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  1. #81
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    Par défaut Anexia migre 12 000 VM de VMware vers une plateforme KVM interne
    Euro-Cloud Anexia transfère 12 000 machines virtuelles de VMware vers une plateforme KVM développée en interne,
    Broadcom mise sur l'augmentation des prix, mais risque de détruire l'écosystème VMware

    L'acquisition de VMware par Broadcom a eu des répercussions immédiates, en particulier pour des acteurs majeurs du secteur du cloud tels qu'Anexia, un fournisseur de services autrichien. Face à des hausses de coûts de licences drastiques, Anexia a pris la décision de migrer 12 000 machines virtuelles (VM) de VMware vers une solution open-source basée sur l'hyperviseur KVM, déjà utilisée dans ses autres services. Cette migration ne relève pas seulement d'une stratégie de réduction des coûts, mais fait également partie d'un effort plus large visant à renforcer son autonomie et à maîtriser davantage ses choix technologiques.

    Les récentes actions de Broadcom, perçues par certains comme de l'avidité excessive, ont provoqué une perte de confiance parmi ses clients, un phénomène qui pourrait inciter d’autres entreprises à suivre l'exemple d’Anexia. Les nouvelles conditions imposées par Broadcom, notamment des hausses de prix avoisinant les 500 %, ont rendu les relations commerciales précédentes insoutenables pour des entreprises comme Anexia, qui ont vu leur trésorerie mise sous pression. Face à ces défis, Anexia n'a pas seulement migré vers KVM, mais a aussi développé un outil de migration simple, permettant à ses clients de passer facilement de VMware à KVM en quelques clics. Ce processus, bien que complexe, a permis à Anexia de conserver sa clientèle tout en consolidant sa position face à un marché incertain.

    Nom : alexender.PNG
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    Fondé en 2006, Anexia est basé en Autriche et fournit des services cloud à partir de plus de 100 sites dans le monde en plaçant des équipements dans des centres de données tiers. Elle compte parmi ses clients le fournisseur de services d'accès et de contrôle à distance TeamViewer et la compagnie aérienne Lufthansa, ainsi que de nombreuses autres entreprises qui ont besoin d'un hébergement et d'un service fiables.

    Le 22 novembre 2023, Broadcom, un leader mondial dans la conception de puces et de solutions logicielles d'infrastructure, a annoncé avoir acquis VMware. Hock Tan, le PDG de Broadcom, a souligné la synergie entre les deux entreprises, avec l'objectif de devenir des pionniers dans le domaine des technologies d'infrastructure. La priorité sera donnée à l'amélioration des environnements de cloud privé et hybride, à l'investissement dans VMware Cloud Foundation, ainsi qu’au développement de services comme VMware Tanzu et Advanced Security.

    VMware, basée à Palo Alto en Californie, est une société américaine spécialisée dans le cloud computing et la virtualisation, qui a été la première à réussir commercialement la virtualisation de l'architecture x86, là où d'autres avaient échoué.

    Broadcom avait également annoncé la finalisation de l'acquisition de VMware. Hock Tan, président et directeur général de Broadcom, a exprimé sa satisfaction en déclarant : « Nous sommes enthousiastes d’accueillir VMware au sein de Broadcom et de réunir nos équipes dédiées à l’innovation et à l’ingénierie. Ce partenariat constitue une étape importante pour établir Broadcom comme le leader mondial des technologies d'infrastructure. Avec une vision partagée de la réussite de nos clients, nous sommes idéalement placés pour aider les entreprises à adopter des environnements de cloud privés et hybrides, tout en les rendant plus sécurisés et plus résilients.

    La montée en puissance des alternatives open-source face à VMware et Broadcom

    Depuis toujours, Broadcom investit dans les entreprises qu’il acquiert pour favoriser leur croissance durable, et nous poursuivrons cette approche avec VMware pour le plus grand bénéfice de toutes les parties prenantes. » Cette évolution soulève des questions sur l'avenir de VMware sous la direction de Broadcom. Si l'augmentation des coûts continue, d'autres acteurs du marché pourraient envisager des alternatives open-source ou d'autres solutions plus économiques et souveraines, accélérant ainsi une transition vers des environnements cloud plus flexibles et transparents.

