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  1. #321
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    Par défaut Le "cartel publicitaire" GARM ferme ses portes 48 heures après avoir été poursuivi en justice par Elon Musk
    Le "cartel publicitaire" GARM ferme ses portes 48 heures après avoir été poursuivi en justice par le réseau social X d'Elon Musk
    et évoque un manque de moyens financiers pour faire face aux allégations

    La GARM a brusquement cessé ses activités jeudi et a dissout l'alliance. La nouvelle de la dissolution est intervenue deux jours après que le réseau social X d'Elon Musk a intenté une action en justice contre la GARM. Elon Musk accuse, entre autres, la GARM d'avoir orchestré la chute brutale des recettes publicitaires de X en incitant les membres de l'alliance à boycotter la publicité sur le réseau social. La GARM conteste les allégations du milliardaire. Selon les analystes, la décision d'Elon Musk de poursuivre la GARM et la dissolution brutale de l'alliance pourrait avoir un "effet dissuasif" sur la manière dont le secteur de la publicité en ligne fonctionnera à l'avenir.

    L'action en justice d'Elon Musk provoque la dissolution d'un important lobby d'annonceurs

    La GARM (Global Alliance for Responsible Media) a été créée en 2019 par la Fédération mondiale des annonceurs, un réseau de grandes entreprises qui compte parmi ses membres Dentsu, Meta, Microsoft, Omnicom Media Group, Publicis Media, Snap, Spotify, TikTok, entre autres. La coalition a fourni un ensemble de lignes directrices largement utilisées pour les contrôles de sécurité des marques, qui aident les annonceurs à empêcher les contenus préjudiciables (tels que les discours haineux ou les contenus violents) d'apparaître à côté de leurs publicités sur les plateformes de médias sociaux et sur les autres plateformes.


    La GARM a annoncé dans un communiqué publié aujourd'hui sur son site Web qu'elle cesse ses activités et que l'alliance a été dissoute. L'alliance a également supprimé la liste des membres de son site Web. Pour cause, un manque de moyens financiers pour faire face aux nombreuses allégations dont l'alliance a été victime au cours des derniers mois. Et selon Business Insider, qui cite un courriel envoyé aux membres, l'alliance affirme avoir des fonds limités et qu'elle se concentrait sur la lutte contre le procès antitrust intenté contre lui par X. Le procès allègue que la GARM a organisé le boycott de X par les annonceurs.

    Citation Envoyé par La GARM

    La GARM est une petite initiative à but non lucratif, et les récentes allégations qui, malheureusement, dénaturent son objectif et ses activités, ont causé une distraction et ont considérablement épuisé ses ressources et ses finances. La FMA [Fédération mondiale des annonceurs] a donc pris la décision difficile de mettre fin aux activités de la GARM.
    Le conflit entre la GARM et Elon Musk, propriétaire du réseau social X (ex-Twitter), remonte au moins à l'année dernière, mais la situation s'est envenimée le mois dernier après une audition du journaliste américain Ben Shapiro devant le Congrès. Lors de son audition, Shapiro a comparé la GARM à un "cartel" qui représente 90 % des dépenses publicitaires américaines. Il a ajouté : « si vous ne suivez pas leurs récits politiques préférés [...], vous ne serez pas considéré comme une marque sûre. Votre entreprise sera étranglée ». Autrement dit, aucun membre du groupe ne diffusera de la publicité sur vos plateformes.

    Après les déclarations de Shapiro devant le Congrès, Musk a décidé de faire payer toute personne ou organisation impliquée d'une manière ou d'une autre dans le boycott de la publicité sur X. le milliardaire est convaincu que la gauche conspire contre lui, envisage de poursuivre les annonceurs qui refusent de lui donner de l'argent et exhorte les États américains à engager des poursuites pénales contre toutes les personnes ou organisations prétendument impliquées dans le boycott de X par les annonceurs. Le milliardaire a mis sa menace à exécution cette semaine, X a intenté une action en justice contre la GARM.


    X allègue que des entreprises telles que CVS Health, Mars et Unilever avaient conspiré pour retenir des milliards de dollars dans le cadre d'un "boycott publicitaire massif" afin de forcer la plateforme à maintenir certaines normes de sécurité. La plainte, déposée mardi dans le district nord du Texas, cite également la Fédération mondiale des annonceurs, fondatrice de la GARM. De nombreux analystes s'inquiètent des implications potentielles de cette plainte sur l'industrie.

    Selon l'action en justice, au moins 18 marques associées à la coalition ont cessé de faire de la publicité sur Twitter en novembre et décembre 2022, que ce soit aux États-Unis ou dans le monde entier. Des dizaines d'autres membres de la coalition ont réduit leurs dépenses publicitaires jusqu'en 2023. Stephan Loerke, directeur général de la Fédération mondiale des annonceurs, a déclaré jeudi que l'organisation "mettrait fin à toutes les activités du GARM avec effet immédiat.

    « Nous prenons cette affaire très au sérieux et avons l'intention de réfuter ces allégations devant les tribunaux », a déclaré Loerke dans le courriel, ajoutant que la décision de mettre fin aux activités n'a pas été prise à la légère, mais la GARM est une organisation à but non lucratif et ses ressources sont limitées. Linda Yaccarino, PDG de X, a salué la fermeture de la GARM. Il est important de rappeler qu'elle avait fortement soutenu le retour de X au sein de la GARM.

    « Aucun petit groupe ne devrait pouvoir monopoliser ce qui est monétisé. Il s'agit d'une reconnaissance importante et d'un pas nécessaire dans la bonne direction. J'espère que cela signifie qu'une réforme à l'échelle de l'écosystème est à venir », a déclaré Yaccarino dans un message publié sur son compte X.

    La GARM est accusée d'avoir recours à des mesures de coercition et Elon Musk est critiqué

    La plateforme X de Musk a réintégré la GARM le mois dernier. Le réseau social s'était éloigné de l'alliance après avoir été racheté par Musk pour 44 milliards de dollars fin 2022. L'on ignore les raisons qui ont motivé le retrait initial de X de la GARM, mais on suppose que l'approche "tout est permis" de Musk en matière de modération n'était peut-être pas compatible avec les règles de la GARM. Toutefois, le retour de X n'a pas duré longtemps avant les déclarations de Ben Shapiro devant le Congrès américain, poussant Musk à décider de faire payer la GARM pour le boycott de sa plateforme par les plus gros annonceurs.


    En plus d'avoir qualifié la GARM de cartel lors de son audition devant le Congrès, Shapiro a également accusé l'alliance d'avoir recours à des mesures de coercition à l'égard des plateformes en ligne qui ne respectaient pas ses directives. Un rapport publié par le Congrès américain lui-même indique que les fondateurs de la GARM se sont entendus pour réduire au silence les discours et les plateformes conservateurs en violation de la loi antitrust. Un argument très utile à Musk. Il pourrait l'utiliser pour justifier la baisse des revenus publicitaires de X (une chute de près de 50 %) depuis qu'il a racheté l'entreprise fin 2022.

