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    Par défaut Une majorité de Taïwanais s'oppose au transfert de technologie de TSMC vers les États-Unis
    Une majorité de Taïwanais s'oppose au transfert de technologie de TSMC vers les États-Unis. Les Taïwanais craignent d'être abandonnés après la perte de leur « bouclier de silicium »

    L'opinion publique taïwanaise est réticente à l'idée que TSMC transfère ses technologies de pointe vers les États-Unis. Un récent sondage révèle que 84,8 % des Taïwanais sont opposés à ce transfert, 60,8 % exprimant une forte désapprobation. Les Taïwanais craignent que les États-Unis cessent de les protéger face à la Chine une fois qu'ils auront mis la main sur les processus de fabrication les plus avancés de TSMC. Une bonne partie des répondants (52,8 %) prennent au sérieux la menace du président américain Donald Trump d'imposer des droits de douane sur puces taïwanaises. Toutefois, ils pensent qu'il est primordial que l'île protège son « bouclier de silicium ».

    Les Taïwanais n'entendent pas céder aux pressions de Donald Trump sur TSMC

    TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Co.) est le plus grand fabricant de puces sous contrat au monde. Il produit plus 92 % des semiconducteurs de pointe importés par les États-Unis, en fabricant des puces pour les géants américains tels que Nvidia, Apple, AMD, Qualcomm, Marvell et Analog Devices. Cependant, TSMC subit des pressions pour transférer sa production aux États-Unis face à la menace de la Chine qui revendique la souveraineté sur l'île.


    Donald Trump a accentué les pressions sur TSMC en déclarant qu'il envisage d'imposer des droits de douane de 25 % à 100 % sur les puces fabriquées à Taïwan. Le président américain accuse Taïwan d'avoir avalé l'industrie américaine des semiconducteurs et exige que TSMC délocalise sa production aux États-Unis.

    Mais les Taïwanais s'opposent majoritairement à cette idée. Près de 85 % des Taïwanais interrogés dans le cadre d'un sondage s'opposent au transfert des technologies TSMC aux États-Unis. Le sondage, réalisé par le groupe de réflexion Foundation for the People, a révélé que 85,6 % des répondants s'attendent à ce que Donald Trump impose des droits de douane à Taïwan, tandis que 52,8 % considèrent les droits de douane comme étant « très probables ».

    Seuls 40,6 % des répondants considèrent que le commerce entre Taïwan et les États-Unis est équitable, tandis que 62,4 % estiment que les États-Unis ont l'avantage dans les négociations. En réponse aux affirmations du président américain Donald Trump selon lesquelles « Taïwan a avalé l'industrie américaine des semiconducteurs », 88,4 % des personnes interrogées ont exprimé leur désaccord, et 59,2 % s'opposant catégoriquement à cette affirmation.

    Le sondage a été réalisé par le biais de publicités sur Facebook du 18 au 21 février 2025. Les auteurs déclarent avoir respecté des quotas de sexe, d'âge, de région et de niveau d'éducation. Il a recueilli 1 042 réponses valides, avec une marge d'erreur de ±3,03 % à un niveau de confiance de 95 %.

    TSMC : un objet de convoitise dont Américains et Chinois tentent de s'emparer

    Pendant des décennies, Taïwan a fait de son industrie des semiconducteurs un atout géopolitique majeur. L'île produit plus de 60 % des semiconducteurs mondiaux et plus de 90 % des puces les plus perfectionnées. Cela a fait de Taïwan un élément essentiel des chaînes d'approvisionnement mondiales et un partenaire irremplaçable pour les grandes entreprises technologiques. L'île est alors devenue un enjeu stratégique pour la Chine et les États-Unis.

    En mettant la pression sur Taïwan et TSMC, les États-Unis tentent non seulement de sécuriser leur approvisionnement en semiconducteurs, mais aussi de mettre la main sur les processus de fabrication de puces de dernière génération. Dans ce cas, si la Chine venait à envahir Taïwan, les États-Unis seraient à l'abri des impacts sur les usines de fabrication de puces de TSMC ou d'une rupture potentielle de la chaîne d'approvisionnement des puces.

    Le sondage réalisé par le groupe de réflexion Foundation for the People a révélé que « les Taïwanais considèrent qu'il est important que l'île protège vigoureusement son bouclier de silicium ». Le terme « bouclier de silicium » fait référence à la position dominante de Taïwan dans le domaine des semiconducteurs. Cet état de choses dissuade les menaces en rendant cette petite île du Pacifique indispensable à l'économie mondiale.

    L'opinion publique taïwanaise reflète un profond malaise face à l'expansion de TSMC à l'étranger. Beaucoup craignent que les technologies les plus avancées de l'entreprise ne soient partagées avec des entreprises américaines, ce qui réduirait l'avantage concurrentiel de Taïwan. Certains législateurs taïwanais ont même proposé des mesures visant à limiter le transfert du savoir-faire de TSMC en matière de semiconducteurs vers les pays étrangers.

    Les Taïwanais craignent en effet d'être abandonnés face à la menace de la Chine une fois que les États-Unis auront accaparé les technologies les plus avancées de TSMC. Il convient de souligner que le président américain Donald Trump a déjà suggéré publiquement que Taïwan devrait payer pour sa défense.

    TSMC n'envisage pas de livrer les secrets sur ses technologies les plus avancées

    TSMC prévoit de dépenser 100 milliards de dollars dans la construction d'usine de fabrications de puces de pointe aux États-Unis. Cependant, l'entreprise n'envisage pas de laisser les États-Unis accéder à ses technologies les plus avancées, comme les technologies permettant de graver des puces en 2 nanomètres. Le ministre taïwanais des Affaires économiques a rassuré le public en affirmant que TSMC ne céderait pas ses technologies les plus avancées.

    La nouvelle usine de TSMC en Arizona, par exemple, se concentrera sur la fabrication de puces avancées gravées en 4 et 3 nm, mais pas le processus de pointe de 2 nm que TSMC développe à Taïwan. Toutefois, malgré ces assurances, le scepticisme demeure. Nombreux sont ceux qui, à Taïwan, craignent que la pression continue exercée par les États-Unis n'aboutisse finalement à un transfert de technologie plus important, nuisant à l'influence de Taïwan.

    Il est peu probable que le débat sur les transferts de technologie s'estompe bientôt. L'entreprise reste un acteur essentiel de l'économie taïwanaise et de l'industrie technologique mondiale, conciliant les exigences de ses principaux clients, de ses alliés politiques et des intérêts stratégiques de son pays d'origine.

    À l'avenir, Taïwan pourrait chercher à mettre en œuvre des réglementations plus strictes sur les transferts de technologie afin de s'assurer que son expertise en matière de semiconducteurs reste protégée. Dans le même temps, les États-Unis poursuivront leurs efforts en vue d'une plus grande autonomie en matière de fabrication de semiconducteurs, ce qui pourrait modifier l'équilibre des forces dans l'industrie mondiale des semiconducteurs.

    Outre les tensions géopolitiques autour de Taïwan, la Chine et les États-Unis se livrent une guerre commerciale dans le secteur des nouvelles technologies. Les États-Unis sont confrontés à une concurrence féroce de la part de la Chine, notamment en matière d'innovation dans le domaine de l'IA et de l'informatique grand public. Pour tenter de ralentir la Chine, Washington a imposé des restrictions sur les importations de technologies américaines vers la Chine.

