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  1. #1
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    Par défaut Google perd en justice pour avoir collecté des données contre le choix des utilisateurs
    Le mode Incognito ou « navigation privée » de Google n'est pas vraiment privé,
    Google est soupçonnée de pratiques trompeuses, selon une plainte

    Le moteur de recherche Google recueille des données sur les utilisateurs qui pensent pouvoir rester anonymes s'ils utilisent un mode de « navigation privée », a déclaré jeudi le procureur général du Texas, Ken Paxton, en déposant une plainte modifiée pour atteinte à la vie privée contre l'unité d'Alphabet Google.

    Google a déclaré jeudi que la plainte de Paxton était à nouveau « fondée sur des affirmations inexactes et dépassées concernant nos paramètres. Nous avons toujours intégré des fonctionnalités de confidentialité dans nos produits et fourni des contrôles robustes pour les données de localisation. » « Nous contestons fermement ces affirmations et nous nous défendrons vigoureusement pour rétablir la vérité », a-t-elle ajouté.

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    Certains navigateurs Web disposent d'une fonction de confidentialité appelée mode Incognito. Lorsqu'il est dans ce mode, le navigateur génère une session temporaire qui est séparée de la session principale et des données de l'utilisateur. Lorsque la session est fermée, toutes les données locales associées à la session, telles que les cookies et le cache Web, sont supprimées.

    Ces modes sont principalement destinés à empêcher que les données et l'historique liés à une session de navigation spécifique ne restent sur l'appareil ou ne soient découverts par un autre utilisateur du même appareil. Il pourrait être utilisé dans le cadre du développement Web pour évaluer rapidement la façon dont les pages apparaissent aux nouveaux utilisateurs.

    Pour cet internaute qui se fait appeler DukkyDrake, « lorsqu’un utilisateur navigue en privé, Chrome n'enregistre pas l’historique de navigation, les cookies et les données du site, ni les informations saisies dans les formulaires. Les fichiers que vous téléchargez et les signets que vous créez sont conservés. Votre activité n'est pas cachée aux sites Web que vous visitez, à votre employeur ou à votre école, ni à votre fournisseur d'accès à Internet. »

    Les utilisateurs ne sont pas toujours protégés contre la surveillance par d'autres sites Web ou par leur fournisseur d'accès à Internet lorsqu'ils utilisent des modes de navigation privée. De plus, des traces d'activité identifiables peuvent échapper à des sessions de navigation privée par le biais du système d'exploitation, de failles de sécurité du navigateur ou d'extensions de navigateur malveillantes.

    Il aurait été découvert que seules certaines API HTML5 pouvaient être utilisées pour indiquer la présence de modes de navigation privée en raison de différences de comportement. C'est pourquoi certaines personnes confondent la navigation privée avec un VPN.

    « Une entreprise qui gagne de l'argent en collectant des données sur les utilisateurs collecte donc des données sur les utilisateurs ? », déclare un internaute. Le Texas, l'Indiana, l'État de Washington et le District de Columbia ont intenté des procès distincts contre Google en janvier devant des tribunaux d'État pour ce qu'ils appellent des pratiques trompeuses de localisation qui portent atteinte à la vie privée des utilisateurs.

    Le dépôt de Paxton s’ajoute à ces précédents. Le mode Incognito ou « navigation privée » est une fonction du navigateur Web qui, selon Paxton, implique que Google ne suivra pas l'historique des recherches ou les activités de localisation.

    Selon l'action en justice, Google offre l'option de « navigation privée », qui peut inclure « la consultation de sites Web très personnels qui peuvent indiquer, par exemple, leurs antécédents médicaux, leurs convictions politiques ou leur orientation sexuelle. Ou peut-être veulent-ils simplement acheter un cadeau surprise sans que le destinataire du cadeau soit averti par un barrage de publicités ciblées. »

    Paxton avait précédemment allégué que Google a trompé les consommateurs en continuant à suivre leur localisation même lorsque les utilisateurs ont cherché à l'empêcher. Google dispose d'un paramètre « Historique de localisation » et informe les utilisateurs qui le désactivent que « les endroits où vous allez ne sont plus stockés », a déclaré le Texas.

    En janvier, un juge de l'Arizona a statué que les allégations selon lesquelles Google aurait trompé les utilisateurs par le manque de clarté des paramètres de localisation des smartphones devraient être examinées par un jury, refusant de rejeter une action en justice intentée par le procureur général de l'État.

    Et vous ?

    Partagez-vous l'avis selon lequel Google tromperait les utilisateurs sur son mode de navigation privée ?

    Voir aussi :

    « Google a fermé mon compte pour avoir partagé des archives historiques qu'ils ont qualifiées "d'activités terroriste" », un éditeur indique qu'il risque de perdre des années de recherches

    86 % des comptes Google Cloud piratés sont utilisés pour du cryptomining illégal, les autres attaques consistant à effectuer un balayage des ports d'autres cibles sur Internet, selon AtlasVPN

    Google dévoile Logica, un nouveau langage de programmation logique open source, qui compile SQL et peut fonctionner sur Google BigQuery
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  2. #2
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    Par défaut Des ingénieurs de Google plaisantent sur le fait que le mode incognito de Google Chrome ne l’est pas
    Des ingénieurs de Google plaisantent sur le fait que le mode incognito de Google Chrome ne l’est pas
    Et déclenchent un débat autour du contrat d’utilisateur du navigateur

    Depuis 2021, un tribunal a ordonné un recours collectif contre l’entreprise pour avoir suivi les activités des utilisateurs dans le mode incognito ou de navigation dite privée. L’affaire prend un coup de neuf avec une plaisanterie d’une équipe d’ingénieurs de l’entreprise selon laquelle « le mode incognito n’est pas incognito. » Le contenu qui a filtré du lot mis à disposition du tribunal divise l’opinion. Les observateurs qui estiment que le terme incognito est trompeur font face à ceux qui sont d’avis que le contrat d’utilisateur est clair sur les attentes que l’on doit en avoir en tant qu’utilisateur.

