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  1. #841
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    Le but de l'Europe est de tout décider donc enlever notre souveraineté.

    Avant les lobbies devait négocier avec chaque pays, maintenant, tout se passe à Bruxelles.
    Aujourd'hui, dès qu'il y a un projet de loi (national ou européen), Bruxelles doit être notifié comme ça les lobbies peuvent faire des remarques et souvent le faire échouer quand ça ne va pas dans leur sens... et la loi était encore qu'au stade de projet.

  2. #842
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    C'est tout-à-fait ça, c'est une remarque à verser pour la constitution d'une nouvelle Europe.

    Je ne sais pas si il y a eu un sursaut, l'Europe a fini, de temps à autre, par s'occuper aussi, un peu, d'autre chose que d'empêcher les entreprises européennes de fonctionner. Nous avons eu le RGPD, le port USB C et les alimentations dessus.

    Ça fait léger par rapport à tout le passif qu'on avait avant, à dire dans quel bois et de quelle forme devaient être faites les boîtes de camembert, mais c'est déjà ça.

    Reste à voir comment nous avons envie de réagir : est-ce que nous nous contentons de ces petits bouts, ou voulons-nous la démocratie ?

    En ayant quand même présent à l'esprit que la démocratie, c'est plus satisfaisant, mais c'est aussi plus exigeant.

  3. #843
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    Il y a un coût à la sortie.

    Je ne sais pas pour les autres pays, mais je vous rappelle que chez nous, les trois causes de la nullité d'un contrat sont l'erreur, le dol et la violence.
    Y a til une loi « supra nationale » qui encadre les traités. Il ne me semble pas. Par contre, c’est sûr que si on perd les inconvénients, on perd aussi les avantages.

    Un exemple bien connu de contrat international rompu unilatéralement est l’emprunt russe dénoncé en 2017. No problem… (bon si la France fait le coup, elle risque d’avoir du mal à financer les déficit des années futures).

  4. #844
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    Citation Envoyé par fodger75 Voir le message
    Problème de riche... il va falloir relire la définition.

    Tes 16 ke / mois si tu es toujours en France, c'est que tu es dans les 1% de la population et oui dans ce cas toi tu es riche.

    Si tu as accepté n'importe quoi c'est ton problème, ça ne veut pas dire que les autres doivent le faire aussi et surtout au 21 ème siècle.
    Tout en sachant que 90% de la richesse qu'on produit ne profite en réalité qu'à une poignée.

    Hors de question de mettre sa santé en jeu, nous ne sommes pas des esclaves.

    Cet article est complètement orienté et propre aux états-unis.

    La France, les citoyens subissent une injustice fiscale intolérable, 80 milliards d'évasion par an.
    400 Milliards d'aide public absorbés par les grands groupes sans aucun impact sur l'emploi.

    L'union fait la force, c'est tout l'Europe, la France qui doit dire stop.
    Bonjour, je pense que je suis d'accord avec ce que tu avances.

    Malheureusement aujourd hui j'ai l'impression que dans le monde ce sont les systemes économiques libéraux qui ont pris le dessus sur les autres systemes un peu plus régulés et equilibrés. Les individus comme les organisations et les états sont pris au piège de nombreuses contradictions.

    Les humains doivent-ils etre au service des systemes économiques ou bien au contraire les systemes économiques ne devraient-ils pas retrouver leur finalité d'origine qui est de servir la cause humaine ?

    L'humain qui désirerait un systeme économique libéral devrait aussi accepter d'être considéré par l'entreprise economique comme une simple ressource. Au meme titre qu'une machine.
    Je simplifie mais je crois que je n'ai pas besoin de developper. Ni de rappeler l'intox qui consiste pour certains parasites à faire l'amalgame entre le libéralisme philosophique ( le libéralisme prône une société fondée sur la liberté d'expression des individus dans le respect du droit, du pluralisme et du libre échange des idées https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme ) et le libéralisme économique (le fameux capitalisme, jadis bénéfique mais aujourd hui défaillant et ravageur pour les ressources humaines https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3...C3%A9conomique ).

  5. #845
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    Effectivement, la liberté du loup dans la bergerie consiste à pouvoir égorger tout le monde comme ça lui chante.

    Nous n'avons pas beaucoup prise sur le système, mais nous devrions au moins pouvoir virer sans délai des députés qui, exactement à l'instant où les promoteurs de l'intelligence artificielle nous expliquent qu'ils ont l'ambition de nous priver de salaire, nous expliquent que les retraites doivent être payées par les salaires.

    Et ça, ça mérite d'être pensé, parce qu'aujourd'hui, même en faisant l'exact contraire de nous représenter, ils terminent leurs mandats.

