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    Par défaut Qu'est-il advenu de l'expérience du Salvador avec le bitcoin ? Deux ans après, le projet semble être un flop
    Le bitcoin a désormais cours légal au Salvador, le projet de loi a été approuvé par le Congrès du pays
    qui devient ainsi le premier pays à l'approuver comme monnaie légale

    modification du 9 juin 2021
    Le projet de loi du président Nayib Bukele du Salvador afin de donner cours légal au bitcoin dans son pays a en effet été approuvé ce 9 juin par le Congrès du pays. Par 62 voix sur 84, le Salvador devient le premier pays a approuvé une loi donnant cours légal au bitcoin. « La présente loi a pour objet la régularisation du bitcoin comme monnaie à cours légal, sans restriction avec pouvoir libératoire, illimité dans toute transaction », peut-on lire dans le premier article du texte qui n’a désormais besoin que d’être ratifié par le chef de l’État à l’origine du projet.
    Le bitcoin pourrait bientôt avoir cours légal au Salvador. Dans une courte vidéo diffusée à la conférence Bitcoin 2021, une conférence considérée comme le plus grand événement bitcoin de la planète, le président salvadorien Nayib Bukele a annoncé qu'il se prépare à envoyer un projet de loi au Congrès qui fera du bitcoin une monnaie légale dans le pays. Si ce projet de loi passe, le pays deviendra le premier pays ayant adopté le bitcoin comme une monnaie légale. Le Salvador serait déjà en pourparlers avec la société de portefeuille numérique Strike pour construire la nouvelle infrastructure financière moderne du pays.

    Le bitcoin en passe de devenir une monnaie légale au Salvador

    Le bitcoin pourrait-il permettre à certains pays de surmonter les difficultés économiques auxquelles ils font face ? Pourrait-il devenir un jour la monnaie du commerce international ? Il s'agit d'interrogations actuellement activement discutées dans plusieurs communautés d'experts en économie dans le monde. Mais en attendant que des études approfondies apportent des réponses plus précises, d'autres pays l'utilisent et d'autres l'ont interdit. Comme dans beaucoup de pays, le bitcoin est utilisé au Salvador, mais le pays veut maintenant passer à la vitesse supérieure en légalisant la cryptomonnaie. Il s'agit d'une première mondiale.

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    Le Salvador cherche en effet à introduire une législation qui en fera la première nation souveraine au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale, aux côtés du dollar américain. « La semaine prochaine, j'enverrai au Congrès un projet de loi qui fera du bitcoin une monnaie légale », a déclaré Bukele dans la vidéo diffusée à la conférence Bitcoin. Selon les analystes, Bukele, un populiste de droite de 39 ans qui a accédé au pouvoir en 2019, dispose d'une forte majorité de 56 sièges sur 84 depuis une victoire écrasante aux élections législatives de mars dernier. Cela signifie que l'adoption du projet de loi est probable.

    Bukele a vanté le potentiel de la monnaie numérique à permettre aux Salvadoriens les plus défavorisés d'accéder à un système financier légal, à aider les Salvadoriens vivant à l'étranger à envoyer facilement de l'argent chez eux et à permettre la création d'emplois. « À court terme, cela va générer des emplois et aider à fournir une inclusion financière à des milliers de personnes en dehors de l'économie formelle », a déclaré Bukele dans sa vidéo. Selon certaines sources, le Salvador est un pays ayant une économie essentiellement monétaire, où environ 70 % de la population n'a ni compte bancaire ni carte de crédit.

    Les transferts de fonds, c'est-à-dire l'argent envoyé par les migrants dans leur pays, représenteraient plus de 20 % du produit intérieur brut du Salvador. Les services en place factureraient 10 % ou plus de frais pour ces transferts internationaux, qui peuvent parfois prendre plusieurs jours pour arriver et qui nécessitent parfois un enlèvement physique. L'adoption du bitcoin comme une monnaie légale résoudrait ces problèmes. Le bitcoin n'est pas adossé à un actif et ne bénéficie pas de la confiance et du soutien d'un gouvernement quelconque. Sa valeur provient, en partie, du fait qu'il est numériquement rare.

    En fait, il n'y aura jamais que 21 millions de bitcoins en circulation. Alors que les détails sont encore à venir sur la façon dont le déploiement fonctionnera, le Salvador a déjà réuni une équipe de leaders du bitcoin pour aider à construire un nouvel écosystème financier avec le bitcoin comme couche de base. La société de portefeuille numérique Strike devrait faire des propositions au Salvador sur un tel écosystème dans les prochains mois. « Plus de 70 % de la population active du Salvador n'a pas un compte bancaire. Ils ne sont pas dans le système financier », a déclaré Jack Mallers, fondateur et PDG de Strike.

    « Ils m'ont demandé d'aider à écrire un plan et qu'ils considéraient le bitcoin comme une monnaie de classe mondiale et que nous devions mettre en place un plan afin d'aider ces gens ». Sur Twitter, Bukele a qualifié la promotion de l'inclusion financière d'"impératif moral" et le bitcoin devrait la permettre. « L'adoption d'une monnaie nativement numérique comme monnaie légale offre au Salvador le réseau de paiements ouvert le plus sûr, le plus efficace et le plus intégré au monde », a déclaré Mallers. Ce dernier a ajouté que cette décision « sera considérée comme le coup de feu entendu dans le monde entier pour le bitcoin ».

    Le bitcoin pourrait-il faire l'affaire comme une monnaie légale ?

    Le président salvadorien est persuadé que donner un cours légal au bitcoin résoudra de nombreux problèmes économiques et sociaux dans le pays. « Cela améliorera la vie et l'avenir de millions de personnes », a déclaré Bukele. Selon ces dires, en utilisant Bitcoin, le montant reçu par plus d'un million de familles à faibles revenus augmentera de l'équivalent de milliards de dollars chaque année. Ce n'est pas la première fois que le Salvador se lance dans le bitcoin. En mars, Strike y a lancé son application de paiement mobile, qui est rapidement devenue l'application la plus téléchargée du pays.



    Si Bukele est enthousiaste face à son projet, certains se préoccupent de facteurs comme la volatilité du bitcoin et les bouleversements qu'il peut induire dans le système financier actuel. En effet, bien que les banques centrales du monde entier aient réagi au bitcoin avec fascination, elles ont d'abord hésité à adopter les cryptomonnaies en raison de leur extrême volatilité. Le bitcoin, par exemple, a perdu plus de la moitié de sa valeur au début de l'année, après avoir atteint un niveau record de plus de 60 000 dollars. D'autres cryptomonnaies, plus rarement échangées, sont encore plus volatiles, montant et descendant comme des bascules.

    Cela se passe souvent sur la base de spéculations ou de tweets de mèmes du PDG de Tesla, Elon Musk. Ses commentaires influent grandement sur la valeur de ces monnaies. Cependant, la montée en popularité des cryptomonnaies a conduit la Réserve fédérale américaine à s'intéresser de près aux limites du dollar traditionnel, notamment en ce qui concerne les paiements et les transferts d'argent qui peuvent prendre plusieurs jours. Les transactions en bitcoin se font presque instantanément. Les cryptomonnaies ne nécessitent pas non plus un compte bancaire. Elles sont détenues dans des portefeuilles numériques.

    Cela pourrait aider les personnes des communautés les plus pauvres – comme beaucoup au Salvador, mais aussi dans les communautés minoritaires dans les pays du monde entier – à avoir un meilleur accès à leurs finances. Lael Brainard, membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine, a plaidé le mois dernier en faveur d'une monnaie numérique sécurisée, soutenue par la banque centrale, qui pourrait créer un système de paiement plus efficace et étendre les services financiers aux Américains qui ont été mal desservis par les banques traditionnelles. La Chine teste déjà une telle monnaie.

    En mai, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a annoncé que la banque centrale publierait cet été un document exposant la réflexion du conseil sur les avantages et les risques associés à un dollar américain numérique. Bien que les cryptomonnaies comme le bitcoin soient numériques, une monnaie numérique de banque centrale serait fondamentalement différente des cryptomonnaies actuelles, car elle serait toujours contrôlée par une banque centrale plutôt que par un réseau informatique décentralisé. Si la volatilité peut parfois être un avantage, la consommation d'énergie pose toujours problème.

    La consommation d'énergie du bitcoin reste un grand défi

    La valeur du bitcoin a toujours été volatile. Sur une période de trois mois, d'octobre 2017 à janvier 2018, par exemple, la volatilité du prix du bitcoin a atteint près de 8 %. C'est plus du double de la volatilité du bitcoin au cours de la période de 30 jours se terminant le 15 janvier 2020. Cependant, selon les analystes, l'utilisation du bitcoin en tant que monnaie pour les pays en développement qui connaissent actuellement une forte inflation est intéressante si l'on considère la volatilité du bitcoin dans ces économies par rapport à la volatilité du bitcoin en USD (actuellement la monnaie du commerce international).

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    En raison de cela, certaines économistes considèrent le bitcoin comme une réserve sûre ou une valeur refuge. Mais qu'est-ce qu'une valeur refuge ? Bien qu'il existe différentes définitions, le consensus parmi les experts semble être qu'une valeur refuge est un objet de valeur qui a tendance à monter ou du moins à rester constant en valeur alors que d'autres actifs et leurs marchés respectifs sont en baisse. Depuis son lancement, le bitcoin a été défini comme une valeur refuge, divers analystes et publications tentant de le faire en se basant uniquement sur les données du marché.

    Si cela fonctionne bien pour les actifs et les matières premières ayant une véritable longévité sur le marché, pour le bitcoin, une autre voie est idéale. Des rapports ont révélé dernièrement que l'Iran s'en servait pour contourner les embargos sur son économie. Mais d'autres experts sont contre cette idée. Selon eux, le bitcoin est plus volatil, moins liquide et plus coûteux à négocier (en matière de temps et de frais) que d'autres actifs (y compris l'or, la valeur refuge traditionnelle), même dans des conditions de marché normales. Jusqu'à ce que le marché arrive à maturité, il serait alors risqué de considérer le bitcoin comme une valeur refuge.

    En sus de ces préoccupations, il y a la question de la consommation énergétique du bitcoin qui ne cesse de croître chaque année. Actuellement, le bitcoin consommerait plus d'énergie électrique que l'Argentine. C’est l’une des conclusions d’une analyse du Centre pour la finance alternative de l’université de Cambridge publiée en février dernier. Elle fait suite à une autre estimation de la consommation d’énergie du réseau support de la célèbre cryptomonnaie à hauteur de 1 % de celle du monde entier. Ainsi, des experts du climat préviennent qu'une adoption plus large du bitcoin peut conduire à un chaos énergétique.

