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Droit Discussion :

Apple et Meta furieux contre l'UE qui leur inflige des amendes d'un montant total de 700 millions d'euros


Sujet :

Droit

  1. #1
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    Par défaut Apple et Meta furieux contre l'UE qui leur inflige des amendes d'un montant total de 700 millions d'euros
    L'UE a ouvert des enquêtes sur Apple, Meta et Google en vertu de sa nouvelle loi sur la concurrence numérique, renforçant ainsi la surveillance réglementaire des grandes entreprises technologiques.

    La Commission européenne a ouvert des enquêtes de non-conformité en vertu de la loi sur les marchés numériques (DMA) concernant les règles d'Alphabet sur l'orientation dans Google Play et l'autoréférencement dans Google Search, les règles d'Apple sur l'orientation dans l'App Store et l'écran de choix pour Safari, et le "modèle de paiement ou de consentement" de Meta.

    L'Union européenne a ouvert des enquêtes sur Apple, Meta et Google en vertu de sa nouvelle loi sur la concurrence numérique, renforçant ainsi la surveillance réglementaire à laquelle les grandes entreprises technologiques américaines sont confrontées dans le monde entier. La série d'enquêtes annoncée est la première en vertu de la loi sur les marchés numériques de l'UE, qui est entrée en vigueur au début de ce mois.

    La Commission soupçonne que les mesures mises en place par ces "gatekeepers" ne leur permettent pas de se conformer efficacement aux obligations qui leur incombent en vertu de la loi sur les marchés publics. En outre, la Commission a lancé des procédures d'enquête concernant la nouvelle structure tarifaire d'Apple pour les magasins d'applications alternatifs et les pratiques de classement d'Amazon sur sa place de marché. Enfin, la Commission a ordonné aux "gatekeepers" de conserver certains documents afin de contrôler la mise en œuvre effective et le respect de leurs obligations.


    Règles de pilotage d'Alphabet et d'Apple

    La Commission a ouvert une procédure pour déterminer si les mesures mises en œuvre par Alphabet et Apple dans le cadre de leurs obligations relatives aux magasins d'applications sont contraires au RGPD. L'article 5, paragraphe 4, du RGPD impose aux "gatekeepers" d'autoriser les développeurs d'applications à "orienter" gratuitement les consommateurs vers des offres situées en dehors de leurs app stores.

    La Commission craint que les mesures d'Alphabet et d'Apple ne soient pas totalement conformes, car elles imposent diverses restrictions et limitations. Celles-ci limitent, entre autres, la capacité des développeurs à communiquer et promouvoir librement leurs offres et à conclure directement des contrats, notamment en imposant divers frais.


    Mesures prises par Alphabet pour empêcher l'auto-référencement

    La Commission a ouvert une procédure à l'encontre d'Alphabet afin de déterminer si l'affichage par Alphabet des résultats de recherche de Google peut conduire à l'auto-référencement des services de recherche verticale de Google (par exemple, Google Shopping, Google Flights, Google Hotels) par rapport à des services concurrents similaires.

    La Commission craint que les mesures mises en œuvre par Alphabet pour se conformer au DMA ne garantissent pas que les services tiers figurant sur la page de résultats de recherche de Google soient traités de manière équitable et non discriminatoire par rapport aux propres services d'Alphabet, comme l'exige l'article 6, paragraphe 5, du DMA.


    Respect par Apple de ses obligations en matière de choix des utilisateurs

    La Commission a ouvert une procédure à l'encontre d'Apple concernant les mesures prises pour se conformer aux obligations de permettre aux utilisateurs finaux de désinstaller facilement toute application logicielle sur iOS, de modifier facilement les paramètres par défaut sur iOS et de proposer aux utilisateurs des écrans de choix qui doivent leur permettre effectivement et facilement de sélectionner un autre service par défaut, tel qu'un navigateur ou un moteur de recherche, sur leurs iPhones.

    La Commission craint que les mesures prises par Apple, notamment la conception de l'écran de choix du navigateur web, n'empêchent les utilisateurs d'exercer réellement leur choix de services au sein de l'écosystème Apple, en violation de l'article 6, paragraphe 3, du RGPD.


    Le modèle "pay or consent" de Meta

    Enfin, la Commission a ouvert une procédure à l'encontre de Meta afin de déterminer si le modèle "pay or consent" récemment introduit pour les utilisateurs de l'UE est conforme à l'article 5, paragraphe 2, du DMA, qui exige que les "gatekeepers" obtiennent le consentement des utilisateurs lorsqu'ils ont l'intention de combiner ou d'utiliser de manière croisée leurs données à caractère personnel dans différents services de la plateforme principale.

    La Commission craint que le choix binaire imposé par le modèle "pay or consent" de Meta n'offre pas de véritable alternative au cas où les utilisateurs ne donneraient pas leur consentement, ce qui ne permettrait pas d'atteindre l'objectif d'empêcher l'accumulation de données personnelles par les "gatekeepers".


