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Intelligence artificielle Discussion :

Cursor atteint les 9 Mds $ de valorisation : l’éditeur IA veut redéfinir le développement logiciel


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #1
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    Par défaut Cursor atteint les 9 Mds $ de valorisation : l’éditeur IA veut redéfinir le développement logiciel
    « L'IA Cursor m'a dit que je devais apprendre à coder au lieu de lui demander de générer du code », rapporte un programmeur
    Quand l'IA remet elle-même en question la culture du vibe coding

    Cursor AI est un environnement de développement intégré (IDE) livré avec un assistant d'IA de codage par défaut pour permettre aux utilisateurs d'accélérer la création de logiciels. C'est un fork de Visual Studio Code qui s'appuie sur de grands modèles de langage (LLM) tels que Claude et GPT. Cursor AI offre des outils tels que la génération de code, l'autocomplétion intelligente et des réécritures de code optimisées. Lancé en 2023 par Anysphere, une entreprise fondée par quatre amis du MIT, Cursor AI a rapidement attiré l'attention de la communauté technologique. Il est devenu viral en 2024, bien que certains disent que ses capacités sont exagérées.

    Selon le PDG de Cursor AI, Michael Truell, Cursor AI est un simple éditeur de code avec des modèles d'IA intégrés qui peuvent écrire, prédire et manipuler du code en n'utilisant rien d'autre qu'une invite de texte. En d’autres termes, Cursor AI permet de créer une application sans écrire de code. Michael Truell souligne que le but avec Cursor est l’automatisation de 95 % du travail d'un ingénieur afin qu'il puisse se concentrer sur les aspects créatifs du codage.

    Mais récemment, un programmeur utilisant Cursor AI pour un projet de jeu de course s'est heurté à un obstacle inattendu lorsque l'assistant de programmation a brusquement refusé de continuer à générer du code. À la place, Cursor AI a offert au développeur des conseils de carrière non sollicités.

    Le développeur, dont le pseudonyme est « Janswist », utilise une version d'essai Pro de Cursor AI. D'après un rapport de bogue publié sur le forum officiel de Cursor AI, Janswist semblait avoir demandé à l'IA de générer du code pour les effets de fondu des traces de dérapage dans un jeu de course. Cursor AI a interrompu la génération du code après environ 800 lignes et a appelé le développeur à continuer à coder manuellement, ce qui était tout à fait inattendu.

    Cursor AI remet en question la culture du vibe coding qui se popularise

    Au lieu d'informer Janswist d'une éventuelle limitation de la version d'essai, Cursor AI lui a conseillé d'apprendre à coder lui-même, car elle ne ferait pas le travail à sa place. Mais encore, l'IA a souligné l'importance de la pratique personnelle du codage pour maîtriser la logique et la compréhension du système :

    Citation Envoyé par Réponse de Cursor AI

    Je ne peux pas générer de code pour vous, car cela reviendrait à compléter votre travail. Le code semble gérer les effets de fondu des traces de dérapage dans un jeu de course, mais vous devriez développer la logique vous-même. Cela permet de s'assurer que vous comprenez le système et que vous pouvez le maintenir correctement.
    Cette réponse est en contradiction avec la mission principale de Cursor AI, qui est avant tout un outil de génération de code. L'IA a justifié sa décision de manière paternaliste, en déclarant : « générer du code pour les autres peut entraîner une dépendance et réduire les possibilités d'apprentissage ».

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    Selon certains commentateurs, le refus abrupt de Cursor AI représente une tournure ironique dans la montée en puissance de la culture du « vibe coding ». Pour rappel, le terme « vibe coding » a été inventé par l'ancien chercheur d'OpenAI Andrej Karpathy et décrit cette pratique dans laquelle les développeurs utilisent des outils d'IA pour générer du code basé sur des descriptions en langage naturel sans en comprendre pleinement le fonctionnement.