    « Vous êtes passé en mode navigation privée. Vous pouvez désormais naviguer de façon privée. Les autres utilisateurs de cet ordinateur ne verront pas votre activité. Toutefois, les téléchargements, les favoris et les éléments de la liste de lecture seront enregistrés. Les informations suivantes ne seront pas enregistrées par Chrome : votre historique de navigation, les cookies et les données de sites, les informations saisies dans les formulaires », indique Google lors du lancement d’une session de navigation privée. L’entreprise précise en sus que : « votre activité peut rester visible : les sites Web que vous consultez, votre employeur ou votre établissement scolaire, votre fournisseur d’accès Internet. »

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    « En utilisant Chrome ou ChromeOS, vous acceptez les conditions d'utilisation de Google, disponibles à l'adresse https://policies.google.com/terms, ainsi que les présentes conditions d'utilisation supplémentaires de Google Chrome et ChromeOS. Les présentes conditions d'utilisation supplémentaires de Google Chrome et ChromeOS s'appliquent à la version du code exécutable de Chrome et ChromeOS », ajoute Google. La somme de ces éléments mis ensemble permet à des observateurs d’affirmer que Google est clair sur les attentes que l’on doit avoir en tant qu’utilisateur du mode incognito.

    Certains campent néanmoins sur la position selon laquelle le terme incognito est trompeur. Ceux-ci citent certains pans du recours collectif qui soulignent que : « le fait que Google soit un tiers qui vous espionne sur 70 % des sites Web qui utilisent Google Analytics n'est pas divulgué de manière adéquate par le message d'avertissement en mode Incognito. Il n'y a pas d'avertissement du type " nous vous désanonymisons et vous géolocalisons et nous avons tout votre historique de navigation dans nos serveurs". La grande majorité des internautes s'attendent à ce que leur adresse IP soit naturellement divulguée au site pornographique qu'ils visitent et c'est ce que semble indiquer l'avertissement. Il ne suggère pas du tout à l'utilisateur moyen que Google surveille toute son activité sur tous les sites qu’il visite. »

    Google pour sa défense entend faire valoir qu'il indique clairement aux utilisateurs que le mode Incognito n'est pas totalement privé et que les utilisateurs ont déjà consenti à ce que leurs données soient traquées par l'entreprise. Le débat intervient dans un contexte où Statista indique qu’environ 97 % des personnes de 18 à 34 ans ne lisent pas les conditions d’utilisation des plateformes en ligne. Motif : la longueur des documents et la complexité du jargon utilisé.

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    L'une des conditions générales les plus courtes appartient à Instagram, et elle contient 2451 mots au total. À une vitesse de lecture moyenne d'environ 240 mots par minute, il vous faudrait environ dix minutes pour parcourir l'ensemble du document. Ce n'est pas beaucoup, mais cela peut le paraître lorsque vous essayez simplement de créer un compte Instagram.

    De plus, Instagram est un peu une exception à cet égard. Facebook, par exemple, a une page de conditions générales d'environ 4100 mots, ce qui prendrait au moins dix-sept minutes à lire à une vitesse de lecture moyenne. C'est beaucoup de temps à passer sur un tel document, mais une fois encore, il s'agit d'une valeur basse, car de nombreuses autres entreprises exigent des temps de lecture beaucoup plus longs.

    Le pire exemple en la matière est sans doute Microsoft. L'entreprise possède une page de conditions générales absolument gigantesque qui contient plus de 15 000 mots, soit la taille d'un petit roman. Il faudrait bien plus d'une heure pour lire ces conditions générales, et il est inutile de préciser que personne n'a l'intention de passer une heure à faire quelque chose de ce genre.

    Source : recours

    Et vous ?

    Qui est le plus à blâmer dans des cas litigieux de ce type ? La plateforme en ligne ou l’utilisateur qui ne prend pas le temps de bien lire les conditions d’utilisation ?
    Prenez-vous le temps de lire les conditions générales des plateformes que vous utilisez ?

