IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)
Navigation

Inscrivez-vous gratuitement
pour pouvoir participer, suivre les réponses en temps réel, voter pour les messages, poser vos propres questions et recevoir la newsletter

Intelligence artificielle Discussion :

La Caroline du Sud relance un projet nucléaire géant pour répondre à la demande sans cesse croissante de l'IA


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #81
    Membre prolifique
    Avatar de Ryu2000
    Homme Profil pro
    Étudiant
    Inscrit en
    Décembre 2008
    Messages
    10 188
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 37
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations professionnelles :
    Activité : Étudiant

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2008
    Messages : 10 188
    Par défaut
    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    mais dès que l'on veut construire des infrastructures produisant de l'électricité personne n'en veut (les écolo en premier; eux qui exigent des mesures contre le réchauffement).
    Ils veulent construire des éoliennes et des panneaux solaires
    Mais ce n'est pas pilotable et parfois il n'y a pas de vent et pas de soleil.

    Ce “temps calme et sombre” qui fait grimper les prix de l’électricité
    Dans le jargon des énergéticiens, on parle aussi de “sécheresse énergétique”. Et c’est un “phénomène météorologique exaspérant pour les gouvernements” tant il représente “un obstacle potentiel sur la voie de l’énergie propre”, ajoute le journal. Car, en Europe, une grande partie de l’électricité est désormais produite par des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Et, logiquement, “le dunkelflaute a gagné en notoriété”.

    Dans le calme plat du dunkelflaute, les panneaux solaires sont peu efficaces et les pales des éoliennes ne tournent plus, poursuit le New York Times. Privés de ces deux piliers de l’énergie renouvelable, les opérateurs des réseaux doivent faire appel à des centrales électriques de secours fonctionnant notamment au gaz naturel.”

  2. #82
    Communiqués de presse

    Femme Profil pro
    Traductrice Technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    2 308
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Femme
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Traductrice Technique

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 2 308
    Par défaut La plupart des entreprises ignorent la consommation d'énergie de leurs IA
    Quelle est la consommation d'énergie de votre IA ? La plupart des entreprises l'ignorent, car seulement 13 % surveillent la consommation d'énergie de leur IA, malgré l'escalade de la demande en énergie.

    Un nouveau rapport de SambaNova révèle que les entreprises ignorent la consommation d'énergie des systèmes d'IA qu'elles déploient. Seulement 13 % des entreprises surveillent la consommation d'énergie de leur IA, même si 49,8 % d'entre elles se disent préoccupées par les problèmes d'énergie et d'efficacité posés par l'IA. Pour 20,3 % des entreprises, l'augmentation des coûts de l'énergie est considérée comme un problème urgent.

    Les experts s'inquiètent de plus en plus de l'empreinte carbone de l'IA générative. Les systèmes d'IA nécessitent d'énormes quantités d'énergie et d'eau pour être construits et fonctionner. Et une fois déployés, ils peuvent émettre plusieurs tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par jour. La chercheuse en IA Sasha Luccioni avait averti que l'IA générative consomme 30 fois plus d'énergie qu'un moteur de recherche et qu'elle "accélère la crise climatique".

    Malgré cette situation, un nouveau rapport révèle que les entreprises ne connaissent pas la consommation d'énergie des systèmes d'IA qu'elles déploient. L'étude de SambaNova Systems, qui a recueilli les réponses de 2 012 chefs d'entreprise (1 004 en Europe et 1 008 aux États-Unis), révèle que 49,8 % d'entre eux sont préoccupés par les problèmes d'énergie et d'efficacité posés par l'IA.

    Cependant, seulement 13 % des entreprises surveillent la consommation d'énergie de leur IA malgré l'augmentation de la demande en énergie. Parmi ceux qui ont déployé l'IA à grande échelle, 77,4 % déclarent chercher activement à réduire la consommation d'énergie. L'optimisation matérielle et logicielle est pratiquée par 40,4 % des entreprises, tandis que 39,3 % adoptent des processeurs économes en énergie et 34,9 % investissent dans les énergies renouvelables.

    "Les résultats révèlent une dure réalité : les entreprises se précipitent pour adopter l'IA, mais ne sont pas préparées à gérer son impact énergétique", déclare Rodrigo Liang, PDG de SambaNova Systems. "Sans une approche proactive pour un matériel d'IA et une consommation d'énergie plus efficaces, en particulier face à la demande croissante des flux de travail d'IA, nous risquons de saper les progrès mêmes que l'IA promet d'apporter. D'ici 2027, je m'attends à ce que plus de 90 % des dirigeants se préoccupent de la demande en énergie de l'IA et surveillent la consommation en tant qu'ICP que les conseils d'administration des entreprises suivront de près."

    Nom : 1.jpg
Affichages : 6756
Taille : 55,6 Ko

    Le déploiement de l'IA agentique amplifie encore les préoccupations des entreprises en matière de consommation d'énergie. Pour 20,3 % des entreprises, l'augmentation des coûts de l'énergie est considérée comme un problème urgent. En outre, 37,2 % d'entre elles subissent une pression croissante de la part des parties prenantes pour améliorer l'efficacité énergétique de l'IA, et 42 % d'entre elles s'attendent à ce que ces demandes émergent bientôt.

    Alors que 70 % des dirigeants reconnaissent la nature énergivore de l'apprentissage de grands modèles de langage, seuls 59,7 % sont conscients de l'importance des besoins en énergie de l'inférence. Cette lacune est critique car les charges de travail d'inférence sont appelées à dominer l'utilisation de l'IA avec la montée en puissance de l'IA agentique.

    "Le rythme rapide de l'adoption de l'IA souligne la nécessité pour les entreprises d'aligner leurs stratégies sur les besoins en énergie du déploiement de l'IA", ajoute Liang. "Au fur et à mesure que les entreprises intègrent l'IA, il sera essentiel de prendre en compte l'efficacité énergétique et la préparation de l'infrastructure pour un succès à long terme. Les clients se tournent vers SambaNova pour les aider à déployer des solutions efficaces sur le plan énergétique."

    Ce rapport confirme les prévisions sur l'augmentation de la consommation d'énergie de l'IA. Par exemple, une étude en 2023 a révélé que ChatGPT a consommé 1 287 mégawattheures d'électricité en utilisant 10 000 GPU NVIDIA, soit l'équivalent de l'énergie utilisée par 121 foyers aux États-Unis pendant un an. En outre, l'IA de Google a représenté à elle seule 10 à 15 % de la consommation totale d'électricité de l'entreprise en 2021, soit à peu près la consommation d'énergie d'un pays comme l'Irlande.

    Ces rapports montrent qu'il est crucial de prendre en compte les implications environnementales de l'IA et de rechercher des solutions durables qui concilient progrès technologique et consommation d'énergie responsable.


    À propos de SambaNova Systems

    Les clients se tournent vers SambaNova pour déployer rapidement des capacités d'IA générative de pointe au sein de l'entreprise. SambaNova propose une plateforme d'IA à l'échelle de l'entreprise qui sera l'épine dorsale technologique de la prochaine génération d'informatique d'IA.

    Source : SambaNova Systems

    Et vous ?