    Broadcom a perdu un autre client majeur de sa plateforme VMware : le fournisseur autrichien de services cloud Anexia, qui a migré 12 000 machines virtuelles, utilisées par de grandes entreprises européennes, vers une solution open-source basée sur l'hyperviseur KVM. Fondée en 2006 et située en Autriche, Anexia offre des services cloud à partir de plus de 100 sites à travers le monde, en utilisant des centres de données tiers. Parmi ses clients figurent des entreprises comme TeamViewer et Lufthansa, ainsi que de nombreuses autres nécessitant un hébergement fiable.

    Le PDG, Alexander Windbichler, a expliqué à que bien qu’Anexia ait pu continuer à exploiter un cloud VMware après l'acquisition par Broadcom, l'augmentation des coûts des licences et les changements dans le programme de partenariat ont rendu cette option inviable. Les nouvelles conditions imposées par Broadcom ont entraîné une hausse importante du coût des licences, une augmentation que Windbichler a estimée supérieure à 500 % mais qu'il a préféré ne pas préciser. Selon lui, cette hausse aurait eu un impact financier « existentiel » pour l'entreprise.

    L'ancien modèle de paiement mensuel de VMware, auquel Anexia était habituée, a été remplacé par un paiement annuel avec un contrat de deux ans, créant une pression extrême sur la trésorerie de l'entreprise. Windbichler a souligné qu'Anexia n'aurait pas pu continuer à rivaliser sur le marché, d'autant que ses clients sous contrat refusaient de supporter l'augmentation des prix. Bien qu'une action en justice ait été envisagée, le PDG a jugé que cela aurait été trop long et coûteux.

    Face à cette situation, Anexia a pris la décision de migrer vers KVM, facilité par le fait que la société possédait déjà une autre entreprise d'hébergement, Netcup, utilisant cette technologie. De plus, grâce à une couche d'abstraction nommée « Anexia Engine », Anexia avait masqué l'utilisation de VMware aux yeux de ses clients, qui géraient leurs parcs de machines virtuelles via une interface différente. En outre, étant déjà un grand utilisateur de stockage NetApp, Anexia pouvait réorienter les nouvelles machines virtuelles vers les volumes existants. Un autre atout est que KVM est compatible avec le format de disque VMDK de VMware, ce qui a facilité la transition.

    Broadcom met en péril la fidélité des clients avec des hausses de prix excessives

    La décision d'Anexia de migrer 12 000 machines virtuelles de VMware vers une solution open source basée sur KVM soulève plusieurs questions intéressantes, notamment sur la réaction de Broadcom face à cette perte de client majeur. L’augmentation significative des coûts de licences, que certains estiment supérieure à 500 %, semble avoir été le déclencheur de cette migration.

    Le modèle commercial de Broadcom, axé sur des hausses de tarifs substantielles et une exigence de paiement anticipé pour des périodes prolongées, a poussé des entreprises comme Anexia à chercher des alternatives plus viables sur le long terme. Cette approche, qui semble se concentrer uniquement sur l'augmentation de la valeur actionnariale, pourrait à court terme rapporter à Broadcom, mais elle pourrait également nuire à la fidélité des clients et à l’image de la marque sur la durée.

    L'exemple d’Anexia montre que la migration de VMware à une plateforme comme KVM n’est pas aussi complexe qu’on pourrait le penser, en particulier lorsqu’il existe déjà des outils et des infrastructures capables de faciliter cette transition. Le succès de cette migration repose également sur l'absence de dépendance aux spécificités de VMware, grâce à une couche d’abstraction (le « moteur Anexia ») qui masquait l’utilisation de VMware pour les clients. En outre, Anexia a su exploiter sa plateforme existante (Netcup) et a développé des outils de migration qui simplifient le processus pour ses clients, rendant la transition à la fois rapide et indolore.

