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  1. #81
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    Par défaut Anexia migre 12 000 VM de VMware vers une plateforme KVM interne
    Euro-Cloud Anexia transfère 12 000 machines virtuelles de VMware vers une plateforme KVM développée en interne,
    Broadcom mise sur l'augmentation des prix, mais risque de détruire l'écosystème VMware

    L'acquisition de VMware par Broadcom a eu des répercussions immédiates, en particulier pour des acteurs majeurs du secteur du cloud tels qu'Anexia, un fournisseur de services autrichien. Face à des hausses de coûts de licences drastiques, Anexia a pris la décision de migrer 12 000 machines virtuelles (VM) de VMware vers une solution open-source basée sur l'hyperviseur KVM, déjà utilisée dans ses autres services. Cette migration ne relève pas seulement d'une stratégie de réduction des coûts, mais fait également partie d'un effort plus large visant à renforcer son autonomie et à maîtriser davantage ses choix technologiques.

    Les récentes actions de Broadcom, perçues par certains comme de l'avidité excessive, ont provoqué une perte de confiance parmi ses clients, un phénomène qui pourrait inciter d’autres entreprises à suivre l'exemple d’Anexia. Les nouvelles conditions imposées par Broadcom, notamment des hausses de prix avoisinant les 500 %, ont rendu les relations commerciales précédentes insoutenables pour des entreprises comme Anexia, qui ont vu leur trésorerie mise sous pression. Face à ces défis, Anexia n'a pas seulement migré vers KVM, mais a aussi développé un outil de migration simple, permettant à ses clients de passer facilement de VMware à KVM en quelques clics. Ce processus, bien que complexe, a permis à Anexia de conserver sa clientèle tout en consolidant sa position face à un marché incertain.

    Nom : alexender.PNG
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    Fondé en 2006, Anexia est basé en Autriche et fournit des services cloud à partir de plus de 100 sites dans le monde en plaçant des équipements dans des centres de données tiers. Elle compte parmi ses clients le fournisseur de services d'accès et de contrôle à distance TeamViewer et la compagnie aérienne Lufthansa, ainsi que de nombreuses autres entreprises qui ont besoin d'un hébergement et d'un service fiables.

    Le 22 novembre 2023, Broadcom, un leader mondial dans la conception de puces et de solutions logicielles d'infrastructure, a annoncé avoir acquis VMware. Hock Tan, le PDG de Broadcom, a souligné la synergie entre les deux entreprises, avec l'objectif de devenir des pionniers dans le domaine des technologies d'infrastructure. La priorité sera donnée à l'amélioration des environnements de cloud privé et hybride, à l'investissement dans VMware Cloud Foundation, ainsi qu’au développement de services comme VMware Tanzu et Advanced Security.

    VMware, basée à Palo Alto en Californie, est une société américaine spécialisée dans le cloud computing et la virtualisation, qui a été la première à réussir commercialement la virtualisation de l'architecture x86, là où d'autres avaient échoué.

    Broadcom avait également annoncé la finalisation de l'acquisition de VMware. Hock Tan, président et directeur général de Broadcom, a exprimé sa satisfaction en déclarant : « Nous sommes enthousiastes d’accueillir VMware au sein de Broadcom et de réunir nos équipes dédiées à l’innovation et à l’ingénierie. Ce partenariat constitue une étape importante pour établir Broadcom comme le leader mondial des technologies d'infrastructure. Avec une vision partagée de la réussite de nos clients, nous sommes idéalement placés pour aider les entreprises à adopter des environnements de cloud privés et hybrides, tout en les rendant plus sécurisés et plus résilients.

    La montée en puissance des alternatives open-source face à VMware et Broadcom

    Depuis toujours, Broadcom investit dans les entreprises qu’il acquiert pour favoriser leur croissance durable, et nous poursuivrons cette approche avec VMware pour le plus grand bénéfice de toutes les parties prenantes. » Cette évolution soulève des questions sur l'avenir de VMware sous la direction de Broadcom. Si l'augmentation des coûts continue, d'autres acteurs du marché pourraient envisager des alternatives open-source ou d'autres solutions plus économiques et souveraines, accélérant ainsi une transition vers des environnements cloud plus flexibles et transparents.

    Broadcom a perdu un autre client majeur de sa plateforme VMware : le fournisseur autrichien de services cloud Anexia, qui a migré 12 000 machines virtuelles, utilisées par de grandes entreprises européennes, vers une solution open-source basée sur l'hyperviseur KVM. Fondée en 2006 et située en Autriche, Anexia offre des services cloud à partir de plus de 100 sites à travers le monde, en utilisant des centres de données tiers. Parmi ses clients figurent des entreprises comme TeamViewer et Lufthansa, ainsi que de nombreuses autres nécessitant un hébergement fiable.

    Le PDG, Alexander Windbichler, a expliqué à que bien qu’Anexia ait pu continuer à exploiter un cloud VMware après l'acquisition par Broadcom, l'augmentation des coûts des licences et les changements dans le programme de partenariat ont rendu cette option inviable. Les nouvelles conditions imposées par Broadcom ont entraîné une hausse importante du coût des licences, une augmentation que Windbichler a estimée supérieure à 500 % mais qu'il a préféré ne pas préciser. Selon lui, cette hausse aurait eu un impact financier « existentiel » pour l'entreprise.

    L'ancien modèle de paiement mensuel de VMware, auquel Anexia était habituée, a été remplacé par un paiement annuel avec un contrat de deux ans, créant une pression extrême sur la trésorerie de l'entreprise. Windbichler a souligné qu'Anexia n'aurait pas pu continuer à rivaliser sur le marché, d'autant que ses clients sous contrat refusaient de supporter l'augmentation des prix. Bien qu'une action en justice ait été envisagée, le PDG a jugé que cela aurait été trop long et coûteux.

    Face à cette situation, Anexia a pris la décision de migrer vers KVM, facilité par le fait que la société possédait déjà une autre entreprise d'hébergement, Netcup, utilisant cette technologie. De plus, grâce à une couche d'abstraction nommée « Anexia Engine », Anexia avait masqué l'utilisation de VMware aux yeux de ses clients, qui géraient leurs parcs de machines virtuelles via une interface différente. En outre, étant déjà un grand utilisateur de stockage NetApp, Anexia pouvait réorienter les nouvelles machines virtuelles vers les volumes existants. Un autre atout est que KVM est compatible avec le format de disque VMDK de VMware, ce qui a facilité la transition.

    Broadcom met en péril la fidélité des clients avec des hausses de prix excessives

    La décision d'Anexia de migrer 12 000 machines virtuelles de VMware vers une solution open source basée sur KVM soulève plusieurs questions intéressantes, notamment sur la réaction de Broadcom face à cette perte de client majeur. L’augmentation significative des coûts de licences, que certains estiment supérieure à 500 %, semble avoir été le déclencheur de cette migration.

