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Intelligence artificielle Discussion :

Salesforce recrute davantage à l’étranger pour réduire les coûts : après avoir vanté son IA


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #1
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    Par défaut Salesforce recrute davantage à l’étranger pour réduire les coûts : après avoir vanté son IA
    Salesforce, l'éditeur de logiciels de gestion de la relation client (CRM), prévoit de recruter 1 000 employés pour vendre son nouveau produit d'agent d'IA générative, Agentforce

    Salesforce, l'éditeur de logiciels de gestion de la relation client (CRM), prévoit de recruter 1 000 employés pour vendre son nouveau produit d'agent d'intelligence artificielle (IA) générative, Agentforce. Marc Benioff, PDG de Salesforce, a déclaré à Bloomberg qu'Agentforce recevait d'excellents commentaires de la part des utilisateurs depuis son lancement le 25 octobre 2024 et que les plans d'embauche visaient à maintenir la forte dynamique de ce produit.

    Cette initiative a été prise à peine quelques semaines après que Salesforce a annoncé Dreamforce, sa nouvelle stratégie en matière d'IA, et reconnu que l'IA va remplacer certains emplois humains. Avec l’essor de l’IA générative, Salesforce revoit donc son modèle économique et propose désormais des “agents” IA capables de gérer des tâches sans supervision humaine, comme le service client ou la planification de réunions.

    Nom : Salesforce agenforce.PNG
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    Salesforce est entièrement personnalisable

    Agentforce est un agent d'IA génératif personnalisable qui dessert divers secteurs tels que la banque, la finance, l'informatique, la santé et le commerce de détail. Cet outil aide les utilisateurs à accomplir des tâches banales, comme traiter les demandes des clients et dialoguer avec les prospects 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans intervention humaine. Il prend en charge ces tâches sans intervention humaine.

    En outre, l'agent d'IA fournit un coach de vente qui crée des jeux de rôle personnalisés, aidant les Sales Development Representative (SDR) à s'entraîner à la présentation, à mieux gérer les objections et à négocier des contrats. Il propose également des conversations personnalisées et des recommandations de produits sur les sites de commerce électronique, et contribue à l'élaboration de campagnes de marketing pilotées par l'IA.

    Salesforce a commencé à mettre en œuvre sa stratégie d'IA en 2024 en se concentrant sur les agents d'IA générative. L'entreprise technologique a lancé Agentforce le 25 octobre et l'a tarifé à 2 dollars par conversation d'agent.

    Marc Benioff s'en prend au Copilot de Microsoft

    Marc Benioff estime que Copilot de Microsoft manque de précision et a déçu les clients. Il pense que Copilot est Clippy 2.0, un assistant de Microsoft qui a été abandonné au début des années 2000. « Nous savons tous maintenant que Microsoft Copilot est en fait le nouveau Microsoft Clippy et que les clients n'en ont pas tiré profit », a déclaré M. Benioff lors d'une interview accordée à Bloomberg.

    Marc Benioff estime que « Agentforce est ce que l'IA était censée être ». Il a déclaré qu'il n'avait jamais vu un produit Salesforce être adopté aussi rapidement qu'Agentforce.

    Le PDG de la plus grande société de gestion de la relation client a pour objectif de déployer un milliard d'agents d'IA d'ici à la fin 2025. L'entreprise souhaite que chaque employé de Salesforce travaille à la réalisation de cet objectif. Actuellement, Salesforce compte environ 75 000 employés dans le monde.

    Sources : Marc Benioff, PDG de Salesforce ; Bloomberg

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous que cette initiative de Salesforce est crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Le PDG de Salesforce a fait une cure de "désintoxication numérique" de 10 jours en Polynésie française après avoir licencié 7 000 personnes, mais les critiques préfèrent y voir de simples vacances

    Dreamforce : la nouvelle stratégie de Salesforce en matière d'IA reconnaît que l'IA va supprimer des emplois, l'entreprise propose des « agents » IA capables de gérer des tâches sans supervision humaine

    Le PDG de Salesforce, Marc Benioff, déclare que l'assistant IA Copilot de Microsoft ne fonctionne pas, qu'il n'offre « aucun niveau de précision » et que les clients sont « obligés de nettoyer le désordre »
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  2. #2
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    Par défaut Salesforces n'envisage pas d'embaucher d'ingénieurs logiciels supplémentaires en 2025 en raison de l'IA
    Salesforce n'envisage pas d'embaucher d'ingénieurs logiciels en 2025 en raison des « gains de productivité importants apportés par son IA »
    l'entreprise recherche plutôt des personnes pour vendre son IA

