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Cloud Computing Discussion :

Migration vers le cloud : une opportunité incontournable ou une tendance survendue ?


Sujet :

Cloud Computing

  1. #1
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    Par défaut Migration vers le cloud : une opportunité incontournable ou une tendance survendue ?
    Pourquoi les entreprises quittent-elles le cloud ? Une étude révèle qu'elles optent désormais pour une approche de cloud hybride en raison de la flexibilité
    de la rentabilité et de la sécurité

    Les entreprises semblent remettre en cause les avantages réels et les bénéfices du cloud. Une récente étude de Citrix révèle qu'un quart des entreprises envisagent de transférer ou ont déjà transféré au moins la moitié de leurs charges de travail basées sur le cloud vers des infrastructures sur site. Cette tendance est connue sous le nom de "cloud repatriation" (rapatriement des charges de travail basées sur le cloud) et s'observerait à la fois en Europe et aux États-Unis. Ensuite, à la place du "tout-cloud" (ou du 100 % cloud), les responsables informatiques opteraient désormais pour des stratégies de cloud hybride en raison de leur flexibilité, de leur rentabilité et de leur sécurité.

    Les entreprises abandonnent les approches entièrement basées sur le cloud public

    Le cloud a marqué le début d'une nouvelle ère pour le développement de logiciels. Il a favorisé la collaboration, l'évolutivité et l'efficacité. Selon certains analystes, le cloud représente l'avenir et comporte de nombreux avantages pour les entreprises. Gartner s'attend à ce que d'ici à 2028, le cloud passe du statut de perturbateur technologique à celui d'élément nécessaire au maintien de la compétitivité des entreprises. Milind Govekar, Distinguished VP Analyst chez Gartner, a déclaré que les entreprises investissent massivement dans le cloud, car il permet d'obtenir un avantage concurrentiel. Mais est-ce vraiment le cas ?


    Des données collectées ces dernières années tendent à démontrer une situation plus nuancée, voire le contraire parfois. La dernière étude de Citrix, une division commerciale du Cloud Software Group, sur le sujet rapporte que le phénomène connu sous le nom de "cloud repatriation" (rapatriement des charges de travail basées sur le cloud) dans l'industrie s'intensifie. Dans certains cas, les critiques parlent de l'illusion du tout-cloud. Citrix rapporte que les coûts et la complexité élevés du cloud poussent de nombreuses entreprises à faire volte-face et à remettre les applications et leurs données dans les systèmes traditionnels.

    La société américaine de logiciels Basecamp (37signals) a entamé l'année dernière un processus de retrait du cloud au profit d'une solution sur site et a déclaré que cette approche lui permettra d'économiser 7 millions de dollars en dépenses de serveurs sur cinq ans. Elle a déclaré que cette économie devrait se faire sans nécessiter une modification de la taille de l'équipe d'exploitation de l'entreprise ou un autre changement majeur. Basecamp s'est insurgée contre ce qu'elle appelle "les augmentations grotesques des prix du cloud", après avoir dépensé plus de 3,2 millions de dollars dans le cloud au cours de l'année 2022.

    L'étude a porté sur 1 200 dirigeants d'entreprises et de services informatiques au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France et en Allemagne, appartenant à des sociétés dont le chiffre d'affaires est supérieur à 500 millions de dollars. Les données présentées ici sont basées sur un sous-ensemble de l'enquête portant sur 350 chef d'entreprise et responsables informatiques au Royaume-Uni. La majorité (93 %) des 350 responsables informatiques britanniques interrogés par Citrix ont déclaré avoir participé à un projet de rapatriement depuis le cloud au cours des trois dernières années, ce qui souligne l'ampleur du phénomène.

    Le rapport indique que 25 % des organisations interrogées au Royaume-Uni ont déjà transféré la moitié, ou plus, de leurs charges de travail basées sur le cloud vers des infrastructures sur site, ou envisagent de le faire. Le rapport indique que les entreprises abandonnent le tout-cloud au profit de stratégies hybrides entre le cloud et l'informatique sur site. Citrix a identifié dans son rapport quelques-uns des facteurs qui poussent les entreprises à sortir du cloud.

