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Intelligence artificielle Discussion :

Morgan Stanley a mis au point un outil d'IA pour la réécriture du code hérité dans un langage plus moderne


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #41
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    Par défaut Bret Taylor invite à repenser le développement logiciel sous le prisme de l'IA qui remodèle l'industrie
    Bret Taylor invite à repenser le développement logiciel qui entre dans une « ère de pilotage automatique » avec l'IA,
    il préconise de nouveaux systèmes de programmation, langages et méthodes de vérification pour garantir que les codes générés par l'IA restent robustes et sûrs

    Le développement logiciel entre dans une « ère de pilotage automatique » avec les assistants de codage IA, mais le secteur doit se préparer à une autonomie totale, affirme Bret Taylor, Président du conseil d'administration d'OpenAI et ancien co-PDG de Salesforce. Faisant le parallèle avec les voitures autopilotées, il suggère que le rôle des ingénieurs logiciels évoluera, passant d'auteurs de code à opérateurs de machines génératrices de code. Taylor préconise de nouveaux systèmes de programmation, langages et méthodes de vérification pour garantir que le code généré par l'IA reste robuste et sécurisé.

    L’intelligence artificielle (IA) redéfinit les contours de l’industrie technologique et Bret Taylor invite à une profonde réévaluation des approches traditionnelles de développement logiciel. Lors d’une récente intervention, Taylor a souligné que les avancées rapides de l’IA nécessitent une remise en question des méthodologies établies, mettant en lumière les opportunités et les défis associés à cette révolution.

    L'évolution rapide des modèles de langage avancés et des assistants de codage, tels que Cursor, a inauguré ce que Bret Taylor appelle l'ère du « pilote automatique » en ingénierie logicielle. Ces outils augmentent la productivité des développeurs en facilitant la rédaction de code, tout en maintenant les environnements de programmation traditionnels conçus pour les humains, comme Visual Studio Code et des langages tels que Python. Cependant, cette approche nécessite encore une supervision humaine constante, comparable à garder les mains sur le volant.

    Taylor envisage une transition vers une véritable ère autonome du développement logiciel, où le rôle des ingénieurs évoluerait de la création directe de code à l'exploitation de machines génératrices de code.

    Il dresse d'ailleurs un parallèle avec les voitures autonomes :

    « Lorsque vous montez à bord d'une Waymo à San Francisco, vous voyez un siège conducteur vide et un volant qui tourne essentiellement comme une forme de divertissement pour les passagers. Assis sur la banquette arrière, on ne peut s'empêcher de réfléchir aux changements radicaux que connaîtront les voitures au cours des prochaines décennies, à mesure que la conduite autonome se généralisera. Lorsque les voitures passeront du pilotage automatique à l'autonomie, il sera possible non seulement de réorganiser les sièges et d'enlever le volant, mais aussi de transformer notre relation avec les voitures, car le coût du covoiturage et du robotaxiage diminuera considérablement.

    « Avec l'avènement des grands modèles de langage, il est clair que nous sommes déjà entrés dans l'ère du pilotage automatique du génie logiciel. Les assistants de codage comme Cursor aident les programmeurs individuels à devenir beaucoup plus productifs, mais en grande partie dans le cadre d'environnements de programmation optimisés pour les humains : des éditeurs de texte optimisés pour les humains comme Visual Studio Code et des langages de programmation optimisés pour les humains comme Python, tous présentés sous forme de complétion de code de sorte que le programmeur informatique doit garder la main sur le volant tout le temps.

    « Malgré le rythme de l'innovation dans les assistants de codage, il semble qu'il nous manque encore certaines des idées fondamentales qui pourraient faire du développement de logiciels véritablement autonomes une réalité. À quoi ressemblera le génie logiciel à l'ère de l'autonomie, lorsque nous nous serons débarrassés du proverbial siège du conducteur et du volant ? »

    Une transformation qui soulève des questions fondamentales, selon lui

    L'urgence de ces réflexions est accentuée par l'augmentation massive de la production logicielle, souvent accompagnée de vulnérabilités et de failles de sécurité similaires à celles du passé, mais avec moins de supervision et de maintenabilité. L'IA offre une opportunité unique de créer des logiciels non seulement plus nombreux, mais aussi plus robustes.

