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  1. #1
    Chroniqueur Actualités
    Avatar de Patrick Ruiz
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    Par défaut La France tourne la page de la Grande École du Numérique et passe le relais à ses ministères de tutelle
    Malgré des résultats décevants, l’État réinvestit 90 M€ dans la Grande École du Numérique pour essayer de pallier les besoins IT des entreprises
    En formant 10 000 demandeurs d’emploi d’ici 2022

    La rubrique https://emploi.developpez.com ouvre la porte à la consultation de plus de 20 000 offres d’emploi en informatique pour tiers au sein de la francophonie. Des exigences reviennent : le postulant doit posséder un diplôme universitaire de niveau bac+3/5 et plusieurs années d’expérience. C’est sans compter avec les descriptions des offres au sein desquelles les employeurs recherchent le mouton à cinq pattes. Résultat : les entreprises ont de la peine à recruter sans que le problème soit nécessairement la pénurie de talents. Faut-il donc axer les recrutements sur les profils issus des formations intensives ? C’est ce que laisse penser une décision du gouvernement français qui investit 90 M€ pour former des milliers de demandeurs d’emploi aux métiers IT d’ici fin 2022.

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    C’est l’enjeu de la nouvelle feuille de route de la Grande École du Numérique (GEN) qui prévoit le déploiement de quatre nouveaux projets à compter du 20 mai 2021 :

    • Un marché public de services de formations inclusives aux métiers du numérique a été lancé par Pôle emploi afin d’enrichir l’offre de formation existante et de former 10 000 nouveaux apprenants d’ici fin 2022. Pour atteindre ces objectifs, la Grande École du Numérique apportera son expertise technique en matière de sélection, de suivi et d’évaluation des formations.
    • Afin d’enrichir l’offre de formations labellisées, la feuille de route prévoit par ailleurs le lancement d’un nouvel appel à labellisation. Celui-ci priorisera notamment les formations implantées dans des quartiers prioritaires de la ville ou dans des zones de revitalisation rurale et aux formations accueillant une part importante de publics féminins.
    • La feuille de route prévoit également le lancement d’un appel à projets « Innovation » dont l’objectif est de cibler les projets innovants visant à mieux atteindre, former et accompagner les publics cibles de la GEN tout au long de leur formation et de leur insertion professionnelle.
    • Enfin, la feuille de route prévoit la mise en place d’un observatoire national de l’offre de formation et des compétences numériques dont le rôle sera d’identifier les besoins dans les territoires pour mieux les anticiper et y apporter une réponse adaptée.

    La durée de formation au sein du réseau de la GEN varie de 1 à 42 mois, mais dure en moyenne 7 mois, d’après des données 2017. Grosso modo, ce sont donc pour la plupart des formations courtes et intensives ; détail que vient confirmer le premier point de la nouvelle feuille de route de la GEN désormais en vigueur. Ce choix apparaît comme une réponse à la question de savoir si un diplôme universitaire et plusieurs années d’expérience doivent être requis pour le recrutement de tiers dans la filière IT.

    De façon traditionnelle, l’exercice dans la filière des technologies de l’information requiert de suivre le parcours classique d’une formation diplômante en informatique au cours de laquelle le futur développeur de métier acquiert les connaissances de base pour la carrière qu’il envisage. Le cursus est sanctionné par l’obtention d’un diplôme universitaire à bac+3/5 en général requis (en plus d’un certain nombre d’années d’expérience professionnelle) par les employeurs lors de la phase de recrutement. Dans une publication parue au mois de septembre de l’année précédente, la Commission Solarium faisait état de ce que c’est en raison de ce type d’exigences que le gouvernement américain éprouve des difficultés à recruter les profils en cybersécurité dont il a besoin. Elle recommande donc d’ajuster les exigences de recrutement afin de permettre à des profils issus des formations intensives ou bootcamps d’être recrutés.

    « Le gouvernement fédéral sera plutôt plus fort s'il s'appuie sur un large éventail de backgrounds et s'il crée des opportunités pour les employés d'acquérir des connaissances et de l'expérience dans le cadre de leur travail. Cet effort nécessitera de nombreuses approches innovantes, parmi lesquelles la Commission recommande tout particulièrement des programmes d'apprentissage et des possibilités de perfectionnement pour soutenir le développement des employés du secteur de la cybersécurité », indiquait-t-elle.

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    En 2015, Elon Musk et d'autres personnalités de l'industrie de la technologie ont créé OpenAI et l'ont déplacé dans des bureaux au nord de la Silicon Valley à San Francisco. Ils ont recruté plusieurs chercheurs ayant travaillé chez Google et Facebook, deux des entreprises qui mènent une poussée industrielle dans le domaine de l'intelligence artificielle. En plus des salaires et des primes à la signature, les géants de l'Internet rémunèrent généralement les employés avec des options d'achat d'actions considérables. OpenAI a dépensé environ 11 millions de dollars dans sa première année, avec plus de 7 millions de dollars consacrés aux salaires et autres avantages sociaux. C’est ainsi que des chercheurs de renom ont pu entrer en possession de rémunérations annuelles variant entre 300 000 dollars et 2 millions de dollars l’an. Grosso modo, la manœuvre laissait penser que la filière intelligence artificielle est réservée à des tiers ayant fait de longues études universitaires, des personnes nanties de doctorats. Seulement, Elon Musk a complété une offre d’emploi pour la division intelligence artificielle de Tesla à sa manière : « Un doctorat n'est absolument pas nécessaire. Tout ce qui compte, c'est une compréhension approfondie de l'intelligence artificielle et la capacité à mettre en œuvre les réseaux de neurones d'une manière réellement utile (c'est ce dernier point où l'on observe qu'il y a des difficultés). Pour le reste, je me fiche de savoir si vous êtes même parvenu à obtenir votre diplôme d'études secondaires. »

