IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)
Navigation

Inscrivez-vous gratuitement
pour pouvoir participer, suivre les réponses en temps réel, voter pour les messages, poser vos propres questions et recevoir la newsletter

  1. #241
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 190
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Bénin

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 190
    Par défaut Une majorité de Taïwanais s'oppose au transfert de technologie de TSMC vers les États-Unis
    Une majorité de Taïwanais s'oppose au transfert de technologie de TSMC vers les États-Unis. Les Taïwanais craignent d'être abandonnés après la perte de leur « bouclier de silicium »

    L'opinion publique taïwanaise est réticente à l'idée que TSMC transfère ses technologies de pointe vers les États-Unis. Un récent sondage révèle que 84,8 % des Taïwanais sont opposés à ce transfert, 60,8 % exprimant une forte désapprobation. Les Taïwanais craignent que les États-Unis cessent de les protéger face à la Chine une fois qu'ils auront mis la main sur les processus de fabrication les plus avancés de TSMC. Une bonne partie des répondants (52,8 %) prennent au sérieux la menace du président américain Donald Trump d'imposer des droits de douane sur puces taïwanaises. Toutefois, ils pensent qu'il est primordial que l'île protège son « bouclier de silicium ».

    Les Taïwanais n'entendent pas céder aux pressions de Donald Trump sur TSMC

    TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Co.) est le plus grand fabricant de puces sous contrat au monde. Il produit plus 92 % des semiconducteurs de pointe importés par les États-Unis, en fabricant des puces pour les géants américains tels que Nvidia, Apple, AMD, Qualcomm, Marvell et Analog Devices. Cependant, TSMC subit des pressions pour transférer sa production aux États-Unis face à la menace de la Chine qui revendique la souveraineté sur l'île.


    Donald Trump a accentué les pressions sur TSMC en déclarant qu'il envisage d'imposer des droits de douane de 25 % à 100 % sur les puces fabriquées à Taïwan. Le président américain accuse Taïwan d'avoir avalé l'industrie américaine des semiconducteurs et exige que TSMC délocalise sa production aux États-Unis.

    Mais les Taïwanais s'opposent majoritairement à cette idée. Près de 85 % des Taïwanais interrogés dans le cadre d'un sondage s'opposent au transfert des technologies TSMC aux États-Unis. Le sondage, réalisé par le groupe de réflexion Foundation for the People, a révélé que 85,6 % des répondants s'attendent à ce que Donald Trump impose des droits de douane à Taïwan, tandis que 52,8 % considèrent les droits de douane comme étant « très probables ».

    Seuls 40,6 % des répondants considèrent que le commerce entre Taïwan et les États-Unis est équitable, tandis que 62,4 % estiment que les États-Unis ont l'avantage dans les négociations. En réponse aux affirmations du président américain Donald Trump selon lesquelles « Taïwan a avalé l'industrie américaine des semiconducteurs », 88,4 % des personnes interrogées ont exprimé leur désaccord, et 59,2 % s'opposant catégoriquement à cette affirmation.

    Le sondage a été réalisé par le biais de publicités sur Facebook du 18 au 21 février 2025. Les auteurs déclarent avoir respecté des quotas de sexe, d'âge, de région et de niveau d'éducation. Il a recueilli 1 042 réponses valides, avec une marge d'erreur de ±3,03 % à un niveau de confiance de 95 %.

    TSMC : un objet de convoitise dont Américains et Chinois tentent de s'emparer

    Pendant des décennies, Taïwan a fait de son industrie des semiconducteurs un atout géopolitique majeur. L'île produit plus de 60 % des semiconducteurs mondiaux et plus de 90 % des puces les plus perfectionnées. Cela a fait de Taïwan un élément essentiel des chaînes d'approvisionnement mondiales et un partenaire irremplaçable pour les grandes entreprises technologiques. L'île est alors devenue un enjeu stratégique pour la Chine et les États-Unis.