    Pour l'instant, l'initiative du Salvador est un cas isolé. Si l'utilisation du bitcoin est autorisée dans plusieurs pays du monde, aucun d'entre eux n'a encore pris l'initiative de légaliser la monnaie. En 2017, le ministère français de l'Économie a ajouté le bitcoin comme un moyen de paiement alternatif et le mois dernier, des produits indexés au bitcoin ont été introduits à la bourse de Paris. Cependant, le gouvernement n'a pour l'instant affiché aucune intention de légaliser la cryptomonnaie. Certains pays prennent le temps d'analyser tous les paramètres de l'utilisation de la monnaie numérique.

    Par exemple, le bitcoin est devenu la devise couramment utilisée par cybercriminels, notamment les groupes de ransomwares, et il est également utilisé pour financer le crime organisé. Certains pays craignent en effet de rendre légale une monnaie qui risque non seulement de bouleverser le système financier existant, mais favorisera également les criminels.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'initiative du Salvador ?
    Pensez-vous que le bitcoin est une réserve sûre comparativement au dollar ?
    Selon vous, les avantages cités par le Salvador sont-ils suffisants pour légaliser le bitcoin ?
    Si le projet de loi du Salvador est adopté, pensez-vous que cela puisse avoir un effet domino dans le reste du monde ?

    Voir aussi

    Le bitcoin consomme plus d'énergie électrique par an que l'Argentine tout entière, suggère une analyse de l'université de Cambridge : peut-il faire oublier cette tare en s'imposant comme monnaie ?

    Le ministère de l'Économie ajoute le bitcoin comme un moyen de payement alternatif : s'agit-il du début d'une reconnaissance officielle en France ?

    Le bitcoin pourrait soit devenir la devise préférée pour le commerce international, soit faire face à une "implosion spéculative", selon Citi
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  2. #2
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    Par défaut Le Salvador devient le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie officielle
    Le Salvador devient le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie officielle,
    mais les économistes s'inquiètent que cette mesure encourage le blanchiment d'argent

    Le Salvador est devenu aujourd'hui le premier pays au monde où le bitcoin est une monnaie officielle, au côté du dollar américain qui est la seule devise du pays depuis 2001. Le président salvadorien Nayib Bukele - ainsi que quelques partisans - a vanté les bienfaits de la cryptomonnaie, déclarant qu'elle réduira considérablement les commissions pour les milliards de dollars envoyés depuis l'étranger. Cependant, le scepticisme grandit dans le pays, principalement dans le rang des économistes, qui craignent que le bitcoin n'accentue le blanchiment d'argent et finance le terrorisme et le crime organisé.

    Bukele et les siens soutiennent que le bitcoin est un facilitateur

    Le Salvador est devenu ce mardi 7 septembre le premier pays ayant fait du bitcoin une monnaie légale. Le projet de loi du président Nayib Bukele visant à faire du bitcoin une monnaie légale au Salvador a été approuvé le 9 juin par le Congrès du pays. Le propos de loi a été adopté par le Congrès par 62 voix sur 84. « La présente loi a pour objet la régularisation du bitcoin comme monnaie à cours légal, sans restriction avec pouvoir libératoire, illimité dans toute transaction », peut-on lire dans le premier article du texte qui attendait son entrée en vigueur, prévue pour ce 7 septembre. C'est désormais chose faite.

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    À minuit moins trois, heure locale, Bukele a tweeté que le pays était sur le point d'"entrer dans l'histoire" avec cette décision, après avoir confirmé précédemment qu'il avait acheté 400 bitcoins, soit l'équivalent d'environ 20,9 millions de dollars au cours actuel. Ce changement signifie que les entreprises devraient accepter les paiements en bitcoins aux côtés du dollar américain, qui est la monnaie officielle du Salvador depuis 2001 et qui restera la monnaie légale. Bukele affirme que cela aidera le pays à économiser environ 400 millions de dollars que le gouvernement estime dépenser chaque année en commissions pour les transferts de fonds.

    Les partisans de cette mesure estiment qu'elle permettra aux migrants d'envoyer plus facilement et à moindre coût de l'argent au Salvador, ce qui est important étant donné que ces transferts de fonds représentent plus de 24 % du produit intérieur brut du pays, selon les chiffres de la Banque mondiale. L'on espère également que cette initiative pourrait améliorer l'accès des citoyens aux services financiers. Le PDG de Strike, une société de financement numérique qui a contribué à la logistique de la nouvelle loi, a déclaré à CNN que plus de 70 % de la "population active" du pays n'ont actuellement pas un compte bancaire.

    Ainsi, le gouvernement espère doper sa situation financière et favoriser la mise en place d'une économie inclusive. À 40 ans, Nayib Bukele est populaire auprès de la population, mais a été accusé d'éroder la démocratie, notamment par l'administration du président américain Joe Biden. Aux premières heures ce mardi, le portefeuille numérique salvadorien, appelé Chivo, n'était pas apparu sur les plateformes de téléchargement d'applications d'Apple, de Google et de Huawei, ce qui a provoqué une série de tweets de Bukele, dont un avec une émoticône "en colère" au visage rouge. « Publiez-le ! @Apple @Google et @Huawei », a écrit Bukele sur Twitter.

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    Le portefeuille a ensuite été disponible auprès de Huawei. Certains citoyens étaient optimistes. « Cela va être bénéfique. Nous avons de la famille aux États-Unis et ils peuvent envoyer de l'argent sans frais, alors que les banques facturent », a déclaré Reina Isabel Aguilar, propriétaire d'un magasin à El Zonte Beach, à environ 49 km au sud-ouest de la capitale San Salvador. Connue sous le nom de Bitcoin Beach, la ville d'El Zonte a pour objectif de devenir l'une des premières économies de bitcoins au monde. Toutefois, l'adoption de cette technologie pourrait être ralentie par la faible pénétration d'Internet dans le pays.

    Dans la perspective du lancement, le gouvernement a installé des distributeurs automatiques de billets qui permettront de convertir les bitcoins en dollars et de les retirer sans aucune commission du portefeuille numérique. L'on ignore encore si les entreprises seront sanctionnées si elles n'adoptent pas la nouvelle monnaie. À ce propos, le Financial Times a interrogé plus de 20 entreprises dans la capitale du pays et n'en a trouvé que trois qui ont déclaré avoir des plans immédiats pour accepter la monnaie. D'autres n'avaient pas encore commencé leurs préparatifs ou étaient activement réfractaires aux transactions en bitcoins.

    En outre, lundi, Bukele a demandé de la patience. « Comme toutes les innovations, le processus bitcoin du Salvador a une courbe d'apprentissage », a-t-il déclaré sur Twitter. « Tout ne sera pas réalisé en un jour ni en un mois », a-t-il ajouté. La loi prévoit que les citoyens pourront payer leurs impôts en bitcoins et les magasins pourront afficher les prix en monnaie numérique. De plus, l'argent échangé dans cette cryptomonnaie ne sera pas non plus soumis à l'impôt sur les plus-values. Il faut noter que cette mesure fait du Salvador le premier pays à avoir officiellement des bitcoins dans son bilan et à les détenir dans le cadre de ses réserves.

    La légalisation du bitcoin par le Salvador comporte plusieurs risques

    En août, une note de recherche de Bank of America s'enthousiasmait de la capacité de la nouvelle loi à réduire le coût des transactions transfrontalières (les envois de fonds représentent 20 % du PIB du Salvador), à accroître la pénétration du numérique dans un pays où 70 % de la population n'utilise toujours pas de banques et à attirer les investissements étrangers en tant que pionnier de l'adoption des cryptomonnaies. Depuis lors, cependant, le verdict des chercheurs en économie, des organisations financières internationales, mais aussi des Salvadoriens eux-mêmes, est devenu résolument pessimiste.

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    « La loi a été adoptée extrêmement rapidement, sans étude technique ni débat public », a déclaré Ricardo Castañeda, un économiste local. « Je ne pense pas que le président ait pleinement compris les implications de la loi, son potentiel à causer de graves problèmes macroéconomiques et à convertir le pays en un paradis pour le blanchiment d'argent », a-t-il ajouté. En outre, selon les médias locaux, des banquiers de la capitale disent avoir reçu des appels de clients inquiets menaçant de retirer leurs dépôts plutôt que de risquer une exposition aux marchés volatils des cryptomonnaies.

    Selon un sondage de l'Université centraméricaine (UCA), une université jésuite basée au Salvador, réalisé jeudi, la plupart des Salvadoriens ne sont pas d'accord avec la décision du gouvernement d'adopter le bitcoin comme monnaie légale. Selon l'enquête, beaucoup ne savent pas comment utiliser la monnaie numérique et se méfient du projet. Au moins 67,9 % des 1 281 personnes interrogées dans le cadre du sondage ont déclaré qu'elles n'étaient pas d'accord ou pas du tout d'accord avec l'utilisation du bitcoin comme monnaie légale. Un peu plus de 32 % des personnes ont déclaré être optimiste ou d'accord à un certain niveau.

    La plupart des personnes, 7 sur 10, pensent que les législateurs devraient abroger la loi qui donne cours légal au bitcoin. « Ce que nous pouvons voir dans ce sondage, en plus de ce large rejet de la mise en œuvre du bitcoin comme monnaie légale, c'est que pour la première fois nous avons trouvé un désaccord significatif entre la population et les décisions prises par l'Assemblée législative et le président », a déclaré le doyen de l'UCA, Andreu Oliva. Bukele et son gouvernement ont présenté cette mesure comme un moyen de stimuler l'emploi et le développement économique en rendant le Salvador moins dépendant du dollar américain.

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    Le sondage a également montré que la plupart des Salvadoriens pensent que les principaux bénéficiaires seront les riches, les investisseurs étrangers, le gouvernement et les chefs d'entreprise. « Il y a beaucoup d'inquiétudes sur les effets négatifs possibles de l'utilisation du bitcoin », a déclaré Oliva. Un article publié récemment par l'université Johns Hopkins indique que le coût des transferts de fonds via bitcoin sera plus élevé que celui des méthodes traditionnelles, et une enquête réalisée en juillet a révélé que près des deux tiers des Salvadoriens ne seraient pas disposés à accepter un paiement en bitcoin.

    Les économistes s'inquiètent également du fait que cette mesure expose une population peu éduquée en matière financière - pour la plupart, sans filet de sécurité économique - au sort des marchés très volatils des cryptomonnaies. « La loi sur le bitcoin joue essentiellement avec deux bourses publiques, celle du gouvernement du Salvador et celle du FMI », a déclaré Daniel Munevar, un économiste colombien qui se concentre sur la justice de la dette. « C'est une chose pour un Américain de parier son chèque de relance sur les cryptomonnaies dans l'espoir de gros rendements, mais là, c'est l'investissement Yolo [on ne vit qu'une fois] élevé au niveau national », a-t-il ajouté.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'adoption du bitcoin comme monnaie légal au Salvador ?
    Pensez-vous que cela favorisera une économie inclusive ? Les inquiétudes des économistes sont-elles fondées ?

