Bing de Microsoft reçoit une amende de 64 millions de $ de la part du CNIL, pour avoir forcé les utilisateurs à accepter les cookies, il sagit de l'amende la plus importante infligée en 2022
Le géant des logiciels Microsoft s'est vu infliger une lourde amende de 64 millions de dollars pour avoir forcé les utilisateurs à accepter des cookies publicitaires. L'amende a été infligée par un organisme de surveillance de la vie privée en France, le CNIL, qui a déclaré qu'aucun système n'avait été mis en place pour permettre aux utilisateurs de refuser l'option des cookies. Il leur a simplement dit qu'ils devaient les accepter et n'a pas prévu d'option comprenant un "NON".
Il s'agit sans aucun doute de l'amende la plus importante infligée en 2022, car l'entreprise affirme que le fait de forcer les gens à accepter simplement les cookies constitue une violation manifeste. En outre, ils ont expliqué qu'ils avaient mené une série d'enquêtes pour déterminer la réalité de la situation et que, lorsqu'un utilisateur visitait le site, il était bombardé de cookies sans avoir donné son consentement préalable. Il s'est avéré que ces cookies étaient utilisés à des fins publicitaires.
Le régulateur français a poursuivi en justifiant ce comportement. Il a déclaré que l'entreprise réalisait d'immenses profits par le biais de la publicité via ces cookies qui généraient indirectement des revenus grâce à la collecte des données des utilisateurs. Les cookies sont le nom donné aux fichiers de petite taille qui suivent les actions de navigation des utilisateurs en ligne.
S'il est vrai que Bing offrait un bouton à l'utilisateur visitant son site pour accepter tous les cookies, deux clics étaient nécessaires si l'on souhaitait les refuser.
Microsoft s'est vu accorder un délai de trois mois pour corriger l'erreur et une amende supplémentaire de 60 000 euros par jour sera infligée en cas de retard.
L'amende a été infligée à Microsoft Irlande, où l'entreprise a une base européenne. Mais Microsoft ne recule pas en silence.
L'entreprise a expliqué qu'elle avait apporté des changements majeurs à ses pratiques en matière de cookies, juste avant le début de l'enquête. De plus, elle est très préoccupée par les allégations portées contre elle.
De la même manière, on a pu voir Microsoft dénoncer la position de l'organisme de surveillance français et dire qu'une telle position nuirait à la fois aux personnes en France et à leurs entreprises respectives.
Microsoft a également souligné les rôles clés des cookies pour les différentes plates-formes dans le monde de la technologie, car ils contribuent à rendre l'ensemble du processus de publicité beaucoup plus personnalisé. Après tout, c'est la principale source de revenus pour des entreprises comme Facebook et Google. Mais depuis un certain temps, les défenseurs de la vie privée ont pris du recul et ne sont pas d'accord.
Depuis que l'UE est devenue active en 2018 et a défini des lois plus strictes contre l'utilisation des données personnelles, de nombreuses entreprises ont dû faire face à des règles strictes qui obligent les plateformes à obtenir le consentement des utilisateurs avant d'autoriser l'installation de cookies.
Il ne faut pas oublier que l'organisme de surveillance français a également sanctionné des entreprises comme Facebook et Google en leur infligeant des amendes massives d'un montant de 160 millions de dollars pour des violations de même nature.
D'autre part, ces deux géants de la technologie sont également examinés à la loupe en ce qui concerne la pratique consistant à permettre aux données personnelles des citoyens de l'UE de circuler dans les serveurs appartenant à ceux des États-Unis.
Meta, qui est le propriétaire de WhatsApp, Facebook et Instagram, a été blâmé le mois dernier par un autre organisme de surveillance en Europe pour ses pratiques de publicité ciblée. Mais elle n'a pas donné plus de détails sur cette décision ni sur les amendes prévues.
Cette affaire fait suite à de nombreuses plaintes déposées par Noyb, un important groupe de défense de la vie privée. L'association a reproché à Meta d'avoir déclaré que trois applications ne respectaient pas les règles strictes de l'Europe en matière de protection des données.
Source : CNIL
Et vous ?
Que pensez-vous de cette décision du régulateur français ?
Etes-vous d'accord avec l'affirmation de Microsoft sur le rôle clé des cookies pour les plateformes en ligne ?
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