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Emploi Discussion :

Le génie logiciel se montre plus résilient face à l'IA malgré le battage médiatique, selon une étude


Sujet :

Emploi

  1. #81
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    Mettre « suppression de 4000 emplois » et « les mois les plus passionnants de sa carrière » dans la même phrase, c’est un peu comme dire :
    👉 « Le Titanic a coulé, mais quelle superbe croisière ! »
    👉 Ou « J’ai raté mon mariage, mais quelle belle cérémonie ! »


    Je n’ai pas 42 minutes à consacrer à cette vidéo, mais j’imagine qu’il n’a pas sabré le champagne en signant les licenciements. Par contre, ses actionnaires ont probablement ouvert les grands crus.



    Quoi qu’il en soit, l’IA révolutionne clairement notre métier. Je doute que mon poste disparaisse au profit d’une machine, mais je me trompe peut-être. En revanche, je suis convaincu que si je n’avais pas pris le temps de dompter l’IA, mon poste aurait déjà été confié à quelqu’un qui, lui, s’en sert.

    Et franchement, Claude est tellement fort que parfois j’ai l’impression de bosser avec un collègue génial… mais sans les pauses café gênantes.
    Alexandre Tranchant
    Ingénieur DevOps pour le Ministère de l'Écologie
    Retrouvez mes articles sur PHP et Symfony

  2. #82
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    Pour le moment l'IA est un moteur de recherche acceptable mais pas plus.

    J'ai renoncé à l'utiliser pour le code, pour les maths avancées... Même sur les questions sociétales ça tient de la blague. Ce qu'on nomme IA me parait plus un collégien dont on enroberait les propos d'une champ lexical avancé.

  3. #83
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    Citation Envoyé par Alexandre T Voir le message
    Et franchement, Claude est tellement fort que parfois j’ai l’impression de bosser avec un collègue génial… mais sans les pauses café gênantes.
    Qui te dit que ce n'est pas toi qui bosse pour lui ? J'espère que tu ne prends pas de pauses cafés parce que c'est sur que là t'as aucune chance.

    Ca serait pas déconnant d'attendre ou de privilégier les IA self-hosted au lieu de tout balancer on-line les gars :-) en se disant and so what... parce qu'à force on va s'en prendre une montagne de "what". C'est la nouvelle version de la philo des déchets, un trou ça disparaît... hop problème réglé. Alors oui faut réfléchir et oui c'est pas aussi bien que le travail des américains de ces sociétés là. Mais en soit... Vous êtes des vrais professionnels non ou bien des touristes ? :-)

    En tout cas limiter et ne pas prendre des habitudes ne serait pas déconnant à ce jour.

    https://intelligence-artificielle.de...envers-autrui/

    Et oui je sais c'est normal... :-) une bonne chose même ! Comme la marmotte.

  4. #84
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    Par défaut Amazon a accusé l'IA d'être responsable des licenciements, puis a embauché des travailleurs H1-B bon marché
    Amazon a accusé l'IA d'être responsable des licenciements, puis a embauché des travailleurs H1-B bon marché, affirment les sénateurs, les entreprises technologiques sont sous enquêtes

    Les sénateurs Grassley et Durbin accusent Amazon et d'autres géants de la technologie tels que Meta, Apple, Google et Microsoft d'invoquer l'IA pour licencier massivement des travailleurs américains, dans le seul but d'embaucher des titulaires de visas H-1B moins chers. Ils exigent des données sur les embauches et des détails sur les salaires, dans un contexte de craintes de pression sur les salaires. Cette enquête pourrait donner lieu à des réformes du programme H-1B.

    Un rapport de mars 2025 indique que le géant du commerce électronique Amazon prévoit de licencier jusqu'à 14 000 manageurs. Cette réduction représente une baisse de 13 % de l'effectif mondial de manageurs d'Amazon, dont le nombre passera de 105 770 à 91 936. Cela permettrait à Amazon d'économiser 3,6 milliards de dollars par an. En juin dernier, le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a confirmé que les effectifs d'Amazon vont diminuer dans les années à venir à mesure que l'IA générative s'imposera. "Nous aurons besoin de moins de personnes pour effectuer certaines tâches qui sont réalisées aujourd'hui, et de plus de personnes pour effectuer d'autres types de tâches", a-t-il déclaré.

    Dans le cadre d'une initiative bipartisane qui souligne les tensions croissantes autour de l'immigration et des pratiques de travail dans le secteur technologique, les sénateurs Chuck Grassley (R-Iowa) et Dick Durbin (D-Ill.) ont accusé Amazon.com Inc. d'utiliser l'intelligence artificielle (IA) comme prétexte pour procéder à des licenciements massifs, dans le seul but de remplacer les travailleurs américains par des titulaires de visas H-1B moins bien rémunérés.

    Le H-1B est un type de visa non immigrant aux États-Unis qui permet aux employeurs américains d'embaucher des travailleurs étrangers dans des professions spécialisées, ainsi que des mannequins ou des personnes participant à des projets du ministère de la Défense qui remplissent certaines conditions. Les titulaires d'un visa H-1B ont généralement un séjour initial de trois ans aux États-Unis. Ils ont droit à un maximum de six ans de présence physique avec le statut H-1B.

    Les allégations des sénateurs, détaillées dans des lettres envoyées à Amazon et à d'autres grandes entreprises technologiques, mettent en évidence une tendance selon laquelle les entreprises invoquent les gains d'efficacité liés à l'IA pour justifier des suppressions d'emplois, puis se tournent vers la main-d'œuvre étrangère pour pourvoir des postes similaires à moindre coût. Cet examen minutieux intervient dans un contexte de préoccupations plus générales concernant la suppression des salaires et le remplacement des travailleurs américains dans un secteur qui dépend de plus en plus des réservoirs de talents mondiaux.

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    L'enquête des sénateurs exige des données détaillées sur le recrutement, les pratiques d'embauche et les comparaisons salariales entre les employés nationaux et les travailleurs H-1B. Amazon a licencié des milliers d'employés ces dernières années, attribuant ces réductions aux progrès de l'IA qui ont automatisé des tâches dans des domaines tels que le codage et le service à la clientèle. Pourtant, peu après ces suppressions d'emplois, l'entreprise a déposé de nombreuses demandes de visas H-1B, ce qui soulève des questions quant à savoir si ces visas sont utilisés pour réduire les salaires américains plutôt que pour pallier une véritable pénurie de compétences.