    Voir aussi

    Le bitcoin a désormais cours légal au Salvador, le projet de loi a été approuvé par le Congrès du pays qui devient ainsi le premier à l'approuver comme monnaie légale

    Jack Dorsey, PDG de Twitter, pense que les cryptomonnaies ont le pouvoir de changer le monde et qu'il pourra y travailler toute sa vie

    La Thaïlande bannit les cryptomonnaies basées sur des mèmes et les NFT : « aucun objectif clair ou aucune valeur sous-jacente », indique la Securities and Exchange Commission (SEC) du pays

    « Le bitcoin est condamné à échouer en tant que système de paiement et son seul atout nouveauté va s'estomper », d'après le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine

    Directeur du CPB : les Pays-Bas doivent interdire le bitcoin et les autres cryptomonnaies. Il estime qu'un crash de ce marché est inévitable et que les conséquences seront désastreuses
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  3. #3
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    70 % de la "population active" du pays n'ont actuellement pas un compte bancaire.
    sur cette même population, combien ont accès à internet ou au moins un mobile avec une connexion acceptable...
    un peu trot expéditif le projet...à mon avis
    Salut à tous et merci @# yoyo3d

  4. #4
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    sur cette même population, combien ont accès à internet ou au moins un mobile avec une connexion acceptable...
    un peu trot expéditif le projet...à mon avis
    Il n'y a pas besoin de grosse bande passante pour faire des transactions BTC, ça va pas plus vite sur de la fibre que sur du 56K pour les utilisateurs

  5. #5
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    Par défaut Des milliers de personnes manifestent au Salvador après que le bitcoin est devenu une monnaie officielle
    Des milliers de personnes manifestent au Salvador après que le bitcoin est devenu une monnaie officielle,
    mais le gouvernement continue de pousser la cryptomonnaie vers l'avant

    Le 7 septembre dernier, le Salvador est devenu le premier pays au monde à faire du bitcoin une monnaie officielle. Avec cette nouvelle monnaie, le gouvernement laisse entendre que les Salvadoriens vivant à l’étranger pourront envoyer de l’argent sans payer les frais énormes de transfert d’argent qui représentent plus de 24 % du produit intérieur brut du pays, selon les chiffres de la Banque mondiale. Mais cette décision ne fait pas l’unanimité dans le pays. Au lendemain de son adoption, de nombreuses protestations ont fait surface, et depuis lors, l’on assiste à des actes de violence et de vandalisme dans le pays.

    Après l’annonce du bitcoin comme monnaie légale, il faut maintenant faire face à certains problèmes

    Après l’euphorie des premières heures de l’annonce du bitcoin comme monnaie légale dans le pays, le Salvador est maintenant en proie à des violences et des protestations intestines. En effet, depuis plusieurs jours des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour manifester leur opposition face à la décision de porter la cryptomonnaie bitcoin au même rang de monnaie légale que le dollar. Cette situation n’est pas surprenante, car dès le départ, des voix s’étaient élevées dans le pays pour souligner que cette décision avait été prise à la hâte. Pour Ricardo Castañeda, un économiste local, « la loi a été adoptée extrêmement rapidement, sans étude technique ni débat public ». Selon ses analyses, il ne pense pas que « le président ait pleinement compris les implications de la loi, son potentiel à causer de graves problèmes macroéconomiques et à convertir le pays en un paradis pour le blanchiment d’argent ». Avec ces mouvements de protestation contre le bitcoin, l’on pourrait donner raison à l’économiste.

    Le jour de la fête de l’indépendance du Salvador, environ 15 000 personnes sont descendues dans les rues pour protester contre le bitcoin, mais aussi contre la destitution de certains juges gênants afin que le président Nayib Bukele puisse opérer des changements dans la constitution qui lui permettraient de se présenter à nouveau à la présidence. La plupart des manifestants de la capitale du Salvador, San Salvador, étaient pacifiques, mais certains ont brisé et incendié au moins un distributeur de bitcoins, tandis que d’autres ont pulvérisé des graffitis anti-bitcoin le long des itinéraires de protestation. D’autres par contre avaient des pancartes affichant le symbole du bitcoin barré et d’autres encore portaient des chemises avec la mention « NO To Bitcoin » [Non au Bitcoin].


    « Le bitcoin était une très grande décision économique, et cela a été fait de manière totalement illogique, envoyé au congrès et adopté le même jour », a déclaré la législatrice de l’opposition Claudia Ortiz. Et d’ajouter que « nous traversons une crise fiscale profonde avec un coût de la vie et un chômage élevés et la réponse du gouvernement, au lieu d’une politique économique sérieuse, est d’adopter le bitcoin comme monnaie légale ». « Ce que fait le gouvernement est arrogant, c’est de l’autoritarisme », a déclaré Dora Rivera, une manifestante de 49 ans. De son côté, l’homme d’affaires local Patrick Murray rapporte que les gens ont protesté contre l’acceptation forcée, le manque total de transparence du gouvernement et le système de paiement dysfonctionnel de Chivo — « les gens sont contre la façon dont les choses sont faites au nom du bitcoin », a-t-il déclaré.

    Les Salvadoriens sont-ils réellement prêts à utiliser le bitcoin comme monnaie légale ?

    Construire un système de paiement auquel les utilisateurs ont confiance prend du temps. En principe, des programmes pilotes doivent être mis en œuvre pour résoudre les problèmes qui n’apparaissent qu’en production. Mais le gouvernement salvadorien a préféré copier son modèle sur celui de la Silicon Valley — « Move fast and break things » en adoptant cette monnaie numérique tout en sachant que son économie fonctionnait jusqu’à récemment en grande partie avec de l’argent physique (billets en dollars américains), avec une grande partie de la population qui se méfie des banques. Déployer un système de paiement électronique à l’échelle nationale à partir de zéro en seulement trois mois sans aucun test est une recette pour un désastre, en particulier lorsque ce système est un système de paiement électronique.

    Mais un responsable du gouvernement aurait déclaré : « Nous pouvons le faire lentement, ou nous pouvons l’imposer simplement aux gens et les gens apprendront. S’ils sont obligés de le faire, ils apprendront et ils apprendront rapidement ». Nous précisons qu’une enquête menée en juillet dernier par l’université Francisco Gavida affirme que 49 % des personnes interrogées ne savaient pas comment fonctionnait le projet Bitcoin et 29 % d’entre elles en avaient peur. La conséquence, une frange non négligeable de la population n’en veut pas et ne compte pas se taire.

    Chivo : un service qui cache plusieurs problèmes opérationnels

    Au-delà du rejet de cette monnaie numérique, l’on note également plusieurs problèmes avec Chivo, le portefeuille bitcoin officiel recommandé par le gouvernement salvadorien. Chivo signifie cool en argot salvadorien. Lorsque vous créez un compte avec l’application Chivo, vous obtenez un bonus d’inscription de 30 dollars en bitcoins. Avec ce portefeuille, il est possible d’envoyer et de recevoir des bitcoins (avec sa valeur traduite en dollar). À noter que le gouvernement subventionne les frais d’envoi lorsque l’application Chivo est utilisée. D’autres portefeuilles Bitcoin comme Beach ou Muun peuvent être utilisés, mais l’interopérabilité est inégale et les frais de transaction sur Bitcoin Beach ou Muun ne sont pas subventionnés par le gouvernement. Pour ce qui concerne le retrait physique des bitcoins détenus dans les portefeuilles, 200 guichets automatiques Chivo ont été déployés et 50 kiosques Chivo dotés de personnel ont été construits dans tout le pays.

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    Pour créer son compte Chivo et obtenir les 30 dollars de bitcoin, les Salvadoriens doivent en principe fournir une photo de leur carte d’identité nationale, une photo d’eux-mêmes, leur numéro de carte d’identité et de leur date de naissance. Mais la fonctionnalité de vérification d’identité de Chivo ne vérifie même pas les photos. Ainsi, vous pouvez vous inscrire seulement avec un numéro DUI et une date de naissance correspondante. À leur grand désarroi, certains utilisateurs ont découvert que leur numéro DUI avait déjà été utilisé. D’autres ont testé le système avec des DUI connus du public. Les résidents qui n’avaient pas installé l’application ont reçu des codes de vérification par SMS. En outre, les Salvadoriens aux États-Unis qui voulaient envoyer des fonds dans leur pays ont eu du mal pour créer leur compte Chivo.

    Après le lancement Chivo le 7 septembre à minuit, le système a commencé à tomber en panne à trois heures du matin. La capacité du serveur a été augmentée et les téléchargements de l’application n’ont été réactivés qu’à 11 h 30. Par ailleurs, les lignes du service client étaient bloquées et les guichets automatiques Chivo n’avaient plus de liquidité.

    Sur le terrain, la liste des problèmes liés à l’usage du bitcoin est longue. De nombreux Salvadoriens déclarent qu’ils ne font pas confiance à l’argent qu’ils ne peuvent pas tenir entre leurs mains. Les opérateurs du secteur informel comme les vendeurs de rue n’ont même pas de téléphone. De même, beaucoup de leurs clients sont analphabètes. Au niveau du gouvernement, certains bureaux n’acceptent pas les paiements en bitcoins. Par ailleurs, les transferts de Chivo vers des comptes bancaires ne sont pas fiables. Les guichets automatiques Chivo ne fonctionnent pas bien. Une machine a enregistré seulement trois retraits d’espèces réussis en une journée. Même le transfert de bitcoins vers et depuis Chivo rencontre des problèmes.

    En plus de ces problèmes, l’utilisation du bitcoin en tant que monnaie approuvée par le gouvernement vient avec un certain nombre de problèmes évidents : la cryptomonnaie a un énorme problème de blanchiment d’argent, le prix du bitcoin est incroyablement volatil et les cryptomonnaies restent difficiles à utiliser. Déjà, le bonus de 30 dollars donné aux Salvadoriens après l’ouverture de leur compte Chivo vaut maintenant 25 dollars avec la chute de la valeur du bitcoin.

    Comment réagit le gouvernement face à tous ces problèmes ?

    Mais toutes ces difficultés ne sont pas de nature à pousser le gouvernement du Salvador à revenir sur sa décision. Loin de là ! Pas plus tard qu’hier, le président Bukele a annoncé avoir acheté 150 nouveaux bitcoins, ce qui porte le nombre total de bitcoins acquis par le Salvador à 700. Bukele a en outre recommandé aux Salvadoriens d’acheter le bitcoin en période de baisse. « Ils ne peuvent jamais vous battre si vous achetez en période de baisse ».

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    Pour les partisans de la loi sur le bitcoin, cette décision aidera les 70 % des citoyens du pays qui n’ont pas de compte bancaire à accéder aux services financiers.