    Le modèle commercial de Broadcom, axé sur des hausses de tarifs substantielles et une exigence de paiement anticipé pour des périodes prolongées, a poussé des entreprises comme Anexia à chercher des alternatives plus viables sur le long terme. Cette approche, qui semble se concentrer uniquement sur l'augmentation de la valeur actionnariale, pourrait à court terme rapporter à Broadcom, mais elle pourrait également nuire à la fidélité des clients et à l’image de la marque sur la durée.

    L'exemple d’Anexia montre que la migration de VMware à une plateforme comme KVM n’est pas aussi complexe qu’on pourrait le penser, en particulier lorsqu’il existe déjà des outils et des infrastructures capables de faciliter cette transition. Le succès de cette migration repose également sur l'absence de dépendance aux spécificités de VMware, grâce à une couche d’abstraction (le « moteur Anexia ») qui masquait l’utilisation de VMware pour les clients. En outre, Anexia a su exploiter sa plateforme existante (Netcup) et a développé des outils de migration qui simplifient le processus pour ses clients, rendant la transition à la fois rapide et indolore.

    Cependant, la migration ne s'est pas faite sans défis. La nécessité de gérer deux instances de machines virtuelles pendant la transition a engendré des coûts supplémentaires en termes de capacité matérielle, ce qui a nécessité une planification minutieuse des ressources. Malgré cela, Anexia a réussi à effectuer cette migration sans modifier son infrastructure physique, un exploit impressionnant compte tenu de la complexité du projet.


    L’acquisition de VMware par Broadcom pourrait marquer un tournant dans l’industrie, avec la possibilité que d'autres entreprises suivent l’exemple d’Anexia en choisissant de migrer vers des solutions open-source ou moins coûteuses. Ce mouvement pourrait signaler un changement dans l'attitude des entreprises vis-à-vis des fournisseurs de solutions propriétaires, surtout si ces derniers continuent de privilégier des modèles tarifaires agressifs.

    Enfin, l’hostilité grandissante envers Broadcom, soulignée par la perte de confiance de nombreux clients, pourrait influencer l'avenir de VMware sous cette nouvelle direction. Bien que Broadcom semble miser sur l'augmentation immédiate de la rentabilité, la stratégie de pression tarifaire pourrait entraîner une érosion de la base de clients fidèles et ouvrir la voie à des alternatives compétitives comme Proxmox ou XCP-NG, qui continuent de croître en fonctionnalités et en adoption.

    Source : Alexander Windbichler, CEO at ANEXIA | European Cloud Provider, during an interview

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Est-ce que la migration de 12 000 machines virtuelles par Anexia vers une solution open-source montre la fragilité du modèle propriétaire de VMware face aux pressions tarifaires ?

    Broadcom, en augmentant les prix de manière drastique, a-t-il sous-estimé la capacité des entreprises à migrer vers des alternatives open-source comme KVM ?

    Voir aussi :

    Broadcom, le fabricant de puces, finalise l'acquisition de VMware, une façon originale de perdre 60 milliards de dollars ?

    Le fabricant de puces Broadcom va racheter VMware pour 61 milliards de dollars et prendra également en charge 8 milliards de dollars de la dette nette de VMware
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  2. #82
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  3. #83
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  4. #84
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    Par défaut VMware, filiale de Broadcom, affirme que Siemens a piraté des « milliers » de copies de son logiciel
    VMware, filiale de Broadcom, accuse Siemens d'avoir piraté des « milliers » de copies de son logiciel
    Siemens ayant « résisté » aux tentatives de VMware de l'auditer, l'entreprise demande un procès devant jury

    Les questions de licences logicielles et de droits d'utilisation sont devenues des enjeux de plus en plus complexes. Un exemple récent de cette problématique prend la forme de l'affrontement juridique entre VMware, filiale de Broadcom, et Siemens. Broadcom, propriétaire de VMware, a récemment intenté une action en justice contre Siemens aux États-Unis, l'accusant d'avoir téléchargé et distribué illégalement des milliers de copies de ses logiciels sans licence appropriée.

    Dans sa plainte, VMware indique qu'elle dispose d'une licence logicielle principale et d'un accord de service avec Siemens depuis le 28 novembre 2012. L'entreprise de virtualisation affirme qu'en septembre, Siemens a envoyé à VMware un bon de commande pour des services de maintenance et de support. Siemens aurait cherché à exercer une option précédemment convenue pour un renouvellement d'un an des services de support. Cependant, la liste des technologies VMware pour lesquelles Siemens cherchait un support « comprenait un grand nombre de produits pour lesquels [VMware] n'avait aucune trace d'achat de licence par Siemens AG », indique la plainte.


    Contexte : L’accusation de piratage

    L’affaire a éclaté en mars 2025, lorsque VMware a déposé une plainte contre Siemens pour avoir prétendument piraté « des milliers » de copies de ses logiciels. Selon VMware, l’entreprise allemande aurait installé des versions non autorisées de ses produits, sans disposer des licences nécessaires. Ce sont des accusations graves, car elles touchent à la fois les principes fondamentaux du respect des droits de propriété intellectuelle et de la conformité aux conditions de licence logicielle. Mais derrière ces accusations se cache une série de questions sur la transparence des pratiques de gestion des licences dans le secteur technologique.

    L’affaire trouve son origine en septembre 2024, lorsque Siemens, dans une démarche visant à obtenir un support et des services de maintenance pour ses produits VMware, a soumis une liste d’installations logicielles. Cette liste, cependant, a révélé un écart flagrant entre le nombre de licences acquises par Siemens et celles réellement utilisées. VMware, après avoir examiné cette liste, a découvert que le nombre de déploiements dépassait largement celui autorisé par les licences acquises. Siemens, dans un premier temps, a contesté ces affirmations, maintenant que sa liste était correcte et qu’aucune infraction n’avait été commise. Une réaction classique dans ce genre de situation, où l’un des partis essaie de minimiser les conséquences d’une possible erreur ou malentendu.

    Nous pouvons lire ceci dans la plainte : « Dans le cadre de la tentative d'exercer l'option... d'acheter un renouvellement d'un an des services de support pour certains produits sous licence éligibles pour l'année suivant l'expiration de l'ELA en septembre 2024, Siemens AG a révélé qu'elle avait téléchargé, copié, distribué et déployé des milliers de copies de produits VMware pour lesquels elle n'avait jamais acheté de licence. »

    Nom : broad.png
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    Le manque de collaboration de Siemens

    Malgré la divergence perçue, VMware a déclaré avoir finalement accepté de fournir à Siemens les services d'assistance demandés « afin d'éviter la possibilité d'interrompre les opérations commerciales de Siemens » et sous la menace d'une action en justice de la part de Siemens.

    Siemens a également « résisté » aux tentatives de VMware d'auditer l'entreprise et d'exécuter un script sur ses systèmes pour déterminer la quantité de logiciels VMware que Siemens utilisait, selon la plainte. VMware estime apparemment que la liste initiale que Siemens aurait fournie était une évaluation véridique des offres VMware utilisées par Siemens. La plainte affirme que Siemens aurait donné la priorité à l'exactitude de la liste pour éviter les plaintes pour infraction et parce que le montant que VMware facturerait à Siemens pour l'assistance augmenterait « en fonction du nombre de produits et de licences déployés pour chaque produit de la liste ».