    Pourtant, en août, Matt Garman, PDG d'Amazon Web Services (AWS), a vivement condamné l'idée selon laquelle l'intelligence artificielle (IA) devrait remplacer les employés débutants. Garman a exprimé sa consternation face aux chefs d'entreprise qui pensent que les outils d'IA peuvent remplacer efficacement leurs jeunes employés. Il a souligné que les employés juniors sont « probablement les employés les moins coûteux » et qu'ils sont souvent les plus habiles et les plus engagés dans l'utilisation des outils d'IA. Sa principale préoccupation concerne les implications à long terme.

    Grassley et Durbin, figures clés de la commission judiciaire du Sénat, ont étendu leur enquête à d'autres géants, notamment Meta Platforms Inc., Apple Inc., Alphabet Inc. (la société mère de Google) et Microsoft Corp. Les lettres demandent des précisions sur le nombre de travailleurs H-1B embauchés après les licenciements et sur le fait de savoir s'ils reçoivent une rémunération inférieure à celle de leurs homologues américains. Cette demande fait suite à la publication de données montrant que ces entreprises ont collectivement parrainé des dizaines de milliers de visas H-1B au cours de l'exercice 2024, alors même qu'elles ont supprimé plus de 100 000 postes nationaux depuis 2022.

    Les initiés du secteur soulignent que les visas H-1B, destinés aux professionnels étrangers hautement qualifiés, sont depuis longtemps un sujet sensible. Les détracteurs affirment que ce programme permet aux entreprises d'importer des talents à des tarifs inférieurs à ceux du marché, en exploitant les lacunes des exigences salariales en vigueur. Amazon, en particulier, a fait l'objet de vives critiques pour son utilisation agressive des visas ; l'opinion publique sur des plateformes telles que X reflète la frustration des travailleurs licenciés qui affirment avoir formé leurs remplaçants H-1B avant de quitter l'entreprise, bien que ces anecdotes restent non vérifiées et soulignent un mécontentement général plutôt que des faits avérés.

    Les sénateurs exigent notamment une ventilation des offres d'emploi, des candidats et des raisons pour lesquelles des Américains qualifiés n'ont pas été embauchés pour des postes pourvus par des titulaires de visas. Cette enquête intervient à un moment où l'IA est en train de remodeler le marché du travail, des entreprises comme Amazon investissant massivement dans des outils qui automatisent les tâches routinières, ce qui risque d'aggraver le chômage parmi les techniciens de niveau intermédiaire. Les réponses doivent être fournies avant le 10 octobre, et tout manquement à cette obligation pourrait entraîner des assignations à comparaître ou d'autres mesures législatives.

    Pour Amazon, qui emploie plus de 1,5 million de personnes dans le monde, ces allégations viennent s'ajouter aux pressions existantes liées à la surveillance antitrust et aux syndicats. Les dirigeants ont défendu leurs pratiques, affirmant que les employés H-1B apportent une expertise spécialisée dans des domaines émergents tels que l'apprentissage automatique, mais les sénateurs rétorquent que ces affirmations sonnent creux dans un contexte de licenciements généralisés. Faisant écho à cela, un rapport souligne la détérioration des perspectives d'emploi pour les Américains, avec des taux de chômage en hausse dans le secteur technologique malgré les bénéfices solides des entreprises.

    Cette enquête pourrait catalyser des réformes du système H-1B, telles que des salaires minimums plus stricts ou des plafonds sur le nombre de visas par entreprise. Grassley, qui se montre depuis longtemps sceptique à l'égard du programme, a déjà parrainé des projets de loi visant à donner la priorité aux travailleurs américains, tandis que Durbin met l'accent sur la protection des employés vulnérables contre l'exploitation. Les entreprises technologiques, quant à elles, affirment que la restriction des visas étoufferait l'innovation, car les talents internationaux sont essentiels pour rivaliser avec leurs concurrents en Chine et en Europe.

    Cette enquête intervient alors que l’administration Trump envisage d’ajouter un nouveau frais de 100 000 USD par année pour chaque visa H-1B. Ce montant s’appliquerait à chaque H-1B – aussi bien pour les nouvelles demandes que pour les renouvellements. Une mesure qui a incité certaines grandes entreprises technologiques à avertir les titulaires de visas de rester aux États-Unis ou de revenir rapidement. Ce changement pourrait porter un coup dur au secteur technologique, qui dépend fortement des travailleurs qualifiés originaires d'Inde et de Chine.

    À l'approche de la date limite, les observateurs du secteur s'attendent à des divulgations détaillées qui pourraient révéler des écarts de rémunération et des préjugés en matière d'embauche. Pour les initiés, ce moment souligne un changement crucial : l'IA ne se contente pas d'automatiser les emplois, elle remodèle la manière dont les entreprises équilibrent la rentabilité et les pratiques éthiques en matière de travail, ce qui pourrait les obliger à se demander si la croissance du secteur technologique doit se faire au détriment des travailleurs américains.

    Source : Sénateurs Chuck Grassley (R-Iowa) et Dick Durbin (D-Ill.)

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette enquête est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Plus de 20 000 offres d'emploi de Développeur ou en Informatique

    Trump déclare que le programme de visas H-1B est « formidable » dans le cadre de la querelle des partisans du MAGA au sujet des travailleurs du secteur technologique. La question suscite des divergences

    Les chefs d'entreprises prétendent que l'IA n'est qu'un outil d'assistance pour les travailleurs, mais en coulisses, elle sert déjà à réduire massivement les effectifs, chez Shopify, Amazon et Microsoft

    Déjà plus de 80 000 licenciements dans le secteur tech en 2025 : Intel, Microsoft, Meta et d'autres suppriment des milliers d'emplois sous l'effet de facteurs économiques et de l'intégration de l'IA
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  5. #85
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    Par défaut L'éditeur de logiciel d'entreprise SAP réfléchit à la manière d'utiliser l'IA pour réduire sa main-d'œuvre
    Le directeur financier d'un géant des logiciels pesant 320 milliards de dollars : « l'IA nous aidera à réduire nos effectifs sans perte financière, mais si nous nous y prenons mal, ce sera un désastre »

    Les entreprises se lancent frénétiquement dans l'adoption de l'IA pour augmenter la productivité et réduire les coûts. Mais les résultats sont loin d'être convaincants à l'heure actuelle. La fintech Klarna a très vite recommencé à embaucher du personnel après avoir remplacé ses employés par l'IA un an plus tôt. Une récente étude du MIT a révélé que 95 % des projets pilotes d'IA n'ont pas atteint leur objectif. Malgré les risques, le géant des logiciels SAP réfléchit à la manière dont l'IA lui permettra de remodeler sa main-d'œuvre, composée de 110 000 employés dans le monde entier. Un déploiement précipité ou bâclé pourrait se solder par une catastrophe.

