laquelle on doit suivre une petite session de sensibilisation (15-20 min).
    Nous avons deux niveaux d'accès à Copilot:
    La version de base qui permet pas de faire grand chose d'interressant.
    La version payante, qui ne se différencie pas visuellement, qui est quasi-inaccessible, il faut faire une demande justifiée, qui sera analysée et pas forcément validée, une fois la validation il faut suivre une formation de 2h avec un examen à la fin. Une fois tout ceci fait il faut attendre deux semaines pour y avoir accès.

    Bref tout le monde abandonne en chemin pour Copilot.
    D'autant plus que notre "lobbyiste IA" dit régulièrement que Copilot n'est pas très bon dans certaines taches.
    Quelles actions concrètes Microsoft pourrait-elle entreprendre pour surmonter cette inertie et inciter davantage d'employés à utiliser Copilot ? (Ex: formation, intégration plus poussée, fonctionnalités exclusives...)
    Combien de temps faut il pour utiliser correctement ChatGPT? 0 secondes : j'ai un environnement que je connais, un chat.
    Tu lui pose des questions il répond.
    Combien de temps faut-il pour utiliser Copilot correctement? On sait même pas pour quoi faire.
    la fonctionnalité la plus utilisée est l'enregistrement de réunion, qui demande 10 minutes : Est-ce que tout le monde est d'accord? Est-ce qu'on risque d'aborder des sujets sensibles? Une fois que c'est lancé il y a toujours quelqu'un qui oublie de réactiver son micro et qui a parlé pendant 3 minutes en même temps que tout le monde sans se dire que s'était bizarre. etc
    Le modèle économique de Copilot (licences d'entreprise) est-il adapté à la manière dont les utilisateurs souhaitent interagir avec l'IA, ou est-ce que le modèle "freemium" de ChatGPT est intrinsèquement plus attrayant ?
    Oui
    Comment Microsoft peut-elle capitaliser sur son partenariat avec OpenAI pour transformer cette situation en un avantage plutôt qu'en un inconvénient ?
    Chacun ses problèmes.
    S'ils veulent des conseils mon prix est aussi prohibitif que McKinsey et la qualité de la réponse est aussi faible

  3. #3
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    Je confirme que Copilot c'est bien pourri. Seul exception : copilot github, mais il utilise d'autres IA pour le code que celle de Microsoft, donc bon...

    ChatGpt est 100x meilleur que Microsoft Copilot, sans aucun doute. La différence est flagrante à tout les points de vue.

  4. #4
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    Par défaut Copilot 365 de Microsoft est confronté à un grave échec commercial en raison d'un faible taux d'adoption
    Copilot 365 de Microsoft, destiné à améliorer la productivité au bureau grâce à l'IA, est confronté à un grave échec commercial en raison d'un faible taux d'adoption et d'un prix élevé

    Le logiciel 365 Copilot de Microsoft, destiné à améliorer la productivité au bureau grâce à l'IA, connaît un grave échec commercial en raison de son faible taux d'adoption, de son prix élevé, de la frustration des utilisateurs et de ses performances inférieures à celles de ses concurrents tels que ChatGPT. Malgré les mises à jour, il souffre de bugs et de problèmes d'intégration. Cela soulève des questions sur la stratégie de Microsoft en matière d'IA et sur le retour sur investissement.

    Ce mois d'octobre, Microsoft franchira une étape décisive dans sa stratégie d’intégration de l’intelligence artificielle au cœur de la suite Microsoft 365. L’entreprise a annoncé que l’application Copilot serait installée automatiquement sur les ordinateurs des utilisateurs situés en dehors de l'Espace économique européen (EEE), qu’ils l’aient demandée ou non. Cette initiative, qui pourrait toucher des millions de postes de travail à travers le monde, cristallise déjà les inquiétudes des administrateurs systèmes et des responsables de la gouvernance numérique.

    Microsoft justifie ce déploiement automatique par une volonté de standardiser l’expérience utilisateur autour de Copilot. L’application sera ajoutée par défaut aux postes des utilisateurs de Microsoft 365, venant compléter Word, Excel, Outlook et Teams. L’objectif affiché est de permettre à chacun de bénéficier immédiatement des fonctionnalités d’assistance basées sur l’IA, sans nécessiter une configuration complexe.