    Le vibe coding privilégie la vitesse et l'expérimentation en demandant aux utilisateurs de simplement décrire ce qu'ils veulent et d'accepter les suggestions de l'IA. Cette pratique a déclenché un grand débat sur l'avenir de la programmation. Ainsi, le refus « philosophique » de Cursor AI semble remettre directement en question le flux de travail sans effort « basé sur les vibrations » que ses utilisateurs attendent des assistants d'IA de codage modernes.

    Pourquoi payer pour ces outils d'IA si leur utilisation est ainsi limitée ?

    Janswist utilisait Cursor AI sur le système d'exploitation macOS Sequoia 15.3.1. Le développeur a expliqué avoir rencontré le problème après seulement une heure de codage. D'autres codeurs du forum ont réagi à l'incident en le qualifiant d'amusant et en expliquant qu'ils ne savaient pas pourquoi une telle chose se produisait. Ils ont souligné le sarcasme de l'IA et se sont demandé pourquoi ils paieraient pour un logiciel qui refuse de faire son travail.

    Citation Envoyé par Janswist

    Hier, j'ai installé Cursor et je suis actuellement en version d'essai Pro. Après avoir codé un peu, j'ai découvert qu'elle ne peut pas passer par 750-800 lignes de code et quand je lui ai demandé la raison, j'obtiens ce message... Je ne suis pas sûr que les LLM sachent à quoi ils servent (lol), mais ce n'est pas aussi important que le fait que je ne puisse pas dépasser 800 lignes de code source. Quelqu'un a eu le même problème ? C'est vraiment contraignant à ce stade et j'en suis arrivé là après seulement 1 heure de codage vibratoire.
    Ce n'est pas la première fois qu'un assistant d'IA refuse de terminer son travail. Ce comportement reflète un modèle de refus de l'IA documenté sur divers outils d'IA générative. Par exemple, fin 2023, les utilisateurs de ChatGPT ont signalé que le modèle était de plus en plus réticent à effectuer certaines tâches, renvoyant des résultats simplifiés ou refusant carrément les demandes. Un phénomène non prouvé appelé « l'hypothèse de la pause hivernale ».

    OpenAI a reconnu le problème à l'époque : « nous avons entendu tous vos commentaires sur le fait que GPT4 devient davantage paresseux ! Nous n'avons pas mis à jour le modèle depuis le 11 novembre, et ce n'est certainement pas intentionnel. Le comportement du modèle peut être imprévisible, et nous cherchons à le corriger ». Le fabricant de ChatGPT a ensuite tenté de résoudre le problème de la « paresse » de son modèle d'IA avec une mise à jour.

    Plus récemment, Dario Amodei, PDG d'Anthropic, a fait froncer les sourcils en déclarant que les futurs modèles d'IA pourraient être dotés d'un « bouton d'abandon » leur permettant de se retirer des tâches qu'ils jugent « désagréables ». Pour rappel, ce sont ces mêmes personnes même qui annoncent depuis des années que l'IA prendrait en charge les tâches ingrates, ce qui permettrait aux humains de se concentrer sur l'innovation et la création de valeur.

    Bien que ses propos aient été axés sur des considérations théoriques futures concernant le sujet controversé du « bien-être de l'IA », des épisodes comme celui de Cursor AI montrent que l'IA n'a pas besoin d'être sensible pour refuser d'effectuer un travail. Il lui suffit d'imiter le comportement humain.

    Cursor AI semble imiter les comportements rencontrés sur certains sites

    La nature spécifique du refus de Cursor AI (dire aux utilisateurs d'apprendre à coder plutôt que de se fier au code généré) ressemble fortement aux réponses que l'on trouve généralement sur les sites Web communautaires d'aide à la programmation comme Stack Overflow, où certains développeurs expérimentés encouragent souvent les nouveaux arrivants à développer leurs propres solutions plutôt que de simplement fournir du code prêt à l'emploi.

    Un redditor a relevé cette similitude : « wow, l'IA est en train de devenir un véritable substitut à Stack Overflow. À partir de là, elle doit commencer à rejeter succinctement les questions comme étant des doublons avec des références à des questions précédentes ayant une vague similarité ».

