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    Par défaut Les inscriptions dans les filières informatiques stagnent ou baissent dans plusieurs grandes universités
    L’informatique, pourtant l’une des filières les plus populaires, connaît aujourd’hui l’un des taux de chômage les plus élevés chez les jeunes diplômés.
    Les vraies raisons derrière la difficulté d’embauche

    Bien qu'elle soit régulièrement classée parmi les filières les plus populaires auprès des étudiants et des jeunes diplômés, l'informatique affiche l'un des taux de chômage les plus élevés de tous les domaines d'études aux États-Unis. Selon la Banque fédérale de réserve de New York, l'informatique se classe au septième rang des disciplines les plus touchées par le chômage, avec un taux de 6,1 %.

    Le marché de l'emploi dans le secteur technologique se rétrécit alors que l'IA redéfinit les exigences de l'industrie.

    Dario Amodei, PDG de la société d'IA Anthropic, va jusqu'à dire que la technologie que lui et d'autres sociétés sont en train de mettre au point pourrait faire disparaître la moitié des emplois de bureau de niveau débutant dans les cinq prochaines années, entraînant un taux de chômage pouvant atteindre 20 % aux États-Unis.


    Le domaine de l'informatique, longtemps perçu comme une voie royale vers l'emploi, connaît aujourd'hui une réalité plus nuancée. Aux États-Unis, les diplômés en informatique affichent l'un des taux de chômage les plus élevés parmi les filières universitaires, atteignant jusqu'à 7,8 % selon certaines estimations, contre une moyenne nationale de 3,9 %.

    « Tous les jeunes qui possèdent un ordinateur portable pensent qu'ils sont le prochain Zuckerberg, mais la plupart d'entre eux ne sont pas capables de déboguer pour sortir d'un sac en papier », a déclaré un expert.

    En ce qui concerne les filières de premier cycle présentant les taux de chômage les plus élevés, l'informatique arrive en septième position, malgré sa relative popularité. Le taux de chômage de cette discipline est de 6,1 %, juste en dessous de celui de la physique et de l'anthropologie, qui s'élève respectivement à 7,8 % et 9,4 %.

    L'ingénierie informatique, qui, dans de nombreuses écoles, est assimilée à l'informatique, affiche un taux de chômage de 7,5 %, ce qui remet en question le marché de l'emploi auquel accèdent de nombreux diplômés en informatique.

    En revanche, les filières telles que les sciences de la nutrition, les services de construction et le génie civil affichent des taux de chômage parmi les plus bas, oscillant entre 1 % et 0,4 %.

    Ces données sont basées sur le rapport de la Fed de New York, qui a examiné les données du recensement de 2023 et les taux de chômage des récents diplômés de l'enseignement supérieur.

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    Résultats sur le marché du travail des diplômés de l'enseignement supérieur par spécialité (du taux de chômage le plus élevé vers le moins élevé)

    Les causes d'un chômage élevé chez les diplômés en informatique

    Automatisation et intelligence artificielle : l'essor rapide de l'intelligence artificielle (IA) et de l'automatisation a transformé le paysage de l'emploi. Des postes autrefois considérés comme des tremplins pour les jeunes diplômés sont désormais automatisés, réduisant ainsi les opportunités d'entrée sur le marché du travail .
    Saturation du marché : la popularité croissante des études en informatique a conduit à une surabondance de diplômés. Par exemple, au MIT, 42 % des étudiants ont obtenu un diplôme en informatique en 2023, doublant ainsi le nombre de diplômés en une décennie . Cette saturation intensifie la concurrence pour un nombre limité de postes.
    Décalage entre formation académique et compétences requises : les programmes universitaires en informatique sont souvent critiqués pour leur manque d'adaptation aux évolutions rapides du secteur. Les employeurs recherchent des compétences spécifiques en technologies émergentes telles que le cloud computing, le big data ou le développement web, compétences que les diplômés ne maîtrisent pas toujours .
    Processus de recrutement lent et sélectif : le processus de recrutement dans le secteur technologique est souvent long et exigeant. Il n'est pas rare que l'embauche d'un développeur prenne plus de 40 jours, ce qui peut décourager les jeunes diplômés et prolonger leur période de recherche d'emploi

    Bryan Driscoll, consultant en ressources humaines, a déclaré : « Les étudiants en informatique se sont longtemps vu vendre un rêve qui ne correspond pas à la réalité. Choisissez la 'bonne' filière, travaillez dur et vous obtiendrez un emploi stable et bien rémunéré. Mais comme pour beaucoup de disciplines et d'emplois connexes, la réalité est dure : trop de diplômés, pas assez d'emplois, des dettes d'études écrasantes et un marché qui récompense le pedigree plutôt que le potentiel ».

    Pour de nombreux postes en informatique, des dizaines de milliers de diplômés courent après l'emploi, qui exige désormais des années d'expérience, un GitHub impressionnant et la capacité de travailler pour un faible salaire, a déclaré Driscoll.

    « Le problème, c'est le système. Nous avons surproduit des diplômes sans nous préoccuper de l'exploitation et de la fermeture des filières d'embauche dans le secteur technologique », a déclaré Driscoll. « Les postes de débutants disparaissent, les stages non rémunérés sont encore monnaie courante et les entreprises délocalisent ou automatisent les emplois pour lesquels ces diplômés ont été formés ».