    Taylor appelle ainsi l'industrie à adopter une ambition renouvelée pour concevoir cette ère autonome de l'ingénierie logicielle. Il encourage les professionnels travaillant sur ces problématiques à partager leurs projets, afin de s'inspirer mutuellement et de façonner ensemble l'avenir du développement logiciel.

    « Dans l'ère autonome du génie logiciel, le rôle de l'ingénieur logiciel passera probablement de celui d'auteur de code informatique à celui d'opérateur d'une machine génératrice de code. Quel est le système de programmation informatique conçu nativement pour ce flux de travail ?

    « Si la génération de code n'est plus un facteur limitant, quels types de langages de programmation devrions-nous construire ?

    « Si un ordinateur génère la plupart des codes, comment faire en sorte qu'il soit facile pour un ingénieur logiciel de vérifier qu'il fait bien ce qu'il veut ? Quel est le rôle de la conception des langages de programmation (par exemple, ce que Rust a fait pour la sécurité de la mémoire) ? Quel est le rôle de la vérification formelle ? Quel est le rôle des tests, du CI/CD et des flux de développement ?

    « Aujourd'hui, le principal bureau d'un ingénieur logiciel est son éditeur. Quel est le contrôle de mission d'un ingénieur logiciel à l'ère du développement autonome ?

    « Non seulement répondre à ces questions sera amusant et aura un impact, mais je dirais que nous devons y répondre rapidement. Dans cette ère du pilotage automatique, nous augmentons considérablement la quantité de logiciels dans le monde, mais ces nouveaux logiciels semblent contenir les mêmes failles et vulnérabilités de sécurité que le code que nous écrivions auparavant, mais avec moins de surveillance et de facilité de maintenance.

    « Avec l'IA, nous avons la possibilité non seulement de créer plus de logiciels, mais aussi de les rendre nettement plus robustes. Pouvons-nous créer un nouveau système d'ingénierie logicielle qui nous permette non seulement d'être plus productifs, mais aussi de produire moins de bogues et de vulnérabilités en matière de sécurité ? Pourquoi tous les programmes ne seraient-ils pas vérifiables et ne fonctionneraient-ils pas de manière incroyablement efficace si l'IA fait tout le travail ? Combien de logiciels dangereux dans le monde pourront être réécrits lorsque nous disposerons d'un tel système ?

    « En tant qu'industrie, je pense que nous devrions être plus ambitieux et concevoir activement l'ère autonome de l'ingénierie logicielle. Si vous travaillez sur ce type de problèmes, j'aimerais en savoir plus et m'inspirer de votre projet ».

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    Le code généré par l'IA pourrait augmenter la charge de travail des développeurs et accroître les risques

    Nous sommes encore loin, bien loin de ce monde imaginé par Bret Taylor. L'IA est censée faciliter le travail des développeurs, mais selon Harness, le code généré par l'IA pourrait en réalité tripler leur charge de travail dans l'année à venir.

    L'augmentation du volume de code généré par les outils d'intelligence artificielle pose un défi majeur en termes de sécurité et de gestion des vulnérabilités. Bien que l'automatisation et la génération de code puissent considérablement accélérer le processus de développement, elles introduisent également de nouveaux risques. Si les tests et les mesures de sécurité ne sont pas rigoureusement appliqués à chaque étape du cycle de vie du développement logiciel, il devient presque inévitable que des failles passent inaperçues et soient déployées en production.

    La rapidité avec laquelle le code est produit grâce à l'IA peut surpasser la capacité des développeurs à effectuer des tests approfondis et à assurer la sécurité de chaque ligne de code. Sans une infrastructure solide pour la détection et la correction des failles, les erreurs et les vulnérabilités peuvent s'accumuler, augmentant le risque d'exploits et de temps d'arrêt coûteux. La complexité accrue et la vitesse du développement exigent des outils de tests automatisés et des processus de sécurité intégrés pour compenser les limitations humaines.