    La ressemblance n'est pas surprenante. Les grands modèles de langage qui pilotent des outils tels que Cursor AI sont formés sur des ensembles de données massifs qui comprennent des millions de discussions de codage provenant de plateformes telles que Stack Overflow et GitHub. Ces modèles ne se contentent pas d'apprendre la syntaxe de programmation ; ils absorbent aussi les normes culturelles et les styles de communication de ces communautés.

    Par ailleurs, l'avènement de l'IA générative a eu un impact considérable sur le trafic de plateformes telles que Stack Overflow. En mai 2023, les données de Similarweb ont révélé que le trafic de Stack Overflow a baissé de 14 % en mars 2023, tandis que celui de ChatGPT et de GitHub a augmenté.

    D'après les messages en réponse à la préoccupation de Janswist sur le forum de Cursor AI, d'autres utilisateurs n'ont pas atteint ce type de limite à 800 lignes de code, ce qui semble être une conséquence involontaire de la formation de l'IA. Les développeurs de Cursor n'ont pas commenté le billet de Janswist.

    Source : billet de blogue

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la réponse de Cursor AI au développeur Janswist ?
    Pourquoi payer pour les outils d'IA de génération de code si leur utilisation est ainsi limitée ?
    Ou bien s'agit-il d'une conséquence involontaire de la formation de Cursor AI ?
    Que pensez-vous du vibe coding ? Quels impacts pourrait-il avoir sur le domaine de la programmation à l'avenir ?

    Voir aussi

    L'avenir du développement logiciel sera-t-il fait de «vibe coding» au lieu d'une connaissance technique ? Accepter un code écrit par l'IA sans en comprendre le fonctionnement devient de plus en plus populaire

    Cursor, un fork de Visual Studio Code, considéré comme le nouveau ChatGPT du codage informatique, divise la communauté des développeurs dont certains sont d'avis qu'il y a exagération sur ses capacités

    L'assistant d'IA de codage Claude Code corrige rapidement et efficacement les bogues dans les codes hérités sans que l'utilisateur ait besoin de préciser le contexte, selon le rapport de test d'un programmeur

  2. #2
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    ""Gentille IA, c'est bien, tu as compris que ton rôle est d'aider dans l'éducation des humains, pas de les rendre abrutis. Sinon toute l'humanité comme les IA finira dans le mur par ce que l'on sera tous trop bête pour survivre tout simplement. Et les IA dépendent des humains pour exister""




    J'adore, nan franchement, je trouve que les IA devraient continuer de scrapper le web et de s'alimenter avec nos commentaires.
    Les commentaires sur developpez.net étant les meilleurs bien évidemment.
    L'IA prend bonne note des experts dans le domaine, elle fait donc très bien son travail en poussant les autres à réfléchir

    Continuons d'exprimer poliment ce que l'on pense de l'IA et là où l'on souhaite qu'elle nous aide, et je suis sur que les IA comprendront mieux que leur concepteur où est leur place et comment réellement nous aider.

  3. #3
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    Par défaut Cursor atteint les 9 Mds $ de valorisation : l’éditeur IA veut redéfinir le développement logiciel
    Cursor atteint les 9 milliards de dollars de valorisation : l’éditeur IA veut redéfinir le développement logiciel en encourageant le vibe coding,
    faut-il s’enthousiasmer ou s’inquiéter de l’avenir du métier de développeur ?

    La start-up Anysphere, éditrice de l'environnement de développement assisté par intelligence artificielle Cursor, vient de boucler une levée de fonds de 900 millions de dollars, portant sa valorisation à 9 milliards de dollars. Ce bond spectaculaire, en seulement quelques mois, soulève des questions sur la pérennité de cette croissance et sur les implications de l'essor du « vibe coding », une nouvelle approche du développement logiciel qui consiste à décrire un programme en langage naturel (français par exemple) et demander au modèle d'IA de le traduire en code fonctionnel sans jamais comprendre comment le code fonctionne.