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    L'IA pourrait déjà réduire le nombre d'emplois de débutant dans la technologie

    Les emplois de débutant sont susceptibles d'être automatisés parce qu'ils comportent souvent des tâches routinières et peu risquées que l'IA générative gère bien. Les nouvelles capacités de l'IA en matière de codage, de débogage, etc. pourraient signifier que les entreprises ont besoin de moins de personnes pour effectuer ce type de travail. En d'autres termes, cela signifie que certains emplois pour les nouveaux diplômés pourraient bientôt devenir obsolètes.

    Les chercheurs de SignalFire, une startup de capital-risque axée sur les données et qui suit les mouvements professionnels de plus de 600 millions d'employés et de 80 millions d'entreprises sur LinkedIn, pensent qu'ils pourraient voir les premiers signes de l'impact de l'IA sur l'embauche. En analysant les tendances en matière de recrutement, SignalFire a remarqué que les entreprises technologiques ont recruté moins de jeunes diplômés en 2024 qu'en 2023.

    Plus précisément, SignalFire a constaté que les Big Tech ont réduit le recrutement de nouveaux diplômés de 25 % en 2024 par rapport à 2023. Dans le même temps, le recrutement de diplômés dans les startups a diminué de 11 % en 2024 par rapport à l'année précédente. SignalFire n'a pas révélé exactement combien de diplômés en moins ont été embauchés selon leurs données. Les données suggèrent toutefois qu'il pourrait s'agir de milliers de diplômés.

    Si l'adoption de nouveaux outils d'IA n'explique peut-être pas entièrement la baisse des embauches de jeunes diplômés, Asher Bantock, responsable de la recherche chez SignalFire, affirme qu'il existe des « preuves convaincantes » que l'IA est un facteur contribuant de manière significative.

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    Les employeurs préfèrent embaucher une IA plutôt qu'un jeune diplômé

    Le rapport « Future of Jobs 2025 » du Forum économique mondial dépeint une vision pessimiste et alarmante de l'avenir du marché du travail. Il indique que l'automatisation dans les entreprises atteindra des niveaux records d'ici à 2030. La fondation rapporte que 41 % des entreprises qu'elle a interrogées dans le cadre de l'enquête ont l'intention de réduire leur personnel là où l'IA peut automatiser des tâches. Ce qui n'est pas rassurant pour les travailleurs.

    Du côté des débutants, la Hult International Business School a publié en janvier 2025 une étude selon laquelle 37 % des employeurs préfèrent embaucher une IA plutôt qu'un jeune diplômé de la génération Z. L'étude a interrogé 1 600 employeurs et 96 % d'entre eux ont déclaré que la plupart des formations universitaires ne préparent pas du tout les gens à leur travail. Au total, 89 % d'entre eux ont déclaré qu'ils évitaient d'embaucher de jeunes diplômés.

    Gabe Stengel, fondateur de Rogo, une startup spécialisée dans l'analyse financière à l'aide de l'IA, a commencé sa carrière à la banque d'investissement Lazard, où il a aidé de grandes sociétés pharmaceutiques à acheter des startups biotechnologiques. Aujourd'hui, il a presque entièrement automatisé ce travail.

    « L'outil de Rogo peut faire presque tout le travail que j'ai fait dans l'analyse de ces sociétés. Nous pouvons rassembler les documents, faire preuve de diligence à l'égard de la société, examiner ses états financiers », a-t-il déclaré sur scène lors du récent sommet de la technologie financière de Newcomer. Cela signifie que l'IA réduit déjà le nombre d'emplois technologiques de base, mais également les opportunités pour les débutants dans d'autres secteurs.

    Alors que la plupart des grandes banques d'investissement n'ont pas encore explicitement réduit le recrutement d'analystes en raison de l'IA, les dirigeants de sociétés telles que Goldman Sachs et Morgan Stanley ont déjà envisagé de réduire jusqu'à deux tiers les embauches de personnel junior et de diminuer le salaire de ceux qu'ils embauchent parce que le travail avec l'IA n'est pas aussi exigeant qu'auparavant, a rapporté le New York Times en 2024.

    Acquérir de l'expérience à l'ère de l'IA : un défi pour les jeunes diplômés

    Bien que la menace de l'IA sur les emplois peu qualifiés soit réelle, le besoin des entreprises technologiques en professionnels expérimentés continue d'augmenter. Selon le rapport de SignalFire, les Big Tech ont augmenté leurs recrutements de 27 % pour les professionnels ayant entre deux et cinq ans d'expérience, tandis que les startups ont embauché 14 % de personnes en plus dans cette même tranche d'ancienneté, bien qu'elles ne soient pas non plus l'abri.

    Un paradoxe frustrant se dessine pour les jeunes diplômés : ils ne peuvent pas être embauchés sans expérience, mais ils ne peuvent pas non plus acquérir de l'expérience sans être embauchés. Si ce dilemme n'est pas nouveau, Heather Doshay, partenaire de SignalFire pour les personnes et les talents, affirme qu'il est considérablement exacerbé par l'IA. Heather Doshay conseille aux jeunes diplômés de maîtriser les outils d'IA pour optimiser leur chance.

