France Digitale, AFNOR et le SGPI collaborent pour promouvoir et défendre la vision des petites entreprises technologiques et ainsi garantir la nécessaire protection de la sécurité et des droits fondamentaux

France Digitale, l’Association française de normalisation (AFNOR) et le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) annoncent un partenariat inédit permettant aux startups et PME technologiques d’avoir une voix dans les débats autour de la régulation et de la normalisation de l’intelligence artificielle en Europe

La Commission européenne ambitionne d’adopter une réglementation spécifique pour encadrer certaines utilisations de l’intelligence artificielle. En parallèle, de nombreuses instances de normalisation et standardisation œuvrent pour définir les nouveaux standards techniques de l’IA. Ainsi, France Digitale, l’AFNOR et le SGPI se mobilisent pour accompagner les petites entreprises technologiques à décrypter ces nouvelles exigences réglementaires et normatives en matière d’intelligence artificielle.

Ce partenariat est lancé dans le cadre du Grand Défi “Sécuriser, certifier et fiabiliser les systèmes fondés sur l’intelligence artificielle” du Programme d’investissements d’avenir (PIA), et plus précisément de son action sur la normalisation en IA pilotée par AFNOR. Il a pour ambition de faire porter la voix des startups et PME et garantir un équilibre entre innovation et réglementation afin de préserver l’essor fulgurant des pépites de la French Tech.

L’objectif est de promouvoir et défendre la vision des petites entreprises technologiques et ainsi garantir la nécessaire protection de la sécurité et des droits fondamentaux, tout en préservant leur capacité d’innovation. Concrètement, le partenariat mènera ainsi à la production et à la publication de travaux visant à spécifier les besoins et les attentes de l’écosystème startup/PME dans le domaine de la normalisation et de la régulation en Intelligence Artificielle.

Pour Julien Chiaroni, Directeur du Grand Défi “Sécuriser, certifier et fiabiliser les systèmes fondés sur l’intelligence artificielle” au SGPI : “Nous considérons qu’il est fondamental de renforcer la maturité de l’écosystème des startups sur les enjeux de réglementation et de normalisation en IA.

Grâce au partenariat avec AFNOR, France Digitale intégrera ainsi, pour la première fois, des instances de normalisation (la Commission de Normalisation sur l’IA en France, puis au niveau européen le CEN-CENELEC et à l’international l’ISO), dans lesquelles la participation de startups se faisait jusqu’à présent rare.

Pour Franck Lebeugle, Directeur des activités de normalisation d’AFNOR : “Nous nous réjouissons de ce partenariat qui permet de continuer à intégrer les pépites technologiques dans les discussions stratégiques de normalisation de l’IA. Il est important que les normes qui définiront l’intelligence artificielle de demain reflètent les valeurs et l’environnement technologique des startups françaises."

Nom : 1639736388431.jpg
Affichages : 916
Taille : 10,5 Ko

Les trois organisations mèneront conjointement une campagne de sensibilisation aux enjeux de normalisation auprès des pépites technologiques, et proposeront des contenus visant à faciliter la mise en conformité aux nouvelles règles.

Pour Maya Noël, Directrice Générale de France Digitale : “Nous anticipons le fait que certains projets intégrant de l’intelligence artificielle auront des surcoûts dûs aux nouvelles règles et normes. Ce partenariat nous permet de commencer à préparer au mieux les entreprises concernées. Il ne faut pas sous-estimer la charge que cela représentera pour les plus petits acteurs .

Pour rappel, la cartographie révélée par France Digitale en novembre 2021 indique que les startups de l’IA sont en plein essor en France. L’Hexagone en compte 502 en 2021 (+11 % vs 2020). Elles sont jeunes - 73% d’entre elles ont été créées il y a moins de 6 ans. Elles attirent de plus en plus d’investisseurs - elles ont déjà levé 2 fois plus de fonds que l’année dernière (1,6 Md€ en 2021 vs 708 M€ en 2020). Elles créent de l’emploi : 13 459 personnes travaillent dans les startups de l’IA en 2021 (pour 70 000 emplois indirects générés), c’est plus de 35 % d’augmentation par rapport à 2020 (10 008 employés). Elles vont massivement recruter en 2022 avec 9 312 créations d’emplois prévues.

A propos du Programme d’investissements d’avenir (PIA)

Engagé depuis 10 ans et piloté par le Secrétariat général pour l’investissement auprès du Premier ministre, le PIA finance des projets innovants, contribuant à la transformation du pays, à une croissance durable et à la création des emplois de demain. De l’émergence d’une idée jusqu’à la diffusion d’un produit ou service nouveau, le PIA soutient tout le cycle de vie de l’innovation, entre secteurs publics et privés, aux côtés de partenaires économiques, académiques, territoriaux et européens. Ces investissements reposent sur une doctrine exigeante, des procédures sélectives ouvertes, et des principes de cofinancement ou de retours sur investissement pour l’Etat.

A propos de France Digitale

Fondée en 2012, France Digitale est la plus grande association de startups en Europe, avec plus de 1800 startups et investisseurs français du numérique. L’association se donne pour mission de créer des champions européens du numérique et d’animer l'écosystème des startups en France. France Digitale est co-présidée par Frédéric Mazzella, fondateur de BlaBlaCar, et Benoist Grossmann, CEO Eurazeo Investment Manager.

A propos d’AFNOR

Partenaire des acteurs économiques, l’Association française de normalisation (Loi 1901) agit pour la création d’un langage commun et l’interopérabilité des filières d’excellence. Elle fédère ceux qui veulent développer un secteur dans les meilleures conditions et réunit autour d’eux toute la chaîne de valeur. Ensemble, ils définissent les principes directeurs d’une activité et élabore une norme, partagée et volontaire. Près de 20 000 représentants d’entreprises, d’associations, de fédérations et de l’Etat participent chaque année à cet exercice de co-construction.

Source : France Digitale

Et vous ?

Que pensez-vous de cette initiative ?
La régulation et la normalisation de l'intelligence artificielle sera-t-elle, à votre avis, bénéfique pour les petites entreprises technologiques ?

Voir aussi :

AI France Summit : Tech In France souligne le risque qu'une nouvelle régulation de l'IA ne bride l'innovation, et n'entame la compétitivité des acteurs européens sur la scène mondiale

Le Vatican, IBM et Microsoft ensemble pour appeler à une réglementation de la reconnaissance faciale, et de façon générale, à une régulation de l'IA pour le bien de l'humanité