    Rapatriement des charges de travail basées sur le cloud : facteurs et expériences

    Des problèmes de sécurité inattendus et des attentes élevées en matière de projet (33 %) ont été signalés comme étant les principales raisons du rapatriement de certaines charges de travail basées sur le cloud vers des infrastructures sur site. L'incapacité à répondre aux attentes internes ou à les définir correctement est un autre facteur important (24 %). Après avoir réfléchi à leur expérience, ils ont constaté que les raisons les plus courantes des projets de rapatriement étaient les problèmes de sécurité, les coûts imprévus, les problèmes de performance, les problèmes de compatibilité et les temps d'arrêt du service.

    Plus de 43 % des responsables informatiques ont déclaré que le transfert de projets de l'infrastructure sur site vers le cloud était plus coûteux que prévu, tandis que 54 % ont déclaré que cette opération était financièrement prévisible. Selon le rapport de Citrix, l'analyse coût-bénéfice de l'infrastructure cloud par rapport à l'infrastructure sur site varie considérablement en fonction de l'organisation. Et malgré l'échec de projets cloud, 67 % des personnes interrogées dans le cadre de l'étude sont encouragées à lancer de nouveaux projets à l'avenir.

    Toutefois, plutôt que d'opter pour une approche entièrement basée sur le cloud, les responsables informatiques recommanderaient au DSI un mélange entre le cloud et l'informatique sur site. Calvin Hsu, vice-président de la gestion des produits chez Citrix, a déclaré : « les infrastructures de cloud hybride offrent le meilleur des deux mondes, qu'il s'agisse de modèles publics ou privés. Les organisations peuvent optimiser les coûts, intégrer des systèmes de manière transparente et expérimenter des projets d'innovation sans compromettre l'agilité ou la flexibilité ».

    Sécurité des infrastructures cloud hybride : les préoccupations et les stratégies

    Lorsque les responsables informatiques envisagent d'utiliser une stratégie hybride, il est essentiel de déterminer si le cloud ou l'informatique sur site est la solution la plus sûre pour protéger les informations sensibles. Dans le cadre de l'étude de Citrix, 33 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes du même nombre de cyberattaques, que les données et les applications soient hébergées sur site ou dans un environnement hybride. L'expérience des vulnérabilités en matière de sécurité varie d'une organisation à l'autre, certaines signalant moins d'incidents sur site alors que d'autres en connaissent davantage.

    La sécurité est une priorité absolue, et 77 % des responsables informatiques reconnaissent que les technologies de cloud computing peuvent contribuer à prévenir les incidents de cybersécurité. Le déplacement des charges de travail et les projets de rapatriement des charges de travail basées sur le cloud peuvent présenter un risque, et les responsables informatiques craignent que ces projets ne les rendent vulnérables à une cyberattaque. Étant donné les avantages du cloud et des infrastructures sur site, 35 % de ces responsables informatiques interrogés ont actuellement des projets à la fois basés dans le cloud et sur site.

    « Il est clair que les responsables informatiques essaient encore de trouver le bon équilibre entre le cloud et les infrastructures sur site. En raison de l'évolution des demandes et les changements inattendus de priorités, les entreprises ont besoin d'un modèle qui leur permette d'augmenter ou de réduire les ressources en fonction des besoins, tout en maintenant la sécurité, la conformité et les performances de l'entreprise », a déclaré Hsu. Des données indiquent que le marché du cloud hybride devrait atteindre 145 milliards de dollars en 2026.

    Le cloud hybride est considéré comme l'avenir en raison de sa grande flexibilité

    Certains critiques affirment que malgré le battage médiatique sur les avantages du cloud, en pratique, il peut s'avérer un cauchemar en matière de coût pour les entreprises. L'approche du cloud devrait permettre aux entreprises de rationaliser les charges de travail et d'augmenter leur productivité. Mais derrière cette façade séduisante se cacherait une réalité plus sombre. Tout comme Basecamp, nombreuses sont les entreprises qui, ayant adopté une approche entièrement basée dans le cloud, se retrouvent étranglées par des coûts difficilement prévisibles et une dépendance malsaine envers un seul fournisseur de services.