    Le rapport indique : « les membres de la GARM se sont entendus pour réduire les revenus de Twitter après l'acquisition par Elon Musk. La collusion pour supprimer les voix et les points de vue désapprouvés par les responsables du marketing des plus grandes entreprises et agences de publicité du monde est au cœur des principes fondateurs de la GARM ». Les législateurs ont précisé dans leur rapport que chaque annonceur peut légalement choisir de ne pas faire de publicité sur une plateforme ou un média de son choix. Toutefois, une seule marque boycottant X n'aurait pas l'impact que la GARM aurait cherché à obtenir.

    D'un autre côté, la liberté d'association est généralement reconnue comme étant garantie par le premier amendement de la Constitution des États-Unis, et il existe des précédents montrant que les boycotts sont des discours protégés. Cependant, ce n'est pas tout ce qui rend l'affaire GARM étrange. Musk lui-même a fait des commentaires hostiles aux annonceurs. En novembre dernier, lors d'une interview avec Andrew Ross Sorkin, il a déclaré : « j'espère qu'ils [les annonceurs] arrêteront. Ne faites pas de publicité ». Mais il ne s'est pas arrêté là. Musk s'est aussi publiquement moqué des annonceurs lors de son interview.

    Il a ajouté : « si quelqu'un veut me faire chanter avec de la publicité, me faire chanter avec de l'argent, qu'il aille se faire foutre. Allez vous faire foutre. Est-ce que c'est clair ? J'espère que c'est clair ». Alors, le fait que Musk se plaint aujourd'hui que les annonceurs ont boycotté sa plateforme de médias sociaux suscite de nombreuses critiques à son encontre. Bien que le cas de X soit hilarant, Musk semble tout de même avoir atteint son objectif : déstabiliser la GARM. Si l'on ajoute à cela les autres procès intentés par Musk, le thème est clair : si vous vous opposez à Musk, préparez-vous à payer un procès très coûteux.


    En juillet dernier, X a intenté un procès à un groupe à but non lucratif qui effectue des recherches sur la haine en ligne, après avoir constaté une augmentation des contenus préjudiciables sur le site. En novembre, X a poursuivi Media Matters for America, après que l'organisation a trouvé des contenus antisémites à côté de publicités de grandes marques. Le rapport est intervenu à un moment où Musk lui-même semblait amplifier les messages antisémites sur le réseau.

    À la suite de ce rapport, des annonceurs tels que Disney et Apple ont retiré leurs publicités de la plateforme. Lou Paskalis, un ancien cadre publicitaire qui dirige aujourd'hui la société de conseil AJL Advisory, a qualifié d'extraordinaire la décision de Musk de poursuivre la GARM et a déclaré que la fermeture du groupe aurait un "effet dissuasif" sur la manière dont l'industrie fonctionnera à l'avenir. « Je suis furieux de cette décision », a-t-il Paskalis.

    Chris Pavlovski, PDG de Rumble Video (la plateforme qui a choisi de se joindre à X pour poursuivre la GARM pour "rétention de revenus publicitaires de Rumble et d'autres plateformes de médias numériques") a posté que "cette chute officielle de l'organisation à but non lucratif est ce à quoi ressemble la victoire".

    X devra encore travailler avec les grands groupes commerciaux du secteur de la publicité qui surveillent de près les actions et les politiques des plateformes. Il devra également traiter avec les sociétés de gestion de la publicité qui conseillent les responsables de marketing sur la manière de dépenser leurs budgets.

    Source : communiqué de presse de la GARM

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la dissolution soudaine de l'alliance mondiale pour des médias responsables (GARM) ?
    S'agit-il d'une victoire pour l'industrie de la publicité en ligne ? Quelles pourraient être les impacts sur l'industrie ?
    Les membres du groupe craignaient-ils les retombées de l'action en justice intentée par le réseau social X d'Elon Musk ?
    Quelles sont vos prédictions sur l'issue de ce procès ? La dissolution est-elle une stratégie de la GARM dans le cadre du procès ?
    Que pensez-vous de la gestion du réseau social X par Elon Musk ? L'état de la plateforme s'est-il amélioré ou s'est-il dégradé davantage ?

    Voir aussi

    Elon Musk réclame des poursuites pénales contre les annonceurs qui refusent de lui verser de l'argent en boycottant la publicité sur X, alors qu'il leur avait publiquement demandé d'aller se faire foutre

    2023, l'année où l'incompétence et la mégalomanie d'Elon Musk ont défoncé sauvagement Twitter, désormais en perdition et affublé du nom grotesque "X", la valeur de X a chuté de plus de 55 % en un an

    Twitter (aujourd'hui X) aurait perdu 72 % de sa valeur depuis qu'Elon Musk a racheté l'entreprise pour 44 milliards de dollars, elle ne vaudrait désormais plus que 12,3 milliards de dollars

  2. #322
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    Une bonne chose de faite. Il y a déjà beaucoup trop de censure sur le web.

  3. #323
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Musk est une grande gueule, il envoie tout le monde aller se faire foutre puis va chialer dans les jupons de la justice parce que les gens sont allé se faire foutre plus loin...
    Musk l'homme le plus riche du monde découvre le lobbying? On est sérieux?
    Que pensez-vous de la dissolution soudaine de l'alliance mondiale pour des médias responsables (GARM) ?
    Vu certains de ses membre la GARM aurait largement pu resté ouverte.
    Je penses que la GARM a permis à certains de prendre conscience de certains points et d'inverser le rapport de force.
    Sa dissolution est probablement de voir où le curseur s'arretera maintenant (et si ceux qui en étaient membres allaient plus loin que le wokewashing)
    Quelles sont vos prédictions sur l'issue de ce procès ? La dissolution est-elle une stratégie de la GARM dans le cadre du procès ?
    C'est difficile d'en avoir dans un système judiciaire bien loin de nous.
    Je suppose que la dissolution leur permet d'éviter de pouvoir être trop éclaboussés financièrement.
    Que pensez-vous de la gestion du réseau social X par Elon Musk ? L'état de la plateforme s'est-il amélioré ou s'est-il dégradé davantage ?
    Est ce que ça a vraiment changé pour la majorité des personnes?
    J'entends toujours les gauchistes se plaindre de la droitisation de Twitter et les droitards de sa wokisation.
    La seule différence que je perçoit par rapport à 2-3 ans est que les échanges semblent moins violents dans la forme mais plus dans le fond (on est passé de l'insulte au mépris second degré) mais n'étant pas sur Twitter je le perçoit dans un prisme potentiellement bien loin de la réalité d'autres personnes.