    En mettant la pression sur Taïwan et TSMC, les États-Unis tentent non seulement de sécuriser leur approvisionnement en semiconducteurs, mais aussi de mettre la main sur les processus de fabrication de puces de dernière génération. Dans ce cas, si la Chine venait à envahir Taïwan, les États-Unis seraient à l'abri des impacts sur les usines de fabrication de puces de TSMC ou d'une rupture potentielle de la chaîne d'approvisionnement des puces.

    Le sondage réalisé par le groupe de réflexion Foundation for the People a révélé que « les Taïwanais considèrent qu'il est important que l'île protège vigoureusement son bouclier de silicium ». Le terme « bouclier de silicium » fait référence à la position dominante de Taïwan dans le domaine des semiconducteurs. Cet état de choses dissuade les menaces en rendant cette petite île du Pacifique indispensable à l'économie mondiale.

    L'opinion publique taïwanaise reflète un profond malaise face à l'expansion de TSMC à l'étranger. Beaucoup craignent que les technologies les plus avancées de l'entreprise ne soient partagées avec des entreprises américaines, ce qui réduirait l'avantage concurrentiel de Taïwan. Certains législateurs taïwanais ont même proposé des mesures visant à limiter le transfert du savoir-faire de TSMC en matière de semiconducteurs vers les pays étrangers.

    Les Taïwanais craignent en effet d'être abandonnés face à la menace de la Chine une fois que les États-Unis auront accaparé les technologies les plus avancées de TSMC. Il convient de souligner que le président américain Donald Trump a déjà suggéré publiquement que Taïwan devrait payer pour sa défense.

    TSMC n'envisage pas de livrer les secrets sur ses technologies les plus avancées

    TSMC prévoit de dépenser 100 milliards de dollars dans la construction d'usine de fabrications de puces de pointe aux États-Unis. Cependant, l'entreprise n'envisage pas de laisser les États-Unis accéder à ses technologies les plus avancées, comme les technologies permettant de graver des puces en 2 nanomètres. Le ministre taïwanais des Affaires économiques a rassuré le public en affirmant que TSMC ne céderait pas ses technologies les plus avancées.

    La nouvelle usine de TSMC en Arizona, par exemple, se concentrera sur la fabrication de puces avancées gravées en 4 et 3 nm, mais pas le processus de pointe de 2 nm que TSMC développe à Taïwan. Toutefois, malgré ces assurances, le scepticisme demeure. Nombreux sont ceux qui, à Taïwan, craignent que la pression continue exercée par les États-Unis n'aboutisse finalement à un transfert de technologie plus important, nuisant à l'influence de Taïwan.

    Il est peu probable que le débat sur les transferts de technologie s'estompe bientôt. L'entreprise reste un acteur essentiel de l'économie taïwanaise et de l'industrie technologique mondiale, conciliant les exigences de ses principaux clients, de ses alliés politiques et des intérêts stratégiques de son pays d'origine.

    À l'avenir, Taïwan pourrait chercher à mettre en œuvre des réglementations plus strictes sur les transferts de technologie afin de s'assurer que son expertise en matière de semiconducteurs reste protégée. Dans le même temps, les États-Unis poursuivront leurs efforts en vue d'une plus grande autonomie en matière de fabrication de semiconducteurs, ce qui pourrait modifier l'équilibre des forces dans l'industrie mondiale des semiconducteurs.

    Outre les tensions géopolitiques autour de Taïwan, la Chine et les États-Unis se livrent une guerre commerciale dans le secteur des nouvelles technologies. Les États-Unis sont confrontés à une concurrence féroce de la part de la Chine, notamment en matière d'innovation dans le domaine de l'IA et de l'informatique grand public. Pour tenter de ralentir la Chine, Washington a imposé des restrictions sur les importations de technologies américaines vers la Chine.