    Pensez-vous que ce rapport est crédible ou pertinent ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Les entreprises sont désireuses de tirer parti de l'intelligence artificielle, mais seules 18 % d'entre elles la déploient en tant qu'initiative d'entreprise à grande échelle, selon SambaNova Systems

    Une nouvelle technique réduit de 95 % la consommation d'énergie de l'IA : une perspective intéressante alors que l'IA générative accélère la crise climatique en raison de sa forte consommation d'énergie

    Malgré des investissements des grandes entreprises de l'IA estimés à 292 milliards de dollars, le chiffre d'affaire généré reste faible et les centres de données mettent à rude épreuve les réseaux électriques
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  3. #83
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 364
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Bénin

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 364
    Par défaut La Caroline du Sud relance un projet nucléaire géant pour répondre à la demande sans cesse croissante de l'IA
    La Caroline du Sud relance un projet nucléaire géant pour répondre à la demande sans cesse croissante de l'IA
    la ruée des Big Tech vers l'énergie nucléaire suscite de nombreuses préoccupations

    L'appétit énergétique de l'IA pousse plusieurs États américains à relancer les vieilles centrales nucléaires et à ouvrir de gigantesques projets d'infrastructures énergétiques. Santee Cooper, le grand fournisseur d'électricité de Caroline du Sud, veut préparer l'État à répondre à la demande de l'IA. La société a fait appel à des conseillers financiers pour trouver des acheteurs susceptibles de relancer la construction de deux réacteurs nucléaires mis en sommeil il y a plusieurs années. L'industrie technologique accapare l'énergie nucléaire pour alimenter l'IA, suscitant des préoccupations quant à l'atteinte des objectifs climatiques de ses entreprises.

    Les vieilles centrales nucléaires rouvrent pour alimenter les centres de données

    La construction de deux réacteurs nucléaires à la centrale de V.C. Summer, près de Jenkinsville dans le comté de Fairfield en Caroline du Sud, a été interrompue en 2017 à la suite de l'envolée des coûts. Selon les informations disponibles, le fournisseur Santee Cooper et le co-propriétaire de la centrale à l'époque, South Carolina Electric & Gas - qui fait maintenant partie de Dominion Energy - auraient dépensé conjointement environ 9 milliards de dollars.

    Le constructeur de projets nucléaires Westinghouse Electric, un entrepreneur de V.C. Summer, a déposé le bilan cette année-là, ce qui a porté un coup aux projets. Les deux réacteurs figuraient parmi les premiers projets américains d'énergie nucléaire depuis des années et devaient être opérationnels en 2019.

    Aujourd'hui, Santee Cooper possède 100 % des actifs de la centrale V.C. Summer. Selon certaines sources, la société espère récupérer une partie des 9 milliards de dollars qui ont été dépensés précédemment. L'achèvement des réacteurs coûterait alors des milliards de dollars supplémentaires sur plusieurs années.


    Un certain nombre de grands réacteurs nucléaires ont été mis hors service en raison de la concurrence du gaz naturel moins cher et des énergies renouvelables. Mais la demande croissante d'électricité, notamment celle nécessaire à l'alimentation des centres de données, a ravivé l'intérêt pour les centrales nucléaires.

    Santee Cooper a annoncé en janvier 2025 qu'il recherche des propositions d'acheteurs pour achever le projet sur la centrale nucléaire V.C. Summer. Selon un rapport du Wall Street Journal, la compagnie d'électricité travaille avec les banquiers de Centerview Partners, qui accepteront les propositions jusqu'au 5 mai 2025.

    Les Big Tech signent de gros contrats avec les fournisseurs d'énergie nucléaire

    La course à l'IA a entrainé une ruée des Big Tech vers l'énergie nucléaire. En octobre 2024, Amazon a investi dans la société américaine X-energy afin d'utiliser des réacteurs nucléaires pour alimenter ses centres de données. X-energy a indiqué qu'Amazon a dirigé un tour de table de 500 millions de dollars. Le montant de la participation d'Amazon n'a pas été révélé, mais le géant du cloud computing occupera deux sièges au conseil d'administration de X-energy.

    En plus des centrales nucléaires traditionnelles, les Big Tech investissent également dans des projets visant à construire de petits réacteurs nucléaires modulaires (small modular reactors - SMR) pour alimenter leurs centres de données. Google a annoncé l'année dernière avoir commandé six ou sept SMR à l'entreprise californienne Kairos Power. Le premier SMR de Google devrait être mis en service d'ici à 2030, et les autres déploiements suivront jusqu'en 2035.

    Microsoft s'est engagé à acheter pendant 20 ans de l'électricité provenant de la centrale nucléaire en sommeil de Three Mile Island si Constellation Energy redémarrait le site. La centrale a été le théâtre d'un accident nucléaire majeur en 1979. La remise en service de la centrale suscite des préoccupations.

    Le fondateur d'Oracle, Larry Ellison, a annoncé en septembre 2024 que sa société prévoit de construire un campus de centres de données de 1 GW soutenu par trois SMR, mais il n'a pas encore fourni d'autres détails. Le projet vise à répondre aux besoins de l'IA, notamment en alimentant les centres de données.

    Par ailleurs, le géant de la colocation Equinix a accepté d'acheter 500 MW dans le cadre d'accords d'achat d'électricité avec Oklo, une entreprise spécialisée dans les réacteurs à fission rapide et soutenue par le PDG d'OpenAI, Sam Altman. Prometheus Hyperscale a également annoncé qu'il achète 100 MW à Oklo.

    Meta a lancé en décembre 2024 un appel d'offres pour s'associer à des promoteurs d'énergie nucléaire aux États-Unis. Il également annoncé qu'il va construire un centre de données pour l'IA d'une valeur de 10 milliards de dollars en Louisiane. Ce projet sera le plus grand centre de données de Meta.

    Mais le futur centre de données de Meta ne sera pas alimenté par des centrales nucléaires sur site comme l'avait promis le PDG Mark Zuckerberg. Il sera alimenté par des centrales à turbines à combustion à cycle combiné (CCCT) qui brûlent du gaz naturel. Ce procédé libère d'énormes quantités de gaz à effet de serre.

    L'impact environnemental de l'appétit énergétique de l'IA soulève des inquiétudes

    L'impact environnemental des besoins énergétiques de l'IA soulève de nombreuses préoccupations. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que la consommation d'énergie des centres de données d'IA en 2024 sera 10 fois plus élevée qu'en 2022. On estime qu'une seule requête ChatGPT consomme près de 10 fois plus d'énergie qu'une simple recherche Google. Les analystes s'attendent à ce que la consommation des centres de données continue à grimper.

    Le PDG d'Arm, René Haas, a prévenu début 2024 que les centres de données d'IA pourraient nécessiter jusqu'à 20 à 25 % de l'ensemble du réseau électrique des États-Unis d'ici à 2030. McKinsey estime que les centres de données devraient consommer 35 gigawatts d'énergie par an d'ici 2023, ce qui a un impact sur l'environnement. Il y a quatre ans, Microsoft a déclaré qu'il ramènerait ses émissions de gaz à effet de serre à zéro d'ici à 2030.