  4. #324
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    Par défaut L'action en justice intentée par Elon Musk pour boycott présumé de la publicité sur X est "un cas très faible"
    L'action en justice intentée par Elon Musk contre la GARM pour boycott présumé de la publicité sur X est "un cas très faible" qui sera difficile à gagner
    selon un professeur de droit

    Les poursuites judiciaires engagées par Elon Musk contre le cartel publicitaire GARM ont entraîné la dissolution immédiate de l'alliance. Cependant, les professeurs de droit antitrust ne sont pas impressionnés par l'action en justice d'Elon Musk. De nombreux professionnels du droit affirment que la loi est défavorable à X, mais le milliardaire a intenté son action devant un tribunal texan potentiellement favorable. En outre, certains analystes pensent que la décision d'Elon Musk de poursuivre la GARM est une forme d'intimidation et que cela pourrait avoir un "effet dissuasif" sur la manière dont le secteur de la publicité en ligne fonctionnera à l'avenir.

    Le procès d'Elon Musk contre la GARM pourrait être difficile à gagner

    Elon Musk a intenté une action en justice contre la GARM (Global Alliance for Responsible Media), l'accusant d'avoir incité les annonceurs à boycotter massivement la publicité sur X, faisant fondre les recettes publicitaires de la plateforme de médias sociaux. La plainte allègue : « l'action collective entre annonceurs concurrents pour dicter les normes de sécurité des marques à appliquer par les plateformes de médias sociaux raccourcit le processus concurrentiel et permet aux opinions collectives d'un groupe d'annonceurs disposant d'un pouvoir de marché de l'emporter sur les intérêts des consommateurs ».

    Pour Musk, le boycott publicitaire présumé de la société X constitue une violation de la législation antitrust. Toutefois, certains professionnels du droit ne semblent pas de cet avis, affirmant que l'affaire n'est pas très solide. « Sur la base de la plainte initiale déposée par X Corp. de Musk, il semble que ce soit un cas très faible », a déclaré Rebecca Haw Allensworth, doyenne associée de la faculté de droit de Vanderbilt chargée de la recherche. « Étant donné qu'il sera difficile de gagner, je dirais qu'il s'agit d'une stratégie inhabituelle », a-t-elle poursuivi. En attendant, la GARM a fermé ses portes faute de moyens financiers.

    La GARM affirme qu'elle dispose de moyens financiers limités pour faire face aux allégations dont elle a été victime ces derniers mois. « La GARM est une petite initiative à but non lucratif, et les récentes allégations qui ont malheureusement mal interprété son objectif et ses activités ont causé une distraction et considérablement épuisé ses ressources et ses finances. La GARM a donc pris la décision difficile de mettre fin à ses activités », indique un communiqué de la Fédération mondiale des annonceurs, fondatrice de la GARM. Selon les analystes, il s'agit d'une victoire partielle pour Musk et son réseau social X.

    Toutefois, le procès est loin d'être gagné pour X. Allensworth affirme que le réseau social pourrait avoir à prouver ses allégations. Selon Allensworth, X doit notamment démontrer que les défendeurs ont effectivement conclu un accord entre eux pour retirer les dépenses publicitaires de X en tant que groupe, et non que chaque marque l'a fait individuellement pour protéger son propre statut de marque. Le professeur Allensworth affirme que la loi est ici très défavorable à X, mais la plainte décrit de nombreux comportements qui pourraient permettre à un jury ou à un juge de conclure à l'existence d'un accord.

    « Un problème plus important est que X doit démontrer que le boycott a nui à la concurrence, et pas seulement qu'il a nui à X. La plainte est loin d'être claire sur la nature de la concurrence qui a été lésée. Un boycott typique nuit à la concurrence entre les boycotteurs, mais cela ne semble pas être l'objet de la plainte. La plainte indique que la concurrence lésée se situe entre les plateformes (comme X et Facebook, par exemple), mais c'est un peu confus », a déclaré Allensworth.

    Là encore, nous en saurons peut-être plus au fur et à mesure de l'évolution de l'affaire. En outre, Allensworth affirme qu'il existe un autre problème qui pourrait être encore plus important que les deux premiers. Même si le réseau social de Musk parvenait à prouver qu'il y a effectivement eu un accord explicite pour retirer la publicité et qu'un boycott a nui à la concurrence, les annonceurs auraient une défense solide en vertu du droit d'expression du premier amendement.

    « Tous ces facteurs s'ajoutent, à mon avis, à un dossier très faible », a déclaré Allensworth. Mais elle prévient qu'à ce stade précoce du litige : « il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas ; personne ne peut juger une affaire sur la base de la seule plainte - c'est l'intérêt du système contradictoire ».

    Une victoire de X au tribunal n'obligerait pas les entreprises à faire de la publicité sur la plateforme. « Mais si X l'emporte d'une manière ou d'une autre, le réseau social pourrait demander des dommages-intérêts triplés, c'est-à-dire trois fois le chiffre d'affaires qu'elle a perdu à cause du boycott », a déclaré Allensworth.

    Le juge chargé de l'affaire est controversé et possède des actions Tesla

    Selon les experts juridiques, la fermeture de la GARM ne permettra pas à la société de Musk d'obtenir des dommages financiers, à moins que X n'obtienne également gain de cause devant les tribunaux. Toutefois, X a intenté une action en justice devant un tribunal fédéral du Texas, qui fait partie du 5e circuit conservateur, une juridiction dont Musk pense probablement qu'elle lui sera plus favorable qu'un tribunal d'un autre État. Le juge du tribunal de district qui supervise le procès s'occupe également de l'affaire de Musk contre Media Matters for America, une organisation à but non lucratif de surveillance des médias.

    En novembre, X a poursuivi Media Matters for America, après qu'une étude de l'organisation a trouvé des contenus antisémites à côté de publicités de grandes marques. Le rapport est intervenu à un moment où Musk lui-même semblait amplifier les messages antisémites sur le réseau. À la suite de ce rapport, de nombreux annonceurs tels que Disney et Apple ont retiré leurs publicités de X, faisant fondre les recettes publicitaires de la plateforme de médias sociaux.

    Le Texas est l'un des trois États, avec la Louisiane et le Mississippi, où les appels sont portés devant la cour d'appel du cinquième circuit. « Le cinquième circuit est bien connu pour être le plus conservateur du pays », affirme le professeur Stephen Calkins, de la faculté de droit de l'université d'État de Wayne. Mais malgré le fait que le tribunal du Texas soit potentiellement accueillant, X doit faire face à une barre juridique élevée pour prouver qu'il a été victime d'un boycott illégal.