    Autres mesures d'enquête et d'exécution

    La Commission prend également d'autres mesures d'enquête pour recueillir des faits et des informations afin de déterminer si :

    • Amazon pourrait privilégier les produits de sa propre marque sur l'Amazon Store, en violation de l'article 6, paragraphe 5, du RGPD, et

    • la nouvelle structure tarifaire d'Apple et les autres conditions applicables aux magasins d'applications alternatifs et à la distribution d'applications à partir du web (sideloading) pourraient aller à l'encontre des obligations qui lui incombent en vertu de l'article 6, paragraphe 4, de l'accord sur les marchés publics.


    La Commission a également adopté cinq injonctions de conservation adressées à Alphabet, Amazon, Apple, Meta et Microsoft, leur demandant de conserver les documents susceptibles d'être utilisés pour évaluer leur respect des obligations imposées par le DMA, afin de préserver les preuves disponibles et d'assurer une mise en œuvre efficace.

    Enfin, la Commission a accordé à Meta un délai supplémentaire de six mois pour se conformer à l'obligation d'interopérabilité (article 7 du RGPD) pour Facebook Messenger. Cette décision se fonde sur une disposition spécifique de l'article 7, paragraphe 3, du DMA et fait suite à une demande motivée présentée par Meta. Facebook Messenger reste soumis à toutes les autres obligations du DMA.


    Prochaines étapes

    La Commission a l'intention de conclure la procédure ouverte dans un délai de 12 mois. Si l'enquête le justifie, la Commission informera les opérateurs concernés de ses conclusions préliminaires et expliquera les mesures qu'elle envisage de prendre ou que l'opérateur devrait prendre pour répondre efficacement à ses préoccupations.

    En cas d'infraction, la Commission peut imposer des amendes allant jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires mondial total de l'entreprise. Ces amendes peuvent atteindre 20 % en cas d'infraction répétée. En outre, en cas d'infractions systématiques, la Commission peut également adopter des mesures correctives supplémentaires telles que l'obligation pour un "gatekeeper" de vendre une entreprise ou des parties de celle-ci, ou l'interdiction pour le "gatekeeper" d'acquérir des services supplémentaires liés à la non-conformité systémique.


    Contexte

    La DMA vise à garantir des marchés contestables et équitables dans le secteur numérique. Elle réglemente les "gatekeepers", c'est-à-dire les grandes plateformes numériques qui constituent une passerelle importante entre les utilisateurs professionnels et les consommateurs, et dont la position peut leur conférer le pouvoir de créer un goulet d'étranglement dans l'économie numérique.

    Alphabet, Amazon, Apple, ByteDance, Meta et Microsoft, les six "gatekeepers" désignés par la Commission en septembre 2023, devaient se conformer pleinement à toutes les obligations de la DMA avant le 7 mars 2024. La Commission a évalué les rapports de conformité exposant les mesures de conformité des gatekeepers et a recueilli les commentaires des parties prenantes, notamment dans le cadre d'ateliers.

    Les procédures formelles de non-respect engagées à l'encontre d'Alphabet, d'Apple et de Meta ont été ouvertes en vertu de l'article 20 de l'accord CDC, en liaison avec les articles 13 et 29 de l'accord CDC, pour violation de l'article 5, paragraphes 2 et 4, de l'article 6, paragraphes 3 et 5, de l'accord CDC, respectivement.


    Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence :

    Aujourd'hui, la Commission ouvre cinq enquêtes de non-conformité en vertu de la loi sur les marchés numériques (DMA). Ces enquêtes concernent les règles d'Alphabet relatives à l'orientation dans Google Play et à l'auto-référencement dans Google Search, les règles d'Apple relatives à l'orientation dans l'App Store et au choix des navigateurs et à la modification des paramètres par défaut, ainsi que le "modèle de paiement ou de consentement" de Meta. Nous soupçonnons que les solutions proposées par les trois entreprises ne sont pas entièrement conformes au DMA. Nous allons maintenant enquêter sur la conformité des entreprises avec la DMA, afin de garantir des marchés numériques ouverts et contestables en Europe.

    Thierry Breton, commissaire chargé du marché intérieur :

    La loi sur les marchés numériques est entrée en vigueur le 7 mars. Depuis des mois, nous discutons avec les "gatekeepers" pour les aider à s'adapter, et nous pouvons déjà observer des changements sur le marché. Mais nous ne sommes pas convaincus que les solutions proposées par Alphabet, Apple et Meta respectent leurs obligations en faveur d'un espace numérique plus équitable et plus ouvert pour les citoyens et les entreprises de l'Union européenne. Si notre enquête conclut que le DMA n'est pas pleinement respecté, les "gatekeepers" pourraient se voir infliger de lourdes amendes.
    Et vous ?

