Cette semaine marque un tournant pour le monde du travail en France : deux grands noms de l’économie hexagonale ont décidé de revoir drastiquement leurs politiques de télétravail.
D’abord Free (groupe Iliad), qui a annoncé une réduction du télétravail à 6jours/mois pour les 15% de ces effectifs éligible pour l’ensemble de ses salariés. La direction justifie ce choix par la volonté de "renforcer la cohésion d’équipe" et de "réinstaurer une culture d’entreprise forte", estimant que la performance et l’innovation se nourrissent avant tout de la présence physique sur site.
Quelques jours plus tard, c’est la Société Générale qui a surpris en annonçant un retour obligatoire au bureau au moins 4 jours par semaine pour l’ensemble de ses collaborateurs, contre 2 à 3 jours actuellement. Objectif affiché : "redynamiser les échanges, favoriser l’intelligence collective et renforcer l'efficacité opérationnelle".
Ces décisions illustrent un mouvement plus large dans certaines grandes entreprises françaises, qui, après plusieurs années d’expérimentation post-Covid, estiment que le tout-télétravail ou l’hybride généralisé a atteint ses limites. Fatigue numérique, dilution du sentiment d’appartenance ou baisse perçue de la productivité sont des arguments souvent avancés pour justifier ce virage.
Mais ces annonces ne font pas l’unanimité. Syndicats et salariés expriment déjà leurs craintes quant à une dégradation de l'équilibre vie pro/vie perso, ainsi qu'une possible démotivation des talents les plus mobiles ou exigeants sur la flexibilité.
Le retour au bureau est-il une nouvelle norme en gestation ou une exception passagère ?
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