Discussion :

[dlewin]

[QUOTE=Ryu2000;11876113]Tant qu'il sera suivi sur les réseaux, des entreprises seront prêtes à le payer pour promouvoir leurs produits. (à moins qu'il ne devienne Dieudonné ^^)
Sans connaître Tiktok de près, je m'appuie donc sur les carrières de chanteur(se)s.x.Z (j'ai du mal avec l'écriture inclusive) pour dire que la mode est par définition éphémère, et encore là on parle d'une personne au sein d'un réseau social particulier. Même s'il a énormément d'argent de vues... Qui se souvient d'Alizée ?

Ce n'est peut-être pas si grave que ça.

C'est le fond du sujet pour moi. Et ça n'engage que toi. Je parlais de nihilisme: il faudrait définir ce qui est grave. Et pour moi, ne considérer le monde qu'au travers d'un smartphone et qui plus est tiktok, pose un sérieux problème.
Je ne parlerais pas de l'ensemble de biais cognitifs qui sont en jeu ici: de sélection, de confirmation, etc .. . Car il faut bien en parler: tous ceux qui regardent Khaby Lame sont nos futurs acteurs sociaux : pompiers, chef d'entreprise, maire, , etcEt ça donne quoi quand il y aura un problème de société? J'engage fortement à regarder Idiocracy qui pose exactement cette question.

Ou alors dit autrement : les algorithmes (Google, Twitter, etc) peuvent avoir une influence énorme sur la vie d'une personne.

Tout à fait. On parle de Cambridge Analytica ou pas?.
Petite parenthèse en passant: le scandale à surtout parlé de Trump, pourtant plusieurs années avant Obama l'avait bien utilisé pour ses élections et c'est passé inaperçu....
Et pour le coup tu confirme cette notion de biais de confirmation dont je parlais et qui influe déjà sur des adultes, alors des ados.....

[HaryRoseAndMac]

Je suis entièrement d'accord avec ça.
Mais j'ai l'impression, et je peux me tromper, que les plus grandes victimes de ça ne sont pas les dernières générations mais la mienne.
Les jeunes adultes que je vois ont intégrés ces codes et les exploitent alors que mes potes (qui maitrisent les codes de la pub télé) écoutent spotify comme "bruit de fond", gobent une video promo masquée etc.


Tout dépend de l'influenceur,
je me fous de l'influenceur drop shipping, à notre époque c'était le téléachat sans business model, il va durer 1 an et disparaitre aussi vite.
je me fous de Khaby Lame qui se fait payer une somme indécente pour faire une vidéo avec une canette de coca. Il se fait plein de tunes et pas grand monde ne tombe dans le panneau. (Le salaire quotidien de Mbappe est au dessus de mon salaire annuel et ça ne choque pas grand monde)
je me fous de l'influenceur vulgarisateur qui va expliquer comment on fait du camembert parce qu'il est payé par les produits laitiers
Je commence à me méfier de l'influenceur vulgarisateur qui va sortir de son domaine pour me faire la promotion d'un produit spécifique (VPN, antivirus etc)
Je condamne par contre l'influenceur casino/bitcoin dont une bonne partie de ses revenus vient de la perte d'argent de ses supporter.
Je condamne l'influenceur coach en séduction/personnel qui fait fortune en faisant payer des gens qui manquent de confiance en eux et en les maintenant bien dans leur mal-être.
Je condamne l'influenceur bodybuilder qui prétend que tu peux avoir son corps en consommant ses compléments alimentaires mais en continuant de ne pas faire de sport et de manger au macdo toutes les semaines.
Je condamne aussi l'influenceur "Twitter cancelleur" qui ne vend rien mais qui te bourre le cerveau de leur idéologie et qui essayent de censurer tous ce qui ne va pas dans son sens, quelle que soit son idéologie.

Oui je comprends bien ...
Mais ce n'est pas ce que je dis.

Je réitère : Le principe même du mot "influenceur" est malsain et le problème est que les gens ne le comprennent pas.

Les marketeux font croire à la populace que se faire "influencer", même par son influenceur favori est une bonne chose, voir, une chose naturelle.
Or, non.