    C’est un positionnement qui rejoint celui d’IBM qui suggère de recruter sur la base des compétences plutôt qu’en se fondant sur les diplômes universitaires. Même Tim Cook est d’avis qu’ « un diplôme universitaire de quatre ans n’est pas nécessaire pour maîtriser le codage informatique. »

    La GEN c’est 14 millions d’euros de subventions en 2017 et seulement 23 % de CDI

    La question qui vient à l’immédiat est celle de savoir si l’initiative Grande École du Numérique est utile. Pour l’année 2017, 77 % des apprenants ont bénéficié de la gratuité dans le cadre de leur formation. Parallèlement à ces chiffres, la Grande École Numérique a également fait l’état du nombre d’apprenants qui a été inséré professionnellement dans le système. Pour les apprenants qui ont terminé la première session de leur formation 2017, seuls 23 % sont parvenus à obtenir un CDI. Environ 12 % des personnes formées ont obtenu un CDD.

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    Au regard de ces chiffres liés à l’insertion professionnelle, des questionnements sur l’efficacité du dispositif font surface. En effet, pour l’année 2017, l’état français a accordé des subventions de plus de 14 millions d’euros pour aider à la formation de ces 9582 formés en 2017. Mais pour ces dépenses, seulement 563 personnes ont eu un CDI, 283 ont eu un CDD, 207 travaillent en indépendant, etc.

    Source : Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion

    Et vous ?

    Alors que les entreprises cherchent majoritairement des profils Bac+5 ingénieur ou Master, faire former en masse des sortants de Bac pro pour essayer de les transformer en développeurs web front end par des écoles privées à la réputation parfois douteuse dont certaines ne sont même pas habilitées par le rncp est-il pertinent ?
    Selon vous l’État français devrait-il continuer à soutenir l’initiative GEN ?
    Un diplôme universitaire et plusieurs années d’expérience doivent être requis pour le recrutement de tiers dans la filière IT ?

    Voir aussi :

    Y a-t-il une corrélation entre diplôme et succès en tant que développeur de logiciels ? Un acteur de la sphère donne son avis
    La démocratisation du codage et des formations IT, quel est le but*? Remédier à une pénurie sur le marché de l'emploi ou baisser les salaires ?
    Tim Cook, le CEO d'Apple, pense que pour les écoliers apprendre à coder devrait être plus important qu'apprendre l'anglais, partagez-vous cet avis ?
    Des écoles numériques veulent former une nouvelle génération de codeurs «*made in Africa*», les écoles françaises sont les pionniers de l'aventure
    Que pensez-vous des formations intensives en programmation ? Sont-elles plus efficaces que les formations classiques en informatique ?
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  2. #2
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    Donc si j'ai bien compris il y en a environ 30% qui trouvent presque un job, donc 30% de 10000 ca fait environ 3300, donc au final le budget total divisé sur les réussites ça fait d'utile 27 000 euros pour une formation de 7 mois, donc c'est 3 fois plus cher qu'un an dans une école privée correcte inscrite au RNCP genre Epitech, sauf que Epitech ils ont presque 100% d'embauche à la fin.
    Ca fait très cher le recasage de chômeur

    Les grands gagnants c'est "les écoles privées du numériques" qui touchent de grasses subventions.

    Donc c'est quoi le système français socialiste : tu es travailleur, tu as bossé, tu as eu ton Master ou ton diplôme d'ingénieur, et tu va payer pendant toute ta carrière 90% d'impôts (50% de charges +30% d'IR + 20% TVA) qui sera entre autre donné pour payer 27 000 eu pour 7 mois de formation plus ou moins bidon pour un cancre qui a décidé de ne rien foutre. Bravo le socialisme

  3. #3
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    Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
    Donc c'est quoi le système français socialiste : tu es travailleur, tu as bossé, tu as eu ton Master ou ton diplôme d'ingénieur, et tu va payer pendant toute ta carrière 90% d'impôts (50% de charges +30% d'IR + 20% TVA) qui sera entre autre donné pour payer 27 000 eu pour 7 mois de formation plus ou moins bidon pour un cancre qui a décidé de ne rien foutre. Bravo le socialisme
    Dans l'hypothèse où ton calcul de 50 % des cotisation pour l'employeur tu l'impute pleinement au salarié, les 30% d'IR s'appliquent que sur la tranche haute de tes revenus cotisations déduite, autrement dit 15% que sur la partie haute. Mettons qu'on arrive, soyons généreux, à 60%, ce qui voudrait dire que ton prélèvement c'est plus du double de ton salaire net mensuel… la TVA n'est pas à 20% pour la plus part de tes charges courantes et ta nourriture mais plus à 5.5 ou 10, et ce taux ne s'applique que sur l'argent que tu dépenses en achats (pas les dons ou investissements)… Mettons que tu ais une TVA moyenne à 15%, ça ne s'applique que sur les 40% des revenus donc ça va faire un grand total à ~67%. et par la magie des maths au lieu de gagner 10% de l'argent investi par ton employeur pour ta charge de travail, tu passes à 33%, ton argent a fait plus que tripler en enlevant juste un peu de mauvaise fois dans ton calcul.

