IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)
Navigation

Inscrivez-vous gratuitement
pour pouvoir participer, suivre les réponses en temps réel, voter pour les messages, poser vos propres questions et recevoir la newsletter

Droit du travail Discussion :

Les dirigeants de Meta ont sapé à plusieurs reprises la sécurité nationale des États-Unis, selon un ex-employé


Sujet :

Droit du travail

  1. #1
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 265
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Bénin

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 265
    Par défaut Les dirigeants de Meta ont sapé à plusieurs reprises la sécurité nationale des États-Unis, selon un ex-employé
    Meta empêche une ancienne employée de promouvoir ses mémoires critiques décrivant des allégations de harcèlement sexuel et des décisions stratégiques discutables
    ainsi que des anecdotes sur certains cadres

    Meta a obtenu une décision d'arbitrage d'urgence pour empêcher temporairement la promotion du livre « Careless People » de Sarah Wynn-Williams, ancienne directrice de la politique publique mondiale de Facebook. Le livre contient des révélations incendiaires sur ce dont elle a été témoin lors de son passage chez Facebook, notamment des allégations de harcèlement sexuel. Meta a demandé un arbitrage, arguant que le livre est interdit en vertu d'un contrat de non-dénigrement que Sarah Wynn-Williams avait signé en tant qu'employée chargée des affaires internationales. Les deux parties vont maintenant entamer un arbitrage privé sur la question.

    Un ouvrage met en lumière une culture d'entreprise toxique chez Meta

    Sarah Wynn-Williams fut directrice de la politique publique mondiale de Facebook (désormais Meta). Cette ancienne diplomate néo-zélandaise a rejoint Facebook en 2011 et y a travaillé jusqu'en 2017. Le mardi 11 mars 2025, Sarah Wynn-Williams a publié un livre intitulé « Careless People: A Cautionary Tale of Power, Greed, and Lost Idealism » et qui offre une perspective critique sur la culture d'entreprise et les pratiques internes du géant des réseaux sociaux.

    L'ouvrage met en lumière des anecdotes sur les dirigeants de Facebook, notamment le PDG Mark Zuckerberg, l'ex-directrice des opérations Sheryl Sandberg et d'autres cadres clés. Elle contient une série d'affirmations critiques sur ce dont l'auteure a été témoin au cours de ses sept années de travail chez Facebook.


    Sarah Wynn-Williams relate dans son livre comment les dirigeants ont travaillé « main dans la main » avec le gouvernement chinois sur les moyens potentiels de permettre à Pékin de censurer et de contrôler le contenu en échange d'un accès son marché lucratif de plus d'un milliard de consommateurs.

    Sarah Wynn-Williams décrit également dans son ouvrage une série d'allégations incendiaires de harcèlement sexuel et d'autres comportements inappropriés de la part de cadres supérieurs dont elle a été témoin lorsqu'elle travaillait pour la société. Le livre a suscité une vague de réactions dans la communauté. Le New York Times a qualifié le livre de « portrait hideux et détaillé de l'une des entreprises les plus puissantes du monde et de ses principaux dirigeants ».

    Les médias ont largement couvert cette controverse, mettant en lumière les allégations incendiaires de Sarah Wynn-Williams concernant des comportements inappropriés au sein de l'entreprise et des décisions stratégiques discutables. Meta a nié avec véhémence les allégations contenues dans le livre.

    « Le livre est un mélange d'affirmations caduques et déjà rapportées sur la société et de fausses accusations sur nos dirigeants », a déclaré Andy Stone, porte-parole de Meta. Le porte-parole a ensuite rappelé les circonstances du départ de l'auteure du livre : « Sarah Wynn-Williams a été licenciée en raison de ses mauvaises performances et une enquête menée à l'époque a déterminé qu'elle avait fait des allégations trompeuses et infondées de harcèlement ».

    Meta empêche Sarah Wynn-Williams de promouvoir son nouveau livre

    Meta a porté l'affaire devant l'American Arbitration Association, une autorité d'arbitrage qui résout les litiges à l'amiable. À la suite d'une audition cette semaine, l'arbitre, Nicholas Gowen, a émis une décision d'urgence en faveur de Meta, ordonnant à Sarah Wynn-Williams de cesser temporairement la promotion de son livre Careless People. Dans sa décision, il a estimé que Meta subirait « une perte immédiate et irréparable » en l'absence d'une mesure d'urgence.

    Nom : Capture d'écran 2025-03-15 012221.png
Affichages : 5838
Taille : 175,1 Ko

    Nicholas Gowen a estimé que Meta avait fourni suffisamment de preuves que Sarah Wynn-Williams avait potentiellement violé son contrat de licenciement. Elle n'a pas assisté personnellement à l'audience qui s'est tenue le 13 mars 2025. L'arbitre n'a pas ordonné à l'éditeur du livre, Flatiron Books, ni à sa société mère, Macmillan, de prendre des mesures. La décision restera en vigueur à moins qu'elle ne soit modifiée ou annulée à l'issue d'une audience complète.

    À la suite de cette décision, le porte-parole de Meta, Andy Stone, a déclaré dans un billet sur X (ex-Twitter) : « cette décision confirme que le livre mensonger et diffamatoire de Sarah Wynn-Williams n'aurait jamais dû être publié ». Le livre occupe la sixième place du classement Amazon aux États-Unis.