    Cependant, la migration ne s'est pas faite sans défis. La nécessité de gérer deux instances de machines virtuelles pendant la transition a engendré des coûts supplémentaires en termes de capacité matérielle, ce qui a nécessité une planification minutieuse des ressources. Malgré cela, Anexia a réussi à effectuer cette migration sans modifier son infrastructure physique, un exploit impressionnant compte tenu de la complexité du projet.


    L’acquisition de VMware par Broadcom pourrait marquer un tournant dans l’industrie, avec la possibilité que d'autres entreprises suivent l’exemple d’Anexia en choisissant de migrer vers des solutions open-source ou moins coûteuses. Ce mouvement pourrait signaler un changement dans l'attitude des entreprises vis-à-vis des fournisseurs de solutions propriétaires, surtout si ces derniers continuent de privilégier des modèles tarifaires agressifs.

    Enfin, l’hostilité grandissante envers Broadcom, soulignée par la perte de confiance de nombreux clients, pourrait influencer l'avenir de VMware sous cette nouvelle direction. Bien que Broadcom semble miser sur l'augmentation immédiate de la rentabilité, la stratégie de pression tarifaire pourrait entraîner une érosion de la base de clients fidèles et ouvrir la voie à des alternatives compétitives comme Proxmox ou XCP-NG, qui continuent de croître en fonctionnalités et en adoption.

    Source : Alexander Windbichler, CEO at ANEXIA | European Cloud Provider, during an interview

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Est-ce que la migration de 12 000 machines virtuelles par Anexia vers une solution open-source montre la fragilité du modèle propriétaire de VMware face aux pressions tarifaires ?

    Broadcom, en augmentant les prix de manière drastique, a-t-il sous-estimé la capacité des entreprises à migrer vers des alternatives open-source comme KVM ?

    Voir aussi :

    Broadcom, le fabricant de puces, finalise l'acquisition de VMware, une façon originale de perdre 60 milliards de dollars ?

    Le fabricant de puces Broadcom va racheter VMware pour 61 milliards de dollars et prendra également en charge 8 milliards de dollars de la dette nette de VMware
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  2. #82
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  3. #83
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  4. #84
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    Par défaut VMware, filiale de Broadcom, affirme que Siemens a piraté des « milliers » de copies de son logiciel
    VMware, filiale de Broadcom, accuse Siemens d'avoir piraté des « milliers » de copies de son logiciel
    Siemens ayant « résisté » aux tentatives de VMware de l'auditer, l'entreprise demande un procès devant jury

    Les questions de licences logicielles et de droits d'utilisation sont devenues des enjeux de plus en plus complexes. Un exemple récent de cette problématique prend la forme de l'affrontement juridique entre VMware, filiale de Broadcom, et Siemens. Broadcom, propriétaire de VMware, a récemment intenté une action en justice contre Siemens aux États-Unis, l'accusant d'avoir téléchargé et distribué illégalement des milliers de copies de ses logiciels sans licence appropriée.

    Dans sa plainte, VMware indique qu'elle dispose d'une licence logicielle principale et d'un accord de service avec Siemens depuis le 28 novembre 2012. L'entreprise de virtualisation affirme qu'en septembre, Siemens a envoyé à VMware un bon de commande pour des services de maintenance et de support. Siemens aurait cherché à exercer une option précédemment convenue pour un renouvellement d'un an des services de support. Cependant, la liste des technologies VMware pour lesquelles Siemens cherchait un support « comprenait un grand nombre de produits pour lesquels [VMware] n'avait aucune trace d'achat de licence par Siemens AG », indique la plainte.


