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Intelligence artificielle Discussion :

Des bio-ordinateurs basés sur des cellules cérébrales humaines sont désormais disponibles à la vente


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #1
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    Par défaut Des bio-ordinateurs basés sur des cellules cérébrales humaines sont désormais disponibles à la vente
    Des amas de cellules cérébrales humaines placées dans un récipient peuvent apprendre à jouer au Pong plus rapidement qu'une IA
    ils ont appris à jouer au Pong en 5 minutes, contre 90 pour l'IA

    Une expérience réalisée récemment par des chercheurs de la startup de biotechnologie Cortical Labs a montré que des cellules de cerveau humain cultivées dans une boîte de Petri peuvent apprendre à jouer au Pong (le premier jeu vidéo d'arcade de sport commercialisé par la société Atari à partir de 1972) plus rapidement qu'une IA. Ils ont créé des "mini-cerveaux" composés de 800 000 à un million de cellules cérébrales humaines vivantes dans une boîte de Petri. Les "mini-cerveaux" auraient appris à jouer au Pong en 5 minutes, alors qu'une IA a pris 90 minutes.

    Cortical Labs est une startup australienne de biotechnologie qui utilise la biologie synthétique pour fusionner des neurones biologiques vivants avec du silicium afin de créer une nouvelle puce informatique hybride biologique. Elle cultive des cellules cérébrales sur des matrices microélectroniques, ce qui lui permet de stimuler les cellules. Ces puces hybrides sont censées être capables d'apprendre et de se restructurer pour résoudre des problèmes, comme par exemple arrêter une balle qui fonce vers votre but. La société a découvert récemment que des cellules cérébrales humaines placées dans un récipient pouvaient jouer au jeu Pong.



    Non seulement ça, elle a également découvert que ces cellules étaient en mesure d'améliorer leurs performances plus rapidement qu'une IA. En effet, les chercheurs de Cortical Labs ont créé des "mini-cerveaux" composés de cellules cérébrales humaines vivantes dans une boîte de Petri. Les cellules ont été ensuite placées au-dessus d'un réseau de microélectrodes qui peut stimuler et analyser l'activité neuronale. Le système est baptisé "DishBrain", mais Brett Kagan, directeur scientifique de Cortical Labs et responsable du projet, a déclaré aux médias : « nous pensons qu'il est juste de les appeler des cerveaux cyborgs ».

    Les "DishBrains" créés par Kagan et ses collègues contiennent chacun entre 800 000 et 1 million de cellules cérébrales vivantes, ce qui, selon lui, équivaut à peu près au cerveau d'un cafard. Certains contiennent des cellules de souris prélevées sur des cerveaux embryonnaires, tandis que d'autres contiennent des cellules de cerveau humain dérivées de cellules souches. Pour apprendre le jeu aux "mini-cerveaux", l'équipe a créé une version simplifiée de Pong sans adversaire. Un signal est envoyé à droite ou à gauche du réseau pour indiquer où se trouve la balle, et les neurones des cellules cérébrales renvoient des signaux pour déplacer la raquette.

    « Nous faisons souvent référence à eux comme vivant dans la matrice. Quand ils sont dans le jeu, ils croient qu'ils sont la raquette », a déclaré Kagan. Pendant le jeu de Pong, les modèles d'activité des neurones sont déterminés par les "mini-cerveaux" comme étant la raquette qui se déplace vers la gauche ou la droite. Le monde virtuel dans lequel se déroule le jeu vidéo réagit à cette activité et l'alimentation de l'électrode aide les "mini-cerveaux" à apprendre à manier la raquette. Selon Kagan, si les "mini-cerveaux" ne peuvent pas jouer au jeu de Pong aussi bien qu'un humain, ils apprennent tout de même plus vite que certaines IA.