    Un porte-parole de Pan Macmillan a déclaré : « Careless People est un récit à la première personne de ce dont l'auteure elle-même, Sarah Wynn Williams, a été témoin pendant sept ans chez Meta (alors Facebook). En tant qu'éditeurs, nous nous engageons à défendre la liberté d'expression et le droit de l'auteure à raconter son histoire. En raison de la procédure judiciaire engagée par Meta, l'auteur n'a pas pu continuer à participer à la publicité du livre ».

    Outre l'arrêt de la promotion, Sarah Wynn-Williams doit « s'abstenir d'émettre ou d'amplifier tout autre commentaire désobligeant, critique ou autrement préjudiciable ». Elle doit également « se rétracter de tous les commentaires désobligeants antérieurs dans la mesure où elle en a le contrôle ».

    Ce n'est pas la première fois que Meta est visé par de telles allégations

    Meta conteste les allégations contenues dans le livre de Sarah Wynn-Williams. En ce qui concerne la Chine, Meta a déclaré : « ce n'est pas un secret que nous avons été un jour intéressés par l'exploitation de services dans ce pays. Nous avons finalement choisi de ne pas donner suite aux idées que nous avions explorées ». (En 2021, un rapport a révélé qu'Oracle a commercialisé un logiciel pour permettre à la Chine de parfaire la surveillance de sa population.)

    Sarah Wynn-Williams a également déposé une plainte auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, alléguant que Meta avait trompé les investisseurs, ce que Meta nie également. Meta a qualifié la plupart des allégations de Sarah Wynn-Williams d'exagérées ou de carrément fausses.

    La publication de la demande d'arbitrage est l'une des plus fortes répudiations publiques par Meta des mémoires d'un ancien employé, dont plusieurs ont été publiés au cours des deux dernières décennies. Meta a été confronté aux révélations de nombreux lanceurs d'alerte sur cette période.

    Il n'est pas certain que les tentatives de Meta pour faire retirer le livre de Sarah Wynn-Williams soient couronnées de succès. En 2023, le National Labor Relations Board a statué qu'il était généralement illégal pour les entreprises de proposer des accords de départ interdisant aux travailleurs de faire des déclarations potentiellement désobligeantes sur leurs anciens employeurs, y compris de discuter d'accusations de harcèlement sexuel ou d'agression sexuelle.

    Dans un rapport aux actionnaires en 2022, Meta a déclaré qu'il n'exigeait pas des employés qu'ils gardent le silence sur le harcèlement ou la discrimination et que l'entreprise interdisait strictement les représailles à l'encontre de tout membre du personnel qui s'exprimerait sur ces questions. En 2018, à l'instar d'autres entreprises, Meta a déclaré qu'il n'obligerait plus ses employés à régler les plaintes pour harcèlement sexuel par un arbitrage privé.

    Source : Sarah Wynn-Williams, auteure de « Careless People: A Cautionary Tale of Power, Greed, and Lost Idealism »

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi

    Frances Haugen, l'ancienne employée de Facebook devenue lanceuse d'alerte, craint le plan de Meta pour le métavers, suite aux difficultés qu'éprouve Facebook à modérer le contenu sur sa plateforme

    Meta / Facebook ne pourra pas se relever tant que Mark Zuckerberg en demeure le PDG, selon Frances Haugen, ancienne employée Facebook devenue lanceuse d'alerte

    Oracle aurait commercialisé un logiciel pour permettre à la Chine de parfaire la surveillance de sa population, alors qu'il est censé empêcher la transmission de données à la Chine en rachetant TikTok

  2. #2
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 265
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Bénin

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 265
    Par défaut Les secrets de Facebook, par une initiée que le PDG Mark Zuckerberg a tenté de réduire au silence
    Les secrets de Facebook, par une initiée que Zuckerberg a tenté de réduire au silence. Meta décrit comme une entreprise qui manque de responsabilité et dont les dirigeants sont intoxiqués par le pouvoir

    Sarah Wynn-Williams, ancienne directrice de la politique publique mondiale de Facebook (Meta), retient l'attention depuis la parution de son livre « Careless People » le 11 mars 2025. Le livre contient des histoires salaces de hauts responsables de Facebook. Il dépeint une entreprise qui manque de responsabilité et dont les dirigeants sont intoxiqués par le pouvoir. Le PDG Mark Zuckerberg, quant à lui, y est décrit comme « un adolescent truculent et un bambin ». Sarah Wynn-Williams relate en détail ce que l'entreprise était prétendument prête à faire pour s'implanter sur le marché lucratif de la Chine, notamment en compromettant la liberté d'expression.

    Sarah Wynn-Williams fut directrice de la politique publique mondiale de Facebook (désormais Meta). Cette ancienne diplomate néo-zélandaise a rejoint Facebook en 2011 et y a travaillé jusqu'en 2017. Le mardi 11 mars 2025, Sarah Wynn-Williams a publié un livre intitulé « Careless People: A Cautionary Tale of Power, Greed, and Lost Idealism » et qui offre une perspective critique sur la culture d'entreprise et les pratiques internes du géant des réseaux sociaux.

    L'ouvrage met en lumière des anecdotes sur les dirigeants de Facebook, notamment le PDG Mark Zuckerberg, l'ex-directrice des opérations Sheryl Sandberg et d'autres cadres clés. Elle contient une série d'affirmations critiques sur ce dont l'auteure a été témoin lors de son passage chez Facebook.

    Sarah Wynn-Williams retrace son parcours de jeune employée idéaliste à employée désillusionnée. « Aujourd'hui, c'est embarrassant, mais nous oublions ce qu'était l'Internet à l'époque - c'était un espace incroyable, où tout était possible », se souvient Sarah Wynn-Williams.