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    Les juniors n'ont pas les connaissances essentielles pour créer des logiciels sécurisés

    Un rapport publié en février 2024 par la Linux Foundation Research et de l'Open Source Security Foundation (OpenSSF) indique que de nombreux développeurs n'ont pas les connaissances et les compétences essentielles pour développer efficacement des logiciels sécurisés. Près d'un tiers des développeurs logiciels ne sont pas familiers avec les pratiques de développement de logiciels sécurisés. Le rapport indique que l'éducation et la formation sont requises.

    Par ailleurs, selon une étude publiée en 2023 par Dell Technologies, les membres de la génération Z estiment que l'école ne leur donne pas les compétences nécessaires pour survivre dans un monde numérique. Ils reconnaissent la nécessité de développer des compétences numériques pour leur future carrière, mais les membres de la génération Z sont frustrés par le fait que leur éducation ne les ait pas suffisamment préparés au monde du travail.

    Selon le rapport, 37 % des répondants à l'étude ont déclaré que l'enseignement scolaire ne leur a pas permis d'acquérir les compétences technologiques dont ils avaient besoin pour la carrière qu'ils envisageaient. Environ 44 % des répondants pensent que les entreprises doivent travailler plus étroitement avec le secteur public, principalement avec le secteur de l'éducation, pour répondre à leur soif d'apprentissage, notamment autour des compétences numériques.

    L'emploi des programmeurs aux États-Unis a chuté à son niveau le plus bas depuis 1980, bien avant l'existence d'internet

    Il y a aujourd'hui moins de programmeurs informatiques aux États-Unis qu'il n'y en avait à l'époque de l'invention de Pac-Man, bien avant que l'internet n'existe tel que nous le connaissons. L'emploi des programmeurs informatiques est tombé à son niveau le plus bas depuis 1980, a rapporté le Washington Post, en s'appuyant sur les données de l'enquête sur la population actuelle (Current Population Survey) du Bureau of Labor Statistics (Bureau des statistiques du travail). Il y avait plus de 300 000 emplois de programmeurs informatiques en 1980. Ce nombre a culminé à plus de 700 000 pendant le boom des dot-com au début des années 2000, mais les possibilités d'emploi ont diminué de moitié aujourd'hui. Selon le Post, l'emploi aux États-Unis a augmenté de près de 75 % au cours de cette période de 45 ans.

    Dans le monde réel, les termes « développeur » et « programmeur » peuvent sembler presque interchangeables. Mais dans celui du Bureau des statistiques du travail, il y a une distinction claire. Dans le schéma du gouvernement, les programmeurs font le travail de base, tandis que les développeurs de logiciels, beaucoup plus nombreux (et dont la croissance est beaucoup plus rapide) bénéficient d'un mandat plus large. Ils déterminent les besoins des clients, conçoivent des solutions et collaborent avec des programmeurs et des ingénieurs en matériel pour les mettre en œuvre.

    Leur rémunération reflète cet écart de responsabilités. En 2023, le programmeur médian gagnait 99 700 dollars, contre 132 270 dollars pour le développeur médian. Alors que 27,5 % des emplois de programmation ont disparu, les emplois de développeurs n'ont diminué que de 0,3 %, à l'instar de l'ensemble du secteur.

    Selon le Bureau of Labor Statistics, les emplois dans le domaine du développement de logiciels devraient augmenter de 17 % entre 2023 et 2033. Dans le même temps, le bureau prévoit une baisse d'environ 10 % des possibilités d'emploi dans le domaine de la programmation informatique entre 2023 et 2033.

    La moyenne sur 12 mois des emplois en programmation informatique a chuté de 27,5 % depuis 2023 environ, ce qui coïncide avec l'introduction du ChatGPT par OpenAI l'année précédente. ChatGPT peut prendre en charge des tâches de codage sans que l'utilisateur ait besoin d'une connaissance plus détaillée du code en cours d'écriture.

    La corrélation entre le déclin des emplois de programmeurs et la montée en puissance des outils d'IA indique à certains experts que cette technologie en plein essor pourrait commencer à coûter leur emploi à certains experts en codage.

    Sans tomber dans l'hystérie, Mark Muro, qui étudie la technologie et l'innovation sur le lieu de travail à la Brookings Institution, a déclaré au Post : « La hausse du chômage dans le secteur de la programmation ressemble vraiment, du moins en partie, à un effet précoce et visible de l'IA sur le marché du travail ».

    Source : marché du travail

    Et vous ?

    Cette montée de chômage dans la filière informatique chez les jeunes diplômés aux États-Unis est-elle observée dans votre pays ?

    Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans des études supérieures spécialisées en informatique ?

    Comment expliquez-vous le décalage entre la popularité des études en informatique et les difficultés d'insertion professionnelle ?

    Pensez-vous que les universités forment réellement les étudiants aux attentes du marché du travail ?

    Le problème vient-il d’un excès de diplômés ou d’un manque de qualifications pratiques ?

    L’intelligence artificielle et l’automatisation suppriment-elles plus d’emplois qu’elles n’en créent ?

    Est-ce que l'IA va rendre obsolètes certains métiers même chez les informaticiens ?

    Peut-on vraiment parler de pénurie de développeurs, alors que tant de diplômés sont au chômage ?
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  2. #2
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    Et en France on continu à avoir plein de bootcamp prêt à former de futur chômeurs pour récupérer leur CPF.

  3. #3
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    Si les jeunes ne font pas l'effort d'arriver sur le marché du travail avec 15 ans d'expérience niveau EXPERT, ils vont pas y arriver.