    « À ce jour, Siemens AG a refusé de rectifier la situation en reconnaissant qu'elle utilisait sans licence et en violation des droits d'auteur des produits de VMware et en tentant de résoudre le problème. VMware n'a donc pas d'autre choix que d'intenter cette action pour résoudre le problème que Siemens AG a admis avoir créé », a regretté VMware.

    VMware demande un procès devant jury, des dommages et intérêts, ainsi que « tous les bénéfices attribuables aux activités de contrefaçon [de Siemens] en ce qui concerne les produits logiciels de VMware protégés par le droit d'auteur ».

    L’impact de l’acquisition de VMware par Broadcom

    Un autre aspect qui mérite d’être exploré est l'impact de l'acquisition de VMware par Broadcom. L’achat de VMware par Broadcom a modifié la dynamique de cette entreprise, non seulement au niveau de la gestion interne, mais aussi dans ses relations avec les clients. Avant l’acquisition, VMware avait acquis une certaine réputation de flexibilité en matière de gestion des licences et d’assistance à ses clients. Cependant, avec l'arrivée de Broadcom, qui a un profil plus agressif en matière de contrôle des coûts et de maximisation des profits, il est possible que la posture de VMware ait évolué, la poussant à adopter une approche plus rigide et moins tolérante en ce qui concerne les violations des licences logicielles.

    Cela soulève une question importante : est-ce que Broadcom, en tant que nouveau propriétaire, impose des politiques plus strictes pour optimiser les revenus issus des licences, au détriment de la relation avec les clients ? Cette stratégie pourrait à terme se retourner contre VMware si elle nuit à sa réputation de fournisseur de services fiables et accessibles. L’affaire Siemens pourrait n’être qu’un exemple parmi d'autres d’une tendance plus large où les entreprises sont de plus en plus sous pression pour optimiser leurs revenus, quitte à entrer en conflit avec des clients importants.

    L’enjeu plus large de la gestion des licences logicielles

    Au-delà de ce conflit spécifique entre Siemens et VMware, cette affaire soulève un débat crucial sur la gestion des licences logicielles dans l’industrie technologique. L’industrie des logiciels est en constante mutation, avec des entreprises qui modifient fréquemment leurs modèles de tarification, d'abonnement et de gestion des licences. Dans ce contexte, il devient de plus en plus difficile pour les entreprises clientes de suivre les modifications et de s’assurer qu’elles respectent toujours les conditions d’utilisation.

    En outre, la complexité des systèmes modernes de gestion des licences logicielles rend ces problèmes encore plus graves. De nombreuses entreprises utilisent des dizaines, voire des centaines, de logiciels différents, souvent dans des environnements distribués et sur plusieurs sites. Cette gestion complexe des logiciels entraîne inévitablement des erreurs de comptabilité, des oublis de licences ou des installations incorrectes. Bien que certaines de ces erreurs puissent être accidentelles, elles peuvent facilement être interprétées comme des violations intentionnelles des termes de licence, comme c’est le cas dans le conflit entre VMware et Siemens.

    Un avertissement pour l'industrie

    L'affaire VMware contre Siemens doit être perçue comme un avertissement pour toute l’industrie technologique. Le respect des licences logicielles n'est pas seulement une question de conformité légale, mais aussi une question de gestion stratégique des relations avec les clients. Les entreprises doivent s’assurer qu’elles disposent de systèmes de gestion des licences clairs et transparents, tout en établissant des mécanismes de communication efficaces avec leurs clients pour éviter les malentendus.

    En fin de compte, cette affaire soulève des questions sur la manière dont les géants technologiques gèrent les licences logicielles dans un environnement où la technologie évolue rapidement, les relations commerciales se complexifient, et la compétitivité s’intensifie. Les entreprises doivent veiller à ne pas sacrifier la confiance de leurs clients pour des gains à court terme. La manière dont VMware et Siemens géreront cette crise pourrait bien définir la direction que prendra cette dynamique dans les années à venir.

    Une acquisition stratégique

    Broadcom a finalisé l'acquisition de VMware fin 2023 pour un montant de 69 milliards de dollars. Et presque immédiatement, le géant des semiconducteurs a déclenché une tempête de feu en apportant des changements majeurs au catalogue de produits de VMware, notamment en modifiant les licences logicielles et en mettant fin à certains produits.

    Par exemple, l’entreprise a annoncé la fin des licences perpétuelles pour VMware et le passage aux souscriptions à des abonnements :

    « Après la date de validité des licences perpétuelles, les clients ne pourront plus acheter de nouvelles. Ils pourront plutôt souscrire à des abonnements ou des licences à durée déterminée pour compléter ou remplacer leur base d'installation actuelle sous licence perpétuelle », indique Broadcom dans la note d’information relative au changement de formule.

    « C'est le moment idéal pour les clients d'évaluer l'état actuel de leurs produits d'infrastructure et de gestion VMware. Nous les encourageons à revoir leur inventaire de licences perpétuelles, y compris les cycles d'actualisation et les dates de renouvellement, et à se familiariser avec les offres d'abonnement de VMware. Les clients peuvent également contacter leur représentant VMware ou partenaire pour plus d'informations », ajoute l’entreprise.

    Ces modifications brutales ont impacté fortement les organisations, plusieurs clients ayant vu leurs coûts de licence multipliés par 12. Selon les acteurs européens du cloud, les « tactiques brutales » de Broadcom décimeront le marché indépendant de cloud computing de l'Europe.

    À en croire de récents témoignages, ces tactiques brutales semblent se retourner contre Broadcom.

    Computershare, l'opérateur mondial de registres d'actions boursières, semble avoir décidé de faire ses adieux à VMware. Le directeur technique de Computershare, Kevin O'Connor, a exprimé son indignation face à la situation qui prévaut chez VMware depuis l'acquisition de l'entreprise par le géant des semiconducteurs Broadcom. Computershare disposerait de 24 000 machines virtuelles VMware, mais face à l'envolée des coûts de licence et des changements controversés et incessants mis en œuvre par Broadcom, l'entreprise semble avoir pris la décision de migrer vers le concurrent Nutanix au cours de l'année prochaine.

    Une étude publiée par Civo a pour sa part indiqué que plus de la moitié des clients de VMware envisagent de quitter la plate-forme sous l'égide de Broadcom

    Voici quelques raisons qui ont suscité de l’inquiétude auprès des clients VMware :
    • Augmentation des prix : de nombreux clients ont signalé des augmentations de prix significatives, rendant les services de VMware moins attractifs.
    • Incertitude et complexité : les changements apportés par Broadcom ont introduit une incertitude et une complexité accrues, ce qui a perturbé les opérations des entreprises.
    • Transition vers des abonnements : le passage des licences perpétuelles à des abonnements obligatoires a également été mal accueilli par les clients.

    Malgré tout...


    Lors de sa dernière communication financière, Broadcom a révélé que les bénéfices générés par VMware dépassaient déjà ses prévisions initiales. Hock Tan, PDG de Broadcom, a souligné que VMware non seulement atteignait, mais surpassait les objectifs en termes de rentabilité et de croissance des marges. Cela s’explique par une meilleure intégration des services VMware au sein de l’offre Broadcom et par une optimisation des coûts.