    Les alliés des États-Unis se sont joints aux efforts de Washington pour freiner les avancées de la Chine, mais les experts affirment que les effets des sanctions ne dureront pas à long terme. En décembre dernier, le PDG d'ASML a déclaré que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces de pointe. Cependant, il a ajouté que les entreprises chinoises travaillent sur leurs propres machines EUV afin d'échapper aux restrictions occidentales.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi

    Donald Trump va imposer des droits de douane de 25 % à 100 % sur les puces fabriquées à Taïwan, ce qui aura un impact sur TSMC, alors que les États-Unis achètent 92 % de leurs puces de pointe auprès de TSMC

    Le géant taïwanais des puces TSMC va investir 100 milliards de dollars pour construire cinq nouvelles usines en Arizona, aux États-Unis, alors que Trump menace d'imposer des droits de douane

    Le PDG d'ASML déclare que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces, mais les entreprises chinoises travaillent sur des machines EUV, afin d'échapper aux restrictions occidentales

  2. #242
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    Par défaut L'appel de Trump à supprimer « l'horrible » CHIPS Act sème la panique chez les les fabricants de puce
    L'appel de Trump à supprimer « l'horrible » CHIPS Act sème la panique : les fabricants de puces craignent que Trump annule le financement prévu par cette loi
    et tente de récupérer les fonds déjà débloqués

    Le président américain Donald Trump a récemment exprimé son intention de supprimer la loi bipartisane de 2022, connue sous le nom de CHIPS Act, qui alloue 52,7 milliards de dollars pour soutenir la fabrication et la production de semi-conducteurs aux États-Unis et d'utiliser « tout ce qui reste » pour « réduire la dette ou pour toute autre raison ». Cette annonce a suscité une onde de choc dans l'industrie technologique et au-delà, alimentant des inquiétudes quant à l'avenir de la production de puces électroniques sur le sol américain.

    Le ministère du commerce a déjà signé des contrats accordant un large éventail de récompenses, y compris des subventions pour des fabricants de puces comme Intel, Micron, Samsung et Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC), pour un total de plus de 36 milliards de dollars de subventions fédérales.

    Trump a critiqué le CHIPS Act, déclarant au Congrès la semaine dernière que les entreprises « prennent notre argent » et « ne le dépensent pas ». À l'époque, il était clair que TSMC - l'un des plus grands bénéficiaires de la loi CHIPS aux États-Unis après Intel - ne recevrait pas de nouvelles subventions, mais Trump n'a pas confirmé qu'il envisageait de rompre des contrats d'une valeur d'un milliard de dollars.


    Lorsque le président Trump s'est adressé au Congrès la semaine dernière, il a dévié de son script pour s'attaquer à un sujet sensible, le CHIPS Act, une loi bipartisane visant à rendre les États-Unis moins dépendants de l'Asie pour les semi-conducteurs.

    Au cours des derniers mois, les législateurs républicains ont cherché et obtenu des garanties que l'administration Trump soutiendrait le programme créé par le Congrès. Mais au milieu de son intervention, Trump a qualifié la loi « d'horrible chose » : « Vous devriez vous débarrasser de la loi CHIP », a-t-il déclaré au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, sous les applaudissements de certains législateurs.


    Le programme CHIPS a été l'un des rares à unir une grande partie de Washington ces dernières années, alors que les législateurs des deux côtés de l'allée travaillaient avec des entreprises privées pour rédiger un projet de loi qui affecterait 50 milliards de dollars à la reconstruction de l'industrie américaine des semi-conducteurs, qui fabrique la technologie fondamentale utilisée pour faire fonctionner les voitures, les ordinateurs et les cafetières. Après la signature de la loi par le président Joseph R. Biden Jr. en 2022, des entreprises ont trouvé des sites en Arizona, dans l'État de New York et dans l'Ohio pour construire de nouvelles usines. Le ministère du commerce a examiné ces projets et a commencé à distribuer des milliards de dollars de subventions.

    Aujourd'hui, Trump menace de remettre en cause des années de travail. Les dirigeants des entreprises de fabrication de puces, inquiets à l'idée que le financement puisse être récupéré, appellent des avocats pour demander quelle est la marge de manœuvre de l'administration pour mettre fin aux contrats signés, ont déclaré huit personnes au fait de ces demandes.

    Après le discours, le sénateur Todd Young, le républicain de l'Indiana qui a défendu le CHIPS, a déclaré qu'il avait contacté la Maison Blanche pour obtenir des éclaircissements sur l'attaque de Trump parce que la critique était « en tension » avec le soutien antérieur de l'administration.

    « Si le programme doit se transformer en un modèle différent au fil du temps, j'y suis certainement favorable », a déclaré Young la semaine dernière. « Mais soyons clairs, le CHIPS and Science Act, du moins la partie concernant les puces, a été en grande partie mis en œuvre. C'est l'une des plus grandes réussites de notre époque ».


    L'administration Trump a déjà pris des mesures pour réduire le programme

    Fin février, Michael Grimes, haut fonctionnaire du ministère du commerce et ancien banquier d'affaires chez Morgan Stanley, a mené de brefs entretiens avec des employés du bureau du programme CHIPS, qui supervise les subventions.

    Lors d'interactions que certains ont qualifiées « d'humiliantes », Grimes a demandé aux employés de justifier leur intelligence en fournissant les résultats d'un test SAT ou d'un test de QI, ont déclaré quatre personnes familières avec les évaluations. Certains ont été invités à faire des problèmes de mathématiques, comme calculer la valeur de quatre à la puissance quatre ou faire une division longue.

    La semaine dernière, le ministère du commerce a licencié 40 employés du bureau CHIPS, soit près d'un tiers de l'équipe, ont indiqué ces personnes.

    L'administration a également commencé à discuter des changements à apporter aux projets qui ont reçu des subventions liées aux puces, selon trois personnes au courant des conversations internes. L'administration Biden accordait un traitement préférentiel aux bénéficiaires qui embauchaient des ouvriers du bâtiment syndiqués et offraient des services de garde d'enfants à leurs employés, des directives qui pourraient être modifiées, selon ces personnes.

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    Les voies possibles pour récupérer le financement du CHIPS

    Il est possible que Trump récupère les fonds, a déclaré Stephen Ezell. En tant que vice-président de la politique d'innovation mondiale de l'organisation non partisane Information Technology and Innovation Foundation, Ezell a suivi de près le financement du CHIPS et a plaidé en faveur de décaissements plus rapides pour les entreprises qui en ont le plus besoin.

    En septembre dernier, Ezell a écrit que, contrairement à ce que prétendent certains républicains, le financement du CHIPS n'est pas une vache à lait pour les fabricants de puces dont la position concurrentielle n'est pas renforcée par l'obtention de subventions fédérales.

    « Non, le CHIPS n'est pas une subvention », a écrit Ezell. « Il s'agit d'une tentative de convaincre les fabricants de semi-conducteurs d'investir dans un endroit où peu d'entre eux investiraient normalement : les États-Unis. Peu d'entreprises rationnelles investiraient ici parce que les coûts sont plus élevés et les incitations gouvernementales plus faibles que sur d'autres marchés. En fait, la construction d'une nouvelle usine en Asie est 30 % moins chère que celle d'une usine aux États-Unis, et 50 % moins chère en Chine ».

    Ezell a déclaré que « le président est légalement obligé de dépenser » l'argent que le Congrès a déjà entièrement affecté jusqu'en 2026. Il estime qu'au moins 85 % des fonds ont déjà été déboursés.

    Trump pourrait éventuellement s'en prendre à ces fonds, mais les dispositions de récupération de la loi CHIPS « ne doivent être déclenchées qu'en cas d'inexécution », a fait remarquer Ezell, « c'est-à-dire lorsque l'entreprise ne fait pas ce qu'elle a promis de faire ». Et même si, « en théorie », Trump pourrait « utiliser des mesures d'annulation ou de saisie pour s'en prendre à des fonds dûment affectés et engagés par le Congrès », Ezell a laissé entendre que cela semblait « improbable ». Certaines des sources du NYT ont suggéré que « de nombreux » industriels « ont également exprimé leur confiance dans le fait que leurs accords juridiques avec le ministère du Commerce ne pourraient pas être modifiés » lors de l'appel de la SIA.

    Au lieu d'accorder des subventions, Trump veut punir les fabricants de puces qui font des affaires en dehors des États-Unis, en menaçant d'imposer des droits de douane sur les importations de semi-conducteurs, potentiellement dès le 2 avril. Mais ce plan pourrait être à courte vue, comme le souligne le NYT : « Des avocats et des cadres de l'industrie ont déclaré que les droits de douane sur les puces elles-mêmes ne sont pas très efficaces parce que les États-Unis importent peu de puces directement ». En effet, les puces sont généralement placées dans des appareils électroniques et électroménagers dans des usines en Asie avant que la technologie grand public ne soit importée aux États-Unis.


