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Intelligence artificielle Discussion :

OpenAI pourrait dépenser jusqu'à 15 millions de dollars par jour pour des vidéos futiles générées par Sora


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #101
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Pour moi, c'est prendre la chose a l'envers.
    On ne sait pas, peut-être qu'en 2040 on pourra utiliser l'équivalent de Grok 3 et il consommera moins d'énergie qu'aujourd'hui.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Qui achète encore aujourd’hui des cpu quad core ? plus personne, le "minimum vitale" c'est 8.
    Il y a beaucoup de jeunes qui ne s'intéressent pas aux PC, ils utilisent des smartphones* et des tablettes, c'est très étrange, mais c'est moins puissant.
    À une époque il y a eu la mode des netbooks. (ce n'était pas puissant)

    Se monter un PC de bureau est moins à la mode qu'avant, quelque part c'est triste.
    Parce que les PC de bureau c'est le top

    * = les smartphones sont plus puissant que nécessaire, et ils ont une durée de vie limité. Au final est-ce mettre 1000€ dans un smartphone ne serait pas plus grave que mettre 1000€ dans une carte graphique ?

  2. #102
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Se monter un PC de bureau est moins à la mode qu'avant, quelque part c'est triste.
    Parce que les PC de bureau c'est le top

    * = les smartphones sont plus puissant que nécessaire, et ils ont une durée de vie limité. Au final est-ce mettre 1000€ dans un smartphone ne serait pas plus grave que mettre 1000€ dans une carte graphique ?
    c'est la meme chose coté smartphone, les soc consomme de plus en plus, et les batteries sont de plus en plus grosse.
    chaque année arm/qualcomm promet +15% de conso en moins, pourtant l'autonomie d'un smartphone n'a pas évolué en 10ans (1 journée), car ce gain et mis dans plus de puissance. ca consomme et chauffe plus, alors maintenant pour refroidir la bete faut des chambres à vapeur....etc.
    le Snapdragon 8 Elite monte à +4.3ghz et le prochain d'apres les rumeurs va monter à 5ghz, on est du niveau des cpu desktop. une fréquence élevé c'est de la conso et de la chauffe a dissiper.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  3. #103
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    Par défaut L'appétit énergétique des centres de données pour l'IA force la relance des vieilles centrales à charbon
    L'appétit énergétique des centres de données pour l'IA force la relance des vieilles centrales à charbon à forte intensité carbone, ce qui compromet les objectifs climatiques des entreprises technologiques

    L'essor de l'IA générative a provoqué une forte expansion du nombre de centres de données nécessaires à son fonctionnement. Ces centres de données sont énergivores, ce qui a entraîné une hausse des besoins énergétiques de l'industrie technologique. Elle se retrouve donc obligée de relancer les vieilles centrales à charbon afin de répondre à l'appétit énergétique de l'IA. Les prix élevés du gaz naturel et d'autres énergies moins polluantes poussent les opérateurs de centres de données vers cette option à forte intensité carbone. Ce changement compromet les engagements pris par les géants de la technologie en faveur de la neutralité carbone.

    En dépit des avertissements des experts climatiques et de certains acteurs de la course à l'IA, les dépenses des entreprises technologiques dans le développement de l'IA n'ont cessé de croître. Les centres de données captent une bonne partie de ces investissements, avec des projets gigantesques tels que Stargate d'OpenAI et de Microsoft. Le secteur est aujourd'hui confronté à une bulle et l'impact environnemental de l'IA suscite des préoccupations.

    Dans une interview accordée à l'AFP en septembre 2024, la chercheuse en IA Sasha Luccioni a déclaré que « l'IA générative accélère la crise climatique en raison de son appétit énergétique ». Sasha Luccioni estime qu'il est particulièrement décevant que les gens utilisent l'IA pour faire des recherches sur Internet. Elle avertit que l'IA générative consomme 30 fois plus d'énergie qu'un moteur de recherche, ce qui constitue un danger pour l'environnement.

    « Si vous vous souciez de l'environnement, réfléchissez à deux fois avant d'utiliser l'IA. Je trouve particulièrement décevant que l'IA générative soit utilisée pour faire des recherches sur Internet », a déploré la scientifique lors de l'interview qui a eu lieu en marge de la conférence ALL IN sur l'IA, à Montréal.


    Sasha Luccioni est une scientifique de premier plan spécialisée dans l'IA, l'éthique et la durabilité. Elle est titulaire d'un doctorat en intelligence artificielle et a une dizaine d'années d'expérience dans la recherche et l'industrie. Elle est responsable du climat chez Hugging Face, une startup qui développe des systèmes d'IA open source responsable, où elle dirige la recherche, le conseil et le renforcement des capacités pour améliorer la durabilité des systèmes d'IA.

    Le retour en grâce des vieilles centrales à charbon polluantes

    Ce changement intervient dans un contexte de pressions plus larges au sein du secteur, où les Big Tech tels que Google et Microsoft se livrent à une course effrénée pour développer leurs infrastructures informatiques. L'ironie est flagrante : les entreprises qui s'engagent à atteindre la neutralité carbone soutiennent indirectement le combustible fossile le plus polluant, car la fiabilité du charbon l'emporte à court terme sur les énergies renouvelables intermittentes.

    Aux États-Unis, les centres de données connaissent une transition importante vers l'énergie produite à partir du charbon en raison de la hausse des prix du gaz naturel et de la croissance rapide de la demande en électricité. Selon la société de services financiers Jefferies, les opérateurs de centres de données se précipitent pour connecter de nouvelles capacités au réseau électrique, avec une croissance accélérée de la charge prévue pour la période 2026-2028.

    Cette hausse de la demande entraîne une reprise inattendue de la production de charbon, qui a augmenté de près de 20 % depuis le début de l'année 2025. Jefferies indique : « nous relevons notre estimation de la production d'électricité à partir du charbon d'environ 11 % (en raison de facteurs de capacité plus élevés) et prévoyons qu'elle restera élevée jusqu'en 2027 grâce à des prix du combustible favorables par rapport au gaz (en particulier pour le parc existant) ».

    Des avertissements ont été lancés en 2024, indiquant que la demande énergétique croissante due à la prolifération des centres de données aux États-Unis risquait de dépasser la capacité de production disponible, ce qui pourrait prolonger la durée de vie des vieilles centrales à charbon polluantes.

    À Omaha, une compagnie d'électricité a renoncé à son projet d'arrêter de brûler du charbon pour produire de l'électricité, invoquant la nécessité d'alimenter les centres de données situés à proximité. La compagnie a estimé que la mise hors service des générateurs à charbon de la centrale électrique de North Omaha risquait d'entraîner des pénuries d'électricité dans le district, compte tenu des besoins énergétiques croissants de ces installations.

    Impacts de ce revirement sur le climat et l'environnement

    Plusieurs compagnies d'électricité retardent la mise à la retraite des centrales à charbon, malgré l'impact environnemental et climatique. La combustion continue du charbon affecte la qualité de l'air local à proximité des centrales électriques et entrave les efforts plus larges visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le groupe militant Greenpeace a qualifié le charbon de « moyen de production d'énergie le plus sale et le plus polluant ».

    Les défenseurs de l'environnement avertissent que cela pourrait compromettre les objectifs climatiques des États-Unis, les émissions de charbon pouvant augmenter de 10 à 15 % dans les États clés d'ici 2026. Pourtant, pour les opérateurs, le calcul est simple : les modèles d'entraînement de l'IA exigent une alimentation électrique constante et ininterrompue que l'énergie solaire ou éolienne ne peut pas toujours garantir sans d'énormes batteries de secours.

    L'impact environnemental s'étend à l'échelle mondiale. Sasha Luccioni a déclaré que les outils d'IA peuvent émettre plusieurs tonnes de CO₂ par jour et ajoute que l'utilisation des chatbots d'IA générative comme outil de recherche en ligne pourrait avoir de graves conséquences sur l'environnement et le climat. « Je trouve particulièrement décevant que l'IA générative soit utilisée pour faire des recherches sur Internet », a déploré la scientifique au micro de l'AFP.

    Un rapport de Morgan Stanley publié en 2024 prévoit que les centres de données émettront jusqu'à 2,5 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans le monde d'ici 2030, soit trois fois plus que les émissions qui auraient été produites sans le développement de la technologie d'IA générative.

    Les générateurs à turbine alimentés au gaz naturel étaient le choix privilégié pour alimenter le boom actuel de la construction de centres de données, d'autant plus qu'ils peuvent être installés directement sur le campus pour assurer une production locale. Mais les prix actuels du gaz ont rendu cette option moins intéressante sur le plan économique. Les promoteurs privilégient les sources d'énergie facilement disponibles pour leur construction initiale.

    Rechercher un équilibre entre innovation et durabilité

    Le dernier rapport du département américain de l'Énergie prévoit que la consommation énergétique des centres de données nationaux doublera d'ici 2028, sous l'impulsion de l'IA générative. Si les opérateurs peuvent mettre leurs installations en service le plus rapidement possible tout en s'engageant à utiliser des énergies renouvelables, ils le feront, mais la solution provisoire sera celle qui est disponible, à savoir probablement le gaz naturel ou le charbon.

    Par exemple, le projet de Rainbow Energy dans le Dakota du Nord vise à alimenter un centre de données de 300 MW directement à partir de la plus grande centrale à charbon de l'État. De telles stratégies de colocation minimisent les pertes de transmission, mais renforcent la dépendance aux combustibles fossiles. Le plan carbone actualisé de Duke Energy mise sur le charbon pour la croissance des centres de données, invoquant le recul des règles en matière de pollution sous l'administration Trump.