    « L'aspect amazonien est la rapidité avec laquelle ils apprennent, en cinq minutes, en temps réel. C'est vraiment une chose étonnante que la biologie peut faire », a-t-il déclaré. Selon le site Web de l'entreprise, l'équipe espère utiliser ses découvertes pour développer une technologie sophistiquée utilisant "des neurones biologiques vivants intégrés à l'informatique traditionnelle au silicium". Elle veut créer des "cerveaux cyborg" qui utilisent des cellules biologiques réelles. Si les neurones peuvent apprendre si rapidement, ils pourraient améliorer considérablement l'IA actuelle lorsqu'ils sont associés à l'apprentissage automatique (ML).

    Karl Friston, de l'University College London, a déclaré à propos de cette recherche : « À mon avis, il s'agit d'un bond en avant. Les auteurs ont réussi à faire en sorte qu'un réseau neuronal donne un sens aux données du monde et agisse sur le monde en même temps », a-t-il déclaré. En fait, l'approche de Kagan et de ses collègues en matière d'entraînement repose sur une théorie du fonctionnement du cerveau appelée principe de l'énergie libre, développée par Friston. L'idée de base est que même les neurones dans un récipient vont essayer de créer un modèle interne de leur monde externe.

    Ils veulent prédire ce qui va se passer en fonction des entrées qu'ils recevront, et ils n'aiment pas être surpris. « C'est pourquoi les cellules "jouent le jeu". Lorsqu'elles jouent, leurs entrées deviennent plus prévisibles. Si elles ne jouent pas, elles reçoivent des entrées aléatoires qui sont aversives », explique Kagan. Selon Friston, la chose remarquable qui ressort de cette configuration est le comportement sensible qui émerge de manière non supervisée. En dehors de l'amélioration du ML, ces découvertes pourraient également permettre de tester les médicaments, afin de voir comment les médicaments expérimentaux affectent le cerveau.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Cela ne pose-t-il pas un problème d’étique ?
    Utiliser des neurones biologiques pour concevoir des puces d'IA permettra-t-il de réduire le nombre de paramètres des réseaux de neurones ? Cela permettra-t-il également de réduire la consommation énergétique des réseaux de neurones ?

    Voir aussi

    Les ingénieurs de Samsung proposent de "copier et coller" le cerveau humain sur des puces d'IA, selon une technique qui s'apparente à une sorte de rétro-ingénierie du cerveau

    Cortical Labs, une startup australienne, fabrique des puces informatiques en utilisant de vrais neurones biologiques afin de réduire la consommation d'énergie liée à l'IA

    Google propose en open source PDK SkyWater, un kit de conception de processus, pour concevoir gratuitement des puces en 130 nm

    Google affirme que son IA est plus rapide et plus performante que les humains pour concevoir des puces pour l'IA, elle conçoit une puce en moins de 6 heures, ce qui prendrait des mois aux humains
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  2. #2
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    quel est la consommation de cette puce ?
    de ce que j'ai vu un cerveau humain consomme 20watt, si on arrive a créer des puces a partir de neurones biologique, pourra t'on concevoir des puces aussi puissante avec un tdp aussi faible ?

    je pense que c'est l'aspect le plus important, etre plus rapide qu'une puce 100% silicium c'est pas très intéressant si ca consomme 10 fois plus.

  3. #3
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    Une chose est sûre : c'était pas mes cellules

    On est pas prêt de battre la nature en tout cas ! N'en déplaise aux milliardaires qui se disent qu'on est bien c** de bosser pour eux pour même pas un smic sous la tempéte.

  4. #4
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    Par défaut Cortical Labs lance la commercialisation du CL1, la première « intelligence biologique synthétique » au monde
    La première « intelligence biologique synthétique » au monde fonctionne à partir de cellules humaines vivantes
    le système serait plus durable et plus économe en énergie que les IA actuelles

    La startup australienne Cortical Labs lance CL1, le premier ordinateur biologique commercial au monde, qui fusionne des neurones cultivés en laboratoire à partir de cellules souches humaines avec du silicium pour créer une nouvelle forme d'IA plus avancée. L'entreprise appelle cette nouvelle forme d'IA « intelligence biologique synthétique ». Elle a déclaré que son nouveau système est plus dynamique, plus durable et plus économe en énergie que toutes les IA disponibles actuellement. Ce nouveau système d'IA serait capable de se développer, de s'adapter et d'apprendre plus rapidement que l'IA basée sur des puces informatiques en silicium standard.