    Fin du CHIPS Act : les potentielles implications pour l'innovation et la recherche

    Le programme CHIPS Act ne se contente pas d'accorder des subventions pour attirer les fabricants de semiconducteurs aux États-Unis. Pour la première fois depuis des décennies, la loi a créé une nouvelle branche de la National Science Foundation (NSF), la direction de la technologie, de l'innovation et des partenariats (TIP), qui ne fonctionne comme aucune autre partie de la NSF et dont l'existence semble aujourd'hui menacée par l'administration Trump.

    La TIP est chargée de faire passer les idées les plus audacieuses du pays de la recherche fondamentale aux applications concrètes le plus rapidement possible afin de rendre les États-Unis aussi compétitifs que possible. La TIP contribue à faire avancer toutes les recherches de la NSF et est censée garantir le leadership des États-Unis dans les technologies de pointe, dont l'IA, la 6G, les biotechnologies, l'informatique quantique, la fabrication de pointe, etc.

    Il a fallu des années pour que la TIP soit prête à enclencher le processus d'accélération de l'innovation technologique aux États-Unis. Sans lui, Donald Trump risquerait de faire reculer les États-Unis à un moment où des concurrents comme la Chine prennent de l'avance et courtisent les scientifiques américains.

    « Imaginez notre situation dans deux ans et celle de la Chine dans deux ans en matière d'informatique quantique, de semiconducteurs ou d'IA », a déclaré un initié de la TIP sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, l'IA chinoise DeepSeek est un indicateur de la rapidité avec laquelle le leadership technologique peut changer sur les marchés mondiaux. Il a déclaré : « nous allons nous faire assassiner si la Chine établit la norme en matière de 6G ou d'IA ».

    Joe Biden a alloué 20 milliards de dollars au lancement de la TIP par le biais du CHIPS Act afin d'accélérer le développement technologique, non seulement dans les grandes entreprises, mais également dans les petites structures de recherche à travers les États-Unis. Mais dès que le département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) d'Elon Musk a commencé à opérer des coupes dans la NSF cette année, c'est la TIP qui a été le plus durement touché.

    En février 2025, le DOGE a complètement désorganisé la NSF en imposant des coupes arbitraires dans les effectifs en période probatoire, principalement de jeunes scientifiques, dont certains. Toutes ces réductions ont été jugées illégales et finalement annulées au début du mois de mars par décision de justice, après des semaines de chaos internes qui auraient bloqué ou menacé de retarder certaines des recherches les plus prioritaires pour les États-Unis.

    Le 3 mars 2025, la NSF a envoyé un courriel à tous les travailleurs pour confirmer que tous les travailleurs en période d'essai seraient réintégrés « immédiatement ». Mais le mal est peut-être déjà fait, car on ne sait pas exactement combien de travailleurs ont l'intention de revenir dans les bureaux de la NSF.

    La Chine tenterait de recruter les talents américains dans le domaine des puces

    Au début du mois, six associations scientifiques et de recherche ont écrit au Congrès pour lui demander de protéger le secteur américain de la recherche. Ces associations se décrivent comme des organisations de premier plan représentant plus de 305 000 personnes travaillant dans les domaines de l'informatique, des technologies de l'information et de l'innovation technique dans l'industrie, le monde universitaire et le gouvernement des États-Unis.

    Ces groupes ont averti que le gel des financements et les réductions de personnel à la NSF et dans d'autres agences fédérales ont provoqué des perturbations et de l'incertitude et menacent de conséquences négatives durables pour la compétitivité, la sécurité nationale et la prospérité économique des États-Unis.

    D'autres sources du secteur industriel ont déclaré que les réductions arbitraires qui touchent en grande partie les plus jeunes scientifiques de la NSF menacent de perturber une génération de chercheurs qui envisageaient de longues carrières pour faire progresser la technologie américaine.

    Ces chercheurs risquent désormais d'être attirés par d'autres pays qui investissent massivement dans la science et font actuellement de la publicité pour attirer les talents américains déplacés, y compris non seulement des rivaux des États-Unis comme la Chine, mais aussi des alliés comme le Danemark. Selon un rapport publié en 2024, les recruteurs chinois ciblent les scientifiques ayant accès aux technologies sensibles et sophistiquées occidentales.

    Sources : vidéos dans le texte, CHIPS for America awards, Stephen Ezell

    Et vous ?

    La suppression du CHIPS Act permettrait-elle réellement de réduire la dette nationale ou risque-t-elle plutôt de pénaliser l’industrie technologique américaine ?

    Les subventions du CHIPS Act sont-elles inefficaces comme l’affirme Donald Trump, ou bien permettent-elles de stimuler l’innovation et la souveraineté technologique des États-Unis ?

    La proposition de Trump repose en partie sur l’idée que des taxes douanières inciteraient les entreprises à relocaliser leur production aux États-Unis. Une telle mesure serait-elle suffisante pour remplacer les subventions ?

    La suppression du CHIPS Act risque-t-elle de renforcer la dépendance des États-Unis vis-à-vis de la Chine et de Taïwan pour l’approvisionnement en semi-conducteurs ?

    Quel impact cela pourrait-il avoir sur les entreprises technologiques américaines qui bénéficient des subventions pour développer leurs infrastructures ?

    En cas de suppression de ces aides, les entreprises américaines continueront-elles à investir aux États-Unis ou choisiront-elles d’autres pays offrant des incitations fiscales et des coûts de production moindres ?
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  3. #243
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    Par défaut L'administration Trump renonce à la répression des puces H20 de Nvidia
    L'administration Trump a abandonné les mesures de répression des exportations de puces d'IA après que Nvidia a payé 1 million de dollars pour un repas à Mar-a-Lago

    Après un dîner avec le PDG Jensen Huang, Donald Trump fait marche arrière sur les puces H20 de Nvidia et suspend le projet de restrictions supplémentaires. L'administration Trump envisageait de renforcer les restrictions sur les ventes par le leader de l'IA de ses puces H20 conçues pour le marché chinois. Nvidia aurait promis à l'administration Trump de nouveaux investissements américains dans les centres de données d'IA.

    Fin 2024, un rapport avait montré que les États-Unis préparaient la guerre des puces en imposant de nouvelles restrictions sur les puces d'IA afin de fermer les portes dérobées de la Chine. Ces nouvelles règles plafonneraient les expéditions de puces d'IA vers les pays alliés de la Chine, tandis que les alliés des États-Unis ne seront pas soumis à des restrictions.

    Dans cette guerre des puces, Nvidia est l'une des cibles des restrictions. En 2023, Nvidia avait reçu un avertissement que tout nouveau produit représentant une refonte d'un processeur précédemment interdit serait rapidement soumis à des restrictions supplémentaires. À l'époque, des rapports avaient révélé que NVIDIA préparait une série de GPU pour le HPC et les jeux, comme le HGX H20 ou la carte graphique GeForce RTX 4090D, visant à surmonter les restrictions.

    Récemment, l'administration Trump a fait marche arrière sur les plans de restriction des exportations des puces d'intelligence artificielle H20 de Nvidia vers la Chine après que le PDG Jensen Huang ait participé à un dîner à Mar-a-Lago avec le président américain Donald Trump. Le changement de plan est intervenu après que Nvidia a promis à l'administration Trump de nouveaux investissements américains dans les centres de données d'IA.


    L'administration du président américain Donald Trump envisageait de renforcer les restrictions sur les ventes par le leader de l'IA de ses puces H20 conçues pour le marché chinois, selon un rapport en janvier. L'idée de restreindre les expéditions de ces puces vers la Chine est à l'étude depuis l'administration de l'ancien président démocrate Joe Biden.

    En février, un rapport a fait état d'une augmentation des commandes de puces H20, en raison de l'explosion de la demande de modèles d'intelligence artificielle bon marché de la startup chinoise DeepSeek. Des entreprises chinoises, dont ByteDance, Alibaba Group et Tencent Holdings, ont passé des commandes d'au moins 16 milliards de dollars pour les puces serveur H20 de Nvidia au cours des trois premiers mois de l'année.

    Fait intéressant, Microsoft aurait acquis près de deux fois plus de puces d'IA de Nvidia que ses concurrents les plus proches. Il est estimé que Microsoft a acheté environ 485 000 puces d'IA "Hopper" de Nvidia en 2024. Cette acquisition est importante car elle est le double du nombre de puces achetées par son plus proche rival, Meta Platforms qui a acheté 224 000 puces. En outre, ByteDance et Tencent ont chacun commandé environ 230 000 puces Nvidia, y compris le modèle H20, conçu pour les marchés chinois.