    Par contre, tu gagne la scolarité, le contrôle de ton employeur, la sécu, la retraite, le droit au chômage, l'entretiens des rue, l'accès aux parcs environnants de chez toi, des pistes cyclables, des places de parkings, les services policiers, Samu, pompiers, armée… À l'échelle individuelle, si c'est que pour toi, ça te parait peut être un peu cher, oui tu payes une portion d'impôts d'actif qui touche plus que le SMIC, il y a une part de solidarité dedans… Si t'avais pas eu cette formation, s'il y avait pas ce cadre légal qui te dit que tes conditions de vies ne seraient pas comparable à celles des pays de l'est (où un tiers de ta paye sonne peut être comme quelque-chose d'enviable sans avoir les mêmes services autour). Ou comme au États Unis, t'aurais commencé la vie avec une dette étudiante de 100 000$ et les entreprises (sous Obama) avaient certes moins de cotisations salariales mais l'impôt sur les bénéfices y étaient plus élevés (40/45% au lieu de 26% ici). Par contre en effet, leur cotisations sont de 20% au lieu de 100% du salaire net.

    Je suis pas du genre à être vulgaire mais tes calculs sont tels que je suis tenté de te citer:
    Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
    […] tu viens quand même déposer une grosse bouse bien puante pour désinformer tous le monde, mais je te rassure, tu es comme la majorité des gens sur le net, 95% de ceux qui commentent ne lisent pas les news ni les vrais études scientifiques, et postent des avis merdiques sur des sujets pour lesquels ils n'y connaisse rien de rien.

  4. #4
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    Avatar de ok.Idriss
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    Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
    pour un cancre qui a décidé de ne rien foutre. Bravo le socialisme
    J'étais à peu près d'accord sur le retour sur investissement inefficace dans la première partie de mon propos mais ce que je viens de citer gâche tout. Non seulement parce que c'est très condescendant (voire exécrable) mais aussi parce que c'est complètement faux.

    En tant qu'ingénieur de grande école et entrepreneur qui fait partie des 10% qui payent 80% de l'impôt (avec un IR d'ingé déjà pas mal conséquent + un IS astronomique + des charges pour mes salariés etc), je suis très attaché au retour sur investissement de ce que l'on fait de cet impôt mais clairement l'état est dans son rôle quand il investit dans la formation de personnes qui ne trouvent pas d'emploi pour les ré-orienter dans un secteur économique ou on est en pénurie, non pas parce qu'elles sont des feignasses, mais parce que oui il existe des situations de gens défavorisés : parents précaires obligés d'aller bosser à 18 ans pour subvenir à ses besoins, mal orientés durant leurs études.

    J'ai connu d'excellents profils issus de parcours ré-orientés (ancien caissier de Leroy Merlin, ancien crépier, anciens chimistes (oui avec un "s"), ancien géomètre topographes) qui avec leur auto-formations n'avaient rien à envier de profils issus d'écoles d'ingés dont certains pensent tout savoir et ont perdu l'essence même de ce qui fait un bon ingénieur : le pragmatisme et la juste évaluation du retour sur investissement dans la réponse à des problèmes (quelque soit le secteur).

    En outre, il est clair que quand on est dans un cadre de ré-orientation ouvert à toutes et tous, on doit pas s'attendre au même pourcentage de réussite que dans une formation dans laquelle on a été orienté par choix dès le départ, ou carrément accepté sur concours : cela filtre beaucoup et oui on aura forcement moins de monde qui ont attéris par hasard et c'est quelque chose de normal. Plutôt que de regarder des % et de faire la stupide soustraction de ce que ça a coûté en formation puis permis d'économiser en chômage, on devrait aussi mesurer la richesse produite (PIB) par ces individus dont la ré-orientation a été un succès et qui vont, de facto, également redistribuer via l'impôt. Personne n'a fait ce calcul donc c'est compliqué d'émettre une opinion tranchée.

    Oui c'est une bonne chose d'investir dans ce genre d'idées qui pourraient avoir un réel bon retour sur investissement. C'est pas pour rien que d'excellents entrepreneurs comme Xavier Niel investissent aussi dans la station F dont les dispositifs sont quasi gratuits pour les personnes issues de milieux défavorisés car il y a réellement des talents inexploités dans ces milieux.

    Maintenant qu'on a dit tout cela, on doit pas non plus entrer dans une croyance de bisounours : oui 7 mois en majorité ce n'est pas suffisant pour former à ces métiers et oui ils demandent des compétences intellectuelles (on parle pas de niveau d'étude mais réellement de mindset, de logique, etc) que tout le monde n'a pas forcement. Perso je pense qu'une formation de 2 ans en alternance pour financer les frais serait beaucoup plus efficace.

  5. #5
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    Je suis d'accord que nos connaissances en informatique doivent être vaste mais quand on voit les annonces de recherche de mouton à 5 pattes, cela est quasi irréaliste, surtout pour des formés récemment.
    C'est le travail de minimum 2-3 personnes.
    Pour avoir été un mouton à 5 pattes dans 2 entreprises (PME) différentes, on me demandait de nombreuses choses, je priorisais en fonction de l'urgence à l'instant T et pour ce qui est du développement, j'avais peu de temps à y consacrer chaque semaine.

  6. #6
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    Quand je lis "l'Etat a décidé de créer 10 000 demandeurs d'emploi".
    Moi je comprends "l'Etat a décidé de créer 10 000 chomeurs".