  6. #846
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    Nous n'avons pas beaucoup prise sur le système, mais nous devrions au moins pouvoir virer sans délai des députés qui, exactement à l'instant où les promoteurs de l'intelligence artificielle nous expliquent qu'ils ont l'ambition de nous priver de salaire, nous expliquent que les retraites doivent être payées par les salaires.
    1) tu ne peux pas les virer
    2) c'est eux qui décident de leurs augmentation annuels, de leurs augmentation de leurs budget, et enfin c'est eux qui décide de leurs régime spéciale de retraite (ultra généreux tu t'en doute)
    3) quand un député/politicien a terminé son manda, il est viré pour aller se recaser ailleurs, comme président transport d'ile de france (valérie pecresse), chef de la ratp (Jean Castex)....etc.


    le seul moyen de plus cautionner cela et de faire une carrière politique comme eux et de bien profiter de la gamelle, ou de prendre un billet d'avion, de quitter la france et de plus leurs donner 1€. C'est ce qui marche le mieux. Cela appauvrit le pays, ceux qui reste vont etre de plus en plus pressé comme des citrons pour financer le fauteuil qui doit aceullir le gros cul de Gérard Larcher. En même temps, 1 repas pour lui doit couter au moins le budget bouffe du mois d'un smicard.
    Au moins moi depuis 6 mois, je suis heureux de plus lui donner d'argent pour bien bouffer.

    aucun candidat politique pronant cela ne pourra émergé, car le système les sélectionnent, ceux qui prônerait des réductions de confort sont hors système, ils sont au mieux ignoré des médias de masse de mèche avec les politiciens (les journalistes de plateau sont quasi tous cousins/cousines/épouse/epoux des politiciens), au pire insulté moqué, ridiculisé, et insulté de populiste, d’extrême...etc.

    donc le seul moyen est bien de quitter le pays avec ces capitaux et investissements, et de plus payer 1 impôts/taxes en france pour les assécher économiquement.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  7. #847
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    Ah oui donc c'est bien ça, quand Macron sème la terreur comme depuis quelques mois avec les déséquilibrés qui tuent des pompiers, c'est pour inciter le peuple à se soulever.

  8. #848
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    le jour où la Gauche a voulu nous mettre en concurrence avec la Chine.
    Source ? De toute façon parler de Gauche sur un acte de ce type c'est un oxymore, car ce n'est pas en accord avec ce qu'on nomme sérieusement de la Gauche.

  9. #849
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    Ah il fallait être né, dans les années 80, pour savoir de quoi je parle.

    Mais je t'accorde que le concept de gauche est tout ce qu'il y a de plus relatif.

    Souviens-toi qu'un président nous a dit être ennemi de la finance. Après ça, avoir les idées claires, comment dire ...

  10. #850
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    Souviens-toi qu'un président nous a dit être ennemi de la finance. Après ça, avoir les idées claires, comment dire ...
    Pour ceux qui n'ont pas la référence c'est F. Hollande le mercredi ou jeudi en campagne présidentielle (février 2012) qui avait dit cela. Mais le dimanche-lundi (environ 3 - 4 jours plus tard) il était à Londres (City) pour rassurer:

    En voulant rassurer les milieux financiers internationaux, via un entretien à la presse britannique, François Hollande s'est attiré les foudres du Parti de Gauche et du PC qui a dénoncé les "génuflexions" du candidat socialiste devant la City.

    "La gauche a été au gouvernement pendant 15 ans au cours desquels nous avons libéralisé l'économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n'y a rien à craindre", a affirmé François Hollande lundi 13 février au journal britannique "The Guardian(Nouvelle fenêtre)" dans un entretien titré "François Hollande cherche à rassurer la City" (la place financière de Londres).

    Une sorte de précision apportée par François Hollande qui avait présenté, lors de son meeting du Bourget, "le monde de la finance" comme son principal adversaire.

    "Il n'y a pas plus de communistes"

    Dans des déclarations publiées en début de semaine dans des journaux comme The Guardian, l'International Herald Tribune et The Financial Times, le candidat socialiste à l'élection présidentielle s'est défendu de toute agressivité à l'égard du monde de l'argent et dit vouloir se rapprocher sur ce thème de la position du président américain Barack Obama.

    L'élu socialiste affirme aussi que la France de 1981, date de l'arrivée au pouvoir du socialiste François Mitterrand, qui avait pris des communistes au gouvernement, n'a rien à voir avec celle de 2012, où "il n'y a plus de communistes".

  11. #851
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    Par défaut Les chercheurs avertissent que les industries de l'IA sont en train de submerger la science d'études inutiles
    Les chercheurs avertissent que les industries de l'IA sont en train de submerger la science d'études inutiles,
    face à l’explosion des publications automatisées basées sur des données comme la NHANES

    Le rapport de l’université du Surrey soulève une question cruciale : l’intégrité de la connaissance scientifique est compromise par la prolifération d’articles générés par l’IA, souvent superficiels et méthodologiquement fragiles. Ces « usines à papier », profitant de bases de données accessibles comme la NHANES, produisent en masse des études biaisées, privilégiant des analyses simplistes à un seul facteur pour des problèmes de santé complexes. Cette pratique, amplifiée depuis 2021, inonde les revues, y compris celles évaluées par les pairs et menace de polluer le corpus scientifique avec des conclusions trompeuses. Si l’évaluation par les pairs reste un rempart, son efficacité est mise à mal par le volume croissant de ces publications et les limites inhérentes au système (évaluateurs non spécialisés, manque de rigueur).

    Cette crise révèle aussi des enjeux systémiques : la marchandisation de la recherche, illustrée par des revues prédatrices, et l’instrumentalisation des données par certains acteurs (comme la Chine, devenue majoritaire dans ces publications). Les solutions proposées, vigilance accrue des éditeurs, encadrement des accès aux données, pointent vers une nécessaire réforme. Cependant, elles se heurtent à un paradoxe : l’IA, outil potentiel d’innovation, devient un vecteur de désinformation lorsque détournée par des logiques productivistes ou idéologiques. Ce phénomène s’inscrit dans un paysage plus large où le « slop » IA brouille les frontières entre réalité et fiction, exigeant une réponse collective pour préserver la crédibilité de la science.