    En outre, VMware bénéficie d'une forte demande pour ses produits liés au cloud hybride, un secteur en pleine expansion, où les entreprises recherchent des solutions pour gérer efficacement leurs infrastructures sur site et dans le cloud.

    Source : plainte

    Et vous ?

    Le modèle de gestion des licences logicielles est-il devenu trop complexe pour les entreprises ? Est-ce que la complexité croissante des logiciels et des licences est responsable des erreurs de comptabilité des entreprises comme Siemens ?

    Que pensez-vous du fait que Siemens a refusé les audits de VMware ? Qu'est-ce qui pourrait le justifier ?

    L'acquisition de VMware par Broadcom a-t-elle eu un impact négatif sur la relation de l'entreprise avec ses clients, en particulier sur la manière dont les licences sont gérées ?

    Peut-on encore parler de piratage lorsqu'une entreprise utilise un logiciel sans respecter les termes exacts de la licence, mais de manière non intentionnelle ?
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  5. #85
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    En multipliant les prix par x 10 ou x 50 parfois.

    Forcément les clients trouverons toujours un moyen de ne pas payer.
    D'abord en fraudant, puis en fuyant.

  6. #86
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Lors de sa dernière communication financière, Broadcom a révélé que les bénéfices générés par VMware dépassaient déjà ses prévisions initiales. Hock Tan, PDG de Broadcom, a souligné que VMware non seulement atteignait, mais surpassait les objectifs en termes de rentabilité et de croissance des marges. Cela s’explique par une meilleure intégration des services VMware au sein de l’offre Broadcom et par une optimisation des coûts.
    Bizarre ça, car une très grosse partie des entreprises passent à HyperV ou Proxmox (ou autre).

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Le modèle de gestion des licences logicielles est-il devenu trop complexe pour les entreprises ? Est-ce que la complexité croissante des logiciels et des licences est responsable des erreurs de comptabilité des entreprises comme Siemens ?
    C'est une arnaque sans non car les coûts de licences explosent. Et ça laisse croire aux comptables qu'ils peuvent arrêter la ligne de dépense en claquant des doigts.
    Ils ne comprennent pas l’intérêt vital pour l'entreprise. Les DSI sont fautives d'avoir laissé faire.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Que pensez-vous du fait que Siemens a refusé les audits de VMware ? Qu'est-ce qui pourrait le justifier ?
    C'est la méthode Oracle, faire peur. Mais la c'est Siemens .

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    L'acquisition de VMware par Broadcom a-t-elle eu un impact négatif sur la relation de l'entreprise avec ses clients, en particulier sur la manière dont les licences sont gérées ?
    Il suffit de lire ceci : https://www.legalis.net/actualite/th...rat-par-vmware

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Peut-on encore parler de piratage lorsqu'une entreprise utilise un logiciel sans respecter les termes exacts de la licence, mais de manière non intentionnelle ?
    C'est monnaie courante avec les contrats types "Open". Il y a une régularisation qui intervient tous les ans entre le client et l'éditeur.

  7. #87
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    Bizarre ça, car une très grosse partie des entreprises passent à HyperV ou Proxmox (ou autre).
    Les entreprises historiquement sur VMWare ne peuvent pas migrer du jour au lendemain un nombre conséquent de VM et cela représente un coût. Si les bénéfices de la branche VMWare de Broadcom doivent baisser, ça se fera progressivement, et dans un premier temps l'augmentation des marges compensera la baisse des ventes.

    Il y a de fortes chances en tout cas que de nouveaux projets ne soient pas initiés avec VMWare. Et avec le nombres d'article expliquant que certaines entreprises ont migrés beaucoup de VM hors VMWare, il pourra y avoir un effet boule de neige.

    Et en cas de serveurs sur le cloud, le cout VMWare, éventuellement inclus avec l'offre n'est pas visible pour les contrôleurs de gestion.
    Ma page sur developpez.com : http://chrtophe.developpez.com/ (avec mes articles)
    Mon article sur le P2V, mon article sur le cloud
    Consultez nos FAQ : Windows, Linux, Virtualisation

  8. #88
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    Par défaut Les détenteurs de licences perpétuelles VMware reçoivent des lettres de cessation et d'abstention de Broadcom
    Les détenteurs de licences perpétuelles de VMware reçoivent des lettres de cessation et d'abstention controversées de la part de Broadcom, visant à les pousser à l'achat d'abonnements coûtant 300 % plus cher

    L'acquisition de VMware par Broadcom a entraîné des changements significatifs dans sa stratégie d'octroi de licences. Des lettres de cessation et d'abstention sont désormais envoyées par Broadcom aux détenteurs de licences perpétuelles de VMware, afin de les pousser à acheter des abonnements dont les coûts augmentent parfois de 300 % ou plus.

    Depuis l'acquisition de VMware en novembre 2023, Broadcom a en effet radicalement changé sa politique en matière de licences. L'entreprise a mis fin à la vente de licences perpétuelles de VMware, et Broadcom a depuis poussé ses clients vers des modèles d'abonnement.

    Dans ce contexte, Broadcom envoie maintenant des lettres de cessation et d'abstention aux entreprises qui utilisent VMware sans contrat d'assistance actif. Ces lettres, confirmées par de multiples sources, suscitent une inquiétude croissante parmi les utilisateurs.


    Les utilisateurs peuvent continuer à utiliser leurs licences perpétuelles. Toutefois, ils ne peuvent plus acheter de support, à moins d'avoir conclu des accords contractuels préalables à cet effet. L'assistance n'est plus proposée que par le biais de modèles d'abonnement. Cela entraîne parfois des augmentations de coûts de 300 % ou plus.

    Par conséquent, de nombreuses entreprises, en particulier les PME, choisissent d'utiliser les logiciels VMware sans support. Il s'agit souvent d'une mesure temporaire qui permet d'explorer d'autres solutions. Envisagez une migration vers Proxmox. Ou même un retour à l'infrastructure physique.

    Les lettres sont envoyées immédiatement après l'expiration du contrat

    Broadcom sévit contre cette pratique. Dans ses lettres, elle demande à ses clients de supprimer immédiatement toutes les mises à jour, les corrections de bogues et les correctifs installés après l'expiration de leur contrat. Seuls les correctifs de sécurité de type « zero-day » sont exemptés de cette mesure.

    Selon Broadcom, l'utilisation de mises à jour après la date d'expiration du contrat constitue une rupture de contrat et une violation de la propriété intellectuelle de VMware. Cela peut donner lieu à des demandes de dommages-intérêts et à des actions en justice. Certains clients ont reçu la lettre moins d'une semaine après l'expiration de leur contrat d'assistance.


    Les risques d'audits augmentent la pression

    Les lettres mettent également en garde contre d'éventuels audits. Selon Broadcom, VMware est autorisée à vérifier que les clients respectent les conditions d'utilisation.