    Source : Twitter (vidéo de la marche), Twitter du président salvadorien

    Et vous ?

    Selon vous, l’adoption du bitcoin comme monnaie légale est-elle une bonne ou une mauvaise décision ?

    Face aux difficultés de premières heures, pensez-vous que le bitcoin ne pourra pas soutenu à terme au Salvador ou plutôt continuera à être utilisé dans le pays ?

    Pensez-vous que d’autres pays pourraient emboîter le pas au Salvador en adoptant également le bitcoin comme monnaie légale ?

    Quel est votre pronostic ? Le bitcoin s’effondrera-t-il un jour et causera un déséquilibre économique mondial ou plutôt fera partie des monnaies reconnues mondialement ?

    Voir aussi

    L’investisseur milliardaire Ray Dalio déclare qu’il y a de fortes chances que les États-Unis interdisent complètement le bitcoin comme ils ont interdit l’or il y a près de 100 ans
    Bitcoin est un schéma de Ponzi postmoderne pour le développeur Stephen Diehl qui rappelle « qu’il n’a aucune manifestation dans le monde réel et ne produit rien »
    Le bitcoin pourrait soit devenir la devise préférée pour le commerce international, soit faire face à une « implosion spéculative », selon Citi
    Le ministère de l’Économie ajoute le bitcoin comme un moyen de payement alternatif, s’agit-il du début d’une reconnaissance officielle en France ?
    Le bitcoin est le meilleur investissement de ces dix dernières années, selon un rapport de Bank of America
    Le bitcoin atteint une capitalisation boursière de 1000 milliards de dollars, alors que le coût de la cryptomonnaie continue de grimper
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  6. #6
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    Compte tenu de la variation du prix du bitcoin, je ne dormirai pas tranquille à l'idée d'avoir une seule monnaie dans mon portefeuille ...

  7. #7
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    Par défaut L'utilisation du bitcoin au Salvador se développe depuis son adoption il y a un mois
    L'utilisation du bitcoin au Salvador se développe depuis son adoption il y a un mois,
    mais certains problèmes subsistent

    Les Salvadoriens semblent se familiariser de plus en plus avec le bitcoin, avec quelques millions de dollars envoyés quotidiennement par des migrants qui l'utilisent, mais il y a toujours des réticences de la part de certaines entreprises et les populations observent également certaines irrégularités dans les transactions. Un récent rapport note que seulement une fraction des entreprises du pays a accepté un paiement en bitcoins et des problèmes techniques ont affecté l'application de cryptomonnaie du gouvernement, frustrant même les utilisateurs fidèles de cette technologie.

    Le Salvador est devenu le 7 septembre le premier à adopter le bitcoin comme monnaie officielle. Depuis, le gouvernement a fait installer des dizaines de distributeurs automatiques de bitcoins dans le pays - et à l'étranger - et a mis à la disposition des Salvadoriens un portefeuille numérique du nom de Chivo afin de faciliter les transactions. Certaines mesures ont révélé que l'adoption dans le pays, où un cinquième des familles dépend des transferts de fonds, a été rapide. Le président salvadorien Nayib Bukele a déclaré que trois millions de personnes avaient téléchargé Chivo, soit 500 000 de plus que l'objectif initial et environ la moitié de la population du pays.

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    En septembre, il a déclaré que le portefeuille comptait 2,1 millions d'utilisateurs actifs. Selon la Fondation salvadorienne pour le développement économique et social, un mois après le lancement, 12 % des consommateurs auraient utilisé la cryptomonnaie. « Depuis hier, les Salvadoriens insèrent plus d'argent liquide pour acheter du bitcoin que ce qu'ils retirent des distributeurs automatiques. C'est très surprenant si tôt dans le jeu », a tweeté Bukele mercredi dernier. Mais la Fondation a réalisé une enquête et a constaté que l'utilisation globale était encore faible, 93 % des entreprises déclarant ne pas effectuer des paiements en bitcoins.

    Elle a interrogé 233 entreprises de différents secteurs dans le cadre de l'enquête. « Nous ne sommes toujours pas sûrs des avantages escomptés par le gouvernement », a déclaré Leonor Selva, de l'Association nationale des entreprises privées, l'un des nombreux groupes d'entreprises qui restent sceptiques quant au déploiement. En outre, des centaines de personnes ont déclaré avoir rencontré des problèmes techniques lors de l'utilisation du portefeuille numérique Chivo. Adalberto Galvez, 32 ans, ouvrier du bâtiment, a déclaré à Reuters avoir perdu 220 dollars en essayant de retirer de l'argent du portefeuille numérique Chivo.

    Comme Galvez, des dizaines d'autres Salvadoriens ont dit qu'ils avaient eu au moins un problème avec Chivo, nommé d'après le mot local pour "bon", et peu l'avaient utilisé quotidiennement. « Il a pris mon argent, mais ne m'a rien donné », a déclaré Galvez, qui utilisait déjà le bitcoin avec succès depuis des mois avec une autre application dans le cadre d'un projet expérimental surnommé Bitcoin Beach dans la ville côtière d'El Zonte. Galvez a déclaré que les fonds avaient été retirés de son portefeuille Bitcoin Beach, mais qu'il n'avait jamais pu retirer l'argent grâce à l'application Chivo.

    L'intéressé a ajouté qu'il n'avait pas eu de réponse après avoir déposé des plaintes. D'autres personnes ont également signalé des irrégularités dans les transactions et des tentatives d'usurpation d'identité. Le président Bukele a attribué la responsabilité des problèmes rencontrés par Galvez et d'autres personnes à la forte demande. Par ailleurs, le gouvernement compte sur l'argent des migrants pour faire progresser l'adoption du bitcoin. L'administration Bukele espère que les 2,5 millions de Salvadoriens vivant aux États-Unis finiront par envoyer des fonds par le biais de Chivo.

    Ainsi, jusqu'à présent, 30 distributeurs automatiques de bitcoins ont été installés à Atlanta, Chicago, Houston et Los Angeles. Selon le gouvernement Bukele, environ 2 millions de dollars sont envoyés quotidiennement par Chivo. Juan Moz, un ouvrier du bâtiment qui vit aux États-Unis depuis 2005, a récemment choisi Chivo pour envoyer des fonds à sa famille - une décision qui, selon lui, lui permet d'économiser jusqu'à 18 dollars par rapport aux services de transfert d'argent traditionnels. « Je vais certainement continuer à l'utiliser », a-t-il déclaré.

    Cependant, la plupart des envois de fonds annuels du Salvador, qui s'élèvent à 6 milliards de dollars, soit environ un quart du produit intérieur brut du pays, se font toujours par le biais de transferts d'argent, et beaucoup se méfient de la volatilité de la cryptomonnaie. Le mois dernier, le Salvador a acheté 700 bitcoins. Les prix ont d'abord fortement chuté après l'adoption du 7 septembre, mais ils ont bondi fin septembre pour atteindre environ 57 000 dollars par pièce cette semaine. Au début du programme, les citoyens ayant téléchargé l'application ont reçu un bonus de 30 dollars.

    La prime était suffisamment importante pour profiter à certains propriétaires de petites entreprises comme Alexander Diaz, dont le restaurant servant des ailes de poulet a connu un pic d'activité. « La plupart des personnes qui ont eu ce bonus ont voulu tester comment le dépenser, alors plusieurs clients nous ont fait des paiements en bitcoins », a déclaré Diaz, ajoutant qu'environ 20 % de ses clients utilisent désormais la cryptomonnaie. « Chivo a profité aux petits entrepreneurs, car il facilite le mode de paiement pour les clients », a déclaré Diaz.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi

    Le Salvador devient le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie officielle, mais les économistes s'inquiètent que cette mesure encourage le blanchiment d'argent

    Des milliers de personnes manifestent au Salvador après que le bitcoin est devenu une monnaie officielle, mais le gouvernement continue de pousser la cryptomonnaie vers l'avant

    Le bitcoin a désormais cours légal au Salvador, le projet de loi a été approuvé par le Congrès du pays qui devient ainsi le premier à l'approuver comme monnaie légale
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  8. #8
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    Par défaut Le portefeuille Bitcoin proposé par le gouvernement du Salvador, un flop ? Oui, selon une étude
    Le portefeuille Bitcoin proposé par le gouvernement du Salvador, un flop ? Oui, selon une étude
    qui note que la plupart des usagers cessent de s'en servir une fois les 30 $ de bonus en bitcoin récupérés

    Le 7 septembre dernier, le Salvador est devenu le premier pays au monde à faire du bitcoin une monnaie officielle. Avec cette nouvelle monnaie, le gouvernement laisse entendre que les Salvadoriens vivant à l’étranger pourront envoyer de l’argent sans payer les frais énormes de transfert d’argent qui représentent plus de 24 % du produit intérieur brut du pays, selon les chiffres de la Banque mondiale. Depuis, le gouvernement a fait installer des dizaines de distributeurs automatiques de bitcoins dans le pays - et à l'étranger - et a mis à la disposition des Salvadoriens un portefeuille numérique du nom de Chivo afin de faciliter les transactions. Certaines mesures ont révélé que l'adoption dans le pays, où un cinquième des familles dépend des transferts de fonds, a été rapide. Le président salvadorien Nayib Bukele a déclaré que trois millions de personnes avaient téléchargé Chivo, soit 500 000 de plus que l'objectif initial et environ la moitié de la population du pays.

    Les choses ne se sont pas déroulées comme prévu, cependant. Le lancement de Chivo a été en proie à des problèmes de fonctionnalité et de sécurité.

    Lorsque vous créez un compte avec l’application Chivo, vous obtenez un bonus d’inscription de 30 dollars en bitcoins, une somme non négligeable dans le pays, qui subit une forte inflation. Avec ce portefeuille, il est possible d’envoyer et de recevoir des bitcoins (avec sa valeur traduite en dollar). À noter que le gouvernement subventionne les frais d’envoi lorsque l’application Chivo est utilisée. D’autres portefeuilles Bitcoin comme Beach ou Muun peuvent être utilisés, mais l’interopérabilité est inégale et les frais de transaction sur Bitcoin Beach ou Muun ne sont pas subventionnés par le gouvernement. Pour ce qui concerne le retrait physique des bitcoins détenus dans les portefeuilles, 200 guichets automatiques Chivo ont été déployés et 50 kiosques Chivo dotés de personnel ont été construits dans tout le pays.

    Pour créer son compte Chivo et obtenir les 30 dollars de bitcoin, les Salvadoriens doivent en principe fournir une photo de leur carte d’identité nationale, une photo d’eux-mêmes, leur numéro de carte d’identité et de leur date de naissance. Mais la fonctionnalité de vérification d’identité de Chivo ne vérifie même pas les photos. Ainsi, vous pouvez vous inscrire seulement avec un numéro DUI et une date de naissance correspondante. À leur grand désarroi, certains utilisateurs ont découvert que leur numéro DUI avait déjà été utilisé. D’autres ont testé le système avec des DUI connus du public. Les résidents qui n’avaient pas installé l’application ont reçu des codes de vérification par SMS. En outre, les Salvadoriens aux États-Unis qui voulaient envoyer des fonds dans leur pays ont eu du mal pour créer leur compte Chivo.