    Contexte : L’accusation de piratage

    L’affaire a éclaté en mars 2025, lorsque VMware a déposé une plainte contre Siemens pour avoir prétendument piraté « des milliers » de copies de ses logiciels. Selon VMware, l’entreprise allemande aurait installé des versions non autorisées de ses produits, sans disposer des licences nécessaires. Ce sont des accusations graves, car elles touchent à la fois les principes fondamentaux du respect des droits de propriété intellectuelle et de la conformité aux conditions de licence logicielle. Mais derrière ces accusations se cache une série de questions sur la transparence des pratiques de gestion des licences dans le secteur technologique.

    L’affaire trouve son origine en septembre 2024, lorsque Siemens, dans une démarche visant à obtenir un support et des services de maintenance pour ses produits VMware, a soumis une liste d’installations logicielles. Cette liste, cependant, a révélé un écart flagrant entre le nombre de licences acquises par Siemens et celles réellement utilisées. VMware, après avoir examiné cette liste, a découvert que le nombre de déploiements dépassait largement celui autorisé par les licences acquises. Siemens, dans un premier temps, a contesté ces affirmations, maintenant que sa liste était correcte et qu’aucune infraction n’avait été commise. Une réaction classique dans ce genre de situation, où l’un des partis essaie de minimiser les conséquences d’une possible erreur ou malentendu.

    Nous pouvons lire ceci dans la plainte : « Dans le cadre de la tentative d'exercer l'option... d'acheter un renouvellement d'un an des services de support pour certains produits sous licence éligibles pour l'année suivant l'expiration de l'ELA en septembre 2024, Siemens AG a révélé qu'elle avait téléchargé, copié, distribué et déployé des milliers de copies de produits VMware pour lesquels elle n'avait jamais acheté de licence. »

    Nom : broad.png
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    Le manque de collaboration de Siemens

    Malgré la divergence perçue, VMware a déclaré avoir finalement accepté de fournir à Siemens les services d'assistance demandés « afin d'éviter la possibilité d'interrompre les opérations commerciales de Siemens » et sous la menace d'une action en justice de la part de Siemens.

    Siemens a également « résisté » aux tentatives de VMware d'auditer l'entreprise et d'exécuter un script sur ses systèmes pour déterminer la quantité de logiciels VMware que Siemens utilisait, selon la plainte. VMware estime apparemment que la liste initiale que Siemens aurait fournie était une évaluation véridique des offres VMware utilisées par Siemens. La plainte affirme que Siemens aurait donné la priorité à l'exactitude de la liste pour éviter les plaintes pour infraction et parce que le montant que VMware facturerait à Siemens pour l'assistance augmenterait « en fonction du nombre de produits et de licences déployés pour chaque produit de la liste ».

    « À ce jour, Siemens AG a refusé de rectifier la situation en reconnaissant qu'elle utilisait sans licence et en violation des droits d'auteur des produits de VMware et en tentant de résoudre le problème. VMware n'a donc pas d'autre choix que d'intenter cette action pour résoudre le problème que Siemens AG a admis avoir créé », a regretté VMware.

    VMware demande un procès devant jury, des dommages et intérêts, ainsi que « tous les bénéfices attribuables aux activités de contrefaçon [de Siemens] en ce qui concerne les produits logiciels de VMware protégés par le droit d'auteur ».

    L’impact de l’acquisition de VMware par Broadcom

    Un autre aspect qui mérite d’être exploré est l'impact de l'acquisition de VMware par Broadcom. L’achat de VMware par Broadcom a modifié la dynamique de cette entreprise, non seulement au niveau de la gestion interne, mais aussi dans ses relations avec les clients. Avant l’acquisition, VMware avait acquis une certaine réputation de flexibilité en matière de gestion des licences et d’assistance à ses clients. Cependant, avec l'arrivée de Broadcom, qui a un profil plus agressif en matière de contrôle des coûts et de maximisation des profits, il est possible que la posture de VMware ait évolué, la poussant à adopter une approche plus rigide et moins tolérante en ce qui concerne les violations des licences logicielles.