    Voir aussi :

    La plupart des termes et conditions d'utilisation des sites sont incompréhensibles pour des adultes, d'après une étude

    Les conditions générales d'utilisation de 13 applications les plus populaires prendraient 17 heures pour toutes les lire, rapporte Thinkmoney après avoir analysé ces conditions

    La haute Cour déclare qu'Uber ne peut pas lier les utilisateurs par des termes de contrat qu'ils n'ont probablement pas lus, les entreprises ne devraient pas se limiter à un lien vers ces conditions
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  3. #3
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    Par défaut Google accusé de tromperie sur le respect de la vie privée avec un bouton trompeur
    Google accusé de tromperie sur le respect de la vie privée avec un bouton trompeur,
    une action en justice est intentée

    Dans un procès de longue haleine sur le suivi de ses utilisateurs par Google, une déposition vidéo récemment publiée affirme que même le PDG Sundar Pichai ne comprend pas bien ce qui se passe en dessous de lui. Depuis trois ans, Google fait l’objet d’une action en justice selon laquelle l’entreprise propose un produit trompeur qui promet le respect de la vie privée, mais ne l’assure pas. Il s'agit d'un paramètre appelé Web & App Activity (WAA) et d'un sous-ensemble appelé sWAA qui étend la prétendue protection de la vie privée pour « inclure l'historique de Chrome et l'activité des sites, des applications et des appareils qui utilisent les services de Google ». Le bouton de menu correspondant est disponible sur la page web des comptes Google.

    Jonathan Hochman, témoin expert pour les plaignants, a fourni une analyse technique de la collecte de données par Google, mais son rapport reste sous scellé. Toutefois, la transcription de la déposition vidéo de Hochman, publiée dans le registre du tribunal, apporte des éclaircissements sur les allégations. Cela permet à Google de connaître les amis des utilisateurs, leurs loisirs, leurs plats préférés, leurs habitudes d'achat et même les « choses les plus intimes et potentiellement embarrassantes » qu'ils recherchent en ligne, selon la plainte.

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    En 2020, Google a été poursuivi dans le cadre d'une proposition de recours collectif accusant la société de porter atteinte à la vie privée de millions d'utilisateurs en suivant de manière omniprésente leur utilisation d'Internet par l'intermédiaire de navigateurs configurés en mode « privé ». La plainte réclamait au moins 5 milliards de dollars, accusant l'entreprise Alphabet de collecter subrepticement des informations sur ce que les internautes consultent en ligne et sur l'endroit où ils naviguent, même s'ils utilisent ce que Google appelle le mode « Incognito ».

    Les allégations de collecte de données trompeuse contre Google se multiplient

    L'année dernière, le procureur général du Texas, Ken Paxton, a déclaré que le moteur de recherche Google recueille des données sur les utilisateurs qui pensent pouvoir rester anonymes s'ils utilisent un mode de « navigation privée ». Paxton a déposé une plainte pour atteinte à la vie privée contre l'unité d'Alphabet Google. L'entreprise a déclaré que la plainte de Paxton était « fondée sur des affirmations inexactes et dépassées concernant nos paramètres. Nous avons toujours intégré des fonctionnalités de confidentialité dans nos produits et fourni des contrôles robustes pour les données de localisation. » « Nous contestons fermement ces affirmations et nous nous défendrons vigoureusement pour rétablir la vérité », avait-elle ajouté.

    La plainte souligne que des allégations similaires ont été formulées dans le cadre de récents procès intentés par le gouvernement à l'encontre de Google. Elle cite des documents produits par Google dans le cadre d'un procès intenté en 2020 par le procureur général de l'Arizona, qui mentionnent nommément Web & App Activity. Google a réglé cette affaire l'année dernière pour 85 millions de dollars.

    « Lorsque les utilisateurs désactivaient leur historique de localisation dans les paramètres, Google continuait à collecter subrepticement leur localisation par le biais d'autres paramètres tels que Web & App Activity et l'entreprise utilisait ces informations pour vendre des publicités », a déclaré le bureau du procureur général de l'Arizona lors de l'annonce de l'accord.

    Citation Envoyé par Mark Brnovich, procureur général de l'Arizona
    Lorsque j'ai été élu procureur général, j'ai promis aux habitants de l'Arizona de me battre pour eux et de demander des comptes à tout le monde, y compris aux entreprises comme Google. Je suis fier de cet accord historique qui prouve qu'aucune entité, pas même les grandes entreprises technologiques, n'est au-dessus de la loi.
    Selon la plainte déposée devant le tribunal fédéral de San Jose, en Californie, Google recueille des données par l'intermédiaire de Google Analytics, de Google Ad Manager et d'autres applications et plug-ins de sites web, y compris des applications pour smartphones, indépendamment du fait que les utilisateurs cliquent ou non sur les publicités soutenues par Google.

    Plutôt cette année, Google a de nouveau fait l'objet d'une action en justice de grande envergure qui accuse le géant technologique de récupérer les données de millions d'utilisateurs sans leur consentement et de violer les lois sur le droit d'auteur pour former et développer ses produits d'intelligence artificielle (IA). Le recours collectif proposé, déposé devant un tribunal fédéral de Californie par le cabinet d'avocats Clarkson, vise Google, sa société mère Alphabet et DeepMind, la filiale de Google spécialisée dans l'intelligence artificielle.

    Selon un rapport de CNN, la plainte allègue que Google s'est engagé dans un vol de données secret, affirmant que l'entreprise a illégalement extrait et utilisé tout ce qui a été créé et partagé sur Internet par des millions d'Américains. La plainte affirme également que Google a exploité ces données pour former ses produits d'intelligence artificielle, notamment le chatbot Bard, et a pris possession de l'intégralité des empreintes numériques des utilisateurs, y compris les œuvres créatives et protégées par le droit d'auteur, pour le développement de ses technologies d'intelligence artificielle.

    La plainte met en évidence une récente mise à jour de la politique de confidentialité de Google, qui stipule explicitement que l'entreprise peut utiliser des informations accessibles au public pour former ses modèles et outils d'IA, tels que Bard.