    Calkins affirme que ce que X allègue n'est pas "un boycott illégal classique". Selon lui, le mot "boycott" peut signifier beaucoup de choses différentes ; certains types sont illégaux en soi, ce qui signifie qu'ils peuvent être considérés comme automatiquement illégaux sans beaucoup d'étude sur l'objectif ou l'effet du boycott. Le boycott publicitaire présumé de X n'est pas l'un de ces types. « Si un groupe de concurrents conclut un accord pour nuire à un rival, par exemple en refusant un élément de conception crucial à un nouveau venu, il peut être facile de prouver qu'il y a eu un boycott illégal », a déclaré le professeur Calkins.

    « Ou encore, si deux constructeurs automobiles se réunissent et se mettent d'accord pour augmenter le prix des voitures de 10 %, c'est automatiquement illégal et nous en avons terminé. Mais la plupart des comportements des entreprises sont jugés selon ce que l'on appelle la règle de la raison, c'est-à-dire qu'ils sont légaux à moins que le plaignant ne soit en mesure de démontrer des éléments tels que le pouvoir de marché, l'effet sur la concurrence, le préjudice causé à la concurrence, l'augmentation des prix, la diminution de la production et toutes sortes d'autres choses », a ajouté le professeur Calkins.

    En somme, Calkins conclut qu'il est très difficile pour les plaignants d'obtenir gain de cause dans les affaires relatives à la règle de raison. Il a déclaré : « pour un plaignant comme X, il n'est pas impossible de gagner s'il peut démontrer que les défendeurs ont un pouvoir de marché important et qu'ils ont porté atteinte à la concurrence, mais ce ne sera pas facile ». La plainte de Musk est critiquée, les critiques affirmant qu'un boycott présumé de X n'a rien d'illégal.

    « Il n'y a rien d'illégal à ce que des entreprises décident de s'abstenir de faire de la publicité sur une plateforme particulière. Les entreprises ont le droit de prendre des décisions indépendantes quant à l'affectation de leurs budgets publicitaires en fonction de divers facteurs, dont la sécurité de la marque et l'alignement sur leurs valeurs. La tentative de X de contester ces décisions par le biais d'un procès sape le principe fondamental de la libre concurrence sur le marché et l'autonomie des entreprises dans la gestion de leur réputation », a déclaré la Fondation pour les technologies de l'information et l'innovation (ITIF).

    L'ITIF a également déclaré que "les entreprises ont tout à fait le droit de collaborer" par l'intermédiaire de groupes tels que le GARM afin d'établir "des normes publicitaires pour s'assurer que leurs marques ne sont pas associées à un contenu qui pourrait nuire à leur image". Par ailleurs, le juge chargé de l'affaire GARM, le juge Reed O'Connor, est très controversé, car il possède des actions Tesla. Le juge O'Connor supervise également la plainte de Musk contre Media Matters.

    Media Matters s'est plaint du fait que O'Connor possède des actions Tesla, l'une des autres entreprises de Musk. En avril, le juge a rejeté une requête de Media Matters visant à retarder la communication des pièces jusqu'à ce que sa requête en irrecevabilité soit résolue. L'action en justice similaire de X contre le Center for Countering Digital Hate (CCDH) a été déposée devant un tribunal fédéral en Californie. Un juge de ce tribunal a accepté la requête du défendeur et a rejeté l'affaire.

    Comme l'a déclaré mardi Steve Vladeck, professeur de droit à Georgetown, "l'affaire concernant le boycott de X n'a pas été déposée à Dallas ou à Fort Worth, mais dans la division de Wichita Falls, où elle avait 100 % de chances d'être confiée au juge Reed O'Connor". Dans une affaire sans rapport, mais notable, le juge O'Connor a statué en 2018 que le mandat d'assurance individuelle de l'Obamacare était inconstitutionnel. La Cour suprême a annulé sa décision.

    Rumble Video s'est joint à X pour poursuivre la GARM pour "rétention de revenus publicitaires de Rumble et d'autres plateformes de médias numériques". Le PDG Chris Pavlovski s'est félicité de la dissolution de la GARM. Il a déclaré que "cette chute officielle de l'organisation à but non lucratif est ce à quoi ressemble la victoire".

    Sources : communiqué de la Fédération mondiale des annonceurs, document de la plainte de X (PDF)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Selon vous, le procès intenté par Elon Musk contre la GARM a-t-il des chances d'aboutir ?
    Quels pourraient être les impacts de ce procès sur les annonceurs et la plateforme de médias sociaux X ?
    Que pensez-vous du fait que le juge chargé de l'affaire possède des actions Tesla ? Cela crée-t-il un conflit d'intérêts ?

    Voir aussi

    Le "cartel publicitaire" GARM ferme ses portes 48 heures après avoir été poursuivi en justice par le réseau social X d'Elon Musk, et évoque un manque de moyens financiers pour faire face aux allégations

    Elon Musk réclame des poursuites pénales contre les annonceurs qui refusent de lui verser de l'argent en boycottant la publicité sur X, alors qu'il leur avait publiquement demandé d'aller se faire foutre

    2023, l'année où l'incompétence et la mégalomanie d'Elon Musk ont défoncé sauvagement Twitter, désormais en perdition et affublé du nom grotesque "X", la valeur de X a chuté de plus de 55 % en un an

  5. #325
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    Par défaut Davantage d'annonceurs fuient X après le récent procès d'Elon Musk et ses commentaires sur les émeutes
    Davantage d'annonceurs fuient X suite aux actions en justice engagées par Elon Musk, à ses commentaires controversés sur les émeutes,
    et après leur avoir dit « d'aller se faire foutre »

    L’entrepreneur milliardaire Elon Musk est au cœur d’une controverse après avoir intenté un procès antitrust contre des marques qui ont boycotté X (anciennement Twitter). Ce procès, combiné à son comportement controversé sur la plateforme pendant les récentes émeutes au Royaume-Uni, a renforcé les inquiétudes de longue date des annonceurs à l’égard du site.

    Le procès antitrust intenté par Elon Musk contre les marques qui ont boycotté X et son activité controversée sur la plateforme lors de la récente vague d'émeutes au Royaume-Uni devraient exacerber les réticences de longue date des annonceurs à l'égard du site, ont déclaré des personnalités de premier plan de l'industrie.

    X d'Elon Musk - anciennement Twitter - a intenté une action en justice contre un organisme professionnel du marketing et une série de grands annonceurs, dont Unilever et Mars, pour « boycott illégal » de la plateforme. La plainte allègue : « l'action collective entre annonceurs concurrents pour dicter les normes de sécurité des marques à appliquer par les plateformes de médias sociaux raccourcit le processus concurrentiel et permet aux opinions collectives d'un groupe d'annonceurs disposant d'un pouvoir de marché de l'emporter sur les intérêts des consommateurs ».

    Dans un message de sa directrice générale, Linda Yaccarino, la société a indiqué qu'elle poursuivait des marques comme Unilever et Mars, ainsi que la Global Alliance for Responsible Media (GARM), une coalition d'agences de publicité et d'annonceurs qui s'engagent à faire de la publicité de manière à ne pas financer de « contenu illégal ou préjudiciable ».