    « Il s'agit d'un cauchemar financier et d'une perte de contrôle stratégique. Une approche entièrement basée sur le cloud public est une solution facile à court terme qui expose les entreprises à des déceptions majeures », affirme un critique. Ainsi, pour ces derniers, une architecture de cloud hybride apparaît aujourd'hui comme une solution plus saine et pourrait être la voie à suivre à l'avenir. Ces critiques confortent les retours d'expérience des responsables informatiques interrogés par Citrix. Le rapport de Citrix suggère que le cloud hybride offre une grande flexibilité aux entreprises ainsi que la maîtrise de leur destinée.

    « Le cloud est en fait terrible pour les charges quasi constantes sur de longues périodes. La gestion du cloud exige un niveau de contrôle obsessionnel que la plupart des entreprises ne peuvent pas gérer. Il est trop facile de consommer des ressources qui vont au-delà de vos besoins réels. Il est facile de consommer des espaces de stockage coûteux que vous n'avez pas réalisé que vous utilisiez, de ne pas réaliser que vos données sortantes ont atteint la zone dangereuse jusqu'à ce que la facture arrive à échéance, etc. Et voilà votre budget qui s'envole ! Une approche hybride peut être moins stressante », note un critique.

    Selon certains analystes, il est plus judicieux de rapatrier les charges de travail et le stockage de données qui font généralement la même chose, comme le simple stockage de données pendant de longues périodes sans traitement spécial des données. Ces charges de travail peuvent souvent être transférées sur du matériel appartenant à l'entreprise avec un retour sur investissement net. Même en tenant compte des coûts supplémentaires liés à la reprise et à l'internalisation des opérations, l'entreprise pourrait économiser de l'argent (ou beaucoup d'argent) par rapport à un hébergement équivalent dans le cloud public.

    Toutefois, il ne faut pas oublier que de nombreuses charges de travail dépendent de services spécialisés basés sur le cloud. Ces charges de travail ne peuvent généralement pas être rapatriées, car il est peu probable que des analogues abordables fonctionnent sur des plateformes traditionnelles. Lorsque des services informatiques avancés sont impliqués (IA, analyse approfondie, mise à l'échelle massive, informatique quantique, etc.). Quoi qu'il en soit, Citrix signale que de plus en plus d'entreprises décident de rapatrier tout ou partie des charges de travail basées sur le cloud. Elles optent ensuite pour une approche hybride.

    Citrix est une unité commerciale du Cloud Software Group, qui fournit des logiciels critiques aux entreprises à grande échelle. Citrix, quant à elle, fournit une plateforme complète d'espace de travail numérique que les entreprises de toutes tailles peuvent utiliser pour permettre un travail sécurisé.

    Source : Citrix

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des conclusions de l'étude de Citrix ?
    Que pensez-vous d'une approche entièrement basée sur le cloud public ?
    Pourquoi le cloud public s’avère-t-il un cauchemar pour les entreprises dans certains cas ?
    Quelle est la meilleure approche entre le cloud public, le cloud hybride et une solution sur site ?
    Partagez-vous l'avis selon lequel le cloud hybride est l'avenir ? Selon vous, quels sont ses avantages ?

    Voir aussi

    Le directeur technique de Basecamp affirme que l'entreprise économisera 7 millions de dollars sur 5 ans en abandonnant le cloud, au profit de sa propre infrastructure

    99% des directeurs IT et sécurité mentionnent la complexité du cloud comme un frein important à son adoption, 78 % mettent en cause les coûts de la migration, selon une enquête de Gigamon

    Le cloud deviendra une nécessité pour les entreprises d'ici à 2028, et les dépenses mondiales en matière de services de cloud public s'élèveront à 679 milliards de dollars en 2024, selon Gartner

  2. #2
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    Avant d'utiliser le cloud, il y a quelques questions simples à se poser :
    - Est pour un usage public ou pour de l'interne ?
    - si interne et plusieurs sites, la bande passante est-elle suffisante ?
    - quelle est la charge estimée/combien d'utilisateurs simultanés ?
    - si la charge est importante, peut elle être répartie à différents moments de la journée ? (calculs la nuit par exemple)

    Bien entendu, il faut faudra probablement assurer de la sauvegarde et être capable de restaurer la prod dans des délais raisonnables.