    En avril 2025, le président américain Donald Trump a signé un décret pour relancer le « beau charbon » afin de répondre à l'appétit énergétique des centres de données pour l'IA. Pourtant, les experts avertissent que les centrales à charbon sont très coûteuses à exploiter et constituent un désastre pour l'environnement et le climat. Les écologistes ont jugé cette initiative dépassée, affirmant que « le charbon est sale, non compétitif et non fiable ».

    Les mesures de l'administration Trump affectent le développement des énergies renouvelables, notamment le gel des processus d'approbation des projets éoliens et l'annonce de restrictions sur les nouveaux projets solaires et éoliens, les responsables invoquant des préoccupations liées à l'utilisation des terres et aux coûts. Cette orientation politique contraste avec les recherches indiquant que les énergies renouvelables pourraient alimenter les centres de données à un coût inférieur à celui des combustibles fossiles.

    Perspectives : intersections entre politique et technologie

    À mesure que le secteur évolue, les efforts visant à convertir les centrales à charbon en centrales hybrides au gaz indiquent des voies de transition, même si la décarbonisation totale reste difficile à atteindre. Le rapport McKinsey sur la consommation énergétique de l'IA souligne les opportunités pour les investisseurs dans les infrastructures résilientes, mais met en garde contre les tensions sur le réseau électrique en l'absence de politique coordonnée.

    Les entreprises technologiques ne restent pas inactives : les investissements dans les petits réacteurs nucléaires modulaires (small modular reactor - SMR) et l'énergie géothermique s'accélèrent, mais ces solutions ne seront pas opérationnelles avant les années 2030. Dans l'intervalle, le charbon comble le vide.

    En fin de compte, cette résurgence du charbon met à l'épreuve les engagements de l'industrie technologique en faveur du climat, obligeant à trouver un équilibre entre innovation rapide et responsabilité environnementale. La croissance exponentielle de l'IA et le boom des centres de données ne montrant aucun signe de ralentissement pour l'instant, les parties prenantes doivent naviguer entre ces tensions pour tracer une voie plus durable pour l'avenir.

    Conclusion

    Selon une analyse publiée en septembre 2024 par le média britannique The Guardian, entre 2020 et 2022, les émissions de gaz à effet de serre des centres de données appartenant aux géants de la technologie comme Google, Microsoft, Meta et Apple étaient environ 662 % plus élevées que ce qu’ils ont déclaré officiellement. Cette révélation soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité environnementale de ces entreprises.

    Meta a déclaré que ses émissions officielles pour 2022 s'élevaient à 273 tonnes métriques de CO₂. Mais dans le cadre du système de comptabilisation basé sur la localisation, ce chiffre grimpe à plus de 3,8 millions de tonnes métriques d'équivalent CO₂ pour les seuls centres de données. Les chiffres sont similaires pour les autres Big Tech, et il faut noter qu'ils louent une grande partie de la capacité de leurs centres de données à des opérateurs tiers.

    Face à ces révélations, la question se pose : les Big Tech peuvent-ils continuer à masquer la réalité de leurs émissions ? La pression monte pour une plus grande transparence et des actions concrètes. Le gouvernement américain a annoncé la création d’un groupe de travail pour répondre aux besoins croissants en infrastructures d’IA. En définitive, il est impératif que les entreprises technologiques adoptent des pratiques plus transparentes et responsables.

    La lutte contre le changement climatique ne peut se faire sans une évaluation honnête et précise de l’empreinte carbone des centres de données. Quoiqu'il en soit, le gouvernement américain est désormais attentif à ces préoccupations. Après avoir rencontré la semaine dernière des dirigeants d'entreprises technologiques et énergétiques, la Maison Blanche a annoncé la création d'un nouveau groupe de travail chargé de répondre aux besoins croissants de l'infrastructure de l'IA.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi

    L'IA a besoin de tellement d'énergie que les vieilles centrales au charbon sont maintenues en service alors que la demande en énergie des centres de données devrait tripler d'ici 2030

    Les émissions carbone des centres de données des GAFAM seraient 662% plus élevées qu'elles le prétendent, selon une analyse qui indique qu'elles pourraient être 7,62 fois plus élevées que les chiffres officiels

    Une experte prévient que l'IA générative accélère la crise climatique en raison de sa forte consommation d'énergie : « si vous vous souciez de l'environnement, réfléchissez à deux fois avant d'utiliser l'IA »

  4. #104
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    Par défaut Sora 2 et ChatGPT consomment tellement d'énergie qu'OpenAI vient de conclure un nouveau contrat de 10 gigawatt
    Sora 2 et ChatGPT consomment tellement d'énergie qu'OpenAI vient de conclure un autre contrat de 10 gigawatts, l'accord avec Broadcom permettrait d'alimenter en électricité pas moins de 8 millions de foyers.

    OpenAI s'associe à Broadcom pour concevoir et développer des puces et des systèmes d'IA personnalisés de 10 gigawatts, une quantité d'énergie colossale qui consommera autant d'électricité qu'une grande ville. « Le partenariat avec Broadcom est une étape cruciale dans la mise en place de l'infrastructure nécessaire pour libérer le potentiel de l'IA et offrir des avantages réels aux particuliers et aux entreprises », a déclaré Sam Altman, cofondateur et PDG d'OpenAI.

    En janvier, un rapport de SambaNova a révélé que les entreprises ignorent la consommation d'énergie des systèmes d'IA qu'elles déploient. Seulement 13 % des entreprises surveillent la consommation d'énergie de leur IA, même si 49,8 % d'entre elles se disent préoccupées par les problèmes d'énergie et d'efficacité posés par l'IA. Pour 20,3 % des entreprises, l'augmentation des coûts de l'énergie est considérée comme un problème urgent.

    Face à cette situation, OpenAI s'associe à Broadcom pour concevoir et développer des puces et des systèmes d'IA personnalisés de 10 gigawatts, une quantité d'énergie colossale qui consommera autant d'électricité qu'une grande ville. Cette initiative souligne encore davantage l'intensité énergétique du boom de l'IA. « Le partenariat avec Broadcom est une étape cruciale dans la mise en place de l'infrastructure nécessaire pour libérer le potentiel de l'IA et offrir des avantages réels aux particuliers et aux entreprises », a déclaré Sam Altman, cofondateur et PDG d'OpenAI.

    Il s'agit du dernier partenariat en date entre OpenAI et une entreprise de puces de renom, après ceux conclus avec Nvidia et AMD, alors que l'entreprise cherche à obtenir davantage de ressources informatiques pour répondre aux besoins de sa base d'utilisateurs en pleine croissance. ChatGPT compte désormais 800 millions d'utilisateurs hebdomadaires, et un dirigeant a suggéré sur X que l'application de génération de vidéos Sora, récemment lancée, connaît une croissance plus rapide que ChatGPT.


    Le déploiement de l'accélérateur d'IA et des systèmes réseau devrait commencer au second semestre 2026. L'accord avec Broadcom consommerait autant d'électricité que 8 millions de foyers américains, ce qui soulève des inquiétudes quant à l'impact de l'IA sur l'environnement. Un rapport du ministère américain de l'Énergie publié en 2024 sur la consommation énergétique des centres de données a révélé que ceux-ci devraient consommer environ 6,7 % à 12 % de l'électricité totale des États-Unis d'ici 2028, contre 4,4 % en 2023.

    Altman avait précédemment déclaré qu'une requête ChatGPT moyenne consommait autant d'énergie qu'une ampoule en quelques minutes. Mais la génération de clips vidéo réalistes à l'aide de modèles plus avancés comme Sora 2 est probablement beaucoup plus gourmande en énergie.

    OpenAI s'appuie sur des partenaires tels que Nvidia pour les puces nécessaires au fonctionnement des centres de données IA. Mais la création d'accélérateurs IA personnalisés (ou puces) permettra à OpenAI de jouer un rôle plus important dans le matériel nécessaire au fonctionnement des services IA tels que ChatGPT. OpenAI l'a reconnu dans son communiqué de presse annonçant l'accord, dans lequel la société indique qu'elle « peut intégrer directement dans le matériel ce qu'elle a appris en développant des modèles et des produits de pointe, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux niveaux de capacité et d'intelligence ».

    Cette annonce fait suite à la déclaration du PDG de Broadcom, Hock Tan, lors de la présentation des résultats financiers de la société, selon laquelle celle-ci avait conclu un nouveau contrat de 10 milliards de dollars avec un client qui serait OpenAI. Après l'annonce de l'accord, les actions de Broadcom ont bondi de 12 %.


    Voici le communiqué d'OpenAI :

    OpenAI et Broadcom annoncent une collaboration stratégique pour déployer 10 gigawatts d'accélérateurs IA conçus par OpenAI

    Ce partenariat pluriannuel permettra à OpenAI et Broadcom de fournir des accélérateurs et des systèmes réseau pour les clusters IA de nouvelle génération.

    OpenAI et Broadcom ont annoncé aujourd'hui une collaboration portant sur 10 gigawatts d'accélérateurs IA personnalisés. OpenAI concevra les accélérateurs et les systèmes, qui seront développés et déployés en partenariat avec Broadcom. En concevant ses propres puces et systèmes, OpenAI peut intégrer directement dans le matériel ce qu'elle a appris en développant des modèles et des produits de pointe, ce qui lui permet d'atteindre de nouveaux niveaux de capacité et d'intelligence. Les racks, entièrement dimensionnés avec Ethernet et d'autres solutions de connectivité de Broadcom, répondront à la demande mondiale croissante en matière d'IA, avec des déploiements dans les installations d'OpenAI et les centres de données de ses partenaires.