    Cependant, les derniers rapports de l'entreprise montrent que ces émissions ont connu une forte augmentation, ce qui, selon le président Brad Smith, est dû à l'explosion de l'IA. Le géant de Redmond n'est pas toutefois le seul à avoir constaté une hausse importante de ces émissions. Google a également admis que ses propres objectifs en matière de climat (notamment l'absence totale d'émissions d'ici à 2030) sont plus éloignés qu'il ne le souhaiterait.

    Le rapport 2024 de Google sur le développement durable révèle une augmentation de 48 % des émissions totales de gaz à effet de serre entre 2019 et 2023. Jeff Dean, directeur scientifique de Google, a déclaré que l'IA n'est pas responsable de l'augmentation des émissions de Google. Mais le rapport indique que la majeure partie est liée à l'augmentation de la demande de traitement à partir de 2022, coïncidant avec de l'avènement de l'IA générative.

    Grid Strategies a rapporté cet été que l'appétit énergétique de l'IA met à rude épreuve les réseaux électriques des États-Unis qui n'étaient pas préparés à une augmentation subite de la charge. Il estime que les prévisions de croissance sur neuf ans pour l'Amérique du Nord ont pratiquement doublé par rapport à 2023, car les entreprises construisent des centres de données pour l'IA qui font paraître minuscules les besoins des centres de données traditionnels.

    Un rapport de 2024 a révélé qu'OpenAI a proposé à la Maison Blanche de construire des centres de données de 5 gigawatts dans différents États américains pour répondre aux besoins élevés de l'IA. Mais l'impact environnemental d'une telle installation inquiète les experts. Pour donner un ordre d'idée, les cinq gigawatts équivalent à peu près à la production de cinq réacteurs nucléaires, soit suffisamment d'énergie pour alimenter près de 3 millions de foyers.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la demande croissante de l'IA en énergie ?
    Les fournisseurs d'énergie pourront-ils faire face à cette situation encore longtemps ?
    Que pensez-vous de l'impact du développement de l'IA sur l'environnement ? Comment limiter cet impact ?

    Voir aussi

    L'IA sera-t-elle une catastrophe pour le climat ? Examens de ses répercussions environnementales, les outils d'IA, comme ChatGPT, sont reconnue comme énergivore

    Amazon prend une participation dans un développeur d'énergie nucléaire pour répondre aux besoins de ses centres de données et de l'IA, la ruée des Big Tech vers l'énergie nucléaire suscite des préoccupations

    Au lendemain de son engagement en faveur de l'énergie nucléaire, Meta annonce la construction de son plus grand centre de données d'IA, qui sera alimenté par des combustibles fossiles

  4. #84
    Communiqués de presse

    Femme Profil pro
    Traductrice Technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    2 308
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Femme
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Traductrice Technique

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 2 308
    Par défaut Trump a signé un décret pour relancer le « beau charbon » afin de répondre à la demande d'énergie
    Trump a signé un décret pour relancer le « beau charbon » afin de répondre à la demande d'énergie des centres de données d'IA gourmands en énergie, bien que les centrales au charbon soient très coûteuses

    Trump a signé un décret pour relancer le "beau charbon" afin de répondre à la demande d'énergie des centres de données d'IA gourmands en énergie, bien que les centrales au charbon soient très coûteuses à exploiter et constituent un désastre climatique. Les écologistes jugent cette initiative dépassée, qualifiant le charbon de "sale, non compétitif et non fiable".

    L’adoption de l’intelligence artificielle (IA) s’est imposée rapidement dans divers secteurs d’activité, transformant fondamentalement la manière dont les entreprises opèrent et interagissent avec leur environnement. Cependant, cette ascension fulgurante n’est pas sans son lot de répercussions, notamment en ce qui concerne la consommation d’énergie. La hausse de la demande en électricité causée par cette technologie a en effet conduit certains fournisseurs d’énergie basés aux États-Unis à reconsidérer leur projet de fermeture des vieilles centrales au charbon.

    Récemment, le président américain Donald Trump a signé quatre décrets visant à relancer l'industrie du charbon, malgré son déclin de longue date. Dans une démarche présentée comme une réponse à la demande croissante d'électricité des centres de données et de l'intelligence artificielle (IA), il a qualifié le charbon de minerai "critique" et a promis d'accélérer sa production et son utilisation.

    Debout devant un groupe de mineurs portant des casques de protection, le président a déclaré qu'il supprimerait "les réglementations inutiles qui visaient le beau charbon propre". Il a déclaré que le gouvernement accélérerait rapidement la location de charbon sur les terres fédérales, rationaliserait les permis et "mettrait fin aux préjugés du gouvernement à l'encontre du charbon." Il a également invoqué la loi sur la production de défense (Defense Production Act), affirmant qu'elle serait utilisée pour "donner un coup de fouet à l'exploitation du charbon en Amérique."

    L'un des décrets ordonne au gouvernement fédéral de classer le charbon parmi les minéraux essentiels. Il empêche également la fermeture de certaines centrales électriques au charbon. Ces vieilles centrales, dont beaucoup avaient été programmées pour fermeture, continueront à fonctionner.

    La volonté de Trump de relancer le charbon intervient malgré des décennies de déclin de cette industrie. En 2001, le charbon alimentait 51 % du réseau électrique américain. Ce chiffre est aujourd'hui tombé à environ 15 %. La consommation de charbon a atteint son apogée en 2007 et a chuté depuis en raison d'alternatives moins coûteuses et de réglementations environnementales.

    Bien que les règles relatives à la qualité de l'air aient entraîné la fermeture de certaines centrales au charbon, ce sont surtout les sources d'énergie moins chères qui ont joué un rôle déterminant. Le gaz naturel est plus abordable et les énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire ont connu une croissance rapide. En fait, un rapport de 2023 sur l'innovation énergétique a révélé que 99 % des centrales au charbon américaines sont plus coûteuses à exploiter que la construction de nouveaux projets éoliens ou solaires.

    "Rien ne peut détruire le charbon. Ni la météo, ni une bombe - rien", a déclaré Trump en janvier, lors d'un discours virtuel au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. "Et nous avons plus de charbon que n'importe qui".

    Toutefois, les experts ne sont pas d'accord avec l'idée que le charbon fait un retour en force. Si ses ordres peuvent retarder certaines fermetures, il est peu probable qu'ils stoppent le déclin général. "Les centrales au charbon sont vieilles et sales, peu compétitives et peu fiables", a déclaré Kit Kennedy, directeur général de l'énergie au Conseil de défense des ressources naturelles.

    "L'administration Trump est coincée dans le passé, essayant de faire payer davantage les clients des services publics pour l'énergie d'hier. Au lieu de cela, elle devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour construire le réseau électrique du futur."

    Les quatre décrets de Donald Trump visent à réorienter la politique fédérale en faveur du charbon. Le premier décret demande à toutes les agences gouvernementales de mettre fin aux politiques "discriminatoires" à l'égard de l'industrie du charbon. Il lève également un moratoire de l'ère Obama sur l'exploitation du charbon sur les terres fédérales.