    Pensez-vous que ces enquêtes de l'UE sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Le DMA, une menace pour les entreprises technologiques US ? Les législateurs demandent à Biden d'intervenir, estimant que les GAFAM sont ciblées, contrairement aux entreprises chinoises et de l'UE

    DMA : moyennant des frais et quelques restrictions, Apple prévoit d'autoriser les téléchargements d'applications en dehors de l'App Store pour la première fois sur iPhone en Europe

    Google ajoute de nouveaux frais pour les développeurs dans le cadre du plan de mise en conformité du Play Store avec le DMA. L'entreprise marche dans les pas d'Apple et suscite la polémique
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  2. #2
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    Par défaut L'Union européenne s'apprête à imposer des amendes minimes à Apple et Meta en vertu de la DMA
    L'Union européenne s'apprête à imposer des amendes minimes à Apple et Meta en vertu de sa loi sur les marchés numériques, afin d'éviter d'aggraver les tensions avec le président américain Donald Trump

    L'Union européenne s'apprête à imposer des amendes minimes à Apple et à Meta Platforms en vertu de sa loi sur les marchés numériques (DMA) au cours de la semaine à venir, dans le but d'éviter d'aggraver les tensions avec le président américain Donald Trump, a rapporté le Financial Times.

    Ces derniers mois, la Commission européenne a intensifié la surveillance réglementaire des grandes entreprises technologiques. En 2024, l'Union européenne a lancé des enquêtes de non-conformité sur Apple, Meta et Google en vertu de la DMA, signalant ainsi une position plus stricte sur la concurrence numérique.

    Suite à ces enquêtes, Apple se verra infliger une amende et ordonner de réviser les règles de son App Store pour des raisons antitrust, tandis que Meta se verra infliger une amende et ordonner de modifier son modèle « payer ou consentir » (pay or consent), selon le rapport du Financial Times, citant des personnes familières avec les discussions.

    Les régulateurs de l'UE vont également clore une autre enquête sur Apple concernant la conception de l'écran de choix du navigateur web de l'entreprise, mais aucune autre sanction n'est prévue.


    En vertu du DMA, les entreprises peuvent se voir infliger des pénalités allant jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires global, ce qui aurait entraîné des amendes élevées pour les deux entreprises.

    Mais l'UE vise des amendes bien inférieures à ce seuil, selon le rapport du Financial Times, car le DMA de l'Union est récent et peut encore être contesté devant les tribunaux.

    L'UE cherchera également à éviter de nouvelles tensions avec les États-Unis, étant donné que Donald Trump a attaqué les sanctions de l'UE dans le passé et les a même qualifiées d'« extorsion à l'étranger ».

    Donald Trump a également prévenu qu'il imposerait des droits de douane aux pays qui prélèvent des taxes sur les services numériques auprès des entreprises américaines.

    Le président américain n'a pas l'intention d'annoncer la semaine prochaine des droits de douane réciproques contre l'UE, une décision qui pourrait potentiellement détériorer les relations avec le bloc, étant donné que les responsables politiques européens ont promis de prendre des mesures de rétorsion en cas d'imposition de droits de douane.

    Toutefois, bien que l'UE s'apprête à imposer des amendes minimes aux Big Tech américains, la Commission européenne a déjà estimé que le modèle « pay or consent » de Meta est contraire à la loi sur les marchés numériques. Ce modèle, qui oblige les utilisateurs à payer pour protéger leur vie privée ou à consentir à la collecte de données, place ainsi l'entreprise dans une position délicate.

    Par ailleurs, l'examen réglementaire de Meta dans l'UE ne se limite pas au DMA. Meta est également accusé d'avoir procédé à une collecte massive et illégale de données en Europe suite à sa fonctionnalité « pay or consent ». Plusieurs groupes de défense des consommateurs ont déposé des plaintes auprès des autorités nationales de protection des données, arguant que les pratiques de Meta violent le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'UE.

    Source : Rapport du Financial Times

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous cette initiative de l'UE crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    DMA : L'UE enquête sur les « frais de technologie de base » d'Apple qui exige que les développeurs paient 0,50 € pour chaque première installation annuelle sur son App Store au-delà d'un seuil de 1 million

    La politique "payer ou consentir" de Meta sur Facebook et Instagram est contraire à la loi sur les marchés numériques, obliger les citoyens à payer ou à renoncer à leurs données est illégal d'après l'Europe

    Apple a modifié sa politique dans l'Union européenne pour permettre aux développeurs de communiquer avec leurs clients en dehors de l'App Store, mais à prix fort, après l'enquête de la Commission
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  3. #3
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    Par défaut Suppositions
    Le titre est trompeur, je n'ai pas la même lecture.
    Il s'agit de suppositions ET l'UE va obliger Meta et Apple à se conformer au DMA, et les 2 entreprises ont accepté au final les conditions imposées.
    Ces amendes permettront en outre de valider une première condamnation en vertu du DMA. En cas de 2ème condamnation, l'amende peut aller jusqu'a 20% du CA, voir une demande de démantelement.