    OpenAI et Broadcom ont conclu des accords de longue date pour le co-développement et la fourniture d'accélérateurs d'IA. Les deux sociétés ont signé un protocole d'accord pour déployer des racks intégrant les accélérateurs d'IA et les solutions réseau de Broadcom.

    « Le partenariat avec Broadcom est une étape cruciale dans la mise en place de l'infrastructure nécessaire pour libérer le potentiel de l'IA et offrir des avantages réels aux particuliers et aux entreprises », a déclaré Sam Altman, cofondateur et PDG d'OpenAI. « Le développement de nos propres accélérateurs vient s'ajouter à l'écosystème plus large de partenaires qui développent tous les capacités nécessaires pour repousser les limites de l'IA afin d'offrir des avantages à l'humanité tout entière. »

    « La collaboration entre Broadcom et OpenAI marque un tournant décisif dans la quête de l'intelligence artificielle générale », a déclaré Hock Tan, président et PDG de Broadcom. « OpenAI est à l'avant-garde de la révolution de l'IA depuis le lancement de ChatGPT, et nous sommes ravis de co-développer et de déployer 10 gigawatts d'accélérateurs et de systèmes réseau de nouvelle génération afin d'ouvrir la voie à l'avenir de l'IA. »

    « Notre collaboration avec Broadcom permettra de réaliser des percées dans le domaine de l'IA et de rapprocher le plein potentiel de cette technologie de la réalité », a déclaré Greg Brockman, cofondateur et président d'OpenAI. « En construisant notre propre puce, nous pouvons intégrer directement dans le matériel ce que nous avons appris en créant des modèles et des produits de pointe, ce qui nous permet d'atteindre de nouveaux niveaux de capacité et d'intelligence. »

    « Notre partenariat avec OpenAI continue d'établir de nouvelles références dans le secteur pour la conception et le déploiement de clusters d'IA ouverts, évolutifs et économes en énergie », a déclaré Charlie Kawwas, Ph. D., président du groupe Semiconductor Solutions de Broadcom. « Les accélérateurs personnalisés s'associent remarquablement bien aux solutions de réseau Ethernet évolutives et extensibles basées sur des normes pour fournir une infrastructure IA de nouvelle génération optimisée en termes de coûts et de performances. Les racks comprennent la gamme complète de solutions de connectivité Ethernet, PCIe et optique de Broadcom, réaffirmant ainsi notre leadership dans le domaine des infrastructures IA. »

    Pour Broadcom, cette collaboration renforce l'importance des accélérateurs personnalisés et le choix de l'Ethernet comme technologie pour les réseaux évolutifs et extensibles dans les centres de données IA.

    OpenAI compte désormais plus de 800 millions d'utilisateurs actifs par semaine et est largement adopté par les entreprises mondiales, les petites entreprises et les développeurs. Cette collaboration aidera OpenAI à faire progresser sa mission qui consiste à garantir que l'intelligence artificielle générale profite à toute l'humanité.

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    Cette accord rappelle que l'IA fait désormais partie intégrante de notre quotidien, mais son utilisation croissante a engendré un coût climatique énorme. Selon Jon Ippolito, professeur à l'université du Maine, une instruction générative (prompt) complexe consommerait jusq'à 210 fois plus d'énergie qu'une recherche Google sans IA, et une vidéo IA de 3 secondes consommerait 15 000 fois plus d'énergie. Alors que la demande en IA augmente, les experts avertissent que cette technologie met à rude épreuve les réseaux électriques, intensifie les risques climatiques et soulève des questions sur l'utilisation durable de cette technologie.

    En effet, les systèmes d'IA nécessitent d'énormes quantités d'énergie et d'eau pour être construits et fonctionner. Et une fois déployés, ils peuvent émettre plusieurs tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par jour. La chercheuse en IA Sasha Luccioni a déclaré que « l'IA générative accélère la crise climatique », ajoutant qu'il est particulièrement décevant que les gens utilisent l'IA pour faire des recherches sur Internet. Elle avertit que l'IA générative consomme 30 fois plus d'énergie qu'un moteur de recherche, ce qui constitue un danger pour l'environnement.

    Source : OpenAI

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette annonce est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Le projet d'IA à 100 milliards de dollars d'OpenAI et NVIDIA nécessitera une puissance équivalente à celle de 10 réacteurs nucléaires. « C'est un projet gigantesque », a reconnu le PDG de NVIDIA Jensen Huang

    L'IA pourrait engloutir un quart de l'électricité produite aux États-Unis d'ici 2030 si elle ne se défait pas de sa grande dépendance à l'égard de l'énergie, affirme un cadre d'Arm Holdings

    L'appétit énergétique des centres de données pour l'IA force la relance des vieilles centrales à charbon à forte intensité carbone, ce qui compromet les objectifs climatiques des entreprises technologiques
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  5. #105
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    Par défaut ChatGPT consommerait jusqu'à 850 mégawattheures pour traiter 2,5 milliards de requêtes par jour
    Le coût caché des requêtes ChatGPT : 2,5 milliards de requêtes par jour, consommant environ 850 mégawattheures d'électricité, soit l'énergie nécessaire pour recharger 14 000 véhicules électriques

    Lorsque vous dites un simple « Bonjour » à ChatGPT, cela semble anodin. Mais derrière cette réponse instantanée se cache un réseau mondial de serveurs tournant à plein régime, consommant des quantités d'énergie colossales. La facilité de la conversation cache une infrastructure gigantesque qui alimente chaque jour des milliards d'interactions avec l'IA. Bien qu'OpenAI ne divulgue pas la consommation d'énergie de son chatbot, des estimations suggèrent que les 2,5 milliards de requêtes traitées quotidiennement par ChatGPT consommeraient jusqu'à 850 mégawattheures, soit suffisamment pour recharger des milliers de véhicules électriques chaque jour.

    L'IA générative repose sur une énorme infrastructure matérielle et énergétique. Toutefois, un rapport publié par SambaNova en janvier 2025 révèle que les entreprises ignorent la consommation d'énergie des systèmes d'IA qu'elles déploient. Seulement 13 % des entreprises surveillent la consommation d'énergie de leurs systèmes, même si 49,8 % d'entre elles se disent préoccupées par l'appétit énergétique et les problèmes d'efficacité posés par l'IA.

    OpenAI ne divulgue que peu d'informations sur ses activités, mais les sorties du PDG Sam Altman et les billets de blogues de l'entreprise permettent de glaner quelques informations sur la consommation énergétique de ChatGPT. Sam Altman a laissé entendre qu'une requête moyenne consomme 0,34 Wh.

    La puissance énergétique derrière une requête

    OpenAI affirme que ChatGPT compte 700 millions d'utilisateurs hebdomadaires et traite plus de 2,5 milliards de requêtes par jours. Si une requête moyenne consomme 0,34 Wh, cela représente 850 mégawattheures. Cela équivaut à peu près à recharger des milliers de véhicules électriques ou à éclairer une petite ville. Certains chercheurs affirment que les modèles les plus intelligents peuvent consommer plus de 20 Wh lorsqu'il s'agit d'une requête complexe.

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    Avec 2,5 milliards de requêtes par jour, cela représente près de 1 000 milliards de requêtes par an, et ChatGPT pourrait facilement dépasser ce chiffre en 2025 si sa base d'utilisateurs continue de croître rapidement. À l'échelle annuelle, l'activité de ChatGPT avoisine 310 gigawattheures ; c'est autant d'énergie pour alimenter 29 000 foyers américains pendant une année entière, soit presque autant que la population de Jonesboro, dans l'Arkansas.

    Bien que massif, ChatGPT n'est qu'une partie de l'IA générative. De nombreuses entreprises utilisent les modèles d'OpenAI via l'API, et des rivaux tels que Gemini de Google et Claude d'Anthropic se développent. En bref, l'IA n'est pas seulement gourmande en calcul, elle est également très coûteuse en énergie.

    Les futurs centres de données Stargate d'OpenAI

    Le projet Stargate a été annoncé le 22 janvier 2025 par le président Donald Trump. Selon son annonce, OpenAI, Softbank et Oracle vont investir jusqu'à 500 milliards de dollars pour créer une coentreprise appelée Stargate. Cette dernière construira l'infrastructure physique et virtuelle qui alimentera la prochaine génération d'IA, y compris des centres de données dans tout le pays. Le projet vise à permettre aux États-Unis de dominer le secteur de l'IA.

    Dans le cadre du projet Stargate, OpenAI et ses partenaires vont construire des centres de données « de classe Stargate » d'une puissance de 1 gigawatt, les plus grandes installations d'IA jamais imaginées. Chacun de ces mégacentres pourrait consommer 8,76 térawattheures par an, d'un réacteur nucléaire entier.

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    La demande mondiale en infrastructures d'IA est si importante que les experts estiment que nous aurons besoin de 38 centres de données de ce type d'ici 2030 rien que pour répondre à l'utilisation prévue. Cette expansion rapide souligne une vérité plus large : l'IA n'est pas seulement une révolution logicielle, c'est aussi une révolution physique, fondée sur l'acier, le silicium et d'énormes flux d'énergie. Certains mettent toutefois en garde contre une bulle.