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Taille : 120,8 Ko

    Cette pratique connaît une croissance exponentielle depuis 2021, submergeant les revues scientifiques y compris celles soumises à évaluation par les pairs. Alors que seulement quatre articles de ce type étaient publiés annuellement entre 2014 et 2021, leur nombre est passé à 33 en 2022, 82 en 2023, et atteignait déjà 190 à la mi-octobre 2024. Cette inflation soudaine met en lumière les limites du système actuel d'évaluation scientifique, dont les mécanismes de contrôle apparaissent dépassés face à ce déluge.

    L'étude révèle également un changement notable dans la géographie de ces publications. La part des chercheurs chinois parmi les auteurs principaux est passée de 8% avant 2021 à 92% entre 2021 et 2024. Cette concentration géographique, combinée à la prédominance des approches monofactorielles, accroît le risque de pollution du corpus scientifique par des conclusions erronées, particulièrement pour des sujets complexes comme la dépression ou les maladies cardiovasculaires.

    Matt Spick, coauteur de l'étude, dénonce ces « fictions scientifiques » qui, sous couvert de données publiques, contournent les exigences méthodologiques fondamentales. « Ces articles ont l'apparence de la science mais ne résistent pas à un examen rigoureux », explique-t-il, pointant du doigt la combinaison dangereuse entre l'accès facilité aux bases de données et les capacités des grands modèles de langage. Cette situation engorge les revues scientifiques et dépasse les capacités des évaluateurs, menaçant à terme la crédibilité de l'ensemble de la recherche.

    Monétisation, dragage de données et IA : vers une crise de la rigueur scientifique

    Le phénomène s'inscrit dans un contexte plus large de marchandisation de la recherche scientifique, où certaines revues prédatrices monnayent la publication sans garantir la qualité des travaux. Les chercheurs identifient deux pratiques particulièrement préoccupantes : l'utilisation systématique d'analyses monofactorielles inadaptées à des problèmes complexes, et le « dragage » de données consistant à sélectionner arbitrairement des sous-ensembles pour confirmer des hypothèses préétablies. Le « dragage de données » est une pratique statistique qui consiste à explorer et analyser un ensemble de données de manière répétée, sans hypothèse préétablie, afin de trouver des corrélations ou des modèles qui pourraient sembler significatifs, mais qui en réalité seraient simplement le résultat du hasard.

    Les entreprises spécialisées dans la falsification scientifique se multiplient, produisant des articles sur commande contre rémunération. Grâce aux avancées de l’intelligence artificielle (IA), ces contenus sont de plus en plus difficiles à détecter. Des outils sophistiqués permettent en effet de générer automatiquement du texte et des images convaincants, imitant le style et les données de véritables publications.

    Face à ce risque, plusieurs grands éditeurs scientifiques ont pris des mesures. Certains ont interdit ou limité l’usage de ChatGPT dans les articles soumis, craignant l’insertion de contenus erronés ou plagiés dans la littérature académique. Tandis que quelques chercheurs ont tenté de désigner le chatbot comme coauteur, des revues comme Science ont choisi d’interdire toute utilisation directe de son texte dans les manuscrits. Springer Nature, de son côté, accepte l’assistance de l’IA pour la rédaction, mais impose une transparence totale sur son usage et rejette l’idée de lui attribuer la qualité d’auteur.

    Ces décisions interviennent alors que le débat sur la place de l’IA dans la production intellectuelle s’intensifie, notamment après les controverses liées à son emploi dans les médias comme CNET. De nombreux experts estiment que ChatGPT pourrait bouleverser durablement le secteur éditorial, en particulier dans les domaines facilement automatisables comme le journalisme sportif ou financier. Ce chatbot, développé par OpenAI, est capable de rédiger des textes complexes à partir de sources accessibles en ligne, posant de nouveaux défis en matière d’authenticité et de fiabilité.

    « Les organisations informelles, voire illégales, capables de produire de faux articles avec des données de plus en plus crédibles vont proliférer grâce à l’IA », alerte Jennifer Byrne, biologiste moléculaire et spécialiste de l’intégrité scientifique à l’Université de Sydney.

    Face à cette situation, l'équipe du Surrey propose plusieurs mesures correctives. Elles incluent un renforcement de la vigilance des éditeurs, un meilleur encadrement de l'accès aux données, et l'obligation de justifier toute analyse partielle des jeux de données. Ces propositions visent à rétablir des garde-fous sans pour autant entraver l'innovation ou restreindre indûment l'accès aux données.

    Ce phénomène illustre le paradoxe de l'IA dans la recherche : outil potentiel d'avancées majeures, elle devient aussi un vecteur de désinformation lorsqu'elle est détournée par des logiques productivistes. La situation appelle une réponse collective de la communauté scientifique pour préserver les fondements mêmes de la connaissance, alors que les frontières entre recherche authentique et "science-fiction" deviennent de plus en plus floues.

    L’impact des API et des outils d’analyse standardisés sur la recherche basée sur NHANES

    La quantité de données biologiques à la disposition des chercheurs a considérablement augmenté ces dernières années, ce qui a multiplié les possibilités de recherche axée sur les données. À mesure que davantage d'informations deviennent disponibles dans des formats prêts pour l'intelligence artificielle, la recherche, lorsqu'elle est effectuée conformément aux meilleures pratiques - devrait devenir plus rapide et plus reproductible. La grande disponibilité de ces ensembles de données peut toutefois poser de nouveaux problèmes, en facilitant la production de manuscrits de bout en bout, à grande échelle, avec l'aide de l'IA. Il s'agit d'une pratique qui peut être adoptée par les usines à papier, définies par le groupe de travail United2Act Research comme des organisations clandestines qui fournissent des manuscrits de mauvaise qualité ou fabriqués à des clients payants.