    Quand on veut, on peut.

  4. #4
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    Il semble que soient le secteur tertiaire et les start-ups qui soient le plus affectés. Le problème, c'est qu'il s'agissait jusqu'alors des plus grands pourvoyeurs d'emplois.

    L'informatique industrielle et les systèmes embarqués se portent très bien. Par contre, ce ne sont pas là les domaines de prédilection des jeunes diplômés.

  5. #5
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Comment expliquez-vous le décalage entre la popularité des études en informatique et les difficultés d'insertion professionnelle ?
    Il me semble que c'est logique, il y a trop de candidats donc pas assez d'offre d'emplois.
    Ça arrive à chaque fois que trop de gens vont dans la même filière.

    Des gens disaient "il faut faire carrière dans l'informatique, il y a du boulot" donc forcément que ça allait finir par saturer.

  6. #6
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    Perso, en plus de nombreuses personnes qui ont fait des reconversions dans le développement, j'observe une tendance de nombreuses boites à se tourner vers l'offshore (inde, maroc...).
    Des sociétés comme Airbus ou Air France par exemple migrent des projets de développement à l'offshore ou font appel à des SSII qui gèreront une partie du projet à l'offshore. Airbus demande depuis des années un pourcentage d'offshore dans ses appels d'offre mais la tendance s'est accentuée avec le covid qui les a impacté. Beaucoup de clients de SSII songent ou se lancent dans cette tendance.
    J'observe aussi chez les clients chez lesquels j'ai travaillé une tendance à ne plus remplacer tous les postes par un nouveau recrutement mais à répartir les responsabilités d'une personne qui part à la retraite par exemple sur les autres.

  7. #7
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    On parle que de ça en ce moment...

    En France, on y est car le ministère de la transition numérique a arrêter son programme 'Grande école du numérique'

  8. #8
    Membre averti Avatar de selmanjo
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    Les vieux vieillissent, il faut bien des gens pour maintenir les systèmes en fonctionnement. On peut aussi parler d'arrogance de beaucoup de personnes voulant faire de la tech pour tout casser et ceux qui sont vieux aussi. À un moment donné, il faut céder la place. Les datacenter vont aussi atteindre leur limites à cause des IA, donc il faudra plus de développeur : retournement de situation possible.

  9. #9
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    Citation Envoyé par Razmauve12 Voir le message
    On parle que de ça en ce moment...

    En France, on y est car le ministère de la transition numérique a arrêter son programme 'Grande école du numérique'
    Je viens de voir aussi que la liste des métiers en tension - mise à jour en mai 2025 - contient encore les jobs de l'informatique :

    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/...XT000051643488
    Arrêté du 21 mai 2025 fixant la liste des métiers et zones géographiques caractérisés par des difficultés de recrutement

    Le marché de l'emploi informatique Français serait à l'opposé de celui des USA ?
    Sinon à qui profiterait le crime ? Aux entreprise adhérentes du Syntec Numérique qui apprécient de voir des profils qualifiés (aux prétentions salariales modestes) venir inonder le marché de l'emploi informatique ?

    Je ne comprends pas bien.

  10. #10
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    Citation Envoyé par vertex.3F Voir le message
    Je viens de voir aussi que la liste des métiers en tension - mise à jour en mai 2025 - contient encore les jobs de l'informatique :
    ... Je ne comprends pas bien.
    Réponse B : les politiciens ou les fonctionnaires qui ont pondu cette merde sont incompétents et bons à rien.

    C'est les mêmes dangereux abrutis qui ont créé les lois qui protègent les squatters.

  11. #11
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    Citation Envoyé par vertex.3F Voir le message
    Je viens de voir aussi que la liste des métiers en tension - mise à jour en mai 2025 - contient encore les jobs de l'informatique :

    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/...XT000051643488
    Arrêté du 21 mai 2025 fixant la liste des métiers et zones géographiques caractérisés par des difficultés de recrutement

    Le marché de l'emploi informatique Français serait à l'opposé de celui des USA ?
    Sinon à qui profiterait le crime ? Aux entreprise adhérentes du Syntec Numérique qui apprécient de voir des profils qualifiés (aux prétentions salariales modestes) venir inonder le marché de l'emploi informatique ?

    Je ne comprends pas bien.

    Comme d'habitude, ce sont des métiers dans lesquelles le personnel qualifié/expérimenté vieillissant commence a en avoir marre d'être sous-payé. Ce sont les lobbying professionnels qui forcent l'état Français à créer ces listes. Vous trouvez cela normal que les ESN de province ont toujours des grilles à 32k/€ pour les juniors? depuis bientôt 10 ans ? Avec l'inflation qui a monté, avec les TJM qui ont augmentés ? Avec des profils expérimentés et experts qui se retrouvent sur la touche ? Si il y a bien une grosse connerie enorme que j'ai vu à l'oeuvre dans certain grands comptes français. C'est que de temps en temps, ils revoient leurs budgets/sourcing de profils. Ca négocie du junior pour un mois gratuit avec un TJM au rabais alors que le mec fait perdre un temps fou. Au final, c'est un professionnel qui coûte plus chère si on arrêter de ranger les presta dans des tableurs excel pour les 'benchmark', ca serait illégal mais ca se fait. Le plus drôle c'est que le client n'assume pas son erreur de recrutement et préfère laisser un poids dans une équipe qui doit gérer.