    La GARM a été créée en 2019 par la Fédération mondiale des annonceurs, un réseau de grandes entreprises qui compte parmi ses membres Dentsu, Meta, Microsoft, Omnicom Media Group, Publicis Media, Snap, Spotify, TikTok, entre autres. La coalition a fourni un ensemble de lignes directrices largement utilisées pour les contrôles de sécurité des marques, qui aident les annonceurs à empêcher les contenus préjudiciables (tels que les discours haineux ou les contenus violents) d'apparaître à côté de leurs publicités sur les plateformes de médias sociaux et sur les autres plateformes.

    La GARM a brusquement cessé ses activités jeudi et a dissout l'alliance. Selon les analystes, la décision d'Elon Musk de poursuivre la GARM et la dissolution brutale de l'alliance pourrait avoir un "effet dissuasif" sur la manière dont le secteur de la publicité en ligne fonctionnera à l'avenir.

    La GARM est une petite initiative à but non lucratif, et les récentes allégations qui, malheureusement, dénaturent son objectif et ses activités, ont causé une distraction et ont considérablement épuisé ses ressources et ses finances. La FMA [Fédération mondiale des annonceurs] a donc pris la décision difficile de mettre fin aux activités de la GARM.
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    Réactions des annonceurs et de l’industrie des médias

    Mais plutôt que d'effrayer les marques pour qu'elles se soumettent, les patrons de l'industrie des médias ont déclaré que cette décision (qui a été décrite comme « égoïste » et « insensée ») ne ferait que pousser les marques déjà désillusionnées à s'éloigner encore plus du site, qui dépend des dépenses publicitaires.

    Alex Tait, fondateur de l'agence média et marketing Entropy, et qui a précédemment dirigé la stratégie de dépenses publicitaires d'Unilever, a déclaré : « L'action en justice de Musk est probablement motivé par son ego plutôt que par une logique commerciale ».

    « Le concept selon lequel X est similaire à une "place publique" est motivé par une vision centrée sur les États-Unis du premier amendement, qui ne s'applique pas à d'autres pays. [Elle est en contradiction avec ce que les annonceurs appellent la "sécurité de la marque", qui consiste essentiellement à s'assurer que leur publicité n'apparaît pas à côté d'un contenu qui n'est pas approprié pour leur marque] ».

    La publicité reste la principale source de revenue de X

    Mais après plusieurs prises de bec entre la plateforme et les annonceurs sur lesquels elle s'appuie, ces derniers ont quitté la plateforme, craignant que leur marque n'apparaisse à côté d'un contenu inapproprié ou offensant.

    Et l'année dernière, Elon Musk a dit aux annonceurs qui avaient quitté la plateforme « d'aller se faire foutre » dans une interview.

    S'exprimant lors du DealBook Summit 2023 à New York, Elon Musk s'est moqué des annonceurs qui quittaient la plateforme en raison des messages antisémites qu'il y avait amplifiés. Musk échangeait avec le journaliste Andrew Ross Sorkin. Sorkin a demandé à Musk s'il essayait de récupérer les annonceurs qui avaient retiré les publicités de X après sa prise de parole sur la plateforme.

    « J'espère qu'ils arrêteront. Ne faites pas de publicité [sur X] », a déclaré Musk en réponse à la question de Sorkin (voir la vidéo).

    Perplexe, Sorkin a demandé : « Vous ne voulez pas qu'ils fassent de la publicité [sur X] ? »

    « Non », a répondu Musk. « Que voulez-vous dire ? » a demandé Sorkin.

    « Si quelqu'un essaie de me faire chanter avec de la publicité, ou avec de l'argent, qu'il aille se faire foutre », a déclaré Musk.

    Sorkin a répondu « mais » et s'est tu. Musk n’avait pas fini. « Allez vous faire foutre. C'est clair ? J'espère que ça l'est. Hé, Bob ! » a déclaré Musk, s'adressant apparemment au PDG de Disney, Bob Iger, qui avait précédemment déclaré lors de la conférence que la publicité sur X « n'était pas nécessairement une association positive » et que Disney « a donc décidé de retirer notre publicité ».


    « Comment justifier une publicité sur une telle plateforme ? »

    Joseph Teaside, responsable de la technologie chez l'analyste des médias Enders Analysis, a déclaré : « Les annonceurs ne veulent tout simplement pas de ce drame... »

    « Ils sont déjà partis en masse, X ayant été envahi par les bots, les racistes et la pornographie depuis le rachat par Musk. Certains sont restés ou sont revenus, tentés par des CPM bas, mais les scandales qui se succèdent convainquent les grands annonceurs que le jeu n'en vaut tout simplement pas la chandelle ».

    Alex Wilson, stratège principal de l'agence londonienne Pitch, a déclaré que si le Twitter d'avant Musk était un bon moyen pour les marques de s'insérer dans les plus grandes conversations, sa nature non réglementée a rendu difficile la tâche de convaincre ses clients de se séparer de leur argent sur le site.

    « Les grands vendeurs sont partis, le système de vérification est en désordre, la moitié de vos followers sont maintenant des sexbots, les personnes les plus intéressantes sont parties ailleurs, celles qui sont encore là postent moins, et votre timeline n'est plus qu'un flot de misère sans fin ».

    « Comment justifier une publicité sur une telle plateforme ? »

    Les prises de parole de Musk n'aident pas X à faire revenir les annonceurs

    L'opinion des annonceurs britanniques a encore été assombrie par la récente activité en ligne de Musk autour des émeutes.

    Depuis le 29 juillet, lorsque des influenceurs de droite ont fait de fausses allégations sur X/Twitter et d’autres plateformes de médias sociaux, accusant les musulmans et les immigrants du meurtre de trois enfants poignardés, des dizaines d’émeutes d’extrême droite ont éclaté dans tout le pays. Des groupes tels que l’Institut pour le Dialogue Stratégique et Amnesty International ont pointé du doigt les publications sur des services de médias sociaux tels que X, Telegram et TikTok, les accusant d’amplifier la haine raciale et d’inciter à des troubles violents.

    En réponse à ces événements, la ministre britannique de la Justice, Heidi Alexander, a appelé Musk à se comporter de manière plus responsable après que ce dernier ait déclaré que « la guerre civile est inévitable » en réponse à un message sur la violence.

    Musk a posté plus d'une douzaine de messages visant le premier ministre et son gouvernement à propos de leur réaction aux émeutes de Southport. Ce faisant, il s'est attiré les foudres des ministres, qui ont suggéré que « quiconque attise la violence en ligne sera confronté à la pleine force de la loi » - ce qui inclut vraisemblablement Musk.