    Salesforce envisage sérieusement de geler l'embauche d'ingénieurs logiciels cette année. L'éditeur de logiciels se dit satisfait des gains de productivité obtenus grâce à l'intégration de l'IA dans les processus de l'entreprise. Le PDG de Salesforce, Mar Benioff, a révélé que le nouveau produit d'IA phare de l'entreprise, Angentforce, et d'autres outils d'IA ont permis d'augmenter la productivité de ses équipes d'ingénierie de 30 %. Ses déclarations font suite à un rapport du Forum économique mondial selon lequel « 41 % des entreprises du monde entier prévoient de réduire leurs effectifs d'ici à 2030 en raison de l'IA ».

    Salesforces n'embauchera pas d'ingénieurs logiciels supplémentaires en 2025

    Marc Benioff, cofondateur et PDG de Salesforce, est intervenu le mois dernier dans le podcast 20VC with Harry Stebbings et a évoqué brièvement les plans de l'entreprise pour 2025. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas de bonnes nouvelles pour les ingénieurs logiciels en quête d'emplois. Marc Benioff a fait savoir à son interlocuteur que « la seule chose qui compte vraiment pour Salesforce aujourd'hui est le produit phare d'IA de l'entreprise, Angentforce ».


    Marc Benioff et Salesforce manquent rarement une occasion de parler d'Agentforce, la plateforme d'IA étant clairement devenue l'objectif principal de l'entreprise au cours des derniers mois. « Il faut que tout tourne autour d'Agentforce chez Salesforce, c'est la seule chose qui compte vraiment aujourd'hui », a déclaré Marc Benioff. Salesforce a annoncé l'année dernière qu'il cherche les voies et moyens pour diffuser plus largement sa technologie d'IA générative.

    Marc Benioff a laissé entendre que « l'éditeur de logiciels est moins préoccupé par sa croissance que par l'amélioration de ses capacités en matière d'IA ». Par conséquent, Salesforce pourrait ne pas embaucher d'ingénieurs logiciels en 2025. Selon Marc Benioff, Salesforce a réalisé un gain de productivité de 30 % grâce à l'IA. Selon lui, si Salesforce doit embaucher de nouveaux salariés, il s'agirait probablement de « personnes capables de vendre les avantages de l'IA :

    Citation Envoyé par Marc Benioff

    Nous n'ajouterons pas d'ingénieurs logiciels l'année prochaine, car nous avons augmenté la productivité de plus de 30 % cette année grâce à Agentforce et à d'autres technologies d'IA que nous utilisons pour les équipes d'ingénieurs, à tel point que notre vitesse d'ingénierie est incroyable. Je n'arrive pas à croire ce que nous réalisons dans le domaine de l'ingénierie.

    Et puis, nous aurons moins d'ingénieurs d'assistance l'année prochaine parce que nous avons une couche agentique. Nous aurons plus de vendeurs l'année prochaine parce que nous devons vraiment expliquer aux gens la valeur exacte que nous pouvons obtenir avec l'IA. Nous ajouterons donc probablement 1 000 à 2 000 vendeurs supplémentaires à court terme.
    Outre les inquiétudes concernant une éventuelle catastrophe existentielle, la sécurité de l'emploi devient une préoccupation majeure à mesure que les capacités de l'IA générative s'améliorent. Ces dernières années, les licenciements dans le secteur de la technologie ont atteint un niveau sans précédent, un certain nombre d'entreprises admettant ouvertement qu'elles ont licencié du personnel au profit de l'IA. Et cette tendance devrait se poursuivre cette année.

    Salesforce a fortement réduit son personnel ces dernières années. En janvier 2023, il avait annoncé qu'il se séparait de 7 000 personnes, soit environ 10 % des effectifs de l'entreprise. L'année dernière, Salesforce a procédé à plusieurs vagues de licenciements, affectant son personnel à différentes périodes de l'année.

    En janvier 2024, l'éditeur de logiciels a annoncé la suppression de 700 postes, soit environ 1 % de ses effectifs mondiaux, qui étaient estimés à près de 71 000 employés fin octobre 2023. Puis, en juillet 2024, une nouvelle réduction d'effectifs a été effectuée, avec la suppression de 300 postes supplémentaires.

