Le 10 février 2022, le président de la République a présenté la nouvelle stratégie énergétique de la France et a annoncé la construction de six réacteurs nucléaires de type EPR2 d'ici 2050
La filière nucléaire est-elle capable de mener un tel chantier ?
Les retards du chantier de Flamanville et les difficultés rencontrées dans la construction des autres EPR en Finlande, en Chine ou au Royaume-Uni conduisent le Gouvernement à vouloir s'assurer de la capacité de la filière nucléaire à construire de nouveaux réacteurs. L'évaluation de la capacité de la filière fait l'objet d'un chapitre du rapport.
Le retour d'expérience sur le chantier de Flamanville a montré que les défaillances industrielles proviennent principalement d'un défaut d'organisation au sein d'EDF et d'un défaut de maîtrise industrielle chez Framatome.*EDF a adopté des mesures correctives dans le cadre du plan Excelle, par exemple.
Sur l'ensemble de la filière, le Groupement des industriels français de l'énergie nucléaire (GIFEN) pointe des faiblesses dans les segments : chaudronnerie/forgés, électricité/instrumentation, ingénierie, logistique, essais/contrôles, process nucléaire, radioprotection, robinetterie, tuyauterie-soudage. Pour ces activités, les entreprises du secteur ne sont pas certaines d'être en mesure d'assumer la charge liée à la construction des nouveaux réacteurs.
Les travaux d'évaluation doivent être poursuivis pour affiner le plan de charge de la filière.
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