    En arrière-plan, les chiffres montrent que Microsoft peine à vendre Copilot. Microsoft, pourtant co-investisseur stratégique d’OpenAI, fait face à une situation paradoxale : les entreprises rechignent à adopter sa solution Copilot, tandis que les salariés eux-mêmes se tournent spontanément vers ChatGPT, perçu comme plus simple, plus accessible, voire plus puissant. De nombreuses entreprises hésitent à adopter Copilot, principalement pour des raisons de coût, de complexité d’implémentation, et de retour sur investissement encore incertain. Certaines entreprises ont même activé Copilot, mais ont dû le désactiver en partie, faute d'usage réel par les employés.

    Récemment, un rapport a révélé que le logiciel 365 Copilot de Microsoft, destiné à améliorer la productivité au bureau grâce à l'IA, connaît un grave échec commercial en raison de son faible taux d'adoption, de son prix élevé, de la frustration des utilisateurs et de ses performances inférieures à celles de ses concurrents tels que ChatGPT. Malgré les mises à jour, il souffre de bugs et de problèmes d'intégration. Cela soulève des questions sur la stratégie de Microsoft en matière d'IA et sur le retour sur investissement.

    L'ambitieuse offensive de Microsoft dans le domaine de l'IA avec son Microsoft 365 Copilot s'est heurtée à des obstacles importants, comme le révèlent de récentes fuites et des analyses du secteur qui font état d'une sous-performance flagrante en termes d'adoption commerciale. Cet outil, conçu pour intégrer l'assistance IA dans les tâches quotidiennes au bureau, telles que la rédaction d'e-mails et la synthèse de réunions, a été présenté comme une véritable révolution en matière de productivité lors de son lancement. Cependant, les données internes suggèrent que le nombre d'abonnés payants est bien inférieur aux attentes, ce qui donne l'image d'un produit qui peine à justifier son prix élevé sur un marché concurrentiel.

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    Selon un rapport détaillé de Perspectives.plus, le nombre d'abonnés à Copilot a été qualifié de « désastreux », des fuites indiquant que les taux d'adoption sont décevants malgré les efforts marketing importants de Microsoft. Ce déficit a même suscité des discussions sur la réorganisation du rôle du PDG Satya Nadella, qui passerait d'une approche axée sur la réussite commerciale à un leadership technologique plus large, sous le regard attentif des investisseurs.

    Les utilisateurs et les testeurs ont exprimé leur frustration quant aux performances de Copilot, le comparant souvent de manière défavorable à ses concurrents tels que ChatGPT ou Claude. Les commentaires sur les réseaux sociaux soulignent des problèmes où même les détenteurs d'un compte Microsoft 365 payant ont eu du mal à déterminer s'ils avaient accès à toutes les fonctionnalités de Copilot, le jugeant finalement inférieur et ne valant pas le coût supplémentaire.

    Le déploiement a également été entaché par une perception d'intégration forcée, les utilisateurs se plaignant que les fonctionnalités d'IA soient « intégrées » dans des applications telles que Word sans possibilité de désactivation facile. Certains retours comparent l'approche de Microsoft dans Windows 11 et 365 à une stratégie autoritaire qui privilégie les directives de l'entreprise au détriment des préférences des utilisateurs. Microsoft reconnaît lui-même les problèmes actuels par le biais de ses canaux officiels. L'entreprise détaille les problèmes connus liés à l'extensibilité de Copilot, y compris les solutions de contournement pour les bogues qui empêchent une intégration transparente avec d'autres outils, soulignant ainsi le caractère immature du produit.

    Le prix reste un point controversé, les plans commerciaux de Copilot commençant à des niveaux que beaucoup trouvent prohibitifs. La page de Microsoft consacrée aux tarifs répertorie des options adaptées aux entreprises, mais l'adoption est lente, comme en témoignent les réactions négatives dans des rapports tels que celui de Perspectives.plus intitulé « Use the force(d), Copilot! » sur perspectives.plus, qui critique la promotion agressive de l'image de marque de l'IA.