    Intelligence biologique synthétique : de quoi s'agit-il concrètement ?

    Cortical Labs utilise la biologie synthétique pour fusionner des neurones biologiques vivants avec du silicium pour créer une nouvelle puce informatique hybride biologique. La startup cultive des cellules cérébrales sur des matrices microélectroniques, ce qui lui permet de stimuler les cellules. Ces puces hybrides sont censées être capables d'apprendre et de se restructurer pour résoudre des problèmes. Cortical Labs a été fondé en 2019 et est basé en Australie.

    Lors d'un événement à Barcelone le 3 mars 2025, Cortical Labs a lancé un « ordinateur biologique » commercial appelé CL1 et le décrit comme la première « intelligence biologique synthétique » (Synthetic Biological Intelligence - SBI) au monde. Selon l'entreprise, il s'agit d'un ordinateur puissant et révolutionnaire qui devrait changer la donne dans les domaines de la science et de la recherche médicale, notamment la découverte et l'essai de médicaments.

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    L'ordinateur organique CL1 de Cortical Labs

    Les réseaux neuronaux de cellules humaines qui se forment sur la « puce » de silicium sont essentiellement un ordinateur organique en constante évolution. L'annonce de Cortical Labs indique que le système apprend si rapidement et avec tant de souplesse qu'il surpasse complètement les puces d'IA basées sur le silicium standard utilisées pour former les grands modèles de langage (LLM) existants, comme ceux qui propulsent les chatbots comme ChatGPT.

    Le système vise à permettre aux chercheurs de rationaliser et d'améliorer la découverte et l'essai de médicaments, d'améliorer la médecine personnalisée et de faciliter la détection précoce des maladies. Selon l'entreprise, le système ne sera pleinement exploité que lorsqu'il sera entre les mains des utilisateurs.

    Il consomme également beaucoup moins d'énergie. Selon Cortical Labs, son ordinateur biologique CL1 aura des répercussions importantes sur l'industrie technologique, car il permettra une plus grande automatisation, une réduction de la consommation d'énergie et de nombreuses avancées majeures.

    Les clients peuvent acheter le CL1 ou y accéder par le biais du cloud

    Les clients peuvent acheter l'ordinateur biologique CL1 de Cortical Labs. Les unités et les racks du CL1 seront fabriqués sur commande et prêts à être expédiés vers la fin du T2 2025. Les clients peuvent également acheter du temps sur les puces du système CL1. Pour cela, Cortical Labs a lancé le Wetware-as-a-Service (WaaS), qui permettra aux clients d'accéder à distance aux cellules cultivées et de travailler avec elles via le cloud pour créer des applications.

    Le Dr Hon Weng Chong, fondateur et PDG de Cortical Labs, a déclaré à propos de Waas : « cette plateforme permettra aux millions de chercheurs, d'innovateurs et de grands penseurs du monde entier de transformer le potentiel du CL1 en un impact tangible et réel. Nous leur fournirons la plateforme et le soutien nécessaires pour qu'ils investissent dans la recherche et le développement et qu'ils réalisent de nouvelles percées et de nouvelles recherches ».

    Dans le système CL1, les neurones cultivés en laboratoire sont placés sur une plaque de verre et d'électrodes métalliques. Ici, 59 électrodes forment la base d'un réseau plus stable, donnant à l'utilisateur un haut degré de contrôle sur le moment d'activer le réseau neuronal. Ensuite, comme le montre l'image ci-dessus, ce système intelligent est placé dans un boîtier rectangulaire de maintien en vie, connecté à un système logiciel qui fonctionne en temps réel.