    Deux législateurs américains, le républicain John Moolenaar et le démocrate Raja Krishnamoorthi, ont appelé à davantage de restrictions sur les exportations de puces d'intelligence artificielle de Nvidia à la fin du mois de janvier.

    Et vous ?

    Pensez-vous que ce changement est crédible ou pertinent ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Nvidia réagit aux restrictions à l'exportation de puces d'IA de Joe Biden, estimant qu'elles sont une menace directe à l'innovation et à la compétitivité des États-Unis

    L'avance des États-Unis sur la Chine en matière d'IA diminue rapidement, la Chine réduisant l'écart de performance, et l'adoption de l'IA est en hausse avec 78 % des organisations utilisant l'IA

    Le secteur américain de l'IA plongé dans l'incertitude cherche à savoir si Donald Trump vient de saboter son approvisionnement en GPU. Les actions technologiques continuent de dégringoler à Wall Street
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  4. #244
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    Après un dîner avec le PDG Jensen Huang, Donald Trump fait marche arrière sur les puces H20 de Nvidia et suspend le projet de restrictions supplémentaires.
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  5. #245
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    Une majorité de Taïwanais s'oppose au transfert de technologie de TSMC vers les États-Unis. Les Taïwanais craignent d'être abandonnés après la perte de leur « bouclier de silicium »

    l’Europe a aussi négocié avec la chine un transfert technologique des voiture électrique pour les entreprises européennes.
    J'ai toujours pas compris ce que la chine y gagne, ca semble etre pour une fois un super deal pour l'europe.
    la chine va devoir vendre aux européens toute leurs marchandise invendable aux usa, et donc la brader car sur stock. Ce qui les pousse a faire des deals inimaginable (transfert technologique) il y'aurait a peine quelque mois.

    En parallèle l’Europe négocie aussi des bon deals de minerais/uranium avec les pays d'asie mineur (kazakstan...)
    et la russie de poutine est la par contre vraiment sanctionné grace a Trump, pas les prout prout de Bruno Lemaire. le gazole est tombé à 1.50€ en france, plus le gazole et bas, moins poutine gagne de l'argent.

    Grace a l'agressivité de Trump, les autres pays sont acculés et coincé. l’Europe peut y négocier des bon deals plus facilement.
    Car en dehors des usa, y'a que les européens qui ont du pouvoir d'achat en masse pour acheter au reste du monde.

    C'est une force que l’Europe doit exploiter à fond pour négocier des super deals aux pays coincés.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  6. #246
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    Par défaut Nvidia a annoncé son intention de fabriquer des superordinateurs d'IA entièrement aux États-Unis
    Nvidia a annoncé son intention de fabriquer des superordinateurs d'IA entièrement aux États-Unis, en mettant en service plus d'un million de mètres carrés d'espace de fabrication en Arizona et au Texas.

    Pour la première fois, Nvidia prévoit de produire des puces pour superordinateurs d'IA entièrement aux États-Unis. Le fabricant de semi-conducteurs a indiqué qu'il avait commandé plus d'un million de mètres carrés d'espace de fabrication pour construire et tester ses puces Blackwell à Phoenix et qu'il construisait des usines de superordinateurs à Houston et à Dallas. Nvidia a déclaré que ses puces Blackwell avaient déjà commencé à être produites dans des usines de Phoenix gérées par Taiwan Semiconductor Manufacturing Co.

    Fin décembre 2024, les États-Unis se lancent dans un pari ambitieux pour relocaliser la fabrication de semi-conducteurs avancés, symbolisé par l’ouverture prévue en 2025 de la première usine de Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC) en Arizona. Ce projet, soutenu par la loi CHIPS and Science Act de 2022, vise à réduire la dépendance critique envers Taïwan, où 90 % des puces de pointe sont actuellement produites. Cette usine marque une avancée stratégique dans la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, tout en répondant aux besoins de grandes entreprises américaines comme Apple et Nvidia.

    Récemment, Nvidia a annoncé son intention de fabriquer des supercalculateurs entièrement aux États-Unis, en mettant en service plus d'un million de mètres carrés d'espace de production en Arizona et au Texas. La production des puces Blackwell a commencé dans les installations de TSMC à Phoenix, tandis que l'assemblage des superordinateurs se fera dans les nouvelles usines de Foxconn et de Wistron à Houston et Dallas respectivement.

    "Pour la première fois, les moteurs de l'infrastructure mondiale de l'IA sont construits aux États-Unis", a déclaré Jensen Huang, fondateur et PDG de Nvidia. "L'ajout de la fabrication américaine nous aide à mieux répondre à la demande incroyable et croissante de puces d'IA et de superordinateurs, à renforcer notre chaîne d'approvisionnement et à stimuler notre résilience."

    L'entreprise déploiera ses propres technologies d'IA, de robotique et de jumeaux numériques dans ces installations, en utilisant Nvidia Omniverse pour créer des jumeaux numériques d'usines et Isaac GR00T pour construire des robots d'automatisation de la fabrication. Nvidia prévoit un montant ambitieux de 500 milliards de dollars pour la production d'infrastructures nationales d'IA au cours des quatre prochaines années, la fabrication devant créer des centaines de milliers d'emplois.

    Plus récemment, le géant taïwanais des puces informatiques TSMC s'est engagé à investir 100 milliards de dollars pour stimuler la production aux États-Unis dans le cadre d'un projet quadriennal annoncé aux côtés du président américain Donald Trump. TSMC, qui fournit des puces puissantes nécessaires à l'intelligence artificielle à de grandes entreprises telles qu'Apple et Nvidia, construira cinq nouvelles usines en Arizona dans le cadre de cet accord.

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    Nvidia fabrique pour la première fois aux États-Unis des supercalculateurs d'IA

    Nvidia travaille avec ses partenaires industriels pour concevoir et construire des usines qui, pour la première fois, produiront des supercalculateurs Nvidia AI entièrement aux États-Unis.

    Avec ses principaux partenaires industriels, la société a commandé plus d'un million de mètres carrés d'espace de fabrication pour construire et tester les puces Nvidia Blackwell en Arizona et les supercalculateurs d'IA au Texas.

    Les puces Nvidia Blackwell ont commencé à être produites dans les usines de TSMC à Phoenix, en Arizona. Nvidia construit des usines de fabrication de superordinateurs au Texas, avec Foxconn à Houston et avec Wistron à Dallas. La production de masse dans ces deux usines devrait s'accélérer dans les 12 à 15 prochains mois.

    La chaîne d'approvisionnement des puces d'IA et des superordinateurs est complexe et exige les technologies de fabrication, d'emballage, d'assemblage et de test les plus avancées. Nvidia travaille en partenariat avec Amkor et SPIL pour les opérations d'emballage et de test en Arizona.

    Au cours des quatre prochaines années, Nvidia prévoit de produire jusqu'à 500 milliards de dollars d'infrastructures d'IA aux États-Unis grâce à des partenariats avec TSMC, Foxconn, Wistron, Amkor et SPIL. Ces entreprises de premier plan approfondissent leur partenariat avec Nvidia, développent leurs activités tout en élargissant leur empreinte mondiale et en renforçant la résilience de leur chaîne d'approvisionnement.

    Les supercalculateurs Nvidia AI sont les moteurs d'un nouveau type de centre de données créé dans le seul but de traiter l'intelligence artificielle - des usines AI qui constituent l'infrastructure alimentant une nouvelle industrie de l'IA. Des dizaines d' "usines d'IA de plusieurs gigawatts" devraient être construites dans les années à venir. La fabrication de puces d'IA et de superordinateurs Nvidia pour les usines d'IA américaines devrait créer des centaines de milliers d'emplois et générer des milliers de milliards de dollars de sécurité économique au cours des prochaines décennies.

    "Les moteurs de l'infrastructure mondiale de l'IA sont construits aux États-Unis pour la première fois", a déclaré Jensen Huang, fondateur et PDG de Nvidia. "L'ajout de la fabrication américaine nous aide à mieux répondre à la demande incroyable et croissante de puces d'IA et de superordinateurs, à renforcer notre chaîne d'approvisionnement et à stimuler notre résilience."