    Le deuxième décret gèle ce qu'il a décrit comme des "politiques non scientifiques et irréalistes adoptées par l'administration Biden" qui protègent les centrales électriques au charbon. Le troisième décret promeut "la sécurité et la fiabilité du réseau" et s'oppose aux politiques que Trump qualifie d'"irréfléchies" et néfastes pour les sources d'énergie fossiles. La quatrième demande au ministère de la justice d'enquêter sur les lois "inconstitutionnelles" des États qui restreignent l'utilisation du charbon.

    Trump souhaite également stimuler les exportations de charbon et promouvoir les technologies liées au charbon. Il pense que le charbon peut répondre à la demande croissante d'électricité causée par les centres de données, l'industrie manufacturière et les véhicules électriques.

    Les experts en énergie affirment que cette stratégie ne fonctionnera pas à long terme. L'énergie solaire, l'énergie éolienne et les batteries de stockage représentent aujourd'hui 93 % de l'électricité ajoutée au réseau américain cette année. Les énergies renouvelables sont non seulement moins chères, mais aussi plus rapides à déployer. Il est peu probable que l'on construise de nouvelles centrales au charbon pour répondre à la demande croissante des centres de données.

    Cependant, il existe peut-être un créneau où le charbon a une chance : le charbon métallurgique utilisé dans la fabrication de l'acier. Bien qu'il existe des alternatives plus propres pour l'acier, elles sont généralement plus chères. L'administration Trump espère que le charbon métallurgique sera désigné comme un minéral essentiel, ce qui pourrait contribuer à promouvoir son utilisation et son exportation.


    Réaction des défenseurs de l'environnement et difficultés à venir

    Cette décision a suscité de vives critiques de la part des écologistes et des défenseurs des énergies propres. "Qu'est-ce qui va suivre, une obligation pour les Américains de se déplacer à cheval et en buggy ?" a déclaré Kennedy. Ils soulignent que le charbon est le moyen le plus polluant de produire de l'électricité. Il produit plus de dioxyde de carbone par unité d'énergie que tout autre combustible fossile et rejette des substances nocives comme le dioxyde de soufre et les oxydes d'azote.

    Sous la présidence de Trump, l'EPA a récemment abaissé plusieurs limites de pollution afin de donner une chance au charbon. Mais les critiques disent que ces changements ignorent les réalités économiques. Il est moins coûteux de construire de nouvelles centrales éoliennes et solaires que de continuer à faire fonctionner presque toutes les centrales au charbon.

    La vision de l'actuel président contraste fortement avec celle de son prédécesseur, le président Joe Biden. En 2023, Biden a introduit des règles exigeant d'importantes réductions des émissions de carbone des centrales au charbon. Les experts ont qualifié ces règles de "probablement terminales" pour l'industrie du charbon.

    Pour rappel, une étude en 2024 montre que l'IA générative pourrait être à l'origine de trois fois plus d'émissions de carbone dans les centres de données. En plus de la quantité d'électricité nécessaire à leur fonctionnement, les émissions de ces centres pourraient atteindre 2,5 milliards de tonnes d'ici à la fin des années 2020. Avec l'addition du charbon, il serait intéressant de voir quel sera maintenant l'impact de l'IA sur l'environnement.

    Source : Annonce de l'administration américaine

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces décrets sont crédibles ou pertinents ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    L'appétit énergétique de l'IA met à rude épreuve le réseau électrique des États-Unis qui n'était pas préparé à une augmentation subite de la charge. Laissant l'industrie à la recherche de solutions miracles

    Le secteur américain de l'IA plongé dans l'incertitude cherche à savoir si Donald Trump vient de saboter son approvisionnement en GPU. Les actions technologiques continuent de dégringoler à Wall Street

    Fusion nucléaire et intelligence artificielle : premier composant de tokamak installé dans une centrale de fusion commerciale. La fusion nucléaire passe des laboratoires aux installations industrielles
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  5. #85
    Membre éclairé

    Homme Profil pro
    https://framagit.org/ericb/documents
    Inscrit en
    Décembre 2018
    Messages
    56
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Doubs (Franche Comté)

    Informations professionnelles :
    Activité : https://framagit.org/ericb/documents

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2018
    Messages : 56
    Billets dans le blog
    9
    Par défaut
    De toutes façons, en France on a Linky : quand l'IA aura besoin d'énergie, on devra simplement mettre un pull à la maison :-)

  6. #86
    Membre prolifique
    Avatar de Ryu2000
    Homme Profil pro
    Étudiant
    Inscrit en
    Décembre 2008
    Messages
    10 188
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 37
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations professionnelles :
    Activité : Étudiant

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2008
    Messages : 10 188
    Par défaut
    Citation Envoyé par ericb2 Voir le message
    Quelqu'un aurait quelques liens donnant les ordres de grandeur de l'énergie consommée par l'IA (entraînement etc) ?
    Le défi de l’IA : Pourquoi l’intelligence artificielle consomme-t-elle autant ?
    Avant la montée de l’IA, les centres de données représentaient environ 1% de la consommation électrique mondiale. Avec l’ajout de l’IA et des cryptomonnaies, leur consommation en 2022 s’élevait à 460 Twh, soit 2% de la production mondiale, un chiffre qui pourrait atteindre 1.000 Twh d’ici 2026, équivalent à la consommation électrique du Japon. Alex de Vries, économiste à l’Université libre d’Amsterdam, estime que les serveurs dédiés à l’IA pourraient consommer entre 85,4 et 134 Twh par an, comparable à la consommation de l’Argentine.
    Il faut construire des centrales nucléaire et ça devrait aller.
    Températures en dessous des normales saisonnières.

  7. #87
    Chroniqueur Actualités
    Avatar de Anthony
    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Novembre 2022
    Messages
    1 659
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Gironde (Aquitaine)

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique

    Informations forums :
    Inscription : Novembre 2022
    Messages : 1 659
    Par défaut Donald Trump exempte les centrales à charbon les plus polluantes des règles antipollution pour alimenter l'IA
    Les centrales à charbon les plus polluantes des USA sont exemptées par Donald Trump des règles en matière de pollution pour alimenter l'IA, avec les taux d'émission de particules fines les plus élevés du pays

    Dans une décision controversée, l'administration Trump a accordé des dérogations à une quarantaine de centrales électriques au charbon, dont l'installation la plus polluante du pays, pour qu'elles ne soient pas soumises à des réglementations strictes en matière de pollution. Selon la Maison-Blanche, ces mesures sont essentielles pour éviter la fermeture des centrales et répondre aux demandes d'énergie des centres de données d'intelligence artificielle (IA).

    L'initiative intervient peu après que Donald Trump a signé un décret encourageant la renaissance du « beau charbon » pour répondre aux besoins énergétiques croissants de l'IA, malgré les coûts opérationnels élevés et les conséquences environnementales des centrales à charbon. Les critiques, en particulier les groupes de défense de l'environnement, ont condamné cette décision, qualifiant le charbon d'énergie obsolète, sale et économiquement non viable.

    Ce développement reflète également la pression croissante que l'IA exerce sur l'infrastructure énergétique américaine. Alors que l'adoption de l'IA s'accélère, la demande en électricité a explosé, incitant certains fournisseurs d'énergie à reconsidérer la fermeture des vieilles centrales à charbon.

