Discussion :

[Glutinus]

Alors voilà, cette nuit j'ai eu une insomnie et comme toutes les nuits à insomnie j'ai fait le truc à ne surtout pas faire : balayer mon visage de lumière émanent de mon smartphone.

Mon fil de publicités sponsorisés m'a conduit à lire des pseudo-reportages sur des organismes de formation dans les trucs hyper cool, genre le web, la blockchain, le big data, la gestion de projet le tout avec des success stories* de personnes en reconversion dans des batchs (promos) dans lequels ils passent souvent Teacher Assistant pour améliorer leur réseau, et non network, c'est déjà ça.

Sous cette avalanche d'anglicismes malvenus, en plus du "le code** (quand c'est pas "le codage") c'est trop important", j'ai vu de très nombreuses mauvaises utilisations du mot Alumni.

Moi qui, comme beaucoup regarde des séries américaines, j'ai déjà vu des termes fréquemment utilisés comme freshman ([élève de] première année), sophomore ([élève de] deuxième année), college (qui correspond à l'université), alma mater (toujours l'université, mais lorsqu'elle a beaucoup marqué l'étudiant), et surtout Alumni, que je mets en souligné car terme latin.

Donc - je me dépêche car j'ai une nuit à rattraper - je vois souvent "J'ai rejoint la communauté des Alumnis", ou "Nestor est un Alumni".

Non.

Ancien élève : Alumnus
Ancienne élève : Alumna
Anciens élèves : Alumni
Anciennes élèves : Alumnae, le tout sans -s.

Quant à la prononciation, à la rigueur je laisse tout un chacun à choisir, les Amerloques le prononçant eu-loum-naï, et j'ai vu une vidéo en français où le témoin prononçait A-lum-naï. Assez surprenant car on ne dit pas Illoumineutaï.

Anciens élèves, ça fait trop années 80 ? Exit, la photo de classe en noir et blanc, debout comme des pylônes, maintenant il faut mettre une photo de sept nanas dans un incubateur blanc à se cramer les yeux, avec des strass et paillettes avec un gif aller-retour dégueulasse***

Bon vendredaï à tous

*in english dans le texte, please
** je suis un vieux schnock, déjà que dans mon rapport de stage il y a 15 ans quand j'ai écrit "programmeur" on m'a tapé sur les doigts, et dit qu'on disait "développeurs"
*** et là, je ne parle pas d'un article qui vante que "Les femmes dans la tech sont rares, donc elles sont super bien payées" WTF ???

[Jipété]

Quant à la prononciation, à la rigueur je laisse tout un chacun à choisir, les Amerloques le prononçant eu-loum-naï, et j'ai vu une vidéo en français où le témoin prononçait A-lum-naï. Assez surprenant car on ne dit pas Illoumineutaï.

Récemment vu une pub pour un dentifrice où c'était bien écrit M-e-ridol (c'est moi qui insiste sur le "e") et où l'on entendait Méridol, hé ouais ! D'où sort cet accent ? Et qu'on ne vienne pas dire qu'on ne met pas les accents sur les majuscules car d'une part c'était en minuscules et d'autre part on les met car il les faut.
Alors oui, Meuhridol c'est dur à sortir, alors que le Mé passe tout seul, ça me rappelle ceux qui allaient aux sports d'hiver à Meuhgève il y a longtemps : il ne serait venu à l'idée de personne de prononce Mégève,

Et puisque je parle de sports d'hiver, je rappelle qu'il y a une station qui s'écrit et se prononce Mé(-ribel). Ah mais !

Anciens élèves, ça fait trop années 80 ?

Oh, même années 60, n'ayons pas peur ! Avec le tablier gris et l'encrier en verre dans le trou ad hoc sur le bureau en bois, plus des livres rangés dans l'armoire de l'instit', contre le mur du fond.

Exit, la photo de classe en noir et blanc, debout comme des pylônes, maintenant il faut mettre une photo de sept nanas

en jean déchiré aux genoux, le nombril à l'air sur 30 cm et surmonté de paires de choses qu'on se demande si c'est des vrais (oui, au masculin) !

Ça aurait pu être dans "On voit des trucs…",