    Les alliés des États-Unis se sont joints aux efforts de Washington pour freiner les avancées de la Chine, mais les experts affirment que les effets des sanctions ne dureront pas à long terme. En décembre dernier, le PDG d'ASML a déclaré que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces de pointe. Cependant, il a ajouté que les entreprises chinoises travaillent sur leurs propres machines EUV afin d'échapper aux restrictions occidentales.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi

    Donald Trump va imposer des droits de douane de 25 % à 100 % sur les puces fabriquées à Taïwan, ce qui aura un impact sur TSMC, alors que les États-Unis achètent 92 % de leurs puces de pointe auprès de TSMC

    Le géant taïwanais des puces TSMC va investir 100 milliards de dollars pour construire cinq nouvelles usines en Arizona, aux États-Unis, alors que Trump menace d'imposer des droits de douane

    Le PDG d'ASML déclare que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces, mais les entreprises chinoises travaillent sur des machines EUV, afin d'échapper aux restrictions occidentales

  2. #242
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Administrateur de base de données
    Inscrit en
    Mars 2013
    Messages
    9 291
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Canada

    Informations professionnelles :
    Activité : Administrateur de base de données

    Informations forums :
    Inscription : Mars 2013
    Messages : 9 291
    Par défaut L'appel de Trump à supprimer « l'horrible » CHIPS Act sème la panique chez les les fabricants de puce
    L'appel de Trump à supprimer « l'horrible » CHIPS Act sème la panique : les fabricants de puces craignent que Trump annule le financement prévu par cette loi
    et tente de récupérer les fonds déjà débloqués

    Le président américain Donald Trump a récemment exprimé son intention de supprimer la loi bipartisane de 2022, connue sous le nom de CHIPS Act, qui alloue 52,7 milliards de dollars pour soutenir la fabrication et la production de semi-conducteurs aux États-Unis et d'utiliser « tout ce qui reste » pour « réduire la dette ou pour toute autre raison ». Cette annonce a suscité une onde de choc dans l'industrie technologique et au-delà, alimentant des inquiétudes quant à l'avenir de la production de puces électroniques sur le sol américain.

    Le ministère du commerce a déjà signé des contrats accordant un large éventail de récompenses, y compris des subventions pour des fabricants de puces comme Intel, Micron, Samsung et Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC), pour un total de plus de 36 milliards de dollars de subventions fédérales.

    Trump a critiqué le CHIPS Act, déclarant au Congrès la semaine dernière que les entreprises « prennent notre argent » et « ne le dépensent pas ». À l'époque, il était clair que TSMC - l'un des plus grands bénéficiaires de la loi CHIPS aux États-Unis après Intel - ne recevrait pas de nouvelles subventions, mais Trump n'a pas confirmé qu'il envisageait de rompre des contrats d'une valeur d'un milliard de dollars.


    Lorsque le président Trump s'est adressé au Congrès la semaine dernière, il a dévié de son script pour s'attaquer à un sujet sensible, le CHIPS Act, une loi bipartisane visant à rendre les États-Unis moins dépendants de l'Asie pour les semi-conducteurs.

    Au cours des derniers mois, les législateurs républicains ont cherché et obtenu des garanties que l'administration Trump soutiendrait le programme créé par le Congrès. Mais au milieu de son intervention, Trump a qualifié la loi « d'horrible chose » : « Vous devriez vous débarrasser de la loi CHIP », a-t-il déclaré au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, sous les applaudissements de certains législateurs.


    Le programme CHIPS a été l'un des rares à unir une grande partie de Washington ces dernières années, alors que les législateurs des deux côtés de l'allée travaillaient avec des entreprises privées pour rédiger un projet de loi qui affecterait 50 milliards de dollars à la reconstruction de l'industrie américaine des semi-conducteurs, qui fabrique la technologie fondamentale utilisée pour faire fonctionner les voitures, les ordinateurs et les cafetières. Après la signature de la loi par le président Joseph R. Biden Jr. en 2022, des entreprises ont trouvé des sites en Arizona, dans l'État de New York et dans l'Ohio pour construire de nouvelles usines. Le ministère du commerce a examiné ces projets et a commencé à distribuer des milliards de dollars de subventions.