    Selon un rapport de la Schneider Electric Sustainability Research Institute, en 2025, l'IA générative dans son ensemble devrait consommer 15 térawattheures d'électricité par an. Mais d'ici à 2030, ce chiffre pourrait passer à 347 térawattheures, soit une multiplication par 23. Cela équivaut à la production annuelle de 44 réacteurs nucléaires.

    Augmentation de la demande en matière d'IA

    La Schneider Electric Sustainability Research Institute s'attend à ce que le nombre moyen de requêtes quotidiennes augmente considérablement au cours des cinq prochaines années. Selon une estimation de l'organisation concernant la consommation énergétique globale à l'horizon 2030, le monde pourrait alors enregistrer jusqu'à 329 milliards de requêtes par jour, soit environ 38 requêtes par jour et par personne vivant sur la planète Terre.

    Cela représente au total environ 120 000 milliards de requêtes par an. (Ce chiffre repose sur l'hypothèse d'une population mondiale de 8,6 milliards d'individus en 2030, selon les dernières estimations des Nations Unies.) Aussi irréaliste que cela puisse paraître, cette prévision est rendue plausible par les projets de création d'agents IA capables de fonctionner de manière indépendante et d'interagir avec d'autres agents IA.

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    Le NERC (North American Electric Reliability Corporation), un organisme de surveillance américain, prévient que la demande en IA et en cryptomonnaie pourrait peser sur les réseaux électriques américains et canadiens. L'IA pourrait consommer 8 % de l'électricité américaine d'ici à 2030 et le minage de bitcoins ajoute une pression supplémentaire. Les véhicules électriques et les projets d'énergie solaire retardés aggravent également la pression sur le réseau.

    De plus, certains centres de données nécessitent d'énormes quantités d'eau pour refroidir les serveurs, ce qui accroit la pression sur les sources d'eau et pollue les nappes phréatiques. Lors des journées chaudes, un seul centre de données peut utiliser des millions de litres d'eau. Selon une étude, les centres de données pour l'IA pourraient consommer une quantité d'eau phénoménale d'ici à 2027, soit environ 6 435 milliards de litres d’eau dans le monde.

    Le retour en grâce des vieilles centrales à charbon polluantes

    Dans une interview accordée à l'AFP en septembre 2024, la chercheuse en IA Sasha Luccioni a déclaré que « l'IA générative accélère la crise climatique en raison de son appétit énergétique ». Sasha Luccioni estime qu'il est particulièrement décevant que les gens utilisent l'IA pour faire des recherches sur Internet. Elle avertit que l'IA générative consomme 30 fois plus d'énergie qu'un moteur de recherche, ce qui constitue un danger pour l'environnement.

    Aux États-Unis, les centres de données connaissent une transition importante vers l'énergie produite à partir du charbon en raison de la hausse des prix du gaz naturel et de la croissance rapide de la demande en électricité. Selon la société de services financiers Jefferies, les opérateurs de centres de données se précipitent pour connecter de nouvelles capacités au réseau électrique, avec une croissance accélérée de la charge prévue pour la période 2026-2028.


    Cette hausse de la demande entraîne une reprise inattendue de la production de charbon, qui a augmenté de près de 20 % depuis le début de l'année 2025. Jefferies indique : « nous relevons notre estimation de la production d'électricité à partir du charbon d'environ 11 % (en raison de facteurs de capacité plus élevés) et prévoyons qu'elle restera élevée jusqu'en 2027 grâce à des prix du combustible favorables par rapport au gaz (en particulier pour le parc existant) ».

    Des avertissements ont été lancés en 2024, indiquant que la demande énergétique croissante due à la prolifération des centres de données aux États-Unis risquait de dépasser la capacité de production disponible, ce qui pourrait prolonger la durée de vie des vieilles centrales à charbon polluantes.

    À Omaha, une compagnie d'électricité a renoncé à son projet d'arrêter de brûler du charbon pour produire de l'électricité, invoquant la nécessité d'alimenter les centres de données situés à proximité. La compagnie a estimé que la mise hors service des générateurs à charbon de la centrale électrique de North Omaha risquait d'entraîner des pénuries d'électricité dans le district, compte tenu des besoins énergétiques croissants de ces installations.

    Impacts de ce revirement sur le climat et l'environnement

    Plusieurs compagnies d'électricité retardent la mise à la retraite des centrales à charbon, malgré l'impact environnemental et climatique. La combustion continue du charbon affecte la qualité de l'air local à proximité des centrales électriques et entrave les efforts plus larges visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le groupe militant Greenpeace a qualifié le charbon de « moyen de production d'énergie le plus sale et le plus polluant ».

    Les défenseurs de l'environnement avertissent que cela pourrait compromettre les objectifs climatiques des États-Unis, les émissions de charbon pouvant augmenter de 10 à 15 % dans les États clés d'ici 2026. Pourtant, pour les opérateurs, le calcul est simple : les modèles d'entraînement de l'IA exigent une alimentation électrique constante et ininterrompue que l'énergie solaire ou éolienne ne peut pas toujours garantir sans d'énormes batteries de secours.

    L'impact environnemental s'étend à l'échelle mondiale. Sasha Luccioni a déclaré que les outils d'IA peuvent émettre plusieurs tonnes de CO₂ par jour et ajoute que l'utilisation des chatbots d'IA générative comme outil de recherche en ligne pourrait avoir de graves conséquences sur l'environnement et le climat. « Je trouve particulièrement décevant que l'IA générative soit utilisée pour faire des recherches sur Internet », a déploré la scientifique au micro de l'AFP.

    Un rapport de Morgan Stanley publié en 2024 prévoit que les centres de données émettront jusqu'à 2,5 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans le monde d'ici 2030, soit trois fois plus que les émissions qui auraient été produites sans le développement de la technologie d'IA générative.

    Les générateurs à turbine alimentés au gaz naturel étaient le choix privilégié pour alimenter le boom actuel de la construction de centres de données, d'autant plus qu'ils peuvent être installés directement sur le campus pour assurer une production locale. Mais les prix actuels du gaz ont rendu cette option moins intéressante sur le plan économique. Les promoteurs privilégient les sources d'énergie facilement disponibles pour leur construction initiale.

    Conclusion : un enjeu environnemental et économique majeur

    Bien que les estimations concernant la consommation énergétique de l'IA en 2030 varient, la plupart prévoient une augmentation spectaculaire de la consommation. Celle-ci sera principalement due à l'inférence (l'énergie utilisée lors de l'interaction avec un modèle) plutôt qu'à l'entraînement de l'IA. Ce chiffre pourrait être bien inférieur ou bien supérieur aux estimations, en fonction du succès des agents IA capables de travailler ensemble de façon autonome.

    Il est facile d'imaginer l'intelligence numérique comme quelque chose d'immatériel et de propre, mais chaque mot échangé avec un modèle d'IA a des répercussions sur un vaste système matériel. Les réseaux électriques sont sollicités, l'eau refroidit les puces surchauffées et l'empreinte carbone augmente. Les gains d'efficacité aideront probablement, mais ils ne compenseront peut-être pas la croissance explosive de la demande pour les outils d'IA.

    La vraie question est de savoir si nous pouvons concevoir des systèmes plus intelligents, tant sur le plan technologique qu'éthique, qui permettent de poursuivre la conversation sans épuiser la planète. Les entreprises d'IA semblent très peu s'intéresser à ces questions à l'heure actuelle.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la consommation d'énergie de l'IA générative ?

    Voir aussi

    OpenAI, Oracle et SoftBank annoncent leur intention de créer cinq nouveaux centres de données d'IA aux USA, afin de concrétiser l'ambitieux projet Stargate de Donald Trump, d'une valeur de 500 milliards de $

    Sora 2 et ChatGPT consomment tellement d'énergie qu'OpenAI vient de conclure un autre contrat de 10 gigawatts, une quantité d'énergie colossale qui consommera autant d'électricité qu'une grande ville

    Quelle est la consommation d'énergie de votre IA ? La plupart des entreprises l'ignorent, car seulement 13 % surveillent la consommation d'énergie de leur IA, malgré l'escalade de la demande en énergie

  6. #106
    Communiqués de presse

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    Par défaut La feuille de route de l'administration Trump accélère le développement de l'énergie de fusion nucléaire
    La feuille de route de l'administration Trump accélère le développement de l'énergie de fusion nucléaire pour alimenter les infrastructures d'IA, mais le manque de financement soulève des doutes

    La feuille de route de l'administration Trump accélère le développement de l'énergie de fusion nucléaire pour alimenter les infrastructures d'IA, avec pour objectif la mise en service des premières centrales d'ici le milieu des années 2030 grâce à un cadre « Build–Innovate–Grow » (Construire–Innover–Croître) intégrant les efforts publics et privés. Cependant, le manque de financement et l'absence de soutien du Congrès soulèvent des doutes quant à sa faisabilité.

    En 2024, Sam Altman, PDG d'OpenAI, a déclaré qu'une percée dans la fusion nucléaire est nécessaire pour faire face aux besoins énergétiques croissants de l'IA et réduire son empreinte carbone. Toutefois, les experts affirment que la fusion nucléaire est hors de portée à l'heure actuelle. Pour beaucoup d'entre eux, la fusion nucléaire fait l’objet d’une compétition plus diplomatique qu’industrielle et la plupart des recherches restent théoriques. Ils estiment que la fusion nucléaire est déjà trop tardive pour faire face à la crise climatique et qu'à court terme, il faudra utiliser les technologies existantes à faible teneur en carbone, telles que la fission et les énergies renouvelables.