    Les données du cabinet de conseil en emploi Challenger, Gray and Christmas montrent une forte augmentation des licenciements en juillet 2025, près de la moitié d'entre eux étant liés à l'IA et aux « mises à jour technologiques ». Dans le secteur technologique, plus de 150 000 emplois ont été supprimés dans 549 entreprises en 2024. Depuis le début de cette année, plus de 80 000 travailleurs ont été victimes de réductions d'effectifs dans l'industrie.

    Selon Dominik Asam, directeur financier du géant des logiciels SAP, dont le chiffre d'affaires s'élève à 320 milliards de dollars, l'entreprise aura probablement besoin de moins d'ingénieurs pour fournir un rendement identique, voire supérieur. « Il y a tout simplement plus d'automatisation. Certaines tâches sont automatisées et, pour un volume de production identique, nous pouvons nous permettre d'avoir moins de personnel », a déclaré Dominik Asam.

    SAP aura besoin d'un nombre réduit de développeurs à l'avenir

    Avec 110 000 employés dans le monde entier, l'IA est depuis des années une priorité pour SAP (le terme fait désormais partie de la description de son activité). Mais à l'instar de son directeur financier, le PDG Christian Klein, réfléchit à la manière dont cette technologie lui permettra de remodeler sa main-d'œuvre. « Il serait illusoire de croire que l'IA contribuera à accroître la productivité sans que les effectifs changent. Ce ne sera absolument pas le cas. Mais je ne peux pas non plus imaginer des effectifs composés uniquement de travailleurs numériques », a déclaré Christian Klein.

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    Dominik Asam, directeur financier de SAP

    Il estime qu'environ 60 à 70 % des emplois pourraient être numérisés. « Est-ce que je pense avoir besoin du même nombre de développeurs, de commerciaux et de consultants à l'avenir ? Certainement pas avec les profils professionnels qu'ils ont aujourd'hui », a-t-il ajouté.

    En juillet 2025, l'entreprise a annoncé qu'elle investit dans des programmes de formation et dans le recrutement de nouveaux collaborateurs dans des domaines critiques pour sa croissance, tout en planifiant des mesures ciblées qui devraient toucher environ 1 à 2 % des effectifs mondiaux de SAP en 2025.

    « Alors que notre secteur subit une profonde transformation sous l'impulsion de l'IA et des technologies cloud, nous nous concentrons sur l'optimisation continue de nos processus et de nos structures, ainsi que sur des investissements stratégiques dans les capacités futures », a déclaré un porte-parole de l'entreprise.

    SAP se dit conscient des risques liés à l'automatisation par l'IA

    L'IA générative mobilise des investissements colossaux, mais les retours sur investissement se font attendre. En tant que cadre supérieur de la société de logiciels la plus cotée d'Europe, Dominik Asam a averti que l'adoption de l'IA générative ne sera bénéfique que si le monde des entreprises met en œuvre cette technologie de manière appropriée. Après tout, une récente étude du MIT a révélé que 95 % des projets pilotes d'IA générative n'ont pas atteint leur objectif.

    « Je vais être brutal. Et je le dis aussi en interne. Pour SAP et toute autre entreprise de logiciels, l'IA est un formidable catalyseur. Elle peut être formidable ou catastrophique », a averti Dominik Asam. « Ce sera formidable si vous le faites bien, si vous êtes capable de la mettre en œuvre et de le faire plus rapidement que les autres. Si vous êtes à la traîne, vous aurez certainement un problème. Nous travaillons jour et nuit pour ne pas prendre de retard ».

    Tout comme son directeur financier, le PDG Christian Klein a admis que remodeler complètement son personnel du jour au lendemain pourrait être la recette d'un désastre. « Devenir PDG et croire que désormais, vous prenez les décisions, que vous avez le pouvoir et que tout le monde vous suivra est probablement la plus grande erreur que vous puissiez commettre », a déclaré Klein. « Vous pouvez mettre en place de nombreuses politiques, vous pouvez exercer davantage de pression, mais les gens ne vous suivront pas automatiquement. En période de changement, vous devez communiquer de manière excessive pour convaincre les gens ».

    Par ailleurs, le PDG a souligné que d'autres professions, comme celles de scientifique des données (data scientist), seront davantage recherchées. Bien que le secteur de la technologie connaît une baisse des embauches et des opportunités d’emploi, les emplois entrant dans le cadre du développement et du déploiement de l'IA sont fortement demandée.

    L'IA entraîne une restructuration des effectifs des entreprises

    Les chefs d'entreprise subissent une pression croissante pour exploiter l'IA afin de rendre le travail plus rapide, moins coûteux et plus efficace. Cela peut réjouir les investisseurs, mais pour les employés, cela pourrait se traduire par une diminution du nombre d'emplois. Dans le secteur technologique, SAP n'est pas la seule entreprise à avoir compris que les capacités de l'IA l'obligent à repenser la taille et la structure de ses effectifs pour rester compétitive.

    Le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a déclaré que les effectifs de l'entreprise diminueront dans les années à venir, à mesure qu'elle adopterait davantage d'outils et d'agents d'IA générative. « Il est difficile de savoir exactement où cela mènera à terme, mais au cours des prochaines années, nous prévoyons que cela réduira l'effectif total de notre entreprise, car nous gagnerons en efficacité en utilisant largement l'IA dans toute l'entreprise », a déclaré Andy Jassy.

    Chez Salesforce, cette réalité a déjà pris forme. Le PDG Marc Benioff a admis que l'IA a permis de réorganiser son service client et réduire ses effectifs de 9 000 à 5 000 personnes. Il a qualifié les huit derniers mois de « plus passionnants » de sa carrière, même si l'entreprise a supprimé des milliers d'emplois.

    Marc Benioff, qui a cofondé Salesforce en 1999, a déclaré que les agents IA, qui décomposent les tâches complexes en étapes plus petites et peuvent accomplir des missions de manière indépendante, ont remodelé les opérations de l'entreprise. « Si nous avions eu cette conversation il y a un an et que vous aviez appelé Salesforce, vous auriez été en contact avec 9 000 personnes à travers le monde sur notre service cloud », a-t-il déclaré.