    La société utilisera ses technologies avancées d'IA, de robotique et de jumeaux numériques pour concevoir et exploiter les installations, notamment Nvidia Omniverse pour créer des jumeaux numériques d'usines et Nvidia Isaac GR00T pour construire des robots afin d'automatiser la fabrication.


    Source : NVIDIA

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette annonce est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    L'administration Trump abandonne les mesures de répression des exportations de puces d'IA H20 après que Nvidia a payé 1 million $ pour un repas à Mar-a-Lago

    Donald Trump admet son erreur en exemptant les smartphones et les ordinateurs des droits de douanes exorbitants contre la Chine, comprenant que les USA sont incapables de les fabriquer

    NVIDIA annonce les « supercalculateurs personnels d'IA » : DGX Spark et DGX Station permettront aux utilisateurs de créer des prototypes, d'affiner et d'exécuter des modèles d'IA de différentes tailles
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  7. #247
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    Par défaut Les fabricants de puces américains craignent de céder le marché chinois de l'IA à Huawei
    Les fabricants de puces américains craignent de céder le marché chinois de l'IA à Huawei après les nouvelles restrictions imposées par Trump
    ces restrictions pourraient faire de Huawei un leader mondial en matière d'IA

    L'administration du président américain Donald Trump a mis en place des restrictions supplémentaires sur les exportations de puces d'IA vers la Chine. Les États-Unis visent ainsi à freiner les progrès de la Chine dans le domaine l'IA. Mais les experts craignent que tout le contraire ne se produise. Ils estiment que les politiques de restriction pourraient non seulement favoriser la Chine dans la course mondiale à l'IA, mais aussi transformer Huawei en une puissance mondiale en matière de puce d'IA. En outre, les droits de douane de Donald Trump ont mis sous pression les chaînes d'approvisionnement de l'industrie et créé des incertitudes sur les marchés mondiaux.

    Pendant des années, les entreprises américaines ont créé et conçu un grand nombre des produits électroniques les plus vendus au monde, tout en comptant sur la Chine pour produire la plupart d'entre eux et en acheter un grand nombre. Cependant, au cours de la dernière décennie, l'équilibre s'est modifié, car la Chine a commencé à développer ses propres rivaux et les États-Unis ont commencé à imposer des restrictions. L'IA a exacerbé ces tensions.

    Les experts indiquent que l'IA a le potentiel de créer des milliers de milliards de dollars de valeur économique et d'apporter un pouvoir considérable aux deux pays qui se disputent la suprématie en matière d'IA : les États-Unis et la Chine. Mais des rapports suggèrent que la Chine est en train de prendre le dessus.

    Les sanctions des États-Unis pourraient nuire à leurs propres entreprises

    La stratégie des États-Unis consiste à bloquer l'approvisionnement de la Chine en puces d'IA pour ralentir ses progrès en matière d'IA. En 2018, Donald Trump avait lancé une guerre commerciale contre la Chine, en imposant des droits de douane et des restrictions sur les exportations de technologies de pointe, notamment contre Huawei. Ces mesures strictes ont été maintenues par son successeur Joe Biden, et certaines se sont retrouvées renforcées.


    L'administration Trump a annoncé le 15 avril 2025 qu'elle prend des mesures pour restreindre la vente de puces d'IA par Nvidia, AMD et Intel. Ces mesures ont essentiellement fermé la porte à une activité en plein essor en Chine, qui achète plus de puces que n'importe quel autre pays. Deux jours après, les actions de Nvidia, premier fabricant mondial de puces d'IA, ont chuté de 8,4 %. Les actions d'AMD ont chuté d'environ 7,4 % et celles d'Intel de 6,8 %.

    En 2022, l'administration Biden a commencé à imposer des règles visant à restreindre la capacité de la Chine à acheter des puces d'IA de Nvidia. L'administration Biden a ajouté des restrictions supplémentaires chaque année suivante. Ce mois-ci, l'administration Trump a bloqué la dernière puce d'IA que Nvidia vendait sur le marché chinois, la puce H20, en déclarant qu'elle était dans l'intérêt de la sécurité nationale et économique du gouvernement.

    L'industrie américaine des puces a fait pression sur deux administrations présidentielles pour qu'elles assouplissent les restrictions sur la vente de puces informatiques de pointe à la Chine. Mais leurs efforts ont échoué et les fabricants américains de puces se retrouvent privés du vaste marché chinois.

    Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a rencontré les dirigeants chinois lors d'un événement en Chine le 17 avril 2025 et a souligné l'importance de ce pays pour son entreprise. « Nous allons continuer à faire des efforts considérables pour optimiser nos produits qui sont conformes à la réglementation et continuer à servir le marché chinois », a déclaré Jensen Huang lors d'une réunion avec le Conseil chinois pour la promotion du commerce international.

    Les restrictions américaines pourraient aussi jouer en faveur de la Chine

    Depuis des années, Nvidia et son PDG Jensen Huang craignent que Huawei, le géant chinois des télécommunications, ne devienne un concurrent majeur dans le domaine de l'IA. « Jensen Huang a averti les responsables américains que le fait d'empêcher les entreprises américaines de faire concurrence à la Chine accélérerait la montée en puissance de Huawei », selon trois personnes au fait de ces réunions et qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat.

    Si Huawei gagne du terrain, Jensen Huang et d'autres chez Nvidia ont dressé un tableau sombre d'un avenir dans lequel la Chine utilisera les puces de l'entreprise pour construire des centres de données d'IA à travers le monde dans le cadre de l'initiative « Belt and Road », un effort stratégique visant à accroître l'influence de Pékin grâce à des investissements colossaux dans des projets d'infrastructure un peu partout dans le monde.

    Huawei a pénétré et conquis d'autres marchés. Au fil des ans, le géant chinois a dépassé Ericsson et Nokia dans le secteur des télécommunications et s'est attaqué à Apple dans le domaine des smartphones. Mais il a perdu du terrain en raison des restrictions imposées par Donald Trump entre 2018 et 2019.

    Bien que Huawei remonte la pente progressivement, son activité de semiconducteurs est confrontée à des défis. Washington a empêché la Chine de fabriquer des puces à Taïwan, qui produit les semiconducteurs les plus puissants au monde. Il empêche également les entreprises chinoises d'acheter des machines fabriquées par ASML, une société néerlandaise dont les machines sont essentielles à la fabrication des semiconducteurs les plus avancés.

    Le PDG d'ASML a déclaré l'année dernière que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces en raison des restrictions occidentales. Mais il a ajouté que les entreprises chinoises travaillent sur des machines EUV. Si elles y arrivent, cela pourrait redéfinir l'industrie mondiale des puces.

    Huawei pourrait devenir une puissance mondiale en matière de puce d'IA

    Selon Gregory C. Allen, directeur du Wadhwani AI Center au Center for Strategic and International Studies, la génération précédente de puces de Nvidia est environ 40 % plus performante que le meilleur produit de Huawei. Toutefois, cet écart pourrait s'amenuiser si Huawei s'empare des affaires de ses rivaux américains. Nvidia devrait réaliser plus de 16 milliards de dollars de chiffre d'affaires cette année grâce au H20 en Chine avant la restriction.

    Huawei pourrait utiliser cet argent pour embaucher des ingénieurs plus expérimentés et fabriquer des puces de meilleure qualité. D'après Gregory Allen, les restrictions américaines pourraient également aider Huawei à attirer des clients locaux comme DeepSeek, une startup chinoise leader dans le domaine de l'IA. Travailler avec ces entreprises pourrait aider Huawei à améliorer les logiciels qu'il développe pour contrôler ses puces électroniques.

    Ce type d'outils a été l'un des points forts de Nvidia au fil des ans. Selon Dylan Patel, analyste en chef de la société de recherche SemiAnalysis, pour empêcher Huawei de gagner du terrain, les autorités américaines doivent empêcher la Chine d'acheter des équipements américains de fabrication de puces.