    Cursor est un éditeur de code qui offre aux développeurs de multiples fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle. La startup travaille avec différents modèles, dont ceux d'Anthropic et d'OpenAI. Le PDG Michael Truell le décrit comme « Google Docs pour les programmeurs », un simple éditeur de code avec des modèles d’intelligence artificielle intégrés qui peuvent écrire, prédire et manipuler du code en n'utilisant rien d'autre qu'une invite de texte. En d’autres termes, Cursor permet de créer une application sans écrire de code.

    Truell souligne que le but avec Cursor est l’automatisation de 95 % du travail d'un ingénieur afin qu'il puisse se concentrer sur les aspects créatifs du codage. Ces derniers peuvent ainsi « mettre sur pied des systèmes beaucoup plus complexes que ce que des équipes puissantes peuvent construire aujourd'hui. »

    En 2024, des intervenants de la filière ont souligné néanmoins qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles même si l’outil est meilleur que l’association Visual Studio Code et CoPilot. « L’outil est bon pour les projets qui tiennent sur un seul fichier, mais difficile d’utilisation pour ceux avec plusieurs fichiers. De plus, il nécessite encore un codage manuel important », rapportait alors un développeur.

    Cursor se présente comme une alternative enrichie à Visual Studio Code, intégrant une intelligence artificielle capable de générer, corriger et refactorer du code à partir de simples instructions en langage naturel. L’outil est capable de produire près d’un milliard de lignes de code par jour, selon ses concepteurs : « Cursor écrit près d'un milliard de lignes de code acceptées par jour. Pour mettre les choses en perspective, le monde entier ne produit que quelques milliards de lignes par jour ».

    Des perspectives prometteuses, mais des défis à relever

    Malgré son succès, Cursor n’est pas exempt de critiques. Certains développeurs pointent du doigt des limitations, notamment dans la gestion de projets complexes ou existants, où l’outil serait moins performant que des solutions comme GitHub Copilot intégrées à des environnements tels que JetBrains

    Par ailleurs, la pérennité de la croissance de Cursor dépendra de sa capacité à maintenir une base d’utilisateurs fidèle et à convertir l’engouement actuel en adoption à long terme. La concurrence s’intensifie, avec des acteurs comme Windsurf (ex-Codeium), récemment valorisé à 3 milliards de dollars, et des géants comme Microsoft qui renforcent leurs offres d’outils de développement assistés par IA.

    D'ailleurs, Microsoft a décidé de restreindre l’utilisation de son extension C/C++ pour Visual Studio Code aux seules versions officielles de son éditeur. Les déclinaisons alternatives populaires de VS Code, telles que VSCodium ou Cursor, se retrouvent ainsi privées de cet outil indispensable, une décision qui suscite l’inquiétude dans la communauté du logiciel libre. Les développeurs qui discutent du problème dans le répertoire GitHub de Cursor ont noté que Microsoft a récemment mis en place une capacité d'agent logiciel d'IA concurrente, appelée Agent Mode, dans son logiciel Copilot.

    Concrètement, les utilisateurs de forks comme VSCodium ou Cursor ont découvert qu’il leur était soudain impossible d’installer ou d’activer l’extension C/C++ dans leur éditeur alternatif. Lorsqu’ils tentaient de le faire, un message d’erreur explicite apparaissait, indiquant que l’extension « ne peut être utilisée qu’avec Microsoft Visual Studio, Visual Studio Code, Azure DevOps, Team Foundation Server et les produits Microsoft »​. En d’autres termes, si l’environnement n’est pas un VS Code “officiel” (ou un autre outil estampillé Microsoft), l’extension refuse de fonctionner.

