Discussion :

[Brunoo]

J'ai été approché par la branche grenobloise de Q... Info. Un chargé de recrutement m'appelle parce que sur mon cv figure le mot magique "C++ builder".

Ca commence mal parce que visiblement le cv qu'il détient est vieux. Je lui explique donc que cela fait longtemps que je ne met plus C++ builder sur mon cv. Peu importe, le type ne lâche pas l'affaire. Il a trouvé la bête rare et veux encaisser le gros lot qui va avec.

La mission est plutôt axée embarqué. Je lui explique que ce n'est pas mon profil. Il insiste et, comme le monde de l'embarqué me tente, je lui donne mon accord.
Contre toute attente, l'entreprise se montre intéressée (allez savoir ce que le type leur a baratiné sur mon profil ?). Mais, avant de poursuivre, elle demande que je fasse un coding-game.

Houla ! J'explique que le coding-game ce n'est pas du tout mon truc (doux euphémisme) et que pour éviter la cata., je ne souhaite pas continuer.
Bien sur, le type insiste en me disant que, si j'échoue au test ce ne sera pas si grave, il me trouvera une autre mission. Donc, soit. Je m'exécute (au sens premier du terme mais cela va virer au sens second du terme).

Après le test et suite à une entrevue avec l'entreprise, le type me rappelle sur le champ pour m'informer que le résultat ne plait pas à celle-ci et que, suite à cela, il jette mon dossier aux orties (la vrai tournure était bien plus immonde) !

Visiblement, sa déception est à la hauteur de ses illusions. Mais en quoi suis-je responsable de son incompétence ? Il n'a pas voulu m'écouter et s'est entêté tout seul.

D'autre part, ils avaient 1001 manières possibles de me faire connaitre leur décision de ne pas continuer, tout en restant respectueux. Mais ce type à préféré montrer son vrai visage et choisir la méthode brutale. En plus d'être méprisant, il se montre inconséquent en prenant le risque que cela rejaillisse sur l'ensemble de la profession.

Il est inutile de préciser à quel point j'exècre ce genre d'individus ...

Moralité :
Les SSII ont prétendu se faire une virginité en s'appelant ESN mais chassez le naturel et il revient au galop.

[Mat.M]

J'ai été approché par la branche grenobloise de Q... Info.

il me semble qu'on a candidaté pour la même boite tiens-donc.
C'est une boite derrière la gare ?
Sinon j'ai pas eu de test coding-game

En plus d'être méprisant, il se montre inconséquent en prenant le risque que cela rejaillisse sur l'ensemble de la profession.

malheureusement nous les développeurs ont en fait les frais c'est souvent mentionné sur ce forum.
De toute façon le recruteur étant donné que recruteur c'est pas du tout un métier technique c'est pas lui qui passe les tests bref les difficultés c'est pas pour lui.

Sinon bonne chance pour la suite !

[yolle]

Il est inutile de préciser à quel point j'exècre ce genre d'individus ...

Moralité :
Les SSII ont prétendu se faire une virginité en s'appelant ESN mais chassez le naturel et il revient au galop.

Cela reste des marchands de tapis. Pour eux, vendre du presta, des bagnoles, des telephones portables .... c'est pareil, juste le baratin qui change .... . tout est une question de commissions qu'ils touchent. C'est pas par hasard si dans le milieu Info, on les appelle "Viandards".

[Derek Corgan]

Les ESN/SSII ne sont pour la plupart que des sociétaires d'intérim spécialisées dans les technologies de l'information.


Cette branche n'est pas dirigée par les informaticiens. A un moment au Syntec, parmi les membres des instances dirigeante, AUCUN n'avait de diplôme en informatique, il s'agissait soit de DRH soit de financier. Il y avait une exception qui était un scientifique (mathématicien ?) reconverti dans l'info. Dans d'autres secteur d'activité (Télécom par ex.) les dirigeants sont plus souvent des ingénieurs qui ont complété leur cursus avec une formation de management. C'est plus sérieux.

[Glutinus]

Des types irrespectueux et pédants, tu en auras pas forcément que chez les commerciaux de SSII.
D'ailleurs, avec tous les défauts qu'on peut imputer aux commerciaux (menteurs, manipulateurs, relous) il y en a très peu avec qui j'ai bossés qui se sont montrés aussi hautains, ouvertement méchants et irrévérencieux. Au pire ,ils te caressent dans le sens du poil et te défonce auprès des clients, mais ça j'en suis pas conscient, je le saurai jamais mais ils perdent pas de vue qu'ils peuvent me replacer autre part... et que ça sert à rien de casser du sucre directement (par contre, le faire-valoir indirect...)

