Selon la dernière série d'enquêtes Ipsos / Sopra Steria pour les antennes régionales de France 3, publiées le 9 juin,
la gauche pourrait n'arriver en tête du premier tour dans aucune des 13 régions de l'Hexagone, y compris dans les cinq qu'elle préside actuellement. Une première.
Plus inquiétant encore,
le total des intentions de vote des différentes listes de gauche atteint des seuils historiquement bas : à peine 20% en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le Grand Est ou dans les Hauts-de-France, pas plus de 30% en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Normandie, moins de 35% en Ile-de-France... Seules la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie semblent confirmer leur statut de terres historiques de gauche, avec un total supérieur à 40%.
(...)
La sécurité ou l'immigration, sujets au cœur de l'actualité marquée par une multiplication des faits-divers ces dernières semaines, "sont des thèmes historiquement préemptés par la droite ou l'extrême droite", explique Stéphane Zumsteeg, directeur du département opinion de l'Institut Ipsos. Or, "
elles paraissent plus crédibles que la gauche pour répondre à ces questions-là".
"On souffre d'un contexte médiatique, reconnaît Thomas Portes, l'un des porte-parole de Génération.s, le parti fondé par Benoît Hamon.
Certaines chaînes d'info et d'opinion donnent le ton et fixent l'agenda médiatique autour de l'immigration ou de la sécurité, et on ne parle plus des questions sociales et écologiques."
Partager