    Citation Envoyé par Google
    Lorsque vous utilisez nos services, vous nous confiez vos informations. Nous sommes conscients qu'il s'agit d'une grande responsabilité et nous travaillons dur pour protéger vos informations et vous donner le contrôle. Nous souhaitons que vous compreniez les types d'informations que nous recueillons lorsque vous utilisez nos services

    Nous recueillons des informations afin de fournir de meilleurs services à tous nos utilisateurs, qu'il s'agisse d'informations de base telles que la langue que vous parlez ou d'informations plus complexes telles que les annonces qui vous seront les plus utiles, les personnes qui comptent le plus pour vous en ligne ou les vidéos YouTube que vous pourriez aimer. Les informations collectées par Google et leur utilisation dépendent de la manière dont vous utilisez nos services et dont vous gérez vos paramètres de confidentialité.

    Lorsque vous n'êtes pas connecté à un compte Google, nous stockons les informations collectées à l'aide d'identifiants uniques liés au navigateur, à l'application ou à l'appareil que vous utilisez. Cela nous permet notamment de conserver vos préférences au fil des sessions de navigation (langue préférée, affichage de résultats de recherche ou d'annonces plus pertinents en fonction de votre activité, etc.

    Lorsque vous êtes connecté, nous recueillons également des informations stockées dans votre compte Google, que nous traitons comme des informations personnelles.

    Lorsque vous créez un compte Google, vous nous fournissez des informations personnelles, notamment votre nom et un mot de passe. Vous pouvez également choisir d'ajouter un numéro de téléphone ou des informations de paiement à votre compte. Même si vous n'êtes pas connecté à un compte Google, vous pouvez décider de nous fournir des informations, telles qu'une adresse e-mail, pour communiquer avec Google ou recevoir des mises à jour sur nos services.

    Nous collectons également le contenu que vous créez, téléchargez ou recevez d'autres personnes lors de l'utilisation de nos services. Il s'agit notamment des e-mails que vous écrivez et recevez, des photos et des vidéos que vous enregistrez, des documents et des feuilles de calcul que vous créez et des commentaires que vous faites sur les vidéos YouTube.
    Jonathan Hochman, témoin expert pour les plaignants, a fourni une analyse technique de la collecte de données par Google, mais son rapport reste sous scellé. Comme c'est souvent le cas dans ce genre d'affaires, Google aurait fait pression pour que les documents sensibles obtenus au cours de la procédure de découverte soient expurgés ou mis sous scellés. Ce problème s'est posé dans le cadre du procès antitrust intenté par le gouvernement américain contre Google, où une grande partie des témoignages et des documents n'ont pas été rendus publics.

    Toutefois, la transcription de la déposition vidéo de Hochman, publiée dans le registre du tribunal, apporte des éclaircissements sur les allégations. « J'ai appelé le commutateur WAA/sWAA un faux contrôle, car il ne fait pas - techniquement - ce qu'il semble devoir faire », a-t-il expliqué.

    Sundar Pichai, PDG de Google, mal informé sur la commande WAA

    Dans sa déposition, Hochman soutient que même les initiés de Google, y compris le PDG d'Alphabet Sundar Pichai, comprennent mal la commande WAA. « Il semble que même Sundar Pichai ne sache pas comment fonctionne ce contrôle parce qu'il a témoigné devant le Congrès et leur a dit quelque chose qui est tout simplement faux d'un point de vue technique... », a-t-il déclaré.

    Ce point est expliqué de manière plus explicite dans un document judiciaire plus récent : Par exemple, Sundar Pichai, PDG de Google, a déclaré au Congrès que, dans « Mon compte », l'utilisateur peut « voir clairement quelles informations sont collectées et stockées ». Ce supposé "bouton clair" auquel Pichai faisait référence ne pouvait être que WAA. »

    Ce document poursuit : « Contrairement au témoignage de Pichai au Congrès, le fondateur du Bureau de la protection de la vie privée et des données de Google a témoigné dans cette affaire qu'il n'était "au courant d'aucun paramètre" que les utilisateurs pouvaient utiliser pour empêcher Google de collecter des données liées à l'activité de leur application. »

    Le problème viendrait en grande partie du fait que l'application WAA, au lieu de sauvegarder les données lorsqu'elle est activée et de ne pas les sauvegarder lorsqu'elle est désactivée, sauvegarde simplement les données à un endroit différent - pas dans l'ensemble des données du compte Google. En réponse à la confusion concernant les limites des comptes Google, Hochman a déclaré : « Je suis donc conscient que Google peut enregistrer des données à différents endroits, en fonction de la position de l'interrupteur WAA/sWAA. Il collecte toujours les mêmes données et les enregistre toujours, mais il peut les enregistrer à des endroits différents ».


    Google maintient que le paramètre sWAA, par lequel les applications tierces reçoivent des données, permet aux développeurs de comprendre le comportement des applications et n'est pas sauvegardé dans les profils marketing des utilisateurs de Google. En substance, Google maintient que toute collecte de données est divulguée de manière adéquate et que les développeurs d'applications qui utilisent Google Analytics sont liés par les conditions d'utilisation de l'entreprise.