    Cette tendance coïncide avec la récente décision de l'administration Trump d'exempter 47 centrales à charbon, dont la plus polluante des États-Unis, des règles strictes en matière de pollution. Selon Ari Natter de Bloomberg, la centrale de Talen Energy Corp. à Colstrip dans le Montana fait partie de celles qui bénéficient d'une dérogation de deux ans aux réglementations conçues pour contrôler les émissions nocives comme le mercure.


    La Maison-Blanche affirme que ces dérogations sont nécessaires parce que les règles de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), créées sous l'administration Biden, pourraient entraîner la fermeture des centrales électrique au charbon. Elle fait valoir que les technologies de contrôle des émissions nécessaires ne sont pas encore commercialement viables. Un porte-parole a déclaré que cette mesure contribuerait au « grand retour » de l'Amérique, en garantissant suffisamment d'électricité pour les industries en plein essor telles que les centres de données d'intelligence artificielle.

    Les groupes de défense de l'environnement ne sont pas du tout d'accord avec cette affirmation. John Walke, avocat principal au Conseil de défense des ressources naturelles, a déclaré : « Ces centrales électriques au charbon disposent déjà de l'équipement de dépollution nécessaire, à une exception près ». Il ajoute que les entreprises pourraient respecter des limites de pollution plus sûres en procédant à des ajustements opérationnels peu coûteux.

    D'après les données de l'EPA, Colstrip présente les niveaux les plus élevés de particules fines du pays, un polluant dangereux lié à l'asthme, aux maladies cardiaques et pulmonaires et aux décès prématurés. D'autres grandes entreprises comme Ameren Corp., Dominion Energy Inc. et NRG Energy Inc. bénéficient également de ces dérogations, avec plus de 60 unités individuelles dans tout le pays.

    Alors que le gouvernement américain continue de donner la priorité au charbon, l'empreinte environnementale de l'IA suscite de plus en plus d'inquiétudes. Un rapport de Morgan Stanley a révélé que l'IA générative pourrait tripler les émissions de carbone des centres de données, pour atteindre 2,5 milliards de tonnes par an d'ici la fin des années 2030. L'étude préconise une décarbonisation urgente, notant que de nombreuses entreprises technologiques se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d'ici à la fin de la décennie.

    Les experts indiquent également qu'il est plus important que jamais que les particuliers se mobilisent. Selon eux, le soutien des initiatives en matière d'énergie propre et la réduction de l'empreinte carbone de chacun peut faire une réelle différence.

    Source : Agence américaine de protection de l'environnement

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous cette initiative de Donald Trump crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    L'appétit énergétique de l'IA met à rude épreuve le réseau électrique des États-Unis qui n'était pas préparé à une augmentation subite de la charge, laissant l'industrie à la recherche de solutions miracles

    "Énergivore, l'IA fera-t-elle baisser notre consommation d'énergie ?" par Anne-Muriel Brouet

    Entre innovation et responsabilité écologique : l'IA générative nécessite d'énormes quantités d'énergie et d'eau, mais le réseau américain vieillissant n'est pas en mesure de supporter la charge

    Une experte prévient que l'IA générative accélère la crise climatique en raison de sa forte consommation d'énergie : « si vous vous souciez de l'environnement, réfléchissez à deux fois avant d'utiliser l'IA »
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  8. #88
    Membre extrêmement actif Avatar de air-dex
    Homme Profil pro
    Inscrit en
    Août 2010
    Messages
    1 705
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 37
    Localisation : France

    Informations forums :
    Inscription : Août 2010
    Messages : 1 705
    Par défaut
    N'oublions pas que l'une des mesures du premier mandat de Trump était de faire revivre la filière charbon aux USA. Du coup il fait avec le charbon ce qu'on a fait avec le nucléaire, à savoir décider que finalement c'est écologique.

  9. #89
    Communiqués de presse

    Femme Profil pro
    Traductrice Technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    2 308
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Femme
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Traductrice Technique

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 2 308
    Par défaut Pour répondre aux besoins des centres de données d'IA, Trump exempte 70 centrales au charbon d'une règle
    Pour répondre aux besoins des centres de données d'IA, Trump exempte 70 centrales au charbon de la règle de l'ère Biden des exigences fédérales visant à réduire les émissions de produits chimiques toxiques

    L'administration Trump a accordé à près de 70 centrales électriques au charbon une exemption de deux ans des exigences fédérales visant à réduire les émissions de produits chimiques toxiques tels que le mercure, l'arsenic et le benzène. Une liste affichée sur le site web de l'Agence pour la protection de l'environnement énumère les fournisseurs d'électricité bénéficiant d'exemptions aux règles de l'ère Biden en vertu de la loi sur la qualité de l'air.

    La croissance rapide de l'IA a fait grimper la demande en énergie à un niveau bien plus élevé que ce qui était prévu. Aux États-Unis, elle mettrait déjà à rude épreuve les capacités de production du pays, ce qui met les entreprises dans l'embarras. En 2024, les prévisions de croissance sur neuf ans pour l'Amérique du Nord ont pratiquement doublé par rapport à l'année 2023, car les entreprises construisent des centres de données pour l'IA qui font paraître minuscules les besoins des centres de données traditionnels.

    Face à cette situation, l'administration Trump a accordé récemment des dérogations à une quarantaine de centrales électriques au charbon, dont l'installation la plus polluante du pays, pour qu'elles ne soient pas soumises à des réglementations strictes en matière de pollution. Selon la Maison-Blanche, ces mesures, pourtant controversées, sont essentielles pour éviter la fermeture des centrales et répondre aux demandes d'énergie des centres de données d'IA.

    Plus récemment, un nouveau rapport révèle que l'administration Trump a accordé à près de 70 centrales au charbon une exemption de deux ans des exigences fédérales visant à réduire les émissions de produits chimiques toxiques tels que le mercure, l'arsenic et le benzène.

    La liste affichée discrètement sur le site web de l'Agence pour la protection de l'environnement énumère 47 fournisseurs d'électricité mais qui exploitent au moins 66 centrales au charbon, bénéficiant d'exemptions aux règles de l'ère Biden en vertu de la loi sur la qualité de l'air, y compris une réglementation limitant la pollution atmosphérique due au mercure et à d'autres toxines. Ces mesures font suite à un décret pris par le président Donald Trump en vue de relancer l'industrie du charbon en difficulté, une source d'énergie fiable mais polluante qui est depuis longtemps en déclin.


    Parmi les usines bénéficiant d'exemptions figure la Colstrip Generating Station, une énorme centrale électrique située à Colstrip, dans le Montana, qui émet plus de polluants atmosphériques toxiques tels que le plomb et l'arsenic que n'importe quelle autre installation américaine de ce type, selon l'EPA. Parmi les autres centrales bénéficiant d'une dérogation, citons Coal Creek Station, une grande centrale électrique du Dakota du Nord qui figure parmi les principaux producteurs d'émissions de mercure du pays, et la centrale d'Oak Grove, au Texas, qui est elle aussi un gros pollueur.

    Les centrales exemptées appartiennent à certaines des plus grandes compagnies d'électricité du pays, notamment Talen Energy, Dominion Energy, NRG Energy et Southern Co. Les exemptions s'appliquent également à quatre centrales exploitées par la Tennessee Valley Authority, la plus grande compagnie d'électricité publique du pays.