    « Le gouvernement américain autorise certaines entreprises chinoises à acheter des machines américaines. Les entreprises chinoises ont exploité cette faille », affirme Dylan Patel. SemiAnalysis a rapporté que des sociétés chinoises agréées par Washington ont acheté des équipements américains et les ont transférés à des entreprises chinoises qui n'avaient pas le droit de les acheter. « Huawei est un concurrent féroce », a fait savoir Dylan Allen.

    Certains analystes affirment que l'industrie chinoise des puces finira par surmonter les obstacles qu'elle rencontre actuellement. On ne sait pas ce qui se passera si (ou plutôt quand) les fabricants chinois d'équipements de lithographie construisent leurs propres systèmes de lithographie DUV (ou se contentent de copier ceux mis au point par le géant néerlandais). D'une part, ils pourraient simplement réduire leurs achats auprès d'ASML.

    D'autre part, ils pourraient commencer à vendre ces outils en dehors de la Chine, entrant ainsi en concurrence avec ASML. S'il est peu probable que la Chine construise bientôt une machine semblable au Twinscan NXT:2000i d'ASML, il pourrait être plus facile de reproduire quelque chose de moins avancé.

    Impacts droits de douane sur l'industrie technologique américaine

    Le 2 avril 2025, Donald Trump a imposé des droits de douane « réciproques » à presque tous les pays du monde lors de ce qu'il a appelé le « Jour de la libération ». Cette décision a provoqué la chute des marchés boursiers mondiaux, avec un impact désastreux sur les valeurs technologiques aux États-Unis. La raison en est que l'industrie technologique américaine est fortement dépendante de la Chine, spécialement ciblée par Donald Trump.

    À travers les droits de douane, Donald Trump envisage de forcer les entreprises qui fabriquent leurs produits en Chine à construire des usines aux États-Unis et à produire sur place. Cependant, de nombreux défis restent à relever : la disponibilité des matières premières, le coût élevé de la main-d'œuvre, etc.

    Contrairement aux États-Unis, la Chine a passé des décennies à construire une chaîne d'approvisionnement intégrée et dispose d'une infrastructure industrielle développée, d'une main-d'œuvre (qualifiée et abondante) à faible coût, ainsi que des matières premières indispensables à l'industrie technologique comme les terres rares. Donald Trump a exempté temporairement les produits électroniques des nouvelles taxes, mais les incertitudes demeurent.

    Les détails sur les produits électroniques concernés et les raisons de leur sélection ne sont pas explicitement mentionnés. Selon des analystes, cette mesure pourrait favoriser certaines entreprises au détriment d'autres, soulevant des préoccupations sur l'équité du marché. D'un autre côté, les nouvelles restrictions sur les exportations de puces d'IA vers la Chine pourraient tourner en faveur de cette dernière et être bénéfiques pour le géant local Huawei.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la course à la suprématie technologique entre la Chine et les États-Unis ?
    Selon vous, les restrictions imposées par les États-Unis vont-elles ralentir la Chine encore longtemps ?
    Selon vous, Huawei a-t-il les capacités pour devenir un leader mondial en matière de puce d'IA ? Pourquoi ?

    Voir aussi

    Trump devrait bloquer le « cadeau » de Biden à la Chine en matière d'IA, affirme Microsoft : si les États-Unis privent leurs « amis » de puces d'IA, la Chine gagnera la course à l'IA

    Trump confirme qu'il a réduit les droits de douane pour aider Tim Cook. Tout en niant qu'il change d'avis, Trump a déclaré qu'il a aidé Apple avec des droits de douane à la suite de conversations avec Tim Cook

    Les PDG de la tech qui ont soutenu Trump en espérant une politique favorable perdent des milliards de dollars suite à l'imposition de nouveaux tarifs douaniers, la Silicon Valley plonge dans la tourmente

  8. #248
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Il est vrai que mettre des restrictions contre la Chine peut renforcer la Chine, en la forçant à devenir plus autonome.
    Une entreprise comme Huawei pourrait devenir très forte dans la fabrication de puce.

    Il ne faut pas trop s'emballer non plus car les restrictions contre la Chine ne sont qu'un argument dans les négociations entre les USA et la Chine.
    Selon comment vont se passer les négociations elles pourraient très rapidement disparaitre.
    Des entreprises chinoises pourraient quand même se dire "dans le futur nous subirons peut-être à nouveaux des restrictions, donc nous devrions investir dans le développement de puce et peut-être qu'un jour nous ferons mieux qu'AMD et Intel".

    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Selon vous, Huawei a-t-il les capacités pour devenir un leader mondial en matière de puce d'IA ? Pourquoi ?
    Ouais.
    En Chine les choses avancent plus rapidement et pour moins cher qu'aux USA.

  9. #249
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    Par défaut Le président Trump ne pourra pas empêcher la Chine d'obtenir des puces d'IA, suggère TSMC
    Le président Trump ne pourra pas empêcher la Chine d'obtenir des puces d'IA, suggère TSMC,
    alors que Trump menace les tarifs douaniers, TSMC craint la fin de son bouclier fiscal

    La politique industrielle et commerciale de Donald Trump, marquée par son intention d'augmenter les droits de douane et de supprimer des mesures clés comme le CHIPS Act, est critiquée pour son approche dépassée. De nombreux experts estiment qu'elle repose sur une vision économique obsolète, centrée sur les industries traditionnelles (acier, charbon) plutôt que sur les enjeux technologiques contemporains. Cette stratégie néglige l'importance cruciale des semi-conducteurs et des puces d'IA dans la compétitivité mondiale, ainsi que la complexité des chaînes d'approvisionnement globalisées.

    Alors que TSMC investit massivement dans des usines en Arizona, Trump salue cette initiative tout en menaçant l'entreprise de taxes punitives et en remettant en cause le CHIPS Act, créant ainsi une contradiction majeure. Son administration a temporairement exempté certains produits chinois des droits de douane, mais cette approche erratique alimente les incertitudes. Entre relocalisation forcée et mesures protectionnistes incohérentes, sa stratégie risque d'affaiblir la position américaine dans la course technologique face à la Chine, tout en décourageant les investisseurs étrangers.


    Dans ce contexte, l’alerte lancée par TSMC, géant incontournable de la fabrication de puces, souligne non seulement l’inefficacité structurelle des restrictions unilatérales américaines, mais aussi la fragilité d’un système mondialisé face à des politiques isolationnistes. La volonté de contrôler les exportations vers la Chine se heurte à des limites techniques et logistiques, tant il est difficile de tracer avec précision l’usage final des composants. En voulant taxer ou freiner les importations de puces sans stratégie industrielle cohérente, Trump risque de pénaliser non seulement les entreprises américaines, mais aussi de déstabiliser une chaîne de valeur mondiale déjà vulnérable. Loin de freiner la montée en puissance technologique de la Chine, cette approche pourrait bien précipiter un affaiblissement stratégique de l’Amérique.

    Nom : TSMC.PNG
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    Dans un contexte de rivalité économique croissante entre les États-Unis et la Chine, la course à la domination en matière d’intelligence artificielle s’intensifie. La Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), leader mondial de la fabrication de puces d’IA avec une valorisation de 514 milliards de dollars, alerte sur l’impossibilité potentielle d’empêcher la Chine d’accéder aux technologies avancées développées pour ses clients internationaux.

    Les autorités américaines imposent des règles strictes à l’exportation, obligeant les fabricants de semi-conducteurs à surveiller étroitement leurs chaînes de distribution et à identifier clairement les utilisateurs finaux, afin de limiter l’accès de la Chine à ces technologies stratégiques. Cependant, TSMC souligne dans son rapport annuel 2024 que sa position centrale dans l’écosystème mondial des semi-conducteurs l’empêche d’avoir une visibilité complète sur la destination et l’usage final de ses composants.

    Le géant taïwanais TSMC a annoncé un investissement massif de 100 milliards de dollars pour construire cinq nouvelles usines en Arizona, renforçant ainsi la production américaine de semi-conducteurs. Cette décision intervient alors que l'ancien président Donald Trump menace d'imposer des droits de douane sur les importations technologiques. "Les puces d'IA les plus puissantes du monde seront fabriquées en Amérique", a-t-il déclaré, saluant ce projet tout en maintenant sa ligne protectionniste.