    En septembre, le président salvadorien a déclaré que le portefeuille comptait 2,1 millions d'utilisateurs actifs. Selon la Fondation salvadorienne pour le développement économique et social, un mois après le lancement, 12 % des consommateurs auraient utilisé la cryptomonnaie. « Depuis hier, les Salvadoriens insèrent plus d'argent liquide pour acheter du bitcoin que ce qu'ils retirent des distributeurs automatiques. C'est très surprenant si tôt dans le jeu », a tweeté Bukele début octobre. Toutefois, la Fondation a réalisé une enquête à cette période et a constaté que l'utilisation globale était encore faible, 93 % des entreprises déclarant ne pas effectuer des paiements en bitcoins.

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    Des utilisateurs qui abandonnent la plateforme

    Pourtant, quelques mois après, une étude récente du Bureau national de la recherche économique, consacrée au portefeuille Bitcoin du gouvernement du Salvador, indique que la majorité des usagers cessent de l’utiliser une fois le bonus en BTC récupéré : « La plupart des utilisateurs qui ont utilisé Chivo après avoir dépensé les 30 dollars de bonus n’interagissent pas beaucoup avec l’application. L’utilisateur moyen n’a pas effectué de retrait aux distributeurs, et aucun paiement n’a été envoyé ou reçu depuis un mois ». Publiée durant le mois d'avril, l'étude fait partie des premiers efforts non gouvernementaux approfondis pour quantifier le succès de la poussée nationale de la cryptomonnaie du pays.

    Le portefeuille du gouvernement du Salvador avait aussi pour ambition de permettre aux citoyens établis à l’étranger de faire transiter des fonds vers le pays de manière souple et peu onéreuse. Une part non négligeable du PIB du pays est en effet basé sur ces envois de la part de la diaspora.

    Pourtant, selon le rapport de l'organisation à but non lucratif basée à Cambridge, Massachusetts, cette mission n'a pas été couronnée de succès : « Au premier trimestre 2022, nous ne voyons quasiment pas de nouveaux utilisateurs, et la part des envois transfrontaliers en Bitcoin est à son point le plus bas depuis le lancement de Chivo. » Cependant, il est important de souligner que le portefeuille Chivo n’a été rendu disponible pour les utilisateurs européens qu’à la fin du mois de février 2022. Il est donc difficile d’en tirer une conclusion sur le trimestre entier.

    « Selon nos résultats, plus des deux tiers des Salvadoriens (68 %) connaissent l'existence de Chivo Wallet, et la plupart des gens le découvrent via les réseaux sociaux, suivis de la télévision et de la radio, des actualités, des amis et de la famille. La probabilité d'être au courant de Chivo est plus élevée pour les personnes qui possèdent un téléphone portable avec Internet, et qui sont bancarisées, éduquées, jeunes et de sexe masculin. Cependant, tous ceux qui connaissent l'application n'ont pas essayé de la télécharger ; seulement un peu plus de la moitié de tous les répondants indique l'avoir fait. La plupart des téléchargements ont eu lieu au moment du lancement de Chivo. En fait, 40 % de tous les téléchargements ont eu lieu en septembre 2021, et pratiquement aucun téléchargement n'a été fait en 2022. Le principal moteur de l'adoption serait le bonus de 30 $ offert par le gouvernement, équivalant à 0,7 % du revenu annuel par habitant. Encore une fois, les propriétaires d'un téléphone portable avec Internet, et ceux qui sont bancarisés, plus éduqués, plus jeunes et de sexe masculin sont plus susceptibles de télécharger cette technologie. La raison la plus importante pour ne pas télécharger l'application, à condition d'en avoir connaissance, est que les utilisateurs préfèrent utiliser de l'argent liquide, ce qui a été suivi par des problèmes de confiance - les répondants ne faisaient pas confiance au système ou au bitcoin lui-même .

    « Alors que la plupart des répondants ont dépensé leur bonus de 30 $, moins de la moitié de ceux qui ont téléchargé Chivo Wallet ont continué à l'utiliser après avoir dépensé le bonus, soit 20 % de tous les répondants. De plus, la plupart des utilisateurs qui ont utilisé Chivo après avoir dépensé le bonus de 30 $ n'interagissent pas de manière intensive avec l'application. De plus, nous ne trouvons aucune preuve que Chivo Wallet soit utilisé pour payer des impôts ou pour envoyer des fonds à grande échelle. Cela concorde avec les rapports de la Banque de réserve de la République d'El Salvador, qui ont révélé que seulement 1,6 % des envois de fonds passaient par des portefeuilles numériques en février 2022 ; le pourcentage le plus bas depuis la création de Chivo ».

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    Pour mener son étude, le Bureau a interrogé 1 800 ménages dans les villes et les zones rurales.

    Là où Chivo a peut-être eu un succès inattendu mineur, c'est auprès de personnes ne pouvant pas être bancarisées. Les chercheurs disent que ceux qui continuent à utiliser le portefeuille Chivo l'utilisent pour détenir et transférer des dollars, la monnaie officielle d'El Salvador, de la même manière que l'on utilise n'importe quel portefeuille numérique ou banque. Certains répondants ont déclaré aux chercheurs qu'ils utilisaient l'application comme carte de débit pour l'argent, 20 % des utilisateurs de Chivo déclarant qu'ils dépensaient désormais moins d'argent.

    « Il n'y a pas d'expérience où une monnaie a été introduite avec des incitations aussi fortes et a quand même échoué », a déclaré Fernando Álvarez, économiste à l'Université de Chicago et l'un des auteurs de l'étude.

    Pendant ce temps, de nombreux habitants des points touristiques de la côte Pacifique, où l'utilisation de Bitcoin est la plus élevée, sont passés à d'autres portefeuilles cryptographiques, tels que Bitcoin Beach, développé en privé.

    « Ne me parlez même pas de Chivo », a déclaré Carolina Reyes, qui vend des collations aux touristes dans le village de surf d'El Palmarcito. « Ce n'est pas sécurisé, donc je ne m'en approche pas ». Elle a déclaré qu'elle faisait partie des plus de 1 000 personnes qui se sont connectées à l'application en septembre de l'année dernière pour découvrir que leur identité avait été utilisée pour voler le bonus d'inscription de 30 dollars.

    Le nombre de téléchargements de Chivo a été négligeable en 2022, ce qui suggère que la poussée s'est essoufflée. Certains de ceux qui sont restés avec l'application l'utilisent pour des transactions sans rapport avec Bitcoin. L'utilisateur actif médian n'envoie ni ne reçoit un seul paiement Bitcoin par mois et n'effectue aucun retrait au guichet automatique Chivo, selon l'enquête.

    Le fait que Chivo ait été massivement adopté, mais que la plupart l'aient abandonné après avoir retiré le bonus suggère que Bitcoin dans sa forme actuelle « n'est pas un moyen de paiement aussi efficace qu'on veut bien le faire croire », a déclaré Álvarez. Peu de transactions de Chivo sont dans des cas d'utilisation commerciaux ou clefs, a révélé l'étude. Selon Álvarez, l'utilisateur moyen n'a pas vu d'incitation à continuer à utiliser Bitcoin plutôt que des dollars.

    Selon Óscar Salguero, ingénieur logiciel et passionné de cryptomonnaie de San Salvador, Chivo est un « clone d'application Square ou Cash très cher utilisé par une base d'utilisateurs incroyablement réduite et de niche ».

    Mais même détenir des dollars dans l'application Chivo peut également ne pas être aussi sûr qu'il y paraît. Le 27 avril, le média local El Faro a révélé que les utilisateurs ne détenaient pas réellement de dollars américains dans leur portefeuille Chivo, mais plutôt des stablecoin qui pourraient être soutenues soit par le gouvernement salvadorien, soit par une entreprise privée. Des experts ont déclaré à El Faro qu'il était préoccupant que Chivo soit utilisée comme une grande banque sans avoir à se conformer aux réglementations financières habituelles.

    « C'est une tromperie de la part du gouvernement, car il n'a jamais dit aux citoyens [qu'ils détiennent des jetons numériques au lieu de Bitcoin ou de dollars] », a regretté Ricardo Castaneda, économiste principal pour El Salvador et le Honduras à l'Institut centraméricain d'études fiscales. De plus, s'il y a une utilisation massive du portefeuille Chivo et qu'à un moment donné, les gens veulent retirer leur argent, ils pourraient constater que cet argent n'existe pas.

    Sources : National Bureau of Economic Research, El Faro

    Et vous ?

    Le bitcoin est-il, selon vous, prêt à être utilisé comme moyen de paiement ? Dans quelle mesure ?
    Quelle lecture faites-vous des conclusions de l'étude ? Les trouvez-vous pertinentes ?
    Êtes-vous surpris par la situation présentée par l'étude ?
    Si le fait de proposer 30 dollars en bitcoins a attiré du monde, quelles stratégies pourraient les faire rester ?
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  9. #9
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    Par défaut Profitant de la chute de la valeur du Bitcoin, le Salvador en achète davantage
    Profitant de la chute de la valeur du Bitcoin, le Salvador en achète davantage,
    ce qui contribue à soulever des inquiétudes quant à sa capacité à honorer son prochain paiement de dette

    L'expérience salvadorienne visant à faire du bitcoin une monnaie légale s'est heurtée à un mur. À la suite de la chute des marchés mondiaux causée par l'incertitude de la guerre en Ukraine, la hausse de l'inflation et la décision de la Réserve fédérale américaine d'augmenter les taux d'intérêt, le prix de la cryptomonnaie la plus populaire au monde a chuté de plus de 50 % par rapport à son des sommets de tous les temps de juin 2021. Et avec lui, il en va de même pour les obligations du gouvernement d'El Salvador, qui se négocient à 40 % de leur valeur d'origine, alors que les investisseurs commencent à douter que le pays puisse honorer son prochain paiement de la dette.

    En septembre dernier, le président salvadorien Nayib Bukele a annoncé qu'El Salvador deviendrait le premier pays au monde à accepter le bitcoin comme monnaie légale, aux côtés du dollar américain. Les agences de notation ont averti que la volatilité de la cryptomonnaie aurait un impact sur les finances publiques déjà fragiles du pays. Mais cela n'a pas découragé Bukele. En octobre, il a annoncé que le gouvernement avait acheté pour près de 25 millions de dollars de bitcoins. Le mois suivant, Fitch Ratings, une agence de notation de crédit américaine, a averti dans un rapport : « L'adoption généralisée du bitcoin a été limitée par sa volatilité inhérente des prix, la faible inclusion financière du secteur bancaire national et le manque de large disponibilité d'Internet ».