Et je ne suis pas convaincu que les gros youtubeurs par exemple, se situent ainsi, comme des vecteurs à propagande sur pate, mais comme simplement des passionnés et des créateurs.

C'est le principe même du principe d'esprit critique, nous ne sommes pas régis par des influences, mais par des convictions.
L'esprit non critique (sans tomber dans les teubés complotistes), est soumis à des influences, l'esprit critique est régis par des convictions.

Nous sommes aujourd'hui au summum de ce principe, tout est interprété comme étant du consommable, comme étant de la politique et j'en passe.
Or, non.

Et contrairement à ce que je lis, pour avoir des enfants adultes et en bas âge, je suis bien placé pour savoir que justement, la nouvelle génération totalement pris dans ce cercle marketeux malsain.

[totozor]

Je réitère : Le principe même du mot "influenceur" est malsain et le problème est que les gens ne le comprennent pas.

Je suis bien d'accord le premier tournant sméantique qui m'avait choqué était l'apparition de "polémiste" qui est, selon moi, plutot lié.
Ce que je trouve marquant, et qui va dans ton sens je pense, est que quand j'étais enfant l'influence était un truc mauvais, on disait que j'étais influençable et qu'untel ou untel avait une mauvaise influence.
Aujourdh'ui c'est devenu un terme positif.
Ce que je trouve d'autant plus marquant est que le "métier" est appeler de façon froide et objective.

Les marketeux font croire à la populace que se faire "influencer", même par son influenceur favori est une bonne chose, voir, une chose naturelle.
Or, non.
Et je ne suis pas convaincu que les gros youtubeurs par exemple, se situent ainsi, comme des vecteurs à propagande sur pate, mais comme simplement des passionnés et des créateurs.

C'est là que je trouve ça interressant, une bonne partie d'entre eux se définissent comme influenceurs, et assument donc ce coté "lobbyiste" des masses.
Je ne sais pas pourquoi ils assument autant ça.

C'est le principe même du principe d'esprit critique, nous ne sommes pas régis par des influences, mais par des convictions.
L'esprit non critique (sans tomber dans les teubés complotistes), est soumis à des influences, l'esprit critique est régis par des convictions.

C'est là que je trouve que c'est plus compliqué que ça. Si je prend mon exemple:
J'ai longtemps évolué par conviction : je penses qu'on devrait être plus tolérants les uns envers les autres, je ne comprends pas les femmes, les noirs, les arabes, les homos ou les trans je vais donc m'interressé à leurs histoires (et me rendre compte que leurs histoires ne sont pas que des histoires mais des faits sociaux ou sociologiques)
Puis je me suis rendu compte que suivre ses convictions mène à une distortion idéologique du monde et à une impasse moralisatrice. Je me suis donc tourner vers des sources plus précises, plus poussées, je rentre alors dans un domaine qui n'est pas mon environnement et je dois mettre mes convictions au placard. Je suis finalement plus influencé aujourd'hui que je ne l'étais hier.

Nous sommes aujourd'hui au summum de ce principe, tout est interprété comme étant du consommable, comme étant de la politique et j'en passe.
Or, non.

Je pense que ça dépend énormément de ce qu'on lit/écoute.
Tous les influenceurs "vendeurs" sont très clairement apolitiques et amilitants. Avant le premier tour un streamer s'était énervé parce que la LFI lui avait envoyé ses viewers, craignant d'être associé à un parti.
Beaucoup d'entre eux ignorent tous les évènements politiques, refusent d'y réagir etc.
Donc tout est consommable, oui, tout est politique, ça dépend de l'influenceur soit c'est tout est politique soit rien ne l'est.
(Par exemple MacFly et Carlito ont dépolitisé autant que possible leur vidéo avec Macron)

Et contrairement à ce que je lis, pour avoir des enfants adultes et en bas âge, je suis bien placé pour savoir que justement, la nouvelle génération totalement pris dans ce cercle marketeux malsain.

Je ne peux que te croire j'ai assez peu de fréquentations qui sont la cible de ces gens là.