    Cortical Labs a déclaré qu'il travaille sur l'assemblage des boîtiers pour créer un rack de serveur de réseau neuronal biologique, le premier du genre. Le rack, qui contiendra 30 unités de CL1 (chaque unité avec plusieurs cellules sur des électrodes) devrait être mis en service dans les prochains mois. L'équipe de Cortical Labs a pour objectif de mettre quatre racks à disposition pour une utilisation commerciale dans le cloud d'ici à la fin de cette année.

    Un rack de 30 unités de CL1 consomme 850 à 1 000 watts d'énergie. À titre de comparaison, on estime que la formation d'un grand modèle de langage comme GPT-3 consomme un peu moins de 1 300 mégawattheures d'électricité, ce qui équivaut à peu près à la consommation annuelle de 130 foyers américains.

    Selon les informations disponibles, chaque unité de CL1 coûte environ 35 000 $ et ne nécessite pas un ordinateur externe pour fonctionner. En combinant biologie et informatique, Cortical Labs a pour ambition de redéfinir la manière dont les machines apprennent et interagissent avec le monde numérique.

    Analyse critique et préoccupations liées à l'ordinateur organique CL1

    En 2022, la première cohorte de neurones cultivés en laboratoire par Cortical Labs a appris à jouer au jeu vidéo Pong. Selon Cortical Labs, lorsqu'elles sont intégrées dans un environnement de jeu simulé et qu'elles reçoivent le bon stimulus, les bonnes récompenses et le bon retour d'information, les cultures font preuve d'un apprentissage rapide et d'un comportement orienté vers un objectif, démontrant de ce fait une « intelligence biologique synthétique ».

    Leur croissance physique se fait sur une puce de silicium, qui comporte un ensemble de broches envoyant des impulsions électriques dans la structure neuronale et recevant des impulsions en retour. Cela crée la connexion la plus large entre un réseau neuronal organique et un monde numérique.

    Au cœur de ce système se trouve une infrastructure de Cortical Labs appelée « Biological Intelligence Operating System » (biOS), qui construit leur réalité en envoyant des informations par le biais de signaux électriques et en convertissant l'activité du neurone en actions à l'intérieur de cette réalité.

    Mais l'ordinateur organique CL1 de fait l'objet de scepticisme de la part de certains critiques. « Cela ressemble à une escroquerie visant à attirer les gens qui se rendent compte que les escroqueries des centres de données ne suffisent plus et qui sont à la recherche de la prochaine grande chose », note un critique.

    Un autre souligne : « cela ne risque-t-il pas d'introduire tous les problèmes que nous espérons éviter avec les ordinateurs traditionnels, comme les problèmes de dégénérescence au fil du temps ? Je ne suis pas convaincu qu'il s'agisse de quelque chose de plus qu'une curiosité de laboratoire. C'est une façon terriblement capricieuse et difficile de faire du calcul ». Voici quelques-unes des préoccupations éthiques et scientifiques soulevées par l'ordinateur CL1 :

    • sentience et conscience : certains chercheurs suggèrent que des neurones in vitro peuvent apprendre et manifester une forme de sentience lorsqu'ils sont intégrés dans un environnement simulé. Cette capacité soulève des questions sur le développement potentiel de la conscience chez ces systèmes hybrides ;
    • bien-être des neurones cultivés : l'utilisation de cellules cérébrales humaines pose des questions sur le traitement éthique de ces neurones, même s'ils sont cultivés en laboratoire ;
    • conséquences sociétales : l'intégration de l'intelligence biologique dans les technologies informatiques pourrait avoir des impacts sur l'emploi, la sécurité et la vie privée. Il est essentiel d'évaluer ces implications pour assurer une adoption responsable de ces technologies.