    Cela soulève une question importante : est-ce que Broadcom, en tant que nouveau propriétaire, impose des politiques plus strictes pour optimiser les revenus issus des licences, au détriment de la relation avec les clients ? Cette stratégie pourrait à terme se retourner contre VMware si elle nuit à sa réputation de fournisseur de services fiables et accessibles. L’affaire Siemens pourrait n’être qu’un exemple parmi d'autres d’une tendance plus large où les entreprises sont de plus en plus sous pression pour optimiser leurs revenus, quitte à entrer en conflit avec des clients importants.

    L’enjeu plus large de la gestion des licences logicielles

    Au-delà de ce conflit spécifique entre Siemens et VMware, cette affaire soulève un débat crucial sur la gestion des licences logicielles dans l’industrie technologique. L’industrie des logiciels est en constante mutation, avec des entreprises qui modifient fréquemment leurs modèles de tarification, d'abonnement et de gestion des licences. Dans ce contexte, il devient de plus en plus difficile pour les entreprises clientes de suivre les modifications et de s’assurer qu’elles respectent toujours les conditions d’utilisation.

    En outre, la complexité des systèmes modernes de gestion des licences logicielles rend ces problèmes encore plus graves. De nombreuses entreprises utilisent des dizaines, voire des centaines, de logiciels différents, souvent dans des environnements distribués et sur plusieurs sites. Cette gestion complexe des logiciels entraîne inévitablement des erreurs de comptabilité, des oublis de licences ou des installations incorrectes. Bien que certaines de ces erreurs puissent être accidentelles, elles peuvent facilement être interprétées comme des violations intentionnelles des termes de licence, comme c’est le cas dans le conflit entre VMware et Siemens.

    Un avertissement pour l'industrie

    L'affaire VMware contre Siemens doit être perçue comme un avertissement pour toute l’industrie technologique. Le respect des licences logicielles n'est pas seulement une question de conformité légale, mais aussi une question de gestion stratégique des relations avec les clients. Les entreprises doivent s’assurer qu’elles disposent de systèmes de gestion des licences clairs et transparents, tout en établissant des mécanismes de communication efficaces avec leurs clients pour éviter les malentendus.

    En fin de compte, cette affaire soulève des questions sur la manière dont les géants technologiques gèrent les licences logicielles dans un environnement où la technologie évolue rapidement, les relations commerciales se complexifient, et la compétitivité s’intensifie. Les entreprises doivent veiller à ne pas sacrifier la confiance de leurs clients pour des gains à court terme. La manière dont VMware et Siemens géreront cette crise pourrait bien définir la direction que prendra cette dynamique dans les années à venir.

    Une acquisition stratégique

    Broadcom a finalisé l'acquisition de VMware fin 2023 pour un montant de 69 milliards de dollars. Et presque immédiatement, le géant des semiconducteurs a déclenché une tempête de feu en apportant des changements majeurs au catalogue de produits de VMware, notamment en modifiant les licences logicielles et en mettant fin à certains produits.

    Par exemple, l’entreprise a annoncé la fin des licences perpétuelles pour VMware et le passage aux souscriptions à des abonnements :

    « Après la date de validité des licences perpétuelles, les clients ne pourront plus acheter de nouvelles. Ils pourront plutôt souscrire à des abonnements ou des licences à durée déterminée pour compléter ou remplacer leur base d'installation actuelle sous licence perpétuelle », indique Broadcom dans la note d’information relative au changement de formule.

    « C'est le moment idéal pour les clients d'évaluer l'état actuel de leurs produits d'infrastructure et de gestion VMware. Nous les encourageons à revoir leur inventaire de licences perpétuelles, y compris les cycles d'actualisation et les dates de renouvellement, et à se familiariser avec les offres d'abonnement de VMware. Les clients peuvent également contacter leur représentant VMware ou partenaire pour plus d'informations », ajoute l’entreprise.