    Une bonne équipe c'est un peu de tous les niveaux, et des humains, ca ne se range pas dans un tableur excel. Innonder le marché d'étrangers et de juniors pas chère, tout en exigeant d'eux la productivité / efficacité d'un lourd sénior. C'est courir à la catastrophe, tout comme abandonner ses internes à l'autogestion sauf pour leur taper dessus.

    Bref tout ça pour dire que mettre les métiers de l'IT en tension, pour être autorisé à délivrer des visas alors que des reconvertis ou des sorties d'écoles d'ingés restent sur la touche par ce qu'ils refusent de signer a 30K en province. C'est vraiment vouloir laisser des Français sans emploi et exploiter des étrangers. Et, il n'y a pas que l'IT...

  12. #12
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    Par défaut l informatique c est cyclique
    ca n a rien de nouveau, c etait deja comme ca dans les annees 90. L informatique est un metier cyclique : quand l economie va bien, tout le monde veut investir et donc on embauche a tout va pour fournir la personnel necessaires aux nouveaux projets-> penurie de personnel. Quand on arrive en recession (ce qui va nous arriver), les projets sont annulés, d autre sont pas demarré et du coup on a besoin de moins de gens -> surplus
    Ca a donc pas grand chose a voir avec l IA.
    Apres il y a des phenomenes que accentuent les evolutions. En france on a tendance a peu investir et le gros des projets se font via des SSII. donc les periodes de pointes sont peu nombreuse (peu d investissement et peu de projets car un marchand de viande ne va pas demarrer un projet de sa propre initiative). par contre lors du retournement du marché les SSII vont virer en masse

  13. #13
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    Citation Envoyé par bobo69120 Voir le message
    Si les jeunes ne font pas l'effort d'arriver sur le marché du travail avec 15 ans d'expérience niveau EXPERT, ils vont pas y arriver.

    Quand on veut, on peut.
    Il suffit de traverser la rue (c'est un spécialiste qui le disait)

    tchüss

    M E N S . A G I T A T . M O L E M
    Debian 64bit, Lazarus + FPC -> n'oubliez pas de consulter les FAQ Delphi et Pascal ainsi que les cours et tutoriels Delphi et Pascal

    "La théorie, c'est quand on sait tout, mais que rien ne marche. La pratique, c'est quand tout marche, mais qu'on ne sait pas pourquoi. En informatique, la théorie et la pratique sont réunies: rien ne marche et on ne sait pas pourquoi!".
    Mais Emmanuel Kant disait aussi : "La théorie sans la pratique est inutile, la pratique sans la théorie est aveugle."

  14. #14
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    Citation Envoyé par e-ric Voir le message
    Il suffit de traverser la rue
    Il ne parlait pas de trouver un travail dans la branche que l'on souhaite.
    Si un BAC+8 galérait à trouver un travail, Macron lui conseillait d'aller travailler dans la restauration car il y a des établissements qui recrutent.

    Du coup il avait raison le gars, effectivement tu peux trouver un travail pour servir ou faire la plonge.

  15. #15
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    Par défaut Il n'y a pas que ça
    Même quand c'est gratuit, ça ne fonctionne pas.

    Pour un concours qui exige une expérience professionnelle, j'ai proposé de travailler GRATUITEMENT dans un VRAI PROJET industriel.

    Mon annonce a été "lue" plus de 1300 fois, et je n'ai eu qu'une seule réponse positive, puis RIEN. Donc même pour RIEN, on n'embauche pas.

    Avis personnel : on ne m'empêchera pas de penser que certains ingénieurs "bien" en place, n'aiment pas la concurrence ...

    Lien : https://www.developpez.net/forums/d2...n-l-industrie/ ( Depuis, j'ai acquis plein de compétences en LIDARS, si jamais ça intéresse quelqu'un)

    AMHA, un grand ménage s'impose aussi du côté de la formation : on ne trouve actuellement PAS assez de formateurs ayant des réelles connaissances en informatique (et en physique dite "appliquée" au passage).

    Des gens, à l'éducation nationale et très probablement plus haut, ont même supprimé l'agrégation de physique appliquée, prétextant que les profs de physique-chimie feraient très bien l'affaire.

    En fait, depuis c'est le carnage ... alors qu'on n'a jamais eu autant besoin d'ingénieurs électriciens/physiciens.

    Toutefois, cela n'empêche pas d'autoriser à créer plein de formations bidons, et de brasser du pognon sur le dos des petits jeunes qui y croient. C'est ce qui me dégoutte le plus dans cette histoire.

  16. #16
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Il ne parlait pas de trouver un travail dans la branche que l'on souhaite.
    Si un BAC+8 galérait à trouver un travail, Macron lui conseillait d'aller travailler dans la restauration car il y a des établissements qui recrutent.

    Du coup il avait raison le gars, effectivement tu peux trouver un travail pour servir ou faire la plonge.
    Petite remarque : aller à Bac+8, ça veut dire qu'il veut pas bosser et affronter au marché du travail. Être docteur en machin chose, ça fait ronflant mais dans la réalité ça sert à rien.

    Et pour alimenter le débat : le contexte économique fait que les entreprises attendent avant de voir. Et généralement c'est l'informatique qui en subit les conséquences.

