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  1. #21
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    Par défaut Y a-t-il un lien entre passage d'une licence open source à propriétaire et augmentation des finances ?
    La Fondation Linux lance le projet Valkey comme un fork open source de la base de données NoSQL en mémoire Redis
    après le tollé suscité par la nouvelle politique de licence de Redis

    Redis a adopté une politique de licence controversée qui a poussé les utilisateurs à rechercher une solution immédiate de remplacement. La Fondation Linux vient d'annoncer un fork de Redis appelé Valkey pour permettre aux utilisateurs de continuer à profiter de la base de données NoSQL sans les nouvelles contraintes de licence. Valkey poursuivra le développement sur Redis 7.2.4 et maintiendra le projet disponible pour l'utilisation et la distribution sous la licence open source Berkeley Software Distribution (BSD) à trois clauses. Les géants du cloud computing tels que Google, AWS, Oracle et d'autres ont contribué à la création de ce nouveau projet Valkey.

    La Fondation Linux lance une alternative open source à la base de données Redis

    Redis (l’acronyme de REmote DIctionary Server qui peut être traduit par « serveur de dictionnaire distant ») est un magasin de structure de données clef/valeur en mémoire open source rapide. Il propose un ensemble de structures de données en mémoire polyvalentes qui vous permet de créer facilement un large éventail d'applications personnalisées. Les principaux cas d'utilisation de la base de données Redis comprennent la mise en cache, la gestion des sessions, la fonctionnalité pub/sub et les classements. Redis est distribué sous licence BSD, écrit en langage C optimisé et prend en charge plusieurs langages de développement.

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    Sa vitesse et sa facilité d'utilisation en font une solution de choix pour toutes les applications (Web, mobiles, jeux, technologies publicitaires et Internet des objets) qui nécessitent les meilleures performances. AWS assure la prise en charge de Redis via un service de base de données entièrement géré et optimisé nommé "Amazon ElastiCache for Redis", et permet également aux clients d'exécuter un système Redis autogéré sur AWS EC2. Cependant, Redis a décidé d'abandonner la licence BSD à trois clauses au profit d'une approche de licence double. Ce changement a suscité un tollé et de vives protestations dans la communauté.

    Compte tenu du récent changement opéré par Redis pour adopter une double licence de disponibilité à la source pour toutes ses versions futures du logiciel (Redis Source Available License v2 et Server Side Public License v1), la Fondation Linux a annoncé jeudi la création d'un fork de Redis. Dans un communiqué de presse publié jeudi, la Fondation Linux explique :

    Citation Envoyé par La Fondation Linux

    Aujourd'hui, la Fondation Linux a annoncé son intention de créer Valkey, une alternative open source au magasin de données NoSQL en mémoire Redis. Les contributeurs du projet ont rapidement rassemblé le soutien des mainteneurs, de la communauté et des entreprises pour se regrouper en réponse au récent changement de licence annoncé par Redis inc. Valkey poursuivra le développement sur Redis 7.2.4 et maintiendra le projet disponible pour l'utilisation et la distribution sous la licence open source Berkeley Software Distribution (BSD) à trois clauses.

    Depuis la création du projet Redis en 2009, des milliers de développeurs open source ont contribué de manière significative à sa croissance et à son succès. De nombreux autres développeurs l'utilisent pour la mise en cache, ainsi que comme alternative à leur base de données dorsale, pour l'analyse de données en temps réel, comme magasin de sessions, comme courtier de messages, et pour bien d'autres cas d'utilisation. Les développeurs ont classé Redis au sixième rang des bases de données les plus utilisées dans l'enquête Stack Overflow 2023 auprès des développeurs, et il figurait parmi les trois bases de données les plus admirées.
    Valkey est compatible avec les plateformes Linux, macOS, OpenBSD, NetBSD et FreeBSD. En outre, la communauté continuera à travailler sur sa feuille de route actuelle, qui comprend de nouvelles fonctionnalités telles qu'une migration plus fiable des slots, des améliorations spectaculaires en matière d'évolutivité et de stabilité du système de clustering, des améliorations des performances multithread, des déclencheurs, de nouvelles commandes, la prise en charge de la recherche vectorielle, et bien d'autres choses encore. Amazon Web Services (AWS), Google Cloud, Oracle, Ericsson et Snap inc. soutiennent Valkey.

    « J'ai travaillé sur Redis open source pendant six ans, dont quatre ans en tant que membre de l'équipe centrale qui a conduit Redis open source jusqu'à la version 7.2. Je suis très attaché aux logiciels open source et je veux continuer à y contribuer. En créant Valkey, les contributeurs peuvent reprendre là où nous nous sommes arrêtés et continuer à contribuer à une communauté open source dynamique », a déclaré Madelyn Olson, ancienne responsable de Redis, co-créatrice de Valkey et ingénieure principale chez AWS. L'initiative de la Fondation Linux est saluée alors que les critiques visant Redis continuent de plus belle.

    Il convient de rappeler que le projet Valkey de la Fondation Linux n'est pas le premier fork de Redis depuis le début de la controverse. Le projet Redict a été présenté la semaine dernière comme un fork open source indépendant et non commercial de Redis. Il est basé sur le code source sous la licence BSD à trois clauses de Redis, et toutes les modifications à partir de ce point sont placées sous la Lesser GNU General Public license (LGPL-3.0-only).