    Depuis le début des troubles, le fondateur de Tesla a qualifié Keir Starmer (le chef du parti travailliste) de « Keir à deux vitesses » (en référence à la police à deux vitesses) et s'est directement engagé avec Stephen Yaxley-Lennon, le fondateur de l'English Defence League, également connu sous le nom de Tommy Robinson, après avoir rétabli le compte de l'activiste d'extrême droite la semaine dernière.

    Dans un échange entre le personnel de l'une des plus grandes agences d'achat de publicité au monde, un cadre a écrit : « [Le procès] couplé aux commentaires d'Elon sur les récentes émeutes... comment une marque peut même envisager de s'en approcher, c'est de la folie ».

    Conclusion

    Musk, malgré ses motivations, risque de pousser les annonceurs encore plus loin de X. La plateforme doit trouver un équilibre entre liberté d’expression et sécurité des marques pour regagner la confiance des annonceurs.

    Source : The Independent

    Et vous ?

    La liberté d’expression vs la responsabilité des plateformes : Comment devrions-nous équilibrer la liberté d’expression des utilisateurs avec la nécessité de protéger les annonceurs et les marques sur les plateformes en ligne ?
    L’impact des boycotts sur les entreprises : Quelles conséquences un boycott massif d’une plateforme comme X peut-il avoir sur son modèle économique et sa réputation ?
    La personnalité des fondateurs et leur influence : Dans quelle mesure les actions et les commentaires d’Elon Musk devraient-ils affecter la perception des utilisateurs et des annonceurs envers X ?
    Alternatives aux grandes plateformes : Quelles autres plateformes pourraient offrir un environnement plus sûr pour les annonceurs tout en respectant la liberté d’expression ?
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  6. #326
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    La liberté d’expression vs la responsabilité des plateformes : Comment devrions-nous équilibrer la liberté d’expression des utilisateurs avec la nécessité de protéger les annonceurs et les marques sur les plateformes en ligne ?
    Pour moi l'équilibre est simple pour les annonceurs : la plateforme n'est pas alignée avec leurs valeurs, ils n'y diffusent pas de pub, ou si la plateforme est incontournables ils assument l'association d'idées qui va avec.
    La plateforme s'adapte à la perte des annonceurs et ajuste sa politique en fonction. Y compris en cherchant des autres sources.
    Ca ne me plait pas plus que ça mais c'est la société dans laquelle on vit.
    L’impact des boycotts sur les entreprises : Quelles conséquences un boycott massif d’une plateforme comme X peut-il avoir sur son modèle économique et sa réputation ?
    Si ta source principale de revenu est la pub alors le boycott a un impact extrêmement fort, il faut alors changer de modèle économique.
    Et que les réseaux sociaux ne s'en plaignent pas trop parce qu'ils ont été sans pitié avec certaines personnes/entreprises qui avaient oublié de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier.
    La personnalité des fondateurs et leur influence : Dans quelle mesure les actions et les commentaires d’Elon Musk devraient-ils affecter la perception des utilisateurs et des annonceurs envers X ?
    Musk est un peu un cas particulier (comme l'a été Jobs notamment) parce qu'il (sur)incarne ses sociétés et ses positions impactent donc grandement celles ci autant positivement que négativement.
    Il se trouve qu'on a un peu de recul sur le bonhomme, ses idées, ses politiques et l'engouement initial est largement retombé.
    Alternatives aux grandes plateformes : Quelles autres plateformes pourraient offrir un environnement plus sûr pour les annonceurs tout en respectant la liberté d’expression ?
    Le monde est très polarisé en ce moment, comment espérer un environnement safe qui respecte la liberté d'expression?
    Les seuls environnements que je trouve safe que je connais ne seraient pas décrits comme tels.
    Il sont très politisés et radicaux, ils se basent sur une liberté d'expression haute ce qui implique qu'on peu plus ou moins y dire ce qu'on veut mais qu'on risque de se prendre la shitstorm qui va avec. Ainsi tu peux y porter des propos racistes et transphobes mais tu vas te faire insulter par un peu tout le monde. Pourtant il arrive que certains arrivent avec un peu plus de tact que les autres et qu'il se fasse à la fois insulté par certains mais que d'autres expliquent les choses en parallèle, ce qui mène parfois à une vraie discussion constructive. Les minorités y sont alors plutôt safe alors que le racelard qui y passe ne prend pas plus de risques que de se prendre un vague d'insultes le temps qu'il décide de rester.

  7. #327
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    Par défaut Twitter condamné à payer 550 000 euros à un ancien employé en Irlande suite à l'ultimatum de Musk
    Twitter condamné à payer 550 000 euros à un ancien employé en Irlande suite à l'ultimatum de Musk,
    qui donnait 24 heures aux employés pour s'engager dans une culture de travail « extrêmement hardcore » ou partir

    Lorsque le magnat de la technologie Elon Musk a envoyé un e-mail aux employés de Twitter en 2022, leur donnant 24 heures pour cliquer sur “oui” afin de conserver leur emploi ou démissionner volontairement, il ne s’attendait probablement pas à une telle réaction. Un tribunal du travail irlandais a récemment statué que cet ultimatum était injuste et a ordonné à Twitter, désormais rebaptisé X, de verser plus de 600 000 $ à un ancien cadre, Gary Rooney.

    En novembre 2022, après le renvoi de plusieurs milliers d'employés, Elon Musk a invité ceux qui restent à changer leurs habitudes de travail et d'être prêt pour un travail intensif à l'avenir.

    Dans un courriel envoyé à minuit, Musk a lancé un ultimatum aux employés : « s'engager à adopter une culture "hardcore" chez Twitter ou partir avec des indemnités de licenciement ». Musk a demandé aux employés de Twitter de signer un formulaire en ligne « avant jeudi 17h (heure de l'Est) » et de s'engager à travailler « de longues heures à une intensité élevée ». Si les employés refusent de signer le formulaire, ils seront licenciés et recevront trois mois d'indemnités. Dans le message, Musk a décrit un « Twitter 2.0 » qui sera dirigé par des ingénieurs, « ceux qui écrivent du bon code » jouant un rôle plus important au sein de l'entreprise.

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    Un organisme irlandais tranche

    Elon Musk n'avait pas à envoyer aux employés de Twitter un courriel leur donnant 24 heures pour cliquer sur « oui » afin de conserver leur emploi ou de démissionner volontairement lors de sa prise de contrôle en 2022, a jugé lundi un organisme irlandais de surveillance des lieux de travail.

    Non seulement l'e-mail n'a pas donné au personnel un préavis suffisant, a jugé le tribunal du travail, mais le fait qu'un employé n'ait pas cliqué sur « oui » ne peut en aucun cas constituer un acte légal de démission. Au contraire, le tribunal a examiné des preuves alléguant que l'e-mail semblait avoir été conçu pour amener les employés à accepter de nouvelles conditions d'emploi, à l'improviste, ou pour les pousser à se porter volontaires pour un licenciement pendant une période de licenciements massifs dans l'ensemble de Twitter.