    Quand à Google qui n'a strictement rien fait pour être en conformité, nous verrons le verdict. La décision préliminaire publiée envoit le message suivant : soit vous faites le nécessaire dans les prochaines semaines, soit vous allez être lourdement condamnés.

  4. #4
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    Par défaut La Commission européenne inflige une amende de 500 millions d'euros à Apple et de 200 millions d'euros à Meta
    La Commission européenne inflige une amende de 500 millions d'euros à Apple et de 200 millions d'euros à Meta pour des infractions à la loi sur les marchés numériques (DMA)

    L'Union européenne inflige des amendes de 500 millions d'euros à Apple et de 200 millions d'euros à Meta dans le cadre des tensions commerciales avec les États-Unis. Les autorités ont déclaré qu'Apple n'avait pas respecté les obligations dites "anti-balancement" prévues par la loi sur les marchés numériques. Quant à Meta, la Commission européenne a estimé que le groupe de médias sociaux exigeait illégalement des utilisateurs qu'ils consentent à partager leurs données avec l'entreprise ou qu'ils paient pour bénéficier d'un service sans publicité.

    Avec l'entrée en vigueur de la loi sur les marchés numériques (DMA) en mars 2024, la Commission européenne a ouvert des enquêtes de non-conformité contre Apple. Plus précisément, la procédure concernait les mesures prises par Apple pour se conformer aux obligations de permettre aux utilisateurs finaux de désinstaller facilement toute application logicielle sur iOS, de modifier facilement les paramètres par défaut sur iOS et de proposer aux utilisateurs des écrans de choix qui doivent leur permettre effectivement et facilement de sélectionner un autre service par défaut, tel qu'un navigateur ou un moteur de recherche, sur leurs iPhones.

    En outre, la Commission européenne avait également ouvert une enquête de non-conformité concernant le "modèle de paiement ou de consentement" de Meta. Cette enquête visait à déterminer si le modèle "pay or consent" introduit pour les utilisateurs de l'UE est conforme à la DMA. La Commission craignait notamment que le choix binaire imposé par le modèle "pay or consent" de Meta n'offre pas de véritable alternative au cas où les utilisateurs ne donneraient pas leur consentement, ce qui ne permettrait pas d'atteindre l'objectif d'empêcher l'accumulation de données personnelles par les "gatekeepers".

    Puis au début d'année 2025, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie sur les modifications des frais imposés par Apple sur son App Store, notamment les frais de technologies qui exigent que les développeurs paient 0,50 € pour chaque première installation annuelle au-delà d'un seuil de 1 million. Cette décision intervenait après des plaintes de développeurs d’applications et d’observateurs du secteur, qui estimaient que ces nouvelles pratiques pourraient violer les règles de concurrence en vigueur dans l’Union européenne.

    Récemment, l'Union européenne a décidé d'infliger une amende à Apple et Meta des centaines de millions d'euros chacun pour avoir enfreint les lois sur la concurrence numérique de l'Union européenne. La Commission européenne, qui est l'organe exécutif de l'UE, a déclaré qu'elle infligeait une amende de 500 millions d'euros à Apple et de 200 millions d'euros à Meta pour avoir enfreint la loi sur les marchés numériques (DMA).


    Les autorités ont déclaré qu'Apple n'avait pas respecté les obligations de la loi sur les marchés numériques en matière de "lutte contre les dérives". En vertu de la loi européenne sur les technologies, Apple doit permettre aux développeurs d'informer librement les clients des offres alternatives en dehors de l'App Store. L'UE a ordonné au géant de la technologie de supprimer les restrictions techniques et commerciales en matière de pilotage et de s'abstenir de perpétuer son comportement non conforme à l'avenir.

    Apple a déclaré dans un communiqué qu'elle prévoyait de faire appel de l'amende infligée par l'UE tout en poursuivant ses discussions avec la Commission. "Les annonces d'aujourd'hui sont un nouvel exemple de la façon dont la Commission européenne cible injustement Apple dans une série de décisions qui sont mauvaises pour la vie privée et la sécurité de nos utilisateurs, mauvaises pour les produits et qui nous obligent à donner notre technologie gratuitement", a déclaré Apple.

    "Nous avons dépensé des centaines de milliers d'heures d'ingénierie et effectué des dizaines de changements pour nous conformer à cette loi, dont aucun n'a été demandé par nos utilisateurs. Malgré d'innombrables réunions, la Commission continue de déplacer les objectifs à chaque étape du processus", a ajouté l'entreprise.

    En ce qui concerne Meta, la Commission européenne a estimé que le groupe de médias sociaux exigeait illégalement des utilisateurs qu'ils consentent à partager leurs données avec l'entreprise ou qu'ils paient pour un service sans publicité. Cette décision faisait suite à l'introduction par Meta d'un niveau d'abonnement payant pour Facebook et Instagram en novembre 2023.