    Aujourd'hui, Trump menace de remettre en cause des années de travail. Les dirigeants des entreprises de fabrication de puces, inquiets à l'idée que le financement puisse être récupéré, appellent des avocats pour demander quelle est la marge de manœuvre de l'administration pour mettre fin aux contrats signés, ont déclaré huit personnes au fait de ces demandes.

    Après le discours, le sénateur Todd Young, le républicain de l'Indiana qui a défendu le CHIPS, a déclaré qu'il avait contacté la Maison Blanche pour obtenir des éclaircissements sur l'attaque de Trump parce que la critique était « en tension » avec le soutien antérieur de l'administration.

    « Si le programme doit se transformer en un modèle différent au fil du temps, j'y suis certainement favorable », a déclaré Young la semaine dernière. « Mais soyons clairs, le CHIPS and Science Act, du moins la partie concernant les puces, a été en grande partie mis en œuvre. C'est l'une des plus grandes réussites de notre époque ».


    L'administration Trump a déjà pris des mesures pour réduire le programme

    Fin février, Michael Grimes, haut fonctionnaire du ministère du commerce et ancien banquier d'affaires chez Morgan Stanley, a mené de brefs entretiens avec des employés du bureau du programme CHIPS, qui supervise les subventions.

    Lors d'interactions que certains ont qualifiées « d'humiliantes », Grimes a demandé aux employés de justifier leur intelligence en fournissant les résultats d'un test SAT ou d'un test de QI, ont déclaré quatre personnes familières avec les évaluations. Certains ont été invités à faire des problèmes de mathématiques, comme calculer la valeur de quatre à la puissance quatre ou faire une division longue.

    La semaine dernière, le ministère du commerce a licencié 40 employés du bureau CHIPS, soit près d'un tiers de l'équipe, ont indiqué ces personnes.

    L'administration a également commencé à discuter des changements à apporter aux projets qui ont reçu des subventions liées aux puces, selon trois personnes au courant des conversations internes. L'administration Biden accordait un traitement préférentiel aux bénéficiaires qui embauchaient des ouvriers du bâtiment syndiqués et offraient des services de garde d'enfants à leurs employés, des directives qui pourraient être modifiées, selon ces personnes.

    Nom : trump.png
Affichages : 5037
Taille : 457,4 Ko

    Les voies possibles pour récupérer le financement du CHIPS

    Il est possible que Trump récupère les fonds, a déclaré Stephen Ezell. En tant que vice-président de la politique d'innovation mondiale de l'organisation non partisane Information Technology and Innovation Foundation, Ezell a suivi de près le financement du CHIPS et a plaidé en faveur de décaissements plus rapides pour les entreprises qui en ont le plus besoin.

    En septembre dernier, Ezell a écrit que, contrairement à ce que prétendent certains républicains, le financement du CHIPS n'est pas une vache à lait pour les fabricants de puces dont la position concurrentielle n'est pas renforcée par l'obtention de subventions fédérales.

    « Non, le CHIPS n'est pas une subvention », a écrit Ezell. « Il s'agit d'une tentative de convaincre les fabricants de semi-conducteurs d'investir dans un endroit où peu d'entre eux investiraient normalement : les États-Unis. Peu d'entreprises rationnelles investiraient ici parce que les coûts sont plus élevés et les incitations gouvernementales plus faibles que sur d'autres marchés. En fait, la construction d'une nouvelle usine en Asie est 30 % moins chère que celle d'une usine aux États-Unis, et 50 % moins chère en Chine ».

    Ezell a déclaré que « le président est légalement obligé de dépenser » l'argent que le Congrès a déjà entièrement affecté jusqu'en 2026. Il estime qu'au moins 85 % des fonds ont déjà été déboursés.