    Ces modifications brutales ont impacté fortement les organisations, plusieurs clients ayant vu leurs coûts de licence multipliés par 12. Selon les acteurs européens du cloud, les « tactiques brutales » de Broadcom décimeront le marché indépendant de cloud computing de l'Europe.

    À en croire de récents témoignages, ces tactiques brutales semblent se retourner contre Broadcom.

    Computershare, l'opérateur mondial de registres d'actions boursières, semble avoir décidé de faire ses adieux à VMware. Le directeur technique de Computershare, Kevin O'Connor, a exprimé son indignation face à la situation qui prévaut chez VMware depuis l'acquisition de l'entreprise par le géant des semiconducteurs Broadcom. Computershare disposerait de 24 000 machines virtuelles VMware, mais face à l'envolée des coûts de licence et des changements controversés et incessants mis en œuvre par Broadcom, l'entreprise semble avoir pris la décision de migrer vers le concurrent Nutanix au cours de l'année prochaine.

    Une étude publiée par Civo a pour sa part indiqué que plus de la moitié des clients de VMware envisagent de quitter la plate-forme sous l'égide de Broadcom

    Voici quelques raisons qui ont suscité de l’inquiétude auprès des clients VMware :
    • Augmentation des prix : de nombreux clients ont signalé des augmentations de prix significatives, rendant les services de VMware moins attractifs.
    • Incertitude et complexité : les changements apportés par Broadcom ont introduit une incertitude et une complexité accrues, ce qui a perturbé les opérations des entreprises.
    • Transition vers des abonnements : le passage des licences perpétuelles à des abonnements obligatoires a également été mal accueilli par les clients.

    Malgré tout...


    Lors de sa dernière communication financière, Broadcom a révélé que les bénéfices générés par VMware dépassaient déjà ses prévisions initiales. Hock Tan, PDG de Broadcom, a souligné que VMware non seulement atteignait, mais surpassait les objectifs en termes de rentabilité et de croissance des marges. Cela s’explique par une meilleure intégration des services VMware au sein de l’offre Broadcom et par une optimisation des coûts.

    En outre, VMware bénéficie d'une forte demande pour ses produits liés au cloud hybride, un secteur en pleine expansion, où les entreprises recherchent des solutions pour gérer efficacement leurs infrastructures sur site et dans le cloud.

    Source : plainte

    Et vous ?

    Le modèle de gestion des licences logicielles est-il devenu trop complexe pour les entreprises ? Est-ce que la complexité croissante des logiciels et des licences est responsable des erreurs de comptabilité des entreprises comme Siemens ?

    Que pensez-vous du fait que Siemens a refusé les audits de VMware ? Qu'est-ce qui pourrait le justifier ?

    L'acquisition de VMware par Broadcom a-t-elle eu un impact négatif sur la relation de l'entreprise avec ses clients, en particulier sur la manière dont les licences sont gérées ?

    Peut-on encore parler de piratage lorsqu'une entreprise utilise un logiciel sans respecter les termes exacts de la licence, mais de manière non intentionnelle ?
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  5. #85
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    En multipliant les prix par x 10 ou x 50 parfois.

    Forcément les clients trouverons toujours un moyen de ne pas payer.
    D'abord en fraudant, puis en fuyant.

  6. #86
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Lors de sa dernière communication financière, Broadcom a révélé que les bénéfices générés par VMware dépassaient déjà ses prévisions initiales. Hock Tan, PDG de Broadcom, a souligné que VMware non seulement atteignait, mais surpassait les objectifs en termes de rentabilité et de croissance des marges. Cela s’explique par une meilleure intégration des services VMware au sein de l’offre Broadcom et par une optimisation des coûts.
    Bizarre ça, car une très grosse partie des entreprises passent à HyperV ou Proxmox (ou autre).