    L'ancienneté de la NHANES a conduit à la création de bibliothèques R et Python qui fournissent, entre autres, des outils automatisés de recherche, d'extraction et d'analyse, offrant des flux de travail standardisés et améliorant la reproductibilité. Ces outils, ainsi que d'autres environnements de codage et bibliothèques largement utilisés, peuvent contribuer de manière significative à la production rapide de résultats et aux publications qui s'ensuivent. La capacité des chercheurs à automatiser le processus d'extraction des données par le biais d'une interface de programmation d'application (API ; conformément aux lignes directrices FAIR selon lesquelles les données doivent pouvoir être récupérées par identifiant à l'aide d'un protocole de communication normalisé), permet le transfert des données directement vers des environnements d'apprentissage automatique, ce qui facilite l'exploration rapide et complète des données.

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Taille : 61,3 Ko

    La possibilité d'extraire des données via une API directement dans des environnements d'apprentissage automatique tels que R ou Python peut transformer la productivité, le nombre d'hypothèses pouvant être testées n'étant limité que par l'accès informatique, mais cela peut aussi comporter des risques. L'accent mis sur les analyses à facteur unique peut être particulièrement problématique, étant donné la nature multifactorielle de nombreuses maladies, ainsi que la difficulté de différencier les prédicteurs qui sont spécifiques à un état de santé de ceux qui sont communs à différents types de maladies.

    En outre, la possibilité de générer un grand nombre de modèles d'apprentissage automatique permet d'étudier rapidement et a posteriori d'autres hypothèses, au cas où la principale hypothèse a priori ne serait pas confirmée (une forme d'émission d'hypothèses après que les résultats sont connus, ou HARKing). Grâce à l'accès facile à l'informatique, il est possible d'effectuer une recherche étendue pour toute combinaison d'indicateur, d'état de santé, de cohorte et de fenêtre temporelle qui produit une valeur p faible. Si le dragage des données est un phénomène bien décrit, les pipelines d'accès direct à l'IA peuvent rendre les pipelines de recherche basés sur des formules plus productifs qu'ils ne l'étaient auparavant. Ce gain de productivité devrait être particulièrement intéressant pour les papeteries.

    Les résultats de la stratégie de recherche systématique visant à identifier les articles de recherche associative dérivés de NHANES et publiés au cours de la dernière décennie sont présentés ci-dessous :

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Taille : 1,26 Mo

    Vers une gouvernance éthique de l’accès aux données scientifiques à l’ère de l’IA

    L'étude de l'université du Surrey souligne que la multiplication des recherches basées sur des analyses à facteur unique accroît significativement le risque d'introduire des conclusions erronées dans la littérature scientifique. Cette approche réductionniste, appliquée à des phénomènes complexes, fausse la compréhension de problèmes de santé multifactoriels comme la dépression ou les maladies cardiovasculaires, pourtant reconnus comme résultant de multiples causes interdépendantes.
    Face à cette dérive, les chercheurs proposent plusieurs mesures correctives. Ils recommandent notamment que les comités de rédaction considèrent systématiquement les études monofactorielles sur des sujets complexes comme des signaux d'alerte nécessitant un examen particulièrement rigoureux. Cette vigilance accrue permettrait d'identifier plus facilement les travaux problématiques avant publication.

    Le rapport préconise également un meilleur encadrement de l'accès aux bases de données scientifiques. L'instauration de clés API individuelles et de numéros d'application, à l'image du système déjà mis en place par la UK Biobank, pourrait limiter les pratiques de dragage de données. Chaque publication devrait ainsi inclure un identifiant vérifiable attestant d'un usage légitime des données.

    Une autre proposition consiste à imposer l'analyse de l'ensemble des données disponibles, sauf justification méthodologique solide pour se limiter à un sous-ensemble. Cette mesure viserait à prévenir les biais de sélection qui faussent souvent les résultats des études générées massivement. « Notre objectif n'est pas de restreindre l'accès aux données ou d'interdire l'usage de l'IA, mais d'instaurer des garde-fous essentiels », précise Tulsi Suchak, auteur principal de l'étude.

    La situation n'est pas sans précédent. L'an dernier, l'éditeur Wiley avait déjà dû retirer 19 revues scientifiques de sa filiale Hindawi, compromises dans la publication massive d'articles produits par des usines à papier utilisant l'IA. Ce cas illustre l'ampleur du phénomène et la nécessité d'une réponse coordonnée de la communauté scientifique.

    Ce problème s'inscrit dans une tendance plus large de prolifération de contenus générés par l'IA, qualifiés de "AI slop". Ces productions, qui vont des deepfakes de personnalités aux images historiques falsifiées, contaminent progressivement les canaux d'information et brouillent les frontières entre réalité et fiction. La recherche scientifique se trouve ainsi confrontée à un double défi : préserver son intégrité face aux dérives permises par les nouvelles technologies, tout en continuant à bénéficier des avancées qu'elles permettent. Cet équilibre délicat nécessitera probablement l'élaboration de nouveaux protocoles et normes éthiques adaptés à l'ère de l'IA.