    Cette dépendance accrue aux outils d'IA pour la génération de code peut entraîner une réduction de la vigilance humaine, où les développeurs pourraient faire excessivement confiance aux suggestions de l'IA sans une vérification rigoureuse. Cette approche peut devenir dangereuse, car même les systèmes d'IA avancés peuvent générer du code défectueux ou vulnérable. Une approche équilibrée, combinant l'efficacité de l'IA avec une supervision humaine minutieuse, est essentielle pour garantir la qualité et la sécurité du code.


    Avec Microsoft Copilot les développeurs ont constaté une augmentation de 41 % des bogues

    un rapport révèle un décalage entre les dirigeants qui sont pressés à adopter les outils de codage IA et les développeurs qui sont plus prudents à l'égard de l'IA. Le rapport montre que les directeurs techniques et les RSSI sont cinq fois plus nombreux que les développeurs à penser que les outils de codage IA ne présentent aucun risque et deux fois plus nombreux que les développeurs à penser qu'ils sont "extrêmement prêts" à adopter des outils de codage IA.

    Dans l'ensemble, le rapport constate que la sécurité du code généré par l'IA n'est pas une préoccupation majeure pour la majorité des organisations interrogées. Près des deux tiers (63,3 %) des personnes interrogées considèrent que la sécurité est excellente ou bonne, et seulement 5,9 % la considèrent comme mauvaise.

    Un autre rapport d'Uplevel suggère que les outils de développement actuels basés sur la GenAI n'ont pas tendance à améliorer l'efficacité du codage et peuvent même augmenter le taux de bogues. Après la mise en œuvre de Microsoft Copilot, les développeurs ont constaté une augmentation de 41 % des bogues.

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    Alors que l'IA est souvent présentée comme la solution à toutes sortes de tâches, il semble qu'elle n'améliore pas toujours les choses lorsqu'il s'agit de développer des logiciels. L'étude, menée par Uplevel Data Labs, la branche d'Uplevel spécialisée dans la science des données, a porté sur un échantillon de 800 développeurs de logiciels appartenant à de grandes équipes d'ingénieurs et dont les organisations avaient adopté GitHub Copilot de Microsoft, un assistant de codage et un outil de développement basé sur la GenAI.

    L'étude révèle que les développeurs utilisant Copilot n'ont pas constaté d'augmentation de la vitesse de codage. En termes de temps de cycle des demandes d'extraction (PR) (le temps nécessaire pour fusionner le code dans un dépôt) et de débit des PR (le nombre de demandes d'extraction fusionnées), Copilot n'a ni aidé ni nui aux développeurs.

    Après la mise en œuvre de Copilot, les développeurs ont constaté une augmentation de 41 % des bogues dans les demandes d'extraction, ce qui suggère que l'outil peut avoir un impact sur la qualité du code. L'étude suggère également que l'utilisation de Copilot n'a qu'un effet limité sur le temps que les développeurs consacrent au travail en dehors des heures de travail. Ce temps a diminué de 17 % pour ceux qui ont accès à Copilot, mais surtout de 28 % pour un groupe de contrôle composé de ceux qui n'y ont pas accès.


    Joe Levy, PDG d'Uplevel déclare : « Les équipes d'ingénieurs d'aujourd'hui cherchent à allouer leur temps au travail de plus grande valeur, à réaliser ce travail aussi efficacement que possible, et à le faire sans s'épuiser. Elles s'appuient sur les données pour prendre des décisions, et pour l'instant, les données ne montrent pas de gains appréciables dans ces domaines spécifiques grâce à l'IA générative ».

    Il ajoute : « Mais l'innovation évolue rapidement, et nous ne suggérons pas aux développeurs d'ignorer les outils basés sur l'IA générative tels que Copilot, Gemini ou CodeWhisperer. Ces outils sont tous nouveaux, il y a une courbe d'apprentissage et la plupart des équipes doivent encore trouver les cas d'utilisation les plus efficaces pour améliorer la productivité. Nous continuerons à observer ces informations au fur et à mesure que l'adoption de la GenAI continuera à croître, et nous recommandons à tous ceux qui investissent dans des outils GenAI de faire de même ».