    Joel Kaplan, responsable des affaires mondiales de Meta, a déclaré dans un communiqué que la Commission "tentait d'handicaper les entreprises américaines prospères tout en permettant aux entreprises chinoises et européennes d'opérer selon des normes différentes." "Il ne s'agit pas seulement d'une amende ; la Commission, en nous obligeant à modifier notre modèle d'entreprise, impose en fait un tarif douanier de plusieurs milliards de dollars à Meta tout en nous obligeant à offrir un service de qualité inférieure. En limitant injustement la publicité personnalisée, la Commission européenne nuit également aux entreprises et aux économies européennes", a déclaré Kaplan.

    L'UE a déclaré que l'amende infligée à Meta tenait compte des mesures prises par le géant de la technologie pour se conformer à ses règles grâce à une nouvelle version de son service gratuit de publicité personnalisée, qui utilise moins de données personnelles pour afficher les publicités. "La Commission évalue actuellement cette nouvelle option et poursuit son dialogue avec Meta, en demandant à l'entreprise de fournir des preuves de l'impact de ce nouveau modèle publicitaire dans la pratique", ont déclaré les autorités de régulation.

    L'UE a adressé à Meta une injonction de cesser et de s'abstenir lui enjoignant d'apporter des modifications à son option d'annonces moins personnalisées dans les 60 jours à venir, sous peine de se voir infliger de nouvelles amendes, selon une source au fait du dossier, qui a demandé à rester anonyme car l'information n'est pas publique.

    La décision antitrust risque d'entraîner des représailles de la part du président américain Donald Trump, qui n'a jamais caché son mécontentement à l'égard des mesures d'application de la réglementation prises par l'UE à l'encontre des géants américains du numérique.

    Au début du mois, l'administration Trump a imposé des droits de douane dits "réciproques" de 20 % sur les produits de l'UE entrant aux États-Unis. Il a ensuite ramené les nouveaux taux de droits de douane sur des dizaines de partenaires commerciaux - dont l'UE - à 10 % pour une période limitée en vue des négociations commerciales. Les droits de douane réciproques ont été imposés après que Trump a publié une directive menaçant d'imposer des droits de douane à l'Europe pour lutter contre ce qu'il a appelé "l'extorsion à l'étranger" des entreprises technologiques américaines par le biais de taxes sur les services numériques, d'amendes, de pratiques et de politiques.

    Fait intéressant, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait précedemment déclaré que l'UE reste déterminée à appliquer ses réglementations numériques globales, indépendamment de la localisation ou de la direction de l'entreprise. Les réglementations numériques adoptées par l'UE ces dernières années font l'objet de critiques de la part des Big Tech et de certains gouvernements étrangers. Le gouvernement américain a critiqué la loi sur les services numériques (DSA) et la loi sur les marchés numériques (DMA), arguant qu'il s'agit de "règles internationales onéreuses" qui étouffent l'innovation et créent des obstacles inutiles pour les entreprises américaines.

    Source : Commission européenne

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces amendes sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    L'Union européenne s'apprête à imposer des amendes minimes à Apple et Meta en vertu de sa loi sur les marchés numériques, afin d'éviter d'aggraver les tensions avec le président américain Donald Trump

    L'UE ordonne à Apple d'ouvrir ses systèmes d'exploitation à ses concurrents et rend deux décisions en vertu de la loi sur les marchés numériques pour qu'Apple se conforme à son obligation d'interopérabilité

    La Commission européenne conclut que le modèle "pay or consent" de Meta enfreint le DMA en exigeant des utilisateurs qu'ils payent pour protéger leur vie privée ou consentent à la collecte de leurs données
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  5. #5
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    Pensez-vous que ces amendes sont crédibles ou pertinentes ?
    Vu le capital de Apple et de Meta, ces amendes sont parfaitement ridicules à l'échelle de ces sociétés.

    Apple, c'est 2900 milliards de dollars, et Meta, 1400 milliards de dollars, selon https://www.macrotrends.net!

    Même pas 1% d'amende...

    Ça ressemble à ces parents qui disent "Attention! Je compte jusqu'à 3! 1... 2... 2.5... 2.6... 2.65..."

  6. #6
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    Par défaut Apple et Meta furieux contre l'UE qui leur inflige des amendes d'un montant total de 700 millions d'euros
    Apple et Meta furieux contre l'UE qui leur inflige des amendes d'un montant total de 700 millions d'euros,
    les États-Unis qualifient « d'extorsion économique » les amendes imposées par l'UE à Apple et Meta

    La Commission européenne a infligé des amendes cumulées de 700 millions d’euros à Apple (500 millions d'euros) et Meta (200 millions d'euros), invoquant des violations du tout nouveau Règlement sur les marchés numériques (DMA). Mais pour beaucoup d’observateurs, ce coup de semonce pourrait bien résonner comme un coup d’épée dans l’eau face à des multinationales dont les bénéfices s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de dollars.