    Il ne faut pas oublier que c'est un centre de coût et non pas de profit (sauf pour les vendeurs de nuages ).

  17. #17
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    Citation Envoyé par jpouly Voir le message
    dans la réalité ça sert à rien.
    Il y a des gens qui ont fait un doctorat et qui ont trouvé un job qui nécessite d'avoir un doctorat.
    J'imagine que ça doit pas mal marcher pour ceux qui font une thèse en lien avec l'IA lors de leur doctorat informatique, par exemple.

    La recherche ne paie pas toujours très bien.
    Il y a eu des articles récemment :
    "Je gagnais 1.800 euros brut après un bac+8, bon courage pour attirer les chercheurs (à 300.000 dollars l'année) qui veulent fuir Trump"
    Il faut comprendre le parcours du combattant que vive les jeunes chercheurs qui espèrent avoir un poste de chercheur en France. Moi, j'avais fait ma thèse après une classe préparatoire et une école d'ingénieur. J'en suis donc à bac + 8 pour m'entendre dire par ma directrice de thèse: "C'est super que ton petit ami gagne bien sa vie, ton salaire de chercheur, ça sera ton argent de poche."

    Après avoir fait un BAC+8, on peut espérer être indépendante financièrement quand même. Je n'avais pas fait tout cela pour devoir choisir entre mon indépendance et mon rêve de devenir chercheur. C'était pourtant le message de ma directrice de thèse.

    Quand vous avez fait ce bac + 8, vous partez pour 10 ans de postdoc. Qu'est-ce qu'un postdoc ? Un CDD. Donc 10 ans de CDD,ce qui vous emmène vers 36 ans. 10 ans de CDD, où vous êtes obligé de partir au moins une fois à l'étranger. Déjà, il faut que votre conjoint vous suive sans être sure de pouvoir revenir un jour en France.

    Et quand vous êtes en capacité de postuler, donc 10 ans plus tard, pour devenir chercheur, il y a un poste pour 250 candidats dans certaines filières. C'est plus du tout une question de mérite, c'est une question de loto. C'est le loto en concurrence avec tous ceux qui ont travaillé comme des dingues pour avoir le droit d'avoir un ticket. Et là, vous espérez être celui qui va obtenir le poste sur les 250 pour un salaire de... 1.800 euros bruts.
    - les couples cassent, donc c'est très con ce qu'a dit la directrice de thèse.
    - si tu pars à l'étranger tu n'es pas obligé d'emmené ton conjoint, tu peux juste rompre à cause de la distance.
    - si tu veux gagner beaucoup d'argent il ne faut pas faire chercheur.

  18. #18
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    Par défaut Les inscriptions dans les filières informatiques stagnent ou baissent dans plusieurs grandes universités
    La bulle informatique se résorbe. Alors que l'IA menace de rendre les programmeurs obsolètes, les inscriptions dans les filières informatiques stagnent ou baissent dans plusieurs grandes universités

    Les jeunes diplômés en informatique peinent à trouver un emploi en partie à cause de la montée en puissance de l'IA dans les entreprises. Le marché global de l'emploi en informatique se rétrécit et les postes de débutants deviennent plus rares, avec une pression accrue sur les salaires et la stabilité. Parallèlement à cette tendance inquiétante, c'est la bulle de l'informatique qui commence à se résorber. Un rapport signale que les inscriptions dans les filières informatiques stagnent ou baissent dans plusieurs grandes universités américaines, dont Stanford et Princeton. L'IA redéfinit les exigences de l'industrie et crée des incertitudes sur l'avenir des emplois.

    Pendant des années, l'informatique a été présentée aux jeunes comme le meilleur moyen pour réussir sa carrière : un choix sûr, prometteur et bien payé, presque incontournable pour qui voulait travailler dans un secteur d’avenir. En d'autres termes, on disait aux jeunes qu'apprendre à coder était un ticket d'or. Selon les données disponibles, entre 2005 et 2023, les inscriptions sciences informatiques ont explosé aux États-Unis, multipliant par deux leur nombre.

    C'était logique : toutes les entreprises devenaient des entreprises technologiques et les logiciels étaient en train de conquérir le monde. Mais aujourd'hui, la situation est en train de changer. Un rapport indique que cette année, les inscriptions en informatique aux États-Unis n'ont augmenté que de 0,2 %.

    Le rapport, publié par The Atlantic, indique que dans des établissements de renom tels que Stanford et Princeton, le nombre d'étudiants en informatique a cessé d'augmenter, ou a carrément diminué ces dernières années. Selon Szymon Rusinkiewicz, directeur du département d'informatique de Princeton, si la tendance actuelle se maintient, la cohorte de diplômés en informatique à Princeton sera 25 % plus petite dans deux ans qu'elle ne l'est aujourd'hui.

    À Duke, les inscriptions aux cours d'introduction à l'informatique ont chuté de 20 % en seulement un an. Si cette tendance à la baisse est surprenante, la raison en est assez simple : les jeunes réagissent aux sombres perspectives d'emploi des codeurs débutants. Ces dernières années, l'industrie technologique a été secouée par des licenciements massifs et des gels d'embauche. Et le principal responsable de ce ralentissement est la technologie elle-même.