    Cortical Labs n'a pas fourni des informations précises sur la durée de vie des cellules cultivées en laboratoire et intégrées au CL1. Mais l'équipe à l'origine de l'ordinateur organique CL1 déclare : « CL1 est conçu pour optimiser la communication et le traitement de l'information avec des neurones cultivés in vitro. Avec son système de survie intégré pour maintenir la santé des cellules, CL1 a un grand potentiel dans les domaines de la technologie et de la médecine ».

    Cortical Labs a lancé le CL1 lors du Mobile World Congress (MWC) qui se tient à Barcelone. La MWC accueillera un rack de CL1. Cortical Labs et des chercheurs de l'université de Barcelone utiliseront ce rack pour montrer comment le premier ordinateur biologique au monde peut être utilisé en dehors d'un laboratoire.

    Source : Cortical Labs

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'ordinateur organique CL1 développé par Cortical Labs ?
    Cet ordinateur organique constitue-t-il une révolution comme l'estime Cortical Labs ?
    Que pensez-vous des déclarations de Cortical Labs sur la consommation d'énergie du CL1 ?
    Cet ordinateur organique a-t-il une utilité pratique ? Quelles sont les préoccupations qu'il soulève ?

    Voir aussi

    Des cellules cérébrales cultivées en laboratoire ont compris comment jouer au jeu vidéo Pong, en 5 minutes

    Des amas de cellules cérébrales humaines placées dans un récipient peuvent apprendre à jouer au Pong plus rapidement qu'une IA, ils ont appris à jouer au Pong en 5 minutes, contre 90 pour l'IA

    Cortical Labs, une startup australienne, fabrique des puces informatiques en utilisant de vrais neurones biologiques afin de réduire la consommation d'énergie liée à l'IA

  5. #5
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    Par défaut Des bio-ordinateurs basés sur des cellules cérébrales humaines sont désormais disponibles à la vente
    Des bio-ordinateurs basés sur des cellules cérébrales humaines sont désormais disponibles à la vente ou en location
    Ces initiatives sont sujettes à débats sur certains aspects techniques et éthiques

    FinalSpark, l'entreprise à l'origine de Neuroplatform, a commencé à offrir un accès à distance payant, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à ses bioprocesseurs. Les clients universitaires peuvent accéder à cette plateforme de bio-informatique, constituée d’organoïdes partagés, pour 500 dollars par utilisateur et par mois (ou même gratuitement, pour des projets sélectionnés). La startup australienne Cortical Labs propose également à la vente le CL1 – un ordinateur qui combine des neurones cultivés en laboratoire à partir de cellules souches humaines avec du silicium. Ces initiatives sont sujettes à débat sur certains aspects techniques et éthiques.

    Le cerveau humain a inspiré l'IA - qui peut accomplir un large éventail de tâches, du diagnostic des maladies à la création de contenu intelligent. Toutefois, le cerveau, qui est le modèle original, continue de surpasser l'IA à bien des égards : la puissance de calcul de l'IA est dérisoire comparativement à celle du cerveau humain. Pour de nombreux chercheurs, il est donc préférable de travailler directement sur la surface, plutôt que de rendre l'IA plus semblable au cerveau. Un groupe de scientifiques a dévoilé mardi les plans d'un projet visant à faire progresser l'informatique dans ce sens. La feuille de route décrit ce qu'ils appellent "l'intelligence organoïde" (IO).

    L'"intelligence organoïde" (IO) est un domaine multidisciplinaire émergent qui travaille au développement de l'informatique biologique à l'aide de cultures tridimensionnelles de cellules cérébrales humaines et de technologies d'interface cerveau-machine, et qui nécessite la mise à l'échelle des organoïdes cérébraux actuels en structures tridimensionnelles complexes et durables enrichies de cellules et de gènes associés à l'apprentissage. L'IO implique également de connecter ces organoïdes cérébraux à des dispositifs d'entrée et de sortie de nouvelle génération et à des systèmes d'intelligence artificielle ou d'apprentissage automatique.