    Les cols blancs sont les travailleurs les plus exposés à l'automatisation

    Selon un récent rapport du Forum économique mondial, 41 % des entreprises interrogées prévoient de procéder à des licenciements d'ici à 2030 en réponse aux capacités croissantes de l'IA. Le marché de l'emploi devrait être touché, car les entreprises mettent davantage l'accent sur la collaboration entre l'homme et la machine. Selon Goldman Sachs, l'IA générative aura un impact sur 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde dans les années à venir.

    Les commis des services postaux, les secrétaires de direction et les commis à la paie font partie des emplois dont les employeurs s'attendent à ce que le nombre diminue très rapidement dans les années à venir, que ce soit en raison de la diffusion de l'IA ou d'autres tendances. Selon le ministère américain du Travail, 1,6 million de cols blancs sont déjà au chômage dans le pays et ont des difficultés à retrouver des emplois à cause de l'IA qui les accapare.

    En toile de fond, l'on assiste à la multiplication des tentatives de remplacement des humains par l'IA. C’est en tout cas ce qui ressort du rapport du ministère américain du Travail qui fait suite à la publication de résultats d’enquêtes selon lesquelles l’IA constitue une menace pour les employés à col blanc. Les travailleurs de la filière technologique ne sont pas épargnés, car de plus en plus d'entreprises remplacent des développeurs par des programmes d'IA.

    L'année dernière, l'ancienne directrice technique d'OpenAI, Mira Murati, a expliqué que l'IA créerait de nouvelles opportunités d'emplois tout en tuant certaines professions : « certains emplois créatifs disparaîtront peut-être. Mais peut-être qu'ils n'auraient pas dû exister dès le départ ; vous savez, si le contenu qui en est issu n'est pas de très bonne qualité ». Toutefois, les gains de productivité dus à l'IA annoncés par ces entreprises font l'objet de controverses.

    Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, partage cette vision : « chacun d'entre nous faisant du travail de connaissance utilisera à l'avenir Copilot pour faire son travail et nous créerons un essaim d'agents pour nous aider dans notre travail et stimuler la productivité de nos organisations ».

    Comme vous le savez peut-être, les utilisateurs peuvent créer de nouveaux agents via Copilot Studio et les intégrer à Copilot. Les organisations peuvent également créer des solutions d'IA sur mesure pour répondre à leurs besoins spécifiques. Cependant, les résultats sont mitigés.

    L'IA perd de sa popularité et les perspectives de rendements s'amenuisent

    La ferveur autour de l'IA commence à baisser. Le cours des actions des sociétés à l'origine de la révolution de l'IA a chuté en 2024. De plus en plus d'investisseurs craignent que le rendement ne soit pas à la hauteur des milliards injectés. Les experts s'interrogent sur les limites des grands modèles de langage (LLM). Il apparaît de plus en plus clairement que la machine à faire du battage médiatique sur l'IA commence à ralentir, avec un retour à la réalité.

    Des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés pour développer de modèles d'IA depuis le début du boom de l'IA, mais très peu d'entreprises les utilisent réellement. Selon les chiffres du Bureau du recensement des États-Unis, seuls 4,8 % des entreprises utilisent des modèles d'IA pour produire des biens et des services, contre 5,4 % au début de l'année 2024. C'est à peu près la même proportion qui a l'intention de le faire au cours au cours de cette année.

    Le problème de nombreux modèles d'IA actuels est qu'ils ne sont tout simplement pas assez puissants pour être tangibles. Une étude publiée en 2024 par le groupe de réflexion RAND a révélé que 80 % des projets d'IA échouent, soit plus du double du taux enregistré pour les autres projets. Certains dirigeants se plaignent, estimant que les retombées des projets d'IA sont "lamentables". Selon plusieurs analystes, les rendements ne seront pas à la hauteur.

    Par ailleurs, des rapports indiquent qu'OpenAI, le leader de la course à l'IA, serait lui-même en difficulté. OpenAI a prévu une perte d'environ 5 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 3,7 milliards de dollars en 2024. Le chiffre d'affaires devrait atteindre 11,6 milliards de dollars pour l'année 2025. Les startups qui ont promis des gadgets d'IA révolutionnaires échouent lamentablement. Le Humane AI Pin et le rabbit r1 promettaient un avenir grandiose.

    Ni l'un ni l'autre n'ont tenu leurs promesses. L'AI Pin ne résout aucun problème et les retours sont supérieurs au nombre de ventes. Le rabbit r1 s'avère être une application Android inintéressant. Et les lunettes Ray-Ban de Meta suscitent de sérieuses préoccupations en matière de protection de la vie privée.