    L’IA générative sape les promesses de longue date de l’informatique

    L'IA s'est révélée encore plus précieuse pour générer du code informatique que pour générer un essai ou une dissertation. Dans les entreprises telles que Microsoft et Amazon, les manageurs pensent que l'IA est parfaitement adaptée pour remplacer le type même de personne qui l'a construite. Une étude récente du cabinet d'études Pew Research Center a révélé que les Américains pensent que les ingénieurs en informatique seront les plus touchés par l'IA générative.


    « C'est tellement contre-intuitif. C'était censé être le travail de l'avenir. Le moyen de rester à la pointe de la technologie était d'aller à l'université et d'acquérir des compétences en codage », a déclaré Molly Kinder, membre de la Brookings Institution qui étudie l'effet de l'IA sur l'économie. L'époque où l'on disait « Apprenez à coder » pourrait bien toucher à sa fin. Si l'on en croit les chiffres, il se pourrait que nous ayons dépassé l'apogée de l'informatique.

    Si cela se produit à grande échelle, nous ne sommes pas seulement confrontés à un ralentissement du recrutement dans le secteur technologique. Nous assistons plutôt à une refonte complète du modèle de carrière traditionnel : « commencer au bas de l'échelle et gravir les échelons ».

    Bien que l'emploi des 22-27 ans dans d'autres domaines ait légèrement augmenté au cours des trois dernières années, l'emploi dans les domaines de l'informatique et des mathématiques dans la même tranche d'âge aurait chuté de 8 %. Il n'y a pas si longtemps, les diplômés des meilleurs programmes de sciences informatiques, tels que ceux de Stanford, UC Berkeley et Carnegie Mellon, auraient été disputés par des recruteurs de Google, Amazon, etc.

    Aujourd'hui, les diplômés doivent faire beaucoup plus d'efforts pour trouver du travail. William Gropp, qui dirige le National Center for Supercomputing Applications à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign, a déclaré à propos de la crise : « je peux dire, en tant que père d'un titulaire d'une maîtrise en sciences informatiques spécialisé dans l'apprentissage automatique et toujours à la recherche d'un emploi, que le secteur n'est plus ce qu'il était ».

    S'agit-il d'une crise passagère ou d'un changement structurel ?

    L'industrie technologique connaît aujourd'hui un taux de chômage exceptionnellement élevé, alors que l'IA générative remplace certains travailleurs et s'occupe des tâches autrefois réservées aux débutants. Les dirigeants du secteur technologique ont déclaré publiquement qu'ils n'avaient plus besoin d'autant de codeurs débutants et de travailleurs contractuels. Les dirigeants de Microsoft ont déclaré que l'IA générative aide à écrire environ 30 % de leur code.

    Le chef de produit d'Anthropic a récemment déclaré que des ingénieurs chevronnés confiaient du travail au chatbot de l'entreprise, Claude, plutôt qu'à un employé humain de bas niveau. Le PDG d'Anthropic, Dario Amodei, a prévenu que l'IA pourrait remplacer la moitié des travailleurs débutants dans les cinq prochaines années. Molly Kinder a déclaré qu'elle craint que les entreprises n'éliminent bientôt tout simplement le bas de l'échelle des carrières.

    Selon elle, le sort des jeunes diplômés en technologie pourrait être un avertissement pour tous les cols blancs débutants. Les commentaires en ligne révèlent que les étudiants et les jeunes diplômés sont anxieux concernant l'avenir du secteur informatique. Ils n'ont pas peur de travailler dur, mais ils craignent d'investir du temps, de l'argent et des efforts pour finalement découvrir que les règles du jeu ont changé au moment où ils obtiennent leur diplôme.

    Toutefois, selon certains analystes, ce n'est pas la fin des carrières dans le domaine technologique, c'est le début de quelque chose de nouveau. Selon eux, nous devons repenser la manière dont nous créons de la valeur. Si l'IA peut accomplir les tâches répétitives, quelles compétences propres à l'être humain pouvons-nous apporter ? La réponse à cette question définira les capacités nécessaires à prochaine génération de professionnels en informatique.

    Certains pensent que l'IA n'est pas à l'origine de ces turbulences

    Tout le monde n'est pas d'accord pour dire que l'IA est à l'origine des turbulences sur le marché de l'emploi. L'industrie technologique connaît souvent des périodes de prospérité et de récession. Les entreprises ont explosé en taille lorsque l'économie était bonne. Aujourd'hui, avec des taux d'intérêt élevés et le spectre de nouveaux droits de douane, les dirigeants hésitent probablement à se développer et les travailleurs sont réticents à quitter leur emploi.

    Selon David Deming, professeur d'économie à Harvard, de nombreuses entreprises ont intérêt à imputer les licenciements à l'IA plutôt qu'à des forces qu'elles contrôlent. « Avant que l'IA n'entraîne de grands changements sur le marché du travail, les entreprises doivent internaliser cette nouvelle capacité et changer ce qu'elles demandent. Et c'est ce que je n'ai pas beaucoup vu. Il pourrait s'agir de l'IA, mais nous ne le savons pas », a-t-il déclaré.

    Les inscriptions dans la filière informatique ont toujours fluctué en fonction du marché de l'emploi. Lorsque les emplois sont rares, les gens choisissent d'étudier autre chose. Finalement, il n'y a plus assez de diplômés en informatique, les salaires augmentent et de nouvelles personnes sont attirées. Les baisses antérieures ont toujours permis de retrouver des niveaux d'inscription plus élevés qu'au départ. Il pourrait s'agir simplement d'un nouveau cycle.