    Le prix du Bitcoin a plongé ces derniers jours, tombant brièvement en dessous de 30 000 $ lundi soir et de nouveau mercredi matin. Nayib Bukele, le président salvadorien du bitcoin, considère le bas prix du bitcoin comme une opportunité d'achat. Il a annoncé lundi qu'El Salvador avait acheté 500 autres bitcoins. Avec un bitcoin d'une valeur d'environ 31 000 dollars, cela représentait un pari de 15,5 millions de dollars.

    Bukele a fait de l'adoption du bitcoin une signature de sa présidence. L'année dernière, El Salvador est devenu le premier pays au monde à donner cours légal au bitcoin aux côtés du dollar américain. Dans un effort pour encourager l'adoption du bitcoin, El Salvador a lancé un logiciel de portefeuille appelé Chivo et a offert aux Salvadoriens 30 $ s'ils l'essayaient.

    Selon les calculs de Bloomberg, El Salvador a accumulé un total de 2 301 bitcoins depuis qu'il a commencé à les acheter en septembre dernier. La plupart ont été achetés à des prix supérieurs à 45 000 dollars, ce pays de 6 millions d'habitants a donc perdu des dizaines de millions de dollars en spéculant sur le bitcoin.

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    Une situation financière précaire

    Le gouvernement d'El Salvador est lourdement endetté et un paiement de 800 millions de dollars arrive à échéance en janvier. La semaine dernière, l'agence de notation Moody's a dégradé la dette du Salvador, prévenant que la nation d'Amérique centrale pourrait être contrainte de faire défaut. El Pais rapporte que les obligations salvadoriennes se négocient à environ 40 % de leur valeur nominale, signe que les traders y voient un risque sérieux.

    Malgré sa faible adoption par la population, la décision de donner cours légal au bitcoin a eu un impact immédiat sur le pays d'Amérique centrale. Le Fonds monétaire international (FMI), qui pourrait fournir un financement pour aider le gouvernement Bukele à honorer son prochain paiement de la dette extérieure en janvier 2023, a exhorté le pays à supprimer le bitcoin en tant que monnaie légale, car cela expose les coffres de l'État à la volatilité des prix de la cryptomonnaie. L'insistance de Bukele à le garder comme cours légal a compliqué ses négociations avec le FMI.

    Les soubresauts du marché, couplés à l'affaiblissement des institutions au Salvador, ont conduit plusieurs agences de crédit à abaisser la note du pays, qui est largement utilisée par le marché pour évaluer la probabilité d'un défaut de paiement. Une note faible signifie que le gouvernement doit payer aux créanciers des taux d'intérêt plus élevés, car il est considéré que le pays représente un risque plus élevé. Une cote de crédit de CCC, qualifiée de « poubelle » dans l'industrie, empêche un pays d'accéder aux marchés mondiaux pour émettre davantage de dette. En février, Fitch a abaissé la note du Salvador à ce niveau, tandis que l'agence de crédit Moody's a pris la même décision en mai.

    Dans un communiqué, Fitch a expliqué : « La dégradation reflète les risques de financement accrus résultant d'une dépendance accrue à l'égard de la dette à court terme, un remboursement d'euro-obligation de 800 millions de dollars dû en janvier 2023, un déficit budgétaire toujours élevé, des possibilités limitées de financement supplémentaire sur le marché local, des accès incertains à des financements multilatéraux supplémentaires et à des financements sur les marchés extérieurs compte tenu des coûts d'emprunt élevés ».

    La société a ajouté que la dette par rapport au produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 86,9 % en 2022, « augmentant les inquiétudes concernant la viabilité de la dette à moyen terme ».

    « De l'avis de Fitch, l'affaiblissement des institutions et la concentration du pouvoir au sein de la présidence ont accru l'imprévisibilité des politiques, et l'adoption du bitcoin comme monnaie légale a ajouté de l'incertitude quant au potentiel d'un programme du FMI qui débloquerait un financement pour 2022-2023 », indique le rapport.

    Pour sa part, Moody's a averti en mai que « même si le gouvernement trouve un moyen de gérer les pressions de financement à court terme à partir de la prochaine échéance obligataire de 2023, Moody's estime qu'il continuera à faire face à des pressions de financement qui compromettraient sa capacité à servir ses engagements de dette dans leur intégralité ».

    L'expérience du bitcoin au Salvador a aggravé la situation financière déjà précaire du pays. Ce n'est pas seulement parce que Bukele a immobilisé des dizaines de millions de dollars dans la cryptomonnaie volatile. Cela a également nui aux relations de Bukele avec le Fonds monétaire international, qui envisage actuellement d'offrir au Salvador une ligne de crédit de 1,3 milliard de dollars.

    En janvier, le FMI a recommandé au Salvador de liquider ses avoirs en bitcoins afin de consolider son bilan fragile. L'administration Bukele a réagi avec colère, le ministre du Trésor Alejandro Zelaya déclarant « qu'aucune organisation internationale ne nous obligera à faire quoi que ce soit ». Le prix du bitcoin a chuté d'environ 17 % depuis que le FMI a fait sa recommandation.

    Une ville Bitcoin

    Bukele poursuit également ses projets de construction d'une nouvelle « Bitcoin City » à l'ombre du volcan Conchagua au Salvador. L'idée serait de créer un hub mondial pour les utilisateurs et les entrepreneurs de cryptomonnaie, le tout alimenté par l'énergie géothermique du volcan. Lundi, Bukele a tweeté des photos de lui-même examinant une maquette de la métropole prévue.

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    Pour relancer le projet, Bukele prévoit de vendre pour 1 milliard de dollars « d'obligations bitcoin ». Dans un arrangement financier inhabituel, la moitié du produit serait investie dans le bitcoin, tandis que l'autre moitié serait dépensée dans des projets d'infrastructure pour la nouvelle ville. Si les bitcoins gagnent en valeur au cours de la durée de vie de 10 ans de l'obligation, les investisseurs obligataires obtiendraient la moitié des gains.

    Les critiques ont souligné que cet arrangement n'avait aucun sens, car les personnes qui souhaitent investir dans le bitcoin peuvent investir directement dans le bitcoin et obtenir 100 % des gains. Mais Bukele compte sur la nouveauté des obligations - qui devraient être symbolisées et vendues sur une blockchain - pour attirer les investisseurs.

    Ces obligations devaient initialement être introduites en mars. Mais ce mois-là, le gouvernement a reporté l'émission de la dette, invoquant les troubles économiques causés par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le ministre des Finances du Salvador a déclaré que les obligations seraient introduites au plus tard en septembre.

    Mais si le Salvador n'améliore pas sa situation financière, il pourrait devenir de plus en plus difficile d'émettre des titres de créance, car les investisseurs s'inquiéteront du risque d'un défaut imminent.

    Terra implose

    Au moins deux autres événements ont contribué à un sentiment de chaos général dans le monde de la cryptomonnaie cette semaine.

    Premièrement, la valeur d'une cryptomonnaie appelée Terra a implosé au cours des 48 dernières heures, passant de 1 dollar lundi à un minimum de 30 cents mercredi. C'est un gros problème car Terra est un « stablecoin » : son objectif est de rester indexé au dollar américain dans un rapport de un pour un. Les stablecoins comme Tether ou USD Coin sont soutenues par des sociétés qui détiennent (ou du moins prétendent détenir) suffisamment de liquidités pour défendre ce rapport de 1:1. En revanche, Terra est un « stablecoin algorithmique ». Sa valeur était censée être soutenue automatiquement par des contrats intelligents.

    Terra était associée à une autre cryptomonnaie appelée Luna, dont le prix montait et descendait avec la demande du marché. Si le prix de Terra tombait en dessous de 1 $, les commerçants pourraient les échanger contre 1 $ de Luna, en maintenant un taux de change fixe entre Terra et le dollar américain. Inversement, si la demande pour Terra augmentait, les gens pourraient convertir Luna en Terra en utilisant un contrat intelligent.

    L'espoir était que l'utilisation croissante de Terra augmenterait la valeur de Luna, fournissant un puissant filet de sécurité pour le stablecoin. Pendant un moment, tout cela a semblé fonctionner. En avril, il y avait 18 milliards de dollars de Terra en circulation, faisant de Terra le troisième plus grand stablecoin au monde.

    Mais alors que les valeurs de cryptomonnaie ont chuté la semaine dernière, ce schéma a commencé à se défaire. La « capitalisation boursière » de Luna - la valeur de toutes les Luna en circulation - est tombée en dessous de celle de Terra. Cela a rendu le ratio de Terra instable, affaiblissant davantage la confiance dans l'ensemble du schéma.

    Coinbase : « Pas de risque de faillite »

    Pendant ce temps, Coinbase a provoqué un peu de panique sur le marché avec un dépôt réglementaire révélant la possibilité que les fonds des clients soient bloqués devant les tribunaux en cas de dépôt de bilan. Cela a fait craindre que Coinbase ne soit menacé de faillite.

    Mais le PDG Brian Armstrong a assuré aux clients que ce n'était pas le cas. « Nous n'avons aucun risque de faillite », a écrit Armstrong. Coinbase n'a fait la divulgation que pour se conformer aux nouvelles règles applicables aux entreprises qui détiennent des actifs de cryptomonnaie. « Il est possible, bien que peu probable, qu'un tribunal décide de considérer les actifs des clients comme faisant partie de l'entreprise dans une procédure de faillite », a souligné Armstrong qui s'est engagé à réviser les conditions d'utilisation de Coinbase pour garantir la protection des fonds des clients en cas de faillite.

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    Sources : El Pais, Moody's, Fitch Ratings

    Et vous ?

    Que pensez-vous par la direction prise par le Salvador concernant le bitcoin ?
    Le Salvador aurait-il gagné à se débarrasser du bitcoin comme recommandé par le FMI en janvier ? Dans quelle mesure ?
    Que pensez-vous du projet Bitcoin City ? Ce genre de projet a-t-il une chance d'aboutir selon vous ?
    La situation actuelle avec son portefeuille Bitcoin devrait-elle encourager le Salvador à revoir sa stratégie ?