    Dans un revirement surprenant, Trump a exprimé son intention de supprimer le CHIPS Act, une loi bipartisane de 2022 qui prévoyait 52,7 milliards de dollars pour soutenir la production locale de semi-conducteurs. Il propose plutôt d'utiliser ces fonds pour réduire la dette nationale, une position qui a semé le doute dans l'industrie technologique. Les experts craignent que cette décision ne fragilise les efforts de relocalisation de la production de puces, pourtant cruciale pour la souveraineté technologique des États-Unis.

    Trump a adressé un avertissement clair à TSMC : l'entreprise pourrait faire face à des taxes allant jusqu'à 100 % si elle ne construit pas ses usines américaines comme prévu. Cette déclaration illustre sa stratégie agressive pour relancer l'industrie locale, mais elle risque aussi de décourager les investisseurs étrangers, déjà confrontés à des incertitudes politiques.

    Dans un geste temporaire, l'administration Trump a exempté les smartphones et ordinateurs portables des nouveaux tarifs douaniers, dont une taxe supplémentaire de 125 % sur les produits fabriqués en Chine. Cependant, cette mesure ne serait qu'une pause : les droits de douane sur ces biens pourraient être rétablis dans « un mois ou deux », selon des sources gouvernementales. Cette approche intermittente reflète les tensions persistantes dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, avec des conséquences imprévisibles pour les entreprises technologiques des deux côtés.

    Alors que TSMC tente de naviguer dans ce paysage politique instable, la contradiction entre les investissements industriels et les mesures protectionnistes soulève des questions sur la viabilité à long terme de la stratégie américaine. D'un côté, les usines en Arizona pourraient réduire la dépendance aux importations ; de l'autre, les taxes et l'incertitude politique pourraient finalement nuire à la compétitivité des entreprises américaines. Le débat reste ouvert sur la meilleure façon de concilier souveraineté technologique et stabilité économique.

    TSMC et l'épée de Damoclès réglementaire : sanctions, climat et incertitudes opérationnelles

    La position de TSMC dans la chaîne d'approvisionnement en semi-conducteurs réduit naturellement sa visibilité sur l'utilisation finale ou les destinataires des produits intégrant ses composants. Cette limitation l'empêche d'être certaine que ses semi-conducteurs ne seront pas utilisés à des fins non autorisées, y compris par ses partenaires ou des tiers cherchant à contourner les réglementations.

    De plus, si TSMC ou ses partenaires ne disposent pas des licences ou autorisations d'importation, d'exportation ou de réexportation requises, ou s'ils enfreignent les lois sur le contrôle des exportations ou les sanctions, l'entreprise pourrait subir des conséquences négatives. Celles-ci incluent des atteintes à sa réputation, des enquêtes gouvernementales et des sanctions juridiques, comme mentionné précédemment.

    En octobre 2024, TSMC a informé les autorités américaines et taïwanaises qu’un type de puce produit par l’un de ses clients aurait pu être détourné vers une entité sous restrictions ou intégré dans un produit soumis à embargo. Depuis, l’entreprise coopère avec les demandes d’informations complémentaires des autorités. Malgré ses efforts pour respecter les réglementations en matière de contrôle des exportations et de sanctions, rien ne garantit que ses activités seront toujours conformes. De même, le respect des lois environnementales et climatiques pourrait contraindre TSMC à :

    • Acquérir ou installer des équipements correctifs ;
    • Mettre en œuvre des programmes d’atténuation du changement climatique ou de réduction de la pollution ;
    • Modifier la conception de ses produits ou ses procédés de fabrication, ou engager d’autres dépenses significatives, comme le paiement de taxes carbone, l’achat d’énergie renouvelable ou de matières premières alternatives, potentiellement plus coûteuses ou moins disponibles.

    Si TSMC ne parvient pas à obtenir à temps les autorisations nécessaires à ses activités, ses performances financières et opérationnelles pourraient en pâtir. Par exemple, un retard dans l’obtention des permis environnementaux pour une nouvelle usine ou un projet d’extension pourrait entraîner des surcoûts, des limitations ou des retards, affectant ainsi ses résultats.

    L’intérêt croissant du public pour les enjeux environnementaux pourrait aussi impacter négativement ou retarder les projets d’expansion de TSMC, même si l’entreprise respecte les lois en vigueur, en raison des pressions sociétales et écologiques. TSMC considère le changement climatique comme un risque majeur pour son activité, nécessitant une gestion proactive pour renforcer sa compétitivité.

    En d’autres termes, TSMC affirme qu’il est tout simplement irréaliste de garantir qu’aucune de ses puces ne finira entre de mauvaises mains. Étant donné l’ampleur de son rôle dans la chaîne d’approvisionnement, il est quasiment impossible pour l’entreprise de contrôler toutes les utilisations finales ou de suivre les intermédiaires qui pourraient chercher à contourner les sanctions. Cela met en évidence les limites structurelles de la stratégie américaine : même avec les meilleures intentions, empêcher totalement la Chine d’accéder à ces technologies reste improbable.

    La complexité de cette situation a été illustrée en octobre dernier, lorsqu’un accélérateur d’IA conçu par Huawei, une entreprise chinoise sous sanctions, a été analysé par TechInsights. Le composant principal, une puce développée par Nvidia, avait été fabriqué par TSMC, selon une enquête relayée par Bloomberg. Bien que TSMC ne soit pas directement responsable du contournement des sanctions, cette affaire expose l’entreprise à des sanctions potentielles pour non-respect des restrictions américaines.

    TSMC a, dans ce cas précis, informé rapidement les autorités américaines, évoquant un possible risque pour la sécurité nationale. L’entreprise a reconnu que les puces produites pour un client avaient pu être détournées vers une entité interdite ou intégrées à un produit de cette entité. Malgré sa coopération totale avec les gouvernements taïwanais et américain, TSMC a admis qu’il n’existe à ce jour aucune méthode infaillible pour empêcher ce type de détournement.

    Enfin, l’entreprise précise qu’en dépit de sa stricte conformité aux lois sur le contrôle des exportations et aux régimes de sanctions, elle ne peut garantir que ses opérations ne seront pas ultérieurement jugées non conformes. Ce flou juridique et réglementaire constitue un risque croissant pour TSMC, qui pourrait voir sa réputation, ses activités et même sa stabilité financière compromises.

    Malgré des années de droits de douane et de contrôles à l'exportation, TSMC a continué à prospérer, certains analystes estimant même que le fondeur taïwanais est resté "relativement épargné" jusqu'à présent. Cependant, cette situation favorable pourrait changer radicalement avec l'annonce par Donald Trump en 2025 de son intention d'imposer des tarifs douaniers plus étendus sur les importations américaines, y compris les semi-conducteurs.

    TSMC a clairement exprimé ses préoccupations : toute augmentation des droits de douane sur les semi-conducteurs ou produits intégrant des puces entraînerait une hausse des coûts pour les acheteurs américains. Cette situation pourrait réduire la demande pour les produits du géant taïwanais, impactant négativement ses activités et sa croissance future. Plus inquiétant encore, une escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pourrait perturber l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement mondiale en semi-conducteurs.

    TSMC anticipe des perturbations majeures, alors que la demande en IA continue de croître

    L'incertitude plane sur les projets tarifaires de Trump. Selon Reuters, l'ancien président aurait déclaré il y a une semaine que les nouveaux tarifs seraient dévoilés « la semaine prochaine », ce qui laisse penser qu'une annonce pourrait intervenir à tout moment. En attendant, TSMC se prépare activement à cette éventualité, alors que les estimations sectorielles prévoient que ces taxes pourraient coûter plus d'un milliard de dollars aux fabricants de puces dès l'année prochaine.

    La situation se complique davantage avec les restrictions chinoises sur l'accès aux matières premières essentielles à la fabrication des puces, ce qui pourrait encore augmenter les coûts pour TSMC. L'entreprise met en garde contre l'extension des contrôles à l'exportation ou des sanctions ciblant certains pays, qui pourraient non seulement limiter sa capacité à fournir certains clients, mais aussi affecter la demande globale et provoquer des réorganisations majeures dans les chaînes d'approvisionnement.