    Contexte

    Apple – 500 millions d’euros : le mur invisible de l’App Store

    Apple est accusée d’avoir entravé la liberté des développeurs en interdisant de signaler aux utilisateurs l’existence de solutions de paiement moins chères hors de l’App Store. Une atteinte directe à la concurrence selon le DMA, qui exige une ouverture des écosystèmes fermés. Cette pratique revient à forcer les consommateurs à payer plus cher, sans le savoir, et à verrouiller l’innovation des développeurs tiers.

    Meta – 200 millions d’euros : consentir ou payer

    Meta, de son côté, est sanctionnée pour son modèle « payer ou consentir » : les utilisateurs européens doivent choisir entre accepter la publicité ciblée ou payer un abonnement. Or, selon l’UE, un consentement doit être libre, inconditionnel et éclairé — ce qui n’est clairement pas le cas ici. Meta a partiellement modifié son approche, mais cela n’a pas suffi à calmer Bruxelles.

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    L'UE frappe du poing sur la table

    La Commission européenne a infligé une amende de 500 millions d'euros à Apple et de 200 millions d'euros à Meta, estimant que les deux entreprises avaient enfreint la loi sur les marchés numériques (DMA). Les entreprises sont tenues de mettre leurs plateformes en conformité dans un délai de 60 jours, sous peine d'être soumises à des « astreintes », a déclaré la Commission européenne.

    Il s'agit des deux premières décisions de non-conformité adoptées par la Commission en vertu de la loi sur les marchés numériques. La Commission a déclaré qu'elle avait déterminé qu'Apple avait enfreint son obligation de lutte contre le pilotage et que « Meta avait enfreint l'obligation du DMA de donner aux consommateurs le choix d'un service qui utilise moins de leurs données personnelles ».

    « Apple et Meta n'ont pas respecté le RGPD en mettant en œuvre des mesures qui renforcent la dépendance des utilisateurs professionnels et des consommateurs à l'égard de leurs plateformes », a déclaré Teresa Ribera, commissaire européenne chargée de la concurrence.

    L'UE accuse Apple de restrictions anticoncurrentielles et Meta de consentement forcé à la publicité ciblée

    Dans le détail, voici ce qui est reproché à chacune des entreprises.

    Décision de non-conformité concernant les conditions d'orientation d'Apple

    Selon le DMA, les développeurs d'applications qui distribuent leurs applications via l'App Store d'Apple doivent être en mesure d'informer gratuitement les clients des autres offres disponibles en dehors de l'App Store, de les orienter vers ces offres et de leur permettre d'effectuer des achats.

    La Commission a constaté qu'Apple ne respecte pas cette obligation. En raison d'un certain nombre de restrictions imposées par Apple, les développeurs d'applications ne peuvent pas profiter pleinement des avantages des canaux de distribution alternatifs en dehors de l'App Store. De même, les consommateurs ne peuvent pas bénéficier pleinement d'offres alternatives et moins chères, car Apple empêche les développeurs d'applications d'informer directement les consommateurs de ces offres. L'entreprise n'a pas réussi à démontrer que ces restrictions sont objectivement nécessaires et proportionnées.

    Dans le cadre de sa décision, la Commission a ordonné à Apple de supprimer les restrictions techniques et commerciales en matière de pilotage et de s'abstenir de perpétuer le comportement non conforme à l'avenir, ce qui inclut l'adoption d'un comportement ayant un objet ou un effet équivalent.

    L'amende imposée à Apple tient compte de la gravité et de la durée de l'infraction.

    Décision de non-conformité sur le modèle « consentement ou paiement » de Meta

    En vertu de la DMA, les « gatekeepers » doivent demander le consentement des utilisateurs pour combiner leurs données personnelles entre les services. Les utilisateurs qui ne donnent pas leur consentement doivent avoir accès à une alternative moins personnalisée mais équivalente.

    En novembre 2023, Meta a introduit un modèle publicitaire binaire « Consentir ou payer ». Dans le cadre de ce modèle, les utilisateurs européens de Facebook et d'Instagram avaient le choix entre consentir à la combinaison de données personnelles à des fins de publicité personnalisée ou payer un abonnement mensuel pour un service sans publicité.

    La Commission a estimé que ce modèle n'était pas conforme au RGPD, car il ne donnait pas aux utilisateurs le choix spécifique requis d'opter pour un service qui utilise moins de leurs données personnelles, mais qui est par ailleurs équivalent au service de « publicités personnalisées ». Le modèle de Meta ne permettait pas non plus aux utilisateurs d'exercer leur droit de consentir librement à la combinaison de leurs données personnelles.

    En novembre 2024, après de nombreux échanges avec la Commission, Meta a introduit une autre version du modèle d'annonces personnalisées gratuites, offrant une nouvelle option qui utiliserait moins de données personnelles pour afficher des publicités. La Commission évalue actuellement cette nouvelle option et poursuit son dialogue avec Meta, demandant à l'entreprise de fournir des preuves de l'impact de ce nouveau modèle d'annonces dans la pratique.