    Hochman a été très critique dans son évaluation de la commande WAA, n’hésitant pas à la qualifier de “faux contrôle” car elle ne fait pas ce qu’elle est censée faire. « La situation que j'ai trouvée lors de l'enquête technique était contre-intuitive, ce n'était pas ce que je m'attendais à trouver, et c'est, franchement, une sorte d'Orwellien, c'est tout simplement très étrange que vous ayez un interrupteur de confidentialité qui, lorsque vous l'actionnez, signifie simplement que nous ne vous disons pas que nous vous espionnons », a-t-il déclaré.

    Sources : Transcript of Hochman's video deposition, Dépôt de plainte, Arizona Attorney General's Office

    Et vous ?

    Comment Google peut-il améliorer la transparence de ses pratiques de collecte de données ?

    Quelles sont les conséquences potentielles pour Google si l’entreprise est reconnue coupable de tromperie ?

    Les utilisateurs peuvent-ils protéger leur vie privée en ligne ? Comment ?

    Comment les gouvernements peuvent-ils mieux réglementer la collecte de données par les entreprises technologiques ?

    Voir aussi :

    Le mode Incognito ou « navigation privée » de Google n'est pas vraiment privé, Google est soupçonnée de pratiques trompeuses, selon une plainte

    Des plaintes accusent Siri, Alexa et Google d'écouter quand ils ne sont pas censés le faire et Apple devrait faire face à un procès concernant la confidentialité de Siri

    Google est visé par de nouvelles plaintes de groupes de consommateurs européens, suite à l'immense quantité de données personnelles des utilisateurs collectées via leurs comptes Google, selon la BEUC
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  4. #4
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    Dans un procès de longue haleine sur le suivi de ses utilisateurs par Google, une déposition vidéo récemment publiée affirme que même le PDG Sundar Pichai ne comprend pas bien ce qui se passe en dessous de lui.
    Roooooooooooooooooooooooh! Comme un certain coureur cycliste français bien connu V...que qui se dopait mais... A l'insu de son plein gré!

  5. #5
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    Par défaut NOYB a déposé une plainte RGPD concernant le Privacy Sandbox de Google pour avoir trompé les utilisateurs
    Google Chrome : accepter la "fonctionnalité de confidentialité", mais se faire pister ! NOYB a déposé une plainte RGPD concernant le Privacy Sandbox de Google pour avoir trompé les utilisateurs du navigateur

    Après des années de critiques croissantes sur le suivi invasif des publicités, Google a annoncé en septembre 2023 qu'il supprimerait progressivement les cookies tiers de son navigateur Chrome. Depuis, les utilisateurs ont été progressivement incités à activer une prétendue " fonctionnalité de confidentialité des publicités " qui permet en fait de suivre les gens à la trace. Bien que le "Privacy Sandbox" soit présenté comme une amélioration par rapport au suivi extrêmement invasif par des tiers, le suivi est désormais simplement effectué dans le navigateur par Google lui-même. Pour ce faire, l'entreprise a théoriquement besoin du même consentement éclairé de la part des utilisateurs. Au lieu de cela, Google trompe les utilisateurs en prétendant "activer une fonctionnalité de confidentialité des publicités". NOYB a donc déposé une plainte auprès de l'autorité autrichienne de protection des données.

    NOYB - European Center for Digital Rights (stylisé comme "noyb", de "none of your business") est une organisation à but non lucratif basée à Vienne, en Autriche, établie en 2017 avec un objectif paneuropéen. Cofondée par l'avocat autrichien et activiste de la vie privée Max Schrems, NOYB vise à lancer des affaires judiciaires stratégiques et des initiatives médiatiques en faveur du règlement général sur la protection des données (RGPD), de la proposition de règlement ePrivacy et de la confidentialité de l'information en général. L'organisation a été créée après une période de financement au cours de laquelle elle a recueilli des dons annuels de 250 000 euros de la part des membres qui la soutiennent. Actuellement, NOYB est financée par plus de 4 400 membres bienfaiteurs.

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    "Informé", "transparent" et "équitable" ? Le suivi interne du navigateur de Google a été présenté aux utilisateurs par l'intermédiaire d'une fenêtre contextuelle indiquant "Activer la fonctionnalité de confidentialité des publicités" après l'ouverture du navigateur Chrome. Dans l'Union européenne, les utilisateurs ont le choix entre "Activer" et "Non merci", c'est-à-dire qu'ils peuvent refuser de donner leur consentement. Dans une lettre adressée à NOYB, Google a soutenu que le fait de choisir de cliquer sur "Activer" serait effectivement considéré comme un consentement au suivi en vertu de l'article 6(1)(a) du RGPD. En réalité, l'entreprise a dissimulé le fait que la sélection de cette option activerait le suivi de première partie.

    Des motifs sombres. Ce n'est un secret pour personne que Google a expérimenté différentes formulations et conceptions d'interface pour maximiser le taux de consentement des utilisateurs. Pour ce faire, il utilise ce que l'on appelle des "dark patterns", c'est-à-dire des schémas manipulateurs utilisés par les entreprises pour tromper les utilisateurs, souvent de manière illégale, et les amener à accepter des choses qu'ils n'auraient jamais acceptées autrement.

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    Mais il s'agit là d'un cas extrême : Google ne s'est pas contenté de modifier la couleur ou la taille d'un bouton, il a tout simplement menti à ses utilisateurs. La seule façon logique d'interpréter la fenêtre contextuelle "Privacy Sandbox" présentée aux utilisateurs est de penser que Google Chrome commence maintenant à les protéger (techniquement) contre le suivi des publicités. Ce message a même été renforcé par l'utilisation répétée de mots tels que "protéger", "limiter" et " fonctionnalités de confidentialité", accompagnés d'images trompeuses.