    Source : Bret Taylor

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l'argumentation de Bret Taylor ? Partagez-vous son avis (ses constats, ses projections et ses solutions) ? Dans quelle mesure ?

    En vous penchant sur ses capacités actuelles, pensez-vous que l'IA puisse prendre le pas sur les développeurs ?

    Quels nouveaux paradigmes de programmation pourraient émerger si la génération de code devient entièrement automatisée ?

    Comment garantir que le code généré par des machines corresponde précisément aux intentions des développeurs ?

    Si le rôle des ingénieurs évolue de créateurs de code à superviseurs de machines, quelles compétences devront-ils développer ?

    Les nouveaux outils autonomes risquent-ils de marginaliser les développeurs juniors ou non spécialisés ?

    Les environnements autonomes peuvent-ils réellement réduire les vulnérabilités logicielles, ou risquent-ils d’en introduire de nouvelles ?
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  2. #42


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    Citation Envoyé par OuftiBoy Voir le message

    • Dans l'imagerie médicale, l'IA peut comparer des milliers de radiographies pour assister un docteur spécialisé dans ce domaine, et l'aider a voir ce qu'il n'aurait pas vu, et permettre de poser un diagnostique plus affiné, permettant d'en déduire le meilleur traitement a effectuer par la suite. C'est une bonne chose, tant pour le patient, le docteur et le budget nécessaire. Cette IA peut faire un travail correct, car les radio qu'on lui a soumise on été préalablement "validée" et lui sont fournies avec le diagnostique donné suite à cette radio. Il y a donc une certaine "fiabilité" des données en entrée. Et dans ce domaine qui se nomme "imagerie médical", cela existait déjà bien avant la frénésie autours de l'IA.
    Même cette application, tu peux la passer en rouge :
    cf https://x.com/docteur_TJ/status/1889288922510848295 qui explique que non seulement dans ce domaine, l'IA fait des grosses erreurs, mais qu'en plus, au fil des années, le niveau des humains a baissé, au point que maintenant certains ne font pas mieux que l'IA et laissent repartir des patients avec des fractures non diagnostiquées.

    Dans le dev, j'entends parler de SSII qui ont viré les dev juniors pour ne garder que les séniors qui utilisent des IA pour générer le code, et ils corrigent par-dessus (comme les radiologues séniors d'il y a 10 ans).
    Si on se projette dans 10 ans, l'IA codera mal mais on aura plus personne pour faire mieux.

    L'IA sera-t-elle la cause du déclin de notre civilisation ?

  3. #43
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    Citation Envoyé par pokinwilly Voir le message
    Même cette application, tu peux la passer en rouge :
    cf https://x.com/docteur_TJ/status/1889288922510848295 qui explique que non seulement dans ce domaine, l'IA fait des grosses erreurs, mais qu'en plus, au fil des années, le niveau des humains a baissé, au point que maintenant certains ne font pas mieux que l'IA et laissent repartir des patients avec des fractures non diagnostiquées.
    Oui, il faut faire attention. L'imagerie médicale existait bien avant qu'on ne plaque dessus le terme IA. En gros, le spécialsite a son avis, et le traitement d'image lui donne des informations supplémentaires. Cela reste de sa responsabilité de faire un bon diagnostic, et d'adapter le traitement. Que le niveau d'expertisse humaine décroisse, je veux bien le croire, et dans tous les domaines où il est trop assisté. Cette baisse d'expertisse, il faut bien sûr lutter contre, mais c'est un autre sujet. En gros, il ne faut pas se faire dépasser par les outils qui nous assistent. Pour couper des arbres, on le fait avec une tronsoneusse à la place d'une hache. C'est un progrès, mais celui qui se sert de la tronsonneusse doit toujours savoir comment l'arbre va tomber.

    Citation Envoyé par pokinwilly Voir le message
    Dans le dev, j'entends parler de SSII qui ont viré les dev juniors pour ne garder que les séniors qui utilisent des IA pour générer le code, et ils corrigent par-dessus (comme les radiologues séniors d'il y a 10 ans).
    Si on se projette dans 10 ans, l'IA codera mal mais on aura plus personne pour faire mieux.
    Oui, mais si on ne forme pas de juniors, il n'y aura plus de séniors assez vite. C'est une vue à court terme qui malheureusement se généralise.