    Sans préjudice de cette évaluation en cours, la décision de non-conformité prise par la Commission concerne la période pendant laquelle les utilisateurs finaux de l'UE se sont vu proposer uniquement l'option binaire « Consentir ou payer » entre mars 2024, date à laquelle les obligations de la DMA sont devenues juridiquement contraignantes, et novembre 2024, date à laquelle le nouveau modèle d'annonces de Meta a été mis en place.

    L'amende imposée à Meta tient également compte de la gravité et de la durée de la non-conformité, tout en notant que les décisions prises à l'encontre d'Apple et de Meta sont les premières décisions de non-conformité adoptées dans le cadre de la DMA.


    Les deux entreprises ont critiqué les amendes

    Meta a déclaré que la Commission européenne « restreint injustement la publicité personnalisée » et que « le fait de nous obliger à modifier notre modèle commercial impose effectivement un tarif de plusieurs milliards de dollars à Meta tout en nous obligeant à offrir un service de qualité inférieure ».

    « La Commission européenne tente d'handicaper les entreprises américaines prospères tout en permettant aux entreprises chinoises et européennes d'opérer selon des normes différentes », a déclaré Joel Kaplan, responsable des affaires internationales de Meta.

    Apple a déclaré dans un communiqué qu'elle « fera appel et continuera à s'engager auprès de la Commission au service de ses clients européens ».

    Restrictions sur l'App Store d'Apple

    La Commission européenne peut infliger aux entreprises des amendes allant jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires annuel mondial, ce qui représenterait plusieurs milliards pour Apple et Meta. Reuters a rapporté que les amendes relativement modestes sont « dues à la courte période des violations, à l'accent mis sur la conformité plutôt que sur les sanctions, et au désir d'éviter d'éventuelles représailles de la part du [président Donald] Trump ».

    Ribera a déclaré que la Commission européenne avait pris « des mesures d'application fermes mais équilibrées contre les deux entreprises, sur la base de règles claires et prévisibles ».

    La Commission a déclaré qu'Apple est tenue de laisser les développeurs d'applications « informer les clients, gratuitement, des offres alternatives en dehors de l'App Store, les orienter vers ces offres et leur permettre d'effectuer des achats ». Mais en raison d'un « certain nombre de restrictions imposées par Apple, les développeurs d'applications ne peuvent pas bénéficier pleinement des avantages des canaux de distribution alternatifs en dehors de l'App Store », a déclaré le régulateur européen. « De même, les consommateurs ne peuvent pas bénéficier pleinement d'offres alternatives et moins chères car Apple empêche les développeurs d'applications d'informer directement les consommateurs de ces offres. »

    Apple « n'a pas réussi à démontrer que ces restrictions étaient objectivement nécessaires et proportionnées », a déclaré la Commission européenne. L'autorité de régulation « a ordonné à Apple de supprimer les restrictions techniques et commerciales en matière de pilotage et de s'abstenir de perpétuer le comportement non conforme à l'avenir ».

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    Commission européenne : le modèle publicitaire de Meta n'est pas à la hauteur

    Le DMA exige que Meta « demande le consentement des utilisateurs pour combiner leurs données personnelles entre les services », a déclaré la Commission. « Les utilisateurs qui ne donnent pas leur consentement doivent avoir accès à une alternative moins personnalisée mais équivalente ».

    Avec le modèle publicitaire « Consentir ou payer » de Meta introduit en novembre 2023, « les utilisateurs européens de Facebook et d'Instagram avaient le choix entre consentir à la combinaison de données personnelles pour une publicité personnalisée ou payer un abonnement mensuel pour un service sans publicité », a déclaré la Commission.

    La Commission européenne a estimé que ce modèle violait le RGPD car il ne donnait pas aux utilisateurs « le choix spécifique requis d'opter pour un service qui utilise moins de leurs données personnelles mais qui est par ailleurs équivalent au service de »publicités personnalisées« » et « ne permettait pas aux utilisateurs d'exercer leur droit de consentir librement à la combinaison de leurs données personnelles ».

    Meta a changé de modèle en novembre 2024 après avoir discuté avec la Commission, selon le communiqué. « Meta a introduit une autre version du modèle d'annonces personnalisées gratuites, offrant une nouvelle option qui utilise prétendument moins de données personnelles pour afficher des publicités », a déclaré la Commission. « La Commission évalue actuellement cette nouvelle option et poursuit son dialogue avec Meta, en demandant à l'entreprise de fournir des preuves de l'impact de ce nouveau modèle publicitaire dans la pratique ».

    L'amende de 200 millions d'euros ne concerne que la période comprise entre mars 2024, date à laquelle les obligations liées aux DMA ont pris effet, et novembre 2024. Meta pourrait se voir infliger une autre amende si son nouveau système s'avérait lui aussi non conforme.