    Nom : Capture d'écran 2025-03-15 012221.png
Affichages : 4309
Taille : 175,1 Ko

    L'auteure raconte comment elle a travaillé au plus haut niveau dans l'une des entreprises les plus puissantes d'aujourd'hui. Elle évoque le fossé qui existe entre la façon idéaliste dont Meta s'est vendu à ses employés et la réalité de ce que l'on ressent lorsqu'on veut croître à tout prix. Ce qui frappe le lecteur, c'est que Meta et ses homologues ne sont que les équivalents numériques des conglomérats pétroliers, miniers et tabagiques de l'ère analogique.

    Et ce sont toutes des entreprises américaines qui se sont acoquinées avec le président Donald Trump, ce qui signifie que leurs intérêts sont maintenant inextricablement liés à ceux de l'État américain. Nombre d'entre elles ont déjà adopté les politiques anti-woke et anti-DEI de Donald Trump.

    Meta : une simple extension de la personnalité du PDG Mark Zuckerberg

    Ce qui ressort le plus clairement du récit de Sarah Wynn-Williams, c'est le fait que Meta n'est en fait qu'une extension de la personnalité de son dirigeant suprême, rappelant ce qu'était Microsoft lorsque Bill Gates était le patron. Le livre de Sarah Wynn-Williams montre qu'il y a une sorte de culte de la personnalité autour de Mark Zuckerberg au sein de Meta, ce qui contribue à accroître son pouvoir en tant que PDG. Mark Zuckerberg a le contrôle total de Meta.

    Dans les documents déposés auprès de la SEC, il y a toujours un paragraphe qui indique clairement qu'il pourrait même vendre la société contre l'avis de tous les actionnaires et de son conseil d'administration. Le résultat est que Meta, en tant qu'entreprise, suit toujours les obsessions de Mark Zuckerberg.

    Pendant de nombreuses années, il s'agissait d'assurer une croissance exponentielle du nombre d'utilisateurs. Mark Zuckerberg voyait le monde comme les fanatiques de jeux de société voient les jeux de conquête. Et ce qui l'exaspérait vraiment, c'est qu'une immense région du monde - la Chine - lui était fermée.

    Mark Zuckerberg décrit comme « un adolescent truculent et un bambin »

    Pendant les 14 années où Sheryl Sandberg a travaillé chez Meta, en tant que directrice des opérations de Mark Zuckerberg, elle était présentée comme l'adulte qui gardait les enfants turbulents de la technologie dans le droit chemin. Cependant, dans une interview sur ses mémoires avec le quotidien britannique The Times, Sarah Wynn-Williams affirme que ce n'était pas le cas. « Il n'y avait pas d'adultes dans la pièce », a déclaré l'ancienne directrice de Meta.

    Sarah Wynn-Williams, qui a travaillé chez Facebook entre 2011 et 2017, a ajouté : « ce sont des gens qui ont pris beaucoup de pouvoir, pensant qu'aucune règle ne s'applique à eux ». Son livre est un exposé choquant et très critique des sept années qu'elle a passées chez le géant de la technologie.

    Sarah Wynn-Williams, 45 ans, n'est que de 5 ans l'aînée de Mark Zuckerberg. Elle affirme qu'elle avait souvent l'impression de « garder » son patron, alors qu'elle assistait à sa transformation d'ingénieur maladroit sans aucun sens politique en courtier en puissance courtisé par les dirigeants du monde entier.

    Elle le décrit comme un croisement entre un adolescent truculent et un bambin : il n'aime pas se lever avant midi, même pour rencontrer les Premiers ministres, et ses collègues obséquieux se sentent obligés de le laisser les battre à des jeux de société. Lorsque l'ancien président américain Barack Obama l'a réprimandé pour le rôle joué par Facebook dans la diffusion d'infox lors de l'élection présidentielle de 2016, Mark Zuckerberg a piqué une colère noire.

    « Il n'a rien compris, il s'est trompé du tout au tout », avait-il fulminé, selon Sarah Wynn-Williams. Elle rapporte que, malgré sa modernité éclatante, Meta fonctionne de manière étrangement anachronique. Le népotisme était monnaie courante. Il semble que tout le monde soit allé à Harvard.

    Meta présenté comme un réseau « fou » pour les frères de la technologie

    Sarah Wynn-Williams explique : « c'est un réseau fou et enchevêtré ; ils ont tous été de mariage l'un de l'autre, ils achètent les maisons l'un de l'autre. Les gens disent que Mark et Sheryl sont dans une bulle, mais cela implique qu'elle est transparente, qu'ils peuvent voir le monde réel. Cette bulle est opaque ; on ne voit rien en dehors du jet privé ». Elle a décrit son départ de l'entreprise d'une manière qui donne l'impression qu'elle a quitté une secte.


    Les deux leaders de la secte seraient donc Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg. Le comportement de cette dernière, tel qu'il est décrit dans le livre, contraste fortement avec sa personnalité publique. En public, l'ancienne directrice des opérations de Meta s'affichait comme une féministe dont le manifeste de 2013, Lean In, s'est vendu à plus de quatre millions d'exemplaires et a enseigné à d'autres femmes comment s'affirmer au travail et à la maison.

    Sarah Wynn-Williams a déclaré lors de l'interview avec The Times qu'elle était présente lors des discussions sur les tentatives de Facebook pour entrer en Chine, et dans le jet privé en 2016 lorsque Mark Zuckerberg a finalement reconnu son rôle dans l'accession de Donald Trump à la Maison Blanche.