    Max Schems, président d'honneur de NOYB :
    Google a tout simplement menti à ses utilisateurs. Ceux-ci pensaient accepter une fonction de protection de la vie privée, mais ils ont été dupés et ont accepté le suivi des annonces publicitaires de Google. Pour être légal, le consentement doit être éclairé, transparent et équitable. Google a fait exactement le contraire.
    Le fait d'être "moins terrible" n'est pas une "caractéristique de confidentialité". Le principal argument de Google est que le nouveau "Privacy Sandbox" est moins invasif que les systèmes de suivi des tiers. Si cela est vrai, cela ne signifie pas que Google peut faire ce qu'il veut sans se conformer à la législation européenne en matière de protection des données.

    Max Schems :
    Si vous vous contentez de voler moins d'argent aux gens qu'un autre voleur, vous ne pouvez pas vous qualifier d'"agent de protection des richesses". C'est pourtant ce que fait Google dans le cas présent.
    Le navigateur calcule désormais les intérêts de l'utilisateur. Avec son Privacy Sandbox, Google veut prendre le contrôle total de l'analyse du comportement en ligne de ses utilisateurs : Chrome suit désormais tous les sites web que vous visitez pour générer une liste de thèmes publicitaires. Il s'agit notamment de "Prêts aux étudiants et financement des études", "Sous-vêtements" ou "Parentalité", "Emploi et éducation" et "Finance/Crédit et prêt/Information sur le crédit et surveillance du crédit". Les annonceurs reçoivent ensuite ces informations du navigateur Chrome.

    Max Schems :
    Les gens critiquent de plus en plus le fait que les grandes entreprises technologiques gagnent des milliards grâce aux technologies invasives de suivi des publicités. Au lieu d'améliorer la situation, Google répond par une sorte de "lavage de vie privée" illégal en introduisant un nouveau système de suivi.
    Plainte déposée. L'article 4, paragraphe 11, du RGPD indique clairement que le consentement doit, entre autres, être une "manifestation de volonté spécifique, éclairée et univoque de la personne concernée". Compte tenu de la bannière pop-up très trompeuse, le plaignant n'avait aucun moyen de savoir qu'il consentait effectivement au traitement de ses données à des fins de publicité ciblée. Au contraire, il a été amené à croire que Google protégerait ses données personnelles. Cela signifie que Google n'a clairement pas respecté les exigences relatives au consentement libre en vertu du RGPD. NOYB demande à l'autorité autrichienne de protection des données d'ordonner à Google de mettre ses opérations de traitement en conformité avec le RGPD, de cesser le traitement des données collectées sur la base d'un consentement non valide et d'informer les destinataires des données qu'ils doivent cesser de traiter ces données. Enfin et surtout, NOYB propose que l'autorité impose une amende effective, proportionnée et dissuasive.

    Source : NOYB

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    L'EFF exhorte les utilisateurs de Chrome à sortir du "Privacy Sandbox" de Google, voici comment désactiver le suivi publicitaire dans "Privacy Sandbox", et pourquoi vous devriez le faire

    Le mode Incognito ou « navigation privée » de Google n'est pas vraiment privé, Google est soupçonnée de pratiques trompeuses, selon une plainte
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  6. #6
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    ho comme c'est etonnant...chrome est un malware pour infos

  7. #7
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    Par défaut Google perd en justice pour avoir collecté des données contre le choix des utilisateurs
    Google perd en justice et risque un procès pour avoir collecté des données sur des utilisateurs ayant choisi de ne pas le faire
    la collecte de données serait au cœur des revenus publicitaires de Google

    L’affaire opposant Google à un groupe d’utilisateurs ayant désactivé les paramètres de suivi de leur activité en ligne (WAA et sWAA) soulève des questions fondamentales sur la transparence et l’éthique des pratiques de collecte de données des grandes entreprises technologiques. Bien que Google prétende que ces paramètres permettent de contrôler l’utilisation des données personnelles, des preuves montrent que la société continue d’enregistrer et de transmettre certaines données aux développeurs tiers via des outils comme Google Analytics for Firebase, indépendamment des choix des utilisateurs. Ce comportement, perçu par beaucoup comme une violation de la vie privée et une appropriation abusive de données à des fins lucratives, reflète les tensions croissantes entre les déclarations publiques des entreprises et leurs pratiques réelles en matière de confidentialité.

    Les avis sur le sujet illustrent une méfiance généralisée envers Google, perçu comme priorisant ses intérêts économiques au détriment du consentement éclairé des utilisateurs. Certains dénoncent des ambiguïtés intentionnelles dans les paramètres de confidentialité, tandis que d'autres soulignent l'ampleur des données collectées et la difficulté pour les utilisateurs de protéger leur vie privée face à des systèmes complexes et opaques. Ce procès, prévu pour août 2025, pourrait établir un précédent important, non seulement pour la régulation des pratiques de suivi des données, mais aussi pour responsabiliser les entreprises vis-à-vis des attentes légitimes des utilisateurs en matière de respect de la vie privée.