    Certaines universités, comme l'université de Chicago, n'ont pas enregistré de baisse des inscriptions. Sam Madden, professeur d'informatique au MIT, a déclaré que même si les entreprises emploient l'IA générative, cela créera probablement une demande accrue d'ingénieurs logiciels, et non une demande moindre.

    Vers une potentielle revalorisation des compétences généralistes

    Face à cette incertitude, les experts recommandent aux étudiants de ne pas se limiter à l’informatique « pure », mais de combiner ces compétences avec d’autres disciplines plus transversales. En d'autres termes, les étudiants sont invités à se spécialiser dans les matières qui offrent des compétences durables et transférables. L’idée est de renforcer leur capacité d’adaptation face à un marché qui évolue rapidement, sous l’effet de la technologie elle-même.

    « Il est en fait très risqué d'aller à l'école pour apprendre un métier ou une compétence particulière, car on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve. Il faut essayer d'acquérir un ensemble de compétences qui seront à l'épreuve du temps et qui vous serviront pendant les 45 années de votre vie professionnelle », a déclaré David Deming. Selon certains experts, la prochaine génération de grands leaders technologiques aura besoin des compétences suivantes :

    • pensée systémique : il ne s'agit pas seulement de savoir coder, mais aussi de comprendre pourquoi les systèmes se comportent comme ils le font ;
    • créativité : la capacité à relier les points de manière inattendue, en particulier entre différentes disciplines ;
    • empathie et éthique : comprendre l'impact de la technologie sur les personnes, et pas seulement sur les marchés ;
    • communication : traduire la complexité technique en un langage simple, clair et humain ;
    • l'IA peut automatiser les connaissances. Elle ne peut pas reproduire le jugement, l'intelligence émotionnelle ou la vision.


    Bien entendu, lorsqu'ils sont confrontés à une énorme incertitude, de nombreux jeunes adoptent l'approche inverse et s'orientent vers une activité dont le débouché immédiat est assuré. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir combien de ces voies seront bientôt fermées par l'IA.

    Conclusion

    L'IA générative s'améliore si rapidement dans certaines tâches de base (écriture de code, création de contenu, traitement de données, etc.) que le premier échelon de l'échelle professionnelle commence à disparaître. Certains appellent cela « automatisation », d'autres « progrès ». Mais pour ceux qui entrent sur le marché du travail, cela peut donner l'impression que le sol se dérobe sous leurs pieds. L'IA accapare les postes qui leur étaient réservés.

    Et cela ne concerne pas uniquement les postes dans le domaine de l'ingénierie logicielle. Plusieurs études rapportent que l'IA générative est sur le point de transformer ou d'éliminer des millions d'emplois de cols blancs débutants, du service clientèle aux assistants juridiques en passant par les analystes marketing.

    Beaucoup de jeunes n'attendent pas de savoir si cela est vrai. Ils réorientent déjà leur choix en matière d'étude universitaire, comme le souligne le rapport mentionné ci-dessus. Dans le même temps, les assistants d'IA de codage peinent à convaincre les utilisateurs professionnels. Une étude sur GitHub Copilot de Microsoft a rapporté que l'outil n'améliore pas la vitesse de codage, mais augmente significativement le taux de bogues dans le code.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    La bulle informatique éclate. Quelles conséquences pour l'avenir du travail ?
    Selon vous, l'IA est-elle à l'origine des turbulences sur le marché de l'emploi en informatique ?
    Comment les universités peuvent-elles adapter leurs formations à l'évolution du marché de l'emploi ?
    Selon vous, quelles sont les compétences sur lesquelles les étudiants en informatique doivent miser à l'avenir ?

    Voir aussi

    L'informatique, pourtant l'une des filières les plus populaires, connaît à l'ère de l'IA l'un des taux de chômage les plus élevés chez les jeunes diplômés. Les vraies raisons derrière la difficulté d'embauche

    Un nouveau rapport indique que les emplois dans le secteur de la technologie se sont taris et ne reviendront pas de sitôt, l'ère des opportunités technologiques illimitées est-elle révolue ?

    L'IA transforme le rôle des développeurs : leur travail devient plus mécanique, moins intellectuellement stimulant et davantage axé sur la rapidité d'exécution, que sur la qualité ou la réflexion

  19. #19
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    Disons que, niveau études, l'informatique ressemble de plus en plus aux langues étrangères.

    Y a pas beaucoup de débouchés avec une licence LEA seule, il faut une formation complémentaire en droit, commerce, achats, etc...

    Pour l'informatique, ça devient pareil. Les entreprises cherchent à rationaliser leurs dépenses IT si bien qu'elles font de moins en moins appel aux ESN. Et ce sont leurs ingénieurs qui se chargent des développements en interne en plus de leur travail ordinaire.

  20. #20
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Tout à une limite.
    Les jeunes se disaient "je vais faire des études d'informatique, c'est un domaine qui embauche", au bout d'un moment ça allait forcément saturer.

    Des entreprises disent que dans le futur elles utiliseront moins d'ingénieurs et plus d'IA, donc il semble intelligent de ne pas faire d'étude dans l'informatique.
    Si les entreprises se plantent et qu'il y a une pénurie de développeurs, ça pourrait faire augmenter les salaires

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