    Au-delà des mesures techniques, c'est peut-être une réflexion plus profonde sur les finalités de la recherche qui s'impose. Alors que la course à la publication prend parfois le pas sur la qualité scientifique, la communauté académique doit réaffirmer ses valeurs fondamentales : rigueur méthodologique, transparence et recherche authentique de la vérité.

    La vérité scientifique noyée dans un océan de faux-semblants

    L'alerte lancée par l'université du Surrey met en lumière une crise systémique qui dépasse largement la simple question des publications générées par l'IA. Le problème révèle en réalité les failles structurelles d'un système académique où la quantité prime souvent sur la qualité, où les indicateurs de performance biaisés (nombre de publications) l'emportent sur l'impact scientifique réel. La croissance exponentielle de ces articles "low cost" - multipliés par 47 en trois ans - montre comment l'IA vient exacerber des dérives existantes plutôt qu'elle ne crée un problème nouveau.

    L'évaluation par les pairs, souvent présentée comme rempart absolu, montre ses limites face à ce tsunami. Comme le soulignent certains commentaires, le système repose sur le bénévolat de chercheurs surchargés, parfois peu spécialisés sur le sujet évalué, et totalement dépassés par le volume croissant de soumissions. L'argument selon lequel "les bonnes revues filtrent" ne tient plus lorsque même des publications réputées se font piéger par des articles plausibles mais creux. Le cas chinois est particulièrement révélateur : cette concentration géographique suggère l'existence de véritables "usines à publications" institutionnalisées, répondant à des impératifs bureaucratiques (classements universitaires, financements) plutôt qu'à une authentique démarche scientifique.

    Le vrai danger réside dans la contamination progressive du corpus scientifique par ce que l'on pourrait appeler une "pollution académique". Contrairement aux fake news ordinaires, ces articles possèdent toutes les apparences de la légitimité scientifique : méthodologie (simpliste mais présentable), données réelles (mais triturées), revues à comité de lecture (parfois prédatrices, mais pas toujours). Ils deviennent ainsi des armes parfaites pour qui souhaite instrumentaliser la science, comme le montre le commentaire sur l'usage détourné de l'étude Wakefield par les anti-vaccins.

    La solution ne résidera pas dans des mesures techniques comme les clés API ou les numéros d'accès, aussi nécessaires soient-elles. Elle exigera une refonte profonde des incitations dans le monde académique : moins de poids donné aux métriques quantitatives, plus de reconnaissance pour les relecteurs, une véritable éthique de la publication. Parallèlement, il devient urgent d'éduquer le public (et les journalistes) à une lecture critique des études scientifiques - non pas dans leur jargon technique, mais dans leurs faiblesses méthodologiques possibles. Car comme le note un commentaire, le vrai problème n'est pas que ces articles existent, mais qu'ils soient pris pour argent comptant par des publics non avertis.


    En définitive, cette crise pose une question fondamentale : voulons-nous une science qui produit du savoir ou une science qui produit des publications ? L'IA, comme souvent, ne fait qu'amplifier et rendre visible un choix de société qui nous appartient.

    Source : Research team from the University of Surrey

    Et vous ?

    Les conclusions de l'étude des chercheurs de l'université du Surrey sont-elles crédible et pertinentes ?

    Peut-on encore faire confiance aux études publiées dans des revues à comité de lecture si les filtres de qualité sont saturés ou défaillants ?

    Faut-il réformer les critères de carrière académique pour privilégier la qualité et l’impact réel plutôt que la quantité ?

    La science doit-elle adopter un code éthique spécifique à l’usage de l’IA, au même titre que la médecine ou le journalisme ?

    Voir ausi :

    ChatGPT produirait de faux documents universitaires, alors que des professions se sentent menacées par le célèbre outil d'OpenAI

    Les éditeurs scientifiques face à l'impasse des faux documents générés par l'IA, les outils de génération de textes et d'images constituent un nouvel obstacle aux efforts déployés
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  12. #852
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    Ah il fallait être né, dans les années 80, pour savoir de quoi je parle.

    Mais je t'accorde que le concept de gauche est tout ce qu'il y a de plus relatif.

    Souviens-toi qu'un président nous a dit être ennemi de la finance. Après ça, avoir les idées claires, comment dire ...
    Je suis de 74... Donc justement, tu connais comme moi une gauche qui a été plus 'vraie' (au moins pendant 3 ans, pour ne parler que de ceux qui ont eu l'exercice du pouvoir). A une époque où les mesures 'mitterrandiennes' étaient tout à fait normales sous un gouvernement socialiste, là où une ligne économique semblable de nos jours est qualifiée d'extrême-gauche par les médias mainstream !

    Mais bon, on s'est bien compris
    Reste à savoir si on veut continuer à galvauder ce mot (ou d'autres) pour mettre tout le monde dans le même sac (et dans quel but)...
    Enfin donc on ne peut pas accuser via ce mot vague sans préciser qui et l'époque (Hollande est un très bon exemple). C'est comme désigner la Chine actuelle comme communiste alors qu'elle n'en a pas grand chose en réalité.

  13. #853
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    mes recherches sur google sont pollués de sites web généré par ia.
    avant l'ia c'était pollués de sites putaclick auto généré, mais moins.

    ah et à mon retour en france pour voir la famille, mes parents ont reçu un démarchage par ia, je me suis amusé un peu
    hélas j'ai pas pu le "hacker" pour qu'il m’envoit gratos des fenêtres ou qu'il me donne de l'argent.

