Voilà pourquoi le monde fonce droit dans le mur:
Nation 1 fait un truc
Nation 2 suit
Nation 3 annonce qu'elle va faire autant pour rester indépendante
Nation 3 annonce un prix dérisoire qui sera en partie financé par les nations 1 et 2 via partenaires privés
Nation 3 annonce qu'elle va faire ça en 75% de temps initial estimé pour un projet spatial et 33% du temps à la fin
Deux semaines plus tot Nation 3 a annoncé, pendant le COPX, qu'elle allait drastiquement réduire ses émissions de CO2.
Je ne dis pas que nous avons tort de lancer ce projet, il est important pour l'Europe si elle ne veut pas dépendre de tout le monde.
Mais elle empire le problème écologique qu'elle prétend aussi vouloir prendre à bras le corps.
Mon entreprise m'explique à quel point il est vital de passer à la 5G sous peine de partir en faillite alors qu'on vit très bien avec ethernet + wifi et que nous ne nous approchons pas des limites techniques de ceux-ci.
Je n'ai pas de wifi chez moi, tout passe en filaire.
Pourquoi passer par le satellite? Combien ça me couterais pour quel apport (je vis en centre-ville)?
L'intérêt n'est pas pour les particuliers ni pour une bonne partie des entreprises mais pour le transport, le militaire et autres missions "nomades" donc pas grand monde mais des postes stratégiques.
Je ne suis pas du tout convaincu que c'est le secteur à prioriser pour garantir (ou plutôt obtenir) notre autonomie.
Je retombe bien sur 42 !!!!
Refaite vos calculs!!!
On pourrais faire tellement de choses bien avec 6 Millards....
Comme construire des éoliennes, il suffit de 42 éoliennes pour remplacer un réacteur nucléaire!!
Et c'est pas moi qui le dit... voici ma source : https://twitter.com/franceinter/stat...20839500808193
Il y a 8 milliards d'humains sur terre.
6/8 = 0,75.
6 milliards ça s'écrit 6 000 000 000 ou bien 6 x 109.
Du coup 6 x 109 / 8 x 109 = 6/8.
Pourquoi faire ?
Selon comment on regarde c'est plutôt une bonne chose que près de la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5,5 dollars par jour.
Si ils avaient des meilleures conditions de vies ils se multiplieraient encore plus vite. Plein de gens meurent à cause de la malnutrition et du manque d'hygiène.
Patrimoine : 8 milliardaires possèdent autant que 3,6 milliards de pauvres
Keith Flint 1969 - 2019
Don't feed the troll, mais bon, comme Mélenchon est cité comme expert en calcul c'est trop tentant.
Un réacteur nucléaire, c'est à la louche 1GW.
Je lis dans sciences et avenir de cet été que les 4 prochains parcs en France installeront des éoliennes de 8MV.
Appliquons un facteur de charge habituel de 80% au nucléaire et un facteur de charge idéal de 35% aux éoliennes en mer (chiffre qui selon St Jancovici correspond juste à une partie du littoral méditerranéen, le reste étant moins bon).
(1000*,8)/(8*,35) # 286. Donc, le chiffre c'est plus 286 que 42, et encore sans compter la gestion de l'intermittence. parce que les énergies intermittentes, tant qu'on en a moins de 30%, le réseau tient, après, il faut refaire toutes les lignes et ajouter des centrales diverses pour compenser et d'après le rapport de RTE, ça implique pour arriver à 100% des technologies encore à trouver. S'il faut compter l'intermittence (construire des centrales de pompage turbinage en noyant les vallées, etc.) il faut multiplier le chiffre par quelque chose en 5 et 10.
Au fait, il y a entre 2 et 6 réacteurs dans une centrale nucléaire. Et encore, on jette la chaleur dans l'air ou l'eau après la turbine. Si on s'en servait pour chauffer les villes, le rendement serait carrément meilleur.
Très bonne idée, les infrastructures sont potentiellement sujettes à dégradation comme on le voi en temps de guerre ou de catastrophe naturelle. Il était temps de s'y mettre à cette souveraineté technologique mais on est pas rendu...