    Adoption d'une nouvelle politique de licence chez Redis : une situation prévisible ?

    D'une certaine manière, cette décision n'est pas surprenante. Nous avons vu d'autres sociétés open source comme MongoDB, Elastic et Confluent prendre des mesures similaires. Même Redis - à l'époque où il s'appelait encore Redis Labs - a connu une série de changements en 2018 et 2019 qui ont modifié la façon dont il concédait des licences à ses modules Redis. C'est à ce moment-là que l'entreprise a introduit la première version de sa licence Redis Source Available License.

    « Nous avons changé pour les mêmes raisons, je pense, que tout ce qui est venu avant nous a changé, à savoir la protection de notre investissement que nous faisons dans l'open source », a expliqué le PDG de Redis, Rowan Trollope, qui a rejoint l'entreprise il y a un peu plus d'un an. « En particulier avec Speedb, il s'agit d'un investissement important pour nous en tant que startup. Si nous mettons cela en place et que les fournisseurs de services en nuage ont la possibilité de le prendre et de l'envoyer rapidement à leurs clients - essentiellement sans rien payer - cela nous pose un problème, comme vous pouvez l'imaginer ».

    L'entreprise est tout à fait consciente de la façon dont cela peut être perçu par la communauté open source. Redis Trollope, qui a rejoint la société il y a un peu plus d'un an, a expliqué qu'il avait informé un grand nombre de clients de ce changement et qu'il n'avait rencontré aucune controverse. Il est également conscient que ces nouvelles licences signifient que Redis ne sera pas considéré comme un logiciel libre, du moins selon la définition de l'Open Source Institute. Mais il a également souligné que Redis prévoit de continuer à travailler de manière ouverte et de permettre à n'importe quelle entreprise de déployer la version open source de Redis.

    « Je ne serais pas surpris qu'Amazon sponsorise un fork », a-t-il ajouté. « Microsoft a déjà acquis une licence pour Redis. Nos portes sont ouvertes pour que Google et Amazon puissent obtenir une licence pour le logiciel. Ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas continuer à distribuer Redis, ils doivent simplement conclure un accord commercial avec nous ».

    Avec ce changement de licence, l'entreprise consolide également Redis Stack et Redis Community Edition en une seule distribution. Redis Stack a été lancée en 2022 en tant que distribution de pointe combinant certains des modules les plus populaires, un outil de visualisation et un SDK client. En raison de la licence BSD, Redis n'a pas pu intégrer ses dernières innovations dans Redis Core, ce qui signifie qu'il lui manquait des fonctionnalités telles que la recherche et l'interrogation, par exemple. Selon Trollope, cette évolution permettra de simplifier la tâche des utilisateurs qui devaient auparavant télécharger plusieurs éléments pour tirer le meilleur parti de Redis.

    Sources : communiqué de presse de la Fondation Linux, projet Valkey

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous du projet open source Valkey de la Fondation Linux ?
    Quels pourraient être les impacts de cette initiative sur le projet Redis lui-même ?
    Redis est-il en passe de perdre ses utilisateurs au profit des forks open source comme Valkey ?

    Voir aussi

    Redict, un fork open source indépendant et non commercial de Redis, suite au passage de Redis à un modèle de licence non libre vu comme une "trahison de la communauté du logiciel libre"

    RIP Redis : Comment Garantia Data a orchestré ce qui pourrait être considéré comme le plus grand « vol » de l'histoire de l'open source, selon Khawaja Shams et Tony Valderrama

    Redis, célèbre base de données en mémoire, n'est plus un logiciel libre car il abandonne la licence BSD à trois clauses. Des distributeurs comme Fedora envisagent déjà de le supprimer en conséquence

  2. #22
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    Il est intéressant dans un projet informatique dans son entreprise de voir toute les dépendances qu'ils utilisent, on incluant celle de l'os si c'est linux.
    Beaucoup pour pas dire la totalité sont gratuite. La majorité maintenue bénévolement par juste 2-3 gugusses en best effort.
    Rien que Firefox s'appuie sur 1 tonne de dépendance "critique", les codec videos par exemple.

    100% des grosses boites française que j'ai faite n'ont jamais rien donné aux créateurs de ces dépendances.
    Ce serait drôle si un jours il fallait payer chacune de ces dépendances

    On peut difficilement en vouloir à une boite de trouver des solutions pour gagner de l'argent et monter un business.
    Si demain Firefox n'arrive pas à gagner assez d'argent ils vont devoir trouver un autre modèle économique (vente de donnée, pub...).

    Linux ou Wikipedia sont des exceptions dans le monde du libre, ce sont des projets critiques que les grosses entreprises et institutions finances beaucoup d'argent.
    Mais sous le capot, si je prends la lib numpy ou pandas en python par exemple, sur Wikipédia j'ai l'impression que c'est des projets maintenues par juste 2-3 gugusses gratos (je peux me tromper mais ca n'a pas l'air d'etre soutenue par de grosses structures). Lib pourtant très critique et tres connue, si je parle maintenant des sous libs inconnue alors la....

    c'est un miracle que ce château de carte tiens pas trop mal en 2024 et les grosses boites du cac40 et gafam sont très contente d'en profiter gratuitement, c'est un gain de productivité énorme !