    Citation Envoyé par Sarah Wynn-Williams

    Vous dirigez une entreprise dont le principe de base est de pouvoir changer la marque de dentifrice que quelqu'un achète, et pourtant vous êtes déconcerté par cette idée. Des employés de Facebook étaient intégrés à la campagne de Trump, leur apprenant à exploiter la plateforme.
    La campagne Clinton a refusé d'utiliser le même service. Mark Zuckerberg avait initialement rejeté l'idée que sa plateforme ait pu aider Donald Trump. Mais il a fini par comprendre le rôle joué par la plateforme et, selon Sarah Wynn-Williams, il a alors réellement envisagé de se lancer dans la course à la présidence.

    Ce passage rappelle aussi le scandale Cambridge Analytica très médiatisé. Cette affaire de violation de données personnelles des utilisateurs de Facebook a éclaté en 2018. Cambridge Analytica, une société britannique d'analyse de données, avait orchestré une campagne de manipulation de masse en exploitant les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs de Facebook à leur insu. Cela aurait influencé l'élection présidentielle américaine en 2016.

    Pendant son séjour chez Facebook, Sarah Wynn-Williams avait souvent eu l'impression que les besoins de l'entreprise passaient avant le bien-être des employés. Sarah Wynn-Williams raconte qu'en 2014, elle avait été envoyée à l'épicentre de l'épidémie de Zika alors qu'elle était enceinte.

    La Chine : la « baleine blanche » de Mark Zuckerberg d'après l'auteure

    Sarah Wynn-Williams affirme que la « baleine blanche » de Mark Zuckerberg est la Chine et sa population de 1,4 milliard de personnes. « C'est la chose qu'il a toujours cherché à conquérir, mais qui lui a échappé », a déclaré Sarah Wynn-Williams. Pour tenter d'accéder au marché chinois, Facebook a garanti qu'il favoriserait l'ordre social et a donné aux ingénieurs chinois des explications détaillées sur le fonctionnement de sa fonction de reconnaissance faciale.

    Sarah Wynn-Williams ajoute également que Facebook a essentiellement proposé d'aider le parti communiste chinois à censurer les messages viraux, en suggérant que le gouvernement fournisse à l'entreprise une liste noire de contenus interdits. « Ce qui est encore plus inquiétant, c'est qu'ils ont installé ces compteurs de viralité à Hong Kong et à Taïwan », affirme-t-elle. Facebook aurait également essayé diverses autres méthodes visant à censure le discours.

    En 2015, Mark Zuckerberg aurait demandé au président chinois Xi Jinping s'il lui ferait « l'honneur de nommer son enfant à naître ». Xi Jinping a refusé. Dans son ouvrage, Sarah Wynn-Williams souligne que malgré leurs efforts, Meta et son PDG n'ont jamais réussi à pénétrer pleinement le marché chinois.

    Depuis 2019, Meta a déclaré qu'elle n'opérait pas en Chine, mais Sarah Wynn-Williams note que la société a tout de même réalisé 23  milliards de dollars de recettes l'année dernière grâce à des entreprises basées en Chine qui font de la publicité sur ses plateformes de médias sociaux du groupe.

    Technologie et politique : les mises en garde de Sarah Wynn-Williams

    Ces derniers mois, Mark Zuckerberg a semblé beaucoup moins soucieux d'apaiser les critiques des libéraux, allant même jusqu'à faire un don au fonds d'investiture du président Donald Trump. Y a-t-il une idéologie derrière tout cela ? « Pas vraiment. Les gens veulent qu'il y ait un ensemble de valeurs ; on a le sentiment que quelqu'un qui a accumulé autant de pouvoir devrait en avoir. Mais il n'y a rien... à part l'argent », a répondu Sarah Wynn-Williams.

    Elle ajoute : « ils n'ont pas d'amitiés comme vous et moi. Il y a tellement de gens autour d'eux qui ne sont pas seulement sur la liste de paie, ils ont une grande richesse dérivée d'eux. Lorsque les gens disaient quelque chose d'inconfortable, ils disparaissaient discrètement - ils n'avaient pas fait preuve d'une loyauté suffisante envers le régime ». Elle pense que nous verrons de plus en plus de milliardaires de la Tech imiter Elon Musk et s'impliquer politiquement.

    « Les hommes politiques et les chefs d'entreprise du secteur technologique comprennent qu'ensemble, ils peuvent accroître leur pouvoir et leur influence d'une manière dont il est difficile d'exprimer l'ampleur. Nous n'en sommes qu'au début, et lorsque vous combinez cela avec une technologie qui fait gagner tout le monde comme l'IA, il s'agit d'une quantité de pouvoir insondable », a déclaré Sarah Wynn-Williams lors de l'interview.

    Après avoir quitté Facebook, Sarah Wynn-Williams a travaillé sur une initiative internationale en matière d'IA. Elle souhaite aujourd'hui que le monde tire les leçons des erreurs commises avec les médias sociaux, afin que nous soyons mieux armés lors de la prochaine révolution technologique.

    « L'IA est intégrée dans les armes. Nous ne pouvons pas entrer aveuglément dans cette nouvelle ère. Vous pensez que les médias sociaux ont posé quelques problèmes ? C'est d'un autre niveau », explique-t-elle.