    Alors que les dirigeants semblent s'accorder sur le fait que la main-d'œuvre de demain sera moins nombreuse qu'aujourd'hui, des leaders tels que Steve Preston, PDG de Goodwill, craignent que ces changements ne pénalisent davantage les personnes les plus défavorisées. « Je ne sais pas si cela sera catastrophique, mais je pense que nous allons assister à une réduction significative du nombre d'emplois. Je pense que cela va toucher particulièrement les travailleurs à bas salaire », a déclaré Steve Preston.

    L'expérience non concluante de la fintech suédoise Klarna

    En février 2024, le PDG de la fintech suédoise Klarna a vanté haut et fort les capacités de son nouveau chatbot d'IA en affirmant qu'il gère l'équivalent de la charge de travail de 700 travailleurs. Le chatbot serait capable de gérer les communications avec les clients, rendre les acheteurs plus heureux et même générer de meilleurs résultats financiers. Lors de l'annonce, le chatbot prendrait déjà en charge environ 66 % de l'assistance à la clientèle.

    Klarna affirme que ses assistants d'IA, disponibles sur 23 marchés, parlent 35 langues et ont amélioré la communication avec les communautés locales d'immigrés et d'expatriés sur l'ensemble de ses marchés. Selon Klarna, les robots sont non seulement équivalents aux agents humains en matière de satisfaction de la clientèle, mais sont également disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ce qui a poussé à la réduction massive du personnel.

    Selon les données, Klarna a réduit ses effectifs de plus de 1 000 personnes en 2024, en partie à cause de l'utilisation accrue de l'IA. Il prévoyait de procéder à d'autres suppressions d'emplois, ce qui se traduirait par une réduction de près de 2 000 postes. Par la suite, Klarna a réduit ses effectifs d'environ 5 000 à 3 800 par rapport à celui de l'année précédente. Ce plan audacieux visait à réduire les coûts et à optimiser l'efficacité grâce à l'IA.

    Cependant, moins d'un an plus tard, en juin 2025, Klarna a opéré un revirement notable en réembauchant des employés humains pour ses services clients. Ce retournement met en lumière les défis persistants liés à l'intégration de l'IA dans les opérations commerciales. Le PDG de Klarna Group Plc, Sebastian Siemiatkowski, a lui-même reconnu que sa politique de réduction des coûts, basés en partie sur les grandes promesses de l'IA, est allée beaucoup trop loin.

    À cette fin, Sebastian Siemiatkowski a lancé une rare campagne de recrutement afin que les clients de la société, spécialisée dans le « buy-now-pay-later », aient toujours la possibilité de parler à une personne réelle, signe que l'engagement de la fintech suédoise en faveur de l'IA a ses limites.

    Des humains embauchés pour nettoyer le code écrit par l'IA

    Avec l'essor d'outils d'IA tels que ChatGPT, il est désormais possible de décrire un programme en langage naturel (français par exemple) et de demander au modèle d'IA de le traduire en code fonctionnel. Andrej Karpathy, ancien chercheur d'OpenAI, a donné un nom à cette pratique : le « vibe coding ». Cette pratique gagne rapidement du terrain dans les milieux technologiques. Et Google a même déclaré que 25 % de son code est généré par l'IA.

    Le vibe coding attire l'attention parce qu'elle pourrait abaisser la barrière à l'entrée de la création de logiciels. Mais des questions subsistent quant à la capacité de cette approche à produire de manière fiable un code adapté aux applications du monde réel. Les études montrent que l'IA est loin d'être à la hauteur.

    C'est là que des entreprises comme Harsh Kumar interviennent. Harsh Kumar explique que ses clients lui mettent souvent à disposition des applications ou sites Web générés par une IA et qui se sont avérés instables ou totalement inutilisables. Son rôle : réparer la casse ou remettre de l’ordre dans le code généré par l’IA afin d’aboutir à un produit logiciel fonctionnel. Cette entreprise basée en Inde a déclaré qu'elle a un nombre important de clients.

    Harsh Kumar entre ainsi dans la nouvelle catégorie de titre d’emploi dénommée spécialiste en nettoyage de code généré par l’IA. L’humain revient donc au secours de l’IA que les entreprises tentent de vendre comme une révolution et sur laquelle certains dirigeants s'appuient pour réduire leurs effectifs.

    À l'heure actuelle, la plupart des projets d'IA échouent. Selon le MIT, le taux d'échec de 95 %. Malgré la ruée vers l'intégration de nouveaux modèles d'IA puissants, environ 5 % des programmes pilotes d'IA parviennent à accélérer rapidement leurs revenus ; la grande majorité stagne, n'ayant que peu ou pas d'impact mesurable sur le compte de résultat. Ce constat amer fait écho à des études récentes selon lesquelles les capacités de l'IA sont surestimées.

    Source : Dominik Asam, directeur financier de SAP

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la vision du géant mondial des logiciels SAP avec l'IA générative ?
    Selon vous, pourquoi les entreprises continuent-elles de remplacer leur personnel par l'IA malgré les limites de la technologie et le taux d'échec des projets pilotes ?

    Voir aussi

    Marc Benioff, PDG de Salesforce, affirme que l'IA a déjà remplacé 4 000 emplois et qualifie les huit derniers mois de « plus passionnants » de sa carrière, où il a supprimé des milliers d'emplois

    Le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a déclaré que les effectifs de l'entreprise allaient diminuer dans les années à venir, à mesure qu'elle adopterait davantage d'outils et d'agents d'IA générative

    La fintech Klarna embauche de nouveau après s'être vantée que l'IA lui a permis de réduire ses effectifs, une enquête d'IBM révèle que la plupart des projets d'IA ne donnent pas les résultats escomptés

  6. #86
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    Bonjour,
    Je résume:
    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Le directeur financier d'une entreprise de logiciels pesant 320 milliards de dollars déclare : « l'IA nous aidera à réduire nos effectifs sans perte financière, mais ce sera une catastrophe »
    Vous pouvez reprendre une activité normale

    Tatayo.

  7. #87
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    Des humains embauchés pour nettoyer le code écrit par l'IA
    Un beau résumé de bêtise technique en plus de l'énormité sociétale dont ils se moquent probablement totalement.