    Malgré ces critiques, l'administration Trump a récemment dévoilé une feuille de route ambitieuse visant à accélérer le développement de l'énergie de fusion nucléaire, la positionnant comme la pierre angulaire de l'alimentation de l'infrastructure florissante de l'IA du pays. Publiée par le ministère de l'Énergie, cette stratégie décrit la voie à suivre pour déployer la première génération de centrales à fusion d'ici le milieu des années 2030, en mettant l'accent sur un cadre « Construire-Innover-Croître » qui vise à aligner les investissements publics sur l'innovation du secteur privé. Cependant, les initiés familiers avec la politique énergétique notent que ce plan arrive dans un contexte de déficit de financement important, ce qui soulève des questions quant à sa faisabilité sans un soutien substantiel du Congrès.

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    Cette feuille de route vise essentiellement à répondre à la demande énergétique croissante des centres de données d'IA, qui devraient consommer d'énormes quantités d'électricité au cours de la prochaine décennie. Le document souligne le potentiel de la fusion pour fournir une énergie propre et illimitée, contrastant avec la dépendance actuelle aux combustibles fossiles et aux énergies renouvelables intermittentes. Cependant, l'initiative manque de moyens financiers pour respecter son calendrier ambitieux, les critiques soulignant l'absence de mécanismes de financement détaillés ou d'allocations budgétaires immédiates.

    Les experts du secteur affirment que sans crédits spécifiques, la feuille de route risque de devenir un nouveau document ambitieux dans un domaine longtemps en proie à des promesses excessives. Le plan prévoit des recherches avancées dans le domaine du calcul haute performance et de l'IA afin d'optimiser la conception des réacteurs à fusion, en s'appuyant sur les enseignements tirés de projets tels que l'ITER, l'expérience internationale de fusion. Mais les budgets fédéraux consacrés à la fusion ont toujours été modestes, oscillant autour d'un milliard de dollars par an, ce qui est bien en deçà de ce qui est nécessaire pour un déploiement à l'échelle commerciale.

    Des entreprises privées, notamment des start-ups telles que Commonwealth Fusion Systems et TAE Technologies, investissent déjà massivement, mais la feuille de route envisage un effort national plus coordonné. La stratégie intègre le calcul haute performance pour simuler les comportements du plasma, ce qui pourrait raccourcir les cycles de développement. Toutefois, sans nouveaux fonds, ces efforts pourraient être freinés, d'autant plus que des concurrents mondiaux tels que la Chine font progresser leurs propres programmes de fusion.

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    L'administration lie directement la promesse de la fusion à la croissance de l'IA, envisageant les centrales à fusion comme des fournisseurs fiables d'énergie de base pour les centres de données qui, sans cela, pourraient mettre à rude épreuve le réseau électrique. Cela s'inscrit dans la lignée des précédents décrets du président Trump visant à promouvoir l'énergie nucléaire, notamment les directives visant à accélérer les autorisations pour les petits réacteurs modulaires et les installations d'enrichissement d'uranium. Des analystes énergétiques soulignent le sentiment que cela pourrait stimuler l'innovation en matière d'IA, notant des perspectives optimistes pour les actions liées à l'uranium et aux infrastructures électriques.

    Cependant, le manque de précisions de la feuille de route, notamment en ce qui concerne les étapes exactes pour les centrales pilotes ou les réformes réglementaires, a suscité le scepticisme. Elle vise à combler les lacunes technologiques connues, telles que le maintien de plasmas à haute température, mais sa mise en œuvre dépend de partenariats qui pourraient ne pas se concrétiser sans incitations fiscales.

    Pour les initiés du secteur, le véritable test aura lieu lors du prochain cycle budgétaire, où les partisans espèrent obtenir des milliards de dollars de nouveaux financements. L'accent mis par le plan sur le développement de la main-d'œuvre et la collaboration internationale pourrait favoriser l'innovation, mais les précédents historiques suggèrent que la commercialisation de la fusion reste difficile à atteindre. Les responsables de l'administration Trump rétorquent que les investissements privés, stimulés par la demande en IA, combleront les lacunes, ce qui pourrait conduire à des percées d'ici 2035.


    Les détracteurs mettent toutefois en garde contre une confiance excessive dans le battage médiatique sans soutien concret. Alors que la fusion se rapproche de la réalité grâce à des étapes importantes telles que le gain énergétique net au Lawrence Livermore National Laboratory, la feuille de route représente un changement politique crucial. Qu'elle propulse les États-Unis à la pointe de la fusion ou qu'elle rejoigne les annales des visions énergétiques non réalisées dépendra de la capacité à combler le fossé financier dans un Washington politiquement divisé.

    Source : Feuille de route de l'administration Trump

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette feille de route est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Donald Trump atomise les réglements sur le nucléaire pour accélérer la construction de centrales « pour alimenter les installations de défense critiques et les centres de données d'IA »

    Le coût caché des requêtes ChatGPT : 2,5 milliards de requêtes par jour, consommant environ 850 mégawattheures d'électricité, soit l'énergie nécessaire pour recharger 14 000 véhicules électriques

    L'IA a un coût climatique énorme : une instruction générative complexe consomme 210 fois plus d'énergie qu'une recherche Google, et la création d'une vidéo IA de 3 secondes consomme 15 000 fois plus d'énergie
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  7. #107
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    Le coût caché des requêtes ChatGPT : 2,5 milliards de requêtes par jour, consommant environ 850 mégawattheures d'électricité, soit l'énergie nécessaire pour recharger 14 000 véhicules électriques
    S'il n'y avait que ça, mais la meilleure serait d'avoir les statistiques que les fournisseurs de service IA ne fournissent pas: A quel usage est utilisé l'IA?

    Et là, vous allez fondre en larmes!!!

    Parce que si je me fie aux gens que je connais, le 99% des questions relèvent simplement de la "connerie sans nom"! C'est de l'énergie dépensée pour rien alors que l'on a une planète que l'on transforme en zone inhabitable pour l'espèce humaine...

  8. #108
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    A quel usage est utilisé l'IA?
    J'imagine que c'est principalement utilisé comme alternative aux moteurs de recherche.
    C'est également très utile pour corriger des textes ou rédiger des e-mails.

    Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
    Malgré ces critiques, l'administration Trump a récemment dévoilé une feuille de route ambitieuse visant à accélérer le développement de l'énergie de fusion nucléaire, la positionnant comme la pierre angulaire de l'alimentation de l'infrastructure florissante de l'IA du pays.
    C'est n'importe quoi, on ne peut pas planifier des percées technologiques...
    Ce serait complètement débile comme dire à l'industrie automobile "en 2035 on interdit la vente de véhicule thermique neuf, démerdez-vous pour mettre en place des nouvelles technologies d'ici là".
    Alors qu'on ne sait pas quand une technologie capable de remplacer le thermique arrivera, pour l'instant il n'y a rien de sérieux. (des batteries géantes ça ne peut pas être une solution )
    Des entreprises travaillent sur des carburants alternatifs.

    Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
    Publiée par le ministère de l'Énergie, cette stratégie décrit la voie à suivre pour déployer la première génération de centrales à fusion d'ici le milieu des années 2030, en mettant l'accent sur un cadre « Construire-Innover-Croître » qui vise à aligner les investissements publics sur l'innovation du secteur privé.
    Il est peu probable que les USA réussissent à construire une centrale à fusion dans les années 1930.
    À moins que des gros progrès aient été fait en secret.

    Il est possible que les USA aient fait de l'espionnage industrielle et volent le travail des scientifiques chinois.
    Aujourd'hui la Chine est forte en innovation technologique.

    =======
    Il est possible que dans le futur les centres de données consomment moins d'énergie (principalement parce que plein d'entreprises vont faire faillite et qu'il y aura donc besoin de moins de centre de données).
    Cette énergie économisé pourra être utilisé pour faire autre chose (par exemple attirer les industries européennes qui ne se sont pas encore complètement installé aux USA ou recharger des véhicules électriques... ).

  9. #109
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    Par défaut Prions !
    Prions que cette nouvelle industrie ne se casse pas la gueule car les investissements en infrastructures pour les alimenter seront à financer malgré tout.
    Et pourquoi donner la priorité à ces nombreux centres de données avant l'équipement des villes en forte croissance ?
    Se comporter comme des macaques qui singent les USA, c'est courir à notre perte.
    D'ailleurs, n'est-ce pas leur stratégie pour nous détruire ?
    1995-2000 : Les autoroutes de l'information
    2000-2008 : les véhicules d'investissement
    2010-2019 : taux d'intérêt à zéro
    2020-2021 : COVID
    2020-2026 : les datas centers

    https://www.lemonde.fr/pixels/articl...5_4408996.html

  10. #110
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    Il risque d'y avoir un accès à 2 vitesses aussi bien pour l'IA que pour l'énergie.

    Si l'électricité devient une source rare, qui pourra payer le plus pour celle-ci et qui y aura donc accès ?
    Ma page sur developpez.com : http://chrtophe.developpez.com/ (avec mes articles)
    Mon article sur le P2V, mon article sur le cloud
    Consultez nos FAQ : Windows, Linux, Virtualisation

  11. #111
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    Citation Envoyé par Christophe Voir le message
    Il risque d'y avoir un accès à 2 vitesses aussi bien pour l'IA que pour l'énergie.