    L'EPA a déclaré dans un communiqué que les exemptions présidentielles "soutiendront la production d'électricité à partir du charbon, garantissant que le réseau électrique de notre pays est fiable, que l'électricité est abordable pour le peuple américain et que l'EPA contribue à promouvoir la sécurité énergétique de notre pays".

    Michelle Bloodworth, présidente d'un groupe de pression pour les centrales au charbon, a déclaré que Trump reconnaissait que le parc national de centrales au charbon était "essentiel au maintien d'un approvisionnement en électricité sain et sûr - l'épine dorsale de notre économie." Les règles imposées par l'ancien président Joe Biden "n'étaient pas conformes à la loi sur la qualité de l'air et reposaient sur une mauvaise analyse des données", a-t-elle déclaré.

    La règle sur le mercure, finalisée en 2024, aurait pu contribuer à la mise à l'arrêt prématurée de dizaines d'unités de charbon, a déclaré Bloodworth, ajoutant que les centrales sont nécessaires pour assurer la fiabilité du réseau électrique.

    Les défenseurs de l'environnement ont qualifié les dérogations - qui nécessitent un constat présidentiel selon lequel la technologie requise pour respecter les nouvelles règles n'est pas largement disponible et que la poursuite de l'activité des centrales fait progresser la sécurité nationale - de manquement au devoir de la part de Trump et de l'administrateur de l'EPA, Lee Zeldin.

    "Ces permis de polluer percent un trou dans le cœur des protections fédérales pour l'air que nous respirons", a déclaré Maya Golden-Krasner, avocate principale au Center for Biological Diversity, un groupe de défense de l'environnement. "Suggérer que c'est une question de sécurité nationale que de forcer les gens du Montana à l'Alabama à inhaler plus de neurotoxines est choquant. Voilà à quoi ressemble la volonté de faire passer les profits des pollueurs avant le bien-être des Américains et de la planète".

    Les groupes de défense de l'environnement et de la santé publique ont dénoncé le projet de l'administration d'accorder des dérogations qui, selon eux, pourraient permettre à des centaines d'entreprises de se soustraire aux lois destinées à protéger l'environnement et la santé publique. Les critiques qualifient la nouvelle adresse électronique mise en place par l'EPA pour demander les exemptions de "portail des pollueurs".

    Des exemptions peuvent être accordées pour neuf règles de l'EPA, notamment pour les limites imposées au mercure, à l'oxyde d'éthylène et à d'autres polluants atmosphériques dangereux. L'exposition au mercure peut provoquer des lésions cérébrales, en particulier chez les enfants, et des malformations congénitales peuvent survenir après une exposition dans l'utérus de la mère.

    Ce mois d'avril 2025, dans une série de décrets, Trump a utilisé son pouvoir d'urgence pour permettre à certaines vieilles centrales électriques au charbon destinées à être mises à la retraite de continuer à produire de l'électricité afin de répondre à la demande croissante d'électricité aux États-Unis dans le contexte de la croissance des centres de données, de l'intelligence artificielle et des voitures électriques. Trump a également ordonné aux agences fédérales d'identifier les ressources en charbon sur les terres fédérales, de lever les obstacles à l'exploitation du charbon et de donner la priorité à la location de charbon sur les terres américaines.

    Donald Trump, un républicain, promet depuis longtemps de stimuler ce qu'il appelle le « beau » charbon pour alimenter les centrales électriques et pour d'autres usages. Pour rappel, la consommation énergétique croissante de l'IA a suscité de plus en plus de préoccupations. La directrice du markéting chez le fabricant de puces Arm Holdings avait notamment déclaré en 2024 que l'industrie doit rapidement trouver un moyen de réduire drastiquement les besoins énergétiques de l'IA.

    Elle avait invité à adapter cette technologie émergente aux capacités actuelles en matière de production d'énergie pour l'empêcher de submerger les réseaux électriques dans un avenir proche. Selon elle, l'IA pourrait engloutir un quart de l'électricité produite aux États-Unis d'ici 2030 si elle ne se défait pas de sa dépendance énergétique.

    Source : Agence pour la protection de l'environnement des États-Unis (EPA)

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette décision est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Trump a signé un décret pour relancer le « beau charbon » afin de répondre à la demande d'énergie des centres de données d'IA gourmands en énergie, bien que les centrales au charbon soient très coûteuses

    Pourquoi les géants de la technologie tels que Microsoft, Amazon, Google et Meta misent-ils gros sur l'énergie nucléaire ? La consommation mondiale d'électricité pourrait augmenter de 75 % d'ici 2050

    Les pénuries d'électricité limiteront 40 % des centres de données d'IA d'ici 2027 et les prix de l'électricité augmenteront, ce qui accroîtra les coûts d'exploitation des LLM, d'après Gartner
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  10. #90
    Membre averti
    Homme Profil pro
    Créateur de services
    Inscrit en
    Mai 2023
    Messages
    57
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Alpes Maritimes (Provence Alpes Côte d'Azur)

    Informations professionnelles :
    Activité : Créateur de services

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2023
    Messages : 57
    Par défaut
    Expliquez-leur le principe de Carnot et renseignez-les sur les pertes d'énergie lors du transport.

  11. #91
    Chroniqueur Actualités
    Avatar de Anthony
    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Novembre 2022
    Messages
    1 659
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Gironde (Aquitaine)

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique

    Informations forums :
    Inscription : Novembre 2022
    Messages : 1 659
    Par défaut La GenAI génère une consommation d'énergie, d'eau et des émissions de carbone importantes, selon une agence US
    L'IA générative déplace des travailleurs, diffuse de fausses informations, menace la sécurité nationale et génère une consommation d'énergie et des émissions de carbone importantes, selon une agence US

    Selon un rapport du Government Accountability Office (GAO), l'impact de l'intelligence artificielle (IA) générative, ou GenAI, sur l'environnement est encore très peu étudié, et ses effets sur l'homme sont tout aussi flous. L'agence américaine insiste sur le besoin urgent d'une recherche plus complète, soulignant les risques potentiels tels que le déplacement des travailleurs, la diffusion de fausses informations et les menaces accrues pour la sécurité nationale. L'évaluation du GAO souligne les lacunes critiques dans la compréhension de la consommation d'énergie et des répercussions environnementales des technologies d'IA, et appelle à une plus grande transparence et à des cadres réglementaires pour relever ces nouveaux défis.

    Dans le prolongement des préoccupations croissantes du GAO concernant l'impact de l'IA sur l'environnement, des experts ont tiré la sonnette d'alarme au sujet des besoins considérables en énergie et en eau de l'IA générative. La chercheuse Sasha Luccioni a prévenu que l'IA générative accélère la crise climatique en raison de sa forte consommation d'énergie. Selon la chercheuse, la GenAI peut émettre plusieurs tonnes de CO2 par jour et utilise jusqu'à 30 fois plus d'énergie que les recherches traditionnelles sur le web, contribuant ainsi de manière significative à la crise climatique.