    Nom : Vie privée.PNG
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    Dans le cadre d’un procès prolongé concernant le suivi des utilisateurs par Google, une déposition vidéo publiée en 2023 révèle que même le PDG Sundar Pichai semble mal comprendre les opérations internes de l’entreprise. Depuis cinq ans, Google fait face à une action en justice l’accusant de proposer un produit trompeur qui prétend protéger la vie privée sans réellement le faire. Il s'agit du paramètre "Web & App Activity" (WAA) et de son sous-ensemble "sWAA", censé garantir la confidentialité en incluant l'historique de Chrome et les activités des sites, applications et appareils utilisant les services de Google. Ce paramètre est accessible sur la page des comptes Google.

    Jonathan Hochman, expert pour les plaignants, a fourni une analyse technique sur la collecte de données par Google, bien que son rapport reste confidentiel. Toutefois, la transcription de sa déposition, rendue publique dans le registre judiciaire, éclaire davantage les accusations. Selon la plainte, Google parvient à connaître des informations personnelles sur ses utilisateurs, telles que leurs amis, leurs loisirs, leurs préférences alimentaires, leurs habitudes d'achat, et même leurs recherches les plus intimes et embarrassantes en ligne.

    En 2020, Google a été poursuivi dans le cadre d’un recours collectif accusant la société de violer la vie privée de millions d’utilisateurs en suivant systématiquement leur activité en ligne via des navigateurs en mode "privé". La plainte, qui réclame au moins 5 milliards de dollars, affirme que l'entreprise collecte secrètement des informations sur les sites visités et les comportements en ligne des utilisateurs, même lorsqu'ils utilisent le mode « Incognito » de Google.

    En avril de l’année dernière, Google a accepté de supprimer les données des utilisateurs qu'il avait secrètement collectées lors de sessions de navigation en mode Incognito. Il est connu depuis un certain temps que le mode Incognito de Chrome n'est pas aussi privé que beaucoup l'avaient supposé. Malgré des hypothèses largement influencées par des suggestions fortes, Google a réussi à collecter des données de navigation privées, ce qui a conduit à une action en justice.

    Dans le cadre d'un règlement de recours collectif, l'entreprise a accepté de supprimer « des milliards de points de données », alors qu'elle avait précédemment affirmé que cela était impossible. Ce changement de position permet à Google d'éviter des amendes pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars. Le procès, qui a débuté en 2020, portait sur l'accusation selon laquelle Google suivait les activités de navigation en mode Incognito sans en informer les utilisateurs. Après plusieurs rebondissements juridiques, un accord a été trouvé avec les plaignants juste après Noël, bien que les détails n'aient été révélés que récemment.

    Conformément à cet accord, Google doit mettre à jour sa politique de confidentialité et afficher un message sur l'écran d'accueil en mode "Incognito" pour informer les utilisateurs de la collecte de données. L'entreprise a également accepté de « supprimer et/ou rectifier des milliards d'enregistrements de données relatifs aux activités de navigation privée des membres du groupe ». Auparavant, Google avait déclaré qu'il était impossible d'identifier (et donc de supprimer) ces données en raison de la manière dont elles étaient stockées.

    Un procès déterminant sur la collecte illégale de données des utilisateurs

    Un juge fédéral a récemment rejeté une requête de Google visant à faire annuler un recours collectif qui accuse l’entreprise d’avoir violé la vie privée d’utilisateurs ayant désactivé les fonctionnalités d’enregistrement de leur activité sur le Web et dans les applications. Ce procès, prévu pour août 2025 devant le tribunal de district de San Francisco, concerne les paramètres d’"Activité sur le Web et les applications" (WAA) et de "Sous-activité Web et applications" (sWAA). Ces paramètres, censés offrir un contrôle sur la confidentialité des données, sont au cœur des accusations selon lesquelles Google aurait continué à collecter et partager des informations malgré les choix des utilisateurs.

    Les plaignants, représentant des sous-groupes d’utilisateurs Android et non-Android, dénoncent l’ambiguïté des paramètres de confidentialité de Google. Selon le juge Richard Seeborg, la désactivation de WAA désactive également sWAA, mais des données continuent d’être transmises à des tiers via Google Analytics for Firebase (GA4F), un outil utilisé par 60 % des applications populaires. Les plaignants estiment que ces pratiques permettent à Google de tirer profit illégalement des données des utilisateurs, en contradiction avec ses propres déclarations.

    En réponse, Google affirme que les données concernées ne sont pas utilisées à des fins lucratives et qu’elles servent uniquement à des analyses pour les développeurs. Cependant, le juge a conclu que les informations communiquées par Google restent ambiguës, justifiant ainsi la tenue d’un procès avec jury pour déterminer si ces pratiques enfreignent la loi californienne.

    Le jury sera chargé d’évaluer les revendications de Google concernant son utilisation de « pseudonymes » pour traiter les données des utilisateurs. Selon le juge Seeborg, Google affirme créer des identifiants générés aléatoirement qui permettent de reconnaître un appareil et d’analyser son comportement publicitaire ultérieur. L’entreprise soutient également avoir mis en place des barrières techniques, notamment une « vérification du consentement », pour garantir que les données pseudonymes des utilisateurs ayant désactivé les paramètres (s)WAA restent dissociées de leur identité.