  7. #7
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    mais clairement l'état est dans son rôle quand il investit dans la formation de personnes qui ne trouvent pas d'emploi pour les ré-orienter dans un secteur économique ou on est en pénurie
    Je suis d'accord que sur le principe transformer des chômeurs en travailleur IT c'est une bonne chose, je me permet juste de signaler après un rapide calcul approximatif que 27 000 euros sur 7 mois ça fait cher, c'est à dire que ces 7 mois c'est le même prix que 4 ans à l'Epitech.

    C'est une rustine qui coute très cher, peut être qu'il faudrait se poser la question de l'échec de l'éducation en France au collège et au lycée, et notamment d'un laxisme énorme, pour résoudre le problème à la source, c'est à dire avoir plus de Bac S pour les filières Science, et au passage le Bac S ayant été désintégré le résultat de cette politique de sois disant égalité et qui en réalité dans les faits un énorme nivellement par le bas ne me parait pas efficace.
    Ce laxisme généralisé organisé par des gouvernements tous plus démagogiques les uns que les autres a fait s'écrouler le niveau scolaire de la France au classement mondial, chaque nouvelle réforme éducative n'a fait que rajouter plus de laxisme et de démagogie avec un résultat pire que lamentable.

    A ce compte la autant être pragmatique sur l'avenir réel de la France, et baisser les bras totalement sur la science et sur l'informatique, et désormais ne former que des cuisiniers, serveurs et joueurs de Bignoux pour distraire les touristes Chinois parce qu'avec cette politique laxiste et démagogique la France ne va nulle part, et ne va faire que s'enfoncer petit à petit dans le sous développement

  8. #8
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    Comment peut-on conclure a des résultats décevant avec 74% de sortie positive ?

    Surtout quant une partie non négligeable de ces formations sont un public prioritaire (comprendre priorise par les régions et pas sélectionné par l organisme de formation).
    Sachant que les formations démarre aussi niveau bac et que la durée de formation est de seulement 7/8 mois.

  9. #9
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    Il y a que 23% de "sorties positive", à savoir les CDI. Un CDD c'est fait pour tester ce genre de profil et le plus gros ne sera pas renouvelé, des "poursuites de formation" qui finissent aussi au chômage n'est pas une poursuite positive c'est encore plus de fonds payés par l'état. Donc si on ajoute les CDI à une poignée d'autres qui finissent pas avoir un vrai job on doit être dans les 30% max 40%. Bon c'est mieux que rien.
    Ce qu'il faut critiquer ici c'est le cout colossal de l'opération par tête de pipe, et le fait qu'on doit en arriver la ce qui est un simple constat d'échec du système éducatif Français.
    Ca aurait été plus efficace et ca aurait couté moins cher de former plus de DUT informatique, mais ou sont les Bac S pour remplir la promo ? nulle part.

  10. #10
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    Si on prend tes propres calcul.

    Donc 30% qui trouve un CDI sur une session à 90% d impôt de taux d imposition, au bout de 3/4 ils ont payés assez d impôt pour financer une session entières.
    Vu que le salaire d un pro de l IT au bout d un an ou deux tourne grosso merdo autour de 30k pour ceux issue de la reconversion.

    Donc c'est rentable pour l Etat, c'est tjrs mieux de former des gens et qu ils produisent du PIB.
    Même si la cours des comptes relève le fait qu il y a besoin d optimiser les coûts.

    Ce genre d annonce véhicule l idée qu il faut un bac +5 pour être dev, adminsys.
    Alors qu autour de moi, je constate, que les IUT et les profils atypique s en sortent très bien même si le bac +5 est "plus" la norme.
    Sur les deux promos que j'ai "suivi" de grande école du numérique on est au bout de trois ans a 80% d emploi en CDI, et il y en a 20% qui sont sur un titre de poste ingénieur.
    Je ne dis pas que c'est la norme, c'est spécifique a un organisme, a une période, a une spécialité et a une région, mais cette initiative est loin d'être un échec.

    C'est juste que l insertion a l emploi est bien plus difficile qu un cursus classique, il est plus difficile à convaincre en sortant de formation un employeur.

  11. #11
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    Bonsoir,

    Alors que les entreprises cherchent majoritairement des profils Bac+5 ingénieur ou Master, faire former en masse des sortants de Bac pro pour essayer de les transformer en développeurs web front end par des écoles privées à la réputation parfois douteuse dont certaines ne sont même pas habilitées par le rncp est-il pertinent ?
    Je trouve que la question est pipé ... donc je reformule :

    Alors que les entreprises cherchent majoritairement des profils Bac+5 ingénieur ou Master, faire former en masse des sortants de Bac pro pour essayer de les transformer en développeurs web front end par des écoles privées dont certaines ne sont même pas habilitées par le rncp est-il pertinent ?
    La réponse est dans la question. Non.

    Plusieurs choses me chiffonne :

    1) pourquoi cette obsession pour les bac +5 ? Il y a encore 10/15 ans c'était les licences ... Le bricolage du système LMD renforce cette idée. Idem avec le "BUT" qui contraint a faire DUT ou BTS + 1 année de licence . Sans quoi même en ayant le DUT/BTS , si la licence est foiré , on a rien au bout du compte.