Le concept même du réacteur nucléaire, c'est de faire chauffer de l'eau pour qu'elle tourne d'elle même dans un circuit entrainant une turbine qui entrainera un aimant dans une bobine, ce qui générera de l’électricité.
Il y a 3 circuits d'eau, et le seul le troisième rejette de l'eau (non contaminée) qu'on pourrait vaguement considérer tiède, la réglementation imposant qu'elle soit de 25°C max (ce qui est déjà trop pour certains cours d'eaux, certains poissons ne supportant pas des températures supérieures à 20°C)
C'est loin de pouvoir chauffer une ville, et de toute façon si c'était possible, ce serait fait.
Je suis surpris, je crois que c'est la deuxième fois, avec la RGPD (même si elle a été mal interprétée par l'UE et oblige désormais à spammer les sites internet, ce qui est contre productif), que je suis en accord avec un choix pris par l'UE ...L'UE conclut un accord de 6 milliards d'euros pour développer son propre réseau satellitaire à large bande
Oui, pollution de l'espace terrien, ... mais la contre partie est réelle.
Ca permet aux zones les plus reculées d'avoir accès à une connexion, par tout temps et donc par exemple, ne serait-ce que de grandement aider à sauver des vies, ou permettre à des zones reculées d'avoir accès à internet à très haut débit.
Je pense qu'on pourrait faire plus intelligent que le modèle qui consiste à spammer la terre de satellite, mais bon ...
De toute manière, dans 5 ans j'irais griller des saucisses sur la lune![]()
En vrai, c'est faisable et pas une mauvaise idée que de réexploiter la chaleur émise par une centrale.
Ils ne le font pas tout simplement parce que ça n'a jamais été pensé pour.
Mais ce qui est une meilleure idée, c'est de planter des tubes profondément dans la terre et de récupérer la chaleur qui s'y trouve qui elle, est constante, été comme hiver, et ne demande ni électricité, ni eau, ni quoi que ce soit d'autre que le fait de planter du matériau conducteur qui va transmettre cette chaleur ...
Si, c'est faisable, fait, et ça a été pensé pour, ça ne doit juste pas être rentable sur les quelques derniers degrés.
ça s'appelle la géothermie, et c'est bon pour chauffer une maison, mais pas spécialement adapter pour créer un centrale électrique, même si des expérimentations de 10 à 20MW existent, en particulier en région volcanique. Il faut quand même de l'eau en circuit fermé et une pompe qui tourne en permanence, donc il reste pas mal d'entretien.
Ensuite il y a deux types de géothermie : mettre un réseau souterrain complexe pas super profond, ce qui est relativement facile et possible a peu prés partout mais moins efficace que la géothermie profonde, qui descend à plusieur dizaines de mètre de profondeur, et là, c'est plus compliqué en ville avec tous les réseaux souterrains déjà existant.
Dans un cas comme dans l'autre ça ne s'applique qu'aux logements neuf.
Je ne sais pas si c'est "une meilleure idée", en tout j'admets bien volontiers que ce sont des solutions matures sous-utilisées.
D'ailleurs c'est déjà fait
J'ai lu ça sur papier, du coup je cite un article aléatoire du net , mais la cogénération à partir du circuit secondaire (et non tertiaire), existe à l'étranger.
De mémoire, si ça n'existe pas en France, c'est juste parce que ce n'était pas dans le cahier des charges initial et les centrales existantes ne sont pas faites pour.
Il faudrait en effet investir massivement : créer des réseaux de chaleur urbain, raccorder tout le monde , et créer un caloduc (comme celui qui alimente Reykjavík depuis les centrales géothermiques à 30-40 km ). ça coûterait des sous, mais ensuite, "chauffage gratuit pour tout le monde"
Anecdotiquement, dans ma ville, ils ont fermé la centrale géothermique juste avant la guerre actuelle (accessoirement et dans l'indifférence générale, l'Île de France est sur une nappe de chaleur géothermique), pasqu'elle date probablement du dernier choc pétrolier, que ça re-coûtait des sous pour l'entretient ; que de toutes façon le réseau était sous-utilisé car se connecter à un réseau de chaleur bon marché ça n'intéresse personne à part le parc HLM , que le gouvernement te paie ton pétrole sur ta dette et bientôt en siphonnant ta retraite, et de manière évidente ça n'a aucun sens dans ce pays de faire des investissement intelligents, comme les mandats politiques sont plus court que le retour sur investissement.