    Bref, je suis retourné 2000 ans en arrière, désormais j'ai beaucoup délaissé les moteurs de recherche, je ne vais plus que dans des forums, tel un romain.
    un forum c'est des gens compétents qui réponde, de manière désintéressé (enfin sans placé des produits de merde).
    Ajouter aussi quelques blog (minimachine.net....) et quelques gens compétents sur X (marc vangard...) et youtube (science etonante....).

    Mais je comprends pas comment en 2025 on peut encore trainer sur clubic, frandroid, numerama,....etc tellement c'est mauvais.
    et je parle pas des sites web de news généré par ia, je ne retiens même pas leurs url tellement je les ai ignorés.

    developpez.net a l'avantage d'attirer que les "pro", sont ihm est un bon 1er repoussoir au caca.
    Le jour ou je vois un "top 10 des aspirateurs 2025" sur ce site je me casse (hors 1er avril).
    le forum hardware.fr a aussi gardé sont sérieux.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  14. #854
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    Je suis de 74... Donc justement, tu connais comme moi une gauche qui a été plus 'vraie' (au moins pendant 3 ans, pour ne parler que de ceux qui ont eu l'exercice du pouvoir). A une époque où les mesures 'mitterrandiennes' étaient tout à fait normales sous un gouvernement socialiste, là où une ligne économique semblable de nos jours est qualifiée d'extrême-gauche par les médias mainstream !

    Mais bon, on s'est bien compris
    Reste à savoir si on veut continuer à galvauder ce mot (ou d'autres) pour mettre tout le monde dans le même sac (et dans quel but)...
    Enfin donc on ne peut pas accuser via ce mot vague sans préciser qui et l'époque (Hollande est un très bon exemple). C'est comme désigner la Chine actuelle comme communiste alors qu'elle n'en a pas grand chose en réalité.
    Tu as raison, il y a semble-t-il des gens sincères à gauche. Je ne sais pas ce que vous en pensez, là-dedans je mettrais bien Clémentine Autain, Manon Aubry, notamment.

    Vous me direz si mon jugement est faussé, c'est possible, quand je vois les quenottes de Manon Aubry je perds la raison, surtout que sa parole me semble bien supportable.

    Je suis partagé quand à Julien Dray. Je l'ai connu comme un jeune député très dévoué, qui organisait des réunions de circonscription avec ses électeurs, concept qui semble inconnu de la plupart des députés.
    De ce que je me rappelle, ce qui avait été débattu en réunion de circonscription était bien transmis à l'Assemblée.

    Ensuite, quand il a été porte-parole de son parti, il faut bien reconnaître qu'il n'était plus porte-parole de ses électeurs, en tout cas pas de la même manière.

  15. #855
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    mes recherches sur google sont pollués de sites web généré par ia.
    avant l'ia c'était pollués de sites putaclick auto généré, mais moins.
    Tu as raison, un sérieux ménage serait bienvenu sur pas mal de sites web.
    Ce serait bien, on n'aurait plus à passer une plombe à défiler une liste de cookies, pour décliner source par source.

    Je n'ai pas une idée trop précise sur qui serait en mesure d'entreprendre ça.

  16. #856
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    Le mot intelligence est usurpé car le mot signifie comprendre (inter ligere).
    Or la machine ne comprend strictement rien, elle mime.
    En revanche elle est orientable par le prompt et elle trouve les arguments à tordre pour arriver à la conclusion voulue (boulot fait auparavant manuellement pas la franc-maçonnerie.
    La guerre annoncée par macron avec le covid n'est pas terminée : 100 000 morts par an en plus que la moyenne depuis 2022 selon l'INSEE (données brutes https://www.insee.fr/fr/information/4190491).
    L'IA sert de cover story à la propagande de guerre que plus aucun humain ne veut assumer, car le génocide médicalisé donne des idées de ressortir la guillotine. Et demains l'IA enverra des mobilisations pour aller sauver l'Ukraine sans armes...

  17. #857
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    Par défaut Demander une autorisation d'utilisation aux créateurs « tuerait » l'industrie de l'IA, selon Nick Clegg
    Nick Clegg affirme que demander une autorisation d'utilisation aux titulaires de droits d'auteur « tuerait » l'industrie de l'IA
    faisant écho à OpenAI qui réclame un accès illimité aux œuvres protégées

    L'industrie de l'IA poursuit ses efforts visant à atténuer les protections offertes par les lois sur le droit d'auteur. Elle réclame un « accès illimité » aux œuvres protégées par le droit d'auteur pour l'entraînement des modèles d'IA. OpenAI affirme que la course à l'IA prendrait immédiatement fin s'il en était autrement. Récemment, Nick Clegg, ancien responsable des affaires internationales de Meta, a déclaré que demander aux artistes leur autorisation préalable pour utiliser leurs œuvres dans l'entraînement de modèles « tuerait l'industrie de l'IA ». En d'autres termes, Nick Clegg estime qu'il est un peu irréaliste de demander à quelqu'un avant de voler son travail.

    Nick Clegg est un homme politique britannique. Il a été vice-premier ministre du Royaume-Uni entre 2010 et 2015, puis responsable des affaires internationales et de la communication de Meta (anciennement Facebook) d'octobre 2018 à janvier 2025. Fervent défenseur des efforts de Meta en matière d'IA, il est revenu sur le débat sur la protection des droits d'auteur lors du festival de Charleston, dans l'East Sussex, un comté du sud-est de l'Angleterre.

