Les lieux de travail traditionnels vont-ils devenir l’exception et le télétravail la règle à l’avenir ? Oui, d’après Canva
Dont les employés n’auront à se rendre au bureau que huit fois l’an
L’option télétravail s’est imposée avec encore plus d’acuité à la sphère mondiale du travail avec la survenue de la pandémie de coronavirus. L’actuelle situation impose une vague de retards de retour au bureau. De récentes prévisions font état de ce que les bureaux pourraient être fermés sur une durée supplémentaire de 2 ans. Le tableau soulève une question : la nouvelle donne va-t-elle amener les bureaux à devenir l’exception et le télétravail la règle à l’avenir ? Oui, d’après Canva, spécialiste australien du design graphique.
« Bien que la situation mondiale soit encore en évolution, nous pensons que les lieux de travail traditionnels deviendront l'exception en ce qui concerne l'avenir du travail. Si une chose est sûre, c'est que nous avons réfuté l'idée que la collaboration est meilleure d'une seule manière ou dans un seul endroit », déclare l’entreprise dans le cadre de la publication de sa nouvelle politique de travail.
Désormais, Canva n’imposera pas d'exigences strictes quant au nombre de jours passés dans un bureau. L’entreprise laissera aux équipes le soin de décider du nombre de jours pendant lesquels les employés sont censés se rendre au travail en personne. Néanmoins, les plans de travail établis par les équipes devront consacrer huit jours par an sur le lieu de service. Le positionnement de l’entreprise contraste avec celui d’autres selon lesquelles les employés doivent travailler au bureau car cela stimule la créativité.
La décision de Canva fait suite à des sondages en interne. L’un montre que 79 % de ses équipes déclarent se sentir productives en travaillant à domicile. Du second, il ressort que 81 % veulent continuer sur l’approche hybride lorsque d’éventuelles vagues de retour au bureau dans l’avenir.
Ces chiffres s’alignent avec ceux d’un sondage de Microsoft sur un échantillon mondial de 31 000 employés disséminés dans 31 pays. « Le fait de pouvoir travailler à distance a ouvert de nouvelles possibilités pour de nombreux travailleurs. Si l’on n'a plus besoin d'être physiquement présent dans un bureau, l’employeur peut, en théorie, être situé n'importe où. C'est peut-être pour cette raison que 41 % des employés envisagent de quitter leur employeur actuel cette année », indique l’entreprise américaine. Les résultats de son enquête laissent penser que les employeurs pensent à s’arrimer à ce qui est susceptible de s’imposer comme le standard du post pandémique. En effet, 73 % des participants au sondage sont désireux de voir les options flexibles de télétravail demeurer et 66 % des décideurs pensent à aller dans ce sens.
Alors qu'Apple et d'autres grandes entreprises technologiques reportent leur retour prévu aux bureaux physiques, une enquête révèle que les travailleurs des États-Unis seraient prêts à renoncer à beaucoup de choses pour demeurer sur la formule travail à distance. De l'enquête de GoodHire, il ressort que plus des deux tiers (68 %) choisiraient le travail à distance plutôt que le travail dans un bureau. 61 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles seraient prêtes à accepter une baisse de salaire en échange de la possibilité de travailler à domicile de façon permanente. Certains ont même suggéré qu'ils sacrifieraient jusqu'à 50 % de leur salaire actuel pour le faire. Néanmoins, le lot le plus important s’est positionné pour une baisse de salaire maximale de 10 %.
Les salaires ne sont pas la seule chose à laquelle les employés sont prêts à renoncer en échange du travail à distance. 70 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles renonceraient à des avantages tels qu'une assurance maladie, dentaire ou visuelle, des congés payés, des abonnements à des salles de sport, etc.
45 % des participants à l'enquête ont déclaré qu'ils quitteraient immédiatement leur emploi ou commenceraient à chercher un nouvel emploi à distance s'ils étaient contraints par leur employeur à retourner au bureau à plein temps.
Grosso modo, les participants au sondage ont fait montre d’une envie de demeurer en télétravail de façon permanente ou au moins sur l’approche mixte après la pandémie.
Cette enquête fait suite à un sondage sur developpez.com qui a révélé que la majorité, soit 56,57 %, des votants sont pour rester en télétravail de façon permanente après la crise. Une autre enquête publiée à mi-parcours de l’année précédente par OnePoll en collaboration avec GoTo mettait en avant des tendances similaires. Le sondage réalisé auprès de 1000 employés de bureau aux USA, 250 employés de bureau en Inde, au Royaume-Uni, au Brésil et en Allemagne, 125 employés de bureau en Australie et 125 employés de bureau en Nouvelle-Zélande avait révélé que :
- 48 % étaient prêts à accepter une baisse de salaire pour rester en télétravail ;
- 77 % des répondants estimaient que la formule télétravail est le meilleur moyen d’aider l’environnement en raison d’une baisse importante des trajets domicile-travail.
D’une étude à l’autre, les avantages mis en avant en faveur du volet télétravail reviennent : horaire de travail flexible, moins de stress lié au trajet, des économies et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. D'un autre côté, les principales préoccupations sont la diminution des mouvements physiques au cours de la journée, le manque d'interaction avec les collègues, la fatigue de l'écran et l'impossibilité de collaborer ou de communiquer efficacement. Une récente publication met en avant un nouvel inconvénient : les employeurs pourraient retourner l’option télétravail en leur faveur et exiger plus d’heures de travail de leurs employés lancés sur cette option.
Source : Canva
Et vous ?
Voyez-vous le télétravail s'imposer comme standard après la pandémie ?
Que pensez-vous de ces tendances ? Sont-elles cohérentes avec la réalité dont vous êtes au fait ?
Êtes-vous en télétravail ? Accepteriez-vous une diminution de votre salaire pour y rester après la pandémie ? Que pensez-vous de l’approche travail à distance de façon générale ?
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