    Si demain une boite devait payer son os, son langage avec son compilateur, chaque lib, chaque sgbd... ca changerait totalement le modèle économique de l'informatique. Je pense qu'on s'enfermerais dans un écosysteme de gafam. Un windows avec visual studio avec c# et sql server par exemple coté Microsoft.

  3. #23
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    bien tien, un article aujourd'hui qui dit exactement ca

    Vous avez bien lu, la sécurité du web mondial, le truc qui permet de piloter des ordinateurs à distance de manière fiable, tient en partie au travail d’un unique et obscur bénévole sur son temps libre.

  4. #24
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    Par défaut Redict 7.3.0, un fork open source indépendant et non commercial de Redis est désormais disponible
    Redict 7.3.0, un fork open source indépendant et non commercial de Redis, suite au passage de Redis à un modèle de licence non libre, est désormais disponible

    La communauté Redict est heureuse d'annoncer la sortie de Redict 7.3.0, la première version stable du fork copyleft de Redis® OSS 7.2.4. Vous pouvez télécharger la version sur Codeberg, ou télécharger l'une des images de conteneur officielles à partir de registry.redict.io.

    Une documentation complète détaillant la compatibilité avec Redis® OSS 7.2.4 est disponible, qui fournit également une documentation détaillée pour divers scénarios de migration, tels que pour les utilisateurs des conteneurs officiels Redis® sur Docker Hub, les mainteneurs de paquets en aval, etc.

    Note de Redict :
    Nous avons testé Redict de manière approfondie avec une variété de scénarios de migration, mais il se peut que nous ayons oublié un détail qui concerne votre cas d'utilisation. Si vous avez des problèmes ou des questions concernant le processus de migration, rejoignez nos espaces communautaires pour obtenir de l'aide.
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    Pourquoi Redict ?

    Vous vous demandez peut-être pourquoi Redict vous intéresse, surtout si on le compare à Valkey, un autre fork de Redis®.

    En termes techniques, Redict se concentre sur la stabilité et la maintenance à long terme, et sur l'atteinte de l'excellence dans le cadre du champ d'application actuel. Redict est presque complet et il sera plus utile aux utilisateurs si on adopte une position conservatrice vis-à-vis de l'innovation et si on se concentre plutôt sur la fiabilité à long terme.

    Il s'agit en partie d'un choix que nous avons fait pour nous distinguer de Valkey, dont les intérêts commerciaux peuvent investir davantage de ressources dans le développement d'innovations plus radicales, mais aussi d'une reconnaissance d'une différence culturelle entre nos projets, dans la mesure où les personnes à l'origine de Redict mettent davantage l'accent sur les logiciels ayant une portée limitée et des ambitions de stabilité à long terme plutôt que de se concentrer sur la croissance à long terme de la portée et de la complexité.
    Redict extrait des changements utiles de logiciels à licence permissive, tels que Valkey, afin de s'améliorer ; telle est la valeur des logiciels permissifs et l'avantage clé des logiciels libres en général. Cependant, Redict le fera à un rythme plus conservateur, afin que les utilisateurs puissent profiter de la stabilité en premier lieu et des nouvelles fonctionnalités en second lieu. Redict se concentre également sur l'établissement et le maintien d'une bonne relation avec les distributions en aval, en donnant la priorité à leurs besoins en ce qui concerne des tâches telles que le dé-vendement de Lua et de jemalloc.

    Redict a également des objectifs sociaux et politiques qui diffèrent des autres forks. En bref, nous croyons en une approche qui est construite à partir d'un moyen indépendant, populaire et centré sur la communauté pour construire notre logiciel. Nous ne sommes pas gouvernés par le consensus d'un petit groupe d'intérêts commerciaux, mais plutôt par un consensus indépendant et dirigé par la communauté. Il est important de noter que nous avons également choisi de protéger nos logiciels contre toute exploitation ultérieure en appliquant la licence LGPL (Lesser GNU General Public License) à notre travail.
    Ce choix de licence empêche que le travail acharné des contributeurs soit incorporé dans le logiciel Redis®, désormais propriétaire, ainsi que toute tentative future de créer des distributions propriétaires de Redict. Cependant, le choix de la LGPL équilibre cette préoccupation avec les besoins des utilisateurs commerciaux - l'équipe de Redict a choisi cette licence en partie pour garantir que les fournisseurs de cloud puissent continuer à offrir Redict à leurs clients sans être soumis à des régimes de conformité onéreux.

    Nous avons fait ces choix parce que nous pensons qu'ils sont essentiels pour assurer un avenir basé sur le logiciel libre, et dans lequel le tapis ne pourra plus être tiré sous les pieds de nos utilisateurs et de nos contributeurs. Nous pensons qu'il est essentiel de faire ces choix maintenant, au début de notre fork, en particulier en réponse à la crise à laquelle la communauté Redis® est confrontée de la part de ses gestionnaires commerciaux. Si vous ne voulez pas que votre investissement dans ce logiciel risque une nouvelle crise artificielle au nom du profit, si vous voulez bénéficier de la protection du copyleft et d'une garantie que votre logiciel restera libre, alors nous vous encourageons à adopter Redict pour vos besoins.
    L'équipe de Redict a également profité de cette occasion pour réévaluer l'infrastructure et redoubler d'efforts pour utiliser des logiciels libres. Plutôt que de continuer à utiliser la forge propriétaire GitHub, ils ont choisi d'utiliser le logiciel libre à but non lucratif Codeberg comme maison, et ils exécutent l'intégration continue sur SourceHut, qui est également un logiciel libre. De plus, plutôt que de se réunir sur Discord, ils ont choisi d'établir la communauté sur Matrix et IRC.