    Si l'électricité devient une source rare, qui pourra payer le plus pour celle-ci et qui y aura donc accès ?
    les pays qui auront de l'énergie déjà, les usa, la Russie, la chine par exemple.
    l’Europe est déjà dans la seconde zone, elle achète a prix fort ce que le reste du monde veut bien lui donner, rendant au passage toute industrie non viable par ce cout prohibitif.
    L'europe subit bien plus les sanctions contre la russie que l'inverse.

    Ensuite ce sera logiquement priorité a ce qui dégage le plus de marge. Si la facture du citoyen lambda marge peu alors oui il sera le dernier servie.

    Donc le citoyen européen sera à la fin de la chaine alimentaire
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  12. #112
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    les pays qui auront de l'énergie déjà, les usa, la Russie, la chine par exemple.
    l’Europe est déjà dans la seconde zone, elle achète a prix fort ce que le reste du monde veut bien lui donner, rendant au passage toute industrie non viable par ce cout prohibitif.
    ...:
    Il y a actuellement trop d'énergie produite par l'Allemagne qui nous la refile, production issue des éoliennes du nord, ce qui a déjà eu lieu par le passé, c'est la Pologne qui a subi le surcroît d'énergie.

    Le plus gros problème du réseau européen, et des autres je suppose, je ne sais pas si d'autres pays ont trouvé une meilleure solution, est que la consommation doit être identique à la production sinon il y a une chute de tension en cas de faiblesse de production et des délestages en cas de surproduction.

    Aujourd'hui les allemands nous ont imposé un coût d'énergie uniforme quelque soit le mode de production, soit disant pour éviter la concurrence déloyale du nucléaire français, car eux se fournissaient en Russie pour le gaz, pour une nation qui a une balance commerciale toujours largement positive, c'est fort de café, ce qui a entraîné l'envol du coût au début de la coupure des gazoducs Nordstream. L'Espagne et le Portugal, d'autres aussi, je crois, ont appliqué un tarif national pour sauvegarder leurs entreprises.

    Donc aujourd'hui, la France a la possibilité d'être autonome en énergie, mais paye sur les marchés pour écouler ses pics de production des centrales, car elles ne s'éteignent pas immédiatement.

  13. #113
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    Citation Envoyé par pascalbaudry Voir le message
    Il y a actuellement trop d'énergie produite par l'Allemagne qui nous la refile, production issue des éoliennes du nord, ce qui a déjà eu lieu par le passé, c'est la Pologne qui a subi le surcroît d'énergie.

    Le plus gros problème du réseau européen, et des autres je suppose, je ne sais pas si d'autres pays ont trouvé une meilleure solution, est que la consommation doit être identique à la production sinon il y a une chute de tension en cas de faiblesse de production et des délestages en cas de surproduction.

    Aujourd'hui les allemands nous ont imposé un coût d'énergie uniforme quelque soit le mode de production, soit disant pour éviter la concurrence déloyale du nucléaire français, car eux se fournissaient en Russie pour le gaz, pour une nation qui a une balance commerciale toujours largement positive, c'est fort de café, ce qui a entraîné l'envol du coût au début de la coupure des gazoducs Nordstream. L'Espagne et le Portugal, d'autres aussi, je crois, ont appliqué un tarif national pour sauvegarder leurs entreprises.

    Donc aujourd'hui, la France a la possibilité d'être autonome en énergie, mais paye sur les marchés pour écouler ses pics de production des centrales, car elles ne s'éteignent pas immédiatement.
    il y'a ce qui est possible de faire, et il y'a la situation actuel (et qui va le rester longtemps).
    Oui comme vous dites l’Europe et la france a du potentiel pour améliorer la situation. Mais es ce que la france va le faire ? es ce que le prix de l'électricité va baisser ? je n'ai vu aucun projet allant dans ce sens. Déja la relance du nucléaire en France est très compliqué, plus aucun talents sur le marché...
    au mieux se sera une promesse de campagne d'un partis politique en 2027.
    Pendant ce temps les entreprises sont en train de crever (et licencie), ou alors se cassent aux usa la ou l'énergie et 2 fois moins cher.

    On reste toujours sur du potentiel théorique, oui l’Europe peut produire de l’électricité à bas cout (pour le gaz et le pétrole c'est plus compliqué, gaz très importante pour l'industrie chimique, voir BASF qui se casse aux usa)
    Je rappelle que BASF à plus d'un siecle, elle a survécut a 2 guerre a mondiale, la crise économique en europe de 2025 est visiblement plus dur pour elle que celle de 2008 ou la défaite d'Hitler.
    J'ai vu passer un article sur duralex y'a pas longtemps, je ne vois pas a quel moment quelqu'un de sérieux peut y croire, le cout en électricité et tels que faire du verre en France est impossible (sans droit de douane).
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  14. #114
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    Citation Envoyé par pascalbaudry Voir le message
    Donc aujourd'hui, la France a la possibilité d'être autonome en énergie, mais paye sur les marchés pour écouler ses pics de production des centrales, car elles ne s'éteignent pas immédiatement.
    L'UE force EDF a vendre de l'énergie à perte sur les marchés, à cause de ces histoires de concurrence :
    Cependant, les directives européennes sur la libéralisation du marché de l'énergie (depuis les années 1990) obligent la France à ouvrir la concurrence, ce qui a conduit à des mécanismes nationaux comme l'ARENH (Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique). Ce dispositif, instauré par la loi NOME de 2010 pour respecter les règles de concurrence de l'UE, contraint EDF à vendre une partie de sa production nucléaire (environ 25 % historiquement, soit 100 TWh/an) à un prix fixe bas (42 €/MWh jusqu'en 2023) à des fournisseurs alternatifs. Lorsque les prix de marché explosent (comme en 2021-2022, jusqu'à 300 €/MWh), cela génère des pertes pour EDF, car le prix ARENH est inférieur à ses coûts de production (estimés à 60 €/MWh par la CRE en 2020).
    • Pertes pour EDF : En 2022, EDF a enregistré une perte record de 18 milliards €, en partie due à l'ARENH (subventionnant les concurrents comme TotalEnergies ou Engie). EDF a même poursuivi l'État français pour 8,3 milliards € en 2022.
    • Critiques : Syndicats (CGT, FO) et analystes dénoncent un "échec de la libéralisation" imposée par l'UE, favorisant les spéculateurs au détriment du service public. Des posts récents sur X (ex-Twitter) relaient ces griefs, accusant l'UE de "détruire EDF".
    La libéralisation c'est de la merde, la nationalisation c'est bien.
    La France devrait construire des centrales nucléaire, les Français devraient avoir accès à un prix du kWh très faible. Le prix du kWh TTC devrait être inférieur à 10 centimes.

    Le marché union européen de l'énergie est un handicap :
    Les prix de l'électricité sur le marché européen sont fortement influencés par le système de tarification marginale (ou "merit order"). Dans ce système, le prix de l'électricité est fixé par la dernière unité d'énergie produite pour répondre à la demande, souvent la plus chère (généralement des centrales à gaz ou à charbon en période de pic). Cela signifie que le prix du gaz naturel a un impact majeur sur le prix de l'électricité, même pour des sources comme le nucléaire ou l'éolien, qui ont des coûts de production plus bas.
    On ne peut pas faire de centre de données dans l'UE, parce que l’électricité coûte trop cher.

  15. #115
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    De toute façon ça ne peut pas tenir. Si l’énergie coute trop chère, les utilisateurs de l'IA ne pourront pas utiliser celle-ci car ils n'auront pas l'accès à l'énergie pour alimenter les PC qui feront les prompt.

    Bien-sûr je caricature, mais vu le contexte, l'accès à l’énergie sera limité face à l'augmentation du besoin et sera donc plus couteuse, cout répercuté sur les utilisateurs qui subiront en plus le cout supplémentaire de l'énergie dont eux ont également besoin.

    Ca ne peut créer qu'un système à 2 vitesses.
    Ma page sur developpez.com : http://chrtophe.developpez.com/ (avec mes articles)
    Mon article sur le P2V, mon article sur le cloud
    Consultez nos FAQ : Windows, Linux, Virtualisation

  16. #116
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    Citation Envoyé par Christophe Voir le message
    l'accès à l’énergie sera limité face à l'augmentation du besoin et sera donc plus couteuse
    Ce serait "drôle" qu'un jour recharger sa voiture électrique coûte plus cher qu'acheter 40L d'SP98.

    D'un autre côté les plus gros centres de données ne sont pas en Europe (le prix de l'énergie est déjà beaucoup trop cher).
    Il n'existe pas d'énormes projets de centres de données en Europe. Bon après y'en a qui vont dire que si, il y a Brookfield Infrastructure Partners & Data4, Nvidia & Mistral AI, DC01UK, Meta Major Campus, Blackstone, Iberdrola & Echelon Data Centers, Yondr Group, Schwarz Group (Lidl), etc. Des centaines de milliards vont être investit, les centres de données vont consommer énormément d'énergie. Mais c'est plus petit que ce qui va se construire aux USA.

    =====
    La France devrait construire des centrales nucléaires et quitter le marché union-européen de l'énergie.
    Le prix de l’électricité baisserait en France ce qui rendrait le pays un peu plus attractif pour les entreprises qui consomment beaucoup d’électricité.
    Il faudrait également diminuer les impôts, les taxes, les règles.