    « À l'avenir, pour construire un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus compétitif, nous devrons faire preuve d'une extrême rigueur », a écrit Musk dans l'e-mail destiné à l'ensemble du personnel. « Cela signifie que nous devrons travailler de longues heures à haute intensité. Seules des performances exceptionnelles permettront d'obtenir la note de passage ».

    Avec pour objet « Un fork dans la route », le courriel invitait le personnel à « si vous êtes sûr de vouloir faire partie du nouveau Twitter, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour dire oui. Toute personne qui ne l'aura pas fait avant 17 heures demain (jeudi) recevra trois mois d'indemnités de licenciement. Quelle que soit votre décision, nous vous remercions de vos efforts pour assurer le succès de Twitter ».

    Dans une décision de 73 pages, un arbitre de la Commission irlandaise des relations sur le lieu de travail (WRC pour Workplace Relations Commission), Michael MacNamee, a jugé injuste le licenciement brutal par Twitter d'un cadre supérieur basé en Irlande, Gary Rooney, a rapporté le radiodiffuseur de service public irlandais RTÉ. Rooney avait fait valoir que son contrat stipulait clairement que sa démission devait être fournie par écrit, et non en s'abstenant de remplir un formulaire.

    X doit verser plus de 600 000 $ à un ancien cadre, Gary Rooney

    Un porte-parole du ministère de l'Entreprise, du Commerce et de l'Emploi, qui s'occupe des demandes de renseignements de la WRC auprès des médias, a déclaré que la décision serait publiée sur le site web de la WRC le 26 août, après que les deux parties auront eu « l'occasion de l'examiner dans son intégralité ».

    Désormais, au lieu de verser à Rooney l'indemnité de départ prévue, d'une valeur d'un peu plus de 25 000 dollars, Twitter, qui s'appelle désormais X, doit payer à Rooney plus de 600 000 dollars. Selon de nombreux médias, il s'agit d'un montant record accordé par la WRC, qui comprend environ 220 000 dollars « au titre de la perte future de revenus ».

    La WRC a rejeté la demande de Rooney concernant une prime de performance qui lui aurait été due pour 2022, mais s'est par ailleurs largement rangée à ses arguments concernant le licenciement abusif.

    Rooney avait travaillé pour Twitter pendant neuf ans avant le rachat par Musk. Il a déclaré à la WRC qu'il aimait son travail, mais qu'il n'avait aucun moyen de savoir, d'après l'e-mail « Fork in the Road », « quel était le package proposé » ou « les implications d'accepter de rester travailler pour Twitter ». Il a hésité à cliquer sur oui, ne sachant pas comment ses avantages ou ses options d'achat d'actions pourraient changer, tout en discutant de sa décision de partir potentiellement avec d'autres employés de Twitter sur Slack et en affirmant qu'il partirait sur Twitter.

    Twitter a tenté de faire valoir que les discussions sur Slack et les tweets de Rooney concernant l'e-mail indiquaient qu'il avait l'intention de démissionner, mais le tribunal n'a pas été d'accord sur la pertinence de ces éléments.

    « Face à une telle situation, aucun employé ne pourrait être blâmé pour avoir refusé d'être contraint de donner un assentiment illimité et sans réserve à l'une ou l'autre des propositions », a déclaré MacNamee.

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    Sinead McSweeney au siège de Twitter à Dublin

    Une cadre supérieure avait obtenue une injonction du tribunal pour empêcher Musk de la licencier

    Sinead McSweeney, vice-présidente mondiale de la politique publique de Twitter basée en Irlande, a obtenu une injonction temporaire de la Haute Cour de Dublin pour l'empêcher d'être licenciée. McSweeney affirme qu'elle a été exclue de ses comptes professionnels et du bureau de Dublin de Twitter après ne pas avoir répondu à l'e-mail envoyé par Elon Musk aux employés, qui demandait aux travailleurs de répondre "oui" pour s'engager dans la culture "extrêmement hardcore" de Twitter, ou autrement partir.

    Elle affirme qu'en ne répondant pas à un e-mail générique et vague envoyé à tous les employés de Twitter par son propriétaire, le multimilliardaire Elon Musk, elle a été traitée comme si elle n'était plus employée par l'entreprise. Alors que l'entreprise l'aurait informée qu'elle avait accepté un forfait de sortie, McSweeney assure qu'elle n'a pas démissionné.

    McSweeney n'a jamais répondu à l'e-mail, car il ne décrivait pas les attentes de Musk pour les employés qui ont décidé de rester, et l'indemnité de départ ne répondait pas à ses « droits contractuels ». McSweeney a ensuite reçu un e-mail confirmant sa « démission volontaire » le 18 novembre. Depuis, elle a été exclue du bureau de Dublin de Twitter et de ses systèmes informatiques internes, y compris de son compte de messagerie d'entreprise.

    Dans une déclaration sous serment au tribunal, McSweeney a affirmé qu'elle travaillait souvent plus de 40 heures par semaine, comme l'exige son contrat. Depuis la prise de contrôle de Twitter, a-t-elle déclaré, sa charge de travail est passée à plus de 75 heures par semaine, car de nombreux employés de Twitter ont été sommairement licenciés. McSweeney a déclaré qu'elle était veuve et mère d'un fils adolescent.

    Une situation qui a affecté plusieurs personnes

    Au total, 35 employés de Twitter n'ont pas cliqué sur « oui ».

    De nombreux employés licenciés ont poursuivi Twitter après le rachat par Musk et, jusqu'à présent, X semble s'en tirer à bon compte. L'entreprise a gagné au moins un procès tout en menaçant de récupérer l'argent qu'elle prétend avoir « surpayé » les employés australiens qui ont été licenciés. Le procès de Rooney est l'une des premières grandes victoires des employés licenciés de Twitter qui luttent contre les indemnités de licenciement prétendument injustes et dérisoires de Musk.

    Lauren Wegman, directrice principale des ressources humaines de X, a déclaré que sur les 270 employés irlandais qui ont reçu l'e-mail, seuls 35 n'ont pas cliqué sur « oui ». Après la décision de cette semaine, il semble probable que X devra faire face à d'autres plaintes de la part des dizaines d'employés qui ont suivi la même voie que Rooney.

    X n'a pas commenté la décision, mais elle est probablement déçue par cette défaite. L'entreprise de médias sociaux avait tenté de faire valoir que le contrat de travail de Rooney « permettait à l'entreprise d'apporter des modifications raisonnables à ses conditions d'emploi », a rapporté RTÉ. Wegman a également déclaré qu'il était déraisonnable pour Rooney de croire que son salaire pourrait changer après avoir cliqué sur « oui », disant à la WRC que son « emploi n'aurait probablement pas pris fin s'il avait déposé un grief » dans le délai de 24 heures, a rapporté la RTÉ.