    Nous pensons que le changement de licence de Redis® nous donne l'opportunité de nous concentrer sur nos valeurs en tant que membres de la communauté du logiciel libre, d'exercer notre solidarité, et de prêter notre force pour renforcer l'écosystème plus large du logiciel libre. C'est pourquoi nous avons estimé qu'il était important de choisir des solutions de logiciels libres pour nos besoins d'infrastructure.

    Quelle est la prochaine étape ?

    Redict s'est concentré sur un ensemble de changements très conservateurs pour la version initiale, afin de maximiser la compatibilité ascendante et de faciliter la transition pour les nouveaux utilisateurs. Pour l'avenir, l'équipe prévoit d'apporter des améliorations conservatrices.

    Parmi les changements prévus, on peut citer :

    • Moderniser le système de construction (muon est le principal candidat)
    • Forker l'écosystème, en particulier des bibliothèques client Redis® (c'est un excellent moyen pour vous d'aider !)
    • Dé-vendeur de dépendances telles que Lua et jemalloc.


    L'équipe de Redict prévoit également d'investir massivement dans la documentation de Redict, afin de devenir la référence de choix pour tous les participants de cet écosystème. Ils ont également prévu quelques changements pour hiredict (le fork de la bibliothèque client officielle Redis® C), y compris des améliorations du système de compilation et une meilleure conformité avec les normes Unix.

    Nous serons également heureux de prendre en compte les améliorations apportées par les membres de la communauté - rejoignez-nous ! Nous vous accueillerons sur un pied d'égalité - utilisateurs indépendants et commerciaux confondus !
    Source : Annonce Redict 7.3.0

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    Redict, un fork open source indépendant et non commercial de Redis, suite au passage de Redis à un modèle de licence non libre, vu comme une "trahison de la communauté du logiciel libre"

    La Fondation Linux lance le projet Valkey comme un fork open source de la base de données NoSQL en mémoire Redis, après le tollé suscité par la nouvelle politique de licence de Redis

    Redis, célèbre base de données en mémoire, n'est plus un logiciel libre car il abandonne la licence BSD à trois clauses. Des distributeurs comme Fedora envisagent déjà de le supprimer en conséquence

  5. #25
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    Par défaut L'open source d'entreprise est mort, selon le développeur Jeff Geerling
    L'Open Source d'entreprise est mort, selon le développeur Jeff Geerling
    qui estime que 2024 marque « la fin de l'illusion de l'open source d'entreprise » et dénonce des entreprises qui s'accaparent du travail de leur communauté

    Pour le développeur Jeff Geerling, 2024 marque la fin de l’illusion de l’Open Source d’entreprise. Construire un produit avec un code source propriétaire et facturer des licences, c’est une chose. On peut toujours créer des communautés autour de ce modèle, et cela fonctionne depuis des décennies. Mais c’est tout à fait différent lorsque vous développez votre produit sous une licence Open Source, que vous encouragez une communauté d’utilisateurs à construire leurs propres entreprises autour de ce logiciel, puis que vous retirez la licence lorsque vos revenus sont affectés.

    Qu'est-ce qui se passe avec les entreprises de l'open source ?

    Le 25 avril 2024, quelques heures après les rumeurs du Wall Street Journal, IBM a annoncé l’acquisition de HashiCorp pour la somme colossale de 6,4 milliards de dollars. Cette transaction intervient seulement quatre mois après que HashiCorp ait retiré le tapis sous les pieds de sa communauté de développeurs en abandonnant l’Open Source au profit de la licence « Business Source License ». Comme l’a si bien exprimé un internaute : « IBM est comme un presse-agrumes qui extrait toute la saveur délicieuse d’un fruit », à quoi un autre a répondu : « HashiCorp avait déjà bien épuisé toute sa saveur ».

    Certains se demandent si la décision de HashiCorp de renoncer à l’Open Source visait à gonfler artificiellement la valeur de l’entreprise. Après tout, six milliards de dollars, ce n’est pas rien ! Et pourtant, HashiCorp n’est même pas une entreprise d’intelligence artificielle sans intérêt !

    De son côté, Redis, la célèbre base de données en mémoire vive utilisée par des millions de développeurs à travers le monde, a annoncé un changement majeur dans sa politique de licence. Historiquement distribué sous la licence BSD à trois clauses, une licence open-source permissive, Redis a décidé de s’éloigner de cette dernière pour adopter une approche de licence double.

    La nouvelle stratégie de licence de Redis utilise la Redis Source Available License version 2 (RSALv2) ou la Server Side Public License version 1 (SSPLv1), à partir de Redis v7.4 et pour toutes les futures versions. Ce changement est clairement destiné à empêcher les grands fournisseurs de cloud de proposer des alternatives gratuites aux services hébergés de Redis.