  17. #117
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    Bonjour,

    Comprenez-vous que le prix de l'électricité du marché européen nous est imposé par l'Allemagne et n'a rien à voir avec le prix réel de production ?
    Dire que l'électricité nucléaire n'est pas chère est un euphémisme, personne n'informe sur le prix d'un démantèlement de centrale, celui de Super-Phénix, créé en 1974, réemployé en 1994, arrêté en 1997, n'est toujours pas terminé :
    https://reglementation-controle.asnr...ur-superphenix
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Superph%C3%A9nix
    Et quid du coût de gestion des déchets dont les déchets ultimes, plus de 300 000 ans, je crois.

    J'espère bien que l'on ne va pas laisser construire de centre de données pour l'IA en France,
    https://www.capital.fr/entreprises-m...france-1517768
    et une quinzaine supplémentaires de prévu, car si cette industrie se vautre, nous devrons payer les infrastructures comme dito.

    Ajout :
    Méfiez-vous de ces modes technologiques indispensables : "Si on ne suit pas, on est mort, arriérés, complètement dépassés", car elles n'ont qu'un seul but, enrichir les entreprises qui maîtrisent ce changement technologique. Souvenez-vous, ceux qui le peuvent ), du bond technologique des "autoroutes de l'information" à la fin du siècle dernier qui a mené au crack de 2001 suite à la spéculation effrénée sur les néo-entreprises de l'internet.

    Je ne maîtrise pas le sujet de l'Arenh et ses abus, mais comment peut-on imposer un marché captif national (digression :sachant comment sont gérées les entreprises nationales !!) et que la même entreprise soit concurrente sur les marchés étrangers ?

  18. #118
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    Par défaut La Silicon Valley commence à manquer d'énergie électrique pour alimenter ses centres de données
    Deux centres de données de la Silicon Valley, d'une puissance totale de près de 100 MW, sont achevés, mais pourraient « rester inutilisés pendant des années » en raison d'un manque d'électricité

    Comme le présidait Mark Zuckerberg : « l'énergie, et non la puissance de calcul, sera le premier goulot d'étranglement pour les progrès de l'IA ». Des rapports signalent que la Silicon Valley commence à manquer d'énergie électrique pour alimenter ses centres de données. À Santa Clara, en Californie, deux centres de données construits pour les charges de travail de l'ère de l'IA sont terminés, mais inutilisés faute d’alimentation électrique. Ils pourraient rester inoccupés pendant des années en raison de l'incapacité de la ville à fournir de l'électricité. Ailleurs, certains centres de données assurent leur alimentation en énergie grâce à d'anciens moteurs à réaction d'avions.

    Au cœur de la Silicon Valley, à Santa Clara, Digital Realty Trust a déposé en 2019 une demande pour construire un centre de données. Près de six ans plus tard, le projet reste à l'état de coquille vide en attendant d'être entièrement alimenté en électricité. Stack Infrastructure a un projet similaire de 48 mégawatts à proximité qui est également vide, tandis que le fournisseur d'électricité municipal, Silicon Valley Power, peine à augmenter sa capacité.

    Le bâtiment SJC37 de quatre étages de Digital Realty Trust et le campus SVY02A de Stack Infrastructure à Santa Clara, en Californie, ont tous deux été construits pour accueillir des dizaines de mégawatts de matériel informatique à haute densité. Au lieu de cela, les deux bâtiments attendent l'électricité.

    Le sort réservé à ces deux installations met en évidence un défi majeur pour le secteur technologique américain et, plus largement, pour l'économie dans son ensemble. Alors que l'essor de l'IA et du cloud computing stimule la construction massive de centres de données, l'accès à l'électricité apparaît comme le principal obstacle. L'appétit énergétique des centres de données pour l'IA met à rude épreuve les réseaux électriques dans le monde entier.


    Cela s'explique en grande partie par le vieillissement des infrastructures électriques, la lenteur de la construction de nouvelles lignes de transport d'électricité et divers obstacles réglementaires et administratifs. Et la pression sur les systèmes électriques mondiaux ne fera qu'augmenter. Selon les projections de BloombergNEF, les besoins en électricité associés aux charges de travail de l'IA devraient plus que doubler rien qu'aux États-Unis d'ici à 2035.

    Sur le Vieux Continent, la société d'analyse de données et de conseil GlobalData tire la sonnette d'alarme : l'essor de l'IA entraîne une hausse inquiétante de la consommation d’eau des centres de données européens alors que les ressources en eau deviennent limitées. La situation fait craindre une pénurie d'eau.

    Quand le réseau n’arrive pas à suivre la flambée des infrastructures

    En mai 2024, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a cité l'énergie comme étant un goulet d'étranglement critique pour les progrès de l'IA. Selon lui, malgré l'accélération de la production de GPU, les contraintes énergétiques restent importantes. La construction de clusters d'entraînement massifs nécessite une puissance immense et les obstacles réglementaires retardent les progrès, faisant des installations à grande échelle une entreprise de longue haleine.

    Selon un récent rapport de Bloomberg, les centres de données de Digital Realty et Stack Infrastructure à Santa Clara sont achevés, mais inutilisés, sans calendrier précis pour leur mise en service complète. Le site de 40 000 m² de Digital Realty est conçu pour une charge critique de 48 mégawatts. Le campus SVY02A de Stack Infrastructure, situé à proximité, également conçu pour 48 mégawatts, comprend sa propre sous-station et huit salles de données.

    Ensemble, ils représentent près de 100 mégawatts de capacité prêts à accueillir des serveurs, des accélérateurs et des équipements réseau qui ne peuvent être mis en service tant que le réseau local n'est pas à la hauteur. Selon le rapport, « les deux sites pourraient rester vides pendant des années ».

    Silicon Valley Power, le fournisseur d'électricité municipal, s'efforce d'augmenter sa capacité afin de répondre à la demande croissante des opérateurs de centres de données. La ville compte 57 installations actives ou en cours de construction et investit 450 millions de dollars dans la modernisation du réseau. Le fournisseur municipal organise la distribution d'électricité à mesure que de nouvelles sous-stations et lignes de transport sont mises en service.

    Les entreprises de la course à l'IA craignent une pénurie d'énergie

    Les défis auxquels la ville de Santa Clara est confrontée reflètent ceux qui se posent dans tous les États-Unis. Les entreprises engagées dans la course à l'IA craignent une pénurie d'énergie, qui ralentirait les progrès dans le secteur. La Virginie du Nord, le plus grand marché de centres de données du pays, est confrontée à des retards de connexion de plusieurs années, les services publics ayant du mal à renforcer les infrastructures à haute tension.

    Les régions du nord-ouest et du sud-est du Pacifique font également état de délais d'attente de deux à cinq ans pour obtenir de nouvelles capacités. Récemment, Microsoft a admis disposer de GPU inutilisés faute d'alimentation électrique, malgré des investissements dans des fournisseurs d'énergie.

    La Silicon Valley reste un emplacement de choix pour les opérateurs qui recherchent une proximité à faible latence avec les utilisateurs et les développeurs d'IA. La puissance des clusters d'IA modernes, souvent mesurée en centaines de mégawatts, pousse les réseaux locaux à leurs limites. Le siège social de Nvidia se trouve à quelques minutes seulement des centres de données inutilisés de Digital Realty et Stack Infrastructure à Santa Clara.

    Ce qui rappelle que même le leader mondial des GPU ne peut accélérer la construction du réseau. Digital Realty et Stack Infrastructure ont déclaré qu'ils coordonnent leurs efforts avec Silicon Valley Power afin de mettre en place progressivement l'alimentation électrique à mesure que les mises à niveau avancent.

    Mais comme l'infrastructure destinée aux charges de travail de l'ère de l'IA se développe plus rapidement que les projets de transmission ne peuvent être approuvés, l'écart entre les bâtiments achevés et l'électricité disponible risque de se creuser. Les serveurs sont prêts, mais pas l'alimentation électrique.

    Le retour en grâce des vieilles centrales à charbon polluantes

    Les Big Tech tels que Google et Microsoft se livrent à une course effrénée pour développer leurs infrastructures informatiques. Pour cela, ils n'hésitent pas à rouvrir les villes centrales à charbon polluantes. L'ironie est flagrante : les entreprises qui s'engagent à atteindre la neutralité carbone soutiennent indirectement le combustible fossile le plus polluant, car la fiabilité du charbon l'emporte à court terme sur les énergies renouvelables intermittentes.


    Aux États-Unis, les centres de données connaissent une transition importante vers l'énergie produite à partir du charbon en raison de la hausse des prix du gaz naturel et de la croissance rapide de la demande en électricité. Selon la société de services financiers Jefferies, les opérateurs de centres de données se précipitent pour connecter de nouvelles capacités au réseau électrique, avec une croissance accélérée de la charge prévue pour la période 2026-2028.

    Cette hausse de la demande entraîne une reprise inattendue de la production de charbon, qui a augmenté de près de 20 % depuis le début de l'année 2025. Jefferies indique : « nous relevons notre estimation de la production d'électricité à partir du charbon d'environ 11 % (en raison de facteurs de capacité plus élevés) et prévoyons qu'elle restera élevée jusqu'en 2027 grâce à des prix du combustible favorables par rapport au gaz (en particulier pour le parc existant) ».

    Des avertissements ont été lancés en 2024, indiquant que la demande énergétique croissante due à la prolifération des centres de données aux États-Unis risquait de dépasser la capacité de production disponible, ce qui pourrait prolonger la durée de vie des vieilles centrales à charbon polluantes.