    Je me demande si le seul vrai avantage de l'IA n'est pas justement de pouvoir nettoyer du code écrit par l'humain, tout l'inverse donc.

  8. #88
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    @petitours:

    De mes essais, jusqu’à présent, je nettoie le code de l’IA pour en supprimer les lourdeurs, les erreurs de syntaxe, le remplacement des api qui n’existent pas, l’optimiser, etc…

    Je n’ai pas encore tenté le contraire, mais c’est une bonne idée que je m’en vais expérimenter rapidement !

  9. #89
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    C’est frappant de voir que ce sont toujours des financiers qui parlent de ‘valeur’ en réduisant les effectifs grâce à l’IA. On aimerait plutôt entendre les DSI sur cette course biaisée : remplacer l’humain par une IA, au lieu d’exiger désormais une meilleure qualité et des délais réduits.

  10. #90
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    - Si c'est simple tu dis que c'est compliqué et tu le fait
    - Si c'est compliqué tu dis que c'est simple et tu le sous-traite ou le fait faire par un stagiaire.

  11. #91
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    Pourquoi un DAF ?

    Parce que le DAF parle chiffres et ça, ça parle parle aux investisseurs.

    Et que lorsqu'on demande un ROI à un DSI / RSI, on obtient très souvent : euh.... je ne sais pas... il faut que j'en discute.... avec la DAF

    Et oui, le DSI/RSI n'a pas les chiffres qui permettraient de faire une analyse complète de leur coté, donc très souvent (80% des cas) le PDG explique la stratégie et le DAF les chiffres

    Quand un DAF ou PDG dit que 2000 emplois vont être supprimés, les investisseurs pensent diminution des charges et donc meilleure rentabilité (moins de surface de bureau, d'obligations règlementaires - frais de transport/cantine/mutuelle/abondements divers/CSE et évidemment masse salariale - moins de postes à renouveller/licences,etc.).

    Que va dire un DSI aux investisseurs ? qu'il va mettre en place une IA ?

    et que vont penser les investisseurs ? encore un incapable d'élever le débat

    et ils n'ont que faire de ce que le DSI/RSI va mettre en place dans la boite, c'est du niveau tactique, et ça n'intéresse surement pas les investisseurs.

    Et les investisseurs c'est peut être toi au travers de PEA, d'ETF, fonds d'investissements divers, etc.

  12. #92
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    Par défaut Tous mes voeux de bonheur
    Je souhaite que ça se passe mal, très mal, parce que sans salarié, il n'y a pas de consommateur pour acheter les produits créés par les utilisateurs de ces logiciels

  13. #93
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    Par défaut L’intelligence artificielle, alibi parfait des licenciements actuels ? Oui, selon des études
    L’intelligence artificielle, alibi parfait des licenciements actuels ? Si les entreprises l'évoquent de plus en plus pour les suppressions d'emploi,
    des études suggèrent qu'elle serait plutôt un bouc émissaire

    Depuis plusieurs mois, un refrain revient dans les communiqués des grandes entreprises : « Nous adaptons notre organisation à l’ère de l’IA. » Derrière cette formule, souvent livrée sans explication technique, se cache une réalité plus brutale : des milliers d’emplois supprimés au nom d’une transformation numérique qui, pour beaucoup d’observateurs, sert avant tout de paravent à des stratégies financières classiques.

    Des entreprises technologiques aux compagnies aériennes, les grandes sociétés mondiales ont procédé à des licenciements massifs alors que l'impact réel de l'intelligence artificielle se fait sentir, effrayant les employés. Mais les détracteurs affirment que l'IA est devenue une excuse facile pour les entreprises qui cherchent à réduire leurs effectifs.

    Le mois dernier, le cabinet de conseil en technologie Accenture a annoncé un plan de restructuration qui prévoit le départ rapide des employés qui ne sont pas en mesure de se reconvertir rapidement dans l'IA. Quelques jours plus tard, Lufthansa a déclaré qu'elle allait supprimer 4 000 emplois d'ici 2030, car elle s'appuie sur l'IA pour gagner en efficacité.

    En septembre 2024, Salesforce, la grande enseigne du logiciel de gestion de la relation client (CRM), a dévoilé sa nouvelle stratégie en matière d’intelligence artificielle. Avec l’essor de l’IA générative, l’entreprise avait revu son modèle économique. Désormais, Salesforce propose des « agents » IA capables de gérer des tâches sans supervision humaine, comme le service client ou la planification de réunions. Une annonce qui a suscité de vives réactions, notamment en raison de l’aveu explicite que l’IA pourrait remplacer certains emplois humains.

    Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, Salesforce a supprimé plus de 1 000 emplois en février 2025, tout en recrutant des vendeurs pour ses nouveaux produits d'IA, notamment son agent IA, Agentforce. Les travailleurs touchés par ces réductions avaient la possibilité de postuler à d'autres emplois en interne. Lors de l'annonce d'Agentforce, le PDG de Salesforce, Marc Benioff, avait déclaré : « Agentforce, notre système complet d'IA pour les entreprises intégré à la plateforme Salesforce, est au cœur d'une transformation révolutionnaire. »

    Salesforce a également licencié 4 000 employés du service clientèle en septembre, affirmant que l'IA pouvait effectuer 50 % du travail de l'entreprise.

    Parallèlement, la société de technologie financière Klarna a réduit ses effectifs de 40 % en adoptant de manière agressive des outils d'IA. Il faut quand même préciser pour ce cas-ci que le directeur général de Klarna Group Plc a estimé que sa politique de réduction des coûts, alimentée par les progrès de l'intelligence artificielle, est allée trop loin.

    À cette fin, Sebastian Siemiatkowski a préparé une rare campagne de recrutement afin que les clients de la société « buy-now-pay-later » aient toujours la possibilité de parler à une personne réelle, signe que l'engagement de la fintech suédoise en faveur de l'intelligence artificielle a ses limites. S'exprimant au siège de la société à Stockholm, le cofondateur Siemiatkowski a déclaré que l'entreprise pilotait une nouvelle cohorte d'employés « dans une configuration de type Uber » où ils peuvent se connecter et travailler à distance, en vue de remplacer à terme « les quelques milliers d'agents humains » que Klarna sous-traite actuellement.