    Dans le dernier des nombreux rapports d'évaluation des technologies d'IA réalisés par le GAO - une agence non partisane qui fournit des audits et des évaluations au Congrès, aux dirigeants des agences exécutives et au grand public sur demande - le bureau législatif a souligné les multiples risques humains et environnementaux posés par le développement sans entrave et l'utilisation à grande échelle de cette technologie. « L'IA générative peut déplacer des travailleurs, contribuer à la diffusion de fausses informations et créer ou accroître des risques pour la sécurité nationale », peut-on lire dans le rapport.


    Les menaces pesant sur la confidentialité des données et la cybersécurité, l'utilisation de systèmes biaisés et le manque de responsabilité pourraient avoir des effets inattendus sur la société, la culture et les personnes, écrit le GAO.

    Il est tout aussi urgent de déterminer à quel point la formation de l'IA (et son utilisation continue) représente une perte d'énergie et comment nous pouvons l'atténuer.

    « La formation et l'utilisation de l'IA générative peuvent entraîner une consommation d'énergie, des émissions de carbone et une utilisation d'eau considérables », affirme le GAO. « Les effets environnementaux de l'utilisation de l'IA générative ont reçu moins d'attention que les effets de sa formation... Il est difficile de faire des déclarations définitives sur ces risques et défis parce que l'IA générative évolue rapidement et que les développeurs privés ne divulguent pas certaines informations techniques essentielles. »

    Nom : GAO report GenAI Fig 2.PNG
Affichages : 13472
Taille : 115,3 Ko

    Le manque de données fournies par les développeurs d'IA entrave de plus en plus la recherche environnementale, explique le GAO, empêchant l'évaluation de l'IA générative et de ses cas d'utilisation, y compris ceux qui sont conçus « pour le bien ». Par ailleurs, le GAO a constaté que les mesures politiques existantes risquent de ne pas tenir compte de l'impact humain de l'IA générative au fil des générations.

    L'administration Trump, et le dirigeant controversé du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) Elon Musk, n'ont pas hésité à mettre en œuvre l'intelligence artificielle au sein du gouvernement fédéral, notamment par le biais de nouveaux mémorandums axés sur l'accélération de l'utilisation d'un système d'IA « à fort impact » de fabrication américaine. Le 24 avril, Donald Trump a signé un décret créant un groupe de travail sur l'éducation à l'intelligence artificielle, qui facilitera l'adoption de l'IA par les éducateurs et les élèves de la maternelle à la terminale.

    Nom : GAO report GenAI Fig 3.PNG
Affichages : 879
Taille : 118,5 Ko

    Ce décret fait suite à d'autres décrets annulant les engagements de l'administration Biden en matière de surveillance de l'IA. Donald Trump et le vice-président J.D. Vance ont tous deux déclaré vouloir maintenir la « domination mondiale » du pays en matière d'intelligence artificielle et s'opposer à une « réglementation excessive » de la technologie, en refusant de signer les accords internationaux sur l'IA, notamment la récente déclaration du sommet de Paris sur l'IA inclusive - le Royaume-Uni a également choisi de ne pas signer.

    Le programme scientifique anti-climat de Donald Trump s'est accéléré, soutenu par le retrait du président de l'accord de Paris sur le climat et la réduction des subventions scientifiques fédérales et du financement de la recherche, y compris les allocations aux agences fédérales telles que la NASA et l'Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA). Entre-temps, Donald Trump s'est aligné (et a reçu des fonds) sur certains des plus grands partisans de l'IA, notamment Elon Musk de xAI et Sam Altman d'OpenAI.

    Nom : GAO report GenAI Fig 1.PNG
Affichages : 854
Taille : 67,9 Ko

    Pour ne rien arranger, Google a récemment attribué l'augmentation massive de ses émissions de carbone à l'IA. L'entreprise a reconnu que l'augmentation de la charge de travail de l'IA dans ses centres de données avait fait échouer ses efforts pour atteindre les objectifs de zéro émission nette, soulignant les compromis environnementaux de l'adoption généralisée de l'IA générative.

    Source : Rapport du GAO

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous les conclusions de cette étude du GAO crédibles ou pertinentes ?

    Voir aussi :

    L'IA sera-t-elle une catastrophe pour le climat ? Examens de ses répercussions environnementales, les outils d'IA, comme ChatGPT, sont reconnue comme énergivore

    L'ONU veut traiter l'IA avec la même urgence que le changement climatique : l'organisme voudrait instaurer une gouvernance mondiale de l'IA, pour en maximiser les avantages tout en minimisant les risques

    L'IA générative pourrait être à l'origine de trois fois plus d'émissions de carbone dans les centres de données, soit 600 millions de tonnes de carbone par an d'ici 2030
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  12. #92
    Chroniqueur Actualités
    Avatar de Anthony
    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Novembre 2022
    Messages
    1 659
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Gironde (Aquitaine)

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique

    Informations forums :
    Inscription : Novembre 2022
    Messages : 1 659
    Par défaut Les émissions de carbone dues à l'IA augmentent de 150 % dans les grandes entreprises technologiques
    Les émissions de carbone liées à l'IA ont augmenté de 150 % parmi les grandes entreprises technologiques, en raison de la forte demande énergétique des centres de données d'Amazon, de Microsoft, d'Alphabet et de Meta

    Une nouvelle étude de l'Organisation des Nations unies (ONU) a révélé que les émissions indirectes de carbone d'Amazon, de Microsoft, d'Alphabet et de Meta ont augmenté de 150 % en moyenne entre 2020 et 2023. Cette augmentation est attribuée aux besoins énergétiques considérables des centres de données essentiels aux opérations d'intelligence artificielle (IA), comme l'explique l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'agence des Nations unies pour les technologies numériques. Les émissions indirectes proviennent de l'électricité, de la vapeur, du chauffage et du refroidissement achetés par les entreprises.

    Ces conclusions font écho aux préoccupations des experts selon lesquelles l'IA générative accélère la crise climatique. Les modèles d'IA nécessitent en effet d'énormes ressources énergétiques et hydriques tout au long de leur cycle de vie, et génèrent des émissions de CO₂ considérables une fois déployés. Selon la chercheuse Sasha Luccioni, l'utilisation généralisée et souvent futile de l'IA représente une menace sérieuse pour la durabilité environnementale, car elle consomme jusqu'à 30 fois plus d'énergie qu'une recherche standard sur Internet.

    D'après le récent rapport de l'ONU, Amazon a connu la plus forte augmentation, ses émissions opérationnelles augmentant de 182 % en 2023 par rapport à 2020. Microsoft a connu une augmentation de 155 %, tandis que Meta et Alphabet ont enregistré des hausses respectives de 145 % et 138 %. L'étude de l'UIT a examiné les émissions de gaz à effet de serre de 200 grandes entreprises numériques au cours de la même période. Meta, qui possède des plateformes telles que Facebook et WhatsApp, a mis en avant son rapport sur le développement durable, qui décrit les efforts déployés pour réduire les émissions et l'utilisation des ressources dans ses centres de données.