    Les changements de politique de Broadcom se heurtent toutefois à une résistance croissante. Des tensions avaient déjà été observées en Europe bien avant l'envoi des lettres de cessation et d'abstention. Les fournisseurs européens de services cloud, dont le groupe industriel CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe), ont dénoncé les augmentations de prix par Broadcom et ses conditions déloyales d'octroi de licences logicielles, ainsi que la vente groupée de produits.

    Ces critiques se sont intensifiées à la suite de la restructuration controversée des activités de VMware dans le domaine des services cloud de Broadcom. Toutefois, elles contrastent fortement avec le discours de Broadcom à l'intention des investisseurs. Le PDG Hock Tan a en effet annoncé que l'acquisition de VMware s'est avéré être un investissement encore plus rentable qu'espéré, en réduisant de moitié les coûts d'exploitation et en faisant passer les marges bénéficiaires de moins de 30 % à 70 %.

    Bien que les résultats financiers de Broadcom aient été bons depuis l'acquisition, les clients se sentent mis sous pression et sont de plus en plus nombreux à abandonner VMware. Confrontés à des augmentations de prix allant jusqu'à 300 % et à la perte des licences perpétuelles, les clients mécontents de VMware se tournent vers les concurrents de Broadcom qui proposent des solutions plus souples et plus abordables.

    Source : Lettres de cessation et d'abstention de Broadcom

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous cette initiative de Broadcom crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    L'exode de VMware est-il imminent ? Plus de la moitié des clients recherchent activement d'autres fournisseurs ou explorent les options open source suite à l'acquisition de Broadcom, selon une étude

    Après 114 jours de changement, le PDG de Broadcom avoue le « malaise » lié à VMware, les changements comprennent la reprise des comptes clients, la transition vers des licences d'abonnement

    Pour éviter les migrations de VMware vers les rivaux, Broadcom renonce à son plan controversé visant à se passer des partenaires de distribution pour servir lui-même les 2 000 plus gros clients de VMware
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  9. #89
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    ils sont en monopole, ils ont raison, qu'ils traient les vaches au maximum.
    adobe/oracle fait la même chose.

    les entreprises cliente doivent désormais payer, se soumettre, et en parallèle monter une équipe pour migrer chez la concurrence.
    vmware deviendra sur le long terme une boite has been avec plus aucun client, hors 2-3 captifs, comme oracle.


    le communisme, la générosité, être trop trop con, ca tue, mais les entreprises oublient aussi que trop d'avidité tue.
    Apple, a trop en vouloir, en ce moment perds tous ces procès.
    Meme chose pour intel, que ce soit le monde particulier ou pro, AMD gagnent des pdm depuis les 1er ryzen/epyc. Intel pendant presque 10ans a juste privilégier les marges sans innovations.

    je prédis la même chose à nvidia si elle continue comme ça, dans moins de 10ans, le retour de bâton va être violent.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  10. #90
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    Par défaut Hausse des prix de VMware ? Entre 800 et 1 500 % depuis le rachat par Broadcom, selon des clients européens
    Hausse des prix de VMware ? Entre 800 et 1 500 % depuis l'acquisition par Broadcom, affirment des clients européens
    qui appellent à des mesures réglementaires contre les pratiques antitrust de Broadcom

    Le rachat de VMware par Broadcom s'est traduit par des hausses de prix spectaculaires pour les clients. Broadcom a mis fin aux licences perpétuelles de VMware, forcé le passage à un modèle basé sur des abonnements onéreux et introduit un certain nombre d'autres changements controversés. Dans certains cas, les clients ont rapporté des hausses de prix allant de 800 et 1 500 % depuis l'acquisition par Broadcom. En outre, le manque d'alternatives dans l'industrie signifie que les clients finaux n'ont pas d'autre choix que de jouer le jeu. Les groupes industriels, tels que le CISPE, dénoncent des pratiques nuisibles au secteur européen du cloud computing.

    Broadcom a multiplié les coûts de licence de VMware par huit à quinze depuis qu'il a pris le contrôle de l'organisation. C'est ce que révèle l'Observatoire européen de la concurrence dans le cloud (European Cloud Competition Observatory - ECCO), un groupe indépendant formé par plusieurs organisations de clients et le CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe). Le CISPE représente AWS et 36 fournisseurs de services de cloud computing de la région.

    L'ECCO surveille le comportement des fournisseurs de logiciels accusés d'abuser de leur position de monopole. Son dernier rapport sur VMware, publié le 22 mai 2025, indique que la plupart des membres du CISPE ont été contraints de renouveler leurs accords de licence auprès de Broadcom.

    « Mais ces accords ont souvent été signés sous une forte pression, influencés par un manque d'alternatives, des résiliations abruptes de contrats et des incitations financières telles que des rabais pour des engagements à plus long terme », note le rapport. Bien que ces accords aient été signés, les clients font face à des coûts élevés et des désavantages opérationnels en raison des conditions imposées par le cadre de licence remanié de Broadcom pour VMware.

    En effet, Broadcom a supprimé les licences perpétuelles et les modèles de tarification mensuelle « pay-as-you-go » pour les produits VMware, et a rationalisé le portefeuille en quelques grands ensembles qui ne sont disponibles que sur abonnement avec un engagement minimum de trois ans. Ces changements ont suscité une vive inquiétude parmi les clients, en particulier en Europe, où de nombreux clients ont déclaré que cela se traduit par des coûts injustifiés.

    L'ECCO compare cela à un fournisseur d'électricité qui déciderait de vous facturer en supposant que vous faites fonctionner votre chauffage à plein régime 24/7, plutôt qu'en fonction de votre consommation réelle, et qui insisterait pour que vous payiez d'avance, un an ou plus à l'avance.

    Certains clients de VMware font face à des factures en hausse de 800 à 1 500 %

    D'après l'ECCO, « Broadcom a résilié de façon unilatérale et sans préavis suffisant les accords de licence existants », dont certains étaient en place depuis plus de dix ans, afin de contraindre les clients qui les détenaient à accepter les nouvelles conditions. Broadcom a abandonné le programme de distribution de VMware pour les fournisseurs de services cloud (CSP) et n'a invité que les plus grands opérateurs à rejoindre son nouveau programme de partenariat.


    L'ECCO souligne que les actions de Broadcom ont aggravé la situation des fournisseurs européens de cloud et de leurs clients, tant du secteur privé que du secteur public, qui dépendent du logiciel de virtualisation VMware. Broadcom a ensuite apporté des changements à son programme de partenariat, obligeant les partenaires à choisir entre être un fournisseur de services ou un revendeur, ignorant que beaucoup remplissent les deux rôles pour leurs clients.

    L'ECCO estime qu'il s'agit là d'une nouvelle restriction nuisible à la capacité des fournisseurs européens de services cloud à être compétitifs et à servir les clients européens. En ce qui concerne les prix, l'ECCO rappelle qu'AT&T a déclaré en octobre 2024 que sa facture de services d'assistance VMware allait augmenter d'environ 1 050 %, bien que l'opérateur de télécommunications et Broadcom aient depuis entamé des pourparlers afin de régler le différend.