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Le modèle de gestion des licences logicielles est-il devenu trop complexe pour les entreprises ? Est-ce que la complexité croissante des logiciels et des licences est responsable des erreurs de comptabilité des entreprises comme Siemens ?
    C'est une arnaque sans non car les coûts de licences explosent. Et ça laisse croire aux comptables qu'ils peuvent arrêter la ligne de dépense en claquant des doigts.
    Ils ne comprennent pas l’intérêt vital pour l'entreprise. Les DSI sont fautives d'avoir laissé faire.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Que pensez-vous du fait que Siemens a refusé les audits de VMware ? Qu'est-ce qui pourrait le justifier ?
    C'est la méthode Oracle, faire peur. Mais la c'est Siemens .

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    L'acquisition de VMware par Broadcom a-t-elle eu un impact négatif sur la relation de l'entreprise avec ses clients, en particulier sur la manière dont les licences sont gérées ?
    Il suffit de lire ceci : https://www.legalis.net/actualite/th...rat-par-vmware

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Peut-on encore parler de piratage lorsqu'une entreprise utilise un logiciel sans respecter les termes exacts de la licence, mais de manière non intentionnelle ?
    C'est monnaie courante avec les contrats types "Open". Il y a une régularisation qui intervient tous les ans entre le client et l'éditeur.

  7. #87
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    Bizarre ça, car une très grosse partie des entreprises passent à HyperV ou Proxmox (ou autre).
    Les entreprises historiquement sur VMWare ne peuvent pas migrer du jour au lendemain un nombre conséquent de VM et cela représente un coût. Si les bénéfices de la branche VMWare de Broadcom doivent baisser, ça se fera progressivement, et dans un premier temps l'augmentation des marges compensera la baisse des ventes.

    Il y a de fortes chances en tout cas que de nouveaux projets ne soient pas initiés avec VMWare. Et avec le nombres d'article expliquant que certaines entreprises ont migrés beaucoup de VM hors VMWare, il pourra y avoir un effet boule de neige.

    Et en cas de serveurs sur le cloud, le cout VMWare, éventuellement inclus avec l'offre n'est pas visible pour les contrôleurs de gestion.
    Ma page sur developpez.com : http://chrtophe.developpez.com/ (avec mes articles)
    Mon article sur le P2V, mon article sur le cloud
    Consultez nos FAQ : Windows, Linux, Virtualisation

  8. #88
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    Par défaut Les détenteurs de licences perpétuelles VMware reçoivent des lettres de cessation et d'abstention de Broadcom
    Les détenteurs de licences perpétuelles de VMware reçoivent des lettres de cessation et d'abstention controversées de la part de Broadcom, visant à les pousser à l'achat d'abonnements coûtant 300 % plus cher

    L'acquisition de VMware par Broadcom a entraîné des changements significatifs dans sa stratégie d'octroi de licences. Des lettres de cessation et d'abstention sont désormais envoyées par Broadcom aux détenteurs de licences perpétuelles de VMware, afin de les pousser à acheter des abonnements dont les coûts augmentent parfois de 300 % ou plus.

    Depuis l'acquisition de VMware en novembre 2023, Broadcom a en effet radicalement changé sa politique en matière de licences. L'entreprise a mis fin à la vente de licences perpétuelles de VMware, et Broadcom a depuis poussé ses clients vers des modèles d'abonnement.

    Dans ce contexte, Broadcom envoie maintenant des lettres de cessation et d'abstention aux entreprises qui utilisent VMware sans contrat d'assistance actif. Ces lettres, confirmées par de multiples sources, suscitent une inquiétude croissante parmi les utilisateurs.


    Les utilisateurs peuvent continuer à utiliser leurs licences perpétuelles. Toutefois, ils ne peuvent plus acheter de support, à moins d'avoir conclu des accords contractuels préalables à cet effet. L'assistance n'est plus proposée que par le biais de modèles d'abonnement. Cela entraîne parfois des augmentations de coûts de 300 % ou plus.

    Par conséquent, de nombreuses entreprises, en particulier les PME, choisissent d'utiliser les logiciels VMware sans support. Il s'agit souvent d'une mesure temporaire qui permet d'explorer d'autres solutions. Envisagez une migration vers Proxmox. Ou même un retour à l'infrastructure physique.