    Meta empêche Sarah Wynn-Williams de promouvoir son nouveau livre

    Le livre a suscité une vague de réactions dans la communauté. Le New York Times a qualifié le livre de « portrait hideux et détaillé de l'une des entreprises les plus puissantes du monde et de ses principaux dirigeants ». Les médias ont largement couvert cette controverse, mettant en lumière les allégations incendiaires de Sarah Wynn-Williams concernant des comportements inappropriés au sein de l'entreprise et des décisions stratégiques discutables.

    « Le livre est un mélange d'affirmations caduques et déjà rapportées sur la société et de fausses accusations sur nos dirigeants », a déclaré Andy Stone, porte-parole de Meta. Le porte-parole a ensuite rappelé les circonstances du départ de l'auteure du livre : « Sarah Wynn-Williams a été licenciée en raison de ses mauvaises performances et une enquête menée à l'époque a déterminé qu'elle avait fait des allégations trompeuses et infondées de harcèlement ».

    Meta a porté l'affaire devant l'American Arbitration Association, une autorité d'arbitrage qui résout les litiges à l'amiable. À la suite d'une audition cette semaine, l'arbitre, Nicholas Gowen, a émis une décision d'urgence en faveur de Meta, ordonnant à Sarah Wynn-Williams de cesser temporairement la promotion de son livre Careless People. Dans sa décision, il a estimé que Meta subirait « une perte immédiate et irréparable » en l'absence d'une mesure d'urgence.

    Nicholas Gowen a estimé que Meta avait fourni suffisamment de preuves que Sarah Wynn-Williams avait potentiellement violé son contrat de licenciement. Elle n'a pas assisté personnellement à l'audience qui s'est tenue le 13 mars 2025. L'arbitre n'a pas ordonné à l'éditeur du livre, Flatiron Books, ni à sa société mère, Macmillan, de prendre des mesures. La décision restera en vigueur à moins qu'elle ne soit modifiée ou annulée à l'issue d'une audience complète.

    À la suite de cette décision, le porte-parole de Meta, Andy Stone, a déclaré dans un billet sur X (ex-Twitter) : « cette décision confirme que le livre mensonger et diffamatoire de Sarah Wynn-Williams n'aurait jamais dû être publié ». Le livre occupe la sixième place du classement Amazon aux États-Unis.

    Un porte-parole de Pan Macmillan a déclaré : « Careless People est un récit à la première personne de ce dont l'auteure elle-même, Sarah Wynn Williams, a été témoin pendant sept ans chez Meta (alors Facebook). En tant qu'éditeurs, nous nous engageons à défendre la liberté d'expression et le droit de l'auteure à raconter son histoire. En raison de la procédure judiciaire engagée par Meta, l'auteur n'a pas pu continuer à participer à la publicité du livre ».

    Outre l'arrêt de la promotion, Sarah Wynn-Williams doit « s'abstenir d'émettre ou d'amplifier tout autre commentaire désobligeant, critique ou autrement préjudiciable ». Elle doit également « se rétracter de tous les commentaires désobligeants antérieurs dans la mesure où elle en a le contrôle ».

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des allégations de l'ancienne directrice de Meta ?
    Que pensez-vous du portrait que fait l'auteure de Mark Zuckerberg et de Sheryl Sandberg ?

    Voir aussi

    Meta empêche une ancienne employée de promouvoir ses mémoires critiques décrivant des allégations de harcèlement sexuel et des décisions stratégiques discutables, ainsi que des anecdotes sur certains cadres

    Meta / Facebook ne pourra pas se relever tant que Mark Zuckerberg en demeure le PDG, selon Frances Haugen, ancienne employée Facebook devenue lanceuse d'alerte

    Meta de Mark Zuckerberg demande au procureur général de Californie de bloquer le projet de transformation d'OpenAI en société à but lucratif, car cela créerait un dangereux précédent injuste

  3. #3
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 265
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Bénin

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 265
    Par défaut Les dirigeants de Meta ont sapé à plusieurs reprises la sécurité nationale des États-Unis, selon un ex-employé
    Un ex-employé de Facebook déclare au Congrès que l'entreprise a porté atteinte à la sécurité nationale des États-Unis en partageant avec la Chine des informations sur les efforts américains en matière d'IA

    Mark Zuckerberg a tenté de faire taire l'ancienne cadre de Facebook Sarah Wynn-Williams et de l'empêcher de promouvoir son livre accablant sur les pratiques et les tentatives désespérées de l'entreprise pour pénétrer le marché chinois. En fin de compte, elle a été auditionnée le 9 avril par le Congrès sur les allégations de son livre. Sarah Wynn-Williams a déclaré devant le Congrès que « les dirigeants de Meta ont menti sur ce qu'ils faisaient avec le Parti communiste chinois et ont sapé à plusieurs reprises la sécurité nationale des États-Unis ». Meta aurait informé la Chine sur les efforts américains en matière d'IA en échange de son installation dans ce pays.

    Sarah Wynn-Williams fut directrice de la politique publique mondiale de Facebook (désormais Meta). Cette ancienne diplomate néo-zélandaise a rejoint Facebook en 2011 et y a travaillé jusqu'en 2017. Le mardi 11 mars 2025, Sarah Wynn-Williams a publié un livre intitulé « Careless People: A Cautionary Tale of Power, Greed, and Lost Idealism » et qui offre une perspective critique sur la culture d'entreprise et les pratiques internes du géant des réseaux sociaux.

    L'ouvrage met en lumière des anecdotes sur les dirigeants de Facebook, notamment le PDG Mark Zuckerberg, l'ex-directrice des opérations Sheryl Sandberg et d'autres cadres clés. Elle contient une série d'affirmations critiques sur ce dont l'auteure a été témoin lors de son passage chez Facebook.