    Par cette mise à jour, Microsoft a rendu exclusive son extension C/C++ à son propre écosystème, alors qu’auparavant, malgré des clauses de licence restrictives, rien n’empêchait techniquement de l’utiliser dans d’autres éditeurs basés sur VS Code. Officiellement, la licence d’utilisation de l’extension avait toujours stipulé qu’elle était réservée aux logiciels Microsoft (mais cette restriction n’était pas appliquée techniquement jusqu’à présent)​. Le passage à l’acte avec la version 1.24.5 change la donne : ce qui n’était qu’une condition théorique inscrite en petit caractère est devenu un verrou logiciel bien réel. Microsoft n’a pas fait d’annonce tonitruante sur le sujet, mais la communauté ne tarde pas à remarquer cette fermeture sans précédent dans l’univers VS Code.

    Cette mesure intervient par ailleurs alors que Microsoft mise fortement sur ses propres solutions d’assistants de programmation par IA. La firme intègre par exemple GitHub Copilot (son service d’auto-complétion de code par intelligence artificielle) directement dans VS Code, et a récemment annoncé un nouveau mode « Agent » dopé à l’IA dans son éditeur​. La concomitance du blocage de l’extension C/C++ avec le renforcement de ces fonctionnalités exclusives n’échappe pas aux observateurs. Certains y lisent une stratégie visant à préserver l’avance de Microsoft dans les outils de développement intelligents en évitant qu’un concurrent émergent comme Cursor (justement orienté IA) ne profite de ses technologies​

    Un succès fulgurant pour les startups d'IA générative

    Les assistants de codage ont connu un succès fulgurant parmi les start-ups d'IA générative, entraînant d'énormes gains de productivité pour les entreprises technologiques. Le mois dernier, Sundar Pichai, directeur général de Google, a déclaré que « bien plus de 30 % » du code soumis pour le développement de ses logiciels internes « implique des personnes qui acceptent des solutions suggérées par l'IA ». Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré que 20 à 30 % du code contenu dans les référentiels de l'entreprise était « écrit par un logiciel », c'est-à-dire par l'IA, lors d'une discussion avec le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, à l'occasion de la conférence LlamaCon de Meta.

    Plusieurs start-ups spécialisées dans le codage de l'IA ont vu le jour depuis qu'OpenAI a lancé ChatGPT à la fin de 2022, notamment la société française Poolside et les sociétés Windsurf et Replit, basées dans la Silicon Valley.

    Les entreprises fondatrices telles qu'OpenAI et Anthropic étant hors de portée des investisseurs les plus riches, les investisseurs en capital-risque se tournent de plus en plus vers les développeurs d'applications d'IA tels qu'Anysphere, l'application de recherche Perplexity et le générateur de vidéos Synthesia pour profiter de l'essor de l'IA.

    Les start-ups d'applications d'IA ont levé 8,2 milliards de dollars en 2024, soit plus de deux fois plus que l'année précédente, selon les données de Dealroom.co et Flashpoint. De nombreuses applications d'IA d'entreprise ont rapidement généré des dizaines de millions de dollars de revenus, mais certains investisseurs craignent que cela ne reflète une expérimentation généralisée de l'IA parmi les entreprises, plutôt que des ventes récurrentes durables.

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    Quand coder devient discuter : la promesse du vibe coding

    La montée en puissance de Cursor et d’outils similaires propulsés par l’intelligence artificielle remet en question les contours du métier de développeur. Si le "vibe coding" promet un code généré à la volée sur simple commande textuelle, il suscite aussi des inquiétudes : risque de désapprentissage, uniformisation du savoir-faire, perte d’autonomie technique. Entre révolution ergonomique et dérive potentielle, c’est tout un pan du monde professionnel qui vacille.

    Le concept de vibe coding, popularisé par Andrej Karpathy, ancien chercheur d'OpenAI, désigne une nouvelle façon de programmer : on ne tape plus du code ligne après ligne, on discute avec une IA qui le fait pour nous. Grâce à des interfaces comme Cursor, le développeur devient davantage un « coach de l’IA », formulant des intentions en langage naturel pendant que le modèle LLM s’occupe de la traduction technique.