    L'année dernière, Red Hat a fait l'objet de vives critiques après avoir suspendu la publication des sources publiques de Red Hat Enterprise Linux (RHEL) sur git.centos.org pour consacrer CentOS Stream comme seul référentiel. Jeff Geerling faisait partie de ceux qui ont décidé d'exprimer leur colère. Il affirmait alors que Red Hat violait l’esprit de l’open source et menaçait les distributions alternatives comme Rocky Linux et AlmaLinux, qui se basent sur le code source de RHEL. Il a annoncé qu’il n'allait plus maintenir le support officiel de RHEL pour ses projets open source, et qu’il allait privilégier les autres distributions Linux comme Fedora, Arch, Ubuntu ou Debian.

    D'ailleurs le développeur note que :

    D'autres entreprises comme MongoDB, Cockroach Labs, Confluent, Elasticsearch et Sentry sont également devenues « Source Available ». Cela a commencé avec certains des plus petits acteurs, mais à mesure que la pourriture s'installe même dans les plus grandes entreprises « open source », les développeurs open source choisissent l'option nucléaire.
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    Jeff Geerling

    Jeff Geerling : « Quand une entreprise tire la couverture vers elle ? Forkez-la. Littéralement ! »

    Terraform, le pain et le beurre de HashiCorp, a été transformé en OpenTofu et adopté par la Fondation Linux. Les entreprises qui ont bâti leur activité sur Terraform ont rapidement basculé. Plus intéressant encore, OpenBao-un fork de l'autre grand projet de HashiCorp, Vault, est soutenu par IBM ! Que va-t-il se passer avec ce fork maintenant ?

    Au moins, les forks semblent assez simples au pays de Hashi. Dans le sillage de la destruction gratuite de Redis, il semble qu'il y ait un nouveau fork chaque semaine !

    Et certains développeurs envisagent même d'abandonner complètement le code Redis, comme redka, une enveloppe compatible avec l'API au-dessus de SQLite !

    Après que Red Hat ait (presque) fermé sa porte, au moins ils n'ont pas essayé de faire un échange sur la licence elle-même ! Oracle, SUSE et CIQ ont mis au rebut l'alliance OpenELA pour maintenir les forks d'Enterprise Linux. Les utilisateurs de CentOS, qui seront laissés dans l'embarras alors que le mois de juin marquera la fin du support de CentOS 7, devront décider d'utiliser AlmaLinux ou l'un des projets ELA.

    Pour lui, 2024 est l'année de la mort de l'Open Source d'entreprise

    2024 est l'année de la mort de l'Open Source d'entreprise - ou du moins de toutes les illusions qui subsistaient à ce sujet.

    C'est une chose de construire un produit avec une base de code propriétaire et de faire payer des licences. Il est toujours possible de créer des communautés autour de ce modèle, qui a fonctionné pendant des décennies. Mais c'est totalement différent lorsque vous créez votre produit sous une licence open source, que vous encouragez une communauté d'utilisateurs qui créent ensuite leurs propres entreprises à partir de ce logiciel, puis que vous retirez la licence lorsque vos revenus sont affectés.

    C'est ce qu'on appelle un pris d'appel [ndlr. le prix d’appel est une pratique commerciale, assimilée à de la fraude, consistant à attirer la clientèle par l’annonce publicitaire de produits ou de services à bas prix, pour l’inciter à se rendre sur le lieu de distribution, puis, après annonce de l’indisponibilité des produits promis, la pousser à acheter des produits présentés comme similaires, mais d’un prix sensiblement plus élevé, générant une véritable marge].

    Bryan Cantrill tire la sonnette d'alarme depuis des années. La présentation de Brian, datant d'il y a 12 ans, vaut la peine d'être regardée, et l'essentiel est résumé par Drew DeVault :

    [Les accords de licence des contributeurs] sont une stratégie employée par des sociétés commerciales dans un seul but : mettre un tapis sous le projet, afin de pouvoir le retirer au premier signe d'un mauvais trimestre. Cette stratégie existe pour renverser le contrat social de l'open source.

    En travaillant sur un projet avec une CLA (Contributor License Agreement, un contrat de licence de contributeur définit les conditions dans lesquelles la propriété intellectuelle a été apportée à une entreprise/un projet, généralement un logiciel sous licence libre), où vous signez votre code, vous donnez carte blanche à l'entreprise pour vous priver de votre liberté d'utiliser son logiciel.

    Du point de vue de l'entreprise, si elle veut des CLA ou si elle veut utiliser une licence anti-open-source, elle ne se soucie pas de vos libertés. Ils protègent leurs flux de revenus. Ils parleront souvent des profiteurs, qu'il s'agisse d'Amazon construisant une solution hébergée concurrente ou d'une startup qui a trouvé un moyen de monétiser l'assistance.

    Mais en fin de compte, même si vous avez un code GPL et que vous faites payer les gens pour l'obtenir, il n'est pas vraiment libre si l'entreprise restreint la façon dont vous pouvez utiliser, modifier et partager le code. Bien sûr, il y a une distinction à faire, et je sais que certaines personnes qui regardent ceci sont déjà en train de m'engueuler. Il y a les logiciels « libres » et les logiciels « open source ».

    Les membres de la communauté du logiciel libre ont correctement identifié le danger d'appeler un logiciel libre « open source ». Je ne pense pas qu'il faille être aussi dogmatique, mais il existe une différence philosophique fondamentale entre la communauté du logiciel libre, soutenue par des organisations telles que la Free Software Foundation et Software Freedom Conservancy, et la culture « open source », plus orientée vers les affaires.