    Lors d'une audition au Congrès le 9 avril 2025, Sarah Wynn-Williams a déclaré devant une sous-commission judiciaire du Sénat américain qu'elle avait assisté à la décision des dirigeants de Meta (alors Facebook) de donner au Parti communiste chinois l'accès aux données des utilisateurs de Meta, y compris celles des Américains. D'après l'ancienne diplomate, l'entreprise visait coûte que coûte à développer en Chine une activité estimée à 18 milliards de dollars.

    Citation Envoyé par Sarah Wynn-Williams

    Nous sommes engagés dans une course à l'armement contre la Chine en matière d'IA. Et pendant que je travaillais pour Meta, les dirigeants de l'entreprise ont menti sur ce qu'ils faisaient avec le Parti communiste chinois aux employés, aux actionnaires, au Congrès et au public américain.

    Tout au long des sept années que j'ai passé dans l'entreprise, j'ai vu les dirigeants de Meta saper à plusieurs reprises la sécurité nationale des États-Unis et trahir les valeurs américaines. Ils ont fait ces choses en secret pour gagner les faveurs de Pékin et construire une activité de 18 milliards de dollars en Chine.
    Le livre de Sarah Wynn-Williams s'est vendu à plus de 60 000 exemplaires dès la première semaine et a atteint le top 10 de la liste des meilleures ventes d'Amazon, malgré les efforts de Meta pour discréditer l'ouvrage et l'empêcher de parler de son expérience au sein de l'entreprise. « Meta a eu recours à une campagne de menaces et d'intimidation pour réduire l'ancienne cadre au silence », a déclaré le sénateur Richard Blumenthal (D-CT) lors de l'audition.


    Meta a contesté les déclarations de Sarah Wynn-Williams. « Le témoignage de Sarah Wynn-Williams n'a rien à voir avec la réalité et est truffé de fausses affirmations », a déclaré Ryan Daniels, porte-parole de la Meta. Il a ajouté que le Meta a publiquement fait part de son intérêt à offrir ses services en Chine.

    Ryan Daniels a toutefois précisé : « le fait est que nous n'exploitons pas nos services en Chine aujourd'hui ». Meta génère cependant des revenus publicitaires provenant d'annonceurs basés en Chine. De nombreuses entreprises basées dans la nation asiatique utilisent ses services de publicité en ligne.

    Meta aurait élaboré des outils pour censurer le discours en ligne en Chine

    Sarah Wynn-Williams estime avoir été licenciée en 2017 en guise de représailles pour avoir accusé de harcèlement sexuel Joel Kaplan, qui était à l'époque vice-président de la politique publique mondiale. Meta a rejeté à plusieurs reprises les allégations de son ancienne directrice. L'entreprise a déclaré qu'une enquête avait innocenté Joel Kaplan en 2017 et que le dernier livre de Sarah Wynn-Williams contient plusieurs « fausses accusations sur ses dirigeants ».

    Selon Meta, d'autres affirmations contenues dans le livre de Sarah Wynn-Williams sont périmées et ont déjà été rapportées. L'audition est une illustration de l'examen minutieux dont Meta continue de faire l'objet, malgré les efforts du PDG Mark Zuckerberg pour aligner l'entreprise sur l'administration Trump.

    Toutefois, les républicains restent méfiants à l'égard des Big Tech. Le sénateur Josh Hawley (R-Mo) un critique virulent des grandes plateformes en ligne, qui a présidé l'audition de Sarah Wynn-Williams, a déclaré plus tôt cette année que les conservateurs ne devraient pas faire confiance aux Big Tech simplement parce que certains de leurs dirigeants, y compris Mark Zuckerberg, ont maintenant embrassé plus ouvertement le président américain Donald Trump.

    « Je suis profondément préoccupé par leur pouvoir monopolistique. Cela n'a pas changé du tout, leur capacité à revenir en arrière sur le contrôle des nouvelles et de l'information, leur contrôle sur nos données personnelles ; rien de tout cela n'a changé », a déclaré le sénateur Josh Hawley.

    Lors de son audition, Sarah Wynn-Williams a également déclaré que « Meta avait travaillé main dans la main avec Pékin pour construire des outils de censure visant à faire taire les critiques du parti communautaire chinois ». Plus précisément, Sarah Wynn-Williams a déclaré que Meta avait capitulé devant les demandes de la Chine de supprimer le compte Facebook de Guo Wengui, un dissident chinois vivant aux États-Unis. Ce qui avait été qualifié de censure.

    « Le Parti communiste chinois et Mark Zuckerberg ont en commun de vouloir faire taire leurs détracteurs. Je peux le dire d'après mon expérience personnelle », a déclaré Sarah Wynn-Williams. (Le sénateur Josh Hawley a ouvert l'audition en déclarant que Meta n'a rien fait pour empêcher le témoignage de Sarah Wynn-Williams, qui rejoint Frances Haugen et Arturo Béjar parmi les anciens employés qui se sont exprimés contre le géant des médias sociaux.)

    Meta maintient qu'il a retiré la page de Guo Wengui et suspendu son profil parce qu'il violait les normes communautaires de Facebook. D'après Meta, Guo Wengui partageait des informations personnelles identifiables telles que les numéros de passeport, les numéros de sécurité sociale, et bien d'autres.