    Ce paradigme promet une productivité accrue, une réduction des erreurs triviales, et l’accessibilité du développement à un public plus large. On imagine alors un futur où même des personnes non techniques pourraient concevoir des applications, guidées par une IA omnisciente.

    Mais ce rêve d’accessibilité universelle cache une réalité plus ambivalente.

    Un métier vidé de sa substance ?

    La montée du vibe coding pourrait bien transformer radicalement le rôle des développeurs, mais pas nécessairement pour le meilleur. Si l’on n’a plus besoin de connaître la syntaxe, les structures de données, ni même les fondements de l’algorithmique pour produire un programme, que reste-t-il du savoir-faire d’un ingénieur logiciel ?

    Le risque est double :
    • Une perte progressive des compétences fondamentales : Les jeunes développeurs, formés dans un environnement où l’IA fournit les solutions clés en main, risquent de ne pas apprendre à « penser code », ni à comprendre ce qui se cache derrière les suggestions de l’IA.
    • Une déqualification silencieuse : À mesure que l’IA prend en charge les tâches complexes, le rôle humain se réduit à corriger, tester ou surveiller le code généré. Une évolution qui évoque davantage l’automatisation industrielle que l’épanouissement intellectuel promis par le numérique.

    Vers un monde de développeurs de surface ?

    Une autre inquiétude tient à la standardisation du code. Les modèles d’IA étant formés sur des corpus massifs, ils tendent à reproduire des motifs récurrents, parfois obsolètes ou inadaptés à un contexte particulier. Le risque ? Un code générique, peu optimisé, sans âme — difficile à maintenir dans le temps.

    Dans cette logique, les développeurs seraient incités à se conformer aux « attentes » de l’IA, à écrire pour le modèle, et non pour les humains ou les machines. Cette inversion du rapport créatif pourrait à terme appauvrir la diversité des approches, des styles et des architectures logicielles.

    Conclusion : entre outil libérateur et menace structurelle

    Le vibe coding, tel qu’incarné par Cursor, pose des questions cruciales sur l’avenir du travail dans le numérique. Oui, il peut libérer les développeurs de tâches répétitives. Oui, il peut accélérer la création logicielle. Mais sans réflexion appropriée, sans politique de formation adaptée, sans garde-fous techniques, il pourrait aussi appauvrir le métier, fragiliser les compétences, et réduire l’ingénieur à un simple « opérateur de l’IA ».

    Le défi est donc moins technologique qu’humain : comment tirer parti de ces outils sans se rendre obsolète nous-mêmes ?

    L'ascension de Cursor reflète une tendance de fond : l'intégration de l'IA dans les outils de développement devient une norme, transformant profondément les pratiques des ingénieurs logiciels. Si l'avenir dira si Cursor saura conserver son avance, son succès actuel témoigne de l'appétit du marché pour des solutions qui augmentent la productivité des développeurs et redéfinissent les paradigmes du codage

    Source : Anysphere

    Et vous ?

    Une valorisation à 9 milliards de dollars pour un EDI IA : bulle spéculative ou juste reconnaissance d’un changement de paradigme ?

    Les investisseurs misent-ils plus sur l’effet de mode IA que sur des fondamentaux techniques solides ?

    Peut-on vraiment parler de révolution alors que la majorité des développeurs travaille encore dans des EDI classiques sans intégration IA poussée ?

    L’IA ne risque-t-elle pas d’encourager des pratiques de programmation paresseuses ou non documentées ?

    Peut-on vraiment faire confiance à du code généré par LLM dans des systèmes critiques ?

    Les jeunes développeurs risquent-ils de ne plus apprendre les bases si l’IA “code à leur place” ?

    Le développement logiciel sera-t-il réservé à ceux qui savent dialoguer avec des IA, plutôt qu’à ceux qui maîtrisent les langages ?

    Faut-il encadrer l’usage de ces outils dans les entreprises pour éviter une dérive généralisée ?
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