    « Les membres du CISPE ont signalé à la Commission des hausses de prix allant de 800 % à 1 500 %. Les prix ont souvent été multipliés par dix », indique le rapport. Il ajoute que lorsque les clients acceptent des contrats fixes de trois ans, Broadcom propose des remises de 30 à 50 % sur la hausse des prix.

    Le rapport mentionne les lettres de cessation et d'abstention que Broadcom a envoyées aux détenteurs de licences perpétuelles, leur ordonnant d'annuler les correctifs installés après la fin de leurs accords d'assistance. Il cite aussi une action en justice concernant les droits d'auteur et les licences intentée contre Siemens aux États-Unis, ce qui témoigne de « l'approche très litigieuse » adoptée par Broadcom à l'égard des entreprises et des clients finaux.

    Les clients de VMware appellent à des mesures réglementaires contre Broadcom

    « Broadcom ne montre aucun intérêt à trouver des solutions ou même à travailler avec les fournisseurs européens d'infrastructures cloud. Broadcom peut affirmer que la plupart d'entre eux ont signé de nouveaux contrats, mais nous savons que ces contrats sont punitifs et menacent la viabilité des fournisseurs de services enfermés dans l'écosystème VMware. Il est urgent d'agir », a déclaré le secrétaire général du CISPE, Francisco Mingorance.

    L'ECCO estime que les conditions d'octroi de licences logicielles imposées par Broadcom restent injustes et anticoncurrentielles, et déclare qu'une « action réglementaire est nécessaire ». C'est ce que la CISPE a demandé à la Commission européenne d'envisager en mars 2024. Le rapport demande à Broadcom de rétablir des licences équitables pour les logiciels VMware destinés aux fournisseurs de services cloud, et appelle à des changements qui incluent :

    • Broadcom doit garantir un préavis d'au moins six mois pour toute modification des conditions contractuelles, des structures tarifaires ou des conditions applicables aux renouvellements ;
    • les frais pour les pics d'utilisation doivent être basés sur les prix convenus contractuellement, et les fournisseurs de services cloud ne doivent pas être pénalisés en cas de surutilisation ou de sous-utilisation ;
    • Broadcom doit adopter des options de licence flexibles et adaptées au cloud computing, permettant des réductions de volume engagées, et mettre en œuvre des modèles de tarification alignés sur les réalités flexibles en matière de capacité et d'infrastructure ;
    • Les fournisseurs de services cloud doivent continuer à être autorisés à agir simultanément en tant que revendeurs et fournisseurs de services, en particulier ceux qui fournissent des services hybrides tels que la colocalisation et l'informatique dématérialisée privée.


    Il semble que l'association allemande des clients des technologies de l'information VOICE ait déjà déposé une plainte officielle contre Broadcom auprès de la Commission européenne à ce sujet. En réponse au dernier rapport publié par l'ECCO, un porte-parole de Broadcom a déclaré ce qui suit :

    Citation Envoyé par Porte-parole de Broadcom

    En tant que partenaire stratégique de plus de 140 fournisseurs de services cloud européens, dont plus de 40 fournissent des services cloud souverains, Broadcom s'efforce de faire progresser les objectifs de l'Union européenne en matière de cloud souverain et de permettre aux entreprises de tous types d'accélérer l'innovation, d'offrir plus de choix et de relever leurs défis technologiques les plus complexes. Nous nous réjouissons de l'opportunité d'avoir un dialogue constructif avec le CISPE sur la façon dont nos produits peuvent aider leurs membres européens à être plus compétitifs et innovants.
    Selon l'ECCO, c'est le contraire qui est vrai. Il a ajouté que « les hausses de prix ont été absorbées en interne (au détriment de l'innovation) et en externe (au détriment des consommateurs) ». De nombreux clients de VMware envisagent une migration vers des solutions alternatives afin de rationaliser leurs opérations et réduire les coûts. Par exemple, certains clients se tournent vers des solutions open source comme OpenNebula pour remplacer VMware.

    Conclusion

    Alors que Broadcom se défend en affirmant que les hausses de prix sont justifiées par les améliorations apportées aux produits et services VMware, il est difficile d'ignorer le mécontentement généralisé des clients. Les hausses de prix spectaculaires allant jusqu'à 1 500 % et l'arrêt des licences perpétuelles ont été perçues comme des mesures arbitraires visant à augmenter les revenus de Broadcom sans offrir de valeur ajoutée significative aux clients.

    Par ailleurs, le mécontentement des clients soulève des questions importantes sur la stratégie à long terme de Broadcom. En cherchant à maximiser les profits à court terme, le géant américain des semiconducteurs et du cloud pourrait compromettre la fidélité de sa clientèle et pousser les clients à explorer d'autres options. De plus, les hausses de prix pourraient nuire à la réputation de Broadcom en tant que partenaire technologique fiable et orienté client.

    L'ECCO a été créé par le CISPE pour surveiller les pratiques en matière de licences logicielles à la suite de son accord de compromis avec Microsoft en 2024. Le CISPE a conclu un accord avec Microsoft en échange du retrait de sa plainte auprès de la Commission européenne pour comportement antitrust présumé concernant le coût plus élevé de l'exécution des logiciels Microsoft (Windows Server, SQL Server, etc.) dans des cloud publics autres qu'Azure.

    Sources : CISPE, rapport de l'ECCO (PDF)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la stratégie agressive de Broadcom en matière de licence logicielle ?
    Selon vous, quels impacts cette stratégie agressive pourrait-elle avoir sur VMware à long terme ?
    Comment les fournisseurs et les entreprises peuvent-ils s'adapter à ces augmentations de coûts ?
    Avez-vous été affecté par les changements apportés par Broadcom aux licences VMware ? Si oui, partagez votre expérience.
    Certains clients explorent des alternatives open source comme OpenNebula pour remplacer VMware. Qu'en pensez-vous ?

    Voir aussi

    Les détenteurs de licences perpétuelles de VMware reçoivent des lettres de cessation et d'abstention controversées de la part de Broadcom, visant à les pousser à l'achat d'abonnements coûtant 300 % plus cher

    La hausse de prix extrême proposée par Broadcom augmenterait les coûts de VMware de 1050 % et Broadcom "empêcherait certains fournisseurs de nous vendre des produits", selon AT&T

    Des hausses de prix de 300 % poussent les clients mécontents de VMware à se tourner vers les concurrents de Broadcom qui pourraient offrir des solutions plus abordables et mieux adaptées à leurs besoins

  11. #91
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    Par défaut Audits forcés : Broadcom somme les détenteurs de licences perpétuelles VMware de justifier leur usage
    Pression, intimidation et audits forcés : Broadcom somme les détenteurs de licences perpétuelles VMware de justifier leur usage,
    tentant de faire plier les entreprises sous la menace juridique

    Depuis le rachat de VMware par Broadcom, le paysage des solutions de virtualisation est en pleine mutation. En ce mois de juin 2025, une nouvelle étape vient d’être franchie : des entreprises titulaires de licences perpétuelles VMware reçoivent des lettres d’audit ou de mise en demeure. Une pratique perçue par beaucoup comme une tentative d’intimidation commerciale déguisée en démarche juridique.