    Trump pourrait éventuellement s'en prendre à ces fonds, mais les dispositions de récupération de la loi CHIPS « ne doivent être déclenchées qu'en cas d'inexécution », a fait remarquer Ezell, « c'est-à-dire lorsque l'entreprise ne fait pas ce qu'elle a promis de faire ». Et même si, « en théorie », Trump pourrait « utiliser des mesures d'annulation ou de saisie pour s'en prendre à des fonds dûment affectés et engagés par le Congrès », Ezell a laissé entendre que cela semblait « improbable ». Certaines des sources du NYT ont suggéré que « de nombreux » industriels « ont également exprimé leur confiance dans le fait que leurs accords juridiques avec le ministère du Commerce ne pourraient pas être modifiés » lors de l'appel de la SIA.

    Au lieu d'accorder des subventions, Trump veut punir les fabricants de puces qui font des affaires en dehors des États-Unis, en menaçant d'imposer des droits de douane sur les importations de semi-conducteurs, potentiellement dès le 2 avril. Mais ce plan pourrait être à courte vue, comme le souligne le NYT : « Des avocats et des cadres de l'industrie ont déclaré que les droits de douane sur les puces elles-mêmes ne sont pas très efficaces parce que les États-Unis importent peu de puces directement ». En effet, les puces sont généralement placées dans des appareils électroniques et électroménagers dans des usines en Asie avant que la technologie grand public ne soit importée aux États-Unis.


    Fin du CHIPS Act : les potentielles implications pour l'innovation et la recherche

    Le programme CHIPS Act ne se contente pas d'accorder des subventions pour attirer les fabricants de semiconducteurs aux États-Unis. Pour la première fois depuis des décennies, la loi a créé une nouvelle branche de la National Science Foundation (NSF), la direction de la technologie, de l'innovation et des partenariats (TIP), qui ne fonctionne comme aucune autre partie de la NSF et dont l'existence semble aujourd'hui menacée par l'administration Trump.

    La TIP est chargée de faire passer les idées les plus audacieuses du pays de la recherche fondamentale aux applications concrètes le plus rapidement possible afin de rendre les États-Unis aussi compétitifs que possible. La TIP contribue à faire avancer toutes les recherches de la NSF et est censée garantir le leadership des États-Unis dans les technologies de pointe, dont l'IA, la 6G, les biotechnologies, l'informatique quantique, la fabrication de pointe, etc.

    Il a fallu des années pour que la TIP soit prête à enclencher le processus d'accélération de l'innovation technologique aux États-Unis. Sans lui, Donald Trump risquerait de faire reculer les États-Unis à un moment où des concurrents comme la Chine prennent de l'avance et courtisent les scientifiques américains.

    « Imaginez notre situation dans deux ans et celle de la Chine dans deux ans en matière d'informatique quantique, de semiconducteurs ou d'IA », a déclaré un initié de la TIP sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, l'IA chinoise DeepSeek est un indicateur de la rapidité avec laquelle le leadership technologique peut changer sur les marchés mondiaux. Il a déclaré : « nous allons nous faire assassiner si la Chine établit la norme en matière de 6G ou d'IA ».

    Joe Biden a alloué 20 milliards de dollars au lancement de la TIP par le biais du CHIPS Act afin d'accélérer le développement technologique, non seulement dans les grandes entreprises, mais également dans les petites structures de recherche à travers les États-Unis. Mais dès que le département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) d'Elon Musk a commencé à opérer des coupes dans la NSF cette année, c'est la TIP qui a été le plus durement touché.

    En février 2025, le DOGE a complètement désorganisé la NSF en imposant des coupes arbitraires dans les effectifs en période probatoire, principalement de jeunes scientifiques, dont certains. Toutes ces réductions ont été jugées illégales et finalement annulées au début du mois de mars par décision de justice, après des semaines de chaos internes qui auraient bloqué ou menacé de retarder certaines des recherches les plus prioritaires pour les États-Unis.