    Les clients peuvent acheter le CL1 ou y accéder par le biais du cloud

    Les clients peuvent acheter l'ordinateur biologique CL1 de Cortical Labs depuis la fin du T2 2025. Les clients peuvent en sus acheter du temps sur les puces du système CL1. Pour cela, Cortical Labs a lancé le Wetware-as-a-Service (WaaS), qui permettra aux clients d'accéder à distance aux cellules cultivées et de travailler avec elles via le cloud pour créer des applications.

    Le Dr Hon Weng Chong, fondateur et PDG de Cortical Labs, a déclaré à propos de Waas : « cette plateforme permettra aux millions de chercheurs, d'innovateurs et de grands penseurs du monde entier de transformer le potentiel du CL1 en un impact tangible et réel. Nous leur fournirons la plateforme et le soutien nécessaires pour qu'ils investissent dans la recherche et le développement et qu'ils réalisent de nouvelles percées et de nouvelles recherches ».

    Dans le système CL1, les neurones cultivés en laboratoire sont placés sur une plaque de verre et d'électrodes métalliques. Ici, 59 électrodes forment la base d'un réseau plus stable, donnant à l'utilisateur un haut degré de contrôle sur le moment d'activer le réseau neuronal. Ensuite, comme le montre l'image ci-dessus, ce système intelligent est placé dans un boîtier rectangulaire de maintien en vie, connecté à un système logiciel qui fonctionne en temps réel.



    Cortical Labs a déclaré qu'il travaille sur l'assemblage des boîtiers pour créer un rack de serveur de réseau neuronal biologique, le premier du genre. Le rack, qui contiendra 30 unités de CL1 (chaque unité avec plusieurs cellules sur des électrodes) devrait être mis en service dans les prochains mois. L'équipe de Cortical Labs a pour objectif de mettre quatre racks à disposition pour une utilisation commerciale dans le cloud d'ici à la fin de cette année.

    Un rack de 30 unités de CL1 consomme 850 à 1 000 watts d'énergie. À titre de comparaison, on estime que la formation d'un grand modèle de langage comme GPT-3 consomme un peu moins de 1 300 mégawattheures d'électricité, ce qui équivaut à peu près à la consommation annuelle de 130 foyers américains.

    Selon les informations disponibles, chaque unité de CL1 coûte environ 35 000 $ et ne nécessite pas un ordinateur externe pour fonctionner. En combinant biologie et informatique, Cortical Labs a pour ambition de redéfinir la manière dont les machines apprennent et interagissent avec le monde numérique.


    FinalSpark, l'entreprise à l'origine de Neuroplatform, offre également un accès à distance payant, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à ses bioprocesseurs

    Pour 500 $ par mois, FinalSpark indique que les utilisateurs peuvent mener des recherches en bio-informatique sur une neuroplateforme à distance entièrement gérée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. En outre, les utilisateurs se voient promettre ce qui suit :

    • Un environnement de R&D intégré pour la recherche en bio-informatique.
    • Stimulation et lecture neuronale en temps réel.
    • API de programmation pour Python.
    • Carnet de notes numérique pour la documentation et la recherche.
    • Stockage et sauvegarde des données
    • Support technique



    Les ordinateurs à base de silicium sont plus performants avec les chiffres et le cerveau est meilleur pour apprendre et moins énergivore. C’est la raison pour laquelle les ordinateurs à base d’organes cérébraux sont dignes d’intérêt

    Les organoïdes cérébraux sont des cultures de cellules cultivées en laboratoire qui partagent des aspects importants de la fonction et de la structure du cerveau, tels que les neurones et d'autres cellules cérébrales essentiels aux fonctions cognitives comme l'apprentissage et la mémoire. Les organoïdes cérébraux ne sont pas des "mini-cerveaux". Alors que la plupart des structures cellulaires sont plates, les organoïdes cérébraux ont une structure tridimensionnelle, ce qui, selon les chercheurs, multiplie par 1 000 la densité cellulaire de la culture. Cela signifie que les neurones peuvent former beaucoup plus de connexions.