    Les essais gouvernementaux ont encore mis en évidence les lacunes de Copilot. Une expérience menée par le gouvernement britannique a révélé que les employés ne gagnaient qu'environ 26 minutes par jour, et que le recours à des sources de données externes limitait son efficacité pour les tâches complexes. Les versions destinées aux consommateurs ont également fait l'objet de critiques.

    Un rapport a conseillé de se tenir à l'écart de Copilot Pro invoquant son manque de maturité, tandis que des initiatives récentes telles que le lancement de Microsoft 365 Premium visent à unifier les offres mais pourraient ne pas résoudre les principaux obstacles à l'adoption. En outre, les utilisateurs de Copilot ont déjà signalé que l'outil pouvait accéder à des informations qu'ils n'étaient pas censés consulter. Cela inclut des documents RH, tels que des contrats de travail ou des rapports de performance, ainsi que des emails d'une importance stratégique envoyés par des PDG.

    En réponse à ces défis, Microsoft a déployé des mises à jour, telles que des applications repensées et de nouvelles fonctionnalités annoncées lors de la conférence Build 2025. Cependant, la confusion autour de la marque a attiré l'attention des autorités réglementaires, le Better Business Bureau critiquant l'utilisation excessive du nom « Copilot » par Microsoft dans ses publicités. Les analystes suggèrent que, bien que Copilot soit prometteur dans des domaines de niche tels que les intégrations de recherche, remplaçant l'ancien Microsoft Search par des connecteurs basés sur Graph, sa trajectoire commerciale globale soulève des questions quant au retour sur investissement de Microsoft dans l'IA.

    Pour les initiés du secteur, cette saga met en évidence les risques liés à une promotion excessive de l'IA d'entreprise sans validation solide par les utilisateurs, ce qui pourrait contraindre les géants de la technologie à revoir leur façon de mesurer le succès au-delà du nombre d'abonnés. Alors que Microsoft navigue dans ces eaux troubles, l'accent pourrait être mis sur le perfectionnement des fonctionnalités de base.

    Source : Perspectives.plus

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces rapports sont crédibles ou pertinents ?
    Quel est votre avis sur la situation de Copilot 365 de Microsoft ?

    Voir aussi :

    Microsoft se préparerait à baisser le prix de son assistant Copilot et intégrer les modules additionnels dans le forfait de base : Un changement stratégique visant à séduire les entreprises

    Microsoft impose son assistant d'IA Copilot aux utilisateurs de sa suite Microsoft 365 et les oblige à payer l'accès. Les utilisateurs sont frustrés et réclament des mesures contre l'entreprise

    Satya Nadella nomme un nouveau PDG à la tête des principales activités de Microsoft : Judson Althoff dirigera les activités commerciales clés de Microsoft, permettant à Nadella de se concentrer sur l'IA
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  5. #5
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    Par défaut Où est la "valeur ajoutée"
    En gros, si je comprend bien, la "valeur ajoutée" de Copilot est de 0,01%. Tout ça pour ça... quel gâchis énorme. A force de suivre les "hype" qui se succèdent de plus en plus vite, on finit par oublier le "corps de métier" de l'entreprise, ce qui fait qu'un produit d'une entreprise X est une réussite ou pas...

    Microsoft en est lui-même le premier touché, car "l'expérience magnifique de copilot" ne semble pas avoir plus de valeur ajoutée que "Clippy" (pour ceux qui s'en souviennent). En attendant, il détruisent petit à petit Windows et tous les produits "rentables" a force de vouloir y faire entrer au chausse-pied l'inutile "Copilote".

    Dans toute cette histoire d'IA, je ne vois qu'une couche supplémentaire se mettant entre le développement d'un produit et sa vente au client. Il y a déjà assez de couches, et au lieu d'en rajouter une, il faudrait plutôt retirer celles qui déjà maintenant ne servent pas à grand chose. C'est vieux comme le monde en fait, dès qu'une entreprise "grossit", plus il y a d'inutiles et la balance entre ceux qui savent faire un produit et ceux qui ne servent à rien s'agrandit. Tout se complique inutilement, tout se "morcelles", et c'est le produit finale, de moindre qualité qui en pâtit. A un moment, l'entreprise "se reconcentre (ou pas)" sur son coeur de métier, et des zombies inutiles passent de réunion en réunion pour décider de la date de la prochaine réunion.