    Voir aussi :

    Satoshi Island, une île qui voudrait devenir la « capitale de la cryptomonnaie », a déjà suscité l'intérêt de plus de 50 000 personnes qui se sont portées volontaires pour y vivre
    Coinbase prévient qu'en cas de faillite les utilisateurs pourraient perdre l'accès à leurs fonds, car ils deviendraient des créanciers non garantis
    Le portefeuille Bitcoin proposé par le Salvador, un flop ? Oui, selon une étude qui note que la plupart des usagers cessent de s'en servir une fois les 30 $ de bonus en bitcoin récupérés
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  10. #10
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    Par défaut Un an après, l'expérience du Salvador en matière de bitcoin s'est soldée par un échec spectaculaire
    Un an après, l'expérience du Salvador en matière de bitcoin s'est soldée par un échec spectaculaire
    le pays a subi d'énormes pertes et sa ville futuriste dédiée au bitcoin n'a jamais vu le jour

    Un an après que le Salvador a adopté le bitcoin comme monnaie légale, la zone où devait être construite la première ville de cryptomonnaie au monde est encore une jungle dense. Le président salvadorien Nayib Bukele avait promis que "Bitcoin City" serait un paradis fiscal pour les investisseurs et les mineurs de cryptomonnaies. Le gouvernement de Bukele avait prévu équiper la ville d'un aéroport, de zones résidentielles et commerciales, etc., mais rien de tout cela n'est devenu une réalité. Et pour finir, la valeur du bitcoin est passée de près de 50 000 dollars en septembre 2021 à 20 000 dollars aujourd'hui, causant de lourdes pertes au pays.

    Pour les adeptes du bitcoin, le Salvador ressemble à un paradis. C'est l'un des rares endroits au monde où vous pouvez utiliser des bitcoins pour acheter un coca ou une bière sur la plage. En théorie, vous pouvez payer votre loyer en bitcoins, acheter une maison, rembourser une carte de crédit ou envoyer un paiement à un vendeur de poteries mayas sur le marché local. Pourtant, le Salvador est loin d'être un rêve pour les amateurs de cryptomonnaies. Au lieu de cela, il s'est transformé en un récit édifiant sur ce qui se passe lorsqu'un pays adopte une cryptomonnaie, essaie de l'intégrer à son économie et se présente comme un havre de paix technologique.

    Le président Nayib Bukele, un passionné de cryptomonnaies, a fait la promotion de cette initiative, estimant qu'elle apporterait de multiples avantages économiques. Il a déclaré il y a un an que faire du bitcoin une monnaie légale attirerait les investissements étrangers, générerait des emplois et contribuerait à "pousser l'humanité au moins un tout petit peu dans la bonne direction". Ses ambitions s'étendent à la construction d'une ville baptisée "Bitcoin City" - un paradis fiscal financé par l'émission d'un milliard de dollars d'obligations d'État. L'objectif était de consacrer la moitié des revenus des obligations à la ville et l'autre moitié à l'achat de bitcoins.

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    Les bénéfices présumés seraient ensuite utilisés pour rembourser les détenteurs d'obligations. « Investissez ici et gagnez tout l'argent que vous voulez », a-t-il déclaré tout de blanc vêtu et coiffé d'une casquette de baseball inversée, devant des centaines d'amateurs de bitcoins en novembre 2021. Bukele avait promis que "Bitcoin City" serait équipé d'un aéroport, de zones résidentielles et commerciales, et d'une place centrale conçue pour ressembler au symbole du bitcoin vu du ciel. Un an plus tard, plusieurs rapports sur la situation notent que les preuves sont plus que suffisantes pour conclure que Bukele n'avait aucune idée de ce qu'il faisait.

    Son plan n'a pas fonctionné comme prévu. Lors d'une récente visite dans la zone située à l'ombre du volcan Conchagua, dans l'est du pays d'Amérique centrale, les experts n'ont trouvé aucune machine lourde, aucun ouvrier du bâtiment, ni aucune matière première indiquant un quelconque progrès dans la construction de ce grand symbole du bitcoin. Pour beaucoup, il est plutôt devenu un symbole de folie à mesure que le bitcoin s'est effondré. « Cette expérience a été très risquée, trop risquée pour un pays pauvre », a déclaré Oscar Picardo, directeur de l'Institut des sciences, des technologies et de l'innovation de l'université privée Francisco Gavidia.

    Cette expérience financière audacieuse s'est révélée être un échec presque total. « On a vu que (le bitcoin) est un actif financier très spéculatif et très variable », a-t-il ajouté. Une grande partie du problème serait que la chute de la valeur du bitcoin et d'autres cryptomonnaies a aliéné les investisseurs. Lorsque le Salvador, l'un des pays les plus pauvres d'Amérique latine, a adopté le bitcoin comme monnaie légale le 7 septembre 2021, le prix d'échange de la cryptomonnaie avoisinait les 47 000 dollars. Un an plus tard, il vaut moins de la moitié et s'échangeait mardi à environ 19 770 dollars. Il a grimpé à 20 149 dollars aujourd'hui.

    Le gouvernement de Bukele a refusé de faire des commentaires pour cette histoire, mais a défendu le fait de doubler la mise sur le bitcoin - y compris l'acquisition de 2 381 bitcoins - assurant qu'il s'agit d'un plan à long terme. Il affirme que sa politique en matière de bitcoins a attiré plusieurs investissements, réduit les commissions bancaires à zéro, augmenté le tourisme et favorisé l'inclusion financière. Mais, selon les analystes, la chute de la cryptomonnaie a élevé le risque financier du Salvador, compliquant sa recherche de fonds pour payer 1,6 milliard de dollars d'obligations souveraines dues en 2023 et 2025.

    Le Fonds monétaire international a demandé au Salvador de revenir sur le statut de monnaie légale du bitcoin en invoquant des problèmes financiers, économiques et juridiques, ce qui complique l'accord avec le prêteur. En outre, selon les experts, l'utilisation de la cryptomonnaie n'a pas non plus réussi à s'imposer. Pour encourager l'adoption du bitcoin, le gouvernement a créé un portefeuille numérique appelé "Chivo" ("cool" en argot) permettant d'échanger des bitcoins contre des dollars sans frais de transaction. L'application est également préchargée avec 30 dollars en prime (le revenu hebdomadaire médian est d'environ 360 dollars).

    Pourtant, malgré la loi et ces incitations, le bitcoin n'a pas été adopté. Ni la présidence ni le ministère des Finances du Salvador n'ont voulu communiquer de chiffres sur l'utilisation des bitcoins par le biais du portefeuille numérique en bitcoins du gouvernement. Mais une enquête menée en février auprès de 1 800 ménages salvadoriens par le National Bureau of Economic Research (NBER), une ONG basée aux États-Unis, a révélé que seuls 20 % des Salvadoriens qui ont téléchargé l'application Chivo ont continué à l'utiliser après avoir dépensé les 30 dollars que le gouvernement a donnés en crédit gratuit pour promouvoir son utilisation.

    L'étude note que la grande majorité des téléchargements de Chivo ont eu lieu en 2021, plus précisément en septembre, et que presque aucun téléchargement n'a eu lieu jusqu'à présent en 2022. En théorie, les nations en développement comme le Salvador sont des candidats idéaux pour l'adoption des cryptomonnaies en raison d'une dépendance continue à l'égard de l'argent liquide et d'une population largement non bancarisée. Mais, selon le rapport d'avril, "le bitcoin n'est pas largement utilisé comme moyen d'échange", car les utilisateurs "ne le comprennent pas, ils ne lui font pas confiance et il n'est pas accepté par les entreprises.

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    En outre, ils le trouvent très volatile et il implique des frais élevés. Malgré la loi salvadorienne qui oblige toutes les entreprises à accepter les cryptomonnaies, l'étude indique que seules 20 % d'entre elles le font. Le petit magasin de montres de Jesus Caceres, dans le centre de San Salvador, est l'une des entreprises qui le font. Trois panneaux indiquent "Nous acceptons les bitcoins", mais l'horloger de 47 ans n'a jamais réalisé que deux ventes avec la cryptomonnaie. « Une pour 3 dollars et une pour 5 dollars, cela faisait 8 dollars au total. À partir de ce moment-là, personne ne m'a approché », a-t-il déclaré.

    Le gouvernement a également encouragé les Salvadoriens travaillant à l'étranger à envoyer de l'argent chez eux via le portefeuille gouvernemental Chivo, ou d'autres privés, sans prélever de commissions. Connus sous le nom d'envois de fonds, ces transferts de l'étranger représentent 26 % du PIB du pays d'Amérique centrale, l'un des pourcentages les plus élevés au monde. Mais selon les statistiques de la banque centrale, entre septembre 2021 et juin 2022, le pays a reçu près de 6,4 milliards de dollars de transferts de fonds et moins de 2 % ont été transférés par des portefeuilles numériques de cryptomonnaies.

    Comme pour l'utilisation du bitcoin, le gouvernement de Bukele partage peu de détails sur "Bitcoin City". Mais son avenir semble de plus en plus incertain depuis que l'émission de l'"obligation bitcoin", qui, selon Bukele, devait soutenir la construction de la ville, a été reportée à la suite du krach des cryptomonnaies. Il a dépensé plus de 100 millions de dollars pour acheter des bitcoins, qui valent aujourd'hui moins de 50 millions de dollars, ce qui constitue une perte énorme pour le pays. Bukele s'est félicité d'avoir "acheté à la baisse", mais presque tous les bitcoins achetés par le gouvernement l'ont été pour plus de 30 000 dollars.

    Il y a un an, Bukele exhortait ses citoyens à détenir leur argent en bitcoins. Pour ceux qui l'ont fait, les pertes seraient dévastatrices. Par ailleurs, l'incompréhension de Bukele à l'égard du bitcoin - et de l'économie en général - a été démontrée à plusieurs reprises. En juin 2021, il a tweeté : « le bitcoin a une capitalisation boursière de 680 milliards de dollars américains. Si 1 % de ce montant est investi au Salvador, cela augmenterait notre PIB de 25 % ». Cela suggère qu'il semblait penser que le bitcoin était une sorte de fonds d'investissement. Cela montre également qu'il ne comprend pas le PIB.

    L'investissement étranger n'est pas une composante du PIB. Il n'y a pas eu d'augmentation des investissements étrangers ni du PIB. Dans un tweet datant de janvier 2022, il a affirmé qu'une "augmentation gigantesque du prix du bitcoin n'est qu'une question de temps", car il n'y aura jamais que 21 millions de bitcoins alors qu'il y a 50 millions de millionnaires dans le monde. « Imaginez quand chacun d'entre eux décidera qu'il doit posséder au moins UN #Bitcoin », a-t-il proclamé. La valeur du bitcoin a depuis été divisée par deux. Le plan Bitcoin a eu un impact négatif sur la cote de crédit du Salvador et sur ses relations avec le Fonds MI.

    Les investisseurs étant plus réticents à prêter au pays, les emprunteurs locaux ont dû proposer des taux d'intérêt plus élevés. Le bitcoin est connu pour son utilisation dans des escroqueries et autres activités illégales, ainsi que pour sa volatilité. L'agence de notation Fitch a abaissé la note de crédit du Salvador cette année, en invoquant des inquiétudes concernant sa politique en matière de bitcoin.