    Mais même si les organoïdes cérébraux sont une bonne imitation des cerveaux, pourquoi feraient-ils de bons ordinateurs ? Selon Hartung, si les ordinateurs à base de silicium sont plus performants avec les chiffres, le cerveau est meilleur pour apprendre. « Par exemple, AlphaGo - l'IA de DeepMind qui a battu le numéro un mondial du jeu de Go en 2017 - a été entraîné sur les données de 160 000 parties. Une personne devrait jouer cinq heures par jour pendant plus de 175 ans pour connaître ces nombreuses parties », a expliqué le professeur Hartung. Le cerveau est un apprenant supérieur, mais il est également plus économe en énergie.

    Selon l'étude, la quantité d'énergie dépensée pour entraîner AlphaGo est supérieure à celle nécessaire pour faire vivre un adulte actif pendant une décennie. Hartung a déclaré que le cerveau a également une capacité étonnante de stockage d'informations, estimée à environ 2 500 téraoctets. Le professeur a expliqué que les humains atteignent les limites physiques des ordinateurs en silicium, car ils ne peuvent pas mettre plus de transistors dans une puce minuscule (la loi de Moore). Cependant, le cerveau est câblé de manière totalement différente et compte environ 100 milliards de neurones reliés par plus de 1 015 points de connexion.

    Hartung estime qu'il s'agit d'une énorme différence de puissance par rapport à la technologie actuelle du monde. Selon l'étude, la recherche sur l'IO pourrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain, l'apprentissage et la mémoire, et potentiellement aider à trouver des traitements pour les troubles neurologiques tels que la démence.


    Les ordinateurs à base d’organes cérébraux soulèvent néanmoins des préoccupations d’ordre éthique

    Selon certains critiques, la différence de consommation d'énergie des organoïdes est un argument de vente important. Il ne faut que 12 watts pour alimenter un cerveau humain, ce qui est une efficacité exceptionnelle, surtout si on la compare à l'énergie requise pour l'apprentissage automatique. « Si l'efficacité énergétique est une partie inhérente de l'IO, ce serait un énorme pas en avant et peut-être une plateforme viable pour une véritable intelligence artificielle générale », notent certains intervenants de la filière.

    Mais des concepts tels que les bio-ordinateurs et l'intelligence organoïde pourraient donner lieu à une bibliothèque de nouvelles discussions éthiques. La perspective de voir les ordinateurs à base d’organoïdes devenir sensibles ou conscients d'eux-mêmes et les implications qui en découlent sont en cours d’évaluation depuis des années maintenant, même si la technologie est encore immature. « Il n'y a probablement pas de technologie sans conséquences imprévues. Il est difficile d'exclure de tels risques, mais tant que les humains contrôlent l'entrée et la sortie ainsi que le retour d'information au cerveau sur les conséquences de sa sortie, les humains ont le contrôle », note un intervenant de la filière.

    Sources : CL, FinalSpark

    Et vous ?

    Que vous suggère la perspective d'un futur où les ordinateurs seraient équipés de processeurs à base de cellules cérébrales humaines ?
    Quelles implications l'introduction de ce type de processeur est-elle susceptible d'avoir sur l"évolution du domaine de l'informatique ?

    Voir aussi :

    Des scientifiques annoncent un nouveau domaine d'« intelligence organoïde », les critiques soulignent les limites de l'informatique traditionnelle. L'organoïde remet-il en cause l'avenir de l'IA ?

    Des scientifiques dévoilent un plan pour créer des bio-ordinateurs basés sur des cellules cérébrales humaines, mais l'initiative fait l'objet de préoccupations d'ordre éthiques

    Brainoware : un système d'IA bioinformatique fabriqué à partir de cellules cérébrales humaines vivantes effectue une reconnaissance vocale, d'après une étude scientifique de l'Université de l'Indiana
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