    La Commission européenne a également donné de bonnes nouvelles à Meta en déterminant que Facebook Marketplace ne devait plus être désigné comme contrôleur d'accès dans le cadre du DMA parce qu'il comptait moins de 10 000 utilisateurs professionnels en 2024. Meta a fait appel de cette décision en mars 2024.

    En raison de la faible utilisation du service, « Meta n'atteint donc plus le seuil pertinent donnant lieu à une présomption selon laquelle Marketplace est une passerelle importante permettant aux utilisateurs professionnels d'atteindre les utilisateurs finaux », a déclaré la Commission européenne.

    Réaction américaine : l'ombre de Trump et le spectre des représailles

    La Maison Blanche a jugé ces amendes comme une « extorsion économique » à peine voilée. Le retour de Donald Trump dans la campagne présidentielle alimente l’idée d’un protectionnisme renforcé : des tarifs douaniers punitifs pourraient suivre, visant spécifiquement les entreprises européennes. Cette tension révèle l’asymétrie systémique entre les États-Unis et l’Europe : l’UE régule, mais n’a pas de champions numériques de la taille de ceux qu’elle pénalise. Elle agit comme régulateur mondial sans véritable levier industriel.

    À y regarder de plus près, les montants annoncés impressionnent sur le papier. Mais comparons :
    • 500 millions d'euros pour Apple, c’est à peine deux jours de bénéfice net.
    • 200 millions d'euros pour Meta, c’est moins d’un jour de profit publicitaire.

    Dans un tel contexte, peut-on réellement parler de sanctions dissuasives ? Ou assiste-t-on à une régulation de façade, calibrée pour apaiser l’opinion sans ébranler le modèle économique des plateformes ?

    Le DMA, voté avec fracas, devait changer la donne. Mais la lenteur des premières sanctions, leur modération relative, et le flou juridique autour des obligations concrètes montrent que l’UE tente encore de ménager la chèvre et le chou : réguler, sans trop choquer. Bruxelles craint autant la fuite des entreprises, que les représailles américaines. C’est un arbitrage politique avant d’être une guerre économique.

    Vers un vrai rapport de force ou une symphonie d’impuissance ?

    Ce nouvel épisode révèle l’ampleur du défi européen : affirmer sa souveraineté numérique sans capacité technologique équivalente, ni consensus international fort. Si l’UE veut réellement transformer l’écosystème numérique, il faudra aller plus loin que les amendes symboliques. Il faudra imposer des réformes structurelles, contrôler les algorithmes, limiter l’effet réseau — quitte à subir les foudres des géants.

    Apple et Meta sont peut-être furieuses. Mais ce n’est pas encore le signe qu’elles ont peur.

    Sources : communiqué de Meta, Commission européenne

    Et vous ?

    Les amendes de l’UE sont-elles suffisantes pour changer le comportement des GAFAM ?

    Faut-il aller jusqu’à démanteler certaines fonctions monopolistiques (App Store, ciblage publicitaire, etc.) ?

    L’Europe peut-elle tenir tête aux géants numériques sans disposer de géants concurrents ?

    Peut-on vraiment parler de "libre consentement" dans l’écosystème numérique actuel ?
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  7. #7
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    C’est amusant le terme extorsion économique venant des USA, ils oublient un peut vite les milliards extorqués aux entreprises Françaises sous des prétextes fallacieux !

  8. #8
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    C’est amusant le terme extorsion économique venant des USA, ils oublient un peut vite les milliards extorqués aux entreprises Françaises sous des prétextes fallacieux !
    Oui, il y a plein de blagueurs dans ces GAFAM.

    Soit ils disent ça de manière très cynique pour que l'Europe sauve la face (oui, 0.017% de la valeur de la boite en amende, pour Apple, et 0.014% pour Meta, pour des boites aussi grosses, c'est ridicule), soit ils le disent sérieusement, et là ça devient vraiment lamentable.

  9. #9
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    J'ai l'impression que c'est notre seul moyen de réussir quelque chose dans le numérique
    lol : imposer des amendes gigantesques. Si la France avait les compétences pour créer, maintenir et vendre de tels systèmes, serait-elle aussi punitive ?

  10. #10
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    Avec toutes les sanctions qu'ils évitent, ça peut bien tomber. Ca devrait même être majoré en appel s'ils perdent pour le préjudice subis sur les consommateurs.

  11. #11
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    Par défaut C'est rien 700 millions.
    La BNP paiera une amende de près de 9 milliards de dollars aux Etats-Unis. C etait en 2014. Apple a fait 94 milliards de benefice pour l année 2024. Je n ai rien contre ces benefices et je trouve que c est tres bien. Mais 700 millions, goutte d eau, surtout qu en 2024, Apple s est pris une amende de 10 milliards par les europeens, là c 'est plus credible.

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