    La culture de l'open source repose sur la confiance. La confiance dans le fait que les entreprises que vous et moi avons contribué à construire (même sans être salariés) ne les trahiraient pas.

    Mais cette confiance est sans cesse ébranlée.

    Cette mort lente de l'open source d'entreprise est-elle néfaste ? Eh bien, c'est certainement ennuyeux, surtout pour les développeurs comme moi qui se sentaient connectés à ces communautés dans le passé. Mais tout n'est pas négatif.


    Pourquoi Jeff Geerling estime qu'il n'est pas mauvais que l'open source d'entreprise meure

    Selon lui, il pourrait plutôt s'agir d'une formidable opportunité : qu'est-il arrivé aux startups dynamiques comme Ansible, HashiCorp, Elasticsearch ou Redis ? Elles mettaient le feu à leur secteur d'activité avec de nouveaux logiciels géniaux. Qu'est-il advenu de la création de communautés de développeurs, qui franchissaient les barrières culturelles et économiques pour créer des logiciels qui changeaient le monde ?

    Il y a encore des projets qui font cela, mais beaucoup succombent à l'argent de l'entreprise, où les montants exorbitants de revenus font passer le profit avant la philosophie. Mais à mesure que l'argent se tarit, que de plus en plus de développeurs sont licenciés après les tendances d'embauche folles des cinq dernières années, peut-être que de petites équipes de développeurs peuvent faire bouger les choses.

    La bulle de l'IA n'a pas encore éclaté, si bien que certaines personnes formidables sont aspirées dans ce tourbillon. Mais quelqu'un d'autre pourrait être à l'origine du prochain grand projet open source. Simplement... n'ajoutez pas de CLA, d'accord ?

    Et il n'y a pas que les développeurs, les grandes entreprises peuvent aussi participer. Les mauvais joueurs historiques comme Microsoft et peut-être même Oracle - cela me fait mal de dire cela. Ils ont même fait des progrès au cours de la dernière décennie ! IBM pourrait même réparer certaines blessures, en réunissant OpenTofu et Terraform par exemple. Il y a des précédents, comme lorsque IO.js a fusionné à nouveau avec Node.js après un fork en 2015.

    Les gens m'ont demandé ce que Red Hat pouvait faire pour que je m'intéresse à nouveau à Enterprise Linux. C'est simple : arrêtez de traiter les personnes qui n'apportent pas de revenus à la table comme des déchets. Les profiteurs font partie de l'open source, qu'ils soient à la tête d'un laboratoire personnel ou d'une entreprise concurrente.

    Source : vidéo de Jeff Geerling (dans le texte)

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l'analyse de Jeff Geerling ? Partagez-vous son point de vue ? Dans quelle mesure ?
    Quelle est votre opinion sur la décision de HashiCorp de passer à la licence « Business Source License » ? Pensez-vous que cela a nui à la confiance de la communauté des développeurs ?
    Comment percevez-vous les forks d’outils Open Source tels qu’OpenTofu et OpenBao ? Sont-ils une solution viable pour les entreprises et les utilisateurs qui se sentent trahis par les changements de licence ?
    Quelles sont les implications à long terme de la « fin de l’illusion de l’Open Source d’entreprise » ? Comment cela pourrait-il affecter la façon dont les entreprises développent et distribuent leurs logiciels à l’avenir ?
    Pensez-vous que les entreprises devraient privilégier les licences Open Source ou les licences propriétaires ? Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque approche ?

  6. #26
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    Que pensez-vous de l'analyse de Jeff Geerling ?
    Je suis tout à fait d'accord avec lui.
    Partagez-vous son point de vue ?
    Oui.
    Dans quelle mesure ?
    100%
    Quelle est votre opinion sur la décision de HashiCorp de passer à la licence « Business Source License » ?
    Une manipulation de la communauté open source.
    Pensez-vous que cela a nui à la confiance de la communauté des développeurs ?
    Oui.
    Comment percevez-vous les forks d’outils Open Source tels qu’OpenTofu et OpenBao ?
    La réponse adéquate.
    Sont-ils une solution viable pour les entreprises et les utilisateurs qui se sentent trahis par les changements de licence ?
    Oui, tant qu'ils ne sont pas maintenus majoritairement ou exclusivement par IBM & Co..
    Quelles sont les implications à long terme de la « fin de l’illusion de l’Open Source d’entreprise » ?
    Une grande orientation de la communauté vers les projets "libres".
    Comment cela pourrait-il affecter la façon dont les entreprises développent et distribuent leurs logiciels à l’avenir ?
    Elles devront engager plus de développeurs compétents et se trouver de nouveaux marchés à la Microsoft.
    Pensez-vous que les entreprises devraient privilégier les licences Open Source ou les licences propriétaires ?
    Tout dépend de la philosophie de l'entreprise, de son secteur d'activité et de sa cible commerciale.
    Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque approche ?
    Désolé, mais il faudrait rédiger un article entier sur ce sujet.

  7. #27
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    Par défaut Y a-t-il un lien entre passage d'une licence open source à propriétaire et augmentation des finances ?
    Les entreprises qui sont passées d'une licence open source à une licence propriétaire ont-elles vu leur situation financière s'améliorer de manière significative ?
    Redmonk ne voit pas de lien clair

    Les conversations autour des changements de licence reprennent de plus belle, et la question qui se pose est la suivante : les entreprises qui sont passées d'une licence open source à une licence propriétaire ont-elles vu leur situation financière s'améliorer de manière significative à la suite de ce changement de licence ?