    Il faudrait aussi rester souverain en faisant appel à des solutions Cloud françaises voir européennes.

  3. #3
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    Ca doit etre chiant de tout le temps switch entre on premise et cloud, low code vers du code, pour ensuite y revenir

    J'ai l'impression d'avoir vu 3 boucles depuis que j'ai commencé à être dans l'IT...

  4. #4
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    Par défaut Migration vers le cloud : une opportunité incontournable ou une tendance survendue ?
    Migration vers le cloud : une opportunité incontournable ou une tendance survendue ?
    Une enquête d'UBS sur les services informatiques révèle un décalage frappant entre les attentes du secteur et la réalité des clients

    Dans l’article Cloud Migration Is Back (If You Ignore the Actual Numbers), Manish Singh explore le regain apparent d’intérêt des entreprises pour la migration vers le cloud. Cependant, ce renouveau ne serait pas aussi évident qu’il y paraît si l’on analyse les données de manière approfondie. L’enthousiasme des organisations pour le cloud semble être motivé autant par des aspirations stratégiques que par des impératifs financiers. Mais qu’en est-il réellement lorsque l’on gratte sous la surface des chiffres ?

    Un contexte de réorientation stratégique

    La migration vers le cloud a longtemps été présentée comme une étape incontournable pour moderniser l’infrastructure informatique des entreprises. L’argument principal est souvent le même : le cloud offre une flexibilité, une évolutivité et des coûts potentiellement réduits par rapport à des solutions on-premise. Dans un contexte post-pandémique, où les entreprises cherchent à renforcer leur résilience et leur agilité, ce discours semble séduisant.

    Pourtant, Manish Singh met en lumière une certaine dissonance entre le récit des fournisseurs de cloud et la réalité mesurable de cette transition. Les projections de croissance sont certes positives, mais elles reposent souvent sur des extrapolations optimistes et sur des indicateurs qui ne reflètent pas nécessairement l’adoption réelle ou les bénéfices tangibles pour les entreprises.

    Les limites des données et leur interprétation

    L’une des critiques principales de l’article repose sur l’utilisation des données pour gonfler l’importance du mouvement vers le cloud. Bien que les dépenses globales en services cloud continuent d’augmenter, cela ne signifie pas que toutes les entreprises bénéficient uniformément de cette migration. D'ailleurs, les études utilisées pour illustrer cette « renaissance » du cloud se concentrent davantage sur les intentions déclarées ou les budgets alloués, plutôt que sur les résultats concrets.

    Ce biais méthodologique pose plusieurs questions. Les entreprises investissent-elles dans le cloud pour des raisons de nécessité stratégique ou pour suivre une tendance perçue comme inévitable ? Les gains promis (réduction des coûts, efficacité accrue, innovation accélérée) sont-ils réellement mesurés et atteints ?

    Les coûts cachés et la complexité opérationnelle

    Un autre point critique concerne les défis persistants de la migration vers le cloud. Si les fournisseurs vantent une transition fluide, la réalité pour de nombreuses entreprises est bien différente. Migrer des systèmes complexes, souvent fragmentés, implique des coûts initiaux élevés, des défis techniques et parfois des interruptions majeures des opérations.

    En outre, une fois les systèmes migrés, les entreprises doivent faire face à des coûts récurrents imprévus, notamment liés à la gestion des données, aux frais de sortie (vendor lock-in) ou à l’optimisation des performances. Ces coûts cachés peuvent éroder les économies attendues, rendant le calcul du retour sur investissement (ROI) plus complexe.