    La plateforme d'apprentissage des langues Duolingo a déclaré qu'elle allait progressivement cesser de faire appel à des sous-traitants et utiliser l'IA pour combler les lacunes : l'entreprise a remplacé ses sous-traitants humains par l'IA et a annoncé des bénéfices en hausse de 84 % au deuxième trimestre.


    L'IA comme « bouc émissaire » pour justifier des décisions commerciales difficiles, telles que les licenciements ?

    Ces titres sont sombres, mais Fabian Stephany, professeur adjoint en IA et travail à l'Oxford Internet Institute, a déclaré que les suppressions d'emplois pourraient avoir des implications plus importantes qu'il n'y paraît.

    Auparavant, l'utilisation de l'IA pouvait être stigmatisée, mais aujourd'hui, les entreprises font de cette technologie leur « bouc émissaire » pour justifier des décisions commerciales difficiles, telles que les licenciements.

    « Je suis très sceptique quant au fait que les licenciements que nous observons actuellement soient réellement dus à de véritables gains d'efficacité. Il s'agit plutôt d'une projection dans l'IA, dans le sens où "nous pouvons utiliser l'IA pour trouver de bonnes excuses" », a déclaré Stephany dans une interview. Selon Stephany, les entreprises peuvent essentiellement se positionner à la pointe de la technologie de l'IA pour paraître innovantes et compétitives, tout en dissimulant les véritables raisons des licenciements.

    « Il peut y avoir diverses autres raisons pour lesquelles les entreprises doivent se séparer d'une partie de leur personnel... Duolingo ou Klarna sont vraiment des candidats de choix pour cela, car il y a également eu des embauches excessives pendant la pandémie de Covid-19 », a déclaré le professeur.

    Certaines entreprises qui ont prospéré pendant la pandémie ont « embauché beaucoup trop » et les licenciements récents pourraient bien n'être qu'un « ajustement du marché » : « Dans une certaine mesure, il s'agit de licencier des personnes pour lesquelles il n'y avait pas de perspective durable à long terme. Au lieu de dire "nous avons mal calculé il y a deux ou trois ans", ils peuvent désormais trouver un bouc émissaire, en disant "c'est à cause de l'IA" ».

    Ce phénomène a suscité de nombreuses discussions en ligne. Jean-Christophe Bouglé, fondateur d'une entreprise, a même déclaré dans un article très populaire publié sur LinkedIn que l'adoption de l'IA se faisait à un « rythme beaucoup plus lent » que ce qui est annoncé et que dans les grandes entreprises, « il ne se passe pas grand-chose » en matière de projets d'IA, ceux-ci étant même abandonnés pour des raisons de coût ou de sécurité.

    « Dans le même temps, on annonce d'importants plans de licenciement "à cause de l'IA". Cela ressemble à une excuse facile, dans un contexte où l'économie de nombreux pays ralentit, malgré les performances incroyables des marchés boursiers », a déclaré Bouglé, cofondateur d'Authentic.ly.

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    Alimenter la peur de l'IA

    Jasmine Escalera, experte en carrière, a déclaré que cette dissimulation « alimentait la peur de l'IA », les employés du monde entier craignant que leur emploi ne soit remplacé par l'IA.

    « Nous savons déjà que les employés ont peur parce que les entreprises ne sont pas honnêtes, ouvertes et communicatives sur la manière dont elles mettent en œuvre l'IA », a déclaré Escalera. « Aujourd'hui, les entreprises déclarent ouvertement : "Nous faisons cela [les licenciements] à cause de l'IA", ce qui alimente la frénésie. »

    Escalera a déclaré que les grandes entreprises doivent se montrer plus responsables, car elles donnent le ton en matière de prise de décision commerciale et doivent éviter d'encourager les « mauvais comportements ».

    Amazon a accusé l'IA d'être responsable des licenciements, puis a embauché des travailleurs H1-B bon marché

    Les sénateurs Grassley et Durbin accusent Amazon et d'autres géants de la technologie tels que Meta, Apple, Google et Microsoft d'invoquer l'IA pour licencier massivement des travailleurs américains, dans le seul but d'embaucher des titulaires de visas H-1B moins chers. Ils exigent des données sur les embauches et des détails sur les salaires, dans un contexte de craintes de pression sur les salaires. Cette enquête pourrait donner lieu à des réformes du programme H-1B.

    Un rapport de mars 2025 indique que le géant du commerce électronique Amazon prévoit de licencier jusqu'à 14 000 manageurs. Cette réduction représente une baisse de 13 % de l'effectif mondial de manageurs d'Amazon, dont le nombre passera de 105 770 à 91 936. Cela permettrait à Amazon d'économiser 3,6 milliards de dollars par an. En juin dernier, le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a confirmé que les effectifs d'Amazon vont diminuer dans les années à venir à mesure que l'IA générative s'imposera. « Nous aurons besoin de moins de personnes pour effectuer certaines tâches qui sont réalisées aujourd'hui, et de plus de personnes pour effectuer d'autres types de tâches », a-t-il déclaré.

    Dans le cadre d'une initiative bipartisane qui souligne les tensions croissantes autour de l'immigration et des pratiques de travail dans le secteur technologique, les sénateurs Chuck Grassley (R-Iowa) et Dick Durbin (D-Ill.) ont accusé Amazon.com Inc. d'utiliser l'intelligence artificielle comme prétexte pour procéder à des licenciements massifs, dans le seul but de remplacer les travailleurs américains par des titulaires de visas H-1B moins bien rémunérés.

    Le H-1B est un type de visa non immigrant aux États-Unis qui permet aux employeurs américains d'embaucher des travailleurs étrangers dans des professions spécialisées, ainsi que des mannequins ou des personnes participant à des projets du ministère de la Défense qui remplissent certaines conditions. Les titulaires d'un visa H-1B ont généralement un séjour initial de trois ans aux États-Unis. Ils ont droit à un maximum de six ans de présence physique avec le statut H-1B.

    Les allégations des sénateurs, détaillées dans des lettres envoyées à Amazon et à d'autres grandes entreprises technologiques, mettent en évidence une tendance selon laquelle les entreprises invoquent les gains d'efficacité liés à l'IA pour justifier des suppressions d'emplois, puis se tournent vers la main-d'œuvre étrangère pour pourvoir des postes similaires à moindre coût. Cet examen minutieux intervient dans un contexte de préoccupations plus générales concernant la suppression des salaires et le remplacement des travailleurs américains dans un secteur qui dépend de plus en plus des réservoirs de talents mondiaux.