    That's life.

    BàV et Peace & Love.

  6. #6
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    C'est qu'à force de vouloir tordre le bras aux clients pour leur imposer des fonctionnalités et services qu'ils ne veulent pas, ces décideurs "à la petite semaine" de Microsoft vont finalement réussir à mettre leur boite en faillite... Un comble!

    Il n'y a pas pire pour une entreprise que les dirigeants qui n'ont pas été à l'origine de la création et de la réussite de l'entreprise... C'est toujours des gens qui ne connaissent pas le domaine, qui ont été engagé à prix d'or et qui sont incapables de reconnaître qu'ils n'ont pas la moindre expérience du terrain... C'est vrai qu'en ayant les yeux fixés sur un tableau Excel, on ne voit pas toujours la différence entre une entreprise qui fabrique des canons et celle qui vend des fleurs coupées sur un stand au marché hebdomadaire de Collombey-Au-Milieu-De-Rien-Sur-Seine

  7. #7
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    Rien de surprenant, ca fait plus d'un an que Copilot est beaucoup plus pourri que ses homologues, même les versions gratuites (Chatgpt, Claude).

    Copilot n'apporte quasiment rien, à part la facilité à utiliser les données des logiciels Microsoft intégrés (Outlook, Teams, SharePoint, Onedrive, ...). Mais comme les résultats des prompt sont vraiment mauvais, même ca est inutile.

  8. #8
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    Un rapport a conseillé de se tenir à l'écart de Copilot Pro invoquant son manque de maturité, tandis que des initiatives récentes telles que le lancement de Microsoft 365 Premium visent à unifier les offres mais pourraient ne pas résoudre les principaux obstacles à l'adoption. En outre, les utilisateurs de Copilot ont déjà signalé que l'outil pouvait accéder à des informations qu'ils n'étaient pas censés consulter. Cela inclut des documents RH, tels que des contrats de travail ou des rapports de performance, ainsi que des emails d'une importance stratégique envoyés par des PDG.
    Il reste quelque chose de constant dans les produits Microsoft, la quantité de failles disponibles. La volonté des dirigeants de forcer les clients à avoir des fonctionnalités qu'ils ne désirent pas. Et, qui, finalement, sont de véritables backdoors.

    Copilot est encore un produit trop récent, développé à la va-vite de peur de rater la bulle IA. Les développeurs et les testeurs, ceux qui contribuent réellement à Microsoft, manquent de temps et de recul pour développer des produits de qualité.

    Les seuls finalement qui arrivent à tirer leur épingle du jeu, ce sont les pirates. Diffuser des logiciels malveillants n'a jamais été aussi simple que depuis I love you. Une petite pièce jointe avec, comme charge utile, un prompt bien formé, et Copilot fournit toutes les informations confidentielles souhaitées.

    On vit une époque formidable ! 🤪

  9. #9
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    Par défaut Microsoft permet aux patrons d'identifier les équipes qui n'utilisent pas pleinement Copilot
    Microsoft permet aux patrons d'identifier les équipes qui n'utilisent pas pleinement Copilot :
    Viva Insights intègre un tableau de bord indiquant la fréquence et les contextes d'utilisation

    Sous couvert d’aider les entreprises à « accélérer leur transformation numérique », Microsoft vient d’intégrer dans Viva Insights un tableau de bord permettant aux managers d’identifier les équipes qui n’utilisent pas suffisamment Copilot. Derrière la façade bienveillante de la productivité augmentée, se dessine un modèle de gouvernance où l’intelligence artificielle devient juge et témoin du comportement des employés.