    Nom : emissions carbone big tech.PNG
Affichages : 2967
Taille : 45,2 Ko

    Amazon a souligné son engagement en faveur du développement durable en investissant dans des projets d'énergie sans carbone, y compris dans le nucléaire et les sources renouvelables. Microsoft a fait état d'améliorations en matière d'efficacité énergétique et d'un passage à des systèmes de refroidissement liquide au niveau des puces afin de réduire la consommation d'énergie des centres de données. Les autres entreprises n'ont pas fourni de commentaires immédiats.

    Les investissements dans l'IA devraient faire grimper la consommation mondiale d'énergie

    Le rapport prévoit qu'avec l'augmentation des investissements dans l'IA, les émissions des systèmes d'IA les plus polluants pourraient atteindre 102,6 millions de tonnes équivalent CO2 par an. La demande énergétique des centres de données nécessaires au développement de l'IA pourrait mettre à rude épreuve les infrastructures existantes.

    « La croissance rapide de l'IA entraîne une forte augmentation de la demande mondiale d'électricité, la consommation d'électricité des centres de données augmentant quatre fois plus vite que l'augmentation globale de la consommation d'électricité », indique le rapport. « Les entreprises numériques évaluées dans le rapport de cette année ont consommé environ 581 TWh d'électricité (2,1 % de la demande mondiale), l'IA étant probablement l'un des moteurs de cette croissance. »

    « Pour tenir leur rôle, les entreprises numériques doivent adopter des objectifs d'émission absolus et assortis de délais pour tous les champs d'application et divulguer intégralement toutes les émissions pertinentes du champ d'application 3, en particulier dans le domaine du matériel et de l'électronique. Les gouvernements et les investisseurs devraient encourager la vérification par des tiers et la production de rapports complets sur le climat conformément aux systèmes obligatoires de déclaration des GES par les entreprises. », précise le rapport.

    Le mois dernier, des recherches menées par Alex de Vries-Gao, fondateur de Digiconomist, et publiées dans la revue Joule, suggèrent que les systèmes d'IA pourraient bientôt représenter près de la moitié de la consommation d'énergie des centres de données. Cela met en évidence les besoins énergétiques croissants des technologies d'IA, qui affectent les opérations des centres de données à l'échelle mondiale.

    En outre, un rapport d'avril 2025 de l'Agence internationale de l'énergie (IEA) prévoit que l'IA aura un impact significatif sur le secteur de l'énergie au cours de la prochaine décennie. Le rapport, intitulé « Energy and AI », prévoit que d'ici 2030, les centres de données consommeront plus de 945 térawattheures (TWh) d'électricité, soit plus que la consommation totale d'électricité actuelle du Japon, et que les centres de données améliorés par l'IA devraient quadrupler leur demande d'électricité.


    L'influence de l'IA sur les performances en matière d'émissions

    Le rapport estime que compte tenu de l'omniprésence de l'IA et de son intégration croissante dans divers services, il est difficile d'estimer l'impact direct de l'utilisation de l'IA. C'est pourquoi la définition et l'établissement de limites d'émissions pour l'utilisation de l'IA posent d'importants problèmes.

    Les données des centres de données d'IA peuvent être faciles à suivre, alors qu'un algorithme basé sur l'IA dans une fonction de réseau spécifique serait difficile à définir et à suivre séparément, précisent les auteurs de l'étude.

    Actuellement, il n'existe pas de normes ou d'exigences législatives obligeant les entreprises à divulguer leurs émissions d'IA ou leur consommation d'énergie, ce qui rend la compréhension de l'impact de l'IA sur la consommation d'énergie au niveau de l'entreprise moins évidente. Toutefois, selon l'étude, les données tirées des rapports des entreprises révèlent une tendance à la hausse des émissions opérationnelles pour les entreprises ayant adopté l'IA à grande échelle. Ces données coïncident avec une demande et des investissements plus importants dans les centres de données.

    La figure ci-dessus montre la part des émissions opérationnelles (en utilisant les émissions du champ d'application 2 basées sur la localisation) de 2021 à 2023 en proportion des émissions de 2020 pour Amazon, Microsoft, Alphabet (Google) et Meta, qui sont tous d'importants fournisseurs ou utilisateurs d'IA. En 2023, les émissions opérationnelles de ces entreprises représentaient en moyenne 150 % de ce qu'elles étaient en 2020.

    Les grandes entreprises de télécommunications n'ont pas connu d'augmentation au cours de la même période, bien que l'IA soit susceptible d'être intégrée dans leurs logiciels. L'IA n'est pas seulement avide de données mais aussi d'énergie et, à mesure que l'expansion de l'IA se poursuit, l'augmentation de la demande d'énergie pourrait exercer une pression sur l'infrastructure énergétique existante et mettre en péril les objectifs de transition énergétique.

    Par ailleurs, le débat sur les répercussions environnementales de l'IA continue de s'intensifier. Des institutions telles que le MIT définissent l'IA comme des systèmes qui simulent le raisonnement humain, mais elles notent que cette capacité s'accompagne d'une forte consommation d'énergie. Des outils tels que ChatGPT sont notamment critiqués pour leur consommation d'énergie pendant les phases d'entraînement et d'inférence. Les experts soulignent que la phase d'entraînement, en particulier, entraîne une consommation d'électricité et des émissions de CO₂ à grande échelle, ce qui accentue son impact climatique disproportionné.

    Source : Étude de l'Organisation des Nations unies (ONU)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous les conclusions de cette étude de l'ONU crédibles ou pertinentes ?

    Voir aussi :

    L'IA générative pourrait être à l'origine de trois fois plus d'émissions de carbone dans les centres de données, soit 600 millions de tonnes de carbone par an d'ici 2030

    Un dirigeant de Google affirme que l'IA n'est pas responsable de l'augmentation des émissions des centres de données, notant que la charge de travail des LLM n'est pas aussi importante que vous le pensez

    Google accuse l'IA d'être à l'origine de l'augmentation massive de ses émissions de carbone au lieu d'atteindre son objectif de parvenir à un bilan net zéro, car la demande en IA est gourmande en énergie
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

Discussions similaires

  1. Quel est le futur des outils avec VBA?
    Par Geo7850 dans le forum Microsoft Office
    Réponses: 22
    Dernier message: 06/02/2021, 14h56
  2. Quel est le futur lointain de l'intelligence artificielle et les robots ?
    Par fanmanga dans le forum Humour Informatique
    Réponses: 75
    Dernier message: 12/12/2017, 11h52
  3. MareNostrum 4 comparera les technologies du futur des superordinateurs
    Par dourouc05 dans le forum Programmation parallèle, calcul scientifique et de haute performance (HPC)
    Réponses: 0
    Dernier message: 02/07/2017, 19h13
  4. Tous les PC Lenovo seraient des outils espions sophistiqués
    Par Cedric Chevalier dans le forum Actualités
    Réponses: 22
    Dernier message: 15/08/2013, 00h10
  5. Réponses: 3
    Dernier message: 01/07/2009, 23h33

Partager

Partager
  • Envoyer la discussion sur Viadeo
  • Envoyer la discussion sur Twitter
  • Envoyer la discussion sur Google
  • Envoyer la discussion sur Facebook
  • Envoyer la discussion sur Digg
  • Envoyer la discussion sur Delicious
  • Envoyer la discussion sur MySpace
  • Envoyer la discussion sur Yahoo