Oui, ont avait ça avant la révolution ;-) mais c'est quitte ou double selon la qualité du monarque et son penchant vers les Lumières ou la tyrannie.
L’inconvénient c'est qu'il manque une consultation régulière du peuple pour éviter la tyrannie.
En gros, il faudrait croiser quelque chose comme le PC chinois (qui outre ses penchants tyranniques arrive à mener des projets à long terme dans l'intérêt de la Chine), avec le Plan et avec les votations suisses... Quelque chose du genre une autorité un minimum pérenne avec des objectifs, des évaluations à date programmées (avec des remises en cause en cas d'échec) et une planification en ingénierie des moyens, de la qualité, des objectifs réalistes.
Sans contrôle du peuple, on se retrouve facilement avec une dictature (déjà qu'avec le contrôle du peuple ça vire assez vite...).
Sans autorité pérenne et sans planification, on se retrouve avec quelque chose comme l'UE paralysée par l'indécision (jusqu'à ce qu'une autorité outre-atlantique en prenne finalement une partie du contrôle...) , ou les démocraties qui face au GIEC prennent divers engagements sans plan ni évaluations contraignantes (et qui donc ne seront pas tenus en toute connaissance de cause...)
Quant aux citoyens, il faudrait qu'ils soient plus impliqués, parce que c'est un peu léger de compter à l'identique les voix. Il faudrait à mon humble avis faire plus souvent des votes, mais avec une information factuelle obligatoire des enjeux style MOOC avec un pré test, un post test et on ne peut voter que si on est informé et qu'on passe le post test sans tricher.
Sinon, on se retrouve avec des politiques élus qui n'ont aucune compétence outre la capacité à réseauter et à baratiner, et à côté des types brillants qui connaissent vraiment leurs sujets comme Villani sans mandat. Quand je l'entends en conférence sur des sujets techniques relevant de la puissance publique, même si je ne suis pas forcément d'accord avec son éventuelle couleur politique, je me dis qu'on ne peut pas se priver de talents pareils et en même temps garder des apparatchiks incapables...
Je comprends l'idée, mais irréalisable, non seulement ça alourdirait incroyablement le processus électoral, mais en plus je n'imagine même pas que les politiques arrivent à se mettre d'accord sur le questionnaire.
Ca présenterait toutefois un avantage énorme : les fachos seraient disqualifiés d'office![]()
Oui, justement c'est l'idée d'alourdir le processus. ça permet d'utiliser le biais des volontaires. Les volontaires sont des gens qui réussissent mieux que la moyenne dans tous les domaines (y compris la santé où ils peuvent faire -30% de cancers que la moyenne, car ils se documentent sur ce qu'il faut faire et le font). C'est un outil puissant dont on ne devrait pas se priver... L'idée c'est d'avoir une sélection des citoyens pour garder les voix des gens vraiment motivés à oeuvrer, tout en minimisant les problèmes d'un suffrage censitaire (puis qu'il faudrait payer en temps de cerveau). En effet, j'imagine que ce serait un coup fatal au populisme.
Le gros problème c'est d'arriver à un consensus sur les données factuelles, c'est un peu le concept du QCM qui teste plus l'intelligence du maître lors de la rédaction que de l'élève à la résolution... mais c'est pas non plus infaisable. Au hasard, même sur des sujets sociétaux comme l'IVG, on peut informer sur les délais moyens de RDV, l'adéquation entre le nombre de requérantes et le nombre de praticiens disponibles, le nombre d'actes par an, la nature des difficultés techniques liés à l'acte en fonction du terme, puis on demande juste en QCM de trouver au moins l'ordre de grandeur.