Pour moi, la plaie c'est les cabinets de recrutement. A 3 reprises j'ai eu droit à des réactions disproportionnées.

A/ La nana qui veut tester mon anglais, certes il est imparfait, et elle me sort en hochant des épaules et en roulant des yeux de manière hyper théâtrale "Iour Angliche are no very well coz i'm not chure... heu bon on continue en français"

B/ Je postule pour un poste de chef de projet technique, finalement le poste est pourvu mais on me propose de postuler vers un poste de manager politique (je sais que je pourrai jamais manager mais bon, le rdv est pris). Evidemment, le QCM, gros comme une maison, me présente comme un conceptualisateur-planificateur qui prend son temps et non comme un leader charismatique à court-terme, et limite la nana s'est pavanée d'avoir débusqué un escroc. Je grossis le trait mais j'ai vu comme un air de victoire "t'as vu ! Notre test il est tellement fort qu'il a détecté que t'étais pas bon pour ce poste".

C/ La palme d'or, le mec qui me présente son cabinet pendant 45 minutes (rien à branler), me tend une fiche de poste famélique que, je pense qu'il a rédigée lui-même, genre "Développement Tests Documentation", je lui dis qu'il faut plus d'info, le mec se met en colère et me dit "moi avec une fiche comme ça je suis super excité", puis devant ma mine perplexe "Faites ce que vous voulez si vous voulez rester toute ma vie un presta sans ambition" il ne me serre même pas la main, devant la stagiaire médusée.
Acte 2 : La stagiaire me rappelle deux jours après pour avoir des contacts, puisqu'ils galèrent à proposer des profils pour ce poste. Je ravale ma fierté (oui, je suis maso, et me faisais chier sur mon poste) et propose qu'on reparte sur des meilleures bases avec son chef. Je le rappelle, et là le mec : "Oui ? Vous êtes qui vous ? Ha oui, nous avons eu un entretien ? Je vous avais déjà oublié. Vous savez, j'ai déjà trop de profils à proposer, ça se bouscule au portillon..."

[Brunoo]

C'est une boite derrière la gare ?
Sinon j'ai pas eu de test coding-game

Je saurais pas te dire où est cette agence. Je sais juste que c'est une filiale d'un groupe d'origine Suisse. Ce qui m'intéressait chez eux est qu'il y a des antennes en suisse/luxembourg/allemagne, qui m'auraient tenté.
Le test codingame (je m'aperçois au passage que ce n'est pas "coding-game" mais "codingame" - je vais corriger) était à la demande de l'entreprise.

c'est souvent mentionné sur ce forum.

J'ai bien conscience que j'enfonce ou porte ouverte en publiant ce message mais ce post était plus un exutoire qu'autre chose. J'avais besoin de dénoncer la boite et surtout le type (même si je n'ai pas le droit de donner de noms - de toute façon ce serait leur faire trop d'honneur - et ça fait du bien quand même).

Le plus fou est que, pas plus tard qu'hier, j'ai reçu un appel d'une autre ESN/SSII et, bien sûr, j'ai évoqué la question. Le consultant m'a répondu:
«Ah oui, le codingame. On a aussi des consultants qui ne l'ont pas réussi. On les a placés ailleurs et ça se passe très bien».
Voilà. Le jour et la nuit.

Sinon bonne chance pour la suite !

Merci. Je vais en avoir besoin.

[Brunoo]

Les ESN/SSII ne sont pour la plupart que des sociétaires d'intérim spécialisées dans les technologies de l'information.

C'est d'ailleurs exactement la définition que je donne des SSII, à quelqu'un qui ne connait pas et me pose la question.

Par contre, quand on me pose la question de la différence entre une ESN/SSII et une société de conseil, là je sèche !
Le différence n'est pas flagrante et, pour moi, ça reste un peu "blanc bonnet et bonnet blanc".

[Glutinus]

C'est d'ailleurs exactement la définition que je donne des SSII, à quelqu'un qui ne connait pas et me pose la question.

Bonne définition à laquelle j'adhère également, à laquelle je rajouterai un complément : on est en CDI.
Certains diront un CDI en carton, mais un CDI quand même qui fait que t'es payé entre deux missions.
Autre aspect mineur : une SSII peut également former. Certains diront qu'elles t'enverront lire des powerpoint pour consommer ton droit à la formation, pour ma part j'ai eu une formation onéreuse sur l'outil que j'utilise depuis 15 ans. Certes, c'était pas un cadeau, mais un besoin de la SSII, mais quand même.