    Le 3 mars 2025, la NSF a envoyé un courriel à tous les travailleurs pour confirmer que tous les travailleurs en période d'essai seraient réintégrés « immédiatement ». Mais le mal est peut-être déjà fait, car on ne sait pas exactement combien de travailleurs ont l'intention de revenir dans les bureaux de la NSF.

    La Chine tenterait de recruter les talents américains dans le domaine des puces

    Au début du mois, six associations scientifiques et de recherche ont écrit au Congrès pour lui demander de protéger le secteur américain de la recherche. Ces associations se décrivent comme des organisations de premier plan représentant plus de 305 000 personnes travaillant dans les domaines de l'informatique, des technologies de l'information et de l'innovation technique dans l'industrie, le monde universitaire et le gouvernement des États-Unis.

    Ces groupes ont averti que le gel des financements et les réductions de personnel à la NSF et dans d'autres agences fédérales ont provoqué des perturbations et de l'incertitude et menacent de conséquences négatives durables pour la compétitivité, la sécurité nationale et la prospérité économique des États-Unis.

    D'autres sources du secteur industriel ont déclaré que les réductions arbitraires qui touchent en grande partie les plus jeunes scientifiques de la NSF menacent de perturber une génération de chercheurs qui envisageaient de longues carrières pour faire progresser la technologie américaine.

    Ces chercheurs risquent désormais d'être attirés par d'autres pays qui investissent massivement dans la science et font actuellement de la publicité pour attirer les talents américains déplacés, y compris non seulement des rivaux des États-Unis comme la Chine, mais aussi des alliés comme le Danemark. Selon un rapport publié en 2024, les recruteurs chinois ciblent les scientifiques ayant accès aux technologies sensibles et sophistiquées occidentales.

    Sources : vidéos dans le texte, CHIPS for America awards, Stephen Ezell

    Et vous ?

    La suppression du CHIPS Act permettrait-elle réellement de réduire la dette nationale ou risque-t-elle plutôt de pénaliser l’industrie technologique américaine ?

    Les subventions du CHIPS Act sont-elles inefficaces comme l’affirme Donald Trump, ou bien permettent-elles de stimuler l’innovation et la souveraineté technologique des États-Unis ?

    La proposition de Trump repose en partie sur l’idée que des taxes douanières inciteraient les entreprises à relocaliser leur production aux États-Unis. Une telle mesure serait-elle suffisante pour remplacer les subventions ?

    La suppression du CHIPS Act risque-t-elle de renforcer la dépendance des États-Unis vis-à-vis de la Chine et de Taïwan pour l’approvisionnement en semi-conducteurs ?

    Quel impact cela pourrait-il avoir sur les entreprises technologiques américaines qui bénéficient des subventions pour développer leurs infrastructures ?

    En cas de suppression de ces aides, les entreprises américaines continueront-elles à investir aux États-Unis ou choisiront-elles d’autres pays offrant des incitations fiscales et des coûts de production moindres ?
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

Discussions similaires

  1. Réponses: 5
    Dernier message: 12/02/2025, 22h21
  2. Réponses: 4
    Dernier message: 31/01/2021, 20h13
  3. Réponses: 1
    Dernier message: 21/07/2020, 14h53
  4. Microsoft pourrait débourser 1 milliard de dollars pour se lancer dans les réseaux sociaux professionnels
    Par Gordon Fowler dans le forum Forum général Solutions d'entreprise
    Réponses: 3
    Dernier message: 16/06/2012, 17h19
  5. Réponses: 2
    Dernier message: 19/07/2010, 09h59

Partager

Partager
  • Envoyer la discussion sur Viadeo
  • Envoyer la discussion sur Twitter
  • Envoyer la discussion sur Google
  • Envoyer la discussion sur Facebook
  • Envoyer la discussion sur Digg
  • Envoyer la discussion sur Delicious
  • Envoyer la discussion sur MySpace
  • Envoyer la discussion sur Yahoo