    Contexte

    Le rachat de VMware par Broadcom, finalisé fin 2023 pour la somme colossale de 69 milliards de dollars, avait déjà provoqué un séisme dans l’univers de l’IT. Historiquement, VMware proposait des licences perpétuelles, permettant aux entreprises d'utiliser le logiciel indéfiniment après un paiement unique, avec la possibilité d'acheter séparément des contrats de support. Ce modèle offrait une grande flexibilité et prévisibilité budgétaire. Cependant, Broadcom a opéré un virage stratégique radical, abandonnant le modèle de licence perpétuelle au profit d'un modèle d'abonnement exclusif.

    Cette décision, brutale pour beaucoup, s’est accompagnée d’une refonte des tarifs et des bundles.

    De nombreuses entreprises ont ainsi vu leur facture tripler ou quadrupler, avec peu d’alternatives proposées, et souvent sans le moindre accompagnement technique. Face à ces hausses tarifaires, beaucoup ont préféré geler leur infrastructure existante, c’est-à-dire continuer à utiliser leur licence perpétuelle sans renouveler de contrat de support. Jusqu’ici, cela ne semblait pas poser problème. Mais cette stratégie de « stand-by » semble désormais intenable.

    Après avoir envoyé des lettres de cessation et de désistement aux utilisateurs de VMware dont les contrats d'assistance avaient expiré et qui avaient ensuite refusé de souscrire à l'un des forfaits VMware de Broadcom, cette dernière a entamé le processus d'audit de ses anciens clients VMware.

    Une transformation brutale de l’offre VMware

    Broadcom a finalisé l'acquisition de VMware fin 2023 pour un montant de 69 milliards de dollars. Et presque immédiatement, le géant des semiconducteurs a déclenché une tempête de feu en apportant des changements majeurs au catalogue de produits de VMware, notamment en modifiant les licences logicielles et en mettant fin à certains produits.

    Par exemple, l’entreprise a annoncé la fin des licences perpétuelles pour VMware et le passage aux souscriptions à des abonnements :

    « Après la date de validité des licences perpétuelles, les clients ne pourront plus acheter de nouvelles. Ils pourront plutôt souscrire à des abonnements ou des licences à durée déterminée pour compléter ou remplacer leur base d'installation actuelle sous licence perpétuelle », indique Broadcom dans la note d’information relative au changement de formule.

    « C'est le moment idéal pour les clients d'évaluer l'état actuel de leurs produits d'infrastructure et de gestion VMware. Nous les encourageons à revoir leur inventaire de licences perpétuelles, y compris les cycles d'actualisation et les dates de renouvellement, et à se familiariser avec les offres d'abonnement de VMware. Les clients peuvent également contacter leur représentant VMware ou partenaire pour plus d'informations », ajoute l’entreprise.

    Ces modifications brutales ont impacté fortement les organisations, plusieurs clients ayant vu leurs coûts de licence multipliés par 12. Selon les acteurs européens du cloud, les « tactiques brutales » de Broadcom décimeront le marché indépendant de cloud computing de l'Europe.


    La transition forcée vers l'abonnement

    Cette transition vise à générer des revenus plus prévisibles et récurrents, en alignement avec les tendances actuelles de l'industrie du logiciel en tant que service (SaaS). Désormais, pour bénéficier de support, de mises à jour et de correctifs, les clients doivent souscrire à des abonnements, souvent à des prix considérablement plus élevés (certaines estimations évoquent des augmentations de 800 % à 1 500 %). Cette situation a contraint de nombreuses entreprises à réévaluer leur stratégie d'infrastructure et à envisager des alternatives à VMware.

    Par exemple, Computershare, l'opérateur mondial de registres d'actions boursières, semble avoir décidé de faire ses adieux à VMware. Le directeur technique de Computershare, Kevin O'Connor, a exprimé son indignation face à la situation qui prévaut chez VMware depuis l'acquisition de l'entreprise par le géant des semiconducteurs Broadcom. Computershare disposerait de 24 000 machines virtuelles VMware, mais face à l'envolée des coûts de licence et des changements controversés et incessants mis en œuvre par Broadcom, l'entreprise semble avoir pris la décision de migrer vers le concurrent Nutanix au cours de l'année prochaine.

    Les lettres de mise en demeure et d'audit : une approche agressive

    La première phase de l'offensive de Broadcom a consisté en l'envoi de lettres de « cesser et s'abstenir » aux détenteurs de licences perpétuelles dont le support avait expiré. Ces lettres exigeaient que les clients cessent d'utiliser toute mise à jour (y compris les versions mineures, majeures, les extensions, les correctifs de bogues et de sécurité, à l'exception des correctifs de vulnérabilités « zero-day ») installée après la fin de leur contrat de support, les menaçant de poursuites judiciaires en cas de non-conformité. Certains clients ont même été sommés de désinstaller les mises à jour déjà appliquées.

    Plus récemment, Broadcom est passé à la vitesse supérieure en initiant des audits formels auprès d'anciens clients VMware.

    Par exemple, une lettre datant du 20 juin a été envoyée à un fournisseur de logiciels et utilisateur de VMware aux Pays-Bas a reçue et qui l'informe qu'il « a été sélectionné pour un audit formel de son utilisation des logiciels et des services d'assistance VMware ». Le professionnel de la sécurité qui a fourni la lettre a demandé à ce que son nom et celui de son employeur restent anonymes pour des raisons de confidentialité.

    L'employé anonyme a déclaré que son entreprise était cliente de VMware depuis « environ » dix ans avant de décider de ne pas signer un nouveau contrat avec VMware de Broadcom il y a un an ». L'entreprise utilisait VMware Cloud Foundation et vSphere. « Notre PDG a décidé de ne pas prolonger le contrat d'assistance en raison des coûts », a déclaré l'employé. « Cela a déjà un impact sur notre sécurité car nous ne pouvons plus obtenir de mises à jour (sauf si le score CVSS est critique). »

    La lettre indique qu'un cabinet d'audit, Connor Consulting, dont le siège est à San Francisco et qui possède des bureaux dans le monde entier, va procéder à un examen du « déploiement et des droits VMware de l'entreprise, ce qui peut inclure un travail sur le terrain ou des tests à distance et des réunions avec des membres de votre comptabilité, de votre service des licences et de vos systèmes d'information de gestion ». La lettre informe son destinataire qu'une personne de Connor prendra contact avec lui et que l'utilisateur de VMware devra répondre dans les trois jours ouvrables.

    La lettre, signée par Aiden Fitzgerald, directeur des opérations commerciales mondiales chez Broadcom, affirme que Broadcom utilisera son temps « de manière aussi efficace et productive que possible afin de minimiser les perturbations ».

    Néanmoins, le travailleur de la sécurité est préoccupé par les implications de l'audit et a déclaré qu'il « s'attend à un impact financier important » pour son employeur. Il a ajouté : « Comme nous nous efforçons de réduire les coûts et que nous disposons d'un budget assez serré, cela aura probablement un impact sur les négociations salariales, voire sur les licenciements d'employés. Actuellement, nous avons des responsables informatiques [et] des employés du service juridique très stressés... ».