    Citation Envoyé par pokinwilly Voir le message
    L'IA sera-t-elle la cause du déclin de notre civilisation ?
    Notre "époque" n'a pas attendu l'IA pour décliner, et oui, l'IA sera une autre pierre en faveur de ce déclinement. C'est une volonté de nos dirigeants. C'est un phénomène mondial, à de rares exceptions. J'ai bien une idée du but de la manoeuvre...

    BàT et Peace & Love.

  4. #44
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    Par défaut Morgan Stanley a mis au point un outil d'IA pour la réécriture du code hérité dans un langage plus moderne
    Morgan Stanley déclare que son outil d'IA a traité 9 millions de lignes de code hérité cette année et a permis d'économiser 280 000 heures de travail pour les développeurs
    bien que des défis restent à relever

    La modernisation du code hérité est l'une des tâches les plus difficiles de l'ingénierie logicielle. Les ingénieurs doivent faire face à plusieurs défis qui nécessitent des investissements colossaux en matière de coûts et de temps. Mais Morgan Stanley affirme que l'IA permet de réduire la complexité de cette tâche. Morgan Stanley a rapporté que son outil d'IA interne a traité 9 millions de lignes de code ancien cette année, ce qui a permis à ses ingénieurs d'économiser 280 000 heures de travail. Toutefois, la banque affirme que plusieurs défis restent à relever, car les outils d'IA actuels ne sont pas fiables pour les tâches de codage.

    Les banques et de nombreuses autres organisations à travers le monde s'appuient encore sur des systèmes hérités écrits dans de vieux langages comme le COBOL ou le Perl. La plupart cherchent aujourd'hui à réécrire leurs anciens logiciels dans des langages modernes, comme Python ou Java, car ils sont plus efficaces, maintenables et utilisés par les développeurs actuels. Face à ce défi, Morgan Stanley a mis au point un outil d'IA interne appelé DevGen.AI.

    Morgan Stanley a présenté DevGen.AI en janvier. L'outil, qui tire parti des modèles GPT d'OpenAI, traduit le code des anciens langages, tels que Perl (publié en 1987), en anglais simple, que les développeurs peuvent ensuite utiliser comme base pour réécrire le code dans des langages plus récents tels que Python. Mike Pizzi, responsable mondial de la technologie et des opérations chez Morgan Stanley, a laissé entendre qu'il s'agit d'une approche efficace.

    Selon lui, au cours des cinq mois qui ont suivi son lancement, DevGen.AI a traité 9 millions de lignes de code, permettant aux 15 000 développeurs de l'entreprise d'économiser 280 000 heures de travail. « L'élimination d'une telle quantité de travail fastidieux est un événement majeur », a écrit un critique.

    Développement et fonctionnement de programme DevGen.AI

    La modernisation des logiciels hérités a toujours été un véritable casse-tête pour les organisations, qui disposent parfois d'un code datant de plusieurs dizaines d'années, susceptible d'affaiblir la sécurité et de ralentir l'adoption de nouvelles technologies. Par exemple, il devient difficile de trouver des développeurs qui savent encore coder en COBOL, un langage qui a fêté ses 60 ans 2019. Bien que les anciens systèmes sont fiables, ils sont coûteux à entretenir.

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    Selon les entreprises d'IA, la modernisation des logiciels hérités est l'un des cas d'utilisation les plus adaptés aux assistants d'IA de codage. Mais les outils d'IA existant souffrent de nombreuses lacunes qui frustrent les ingénieurs. Selon Mike Pizzi, Morgan Stanley a choisi de construire son propre logiciel d'IA en interne parce que les entreprises technologiques n'avaient pas de solutions qui pouvaient répondre aux spécifications exactes de Morgan Stanley.

    Les outils commerciaux manquaient d'expertise pour déchiffrer les anciens langages de codage, en particulier ceux qui sont spécifiques à une entreprise. Ces outils commerciaux sont excellents pour écrire des codes nouveaux et modernes. Cependant, Mike Pizzi a expliqué qu'ils n'ont pas nécessairement autant d'expertise dans les langages de programmation moins populaires ou plus anciens, ou dans ceux qui sont adaptés à une organisation donnée.