    Analyse critique de l’ultimatum de Musk

    L’ultimatum lancé par Elon Musk aux employés de Twitter (maintenant X) soulève des questions fondamentales sur les pratiques de gestion et les droits des employés. Voici quelques points à considérer :
    • Éthique et pression psychologique : L’exigence de cliquer sur “oui” ou démissionner dans un délai aussi court peut être perçue comme une pression psychologique. Les employés peuvent se sentir contraints de prendre une décision précipitée sans réfléchir aux implications à long terme.
    • Droits des employés : Le tribunal a statué que l’échec d’un employé à cliquer sur “oui” ne constituait pas une démission légale. Cela soulève des questions sur le respect des droits des employés et la manière dont les entreprises doivent gérer les licenciements.
    • Transparence et communication : L’e-mail de Musk manquait de transparence. Au lieu d’imposer un ultimatum, une communication ouverte sur les raisons du changement aurait été plus appropriée. Les employés méritent d’être informés et consultés sur les décisions qui affectent leur avenir professionnel.
    • Impact sur la culture d’entreprise : L’approche autoritaire de Musk peut nuire à la culture d’entreprise. Les employés pourraient se sentir méfiants envers la direction et moins enclins à s’engager pleinement dans leur travail.

    Sources : RTÉ, The Journal

    Et vous ?

    Pensez-vous que l’ultimatum de Musk était éthique ? Considérez-vous que la méthode de « cliquez sur ‘oui’ ou démissionnez » est une approche appropriée pour gérer les employés ?
    Quelles sont les limites de l’autorité des dirigeants dans une entreprise ? Abordez la notion de pouvoir des dirigeants et la manière dont il peut être utilisé de manière abusive ou injuste.
    Comment les entreprises devraient-elles gérer les licenciements massifs ? Partagez vos idées sur les meilleures pratiques en matière de licenciements et de restructuration.
    Quelles sont les implications pour les droits des employés dans un monde de plus en plus numérique ? Explorez comment les nouvelles technologies et les communications électroniques peuvent affecter les droits des travailleurs.
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  8. #328
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    Par défaut Les annonceurs continuent de réduire leurs dépenses publicitaires sur X par manque de confiance
    Les annonceurs continuent de réduire leurs dépenses publicitaires sur X par manque de confiance, après qu'Elon Musk ait contrarié les principaux annonceurs en leur disant qu'ils devraient "aller se faire voir"

    Les spécialistes du marketing se désengagent de plus en plus de la publicité sur X (anciennement Twitter), invoquant des préoccupations relatives à la sécurité de la marque, à l'innovation et à la confiance. Selon un récent rapport de Kantar, 26 % des professionnels du marketing prévoient de réduire leurs dépenses publicitaires sur X en 2025, ce qui représente la plus forte baisse parmi les principales plateformes mondiales. Sous la direction d'Elon Musk, la confiance dans les publicités X s'est effondrée, avec seulement 12 % des spécialistes du marketing exprimant leur assurance à l'égard de la plateforme.

    Elon Musk, le propriétaire de la plateforme de médias sociaux X a réagi avec colère au départ de plusieurs annonceurs qui ont suspendu leurs campagnes publicitaires sur son site à cause du contenu antisémite qui y circule. «*Allez vous faire foutre*», a-t-il déclaré à leur sujet dans une interview enflammée accordée au New York Times DealBook Summit. M. Musk a déclaré à plusieurs reprises qu’il était désolé d’avoir publié un tweet le 15 novembre 2023 qui concordait avec un message anti-juif.

    Depuis, Kantar, la société d'analyse et de veille marketing, a constaté que la confiance des spécialistes du marketing dans X (anciennement Twitter) a considérablement diminué au cours de l'année écoulée, en raison de préoccupations liées à la sécurité de la marque et d'une mauvaise perception de l'innovation et de la confiance.


    Ces conclusions figurent dans le rapport Media Reactions 2024 de Kantar, une étude annuelle qui explore l'évolution du paysage médiatique. L'étude, basée sur des entretiens avec environ 18 000 consommateurs sur 27 marchés et 1 000 responsables marketing dans le monde, indique également que YouTube reste la plateforme publicitaire préférée des responsables marketing, tandis que, pour les consommateurs, Amazon et TikTok se partagent la première place.

    Les conclusions de Kantar révèlent qu'un net 26 % des spécialistes du marketing ont déclaré avoir l'intention de réduire leurs dépenses publicitaires sur X en 2025, ce qui représente le plus grand recul enregistré sur une grande plateforme publicitaire mondiale.

    La confiance des spécialistes du marketing dans les publicités sur X, historiquement faible, a encore diminué sous la direction d'Elon Musk, passant de 22 % en 2022 à 12 % en 2024. Seuls 4 % des spécialistes du marketing pensent que les publicités sur X garantissent la sécurité de la marque (contrairement à Google, qui arrive en tête pour la sécurité de la marque avec 39 %).

    X se situe en dehors du top 10 mondial en ce qui concerne la confiance et la perception du caractère innovant de la publicité sur la plateforme. En revanche, TikTok est l'éditeur publicitaire le plus innovant pour la cinquième année consécutive, et YouTube est celui qui inspire le plus confiance.

    Gonca Bubani, Global Thought Leadership Director - Media chez Kantar, a commenté : « Depuis plusieurs années, les annonceurs délaissent X pour leurs dépenses de marketing. L'accélération brutale de cette tendance au cours des 12 derniers mois signifie qu'un retournement de situation semble actuellement improbable. Les spécialistes du marketing sont les gardiens de la marque et doivent faire confiance aux plateformes qu'ils utilisent. X a tellement changé ces dernières années et peut se révéler imprévisible d'un jour à l'autre - il est difficile d'avoir confiance en la sécurité de sa marque dans cet environnement. Paradoxalement, la diminution des dépenses des spécialistes du marketing sur X rendra les consommateurs plus satisfaits de la plateforme, car ils seront confrontés à moins de publicités. »

    Source : Rapport "Media Reactions 2024" de Kantar

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous que la décision des annonceurs de réduire leurs dépenses publicitaires sur X est justifiée ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Davantage d'annonceurs fuient X suite aux actions en justice engagées par Elon Musk, à ses commentaires controversés sur les émeutes et après leur avoir dit « d'aller se faire foutre »

    La plateforme de médias sociaux X d'Elon Musk accuse les annonceurs de boycott illégal dans une nouvelle action en justice, après qu'Elon Musk ait dit aux annonceurs "d'aller se faire foutre"

    «Allez vous faire f*utre»: Elon Musk s'attaque aux annonceurs qui ont suspendu leurs campagnes sur X pour contenu antisémite, mais reconnait que l'entreprise pourrait mourir si le boycott continue
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