    Meta visé par un procès historique avec la menace d'un démantèlement

    Sarah Wynn-Williams a également déclaré que Meta avait ignoré les avertissements selon lesquels « la construction d'un pipeline physique » entre les États-Unis et la Chine permettrait à cette dernière d'accéder de manière détournée aux données des utilisateurs américains. Ces projets (appelés Pacific Light Cable Network) ne se sont jamais concrétisés, mais Sarah Wynn-Williams a déclaré que c'était uniquement parce que les législateurs sont intervenus.

    Devant les membres de la sous-commission judiciaire du Sénat, Sarah Wynn-Williams a décrit Mark Zuckerberg comme un caméléon qui s'adapte aux événements en fonction de ses propres intérêts. Selon elle, les efforts de Meta pour s'attirer les faveurs de l'administration Trump s'inscrivent dans ce cadre :

    Citation Envoyé par Sarah Wynn-Williams

    C'est un homme qui porte de nombreux costumes différents. Lorsque j'étais là, il voulait que le président chinois donne un nom à son premier enfant, il apprenait le mandarin, il censurait à sa guise. Aujourd'hui, son nouveau costume est le combat MMA ou... la liberté d'expression. Nous ne savons pas quel sera le prochain costume, mais ce sera quelque chose de différent. C'est ce qui le rapprochera le plus du pouvoir.
    Meta a cherché à empêcher Sarah Wynn-Williams de parler de son livre, obtenant le mois dernier une décision provisoire d'un arbitre estimant qu'elle avait violé une clause de non-dénigrement dans son contrat de licenciement. L'arbitre lui a ordonné de cesser de promouvoir son livre et de se rétracter sur les affirmations qu'elle avait faites et qui étaient « désobligeantes, critiques ou autrement préjudiciables ». La décision avait soulevé quelques critiques.

    Dans un document publié avant l'audition, Sarah Wynn-Williams affirme qu'elle témoigne malgré la sentence arbitrale, car « le peuple américain mérite de connaître la vérité ». Le porte-parole de Meta Andy Stone a déclaré que la société s'oppose à ce que Sarah Wynn-Williams donne des interviews aux médias, mais qu'elle ne lui interdise pas de témoigner devant le Congrès, que ce soit en vertu de son accord de séparation ou de la sentence arbitrale.

    Cette audition accablante intervient quelques jours avant le début d'un procès antitrust intenté par la Federal Trade Commission (FTC) contre Meta. Si Meta perd ce procès, la FTC pourrait exiger que l'entreprise soit démantelée. Meta est propriétaire de Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger. La FTC allègue que Meta a usé de sa position dominante sur le marché pour racheter les plateformes telles que WhatsApp et Instagram, éliminant ainsi la concurrence.

    Conclusion

    L'audition de Sarah Wynn-Williams vient s'ajouter à la longue liste des affaires scandaleuses auxquelles Mark Zuckerberg et sa société de médias sociaux Facebook ont été associés. Ils ont été éclaboussés par plusieurs scandales en matière de violation de données au cours de la dernière décennie. L'un des scandales les plus marquants est celui de Cambridge Analytica, où les données de millions d'utilisateurs de Facebook avaient été exploitées illégalement.

    Le témoignage accablant de Sarah Wynn-Williams révèle que Mark Zuckerberg a envisagé de partager les données des utilisateurs de Facebook avec la Chine et d'offrir à cette dernière des outils de censure. Mark Zuckerberg semblait prêt à tout afin de développer une activité très lucrative sur ce marché.

    Sarah Wynn-Williams a déclaré que Mark Zuckerberg est un dirigeant « négligent » et le décrit dans son livre comme « un adolescent truculent et un bambin ». En outre, elle a décrit Facebook comme une entreprise qui manque de responsabilité et dont les dirigeants sont intoxiqués par le pouvoir.

    Source : Sarah Wynn-Williams (PDF)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des allégations portées contre Meta par son ancienne directrice Sarah Wynn-Williams ?
    Sarah Wynn-Williams a décrit le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, comme une personne qui s'adapte au gré du vent. Qu'en pensez-vous ?

    Voir aussi

    Les secrets de Facebook, par une initiée que Zuckerberg a tenté de réduire au silence. Meta décrit comme une entreprise qui manque de responsabilité et dont les dirigeants sont intoxiqués par le pouvoir

    Meta, la société de Mark Zuckerberg, a envisagé de partager les données de ses utilisateurs avec la Chine et d'offrir à cette dernière un contrôle total de la censure, selon un lanceur d'alerte

    Meta empêche une ancienne employée de promouvoir ses mémoires critiques décrivant des allégations de harcèlement sexuel et des décisions stratégiques discutables, ainsi que des anecdotes sur certains cadres

  4. #4
    Communiqués de presse

    Femme Profil pro
    Traductrice Technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    2 185
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Femme
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Traductrice Technique

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 2 185
    Par défaut Meta a activement ciblé les adolescents avec des publicités basées sur leur état émotionnel
    Meta a activement ciblé les adolescents avec des publicités basées sur leur état émotionnel, détectant les moments où ils se sentaient sans valeur ou impuissants, et les a partagés avec les annonceurs.

    Sarah Wynn-Williams, ancienne directrice de la politique publique mondiale de Facebook et auteur du livre révélateur « Careless People », a déclaré aux sénateurs américains que Meta ciblait activement les adolescents avec des publicités basées sur leur état émotionnel. Wynn-Williams a admis que Meta avait ciblé les jeunes de 13 à 17 ans avec des publicités lorsqu'ils se sentaient déprimés. Elle a précisé que la société informait les annonceurs des moments où les adolescents étaient déprimés, afin de leur proposer une publicité au meilleur moment.