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    Les licenciements massifs liés à l'IA ne sont pas encore d'actualité

    Le Budget Lab, un centre de recherche politique indépendant de l'université de Yale, a publié plus tôt ce mois-ci un rapport montrant que l'automatisation liée à l'IA n'a en réalité que peu perturbé le marché du travail américain depuis la sortie de ChatGPT en 2022.

    Le laboratoire a examiné les données du marché du travail américain de novembre 2022 à juillet 2025 à l'aide d'un « indice de dissemblance » qui mesure l'évolution de la composition professionnelle (la répartition des travailleurs entre les différents emplois) depuis l'arrivée de l'IA, et l'a comparé à d'autres changements technologiques tels que l'introduction des ordinateurs et d'Internet. Il a constaté que l'IA n'avait pas encore entraîné de pertes d'emplois généralisées.

    De plus, les économistes de la Fed de New York ont publié début septembre une étude montrant que l'utilisation de l'IA par les entreprises « n'indique pas de réduction significative de l'emploi » dans les secteurs des services et de l'industrie manufacturière dans la région de New York et du nord du New Jersey.

    Elle a révélé que 40 % des entreprises de services ont déclaré utiliser l'IA cette année, contre 25 % l'année dernière, tandis que les entreprises manufacturières ont connu une augmentation similaire, passant de 16 % l'année dernière à 26 % cette année, mais très peu d'entre elles ont utilisé l'IA pour licencier des travailleurs.

    Sources : Jean-Christophe Bouglé, The Budget Lab, Federal Reserve Bank of New York

    Et vous ?

    Trouvez-vous ces études crédibles ou pertinentes ?

    L’argument de l’automatisation ne serait-il pas devenu un langage managérial pour justifier des licenciements décidés à l’avance ?

    L’intelligence artificielle remplace-t-elle vraiment les humains, ou bien s’agit-il d’une stratégie de communication destinée à rassurer les investisseurs ?

    Peut-on encore parler de progrès technologique lorsque les gains de productivité se traduisent principalement par la suppression d’emplois ?

    Pourquoi les entreprises qui invoquent l’IA pour se restructurer investissent-elles si peu dans la formation et la reconversion de leurs salariés ?

    L’IA est-elle en train de devenir le « paratonnerre » moral des entreprises, leur permettant de licencier sans endosser la responsabilité humaine ?
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  14. #94
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    Les pertes d'emploi dans l'informatique ont débuté en 2018 déjà soit bien avant la mode de l'IA!

    La réalité est simplement que les entreprises occidentales sont les grandes perdantes de la mondialisation de l'économie et sont maintenant déclassées par leur concurrents chinois! Elles refluent dans tous les domaines. Perdant des parts de marché, elles n'ont pas d'autres solutions que de baisser leur coûts et comme l'une des charges principales d'une entreprise sont les salaires et les charges sociales qui y sont associées, elles licencient à tour de bras et/ou délocalisent dans des pays à bas coûts.

    Dans pareil situation, il est plus agréable de dire licencier à cause de l'IA plutôt que de reconnaître que l'on est le cocu de l'histoire!

  15. #95
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    Les pertes d'emploi dans l'informatique ont débuté en 2018 déjà soit bien avant la mode de l'IA!

    La réalité est simplement que les entreprises occidentales sont les grandes perdantes de la mondialisation de l'économie et sont maintenant déclassées par leur concurrents chinois! Elles refluent dans tous les domaines. Perdant des parts de marché, elles n'ont pas d'autres solutions que de baisser leur coûts et comme l'une des charges principales d'une entreprise sont les salaires et les charges sociales qui y sont associées, elles licencient à tour de bras et/ou délocalisent dans des pays à bas coûts.

    Dans pareil situation, il est plus agréable de dire licencier à cause de l'IA plutôt que de reconnaître que l'on est le cocu de l'histoire!
    Constater c'est bien, mais qu'a fait ce continent tout entier pour tenter d'y remédier et redevenir compétitif et leader en innovation ?
    2018 ça fera bientôt déja 8ans...
    Moi je n'ai vu comme "solutions" que des taxes et réglementations en plus, bon aller j'accorde l'usb-c comme grande victoire de l'ue, wow.

    C'est assez dingue, cette année les papiers de recherche et brevets que je lis, les 2/3 sont chinois désormais (comme celui ci) le reste usa, et 5% grand max européens.
    Y'a plus aucune innovation et les meilleurs ingénieurs et chercheurs sont déja tous partis donc ce sera très difficile de relancer la machine.

    Je suis curieux de savoir combien de chercheurs américains la france va attirer, avec un salaire net diviser par 3-4 et la "qualité de vie" à Marseille je crois qu'ils sont pas près.
    J'ai encore parlé y'a peu à un ancien collègue partis à Dubaï lui, il prefere"l’obscurantisme" de ces pays, la bas il a le sentiment de travailler pour lui et sa famille et d’être rémunéré (et donc considéré) à sa juste valeur.
    J'ai pu rencontrer aussi a singapour une ancienne chercheuse au cnrs, payé 2300€ net à paris, le bâtiment était même pas chauffé l'hiver, de l'équipement loin d’être dernier cri (pc encore sous windows 7) et surtout juste pour demander un stylo fallait monter un dossier pas possible et passer par le fournisseur officiel (qui fait payer 4 fois plus cher que le prix carrefour), les expériences sur les animaux (les souris) très complexe tellement y'a de normes, et impossible en france sur des singes, porcs ou des humains, bref une recherche publique fondamentale qui n'avance pas et des couts de fonctionnements/administratif énormes. Les seules talents qu'ils arrivent a attirer c'est des chercheurs africains/tibétains et autres pays pauvres. Je dis pas qu'ils sont nuls, mais aucun vrai talent mondialement reconnue n'aurais l'idée même de juste postuler.
    Quel est le débile qui a cru qu'il allait attirer des chercheurs américains (même anti trump) a Marseille et sa très célèbre cité radieuse ?
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  16. #96
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Constater c'est bien, mais qu'a fait ce continent tout entier pour tenter d'y remédier et redevenir compétitif et leader en innovation ?
    Mais RIEN mon bon monsieur!

    Mieux encore, les politiques en sont encore à nier la réalité!

  17. #97
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    Mais RIEN mon bon monsieur!