    Nick Clegg estime que le fait d'obliger les entreprises d'IA à demander l'autorisation avant d'utiliser des contenus protégés par des droits d'auteur pour former des modèles d'IA détruirait le secteur. Nick Clegg a déclaré que la communauté créative devrait avoir le droit de refuser que son travail soit utilisé pour former des modèles d'IA. Mais il a affirmé qu'il n'était pas possible de demander le consentement des créateurs avant d'ingérer leur travail.

    Citation Envoyé par Nick Clegg

    Je pense que la communauté créative veut aller plus loin. De nombreuses voix s'élèvent pour dire que l'on ne peut s'entraîner sur mon contenu que si l'on demande d'abord l'autorisation. Et je dois dire que cela me semble quelque peu invraisemblable, car ces systèmes s'entraînent sur de grandes quantités de données.

    Je ne vois pas comment on peut demander à tout le monde d'abord. Je ne vois pas comment cela pourrait fonctionner. Et d'ailleurs, si vous le faisiez en Grande-Bretagne et que personne d'autre ne le faisait, vous tueriez du jour au lendemain l'industrie de l'intelligence artificielle dans ce pays.
    Nick Clegg a tenu ces propos lors d'un événement destiné à promouvoir son nouveau livre intitulé « How to Save the Internet ». Lors de l'événement, il a exprimé des inquiétudes concernant les propositions visant à renforcer les protections du droit d'auteur. Le livre, qui sortira en septembre, aborde les défis liés à la régulation d'Internet et de l'IA, en mettant l'accent sur la nécessité de concilier innovation technologique et protection des droits des créateurs.

    Les déclarations de Nick Clegg s'inscrivent dans un débat plus large au Royaume-Uni sur la manière de réglementer l'utilisation des œuvres protégées par le droit d'auteur par l'industrie de l'IA, notamment en ce qui concerne le projet de loi controversé sur les données « Data (Use and Access) Bill ».

    IA générative : les points de divergences entre l'industrie et les auteurs

    Le projet de loi Data (Use and Access) vise à donner aux industries créatives plus de visibilité sur la manière dont leurs œuvres sont utilisées par les entreprises d'IA. Il vise également à mettre le pouvoir des données au service de la croissance économique, à soutenir un gouvernement numérique moderne et à améliorer la vie des gens. Cependant, le projet de loi est controversé, les entreprises d'IA affirmant que son adoption nuirait à l'industrie de l'IA.


    Pour renforcer la transparence, un amendement au projet de loi obligerait les entreprises technologiques à divulguer les œuvres protégées par le droit d'auteur qui ont été utilisées pour former les modèles d'IA. Paul McCartney, Dua Lipa, Elton John et Andrew Lloyd Webber font partie d'un groupe de centaines de musiciens, d'écrivains, de designers et de journalistes qui ont signé une lettre ouverte en faveur de cet amendement au début du mois de mai.

    L'amendement, présenté par Beeban Kidron, qui est également producteur et réalisateur de films, a connu un certain succès. Mais le 22 mai, les députés ont rejeté la proposition. Le secrétaire d'État aux technologies, Peter Kyle, a déclaré que « l'économie britannique a besoin des deux secteurs [de l'IA et de la création] pour réussir et prospérer ». Peter Kyle a laissé entendre que cet amendement pourrait avoir un impact négatif sur l'économie du pays.

    Beeban Kidron et d'autres ont déclaré qu'une obligation de transparence permettrait de faire respecter la législation sur le droit d'auteur et que les entreprises d'IA seraient moins susceptibles de « voler » des œuvres si elles étaient tenues de divulguer le contenu qu'elles ont utilisé pour former des modèles.

    Les artistes plaident pour un système opt-in, où leur consentement explicite serait requis avant l'utilisation de leurs œuvres. D'après eux, les systèmes opt-out sont inefficaces et injustes, car ils imposent aux créateurs la charge de protéger activement leurs droits dans un environnement numérique complexe. Beeban Kidron a déclaré que le combat n'est pas terminé, car le projet de loi sera examiné par la Chambre des Lords au début du mois de juin.

    OpenAI réclame un accès illimité au matériel protégé par le droit d'auteur

    Les détenteurs de droits d'auteur et les entreprises d'IA s'affrontent actuellement dans une multitude de procès. La situation est la suivante : les détenteurs de droits d'auteur allèguent que les entreprises d'IA entraînent illégalement leurs modèles sur des œuvres protégées, mais les entreprises d'IA rejettent en bloc ces allégations et affirment que « l'utilisation des œuvres protégées par le droit d'auteur pour l'entraînement de l'IA relève de l'usage loyal ».

    Pour l'heure, une décision favorise les détenteurs de droits. Dans une affaire, un juge a statué que l'entraînement de l'IA sur des œuvres protégées n'est pas un usage loyal, car les résultats de l'IA menacent clairement de remplacer Westlaw, la société de recherche juridique de Thomson-Reuters, sur le marché.

    OpenAI veut éviter une issue similaire dans les nombreux procès dans lesquels il est impliqué. La startup affirme que l'IA transforme les œuvres protégées par le droit d'auteur sur lesquelles elle s'entraîne et allègue que les réponses générées par l'IA ne sont pas des substituts aux œuvres originales. En mars, OpenAI a soumis des recommandations à la Maison Blanche dans le cadre du plan d'action du président Donald Trump dans le domaine de l'IA.