    Microsoft ne cache plus ses ambitions : faire de Copilot un outil omniprésent dans les suites Office, Teams et Outlook. Mais depuis quelques jours, la firme franchit un cap en intégrant à Viva Insights — la plateforme d’analyse comportementale des employés — un indicateur d’adoption du Copilot. Concrètement, les managers peuvent désormais savoir quelles équipes utilisent le copilote IA, à quelle fréquence et dans quels contextes (rédaction de mails, réunions, planification, génération de documents, etc.).

    L’objectif officiel est d’aider les dirigeants à identifier les équipes qui tirent le meilleur parti des outils d’IA pour renforcer la productivité. Mais la formulation de Microsoft ne trompe personne : les entreprises peuvent aussi « repérer les groupes qui n’exploitent pas pleinement Copilot ». Autrement dit, il devient possible de savoir qui résiste encore à l’assistant numérique.


    Viva Insights, un miroir du comportement au travail

    Lors de son lancement en 2021, Viva Insights promettait d’aider les employés à « mieux équilibrer leur temps de travail et de concentration ». Quelques années plus tard, la plateforme est devenue un outil d’observation systématique des pratiques professionnelles.

    Il faut dire qu'à son lancement, le module Viva Insights était déjà pressenti comme la prochaine étape de la fonction controversée de score de productivité de Microsoft. Microsoft a été largement critiqué pour avoir permis aux gestionnaires d'approfondir les données sur les employés individuels grâce aux métadonnées collectées par ses logiciels et services. L'entreprise a été contrainte de modifier son score de productivité, et Viva Insights s'appuie sur ces informations similaires axées sur la protection de la vie privée pour les cadres et les employés.

    À son lancement, Microsoft affirmait que Viva Insights inclurait des données pour les gestionnaires et les dirigeants afin de surveiller les schémas et les tendances de travail, mais que la vie privée serait protégée. « Cela signifie que les informations personnelles ne sont visibles que par l'employé, tandis que les informations destinées aux cadres et aux dirigeants sont regroupées et dépersonnalisées par défaut afin de protéger la vie privée des individus », expliquait Jared Spataro, qui était alors responsable de Microsoft 365.

    Viva Insights compile déjà les durées de réunion, le volume d’emails, les interactions Teams, et désormais l’usage de Copilot. L’intégration récente de Copilot enrichit ce dispositif d’un nouvel indicateur : le Copilot Engagement Score. Autrement dit, l’entreprise peut savoir non seulement si un employé travaille trop ou pas assez, mais aussi s’il travaille « avec ou sans IA ». Ce n’est plus seulement la productivité qu’on mesure : c’est l’alignement comportemental avec la stratégie technologique de Microsoft. Les équipes les plus « Copilot-compatibles » seront perçues comme modernes, tandis que celles qui utilisent moins l’IA pourraient être vues comme réticentes au changement.

    Des comparaisons, encore des comparaisons

    Le déploiement des benchmarks dans le tableau de bord Microsoft Copilot permet de comparer des cohortes en fonction du type de responsable d'entreprise, de la région et des fonctions professionnelles en termes de pourcentage d'utilisateurs actifs de Copilot, d'adoption par application et de retour sur investissement.

    « Le résultat de la cohorte examine la composition des rôles du groupe sélectionné et construit un résultat moyen pondéré attendu basé sur la correspondance des rôles au sein du locataire », a déclaré Microsoft.

    Il sera également possible de comparer le pourcentage d'utilisateurs actifs de Copilot d'une organisation avec celui d'autres entreprises. Selon Microsoft, les chiffres sont calculés à l'aide de modèles mathématiques aléatoires, de sorte qu'aucune donnée d'une entreprise en particulier n'est utilisée et qu'il n'est pas possible de déterminer qui fait partie du benchmark par rapport auquel l'adoption de Copilot par votre propre entreprise est mesurée.

    Citation Envoyé par Microsoft
    Nous sommes ravis d'annoncer le lancement initial des benchmarks dans le tableau de bord Microsoft Copilot dans Viva Insights. 

    Cette nouvelle fonctionnalité permet aux organisations de comparer l'utilisation de Copilot en interne entre différents groupes de l'entreprise, ainsi qu'en externe par rapport à des entreprises similaires. Ces informations permettent d'identifier les tendances d'adoption et fournissent un contexte plus large et de nouvelles opportunités pour améliorer l'engagement Copilot.