    Sarah Wynn-Williams, ancienne directrice de la politique publique mondiale de Facebook (Meta), retient l'attention depuis la parution de son livre « Careless People » le 11 mars 2025. Le livre dépeint une entreprise qui manque de responsabilité et dont les dirigeants sont intoxiqués par le pouvoir. Sarah Wynn-Williams relate en détail ce que l'entreprise était prétendument prête à faire pour s'implanter sur le marché lucratif de la Chine, notamment en compromettant la liberté d'expression.

    Cependant, Meta a obtenu une décision d'arbitrage d'urgence pour empêcher temporairement la promotion du livre « Careless People » de Sarah Wynn-Williams. Meta a demandé un arbitrage, arguant que le livre est interdit en vertu d'un contrat de non-dénigrement que Sarah Wynn-Williams avait signé en tant qu'employée chargée des affaires internationales. Les deux parties sont maintenant en plein arbitrage privé sur la question.

    Récemment, témoignant devant les sénateurs américains, Sarah Wynn-Williams a fait de nouvelles déclarations sur Meta. Elle a révélé que l'entreprise ciblait les adolescents avec des publicités basées sur leur état émotionnel.


    Répondant à une question de la sénatrice Marsha Blackburn, Wynn-Williams a confirmé que Meta, anciennement Facebook, ciblait les jeunes de 13 à 17 ans avec des publicités lorsqu'ils se sentaient faibles ou déprimés, reconnaissant qu'ils constituaient un groupe "très précieux" mais vulnérable pour les annonceurs. "Il pouvait identifier les moments où ils se sentaient sans valeur, impuissants ou en situation d'échec, et [Meta] prenait cette information et la partageait avec les annonceurs", a-t-elle déclaré.

    Wynn-Williams a expliqué que les annonceurs ciblaient les adolescents lorsqu'ils se sentaient mal, car ils étaient plus susceptibles de faire des achats. Par exemple, si une adolescente supprime un selfie, des publicités pour des produits de beauté s'affichent, supposant qu'elle n'est pas sûre de son apparence. De même, les adolescents ayant des problèmes d'image corporelle étaient ciblés par des publicités pour la perte de poids.

    Les adultes ne sont pas épargnés par cette pratique. Un document présenté lors de l'audition révèle que Facebook a également recherché l'état émotionnel des jeunes mères pour des publicités ciblées. Wynn-Williams s'est souvenue d'avoir suggéré à un cadre de Meta qu'une entreprise valant des milliards de dollars ne devrait pas avoir besoin d'exploiter des adolescents vulnérables à des fins financières.

    Meta a toutefois nié les affirmations de Wynn-Williams, les décrivant comme étant "éloignées de la réalité et truffées de fausses affirmations". Bien que la question du ciblage émotionnel ait été abordée, la majeure partie de l'audience s'est concentrée sur les liens de Meta avec la Chine.

    Wynn-Williams, qui a quitté l'entreprise en 2017, a accusé Meta de porter atteinte à la sécurité nationale des États-Unis et d'aider la Chine à développer ses capacités en matière d'IA. Elle a allégué que depuis 2015, l'entreprise informait le Parti communiste chinois sur les technologies émergentes telles que l'intelligence artificielle, aidant ainsi la Chine à concurrencer les entreprises américaines.

    En outre, elle avait décrit le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, comme « un adolescent truculent et un bambin » dans son livre « Careless People ». Sarah Wynn-Williams y allègue notamment que le PDG de Meta est un cadre « négligent » qui a tenté de persuader la Chine de permettre à son entreprise d'y opérer en l'aidant à développer des outils de censure et en améliorant ses capacités en matière d'IA, tout en dissimulant ces efforts au Congrès.

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces déclarations sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Un ex-employé de Facebook déclare au Congrès que l'entreprise a porté atteinte à la sécurité nationale des États-Unis en partageant avec la Chine des informations sur les efforts américains en matière d'IA

    La Chine derrière «la plus vaste opération d'influence multiplateformes connue au monde» découverte par Meta ciblant plus de 50 plateformes dont X et TikTok, des milliers de comptes Facebook supprimés

    Fuite des règles de Meta : Les utilisateurs sont libres de poster « Les trans sont immoraux » ou « Je suis un fier raciste ». Profitez de votre "nouvelle liberté d'expression" par Mark Zuckerberg
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

Discussions similaires

  1. Réponses: 19
    Dernier message: 28/10/2022, 15h52
  2. Microsoft publie un Livre Blanc sur Office et SharePoint 2010
    Par Gordon Fowler dans le forum Microsoft Office
    Réponses: 1
    Dernier message: 05/10/2010, 16h53
  3. Microsoft publie un Livre Blanc sur Office et SharePoint 2010
    Par Gordon Fowler dans le forum Actualités
    Réponses: 0
    Dernier message: 05/10/2010, 12h36
  4. Réponses: 0
    Dernier message: 09/07/2010, 19h58
  5. Réponses: 0
    Dernier message: 01/06/2010, 15h57

Partager

Partager
  • Envoyer la discussion sur Viadeo
  • Envoyer la discussion sur Twitter
  • Envoyer la discussion sur Google
  • Envoyer la discussion sur Facebook
  • Envoyer la discussion sur Digg
  • Envoyer la discussion sur Delicious
  • Envoyer la discussion sur MySpace
  • Envoyer la discussion sur Yahoo