    2) En France le marché de la formation est une véritable jungle ... Ne parlons pas des entourloupes qui sont monnaies courantes . Il y a un manque criant de contrôle

    3) "90 M€ dans la Grande École du Numérique pour essayer de pallier les besoins IT des entreprises" L’arrosage généreux de l'état me semble encore être beaucoup d'argent gaspillé ... Qui plus sans trop de contrôle car avec les finances publiques c'est "allons dépensons, dépensons"

    Selon vous l’État français devrait-il continuer à soutenir l’initiative GEN ?
    On en est quand même venu à faire financer le privé par l'état pour des dispositifs universitaires ! C'est quand même censé être à l'état de faire cela (éducation nationale et / ou recherche et enseignement supérieur ). Cela en dit long sur le niveau de décomposition du système scolaire / universitaire français ... Une dérive totale ...

    Un diplôme universitaire et plusieurs années d’expérience doivent être requis pour le recrutement de tiers dans la filière IT ?
    Question de bon sens . Oui un minimum d'étude dans le supérieur. Pas une formation en accéléré , fait au lance pierre .

    ---

    Par rapport aux chiffres maintenant :

    23% de CDI > moins de 1/4 qui on un emploi fixe en sortie de diplôme c'est faible ... Quid des ruptures conventionnelles pour ceux dans l'IT (ESn, SS2I, entreprise de la tech, ...) ? C'est devenu monnaie courante dans notre domaine personne n'en parle et pourtant il y a un taux de turnover énorme.

    14% de CDD/intérim > Cela reste de l'emploi précaire. Combien sont au chômage 12 ou 24 mois après ? Combien sont encore en emploi précaire CDD ou intérimaire ?

    8% de travailleurs indépendants > près d'un sur 2 ne survit pas au bout de 24 mois d'activité. Quid de ceux de nouveau au chômage ou en situation de précarité ?

    22% toujours au chômages > près d'un sur 4 ou 5 ne trouve rien en sorti de diplôme ... A 27 000 billets c'est quand même cher le chômeur .

    14 % toujours en stage > les stagiaires sont aussi en situation de précarité . Prendre des stagiaires sur 1/2/3 ans, au lieu d'embaucher .

    Tableau assez peut reluisant

    ---

    Citation Envoyé par Mingolito
    A ce compte la autant être pragmatique sur l'avenir réel de la France, et baisser les bras totalement sur la science et sur l'informatique, et désormais ne former que des cuisiniers, serveurs et joueurs de Bignoux pour distraire les touristes Chinois parce qu'avec cette politique laxiste et démagogique la France ne va nulle part, et ne va faire que s'enfoncer petit à petit dans le sous développement
    Citation Envoyé par Mingolito
    Donc c'est quoi le système français socialiste : tu es travailleur, tu as bossé, tu as eu ton Master ou ton diplôme d'ingénieur, et tu va payer pendant toute ta carrière 90% d'impôts (50% de charges +30% d'IR + 20% TVA) qui sera entre autre donné pour payer 27 000 eu pour 7 mois de formation plus ou moins bidon pour un cancre qui a décidé de ne rien foutre. Bravo le socialisme
    T'as un humour décapant toi

  12. #12
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    A mon humble avis tout ça est du à un gros lobby des écoles privées. Comment peut on comprendre que des centres n'ayant jamais donné de formation dans les domaines du web puissent être "étiquetées" grande Ecole du numérique? et en en plus plus de formateur à temps plein la plupart du temps, donc des formateurs sans formation souvent sans expérience pédagogique ou même professionnelle. Qui va croire qu'un débutant partant de zéro puisse se manger en 6 à 7 mois toutes les notions qui sont la plupart du temps au programme des écoles, symfony, wordpress, serveur linux, quelquefois docker, sql, no sql , enfin tout ce qui fait le buzz. Et qui peut être assez prétentieux pour pouvoir s'engager en tant que formateur unique sur des sujets aussi vastes. Je suis de jury quelquefois pour développeur d'application ou développeur web et ce n'est vraiment pas triste. Bien sur dans le lot il y a toujours des exceptions, des gens avec une expérience significative avant formation ou même des "cas" qui partant de zéro et qui font vraiment des étincelles... mais franchement je ne vois pas où on va avec de telles formations. Nous avons un vrai métier qui demande de réelles compétences et de l'expérience et les brader de cette manière c'est nous prendre pour des c... A quand les tutos pour devenir chirurgien?

  13. #13
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    Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
    C'est une rustine qui coute très cher, peut être qu'il faudrait se poser la question de l'échec de l'éducation en France au collège et au lycée, et notamment d'un laxisme énorme, pour résoudre le problème à la source, c'est à dire avoir plus de Bac S pour les filières Science, et au passage le Bac S ayant été désintégré le résultat de cette politique de sois disant égalité et qui en réalité dans les faits un énorme nivellement par le bas ne me parait pas efficace.
    Le truc "marrant" c'est que l'argent qu'ils "investissent" dans la grande école du numérique c'est de l'argent que les politiques ne veulent pas mettre dans l'éducation pour des raisons idéologiques (rognage sur les dépenses publiques).
    On réduit le budget de l’éducation nationale, puis quelques années après on doit lancé à coups de millions de grandes opérations de formations, qui coutent bien plus cher que si ça avait été une formation classique.
    On réduit les couts de la santé et on réduit les places en hopitaux, quand quelques années plus tard à cause d'une pandémie on devient contraint de confiner par manque de place en réanimation, on soutient les entreprises à coups de millions.