IRIS² : l'UE lance une initiative pour construire son propre réseau d'Internet par satellite afin d'assurer la souveraineté et l'autonomie de l'Union,
mais le projet fait l'objet de controverses
Le Parlement européen réuni en séance plénière à Strasbourg le 14 février dernier a adopté la proposition visant à développer le projet IRIS², un réseau d'Internet par satellite qui devrait assurer la souveraineté et l'autonomie de l'UE en réduisant la dépendance à l'égard des pays tiers. Il est censé fournir des services de télécommunications sécurisés aux gouvernements de l'UE dans des scénarios critiques où les réseaux terrestres sont absents ou perturbés, comme on l'observe, par exemple, dans la guerre qui se déroule en Ukraine. La constellation devrait être opérationnelle d'ici 2027 et la facture devrait être partagée entre l'UE et le secteur privé. Cependant, l'annonce a suscité à la fois intérêt et critiques.
À la suite d'un accord avec le Conseil européen et le Parlement européen en novembre dernier, la Commission européenne poursuivra son projet de construction d'une troisième constellation de satellites qui viendra s'ajouter aux réseaux Galileo et Copernicus existants. Baptisé IRIS² (Infrastructure for Resilience, Interconnection and Security by Satellites), le réseau est annoncé pour fournir des services de communication souverains, sûrs, résilients et rentables. Il permettra de créer des synergies avec le secteur privé afin de développer des services commerciaux et de fournir l'Internet et les communications à haut débit sur tout le territoire de l'UE.
Cela comprend les régions isolées où les connexions terrestres et à large bande restent rares. En outre, ce projet dirigé par le groupe Renew Europe devrait favoriser un tout nouvel écosystème de startups et de PME, ainsi que l'émergence d'innovations et de nouveaux services dans le secteur spatial européen, et introduit pour la première fois des critères stricts de durabilité pour les activités spatiales lourdes, y compris les lanceurs et les composants des satellites. Ce programme serait le nouveau fleuron de la stratégie spatiale européenne visant à renforcer la résilience et la capacité de l'UE à répondre aux menaces et aux interférences étrangères.
« Une connectivité sûre et efficace jouera un rôle essentiel dans la transformation numérique de l'Europe et nous rendra plus compétitifs. Grâce à ce programme, l'UE sera à l'avant-garde des communications sécurisées par satellite », a déclaré la responsable du numérique de l'UE, Margrethe Vestager. Dans un billet publié sur LinkedIn en novembre dernier, le commissaire au marché intérieur de l'UE et véritable instigateur de l'initiative, Thierry Breton, a déclaré : « IRIS² établit l'espace comme un vecteur de notre autonomie européenne, un vecteur de connectivité et de résilience. Il renforce le rôle de l'Europe en tant que véritable puissance spatiale ».
À en croire les déclarations de Thierry Breton, IRIS² n'est pas un concurrent direct de Starlink d'Elon Musk comme beaucoup pouvaient s'y attendre. Au lieu de cela, le réseau serait principalement dédié à des usages gouvernementaux (services publics), notamment dans la sécurité et la défense. « On le vit tous les jours en Ukraine, la connectivité par les satellites LEO dans des zones de conflit est absolument cruciale. C'est un élément désormais déterminant des théâtres d'opérations. C'est une capacité essentielle - il faut bien dire les choses - que l'Europe n'a pas et que fournira IRIS² », a expliqué Thierry Breton. Il compare le réseau à une infrastructure critique.
Cependant, le fait que des entreprises privées soient invitées à prendre en charge une part très importante du budget d'une infrastructure critique de l'UE inquiète les analystes. En effet, la Commission européenne a annoncé que la mise en place du réseau IRIS² nécessitera un coût total de 6 milliards d'euros, montant qui sera réparti entre trois groupes d'investisseurs. L'UE devrait verser 2,4 milliards d'euros, l'Agence spatiale européenne (ESA) 685 millions d'euros, tandis que le reste sera couvert par le secteur privé (soit environ 3 milliards d'euros). Selon les critiques, cela risque de créer une dépendance vis-à-vis des entreprises privées.
Comme le montre l'exemple de Starlink, la technologie et les applications spatiales peuvent être des outils directement efficaces pour faire face aux crises. Toutefois, cela soulève également la question de savoir qui doit être chargé de veiller à ce qu'elles soient disponibles et prêtes à être utilisées. Dans le cas de Starlink, Starlink fait payer l'utilisation de son réseau en Ukraine et a menacé l'année de coupé le réseau si le Pentagone ne prenait pas en charge la facture. Les deux parties semblent finalement avoir trouvé une solution et Starlink continue de fonctionner en Ukraine, même si des rapports récents ont montré qu'il fonctionne de façon limitée.