    Grâce à ces changements, le tableau de bord Microsoft Copilot comprendra :
    Des benchmarks internes pour comparer les cohortes au sein de votre entreprise en fonction des types de managers, des régions et des fonctions :
    • Pourcentage d'utilisateurs actifs de Copilot
    • Adoption par application
    • Pourcentage d'utilisateurs fidèles

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    Références externes permettant de comparer votre pourcentage d'utilisateurs actifs de Copilot :
    • Les 10 % et 25 % des entreprises les plus performantes dans votre secteur
    • Les 10 % et 25 % des références globales les plus performantes

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    Une stratégie commerciale déguisée en indicateur RH

    Derrière cette innovation se cache une logique économique limpide : Microsoft doit justifier le coût de Copilot (30 dollars par utilisateur et par mois). En transformant son usage en KPI, la firme incite les entreprises à contrôler et à stimuler l’adoption pour maximiser le retour sur investissement.

    C’est une manière subtile de déplacer la pression commerciale sur les managers : ce ne sont plus les ventes qui imposent l’outil, mais les statistiques internes qui culpabilisent les équipes « à la traîne ». Le discours sur « l’aide à la transformation » masque une injonction à la conformité technologique.

    On retrouve ici une tendance déjà visible dans l’écosystème Microsoft : faire des outils de productivité des plateformes d’observation. De OneDrive qui sauvegarde tout par défaut à Copilot qui analyse chaque saisie, la frontière entre assistance et surveillance devient floue.

    Les risques d’une productivité sous surveillance

    Cette approche soulève plusieurs questions. D’abord, celle de la transparence : les employés savent-ils exactement quelles données Copilot et Viva Insights collectent ? L’usage de l’IA générative implique des logs détaillés sur les requêtes, les fichiers analysés et les échanges contextuels. Croisés avec des données de productivité, ces éléments peuvent permettre une cartographie très fine des comportements professionnels.

    Ensuite, il y a le risque culturel. Transformer l’adoption de l’IA en indicateur de performance pourrait décourager la réflexion critique et encourager une utilisation mécanique, motivée par la peur d’être mal classé plutôt que par un réel besoin métier. Ce type de management par les données risque d’aboutir à une standardisation des pratiques plutôt qu’à une innovation réelle.

    Le paradoxe de la modernité imposée

    Microsoft se positionne comme le moteur d’une nouvelle ère de travail « assisté par l’IA ». Pourtant, en cherchant à tout mesurer, la firme reproduit une vieille logique tayloriste : celle de la productivité sous contrainte. Le paradoxe est frappant. Alors que Copilot se veut un outil de libération créative, il devient, à travers Viva Insights, un instrument de contrôle.

    Ce paradoxe traduit une tension plus large dans l’économie numérique : entre promesse d’autonomie et impératif de performance. En plaçant l’IA au cœur de la gouvernance d’entreprise, Microsoft ne fait pas qu’offrir un outil : il redéfinit les normes implicites du travail efficace.

    Vers une régulation des métriques d’IA au travail ?

    L’Union européenne a déjà commencé à examiner les pratiques d’analyse comportementale en entreprise, notamment dans le cadre du RGPD et de l’AI Act. La collecte de métriques sur l’usage de Copilot pourrait entrer dans une zone grise réglementaire, surtout si elle permet une identification individuelle. Le principe de « surveillance proportionnée » exigera sans doute des garanties supplémentaires de la part de Microsoft et de ses clients.

    Les syndicats et les défenseurs des droits numériques réclament d’ailleurs plus de transparence sur ces « tableaux de bord invisibles » qui transforment les employés en données de pilotage.

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    Conclusion

    Selon Microsoft, un « utilisateur actif de Copilot » est une personne qui « a effectué une action intentionnelle pour une fonctionnalité alimentée par l'IA dans Copilot au sein de Microsoft Teams, Microsoft 365 Copilot Chat (travail), Outlook, Word, Excel, PowerPoint, OneNote ou Loop ».