Mais oui, sinon "agence d'intérim de luxe où tu es en CDI".

Le différence n'est pas flagrante et, pour moi, ça reste un peu "blanc bonnet et bonnet blanc".

La réponse la plus souvent donnée, de la part des prestas, c'est celle que tu as indiquée : ça permet de noyer le poisson lorsqu'on recherche "avis sur une ESN" plutôt que "Avis sur une SSII" sur le net => moins de réponse négative.

Personnellement, je trouve cette réponse incomplète. C'est un effet kiss-cool supplémentaire.

Je ne peux malheureusement pas sourcer ce que je vais dire, je suis sûr de l'avoir vu sur un site mais impossible de remettre la main dessus, mais il me semble que les ESN englobaient désormais d'autres métiers du numérique, au niveau marketing. Pour faire simple, elles ont anticipé la création d'agence de community-manager, etc. qu'elles voulaient intégrer.

[Brunoo]

"Iour Angliche are no very well coz i'm not chure... heu bon on continue en français"

J'adore. C'est typiquement français. Les français ne comprennent jamais que les anglais et américains se fichent de notre accent. La seule chose qui compte est de se faire comprendre d'eux et donc d'employer les bons mots. L'accent n'a aucune importance.

La palme d'or, le mec qui me présente son cabinet pendant 45 minutes (rien à branler), me tend une fiche de poste famélique que, je pense qu'il a rédigée lui-même, genre "Développement Tests Documentation", je lui dis qu'il faut plus d'info, le mec se met en colère et me dit "moi avec une fiche comme ça je suis super excité"

Sans mentir, j'ai déjà lu quelque part (mais il y a longtemps de cela) un témoignage quasi identique.

"Oui ? Vous êtes qui vous ? Ha oui, nous avons eu un entretien ? Je vous avais déjà oublié. Vous savez, j'ai déjà trop de profils à proposer, ça se bouscule au portillon..."

Jai connu une situation identique mais c'était pour tout autre chose. Un agent immobilier qui ne se souvenait même pas de m'avoir vu seulement un mois auparavant

Personnellement, ce qui me déplait le plus c'est d'être seul face à deux voire trois personnes. Le pire étant d'être face à deux filles et de sentir qu'elles sont là toutes les deux uniquement pour se faire de la rigolade sur le dos des candidats. Je déteste çà.

[yolle]

Par contre, quand on me pose la question de la différence entre une ESN/SSII et une société de conseil, là je sèche !
Le différence n'est pas flagrante et, pour moi, ça reste un peu "blanc bonnet et bonnet blanc".

Il n 'a pas de différence ESN est le nouveau nom des SSII.

[Derek Corgan]

Au moins il n'y a plus de I pour ingénierie.

[Glutinus]

Sans mentir, j'ai déjà lu quelque part (mais il y a longtemps de cela) un témoignage quasi identique.

Certainement moi, je radote.

En complément, quelques liens vers le syntec numérique :

Lien 1

Parler d'Entreprises de Services du Numérique (ESN) plutôt que de Sociétés de services d'ingénierie et d'informatique (SSII) n'est pas anodin. Le changement d'appellation proposé par Syntec Numérique dès 2012 matérialise l'évolution des métiers et des domaines d'intervention des ESN.

schéma représentant les entreprises de services du numérique
De l'industrie à l'embarqué, de la ville connectée à la santé mobile, des réseaux de communication aux réseaux sociaux, le rôle des ESN n'a cessé de s'élargir

Lien 2

La transformation des métiers et des prestations que ces entreprises réalisent pour leurs clients privés ou publics, sur l’ensemble des applications et des infrastructures numériques, depuis la conception jusqu’à l’exploitation, devait davantage être prise en compte par une dénomination plus appropriée

Je ne démords pas sur le fait que Syntec a essayé de s'assurer d'intégrer un maximum de métiers. Ils avaient certainement l'infogérance, mais voulaient être sûr de choper le Big Data, le Cloud, l'IoT, le développement mobile, le développement web (et les web agencies) et la communication sur réseaux sociaux. Cela a peut-être pas servi à grand-chose, mais au moins ils ont planté le drapeau sur un terrain à conquérir à l'époque, en 2012.