L'eurodéputé du groupe Renew Europe, Christophe Grudler (Mouvement Démocrate, France), rapporteur sur le programme IRIS² de l'UE, a déclaré : « avec la guerre, l'Ukraine avait besoin de télécommunications par satellite, mais l'UE n'avait rien à offrir. L'Ukraine ne devrait pas avoir à compter sur les caprices d'Elon Musk pour défendre son peuple. Avec IRIS², l'UE disposera de sa propre constellation de télécommunications, capable d'offrir des communications sécurisées aux gouvernements et aux alliés européens. Je suis fier que cette constellation soit également un exemple mondial en matière de durabilité, comme nous l'avons demandé ».
Si IRIS² est conçu pour garantir la résilience des services gouvernementaux en cas de crises majeures, mais qu'il venait à être en grande partie contrôlé par les entreprises privées, la même chose pourrait se produire. IRIS² est censé permettre à l'UE d'éviter ce type de scénario, mais la collaboration avec le secteur privé fait l'objet de critiques et d'un débat intense dans la communauté. Certains qualifient même l'annonce d'"un grand coup de communication" de la part de l'UE afin de montrer au monde qu'elle réagit face à la montée en puissance des réseaux satellitaires d'acteurs étrangers tels que Starlink de SpaceX et Kuiper d'Amazon.
En outre, IRIS² est conçu pour assurer l'interconnexion de plusieurs réseaux indépendants. Les réseaux téléphoniques et électriques en sont des exemples concrets. Étant donné qu'il n'y a pas un espace infini pour des orbites significatives sur l'orbite terrestre, des solutions astucieuses sont nécessaires. L'une d'elles consiste à utiliser les structures existantes et à éviter ainsi les redondances inutiles. La Commission indique : « IRIS² sera une constellation multiorbite capable de créer des synergies avec nos constellations Galileo et Copernicus existantes ». L'objectif à ce stade semble être de réduire le risque de congestion spatiale.
Le nombre de satellites qui composeront le réseau IRIS² n'a toutefois pas encore été clairement défini (170 selon certaines sources). Les astronautes dénoncent toujours la multiplication du nombre de satellites en orbite terrestre basse qui illuminent le ciel nocturne avec des conséquences négatives sur l'observation des astres. Par ailleurs, selon Thierry Breton, IRIS² intégrera le savoir-faire des grandes industries spatiales européennes, mais aussi le dynamisme des startups, qui devraient construire 30 % de l'infrastructure. En gros, sur les 3,6 milliards d'euros que l'ESA et le secteur privé sont censés assumer pour la mise en place, seuls 30 % sont destinés aux startups.
Ce qui fait tout de même 1,08 milliard d'euros, mais aussi 2,52 milliards pour les acteurs établis comme Arianespace. Cela semble avoir créé une crispation chez les nouveaux arrivants dans le secteur de l'aéronautique. En outre, de nombreux protocoles d'accord pour le transport de charges utiles auraient déjà été signés. Il est important de noter que les microlanceurs - comme leur nom l'indique - sont principalement destinés au transport de petites charges utiles. D'autre part, il y a la fusée Ariane 6, qui est développée en grande partie sous la direction d'ArianeGroup, un opérateur de systèmes de lancement appartenant à Arianespace.
Le coût total prévu pour la fusée Ariane 6 serait de 3 milliards d'euros, mais environ 4 milliards d'euros auraient déjà été engloutis. Le premier vol prévu à l'origine pour la fin de l'année 2020 a finalement été reporté à fin 2023, sous réserve que la campagne d'essais se déroule comme prévu. Selon certains critiques, le problème avec Ariane 6, c'est qu'il s'agit d'une fusée lourde qui semble être d'une autre époque. Selon eux, il y aura sans doute des missions pour lesquelles elle sera indispensable, mais elle ne deviendra probablement pas une vache à lait. D'autres craignent que l'UE soit obligée de faire appel à des acteurs étrangers pour lancer ses satellites.