    Un récent rapport de Redmonk, un cabinet d’analystes axé sur les développeurs, a révélé qu’il n’existe pas de lien évident entre le passage d’une licence open source à une licence propriétaire et l’augmentation de la valeur de l’entreprise. Cette étude, menée par l’analyste principal Rachel Stevens, a examiné plusieurs entreprises ayant effectué cette transition, notamment MongoDB, Elastic Co, HashiCorp et Confluent.


    Contexte et méthodologie

    L’étude s’est concentrée sur les changements de licences effectués par ces entreprises au cours des dernières années. Par exemple, MongoDB est passé de l’AGPL (GNU Affero General Public License) à la SSPL (Server Side Public License) en 2018, tandis qu’Elastic Co a adopté la SSPL ou la Elastic License en 2021. HashiCorp et Confluent ont également modifié leurs licences respectives pour des versions plus restrictives.

    Pour mener cette analyse, Redmonk a examiné les performances financières de ces entreprises avant et après le changement de licence. Les critères incluaient les revenus, la croissance des utilisateurs, la capitalisation boursière et d’autres indicateurs financiers pertinents. L’objectif était de déterminer si le changement de licence avait un impact direct et mesurable sur la valeur de l’entreprise.

    Pourquoi ? Objectifs

    Objectif : Examiner si le changement de licence d'un projet open source sous-jacent d'une licence approuvée par l'OSI à une licence propriétaire a un impact mesurable sur les résultats financiers de l'entité commerciale qui soutient le projet.

    Pourquoi : On observe une tendance croissante des entités à accorder des licences propriétaires à leurs projets après avoir initialement gagné en popularité en tant que projets open source, en particulier dans le domaine des bases de données. Cette tendance s'explique en grande partie par la pression exercée par les investisseurs. Étant donné que les entreprises poursuivent cette stratégie avec l'intention délibérée d'étouffer la concurrence pour améliorer leurs résultats financiers, avons-nous vu des preuves que le fait de changer de licence a un impact significatif sur les résultats financiers ?

    Comment : L'étude de ces changements se heurte à deux contraintes principales. Nous nous limitons 1) aux entreprises publiques qui ont 2) modifié leur licence logicielle sous-jacente, car c'est le seul moyen d'avoir une visibilité sur les paramètres financiers. La taille de l'échantillon est donc réduite.

    Qui et quand : Sur la base des critères susmentionnés, voici les entreprises que nous examinons :
    • MongoDB : MongoDB est entrée en bourse en octobre 2017. La licence de la base de données sous-jacente est passée de l'AGPL à la Server Side Public License en octobre 2018.
    • Elastic : Elastic est entrée en bourse en octobre 2018. La licence du code source sous-jacent d'Elasticsearch est passée d'Apache 2.0 à une double licence SSPL/Elastic en janvier 2021.
    • HashiCorp : HashiCorp est entrée en bourse en décembre 2021. La licence de son logiciel est passée de la Mozilla Public License v2.0 à la Business Source License en août 2023.
    • Confluent : Confluent a changé des composants de sa plateforme d'une licence Apache 2.0 à la Confluent Community License en décembre 2018 alors qu'elle était encore une entreprise privée. Elle est ensuite entrée en bourse en juin 2021. (Veuillez noter que ce modèle est en retrait par rapport aux autres. Nous ne disposons pas d'informations financières sur la situation de l'entreprise avant le changement de licence. Cela dit, nous les incluons ici pour examiner comment l'entreprise s'est comportée pendant la période pour laquelle nous disposons de données).

    Limites : Même dans ces limites déjà étroites, cet ensemble de données présente encore des limitations substantielles.
    • Y a-t-il des variables confusionnelles ? Certainement. Les résultats financiers des entreprises ne sont pas seulement influencés par le changement de licence et, à ce titre, les résultats incluront des bruits supplémentaires qui dépassent la portée de notre espace de problèmes. Ces résultats reflètent l'ensemble des décisions d'une entreprise, dont une seule concerne l'octroi de licences.
    • Les valorisations des entreprises changent non seulement en raison de leurs propres fondamentaux sous-jacents, mais aussi en raison de la situation du marché dans son ensemble. L'environnement macroéconomique dans son ensemble est source de bruit. En outre, les fenêtres temporelles que nous examinons n'étant pas cohérentes, les données financières comporteront des facteurs sous-jacents variables.
    • Il n'y a pas de machine à remonter le temps. Nous pouvons examiner ce qui s'est passé, mais nous ne disposons pas de données révélant ce qui aurait pu se passer si les entreprises n'avaient pas procédé au changement.

    Quoi : Nous voulons utiliser des données financières publiques pour examiner :
    • l'évolution du chiffre d'affaires de l'entreprise au fil du temps
    • l'évolution de la capitalisation boursière de l'entreprise au fil du temps
    • l'évolution du revenu net de l'entreprise au fil du temps


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    Résultats de l’étude

    Rachel Stevens, analyste senior, a étudié la question de savoir si les entreprises qui sont passées d'une licence open source à une licence propriétaire ont depuis fait état d'une meilleure situation financière.