    OpenAI a clairement fait savoir à la Maison Blanche qu'il pense que l'acheminement d'un maximum de données vers les entreprises d'IA, sans tenir compte des préoccupations des détenteurs de droits, est la seule voie vers le leadership mondial des États-Unis dans le domaine de l'IA :

    Citation Envoyé par OpenAI

    Si les développeurs de la République populaire de Chine ont un accès illimité aux données et que les entreprises américaines n'ont pas accès à l'usage loyal, la course à l'IA est effectivement terminée. L'Amérique est perdante, tout comme le succès de l'IA démocratique. En fin de compte, l'accès à davantage de données provenant du plus large éventail possible de sources garantira un meilleur accès à des innovations plus puissantes qui apporteront encore plus de connaissances.
    Par ailleurs, OpenAI réclame des protections contre les lois internationales qui, selon lui, risquent de ralentir le développement de l'IA aux États-Unis. « Les États-Unis devraient orienter les discussions politiques internationales sur le droit d'auteur et l'IA et travailler pour empêcher les pays moins innovants d'imposer leurs régimes juridiques aux entreprises américaines d'IA et de ralentir notre rythme de progrès », a déclaré OpenAI dans son dossier.

    Conclusion

    Alors que l'industrie de l'IA cherche à accéder à de vastes ensembles de données pour améliorer ses modèles de langage, les artistes, les musiciens, les écrivains, les designers et les journalistes demandent des garanties pour que leurs œuvres ne soient pas exploitées sans consentement ni rémunération. La question centrale demeure : comment équilibrer le développement de l'IA avec le respect des droits d'auteur et la juste compensation des créateurs ?

    Au Royaume-Uni, le projet de loi Data (Use and Access) continue son parcours législatif, avec des débats en cours entre la Chambre des Lords et la Chambre des communes. Les discussions portent notamment sur la manière de concilier le développement de l'IA avec la protection des droits des créateurs.

    Source : Nick Clegg, ancien responsable des affaires internationales et de la communication de Meta

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Pensez-vous que demander une autorisation d'utilisation aux titulaires de droits d'auteur « tuerait » l'industrie de l'IA ?
    Selon vous, comment concilier le développement de l'IA avec la protection des droits des créateurs ?

    Voir aussi

    OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable, ajoutant que les États-Unis seraient perdants

    L'échec des systèmes IA de modération de Meta : des centaines de publicités pour des drogues passent à travers les mailles du filet malgré ses politiques qui en interdisent la promotion

    Thomson Reuters remporte la première décision sur l'utilisation équitable du droit d'auteur en matière d'IA, un ancien concurrent n'est pas autorisé à copier son contenu pour créer une plateforme basée sur l'IA

  18. #858
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    Dans le fond il a raison, pour créer une ia il faut des données en quantités et en qualités.
    Ce qui marche le mieux pour entrainer les llm sont les manuels scolaires d'ailleurs.

    si l'éditeur de l'ia doit payer chaque ayant droits, ou au minimum demander l'autorisation, cela donnerait un cout d'exploitation énorme qui le rendrait non rentable.
    On le voit déjà avec certains jeux (fifa) ou le couts des licences et hyper cher et a rendu la concurrence impossible (il n'existe aucune alternative a fifa, qui d'ailleurs a du être renommé en ea fc sport car rien que le nom fifa coute trop cher )

    C'est un choix de société: soit nous voulons un monde avec des ia les plus performantes possible et accessible a tous le monde.
    Soit nous voulons d'un monde qui protège au maximum le droit d'auteur. Et dans ce cas, il pourrais exister 1-2 acteurs mondiaux dans l'ia, mais a un prix élitiste donnant un avantage indéniable aux riches et grosses entreprises.

    Il n'y a pas de solution simple et évidente.
    Par contre les outsider, comme la chine, l'iran, la russie, la corée du nord eux n'en auront rien a foutre de ta propriété intellectuel et va entrainer ces llms sur tous et n'importe quoi de pertinent.
    En chine, l'originalité, la propriété intellectuel, le copier, sont des notions culturelle très différente de l'occident.

    Vivant en asie, je comprends leurs mentalités, la finalité c'est d'avoir un business qui marche. Je monte une ligne d’assemblage d'avion en chine, que le design, les technologies soit pompé d'airbus je m'en fou, ce qui compte c'est que l'avion fonctionne et réponse a un besoin.
    Mais le chinois lui avance, et c'est le 1ere modèle, la v2 va embarquer des innovations conçu par moi meme.
    Pendant ce temps le français va chouiner que je lui vole son travail, mais au lieu de cela, il devrait se mettre à bosser, a commander une antenne/modem 5g de huawei par exemple, la démonté et la reproduire et le gouvernement français (et européen) devrait encourager cette démarche.

    Peugeot aurait bien besoin en ce moment de s'inspirer de BYD pour faire des voitures fiable
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  19. #859
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Nick Clegg affirme que demander une autorisation d'utilisation aux titulaires de droits d'auteur « tuerait » l'industrie de l'IA
    faisant écho à OpenAI qui réclame un accès illimité aux œuvres protégées
    Certes.

    Il y a une question qui fait vraiment mystère : en quoi serait-ce une mauvaise chose ?

  20. #860
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    en quoi serait-ce une mauvaise chose ?
    Des investisseurs ne seraient pas content, il y aurait un paquet de projets qui feraient faillite.
    Ça peut concerner plein de gens si leur banque a investit beaucoup d'argent dans une entreprise d'IA qui va s'effondrer.

    J'espère que l'IA n'est une bulle spéculative, parce que si elle venait à exploser il y aurait des conséquences.

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