« Et c'est exactement la raison pour laquelle la décision de la Commission européenne d'attribuer 70 % des contrats de construction d'IRIS² à de grandes entreprises spatiales européennes a un arrière-goût amer. Il pourrait s'agir d'une subvention pas si mal camouflée pour un projet de prestige principalement français. Et cela ne s'applique pas seulement aux fusées, mais aussi aux satellites », affirment les critiques. De plus, ce que Breton n'explique pas, c'est comment il définit les startups. Est-ce que les ventes comptent ? Ou le nombre d'employés ? Ou l'âge de l'entreprise ? Beaucoup de points d'interrogation qui ne sont pas résolus.
La suite d'IRIS² ne sera donc probablement visible que dans les appels d'offres concrets. Pour les critiques, il faut espérer que les jeunes entreprises innovantes ne seront pas exclues une fois de plus, car elles sont nombreuses en Europe et stimulent considérablement la commercialisation de l'espace. Certains suggèrent également que le bon déroulement du projet pourrait nécessiter une refonte de l'ESA. Enfin, IRIS² est censé être une constellation à la pointe de la technologie, pour donner à l'Europe une avance, par exemple en matière de chiffrement quantique. Mais les critiques qualifient cette déclaration de "simple battage médiatique".
Après l'adoption du texte par le Conseil européen, les fabricants pourront commencer à soumettre des propositions pour construire, lancer et déployer IRIS². La Commission s'attend à recevoir des propositions des fabricants pour le déploiement des satellites. Comme souligné ci-dessus, après les satellites européens Galileo (le "GPS européen", utilisé par plus de 2 milliards d'appareils mobiles dans le monde) et les satellites Copernicus (observation de la Terre), IRIS² sera le troisième grand programme satellitaire de l'UE. En gros, le cadre défini mardi dernier est le suivant :
- IRIS² sera une constellation souveraine, qui impose des critères d'éligibilité et des exigences de sécurité stricts ;
- IRIS² sera une constellation axée sur les services gouvernementaux, y compris les applications de défense ;
- IRIS² fournira une connectivité à l'ensemble de l'Europe, y compris aux zones qui ne bénéficient pas actuellement de l'Internet à large bande, ainsi qu'à l'ensemble de l'Afrique, en utilisant les orbites nord-sud de la constellation ;
- IRIS² sera une constellation intégrant le savoir-faire des grandes industries spatiales européennes, mais aussi le dynamisme des startups européennes, qui construiront 30 % de l'infrastructure ;
- IRIS² sera une constellation à la pointe de la technologie, pour donner à l'Europe une avance, par exemple en matière de chiffrement quantique. Il sera un vecteur d'innovation ;
- IRIS² sera une constellation multiorbite, capable de créer des synergies avec les constellations existantes Galileo et Copernicus.
Source : La Commission européenne (1, 2)
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de l'initiative IRIS² de l'Union européenne ?
Selon vous, quels sont les avantages et les limites de ce projet ?
Pensez-vous qu'elle contribue à la souveraineté technologique de l'UE ?
Que pensez-vous des acteurs invités par l'UE pour contribuer à la réalisation du projet ?
Que pensez-vous des critiques selon lesquelles IRIS² pourrait faire l'objet d'une lutte de pouvoir ?
Pensez-vous que les technologies des startups aérospatiales européennes seront mises en avant dans ce projet ?
Que pensez-vous de la déclaration selon laquelle IRIS² pourrait pour donner à l'Europe une avance en matière de chiffrement quantique ?
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Et en plus il faudra sûrement demander l'autorisation aux Étasuniens, un peu comme avec Galiléo qui doit être brouillable (rendu inopérant) par les US sur leur décision ! C'est bien d'être vassal…
À ce titre je comprends très bien que certains pays se posent des question en particuliers ceux qui sont complètement soumis et d'ailleurs plutôt qu'appartenir à UE devrait être rattachés au gendarme du monde.
Donc concernant Internet, faisons local et commençons aussi à fibrer en sous-sol plutôt que garder des lianes poussant sur des poteaux (qui défigurent les villes et les campagnes) ça coûte plus cher mais ça ne subit plus les aléas météo (et les interventions qui en découlent). Même remarque pour les réseaux électriques.
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