    Les lettres sont envoyées immédiatement après l'expiration du contrat

    Broadcom sévit contre cette pratique. Dans ses lettres, elle demande à ses clients de supprimer immédiatement toutes les mises à jour, les corrections de bogues et les correctifs installés après l'expiration de leur contrat. Seuls les correctifs de sécurité de type « zero-day » sont exemptés de cette mesure.

    Selon Broadcom, l'utilisation de mises à jour après la date d'expiration du contrat constitue une rupture de contrat et une violation de la propriété intellectuelle de VMware. Cela peut donner lieu à des demandes de dommages-intérêts et à des actions en justice. Certains clients ont reçu la lettre moins d'une semaine après l'expiration de leur contrat d'assistance.


    Les risques d'audits augmentent la pression

    Les lettres mettent également en garde contre d'éventuels audits. Selon Broadcom, VMware est autorisée à vérifier que les clients respectent les conditions d'utilisation.

    Les changements de politique de Broadcom se heurtent toutefois à une résistance croissante. Des tensions avaient déjà été observées en Europe bien avant l'envoi des lettres de cessation et d'abstention. Les fournisseurs européens de services cloud, dont le groupe industriel CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe), ont dénoncé les augmentations de prix par Broadcom et ses conditions déloyales d'octroi de licences logicielles, ainsi que la vente groupée de produits.

    Ces critiques se sont intensifiées à la suite de la restructuration controversée des activités de VMware dans le domaine des services cloud de Broadcom. Toutefois, elles contrastent fortement avec le discours de Broadcom à l'intention des investisseurs. Le PDG Hock Tan a en effet annoncé que l'acquisition de VMware s'est avéré être un investissement encore plus rentable qu'espéré, en réduisant de moitié les coûts d'exploitation et en faisant passer les marges bénéficiaires de moins de 30 % à 70 %.

    Bien que les résultats financiers de Broadcom aient été bons depuis l'acquisition, les clients se sentent mis sous pression et sont de plus en plus nombreux à abandonner VMware. Confrontés à des augmentations de prix allant jusqu'à 300 % et à la perte des licences perpétuelles, les clients mécontents de VMware se tournent vers les concurrents de Broadcom qui proposent des solutions plus souples et plus abordables.

    Source : Lettres de cessation et d'abstention de Broadcom

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous cette initiative de Broadcom crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    L'exode de VMware est-il imminent ? Plus de la moitié des clients recherchent activement d'autres fournisseurs ou explorent les options open source suite à l'acquisition de Broadcom, selon une étude

    Après 114 jours de changement, le PDG de Broadcom avoue le « malaise » lié à VMware, les changements comprennent la reprise des comptes clients, la transition vers des licences d'abonnement

    Pour éviter les migrations de VMware vers les rivaux, Broadcom renonce à son plan controversé visant à se passer des partenaires de distribution pour servir lui-même les 2 000 plus gros clients de VMware
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  9. #89
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    ils sont en monopole, ils ont raison, qu'ils traient les vaches au maximum.
    adobe/oracle fait la même chose.

    les entreprises cliente doivent désormais payer, se soumettre, et en parallèle monter une équipe pour migrer chez la concurrence.
    vmware deviendra sur le long terme une boite has been avec plus aucun client, hors 2-3 captifs, comme oracle.


    le communisme, la générosité, être trop trop con, ca tue, mais les entreprises oublient aussi que trop d'avidité tue.
    Apple, a trop en vouloir, en ce moment perds tous ces procès.
    Meme chose pour intel, que ce soit le monde particulier ou pro, AMD gagnent des pdm depuis les 1er ryzen/epyc. Intel pendant presque 10ans a juste privilégier les marges sans innovations.

    je prédis la même chose à nvidia si elle continue comme ça, dans moins de 10ans, le retour de bâton va être violent.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

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