    Mieux encore, les politiques en sont encore à nier la réalité!
    et y'a t'il une chance, un espoir que cela change ?
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  18. #98
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  19. #99
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  20. #100
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    Par défaut Amazon s'apprête à supprimer environ 30 000 emplois dans ses services administratifs
    Amazon s'apprête à supprimer environ 30 000 emplois dans ses services administratifs, ce qui représente le plus important plan social de l'histoire de l'entreprise, visant à réduire les coûts grâce à l'IA.

    Amazon s'apprête à supprimer environ 30 000 emplois, ce qui représente le plus important plan social de l'histoire de l'entreprise, dans le cadre de ses efforts pour réduire ses coûts, rationaliser ses opérations et accélérer l'automatisation. Les notifications devraient commencer à être envoyées par e-mail. Les licenciements toucheront près de 10 % des 350 000 employés d'Amazon, ce qui ne représente toutefois qu'une fraction de ses 1,55 million d'employés au total.

    Amazon est une multinationale américaine spécialisée dans le commerce électronique, le cloud computing, la publicité en ligne, le streaming numérique et l'intelligence artificielle (IA). La société possède plusieurs filiales, notamment Amazon Web Services, qui fournit des services de cloud computing ; Zoox, une division spécialisée dans les voitures autonomes ; Kuiper Systems, un fournisseur d'accès Internet par satellite ; et Amazon Lab126, un fournisseur de R&D en matériel informatique. Parmi ses autres filiales, on trouve Ring, Twitch, IMDb et Whole Foods Market.

    En mars 2025, un rapport a indiqué que le géant du commerce électronique Amazon prévoit de licencier jusqu'à 14 000 manageurs en ce début d'année. Cette réduction représente une baisse de 13 % de l'effectif mondial de manageurs d'Amazon, dont le nombre passera de 105 770 à 91 936. Cela permettrait à Amazon d'économiser 3,6 milliards de dollars par an. Cette mesure suggère que ces rôles de manageurs étaient probablement superflus, complexifiaient la chaîne décisionnelle et augmentaient les coûts de l'entreprise. En outre, elle intervient dans un contexte d'adoption accrue de l'IA et fait suite à des licenciements récents dans les unités de communication d'Amazon.

    Puis en septembre 2025, les sénateurs Grassley et Durbin ont accusé Amazon et d'autres géants de la technologie tels que Meta, Apple, Google et Microsoft d'invoquer l'IA pour licencier massivement des travailleurs américains, dans le seul but d'embaucher des titulaires de visas H-1B moins chers. Ils exigent des données sur les embauches et des détails sur les salaires, dans un contexte de craintes de pression sur les salaires.

    En effet, Amazon a licencié des milliers d'employés ces dernières années, attribuant ces réductions aux progrès de l'IA qui ont automatisé des tâches dans des domaines tels que le codage et le service à la clientèle. Pourtant, peu après ces suppressions d'emplois, l'entreprise a déposé de nombreuses demandes de visas H-1B, ce qui soulève des questions quant à savoir si ces visas sont utilisés pour réduire les salaires américains plutôt que pour pallier une véritable pénurie de compétences.

    Récemment, Amazon s'apprête à supprimer environ 30 000 emplois, ce qui représente le plus important plan social de l'histoire de l'entreprise, dans le cadre de ses efforts pour réduire ses coûts, rationaliser ses opérations et accélérer l'automatisation. Les notifications devraient commencer à être envoyées par e-mail. Les licenciements toucheront près de 10 % des 350 000 employés d'Amazon, ce qui ne représente toutefois qu'une fraction de ses 1,55 million d'employés au total.


    Les suppressions d'emplois touchent toutes les divisions de l'entreprise, d'Amazon Web Services (AWS) aux opérations, en passant par les appareils, les services et les ressources humaines (People Experience and Technology ou PXT). Des sources internes ont déclaré que la division PXT pourrait à elle seule perdre jusqu'à 15 % de son personnel. Le PDG Andy Jassy met en œuvre un programme de « gestion allégée » visant à supprimer les couches bureaucratiques, à renforcer la responsabilité et à tirer parti de l'efficacité offerte par l'intelligence artificielle. Ses initiatives ont déjà conduit à des centaines de changements de processus et à la suppression de plusieurs postes de cadres intermédiaires.

    Amazon a également imposé une règle stricte de cinq jours de présence au bureau, mais le retour au bureau n'a pas entraîné autant de départs volontaires que prévu, ce qui a contraint la direction à procéder à des licenciements. Les employés qui ne se conforment pas à cette règle seraient considérés comme ayant « démissionné volontairement », souvent sans indemnité de licenciement.

    Selon les analystes, cette mesure montre que l'automatisation par l'IA est en train de remodeler la structure organisationnelle d'Amazon, les tâches routinières et administratives étant remplacées par des outils d'apprentissage automatique. Malgré les licenciements, l'action Amazon est restée stable, voire en légère hausse, Wall Street saluant l'accent mis par l'entreprise sur l'efficacité et l'amélioration des marges.

    Ce rapport intervient alors qu'Amazon accélère les plans d'automatisation de ses entrepôts. À terme, cela permettra à Amazon de réduire ses coûts liés à la main-d'œuvre humaine et de réaliser des économies. Des documents divulgués révèlent que l'équipe de robotique d'Amazon travaille à l'automatisation de 75 % de l'ensemble des opérations de l'entreprise. Amazon espère que les robots occuperont plus de 600 000 postes aux États-Unis qu'il aurait dû pourvoir d'ici à 2033. Cela permettrait d'économiser environ 30 cents sur chaque article stocké et livré par Amazon à ses clients, les efforts d'automatisation devant permettre à la société d'économiser 12,6 milliards de dollars entre 2025 et 2027.

    Pour l'instant, l'entreprise continue de tabler sur une nouvelle saison des fêtes florissante et a embauché 250 000 travailleurs saisonniers pour faire face à l'augmentation de la demande. Les suppressions d'emplois massives chez Amazon reflètent également une tendance plus générale chez les géants de la technologie, Microsoft, Meta, Google, Salesforce et Intel ayant tous procédé à des réductions d'effectifs cette année, invoquant les embauches excessives pendant la pandémie et les gains de productivité liés à l'IA.

    Et vous ?

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    Voir aussi :

    Plus de 20 000 offres d'emploi de Développeur ou en Informatique

    Le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a déclaré que les effectifs de l'entreprise allaient diminuer dans les années à venir, à mesure qu'elle adopterait davantage d'outils et d'agents d'IA générative

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