    Citation Envoyé par Mike Pizzi

    C'est un domaine sur lequel travaillent de nombreuses entreprises technologiques, mais pour l'instant, leurs offres n'ont pas la flexibilité dont les entreprises ont besoin. C'est pourquoi Morgan Stanley a choisi de ne pas attendre. Nous avons constaté que le fait de le construire nous-mêmes nous donnait certaines capacités que nous ne voyons pas vraiment dans certains produits commerciaux. Les outils disponibles sur le marché pourraient encore évoluer pour offrir ces capacités, mais nous avons vu l'opportunité de prendre de l'avance.
    Morgan Stanley a formé son outil sur sa propre base de code, y compris sur des langages qui ne sont plus, ou n'ont jamais été, d'usage courant. Plutôt que de traduire automatiquement le code ancien en code moderne, DevGen.AI convertit le code hérité en spécifications en anglais clair. Ces descriptions facilitent la compréhension du fonctionnement du code existant et permettent aux ingénieurs de le réécrire efficacement dans des langages modernes.

    Aujourd'hui, les quelque 15 000 développeurs de Morgan Stanley, répartis dans le monde entier, peuvent utiliser l'outil pour toute une série de tâches, notamment la traduction du code existant en spécifications en langage naturel (l'anglais simple), l'isolation de sections du code existant pour les enquêtes réglementaires et autres demandes, et même la traduction complète de sections plus petites du code hérité en code écrit dans un langage moderne.

    Des défis restent à relever et la technologie doit encore mûrir

    Comme souligné plus haut, DevGen.AI a été entraîné spécifiquement sur le code interne de Morgan Stanley, y compris des langages personnalisés peu répandus, ce qui le rend plus efficace que les outils commerciaux génériques. Il est conçu pour la traduction du code existant en spécifications en anglais simple. Bien qu'il puisse théoriquement traduire du code ancien en code moderne, l'outil ne garantit pas une optimisation complète du nouveau code.

    En d'autres termes, DevGen.AI peut réécrire un code Perl en code Python, mais il ne saurait pas nécessairement comment l'écrire en tant que code efficace tirant parti de toutes les capacités de Python. « Et c'est l'une des principales raisons pour lesquelles les humains restent dans la boucle », a déclaré Mike Pizzi.

    Selon lui, c'est en traduisant les codes existants en spécifications anglaises, c'est-à-dire en dressant une carte de ce que fait le code, que le logiciel s'avère vraiment efficace. C'est quelque chose qu'un nombre de plus en plus restreint de développeurs, formés à des langages anciens ou spécifiques, sait faire. Selon Mike Pizzi, avec ces spécifications, n'importe quel développeur peut écrire l'ancien code comme un nouveau code dans un langage moderne.

    Mike Pizzi a ajouté que plusieurs défis restent à relever et que la technologie doit encore mûrir. Morgan Stanley maintient les programmeurs humains impliqués dans le processus de traduction des codes anciens ou hérités vers de nouveaux langages. Selon Mike Pizzi, Morgan Stanley ne réduirait pas ses effectifs d'ingénieurs logiciels en raison de l'outil d'IA, bien qu'il ait licencié 2 000 de ses 80 000 employés au cours du mois de mars de cette année.

    Morgan Stanley a lancé plusieurs applications d'IA pour ses employés, dont une qui les aide à résumer des réunions vidéo et une autre qui leur permet de trouver rapidement des informations à partir du corpus de recherche de l'entreprise. L'année dernière, Ted Pick, PDG de Morgan Stanley, a déclaré aux investisseurs que les outils d'IA pourraient permettre aux employés d'économiser jusqu'à 15 heures par semaine et qu'ils pourraient changer la donne.

    Les dirigeants imposent les outils d'IA malgré leurs limites

    L'initiative de Morgan Stanley illustre comment l'IA peut être intégrée de manière stratégique pour résoudre des problèmes complexes tels que la modernisation de la base de code des systèmes hérités. Elle souligne également l'importance de solutions personnalisées pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises, en particulier lorsque les outils standards du marché ne suffisent pas. Mais l'approche contraste avec le reste de l'industrie technologique.