    Source : Marc Benioff, cofondateur et PDG de Salesforce

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Salesforce envisage de geler l'embauche d'ingénieurs logiciels et de faire confiance à l'IA. Qu'en pensez-vous ?
    Selon vous, à quoi pourrait ressembler le marché du travail dans les années à venir ?
    Quels impacts les suppressions massives d'emplois au profit de l'IA pourraient-elle avoir sur l'humanité ?

    Voir aussi

    Un rapport indique que 41 % des entreprises du monde entier prévoient de réduire leurs effectifs d'ici à 2030 en raison de l'IA, les employeurs recherchant de plus en plus les compétences liées à l'IA

    Dreamforce : la nouvelle stratégie de Salesforce en matière d'IA reconnaît que l'IA va supprimer des emplois, l'entreprise propose des « agents » IA capables de gérer des tâches sans supervision humaine

    Salesforce, l'éditeur de logiciels de gestion de la relation client (CRM), prévoit de recruter 1 000 employés pour vendre son nouveau produit d'agent d'IA générative, Agentforce

  3. #3
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    Pour l'instant,utiliser l'I.A pour générer du code ne donnera qu'un code avec plus de boucles qu'il n'en faut...

    Et on nous demande de réduire notre facture énergétique...

    Par rapport a certaines formes d'attaques il vaut mieux savoir rester 'zen' parfois

  4. #4
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  5. #5
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    Par défaut Salesforce recrute davantage à l’étranger pour réduire les coûts : après avoir vanté son IA
    Salesforce recrute davantage à l’étranger pour réduire les coûts : après avoir vanté son IA supposée gérer des tâches sans supervision,
    l'entreprise s'intéresse à l'Inde et à l'Amérique latine

    Salesforce et Workday, deux grandes enseignes du cloud computing et des logiciels de gestion d’entreprise, ont récemment intensifié leurs efforts de recrutement à l’international. L’objectif est clair : réduire les coûts liés aux salaires et aux charges sociales en délocalisant une partie de leur main-d'œuvre vers des pays où le coût du travail est plus bas. Cette démarche n’est pas nouvelle. De nombreuses entreprises technologiques, notamment Google, Meta ou Microsoft, ont déjà adopté des stratégies similaires, en transférant une partie de leurs effectifs vers des hubs technologiques en Inde, en Europe de l’Est ou en Amérique latine.

    Toutefois, ce choix stratégique est particulier dans un contexte où les entreprises vantent leurs investissements dans l'IA, Salesforce proposant même des « agents » IA, supposés gérer des tâches sans supervision humaine, comme le service client ou la planification de réunions. Les entreprises du secteur tech sont confrontées à un ralentissement économique, des licenciements de masse et une pression accrue des actionnaires pour améliorer la rentabilité.


    Les éditeurs de logiciels sont contraints d'investir dans de nouvelles capacités d'intelligence artificielle sans pour autant réduire leurs bénéfices. Une stratégie de plus en plus populaire pour maintenir les coûts à un niveau bas consiste à déplacer les embauches en dehors des États-Unis.

    Salesforce Inc. et Workday Inc. procèdent simultanément à des suppressions d'emplois et mettent en avant les économies réalisées grâce à l'embauche de travailleurs au niveau international.

    « Avons-nous besoin d'embaucher tout le monde à San Francisco ? », a déclaré Brian Millham, directeur de l'exploitation de Salesforce, lors d'un événement organisé par Barclays Plc en décembre, selon un rapport de Bloomberg. « Ou pouvons-nous envisager d'autres endroits moins chers où nous pouvons trouver une main-d'œuvre vraiment incroyable, comme l'Inde et Mexico ? »

    Les employés de Salesforce basés aux États-Unis sont passés de 58 % à 51 % au cours des quatre années se terminant en janvier 2024. Au début de l'année 2023, l'entreprise a annoncé une réduction d'environ 8 000 emplois. En début de semaine, il a été rapporté que l'entreprise de logiciels basée à San Francisco supprimerait plus de 1 000 postes, en grande partie pour faire de la place à de nouvelles embauches axées sur l'IA.

    Le fabricant de logiciels de ressources humaines Workday, basé à Pleasanton, en Californie, a annoncé mercredi qu'il supprimerait environ 1 750 emplois. L'année dernière, le directeur général Carl Eschenbach a mis l'accent sur l'augmentation des marges, déclarant qu'embaucher davantage dans des pays comme le Costa Rica contribuerait à cet effort.