    Cependant, la question de savoir si ces données peuvent être considérées comme des informations personnelles, au sens de la loi californienne, est laissée à l’appréciation du jury. La législation de l’État définit les informations personnelles comme des données pouvant raisonnablement être associées, directement ou indirectement, à un consommateur ou à un ménage spécifique. Selon le juge, un juré raisonnable pourrait conclure que les données collectées via GA4F, incluant les identifiants uniques des appareils, relèvent de cette définition.


    Bien que Google affirme que les utilisateurs étaient informés et avaient consenti à la collecte de ces données pseudonymes, le juge a estimé que les divulgations de Google n’étaient pas suffisamment claires pour qu’un utilisateur raisonnable puisse comprendre l’étendue du suivi. De plus, l’argument selon lequel les données anonymes et agrégées ne bénéficient pas d’une protection de la vie privée a été rejeté, le juge précisant que leur caractère non personnel n’exclut pas leur confidentialité.

    Un signal d’alarme pour la régulation des géants technologiques

    L’affaire opposant Google à un groupe d’utilisateurs illustre un dilemme majeur dans l’ère numérique : la gestion de la vie privée face aux modèles économiques des grandes entreprises technologiques. Cette affaire met en lumière plusieurs points critiques :

    1. Transparence insuffisante : Les utilisateurs reprochent à Google une communication ambiguë sur les paramètres WAA et sWAA, censés leur offrir un contrôle sur leurs données personnelles. Or, des preuves montrent que des données continuent d’être collectées et transmises à des tiers via des outils comme GA4F, malgré la désactivation de ces paramètres. Cette ambiguïté soulève des questions sur l’efficacité des mécanismes de consentement et sur l’intention réelle derrière ces politiques ;
    2. Modèle économique basé sur les données : la collecte de données est au cœur des revenus publicitaires de Google. Cela crée un conflit d’intérêts inhérent : les entreprises comme Google ont peu d’incitations à réduire la collecte de données, car cela pourrait affecter leurs revenus. Ce comportement est souvent perçu comme une priorisation des profits au détriment de la vie privée des utilisateurs ;
    3. Responsabilité et réglementation : L’affaire soulève aussi des questions sur la responsabilité des entreprises dans l’utilisation des données collectées via des tiers. Si Google affirme que ces données sont utilisées uniquement pour les développeurs et non à des fins lucratives, le juge a jugé ces affirmations insuffisamment claires pour écarter un procès. Cela reflète la nécessité d’un cadre juridique plus robuste pour encadrer ces pratiques ;
    4. Les limites du consentement éclairé : Plusieurs avis expriment une méfiance envers les pratiques de Google, certains allant jusqu’à accuser l’entreprise de contourner intentionnellement les choix des utilisateurs. Cela met en lumière un problème plus large : le consentement, souvent obtenu via des interfaces complexes ou des termes vagues, peut-il être considéré comme véritablement éclairé dans de telles situations ;
    5. Impact sociétal : Certains observateurs se montrent sceptiques quant à l’impact des sanctions potentielles sur le comportement de Google. Ils craignent que les amendes, même importantes, ne soient perçues comme des coûts opérationnels, plutôt que comme des incitations à changer les pratiques.

    En conclusion, cette affaire met en exergue le besoin d’une régulation plus stricte et d’une transparence accrue pour protéger les utilisateurs face aux pratiques parfois opaques des grandes entreprises technologiques. Si le procès aboutit, il pourrait établir un précédent important en matière de protection de la vie privée, mais il reste à voir si cela suffira à changer les pratiques de Google ou à inciter d’autres entreprises à adopter des comportements plus éthiques.

    Sources : US District Judge Richard Seeborg, Google

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Dans quelle mesure les pratiques de collecte de données de Google sont-elles éthiquement acceptables si elles contournent délibérément les choix de confidentialité des utilisateurs ?

    Les paramètres de confidentialité proposés par Google, tels que WAA et sWAA, peuvent-ils vraiment offrir un contrôle total sur les données personnelles, ou sont-ils en réalité des mécanismes de « consentement » trompeurs ?

    Le modèle économique de Google, axé sur la collecte de données, est-il compatible avec une véritable protection de la vie privée, ou crée-t-il un conflit d’intérêts irréconciliable ?

    Voir aussi :

    Google accusé de tromperie sur le respect de la vie privée avec un bouton trompeur, une action en justice est intentée

    Google informe ses utilisateurs qu'il est tenu de divulguer leurs informations personnelles au gouvernement américain en cas de demande légale, suscitant de profondes préoccupations en matière de vie privée

    Google accepte de supprimer les données des utilisateurs qu'il a secrètement collectées à partir des sessions de navigation en mode Incognito, après avoir fait l'objet de poursuites judiciaires
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  8. #8
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    Il y a aussi certains paramètres de Google Chrome qui posent problème dans la section "Paramètres des sites", comme le "Presse papier" ou Google veut avoir accès au contenu de votre presse papier, ils demandent aussi à pouvoir accéder à vos appareils branchés en USB et à leur contenu, ils vous géolocalisent, utiliser le capteur de mouvements de votre souris pour savoir exactement ce que vous faites avec votre souris et vous demandent même à utiliser votre caméra vidéo et votre micro comme bon leur semble...

    Tout cela sent en effet à plein nez le non respect de la sphère privée, ce au profit de Google, mais aussi très certainement au profit d'autres organismes...

    Cette situation est extrêmement mal saine, Google Chrome ressemble en effet quelque peu à un malware, j'ose espérer qu'un régulateur européen remette de l'ordre dans tout cela !!!

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