    Des témoignages d'employés anonymes de Microsoft indiquent que, dans certaines équipes, des solutions techniques efficaces sont écartées au profit de solutions basées sur l'IA, même si ces dernières sont moins performantes. Un ingénieur de Microsoft a rapporté que des algorithmes efficaces étaient parfois délaissés au profit de modèles d'IA, simplement pour suivre la tendance, malgré des performances inférieures et des coûts plus élevés.

    Les dossiers de l'État de Washington examinés par Bloomberg ont révélé que « plus de 40 % des personnes licenciées par Microsoft dans l'État en mai travaillaient dans le domaine du développement de logiciels ». Les ingénieurs restants semblent dépassés, frustrés ou stressés par l'intégration rapide et parfois chaotique de GitHub Copilot dans les flux de travail. Ce qui se traduit par un taux de bogue élevé et une augmentation de la charge de travail.

    Chez Amazon, l'IA transforme le codage informatique en « un travail à la chaîne ». Les ingénieurs logiciels d'Amazon rapportent que leur travail devient plus mécanique, moins intellectuellement stimulant et davantage axé sur la rapidité d'exécution que sur la qualité ou la réflexion.

    Source : Mike Pizzi, responsable mondial de la technologie et des opérations chez Morgan Stanley

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous du fonctionnement de l'outil DevGen.AI de Morgan Stanley ?
    L'outil traduit le code ancien en spécifications en anglais plutôt que dans un langage moderne. Qu'en pensez-vous ?

    Voir aussi

    Les ingénieurs de Microsoft contraints de creuser leurs propres tombes avec l'IA. Ils sont sous pression pour concevoir et adopter des outils capables d'automatiser leurs tâches, ils sont ensuite licenciés

    L'IA transforme le rôle des développeurs : leur travail devient plus mécanique, moins intellectuellement stimulant et davantage axé sur la rapidité d'exécution que sur la qualité ou la réflexion

    L'IA pourrait déjà réduire le nombre d'emplois de débutant dans la technologie. L'embauche de jeunes diplômés a chuté de 25 % en 2024 et 37 % des employeurs préfèrent embaucher une IA pour les tâches banales

  5. #45
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Morgan Stanley a rapporté que son outil d'IA interne a traité 9 millions de lignes de code ancien cette année, ce qui a permis à ses ingénieurs d'économiser 280 000 heures de travail. [...] les outils d'IA actuels ne sont pas fiables pour tâches de codage
    Effectivement, pour l'instant ce n'est pas vraiment fiable. Alors sur les 280000h, combien sont économisées et combien doivent être compté en dette technique ?

  6. #46
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message

    [...] Plutôt que de traduire automatiquement le code ancien en code moderne, DevGen.AI convertit le code hérité en spécifications en anglais clair. Ces descriptions facilitent la compréhension du fonctionnement du code existant et permettent aux ingénieurs de le réécrire efficacement dans des langages modernes.
    Si DevGen.AI sait effectivement faire ça, je pense que c'est louable.
    Peut-être y compris pour convertir des codes moins anciens en spécifications en anglais clair ?

    J'ai quand même quelques doutes, d'autant que les programmes écrits en code ancien (sic) étaient écrits pour des machines de technologie ancienne, et le code écrit avait une certaine propension a mettre en œuvre des astuces.

    Et, même avec des spécifications en langage clair, la transcription -comme l'écriture from scratch- n'est pas chose aisée.

    Le plus incompréhensible est qu'il soit possible de pérorer:
    DevGen.AI a traité 9 millions de lignes de code, permettant aux 15 000 développeurs de l'entreprise d'économiser 280 000 heures de travail.
    L'estimation ne se base-t-elle pas sur le préjugé de type marketing, que la transcription de COBOL, PERL,PL/1,PL/M, ALGOL et consorts en spécification en langue anglaise fait gagner x% de temps au recodage?

    Cela reste a voir, donc; mais si c'est avéré, la démarche est intéressante.

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