    Le point commun c'est de tout faire pour que l'argent public finisse dans la poche de quelques intérêts privés plutôt que dans les services publics.

  14. #14
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    Par défaut Dubitatif
    J'aime bien le « qualités rédactionnelles en français » dans une description de profil qui comporte deux grosses fautes de syntaxe.

    Quant au GEN, cela me fait penser à la devise Shadock « Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche ».
    Mais bon, comme le font remarquer d'autres commentateurs, même si, au premier abord, cela paraît excessivement cher, l'estimation complète sur le long terme n'est pas facile.

  15. #15
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    L'enjeu du recrutement n'est pas d'abord de savoir coder. Les langages de programmation, les framework, tout évolue si vite que le jour où l'étudiant sortira d'étude, son savoir sera déjà quasi périmé.
    Connaître les langages est important, et les grosses boites ont peut-être besoin de petites mains qui savent juste cracher du code. Alors les formation accélérées leur conviennent

    Mais les petites boites ont surtout besoin de gens qui savent réfléchir, qui savent résoudre des problèmes complexe sans aller voir un responsable à chaque fois, qui ont appris un CADRE (!!!!) de travail, des procédures pour éviter de planter tout un système en production chez le client, plutôt que de la bidouille qui marche en mode hackaton sans aucun impératif de maintenance derrière.

    La plus grosse lacune des jeunes diplômés en IT aujourd'hui ce n'est pas d'abord la connaissance du code (un mec bon, il apprend n'importe quel langage), mais la structure mentale lui permettant d'être FIABLE, de savoir suivre les procédures (en informatique, ce n'est pas une question de tradition, tu oublies met un double-quote à la place d'un simple-quote et ton code ne marche pas ! C'est tout . La machine ne met pas 10,5/20. C'est 0 ou 1 ! True ou False.
    Du coup bien sûr qu'un diplôme Bac+5 fait toute la différence. Il faut 4-5 ans pour former des cerveaux vu le niveau actuel en sortie de BAC. Peut-être que si le niveau BAC était plus élevé, un Bac+3 suffirait, mais en général il faut TOUT reprendre à la racine.

    Et oui il y a une vraie problématique de formation de dev en France. Les seuls qu'on trouve ont été formée par des écoles sans enseignants (et parfois sans salles de classe) où les élèves ont tout appris eux-mêmes pendant que l'école se faisait grassement payer par un employeur obligé de prendre l'élève en alternance tant le recrutement est difficile. Et payées pour ne financer ni profs, ni cours, ni salles de cours ! (oui, je parle d'Epitech, de l'EPSI, et de ces écoles qui ne forment rien du tout ; évidemment qu'il y a 100% d'embauche derrière, on n'a pas d'autre choix)


    Pour les petites société, un bon dev est celui qui comprend ce qu'il fait, pourquoi il le fait, comment il le fait (en optimisant les ressources ou non), comment un autre dev modifiera son code, qui est capable de suivre des procédures (déjà, arriver à l'heure au boulot !!), et qui est assez curieux pour découvrir des langages pas appris en cours.
    Ce n'est pas en 7 mois qu'on apprend ça, même si on sait pondre un jeu Snake en Python!

  16. #16
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    Bonjour,

    Au lieu de financer n'importe quoi , l'état ferait mieux de remettre des moyens ici : https://www.zataz.com/pour-le-mainti...nnelle-cdaisi/

    La licence pro CDAISI menacée de disparition à L’IUT de Maubeuge !

  17. #17
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    Par défaut La France tourne la page de la Grande École du Numérique et passe le relais à ses ministères de tutelle
    La France tourne la page de la Grande École du Numérique et passe le relais à ses ministères de tutelle et à France Travail,
    un choix stratégique pour rationaliser la formation ou un renoncement ?

    La fin annoncée de la Grande école du numérique (GEN), créée en 2015 pour répondre aux défis d’inclusion et de formation dans les métiers du numérique, marque un tournant important dans les politiques publiques de formation en France. Alors que ce dispositif visait à démocratiser l’accès aux compétences numériques et à pallier le déficit de talents dans un secteur en pleine expansion, sa disparition soulève de nombreuses questions. Que retenir de son impact ? Quels enseignements tirer de ses réussites et de ses limites ? Et surtout, quels risques ou opportunités cette transition comporte-t-elle pour l’avenir de l’éducation au numérique ?

    Un projet ambitieux au service de l’inclusion

    En 2015, une initiative a été lancée par le gouvernement français afin de rassembler au sein d’un même label, de nombreux organismes publics et privés pour offrir des formations liées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au lieu de partir de zéro et créer une école pour dispenser ces formations, les autorités françaises ont préféré se tourner vers les écoles et centres de formation disponibles pour créer un réseau d’écoles pour la formation aux métiers du numérique.

    Cela a donné lieu à la création du groupement d’intérêt public de la Grande École du Numérique (GEN). Elle rassemble comme structures de formation les associations, les établissements publics, les établissements d’enseignement supérieur, les structures privées pour ne citer que celles-là.

    La GEN avait pour mission initiale de promouvoir l’accès aux métiers du numérique pour des publics éloignés de l’emploi, notamment les jeunes sans qualification, les habitants des quartiers prioritaires, et les populations sous-représentées dans le secteur, comme les femmes.