    À Omaha, une compagnie d'électricité a renoncé à son projet d'arrêter de brûler du charbon pour produire de l'électricité, invoquant la nécessité d'alimenter les centres de données situés à proximité. La compagnie a estimé que la mise hors service des générateurs à charbon de la centrale électrique de North Omaha risquait d'entraîner des pénuries d'électricité dans le district, compte tenu des besoins énergétiques croissants de ces installations.

    Impacts de ce revirement sur le climat et l'environnement

    Plusieurs compagnies d'électricité retardent la mise à la retraite des centrales à charbon, malgré l'impact environnemental et climatique. La combustion continue du charbon affecte la qualité de l'air local à proximité des centrales électriques et entrave les efforts plus larges visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le groupe militant Greenpeace a qualifié le charbon de « moyen de production d'énergie le plus sale et le plus polluant ».

    Les défenseurs de l'environnement avertissent que cela pourrait compromettre les objectifs climatiques des États-Unis, les émissions de charbon pouvant augmenter de 10 à 15 % dans les États clés d'ici 2026. Pourtant, pour les opérateurs, le calcul est simple : les modèles d'entraînement de l'IA exigent une alimentation électrique constante et ininterrompue que l'énergie solaire ou éolienne ne peut pas toujours garantir sans d'énormes batteries de secours.

    L'impact environnemental s'étend à l'échelle mondiale. Sasha Luccioni a déclaré que les outils d'IA peuvent émettre plusieurs tonnes de CO₂ par jour et ajoute que l'utilisation des chatbots d'IA générative comme outil de recherche en ligne pourrait avoir de graves conséquences sur l'environnement et le climat. « Je trouve particulièrement décevant que l'IA générative soit utilisée pour faire des recherches sur Internet », a déploré la scientifique au micro de l'AFP.

    Un rapport de Morgan Stanley publié en 2024 prévoit que les centres de données émettront jusqu'à 2,5 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans le monde d'ici 2030, soit trois fois plus que les émissions qui auraient été produites sans le développement de la technologie d'IA générative.

    Les générateurs à turbine alimentés au gaz naturel étaient le choix privilégié pour alimenter le boom actuel de la construction de centres de données, d'autant plus qu'ils peuvent être installés directement sur le campus pour assurer une production locale. Mais les prix actuels du gaz ont rendu cette option moins intéressante sur le plan économique. Les promoteurs privilégient les sources d'énergie facilement disponibles pour leur construction initiale.

    Réduire la consommation d'eau des datacenters : un défi de taille

    Les opérateurs de centres de données sont confrontés à de nombreuses difficultés pour réduire leur consommation d'eau face à la demande croissante en serveurs gourmands en énergie. Une récente étude de Maplecroft indique que de nombreux centres de données parmi les plus importants au monde sont menacés par la hausse mondiale des températures, les besoins croissants en eau entraînant une augmentation des coûts et de la consommation d'eau.

    Selon ses estimations, une installation de taille moyenne consomme en moyenne environ 300 000 gallons (environ 1,4 million de litres) d'eau par jour, et ces besoins devraient augmenter avec la hausse des températures. La pénurie d'eau devient une préoccupation majeure pour les centres de données en Europe.

    Toutefois, le groupe industriel CISPE (Cloud Infrastructure Service Providers in Europe) a averti au début de l'été que les exigences réglementaires contraignantes de la Commission européenne visant à réduire l'utilisation de l'eau pourraient inciter les opérateurs à choisir d'implanter leurs immenses centres de données ailleurs. Le CISPE a présenté ses propres recommandations sur la manière de mettre en œuvre la stratégie de résilience hydrique de l'UE.

    Par ailleurs, le géant de la recherche en ligne Google a publié une évaluation interne de sa consommation d'eau, affirmant que l'utilisation de l'eau par les systèmes d'IA a été largement exagérée, bien que cette affirmation ait été accueillie avec scepticisme et critiques en raison de sa méthodologie de test. Selon Google, le traitement d'un prompt par l'assistant d'IA Gemini consomme désormais l'équivalent de 9 secondes de télévision et 5 gouttes d'eau.

    Cependant, ces estimations sont controversées. Selon Shaolei Ren, professeur agrégé en génie électrique et informatique à l'université de Californie à Riverside, les affirmations de Google sont trompeuses, car elles établissent une fausse équivalence entre la consommation d'eau sur site et la consommation totale. Pour comprendre pourquoi, il est important de savoir que les centres de données consomment de l'eau à la fois sur site et hors site.

    Shaolei Ren souligne que le problème n'est pas que Google n'ait pas pris en compte la consommation d'eau hors site. C'est que Google a comparé des pommes et des oranges : « son nouveau chiffre ne concerne que la consommation sur site, tandis que le chiffre discrédité incluait toute la consommation d'eau ».

    Conclusion

    L’histoire de Santa Clara sert de signal d’alarme. À mesure que les entreprises investissent dans l’IA et l’informatique de pointe, la demande énergétique va exploser. Sans modernisation rapide des réseaux, d’autres villes pourraient connaître le même blocage : des bâtiments prêts, des milliards dépensés, mais aucune activité. Les progrès de l'IA ne dépendent pas seulement des puces de pointe de Nvidia, mais également d'une énergie abondante.

    Par ailleurs, l’implantation massive de centres de données à l’échelle mondiale a entraîné un lot de problèmes pour les populations vivant dans les régions dans lesquelles ces infrastructures sont installées. Elles sont énergivores et mettent en difficulté les réseaux électriques, poussant vers les énergies fossiles. Les vieilles centrales à charbon sont relancées pour répondre aux besoins de l'IA, ce qui accentue les niveaux de pollution déjà élevés.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi

    Les centres de données IA sont tellement gourmands en énergie qu'ils utilisent désormais d'anciens moteurs à réaction d'avions pour profiter d'une source d'énergie « flexible » et immédiatement disponible

    L'appétit énergétique de l'IA met à rude épreuve le réseau électrique des États-Unis qui n'était pas préparé à une augmentation subite de la charge, laissant l'industrie à la recherche de solutions miracles

    L'appétit énergétique des centres de données pour l'IA force la relance des vieilles centrales à charbon à forte intensité carbone, ce qui compromet les objectifs climatiques des entreprises technologiques

  19. #119
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    Il y a 2 limitations à un usage exponentiel de l'électricité:

    1. Il faut en produire suffisamment pour répondre à la demande

    2. Pas le moins important, il faut pouvoir transporter l'électricité produite du lieu de production au lieu de consommation


    Dans tous les cas, l'IA est un non-sens technologique, économique et écologique!

    1. On n'arrive déjà pas à simplement remplacer les énergies "sales" (gaz, pétrole, charbon,...) par des énergies renouvelables en suffisance à demande constante

    2. Avec le passage aux véhicules électriques, au remplacement des chauffages polluants par des pompes à chaleur nécessitant de l'électricité. au tout numérique, les besoins en électricité de notre civilisation augmentent de manière stratosphérique sans prendre en compte l'IA

    3. Et voilà t'y pas que l'on se propose de charger encore la barque avec les besoins gigantesques de l'IA

    4. Les réseaux électriques actuels ne sont tout simplement pas dimensionnés pour répondre aux besoins.

    On a déjà été confronté à ce problème en Suisse: Le pays a lancé plusieurs projets de centrales de production électriques (comme des usines de panneaux solaires en montagne ou l'augmentation des capacités de stockage des barrages hydro-électriques) et ces projets n'ont pas pu aboutir parce que l'électricité produite n'aurait pas pu être transportée via les lignes à haute-tension existantes et comme les marmottes de nos Alpes n'ont pas voulu acheter l'électricité produite...

    Cela exige de redimensionner toutes les lignes HT pas seulement de Suisse mais de tout le continent européen (les allemands ont d'ailleurs le même problème avec leur parcs éoliens en mer qui produisent de l'électricité qu'ils ne peuvent pas distribuer dans le sud du pays) parce que les réseaux électriques sont interconnectés. On a d'ailleurs eu l'année passée un blackout (Plus aucune électricité) dans le sud-ouest de la France suite à un problème sur le réseau espagnol dont la cause n'a jamais été vraiment identifié.


    Il y a un moment où notre société humaine va devoir se poser les vraies questions si elle ne veut pas finir en mode "barbecue". Pour info, à partir d'une température de 50°C, certaines parties du monde vont tout simplement devenir inhabitable pour l'être humain (à partir d'un température haute et un taux d'humidité important dans l'atmosphère, le corps humain n'est plus apte à réguler sa température par la transpiration et c'est la mort après quelques heures!).

  20. #120
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Cela s'explique en grande partie par le vieillissement des infrastructures électriques, la lenteur de la construction de nouvelles lignes de transport d'électricité et divers obstacles réglementaires et administratifs. Et la pression sur les systèmes électriques mondiaux ne fera qu'augmenter. Selon les projections de BloombergNEF, les besoins en électricité associés aux charges de travail de l'IA devraient plus que doubler rien qu'aux États-Unis d'ici à 2035.
    C'est difficile à faire comme prévision parce que, d'ici là, la bulle devrait exploser.

    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Pour cela, ils n'hésitent pas à rouvrir les villes centrales à charbon polluantes. L'ironie est flagrante : les entreprises qui s'engagent à atteindre la neutralité carbone soutiennent indirectement le combustible fossile le plus polluant, car la fiabilité du charbon l'emporte à court terme sur les énergies renouvelables intermittentes.
    Vraisemblablement les entreprises n'en ont strictement rien à faire de ces histoires de GIEC et de CO2.

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