    Eschenbach a également souligné l'utilisation accrue de l'IA dans les centres d'appels ou les départements financiers. Environ 65 % des employés de Workday se trouvent aux États-Unis, selon une personne familière avec les chiffres qui a demandé à ne pas être identifiée en discutant d'informations internes. Comme beaucoup de ses pairs, Workday ne divulgue pas la répartition géographique de ses effectifs.

    D'autres entreprises américaines se sont également tournés vers des travailleurs à l'étranger

    D'autres entreprises telles que PayPal Holdings Inc, ServiceNow Inc et Synopsys Inc ont également fait état d'une diminution de la part des travailleurs basés aux États-Unis au cours des dernières années. La part des employés de PayPal aux États-Unis est passée de 53 % à 38 % sur une période de cinq ans se terminant en 2023.

    Checkr Inc, une plateforme qui aide les entreprises à vérifier les antécédents de leurs nouveaux employés, a déclaré avoir constaté une augmentation de 42 % en 2024 par rapport à l'année précédente dans le volume d'embauches internationales parmi une cohorte de milliers de clients du secteur de la technologie.

    Selon Daniel Yanisse, PDG de l'entreprise, cette augmentation est due en grande partie à la pression exercée sur la rentabilité. Selon lui, les entreprises ont toujours considéré les talents internationaux pour des tâches de niveau inférieur, mais aujourd'hui, les employeurs constatent « qu'il existe des talents internationaux étonnants pour des tâches de haut niveau, comme l'ingénierie ou les professionnels de la finance ».

    Certaines entreprises, comme Oracle Corp. emploient depuis longtemps la plupart de leurs travailleurs en dehors des États-Unis. Microsoft Corp emploie environ 45 % de sa main-d'œuvre à l'étranger.

    « En ce qui concerne la marge d'exploitation, je pense simplement que la rigueur avec laquelle nous inspectons l'entreprise et la manière dont nous la gérons sont différentes de ce qu'elles étaient dans le passé », a déclaré Eschenbach de Workday lors d'une conférence en septembre. « Historiquement, une grande partie des activités se déroulait ici, dans notre siège en Californie. Aujourd'hui, nous avons une empreinte globale avec des bureaux dans le monde entier, ce qui nous permet d'accéder à beaucoup plus de talents ».

    Nom : agent.png
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    Le PDG de Salesforce avait pourtant souligné que les nouveaux agents IA éviterait aux entreprises d'embaucher des employés supplémentaires ou des « gig workers »

    Dans l'édition 2024 de sa conférence annuelle Dreamforce, Salesforce a affirmé que ses outils d'IA peuvent gérer des tâches sans supervision humaine, changeant la façon dont elle facture ses logiciels.

    Salesforce a repensé son modèle commercial pour la technologie émergente. Il était question de facturer 2 dollars par conversation tenue par ses nouveaux « agents », des IA génératives conçues pour gérer des tâches telles que le service client ou la planification de réunions de vente sans nécessiter de supervision humaine. La nouvelle stratégie de tarification vise également à protéger Salesforce si l'IA contribue à de futures pertes d'emplois et que les entreprises clientes ont moins de travailleurs pour acheter des abonnements aux logiciels de l'entreprise.

    Salesforce se penche même sur le potentiel de remplacement d'employés de la nouvelle technologie. Lors d'un discours d'ouverture de la conférence annuelle, Marc Benioff, PDG de Salesforce, a souligné que ces nouveaux agents IA permettront aux entreprises d’augmenter leur capacité de travail pendant les périodes de forte activité sans avoir à embaucher des employés supplémentaires ou des « gig workers ». Cette flexibilité pourrait réduire la nécessité d’embaucher des travailleurs à temps plein ou des travailleurs temporaires, ce qui pourrait avoir des conséquences significatives sur le marché de l’emploi.

    La nouvelle itération des produits d'IA de Salesforce est destinée à fonctionner sans supervision, « contrairement aux copilotes et chatbots aujourd'hui dépassés qui s'appuient sur des demandes humaines et peinent à accomplir des tâches complexes ou à plusieurs étapes », a déclaré l'entreprise dans un communiqué. Par exemple, l'éditeur John Wiley & Sons Inc. a déclaré qu'il était en mesure d'augmenter le nombre de réclamations de service client qu'il a résolues en utilisant des « agents » Salesforce sans interaction avec les employés.