    Dix ans plus tard, après avoir bénéficié du soutien continu des quatre ministères de l’Éducation nationale, du Travail et de l’Emploi, de la ville et du numérique, la GEN note qu'elle laisse derrière elle « plus de 1 000 formations amorcées, près de 45 000 apprenants issus de milieux précaires formés, des outils innovants comme un moteur de recherche permettant d’accéder à 20 000 formations actives, et une véritable démocratisation des métiers du numérique ».

    Les forces du dispositif résidaient dans sa souplesse et sa capacité à s’adapter aux besoins du marché. En mobilisant des acteurs locaux (organismes de formation, entreprises, collectivités), la GEN a su fédérer un écosystème diversifié et encourager des approches pédagogiques alternatives, comme le « learning by doing » ou les bootcamps intensifs. En mettant l’accent sur des compétences recherchées (développement web, cybersécurité, data), elle a contribué à insérer des milliers de personnes dans l’emploi, parfois après seulement quelques mois de formation.

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    Des limites structurelles et stratégiques

    Malgré ces succès, la GEN a été critiquée pour plusieurs raisons. D’abord, la pérennité des financements s’est avérée problématique. Initialement soutenue par un budget dédié, elle a progressivement vu ses moyens se réduire, laissant certaines formations en difficulté. Cette précarité a également touché les apprenants, dont certains ont peiné à obtenir des certifications reconnues ou des emplois stables.

    De plus, la GEN a parfois été accusée de manquer de coordination nationale. Le foisonnement d’acteurs locaux, bien que bénéfique pour la diversité des approches, a aussi généré des disparités dans la qualité des formations. Certains partenaires ont reproché une vision trop centrée sur l’insertion rapide, au détriment d’une réflexion plus approfondie sur les évolutions à long terme des compétences numériques.

    Enfin, la question de l’impact sur les inégalités de genre et sociales reste en suspens. Bien que des progrès aient été réalisés, les femmes et les publics les plus défavorisés restent sous-représentés dans le secteur. L’écart entre les promesses initiales et les résultats concrets a alimenté un certain scepticisme.

    14 millions d'euros de subvention en 2017, mais seulement 23 % de CDI à la sortie

    Fin 2017, la Grande École du Numérique a publié son rapport sur ses réalisations. Étant donné que son ambition était de former les talents numériques de demain, 67 % des formations délivrées concernaient des métiers techniques et dédiés aux outils numériques. Parmi les formations délivrées, 128 d’entre elles concernaient les métiers de développeur web/mobile et 116 formations étaient spécialisées dans le développement d’applications web/mobile. Pour ce qui concerne les certifications délivrées, seulement 7,31 % de ces formations étaient sanctionnées par des diplômes, contre 45 % des formations qui octroyaient des certifications professionnelles à la fin de la formation. À ce sujet, la Grande École du Numérique encourageait les formations à s’inscrire au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).

    Pour permettre à un grand nombre d’apprenants de prendre part à ces formations, des contributions ont été apportées afin de les offrir gratuitement. Pour l’année 2017, 77 % des apprenants ont bénéficié de la gratuité dans le cadre de leur formation. Parallèlement à ces chiffres, la Grande École Numérique a également fait l’état du nombre d’apprenants qui a été inséré professionnellement dans le système. Pour les apprenants qui ont terminé la première session de leur formation 2017, seuls 23 % (563 apprenants) sont parvenus à obtenir un CDI. Presque la moitié, 283 personnes formées ont obtenu un CDD. En termes de pourcentage, cela constitue environ 12 % des personnes formées.

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    Malgré des résultats décevants, l'État a réinvesti 90 M€ dans la GEN pour essayer de pallier les besoins IT des entreprises

    Les entreprises avaient de la peine à recruter sans que le problème soit nécessairement la pénurie de talents. Fallait-il donc axer les recrutements sur les profils issus des formations intensives ? C’est ce qu'a laissé penser une décision du gouvernement français qui a investi 90 millions d'euros pour former des milliers de demandeurs d’emploi aux métiers IT d’ici fin 2022.

    La feuille de route de la Grande École du Numérique prévoyait le déploiement de quatre nouveaux projets à compter du 20 mai 2021 :
    • Un marché public de services de formations inclusives aux métiers du numérique a été lancé par Pôle emploi afin d’enrichir l’offre de formation existante et de former 10 000 nouveaux apprenants d’ici fin 2022. Pour atteindre ces objectifs, la Grande École du Numérique a apporté son expertise technique en matière de sélection, de suivi et d’évaluation des formations.
    • Afin d’enrichir l’offre de formations labellisées, la feuille de route prévoyait par ailleurs le lancement d’un nouvel appel à labellisation. Celui-ci a priorisé notamment les formations implantées dans des quartiers prioritaires de la ville ou dans des zones de revitalisation rurale et aux formations accueillant une part importante de publics féminins.
    • La feuille de route a prévu également le lancement d’un appel à projets « Innovation » dont l’objectif est de cibler les projets innovants visant à mieux atteindre, former et accompagner les publics cibles de la GEN tout au long de leur formation et de leur insertion professionnelle.
    • Enfin, la feuille de route a prévu la mise en place d’un observatoire national de l’offre de formation et des compétences numériques dont le rôle était d’identifier les besoins dans les territoires pour mieux les anticiper et y apporter une réponse adaptée.