    Des discussions plus mesurées

    Ci-dessous, un extrait du billet de Manish Singh :

    L'histoire de la migration vers le cloud qui a alimenté les valorisations technologiques pendant la pandémie tente de revenir, mais les données sous-jacentes suggèrent une histoire plus complexe.

    La nouvelle enquête d'UBS sur les services informatiques révèle un décalage frappant entre les attentes du secteur et la réalité des clients. Alors que les dirigeants proclament que « 2025 sera bien meilleure que ce que nous avons vu en 2024 », leurs entreprises clientes déclarent n'avoir migré que 15 % de leurs charges de travail vers le cloud, le reste présentant des défis de plus en plus complexes.

    Les chiffres sont particulièrement éloquents : Les taux de croissance des principaux fournisseurs de cloud, AWS, Azure et Google Cloud, qui avaient atteint des sommets de 40 à 50 % lors de la pandémie, sont tombés à 10 ou 20 %. Les budgets informatiques pour 2024, quant à eux, devraient être « stables ou en très légère augmentation, peut-être de l'ordre de quelques pour cent », ce qui marque une rupture significative avec la croissance explosive de ces dernières années.

    Nom : growth.png
Affichages : 3895
Taille : 130,4 Ko

    L'industrie maintient néanmoins son optimisme, les partenaires soulignant « les contrats SAP massifs qui arrivent dans le pipeline ». Pourtant, leur propre mesure du sentiment des clients à l'égard des dépenses dans le cloud n'est que de « 6/6,5 sur 10 », ce qui suggère un écart marqué entre les aspirations et l'exécution.

    Les récits de transformation numérique de l'ère de la pandémie ont cédé la place à des discussions plus mesurées sur les reprises « graduelles ». Comme l'a fait remarquer une entreprise cliente : « C'est comme presser un citron, il devient de plus en plus difficile d'en extraire davantage au fil du temps ». Les migrations restantes concernent des applications à forte intensité de ressources et des systèmes critiques, qui nécessitent des investissements et une planification nettement plus importants que les projets antérieurs.

    Pour les sociétés de services informatiques indiennes, il s'agit d'un défi stratégique. Bien qu'elles soient en mesure de bénéficier de la reprise des activités de migration vers le cloud, elles sont confrontées à un environnement plus exigeant que lors de la vague de pandémie, lorsque des opérations plus simples de transfert et de déplacement dominaient la dynamique.

    Les entreprises abandonnent les approches entièrement basées sur le cloud public

    La dernière étude de Citrix, une division commerciale du Cloud Software Group, rapporte que le phénomène connu sous le nom de "cloud repatriation" (rapatriement des charges de travail basées sur le cloud) dans l'industrie s'intensifie. Dans certains cas, les critiques parlent de l'illusion du tout-cloud. Citrix rapporte que les coûts et la complexité élevés du cloud poussent de nombreuses entreprises à faire volte-face et à remettre les applications et leurs données dans les systèmes traditionnels.

    La société américaine de logiciels Basecamp (37signals) a entamé l'année dernière un processus de retrait du cloud au profit d'une solution sur site et a déclaré que cette approche lui permettra d'économiser 7 millions de dollars en dépenses de serveurs sur cinq ans. Elle a déclaré que cette économie devrait se faire sans nécessiter une modification de la taille de l'équipe d'exploitation de l'entreprise ou un autre changement majeur. Basecamp s'est insurgée contre ce qu'elle appelle « les augmentations grotesques des prix du cloud », après avoir dépensé plus de 3,2 millions de dollars dans le cloud au cours de l'année 2022.


    Le cloud hybride est considéré comme l'avenir en raison de sa grande flexibilité

    Certains critiques affirment que malgré le battage médiatique sur les avantages du cloud, en pratique, il peut s'avérer un cauchemar en matière de coût pour les entreprises. L'approche du cloud devrait permettre aux entreprises de rationaliser les charges de travail et d'augmenter leur productivité. Mais derrière cette façade séduisante se cacherait une réalité plus sombre. Tout comme Basecamp, nombreuses sont les entreprises qui, ayant adopté une approche entièrement basée dans le cloud, se retrouvent étranglées par des coûts difficilement prévisibles et une dépendance malsaine envers un seul fournisseur de services.