    Les habitants de l'endroit où "Bitcoin City" est prévue, entre le volcan Conchagua et le golfe de Fonseca sur la côte Pacifique, estiment que la majorité des 6,5 millions d'habitants du pays ne seront pas favorisés. « Cela ne profite pas du tout à nous, les pauvres », a déploré Jose Flores, 48 ans, pêcheur et agriculteur, qui vit à Conchagua depuis plus de trente ans.

    Sources : rapport du NBER (PDF), Fitch, Rapports du FMI (1, 2)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'expérience du Salvador avec le bitcoin ?
    Pensez-vous que le bitcoin peut être utilisé comme une monnaie légale ?
    Que pensez-vous de l'affirmation selon laquelle le bitcoin est une "monnaie de réserve" ?

    Voir aussi

    Le Salvador devient le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie officielle, mais les économistes s'inquiètent que cette mesure encourage le blanchiment d'argent

    Le bitcoin a désormais cours légal au Salvador, le projet de loi a été approuvé par le Congrès du pays, qui devient ainsi le premier à l'approuver comme monnaie légale

    Des milliers de personnes manifestent au Salvador après que le bitcoin soit devenu une monnaie officielle, mais le gouvernement continue de pousser la cryptomonnaie vers l'avant

    Le portefeuille Bitcoin proposé par le Salvador, un flop ? Oui, selon une étude qui note que la plupart des usagers cessent de s'en servir une fois les 30 $ de bonus en bitcoin récupérés

    Profitant de la chute de la valeur du Bitcoin, le Salvador en achète davantage, ce qui contribue à soulever des inquiétudes quant à sa capacité à honorer son prochain paiement de dette
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  11. #11
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    Ca alors, voilà qui n'était pas du tout prévisible, je tombe de haut. D'un bon millimètre, au moins.

  12. #12
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    Par défaut Tant mieux
    Il n'y a pas beaucoup de bonnes nouvelles en ce moment mais
    les déboires des cryptomonnaies en est une.

    Longue vie a la jungle qui devait être rasée !

  13. #13
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    Comme disait un président bien connu, "ça m'en touche une sans faire ....."

  14. #14
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    Par défaut Qu'est-il advenu de l'expérience du Salvador avec le bitcoin ? Deux ans après, le projet semble être un échec
    Qu'est-il advenu de l'expérience du Salvador avec le bitcoin ? Deux ans plus tard, le projet s'avère un échec
    les Salvadoriens se méfient de la volatilité du bitcoin et sont réticents à l'adopter

    Les attentes du Salvador envers le bitcoin n'ont pas été comblées. Le pays d'Amérique centrale a adopté le bitcoin comme monnaie légale dans le but de revitaliser son économie et d'améliorer l'accès aux services financiers, mais deux ans après le début de l'expérience, rien n'a fonctionné comme prévu. En fait, le bitcoin a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis lors et les Salvadoriens l'utilisent à peine, car ils n'ont pas beaucoup confiance dans la cryptomonnaie. Un récent sondage a révélé que la majorité des Salvadoriens considèrent le bitcoin comme une escroquerie en raison de sa volatilité. Un bitcoin s'échange aujourd'hui à environ 26 000 $ contre 68 000 $ il y a deux ans.

    Le 7 septembre 2021, le Salvador est devenu le premier pays au monde où le bitcoin est une monnaie officielle, au côté du dollar américain qui est la seule devise du pays depuis 2001. Le président salvadorien Nayib Bukele, ainsi que quelques partisans, a vanté les bienfaits du bitcoin, déclarant qu'il réduira considérablement les commissions pour les milliards de dollars envoyés depuis l'étranger. Les envois de fonds représenteraient un cinquième du PIB du pays. Ce changement signifie que les entreprises, les commerces, etc. basés au Salvador doivent désormais accepter les paiements en bitcoins pour tous les achats ou toute autre transaction financière.

    Bukele espérait en outre que l'initiative améliore l'accès des Salvadoriens aux services financiers. Environ 70 % de la population active du pays n'auraient actuellement pas un compte bancaire. À travers l'adoption du bitcoin comme monnaie légale, le gouvernement salvadorien espérait alors doper sa situation financière et favoriser la mise en place d'une économie inclusive. Cependant, deux ans après, l'expérience s'avère un échec cuisant. Un état des lieux montre que rien a fonctionné comme prévu : l'adoption du bitcoin par les Salvadoriens reste faible, car ils s'interrogent sur les avantages réels de la cryptomonnaie et l'économie ne semble pas décoller.

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    « Les objectifs poursuivis n'ont pas été atteints, les gens l'utilisent à peine, ils n'ont pas beaucoup confiance dans la cryptomonnaie. L'expérience n'a pas fonctionné, c'est l'hiver des cryptomonnaies », a déclaré à l'AFP Carlos Acevedo, économiste et ancien gouverneur de la Reserve Bank. Aucun chiffre n'est disponible sur le nombre de Salvadoriens qui ont adopté le bitcoin. Toutefois, un sondage réalisé en mai par l'Université centraméricaine (Central American University - CAU) a révélé que 71 % des personnes interrogées estimaient que la cryptomonnaie n'a en rien contribué à améliorer la situation économique de leur famille, ou du pays en général.

    Dans les rues de San Salvador, la capitale du Salvador, le verdict est sévère. « Je ne vois pas cet argent fonctionner, ce n'est que de la propagande. Où est le bénéfice ? Il n'y en a pas. C'est un mauvais investissement », déclare à l'AFP Juan Antonio Salgado, 65 ans, vendeur de journaux. « C'est du vol », a-t-il ajouté, en référence à la volatilité du bitcoin et des autres cryptomonnaies. Il y a deux ans, le bitcoin s'échangeait à environ 45 000 dollars, et quelques mois plus tard, il atteignait le record de 68 000 dollars. Aujourd'hui, il vaut un peu plus de 25 700 dollars. Peu avant le lancement du projet, Bukele avait confié qu'il avait acheté 400 bitcoins.

    Ces bitcoins valaient environ 20,9 millions de dollars à l'époque. Aujourd'hui, ils valent un peu plus de 10 millions de dollars. Dès le départ, les économistes doutaient de la réussite du projet et ont mis en garde contre les risques liés à l'adoption du bitcoin comme monnaie légale. Ils craignent que le bitcoin n'accentue le blanchiment d'argent et finance le terrorisme et le crime organisé. Selon les médias locaux, après le lancement de l'expérience en septembre 2021, des banquiers de la capitale ont signalé avoir reçu des appels de clients inquiets menaçant de retirer leurs dépôts plutôt que de risquer une exposition aux marchés volatils des cryptomonnaies.

    En septembre 2021, le président Bukele a expliqué que l'adoption du bitcoin comme monnaie légale aidera le pays à économiser environ 400 millions de dollars que le gouvernement estime dépenser chaque année en commissions pour les transferts de fonds. Cela dit, un rapport de l'université Johns Hopkins estime que le coût des transferts de fonds en bitcoins sera plus élevé que celui des méthodes traditionnelles. Les économistes s'inquiètent également du fait que cette mesure expose une population peu éduquée en matière financière - pour la plupart, sans filet de sécurité économique - au sort des marchés très volatils des cryptomonnaies.

    « La loi sur le bitcoin joue essentiellement avec deux bourses publiques, celle du gouvernement du Salvador et celle du FMI. C'est une chose pour un Américain de parier son chèque de relance sur les cryptomonnaies dans l'espoir de gros rendements, mais là, c'est l'investissement Yolo [on ne vit qu'une fois] élevé au niveau national », a déclaré Daniel Munevar, un économiste colombien. En outre, Bukele et le gouvernement ont présenté cette mesure comme un moyen de stimuler l'emploi et le développement économique en rendant le Salvador moins dépendant du dollar américain. Mais les Salvadoriens utilisent toujours essentiellement le dollar.

    Pour faciliter les transactions en bitcoins, le gouvernement salvadorien a créé un portefeuille numérique appelé "Chivo" et a promis à chaque utilisateur l'équivalent de 30 dollars après inscription. Toutefois, la Banque de réserve du Salvador a déclaré que seul 1 % des 4,71 milliards de dollars reçus en transferts de fonds entre janvier et juillet de cette année provenait de Chivo, ce qui témoigne de la lenteur de l'adoption de Bitcoin. « Les gens n'ont pas vraiment confiance dans une cryptomonnaie dont la valeur change d'un moment à l'autre et les gens préfèrent utiliser de l'argent liquide », a déclaré à l'AFP l'économiste Julia Martinez.

    Mais pour Acevedo, il est trop tôt pour "parler d'une défaillance du gouvernement", car le prix du bitcoin "peut augmenter à tout moment et le scénario sera différent". Après que le bitcoin a atteint 68 000 dollars en novembre 2021, Bukele a annoncé son intention de construire une ville appelée "Bitcoin City" où la seule monnaie qui aura cours légal sera le bitcoin. Il a déclaré que la ville sera alimentée par l'énergie thermique d'un volcan. Il avait également annoncé que le pays émettrait un milliard de dollars d'obligations en bitcoins pour financer l'initiative. À ce jour, le projet et les obligations n'ont pas vu le jour et Bukele est resté silencieux sur le sujet.

    L'économiste Cesar Villalona a déclaré à l'AFP que "le bitcoin n'existe pas de manière significative dans l'économie du Salvador, car dans le pays presque tout continue d'être payé en dollars : les salaires, les services et les biens". « La loi a été adoptée extrêmement rapidement, sans étude technique ni débat public. Je ne pense pas que le président ait pleinement compris les implications de la loi, son potentiel à causer de graves problèmes macroéconomiques et à convertir le pays en un paradis pour le blanchiment d'argent », a déclaré Ricardo Castañeda, un économiste local, après que le bitcoin est devenu la deuxième monnaie officielle du Salvador.

    Malgré les mauvais résultats, l'initiative du Salvador a cependant ses fans, notamment les adeptes des cryptomonnaies. Le Youtubeur Jose Francisco Ayala, 38 ans, a déclaré qu'il s'agissait simplement d'une question d'éducation. « Nous allons de l'avant, nous ne reculons pas. Plus nous en apprenons, plus nous nous y intéresserons », a-t-il déclaré à l'AFP.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'expérience du Salvador avec le bitcoin ?
    Peut-on s'attendre à ce que l'initiative fonctionne à l'avenir ? Pourquoi ?
    Y a-t-il des avantages à adopter une cryptomonnaie comme monnaie légale ?
    Les avantages l'emportent-ils sur les inconvénients ?

    Voir aussi

    Le Salvador devient le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie officielle, mais les économistes s'inquiètent que cette mesure encourage le blanchiment d'argent

    Le bitcoin a désormais cours légal au Salvador, le projet de loi a été approuvé par le Congrès du pays, qui devient ainsi le premier à l'approuver comme monnaie légale

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