    Elle s'est notamment intéressée à MongoDB, qui est passé de l'AGPL (GNU Affero General Public License) à sa SSPL (Server Side Public License) en 2018 ; à Elastic Co, qui est passé d'Apache 2 à la SSPL ou Elastic License début 2021 ; à HashiCorp, qui est passé de la MPL (Mozilla Public License 2.0) il y a un an, et à Confluent, qui est passé d'Apache 2 à sa propre Confluent Community License en 2018.

    Le rapport est trop récent pour prendre en compte le retour d'Elastic à l'AGPL ; et l'impact financier de celui-ci reste bien sûr à connaître, bien qu'il soit peut-être peu probable que le retour en arrière aurait été fait si l'entreprise le considérait comme préjudiciable à ses finances. Le dernier changement de licence d'Elastic renforce plutôt l'idée que les licences propriétaires ne sont pas nécessairement plus rentables.

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    Comme le reconnaît Stevens, il s'agit d'un sujet difficile car d'autres facteurs interviennent toujours dans les résultats financiers, notamment la concurrence, d'autres aspects de la performance de l'entreprise et l'environnement macroéconomique général.

    Toutes les entreprises étudiées ont augmenté leur chiffre d'affaires après leur changement de licence, a indiqué Stevens, tout en ajoutant que le taux de variation était similaire à celui d'avant le changement.

    Une autre mesure est la capitalisation boursière, c'est-à-dire la valeur totale d'une entreprise déterminée par le marché de ses actions. MongoDB fausse les chiffres, car la croissance de sa capitalisation boursière est beaucoup plus importante que celle des trois autres entreprises, et l'évaluation de HashiCorp a chuté.

    Une remarque importante figure toutefois à la fin du rapport : « Il convient de noter que la capitalisation boursière de MongoDB est beaucoup plus importante que celle des trois autres entreprises. « Il convient de noter qu'aucune de ces entreprises n'est encore rentable. Cela signifie que l'évaluation est principalement déterminée par la croissance attendue des flux de trésorerie futurs », a déclaré Stevens.

    Le plus grand facteur de l'évolution vers des licences plus restrictives a été les fournisseurs de cloud hyperscale offrant des produits logiciels open source en tant que service, profitant de leur hébergement, mais sans bénéfice direct pour le fournisseur du logiciel open source. MongoDB a déclaré en 2018 que « dès qu'un projet open source devient intéressant ou populaire, il devient trop facile pour les fournisseurs de cloud de capturer toute la valeur et de ne rien donner en retour à la communauté. »

    Six ans plus tard, il n'en demeure pas moins que les grands fournisseurs de cloud sont très rentables, mais que ces entreprises qui ont modifié leur licence ne le sont pas.

    En février de cette année, Bruce Perens, créateur de la définition de l'Open Source de 1998, a qualifié l'Open Source de « grand programme d'aide aux entreprises », ce qui n'est pas du tout ce qu'il avait prévu.

    Peter Zaitsev, cofondateur de Percona, qui s'est spécialisé dans les gestionnaires de bases de données open source, a déclaré que l'abandon des licences open source dans le but d'augmenter les profits ne serait pas couronné de succès, en raison de la quantité de code déjà disponible sous des licences permissives et du fait que ces licences tendent à bloquer l'innovation.

    Le nouveau rapport de Redmonk suggère que de telles manœuvres en matière de licences ne sont ni fatales ni bénéfiques pour les finances des entreprises concernées - bien qu'il y ait tellement de mises en garde qu'il est impossible de tirer des conclusions définitives.

    Source : Redmonk

    Et vous ?

    Quels sont, selon vous, les avantages et les inconvénients du passage d’une licence open source à une licence propriétaire pour une entreprise ?
    Pensez-vous que les entreprises devraient rester open source pour favoriser l’innovation et la collaboration, ou adopter des licences propriétaires pour protéger leurs intérêts commerciaux ?
    Comment les changements de licence affectent-ils votre perception des entreprises comme MongoDB, Elastic Co, HashiCorp et Confluent ?
    Croyez-vous que les grands fournisseurs de cloud devraient contribuer davantage aux créateurs de logiciels open source qu’ils utilisent ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
    Quels autres facteurs, en dehors du type de licence, pensez-vous influencent la valorisation et la rentabilité d’une entreprise technologique ?
    Avez-vous des exemples d’entreprises qui ont réussi ou échoué après avoir changé de licence ? Quelles leçons peut-on en tirer ?
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  8. #28
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    La particularité des logiciels cités dans l'article, et des SGBD en particulier, c'est qu'ils ont besoin d'une base d'utilisateurs conséquente pour pouvoir exister.

    Sauf qu'il est bien difficile de rivaliser face à un Oracle ou un SQL Server, qui ont déjà largement pénétré le marché, qui ont leur réseau de lobbyistes, et dont certaines pratiques sont ethniquement discutables. Par exemple : ces entreprises exploitent très largement le biais du coût irrécupérable. Leurs clients ont tellement investi d'argent dans leur solution à coup de licences, de formations, de prestations externes, dans compter les coût d'infra, qu'elles ont peur de tout perdre si elles passent à une alternative moins onéreuse.

    La solution est donc de proposer le logiciel gratuitement avec l'open-source comme paravent dans un premier temps afin de gagner en popularité. Puis de passer à un modèle commercial plus classique une fois le logiciel largement répandu.

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