    L'employé a indiqué qu'il ne savait pas si son employeur avait dépassé les limites de sa licence. Si c'est le cas, l'entreprise pourrait être confrontée à de « grosses » répercussions financières, a indiqué le travailleur.

    Nom : vmware.png
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    Conclusion

    Le bras de fer engagé par Broadcom avec ses anciens clients VMware pourrait bien redéfinir la relation entre éditeurs de logiciels et entreprises. En misant sur l’audit et la contrainte, Broadcom espère augmenter rapidement ses revenus. Mais à quel prix ?

    Ces actions soulignent un changement majeur dans la manière dont les éditeurs de logiciels gèrent leurs licences et leur conformité. Si les audits sont une pratique courante dans l'industrie, la rapidité et la fermeté avec lesquelles Broadcom les met en œuvre, en particulier après des augmentations de prix aussi drastiques, sont perçues comme une tactique « d'intimidation » visant à forcer la migration vers le nouveau modèle d'abonnement.

    En somme, l'envoi de lettres d'audit par Broadcom aux détenteurs de licences perpétuelles VMware marque une étape décisive dans la stratégie post-acquisition. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les entreprises qui dépendent des technologies de virtualisation et les pousse à réévaluer leurs options, cherchant potentiellement des solutions alternatives pour leur infrastructure informatique.

    Sources : lettre de mise en demeure, lettre d'audit

    Et vous ?

    Avez-vous utilisé une licence perpétuelle VMware ? Avez-vous l'intention de passer à l'abonnement ? Pourquoi ou pourquoi pas ?

    Avez-vous vécu (directement ou indirectement) la situation rencontrée par ces autres entreprises (mise en demeure, audits) ?

    Les détenteurs de licences perpétuelles ont-ils réellement tort d’utiliser des correctifs de sécurité installés avant l’expiration du support ?

    Est-ce qu’un contrat de licence logicielle devrait interdire l’usage passif de correctifs installés auparavant ?

    Un éditeur peut-il modifier unilatéralement la manière dont les licences sont interprétées après coup ?

    Le forcing vers les abonnements est-il une stratégie viable à long terme pour Broadcom ?

    Peut-on parler de vente liée déguisée dans le regroupement forcé de produits VMware dans les nouveaux bundles Broadcom ?
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  12. #92
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    Je conseil le boycott, le comportement de Broadcom semble totalement abusif, on est au minimum au niveau du comportement d'HP avec les imprimantes.
    Et d'ailleurs, idem pour la majorité des SaaS, quand il n'y a pas de service clair, mais juste un logiciel. Par définition, un service c'est pour un service, pas un logiciel inerte.

  13. #93
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    Avez-vous vécu (directement ou indirectement) la situation rencontrée par ces autres entreprises (mise en demeure, audits) ?
    Avec Microsoft, reçu courrier un courrier demandant si on était en conformité sur les licences après achat licences en volume.


    Les détenteurs de licences perpétuelles ont-ils réellement tort d’utiliser des correctifs de sécurité installés avant l’expiration du support ?

    Est-ce qu’un contrat de licence logicielle devrait interdire l’usage passif de correctifs installés auparavant ?

    Un éditeur peut-il modifier unilatéralement la manière dont les licences sont interprétées après coup ?
    Je pense qu'il s'agit de clauses abusives.

    Le forcing vers les abonnements est-il une stratégie viable à long terme pour Broadcom ?
    A votre avis ?

    Peut-on parler de vente liée déguisée dans le regroupement forcé de produits VMware dans les nouveaux bundles Broadcom ?
    Je pense que Broadcom a le droit d'appliquer ce regroupement forcé, mais que rien n'oblige un client potentiel à accepter.

    VMware n'est pas en situation de monopole, plein d'autres produits peuvent le remplacer (gratuit ou non).
    Ma page sur developpez.com : http://chrtophe.developpez.com/ (avec mes articles)
    Mon article sur le P2V, mon article sur le cloud
    Consultez nos FAQ : Windows, Linux, Virtualisation

  14. #94
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    Broadcom applique simplement la stratégie qui a été proposée par ses avocats: Y aller au bluffe en faisant peur aux clients, il y en aura qui cèderont et ce sera tout benef pour Broadcom.

    D'ailleurs, si vous avez eu affaire à des avocats dans des situations litigieuses, vous aurez constaté que c'est toujours l'approche mis en oeuvre par les avocats "Parler fort et intimider le camp opposé". Quand vous leur répondez avec le même ton, vous n'en entendez plus parlé. Pour quelle raison? Tout simplement parce que si la situation était claire et facilement défendable en justice, ils auraient même pas pris la peine de vous parler, ils auraient obtenu gain de cause par une procédure simple en justice avec 100% de chance de gagner.


    La réalité judiciaire est tout autre:

    1. Une licence universelle ne peut pas être résiliée (à moins que la société fasse faillite, ce qui n'est pas le cas de Broadcom)

    2. Une licence universelle s'apparente à l'achat du logiciel et est donc soumise à une période de garantie dont la durée dépend de loi en vigueur dans le pays concerné (habituellement entre 1 et 2 ans)

    Donc:

    1. Broadcom ne peut pas empêcher ses clients d'utiliser VMware ni de faire usage des mises à jour couvertes par un abonnement. A la fin de l'abonnement, court toujours la période de garantie qui oblige à corriger gratuitement les défauts constatés.

    2. Concernant les mises à jour qui auraient été effectuées par les clients alors qu'ils n'étaient plus soumis à un abonnement: Si cela a été possible, Broadcom est en tort, c'était à eux d'empêcher l'usage d'update hors abonnement.... D'ailleurs, je ne crois pas un instant que cela ait été possible

    3. Les clients de Broadcom n'ont qu'une chose à faire, s'assoir sur les lettres envoyées par Broadcom... Je serai très étonné que cette boite ouvre une procédure judiciaire hasardeuse contre chaque client qui leur dira "allez vous faire foutre!"

  15. #95
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    Petit rappel: VMware a... des concurrents!

  16. #96
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    Ils n'ont juste pas le droit.

  17. #97
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    Par défaut le fric c'est chic
    oh non une société commerciale cherche à voler de l'argent ?
    Bah , si le cochons de payeurs ils payent pas , qui parie pour une grosse backdoor dévoilée, un exploit ou un virus qui oblige à passer d'urgence absolue dans une version (imposant de nouvelle condition générale d'achats bien entendu) ? .
    On se croirait chez des gens sous W10 à qui on dit que il y aura plus de support ( s'ils ne raquent pas ) ou qu'ils seront en danger le lendemain qu'ils auront pas acheté la licence W11 ( en raquant ) qui pourra gratuitement les espionner joyeusement.

    Don Corleone en PLS

  18. #98
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    Voyant la forte implantation de VMware y compris dans mon entreprises, c'est très difficile de migré quand on a un parc énorme.
    On en revient à la même erreur partout : Mettre tout ses oeufs dans le même panier.

    Finalement, pour moi, ça sera du ProxMox et du pure libvirt quand c'est possible.

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