    Il est logique de suivre l'utilisation de Copilot, car ces licences ne sont pas bon marché, mais certains pourraient considérer que l'évaluation comparative de son adoption va trop loin pour un produit qui peine encore à prouver sa valeur, d'autant plus qu'elle risque de le transformer en un jeu de classement.

    Ces dernières semaines, Microsoft a imaginé des moyens toujours plus créatifs pour accroître l'adoption de Copilot. Au début du mois, l'entreprise a annoncé qu'elle autoriserait les utilisateurs à apporter leurs propres licences Copilot sur leur lieu de travail, faisant planer le spectre du shadow IT.

    Curieusement, l'évaluation comparative ne distingue pas actuellement l'utilisation personnelle de Copilot des licences achetées par les employeurs ou les employés. Selon Microsoft, « ces informations permettent plutôt d'identifier les tendances d'adoption et fournissent un contexte plus large et de nouvelles opportunités pour améliorer l'engagement envers Copilot ».

    Pour l'instant, les évaluations comparatives ne sont disponibles que pour les clients privés en avant-première. Microsoft a déclaré qu'elles seraient mises à la disposition de tous les clients plus tard en octobre.

    Source : Microsoft (1, 2, 3)

    Et vous ?

    Faut-il considérer l’usage de l’IA comme un indicateur de performance professionnelle ? À partir de quel point la mesure devient-elle surveillance ?

    Les entreprises peuvent-elles vraiment imposer une « culture de l’IA » sans créer de nouvelles inégalités entre métiers ?

    Microsoft joue-t-il un rôle neutre de fournisseur ou devient-il un acteur direct de la gouvernance d’entreprise via ses métriques ?

    Les régulateurs européens devraient-ils encadrer ce type d’outils comme des systèmes d’évaluation automatisée ?
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  10. #10
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    Microsoft permet aux patrons d'identifier les équipes qui n'utilisent pas pleinement Copilot
    Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaagnifique!

    Après l'espionnage et l'appropriation de données privées, voilà que maintenant Microsoft fait dans la délation (Pour info: "délation" signifie "Dénonciation inspirée par des motifs méprisables")!

    Voilà qui va occuper la CNIL, quelques avocats et quelques juges des prud'hommes!

    Pour info, selon la loi française, un employé peut être espionné par son employeur mais dans certaines limites et cela ne doit pas toucher la sphère privé... Sphère privée de l'employé sur sa place de travail qui est reconnue par la jurisprudence:

    Même sur son lieu de travail, le salarié conserve une sphère de vie privée qui doit être respectée par l’employeur. Cette notion de « vie privée résiduelle » a été consacrée par la jurisprudence et s’applique à différents aspects de la vie au travail. Ainsi, les communications personnelles du salarié bénéficient d’une protection particulière. L’employeur ne peut pas prendre connaissance des messages identifiés comme personnels sans violer le secret des correspondances. De même, le salarié doit pouvoir disposer d’un espace personnel sur son lieu de travail (casier, tiroir fermé à clé) dont le contenu est présumé privé. La Cour européenne des droits de l’homme a même reconnu que l’usage raisonnable d’internet à des fins personnelles pendant le temps de travail pouvait relever de la vie privée. Cette protection s’étend également aux données personnelles du salarié. L’employeur ne peut collecter que les informations strictement nécessaires à la gestion du personnel et à l’organisation du travail. Les données sensibles (opinions politiques, appartenance syndicale, état de santé) bénéficient d’une protection renforcée. Le RGPD impose des obligations strictes en matière de collecte, de traitement et de conservation de ces données. Le salarié doit être informé de la nature des données collectées et de leur finalité. Il dispose d’un droit d’accès, de rectification et d’opposition. La protection de la vie privée résiduelle au travail impose donc des limites claires à la surveillance exercée par l’employeur.

  11. #11
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    A bien comprendre cette nouvelle règle imposée par Microsoft, un employé est performant s'il utilise Copilot.
    Les autres, je ne sais pas comment les qualifier, comme peut-être des marginaux, voire même des contestataires.
    Et l'étape suivante, ce sera quoi ? De se faire greffer une puce dans la tête pour se faire surveiller par Copilot ?

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