Des employés d’une banque 100 % en ligne démissionnent suite à l’exigence de retour à des bureaux sans espace pour tout le monde
Formulée par la direction
Le personnel de la Starling Bank a démissionné après que son nouveau directeur général a exigé que des milliers de travailleurs se rendent plus fréquemment dans ses bureaux, malgré le manque d'espace pour les accueillir. La nouvelle équipe dirigeante a ordonné à tous les employés hybrides - dont beaucoup n'étaient présents au bureau qu'un ou deux jours par semaine, ou sur une base ad hoc - de se rendre au travail pendant au moins dix jours par mois. En d’autres termes, cette banque dont l'activité repose entièrement sur le travail en ligne, fait désormais si peu confiance à la technologie qu'elle veut que son personnel revienne au bureau. En toile de fond, c’est la question de la comparaison de la productivité des employés en télétravail et au bureau qui semble à nouveau faire surface.
« En réunissant les collègues en personne, notre objectif est de parvenir à une plus grande collaboration qui profitera à nos clients alors que nous entrons dans la prochaine phase de croissance de Starling », explique la nouvelle équipe dirigeante qui confirme qu’il s’agit de la comparaison de la productivité des employés en télétravail et au bureau.
Les données à disposition n'établissent pas que les employés sont plus productifs lorsqu'ils sont au bureau100% online bank @StarlingBank whose entire business premise is about doing things online now trusts tech so little they want staff back in the office. If an online company doesn't trust their staff & tech doing everything online, why should it's customers trust it's products? 🤔 https://t.co/Df8eH5mO4e
— Tagg (@TeemuTagg) November 19, 2024
Dans bien de pays au monde, la journée de travail a une durée de 8 heures. Pour un employé de bureau, on arrive au lieu de service, s’installe sur un siège devant un ordinateur et se lance dans ses activités. Mais, lesquelles ? De quoi s’agit-il dans la réalité ? De « 8 heures de travail » ou « 8 heures au travail » ? En d’autres termes, pour combien de temps les travailleurs sont-ils productifs sur une journée de travail ? Dans une publication parue en 2017, Invitation Digital Ltd – une firme de marketing basée au Royaume-Uni – répond aux questions.
L’étude d’Invitation Digital Ltd a porté sur près de 2000 (1989 pour être exact) employés de bureau (à temps plein) âgés de plus de 18 ans et disséminés sur l’ensemble du territoire du Royaume-Uni. En réponse à la question de savoir s’ils se considèrent productifs tout au long d’une journée de travail, la grande majorité (soit 79 %) avait répondu non. D’après les résultats de l’étude, seul le cinquième (donc les 21 % restants) a répondu par l’affirmative. Le sondage avait ensuite révélé que la durée moyenne de productivité sur le lieu de service est de 2 h 53 min, soit moins de 3 h.
D’après l’enquête, si les travailleurs se retrouvaient avec moins de 3 h de productivité sur une journée de travail c’est parce qu’ils étaient la plupart du temps distraits par des activités comme : surfer sur les réseaux sociaux – 47 % (des répondants au sondage) ; lire les sites Web d'actualités – 45 % ; discuter des activités en dehors du travail avec des collègues – 38 % ; préparation de boissons chaudes – 31 % ; pauses cigarettes – 28 % ; messagerie texte et messagerie instantanée – 27 % ; manger par petits bouts – 25 % ; faire de la nourriture au bureau – 24 % ; téléphoner à son partenaire/à ses amis – 24 % ; recherche d'un nouvel emploi – 19 %. Bref, un ensemble de facteurs aisément applicables à la situation de tiers en télétravail.
87 % des participants de l’enquête de Microsoft disent être plus productifs en télétravail. La publication du géant technologique fait suite à une étude d’une équipe de l’université du Texas qui souligne que le travail à distance a zéro impact négatif sur la productivité des travailleurs. Ce serait même plutôt le contraire. L'équipe de l'université du Texas a travaillé sur des données d’un logiciel fourni par une grande entreprise pétrolière et gazière de Houston. Pendant la période d'étude (de janvier 2017 à décembre 2018), l'entreprise a été contrainte de fermer ses bureaux en raison des inondations provoquées par l'ouragan Harvey, ce qui a obligé les employés à travailler à distance pendant une période prolongée.
Les chercheurs ont examiné les données technologiques des employés (le nombre total d'heures travaillées par employé, le temps de travail actif total, l'utilisation du clavier par minute active, l'utilisation de la souris par minute active, les mots tapés par heure et le nombre d'erreurs typographiques par mot tapé) avant, pendant et après l'ouragan Harvey. Ils ont constaté que, bien que l'utilisation totale des ordinateurs ait diminué pendant l'ouragan, les comportements professionnels des employés pendant la période de sept mois de travail à distance sont revenus aux niveaux d'avant l'ouragan. Cette conclusion suggère que le travail à distance n'a pas d'impact négatif sur la productivité des personnes lancées sur la formule télétravail.
Et vous ?
Partagez-vous les avis à propos des employés en télétravail selon lesquels « le plus important c’est le résultat » qu’ils fournissent ?
Seriez-vous prêt à démissionner de votre entreprise pour rejoindre une autre qui vous permet de travailler à distance ?
Selon vous, sur quels critères doit-on s’appuyer pour juger de la productivité d’un travailleur de la filière programmation informatique en particulier ?
Voir aussi :
Twitter encourage fortement tous ses employés du monde entier à travailler à domicile pour réduire la probabilité de propagation du coronavirus
Coronavirus : après avoir recommandé le travail à domicile, Twitter demande à ses employés de travailler chez eux, une mesure adoptée par les grandes enseignes de la tech comme Google
Télétravail : cinq raisons pour lesquelles les entreprises lui disent non, Gagnerait-il à être plus largement adopté ?
Le coronavirus ralentit la production d'écrans LCD, et les prix des TV et moniteurs devraient monter en conséquence, cinq usines de fabrication à Wuhan étant actuellement touchées, selon un rapport
Une IA aurait fourni les premières alertes sur l'épidémie du coronavirus de Wuhan à l'aide du big data pour suivre et anticiper la propagation des maladies infectieuses les plus dangereuses au monde
Partager