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    Un repositionnement stratégique en 2021 suite à la crise sanitaire et la montée en puissance de l'IA

    Après la crise sanitaire, le contexte évolue. Les métiers du numérique se complexifient avec l'essor de l'intelligence artificielle, de la cybersécurité, et des besoins grandissants de compétences en langages sophistiqués comme Python. Il devient plus difficile de former des personnes sans pré requis académique. Par ailleurs, la numérisation de l’économie s’est accélérée et la demande des entreprises explose. Le gouvernement d’Élisabeth Borne confie alors une nouvelle feuille de route à la GEN : rendre l’offre de formation plus accessible et accompagner l’orientation des publics vers ces métiers

    C’est chose faite dès 2022 : le portail de la GEN propose un accès simplifié aux métiers du numérique et aux formations. La GEN lance sa cartographie de référence des métiers du numérique et un moteur de recherche qui donne un accès exhaustif à l’offre de formation qualifiante disponible en France. Plus de 1 800 000 de requêtes ont été enregistrées depuis le 1erjuin 2024.Ce dispositif est inédit et n’existe dans aucun autre secteur, d'après un communiqué de la GEN.

    Quant à l’observatoire, il donne chaque trimestre un état des lieux des besoins des entreprises et de l’offre de formation dans chaque région. Il permet aux personnes de connaitre l’évolution des besoins localement et aux collectivités territoriales de mieux orienter leurs plans de formation.

    La GEN a également publié 153 fiches de postes IT détaillées, alignées sur les compétences du répertoire opérationnel des métiers et des emplois (Rome 4) en collaboration avec France Travail avec lequel la transition se fera en douceur : le portail reste accessible et sera doté d’ici fin janvier d’un outil d’orientation en fonction du CV pour faciliter les reconversions. Les derniers chiffres de son observatoire pourront également être consultés.

    La fin de la GEN : un choix stratégique ou un renoncement ?

    La dissolution de la GEN s’inscrit dans un contexte plus large de refonte des politiques publiques de formation. L’État semble désormais vouloir recentrer ses efforts sur des dispositifs plus globaux, comme le compte personnel de formation (CPF) ou les initiatives pilotées par les régions. Ce choix peut être interprété comme une volonté de rationalisation, mais il pourrait également traduire un désengagement vis-à-vis des approches ciblées et innovantes.

    Certaines critiques voient dans cette décision une opportunité manquée. Alors que le numérique continue de transformer profondément le monde du travail, la GEN aurait pu jouer un rôle clé dans l’adaptation des compétences. Sa disparition risque de creuser les inégalités en matière d’accès à la formation, en particulier pour les publics éloignés des dispositifs classiques.

    Dans son mot d'adieu, elle note : « certains défis devront encore être relevés : réduire les inégalités territoriales dans l’accès aux formations ; assurer la pérennité financière des dispositifs, souvent dépendants des subventions publiques ; accompagner davantage les apprenants dans la transformation des compétences acquises en emplois stables, créer des corpus et des référentiels de formations valables et un vivier de formateurs confirmés, favoriser les échanges et l’entraide entre les diplômés et avec les entreprises ».

    Quels enseignements pour l’avenir ?

    Le bilan de la GEN offre des enseignements précieux pour les politiques publiques à venir. D’une part, il souligne l’importance de dispositifs flexibles et inclusifs, capables de s’adapter rapidement aux mutations du marché. D’autre part, il met en lumière les défis liés à la pérennité et à la coordination des initiatives, qui nécessitent un engagement fort et une vision claire.

    Pour l’avenir, il sera crucial de maintenir une ambition forte en matière de formation numérique. Cela passe par une meilleure articulation entre les acteurs publics et privés, mais aussi par une attention renouvelée aux publics les plus vulnérables. L’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle rend ce défi encore plus urgent.

    Conclusion

    La fin de la Grande école du numérique marque une étape décisive, mais aussi une source d’interrogations sur la capacité de la France à relever les défis de la transition numérique de manière inclusive. Si ce dispositif a permis de poser les bases d’une réponse aux besoins croissants en compétences, sa disparition rappelle que l’innovation sociale et éducative doit s’accompagner d’un soutien durable. À l’heure où le numérique devient une clé de voûte de nos sociétés, la question de l’accès équitable à ces compétences reste plus que jamais d’actualité.

    Source : communiqué de presse

    Et vous ?

    Quels sont, selon vous, les principaux succès de la GEN dans la lutte contre les inégalités d'accès aux métiers du numérique ?

    La GEN a-t-elle réellement permis de combler le déficit de talents dans le secteur numérique, ou son impact reste-t-il marginal face aux besoins du marché ?

    Les objectifs initiaux de la GEN ont-ils été adaptés aux évolutions rapides du secteur numérique depuis 2015 ?

    La dissolution de la GEN représente-t-elle un échec des politiques publiques de formation ciblées, ou est-elle une étape logique dans une transition vers des dispositifs plus globaux ?

    La GEN aurait-elle pu être sauvée et transformée avec une stratégie mieux coordonnée et des financements plus pérennes ?

    Quelles leçons peut-on tirer de dispositifs similaires dans d’autres pays pour inspirer de nouveaux modèles en France ?

    Le modèle éducatif français est-il suffisamment réactif face à la rapidité des mutations technologiques dans le secteur numérique ? Dans quelle mesure ?
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  18. #18
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    Bonne nouvelle, c'était n'importe quoi cette gabegie de millions pour financer des écoles privées qui ne sont rien d'autres que des grosses arnaques.

  19. #19
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    Par défaut Quel dommmmmaggggeeeeee
    J'ai une nouvelle façon de détecter les arnaques.
    Si vous voyez les mots clefs "inclusion", "diversité", ou "équité", ça sent pas bon.

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