    « Il s'agit d'un cauchemar financier et d'une perte de contrôle stratégique. Une approche entièrement basée sur le cloud public est une solution facile à court terme qui expose les entreprises à des déceptions majeures », affirme un critique. Ainsi, pour ces derniers, une architecture de cloud hybride apparaît aujourd'hui comme une solution plus saine et pourrait être la voie à suivre à l'avenir. Ces critiques confortent les retours d'expérience des responsables informatiques interrogés par Citrix. Le rapport de Citrix suggère que le cloud hybride offre une grande flexibilité aux entreprises ainsi que la maîtrise de leur destinée.

    « Le cloud est en fait terrible pour les charges quasi constantes sur de longues périodes. La gestion du cloud exige un niveau de contrôle obsessionnel que la plupart des entreprises ne peuvent pas gérer. Il est trop facile de consommer des ressources qui vont au-delà de vos besoins réels. Il est facile de consommer des espaces de stockage coûteux que vous n'avez pas réalisé que vous utilisiez, de ne pas réaliser que vos données sortantes ont atteint la zone dangereuse jusqu'à ce que la facture arrive à échéance, etc. Et voilà votre budget qui s'envole ! Une approche hybride peut être moins stressante », note un critique.

    Selon certains analystes, il est plus judicieux de rapatrier les charges de travail et le stockage de données qui font généralement la même chose, comme le simple stockage de données pendant de longues périodes sans traitement spécial des données. Ces charges de travail peuvent souvent être transférées sur du matériel appartenant à l'entreprise avec un retour sur investissement net. Même en tenant compte des coûts supplémentaires liés à la reprise et à l'internalisation des opérations, l'entreprise pourrait économiser de l'argent (ou beaucoup d'argent) par rapport à un hébergement équivalent dans le cloud public.

    Toutefois, il ne faut pas oublier que de nombreuses charges de travail dépendent de services spécialisés basés sur le cloud. Ces charges de travail ne peuvent généralement pas être rapatriées, car il est peu probable que des analogues abordables fonctionnent sur des plateformes traditionnelles. Lorsque des services informatiques avancés sont impliqués (IA, analyse approfondie, mise à l'échelle massive, informatique quantique, etc.). Quoi qu'il en soit, Citrix signale que de plus en plus d'entreprises décident de rapatrier tout ou partie des charges de travail basées sur le cloud. Elles optent ensuite pour une approche hybride.


    Source : Manish Singh

    Et vous ?

    Trouvez-vous l'analyse de Manish Singh crédible ou pertinente ?

    Utilisez-vous un service cloud ? Lequel ? À titre personnel ou privé ? Quels sont les avantages que vous percevez aujourd’hui comme les plus décisifs pour justifier une migration vers le cloud ?

    Les fournisseurs de services cloud devraient-ils être plus transparents sur les coûts réels et les défis associés à la migration ?

    Comment mesurer efficacement le retour sur investissement (ROI) d’une migration vers le cloud ?

    Les études sur la migration vers le cloud reflètent-elles réellement la diversité des situations des entreprises (taille, secteur, maturité technologique) ?

    Pensez-vous que les projections sur la croissance du cloud sont exagérées par le biais d’intérêts commerciaux des acteurs du secteur ?

    Quels types de données ou d’indicateurs seraient nécessaires pour avoir une vision plus précise de l’efficacité des migrations cloud ?

    Quels sont les principaux obstacles techniques auxquels les entreprises font face lors de la migration vers le cloud ?

    Les entreprises ont-elles tendance à sous-estimer l’impact des migrations sur leurs équipes (montée en compétence, charge de travail) ?

    Le "vendor lock-in" est-il une menace sous-estimée ou un risque largement maîtrisé aujourd’hui ?

    Voir aussi :

    Google Cloud a accidentellement supprimé le compte d'un fonds de pension de 125 milliards de dollars. Un demi-million de clients du fonds australien UniSuper n'ont plus eu accès à leur compte
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  5. #5
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