    L'un des principaux atouts de l'IA est l'efficacité de la main-d'œuvre. Une entreprise qui utilise des outils d'IA pour le service à la clientèle aura besoin de moins de représentants humains pour servir la même base, par exemple. Mais le ralentissement de la croissance de la main-d'œuvre dans les entreprises freinera la croissance du chiffre d'affaires des éditeurs de logiciels, qui facturent en grande partie en fonction du nombre de travailleurs autorisés à utiliser leurs produits. En fixant le prix de ses nouvelles fonctions d'IA en fonction des résultats plutôt que du nombre d'employés qui les utilisent, Salesforce se prémunit contre les suppressions d'emplois chez les clients.

    Salesforces n'embauchera pas d'ingénieurs logiciels supplémentaires en 2025

    Marc Benioff est intervenu en décembre dans le podcast 20VC with Harry Stebbings et a évoqué brièvement les plans de l'entreprise pour 2025. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas de bonnes nouvelles pour les ingénieurs logiciels en quête d'emplois. Marc Benioff a fait savoir à son interlocuteur que « la seule chose qui compte vraiment pour Salesforce aujourd'hui est le produit phare d'IA de l'entreprise, Agentforce ».

    Marc Benioff a laissé entendre que « l'éditeur de logiciels est moins préoccupé par sa croissance que par l'amélioration de ses capacités en matière d'IA ». Par conséquent, Salesforce pourrait ne pas embaucher d'ingénieurs logiciels en 2025. Selon Marc Benioff, Salesforce a réalisé un gain de productivité de 30 % grâce à l'IA. Selon lui, si Salesforce doit embaucher de nouveaux salariés, il s'agirait probablement de « personnes capables de vendre les avantages de l'IA :

    Citation Envoyé par Marc Benioff
    Nous n'ajouterons pas d'ingénieurs logiciels l'année prochaine, car nous avons augmenté la productivité de plus de 30 % cette année grâce à Agentforce et à d'autres technologies d'IA que nous utilisons pour les équipes d'ingénieurs, à tel point que notre vitesse d'ingénierie est incroyable. Je n'arrive pas à croire ce que nous réalisons dans le domaine de l'ingénierie.

    Et puis, nous aurons moins d'ingénieurs d'assistance l'année prochaine parce que nous avons une couche agentique. Nous aurons plus de vendeurs l'année prochaine parce que nous devons vraiment expliquer aux gens la valeur exacte que nous pouvons obtenir avec l'IA. Nous ajouterons donc probablement 1 000 à 2 000 vendeurs supplémentaires à court terme.
    Outre les inquiétudes concernant une éventuelle catastrophe existentielle, la sécurité de l'emploi devient une préoccupation majeure à mesure que les capacités de l'IA générative s'améliorent. Ces dernières années, les licenciements dans le secteur de la technologie ont atteint un niveau sans précédent, un certain nombre d'entreprises admettant ouvertement qu'elles ont licencié du personnel au profit de l'IA. Et cette tendance devrait se poursuivre cette année.

    Il semble que l'une des stratégies pour économiser de l'argent soit l'appel aux travailleurs à l'étranger.

    Une menace pour l’emploi local ?

    L’un des grands débats autour de cette stratégie concerne son impact sur l’emploi aux États-Unis. En privilégiant l’embauche à l’étranger, Salesforce et Workday risquent d’accentuer la précarisation du marché du travail dans leurs pays d’origine. Cette tendance pourrait alimenter les tensions entre entreprises et régulateurs, notamment aux États-Unis, où la question du rapatriement des emplois est devenue un enjeu politique majeur.

    Cependant, il convient de noter que cette stratégie n’implique pas forcément un remplacement direct des emplois locaux par des travailleurs étrangers. Certaines tâches, notamment celles liées au support technique et au développement de produits, peuvent être délocalisées sans pour autant impacter les postes les plus stratégiques.

    Source : Salesforce

    Et vous ?

    Quelle lecture faites-vous de la situation quand Salesforce déclare aux entreprises que ses agents IA leur permettront d’augmenter leur capacité de travail pendant les périodes de forte activité sans avoir à embaucher des employés supplémentaires ou des « gig workers », tandis qu'elle-même se tourne vers des travailleurs à l'étranger ?

    La réduction des coûts justifie-t-elle à elle seule une telle délocalisation des emplois, ou les entreprises devraient-elles privilégier d’autres critères (qualité, innovation, culture d’entreprise) ?

    À long terme, ces économies réalisées sur les salaires ne risquent-elles pas d’être compensées par une baisse de la productivité ou de l’engagement des employés ?

    L’éclatement géographique des équipes peut-il nuire à l’innovation, ou au contraire favoriser une diversité de perspectives bénéfique pour l’entreprise ?
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