    Alors que TSMC bénéficie d'une demande mondiale croissante, notamment dans le domaine de l'IA, son rapport annuel met en lumière plusieurs risques émergents : amendes pour non-conformité, défis liés à la construction de nouvelles usines, et incertitudes concernant les subventions gouvernementales comme le CHIPS Act - que Trump pourrait remettre en question. Pour l'instant, les activités de TSMC n'ont pas été significativement affectées par les nouvelles réglementations, mais l'entreprise reconnaît que l'évolution des tensions commerciales pourrait entraîner des conséquences négatives, y compris des responsabilités juridiques et des pertes financières substantielles.

    Face à ces défis multiples, TSMC doit naviguer habilement entre conformité réglementaire, stabilité de sa chaîne d'approvisionnement et maintien de sa compétitivité. La prochaine annonce de Trump sur les tarifs douaniers pourrait marquer un tournant décisif pour l'ensemble du secteur des semi-conducteurs.

    Sanctionner la Chine se retourne contre l'industrie des semi-conducteurs

    La situation actuelle de TSMC et les tensions géopolitiques autour des semi-conducteurs révèlent les profondes contradictions d'un système économique mondial qui a privilégié l'efficacité au détriment de la résilience. L'approche américaine, oscillant entre sanctions punitives et hésitations industrielles, démontre une incompréhension fondamentale des réalités de la chaîne d'approvisionnement mondiale. En cherchant à isoler la Chine par des mesures unilatérales, les États-Unis ignorent que l'industrie des semi-conducteurs est par nature transnationale et interconnectée. TSMC, malgré sa position dominante, ne peut contrôler l'ensemble des flux technologiques, ce qui rend les restrictions actuelles largement inefficaces tout en créant des distorsions économiques préjudiciables à tous.

    L'obsession de Washington pour les mesures protectionnistes, particulièrement visible dans les projets de tarifs douaniers de Trump, repose sur une vision anachronique de la production industrielle. Imposer des barrières commerciales sur des produits aussi stratégiques que les semi-conducteurs revient à pénaliser doublement l'industrie américaine : d'abord en augmentant les coûts pour les entreprises technologiques locales, ensuite en accélérant la délocalisation des activités vers des zones moins exposées aux tensions géopolitiques. La remise en question du CHIPS Act, pourtant essentiel pour réduire la dépendance à TSMC, illustre cette schizophrénie politique qui consiste à dénoncer une vulnérabilité tout en sabotant les solutions pour y remédier.

    La dépendance occidentale vis-à-vis de Taïwan constitue un risque systémique majeur que les stratégies actuelles ne parviennent pas à résoudre. Le "bouclier de silicium" taïwanais, longtemps considéré comme une garantie de stabilité, se révèle être un point de fragilité dans un contexte de montée des tensions en Asie-Pacifique. Les tentatives de relocalisation de la production aux États-Unis et en Europe progressent trop lentement pour constituer une alternative crédible à court terme. Pire, les incertitudes politiques et les revirements réglementaires découragent les investissements nécessaires à une véritable réindustrialisation. Cette inertie contraste cruellement avec les efforts massifs de la Chine pour atteindre l'autosuffisance technologique.

    L'ironie de la situation réside dans le fait que les sanctions américaines pourraient finalement servir les intérêts chinois à long terme. En stimulant l'innovation locale et en accélérant les investissements dans les capacités de production nationales, la Chine est en train de combler son retard technologique malgré les restrictions. Les récentes avancées de Huawei et SMIC dans le développement de puces avancées démontrent que les mesures punitives peuvent produire l'effet inverse de celui recherché. TSMC, pris entre deux feux, pourrait être contraint de s'adapter à cette nouvelle réalité au détriment des intérêts occidentaux.


    Face à ces défis, il devient urgent d'adopter une approche plus pragmatique et coordonnée. Plutôt que de multiplier les mesures unilatérales inefficaces, les démocraties devraient concentrer leurs efforts sur le renforcement de leurs propres capacités industrielles tout en établissant des garde-fous technologiques réalistes. Cela implique des investissements publics stables dans la R&D, une coopération renforcée entre alliés technologiques, et la reconnaissance qu'une certaine forme de coexistence économique avec la Chine est inévitable. La course aux semi-conducteurs ne se gagnera pas par l'isolement des adversaires, mais par la capacité à innover plus vite et mieux. L'actuelle impasse stratégique, où chacun croit pouvoir modifier les règles du jeu à son avantage sans en assumer les conséquences, ne fait que rapprocher l'industrie mondiale des semi-conducteurs d'une crise aux proportions inédites.

    Source : TSMC

    Et vous ?

    En démantelant le CHIPS Act tout en taxant les importations, Trump ne sabote-t-il pas la compétitivité technologique des États-Unis ?

    Pourquoi privilégier des tarifs douaniers punitifs plutôt qu’une véritable politique industrielle pour réduire la dépendance à TSMC et à l’Asie ?

    En fragilisant TSMC (via des tarifs ou des contrôles), les États-Unis ne menacent-ils pas leur propre approvisionnement en puces avancées ?

    Voir aussi :

    Le géant taïwanais des puces TSMC va investir 100 milliards de dollars pour construire cinq nouvelles usines en Arizona, aux États-Unis, alors que Trump menace d'imposer des droits de douane

    L'appel de Trump à supprimer « l'horrible » CHIPS Act sème la panique : les fabricants de puces craignent que Trump annule le financement prévu par cette loi et tente de récupérer les fonds déjà débloqués

    Le président Donald Trump a déclaré avoir informé TSMC, le géant taïwanais des puces, qu'il paierait une taxe pouvant aller jusqu'à 100 % s'il ne construisait pas ses usines aux États-Unis
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  10. #250
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    Par défaut Le laboratoire open source de l'université d'État de l'Oregon fonctionne au ralenti et sa survie est menacée
    Le laboratoire open source de l'université d'État de l'Oregon fonctionne au ralenti en raison des coupes budgétaires de l'administration Trump
    ce qui met en péril l'avenir de ce projet vieux de 22 ans

    L'Open Source Lab (OSL) de l'Université de l'État de l'Oregon est confronté à une crise financière critique qui menace sa survie. La situation est due à la baisse des dons d'entreprises et aux coupes budgétaires importantes du College of Engineering de l'université. Le problème s'est aggravé en raison des coupes budgétaires imposées par l'administration Trump dans l'enseignement supérieur. L'OSL pourrait fermer ses portes si un financement de 250 000 $ n'est pas assuré d'ici la mi-mai. Ce qui pourrait mettre en danger d'importants projets open source. La réduction des financements universitaires pousse des chercheurs à quitter les États-Unis.

    Depuis plus de 22 ans, le laboratoire open source (OSL) de l'Université d'État de l'Oregon est une pierre angulaire de l'écosystème technologique, offrant un hébergement et un soutien essentiels à de nombreux projets libres et open source dans le monde entier. L'OSL fournit une infrastructure essentielle qui comprend : la mise en miroir de logiciels fiables et l'hébergement de machines virtuelles, qui font partie intégrante de nombreux projets et organisations.

    Dans un article publié le 30 avril 2025, le patron de l'OSL, Lance Albertson, fait état d'une grave pénurie de fonds, ce qui met en péril son avenir. L'incubateur de logiciels libres est à court d'un quart de million de dollars en raison d'un remaniement du financement de l'enseignement supérieur aux États-Unis.

    Citation Envoyé par Lance Albertson

    Je vous écris pour vous informer d'une situation critique et urgente à laquelle est confronté l'Open Source Lab (OSL). Depuis plusieurs années, nous fonctionnons en déficit en raison d'une baisse des dons d'entreprises. Bien que l'Oregon State College of Engineering (CoE) ait généreusement comblé ce déficit, les récents changements dans le financement universitaire ne permettent plus de maintenir notre modèle de financement actuel. Par conséquent, notre modèle de financement actuel n'est plus viable.
    Lance Albertson a ajouté : « si nous n'obtenons pas 250 000 $ de fonds engagés, l'OSL fermera ses portes dans le courant de l'année. J'ai pris contact avec notre plus grande entreprise sponsor, qui s'efforce d'accroître son soutien au fur et à mesure que nous actualisons notre contrat, mais cela ne suffira peut-être pas ». L'OSL est d'une importance capitale dans l'écosystème des logiciels et open source et sa disparition pourrait avoir de graves conséquences.

    Pourquoi est-ce préoccupant ?

    L'Université d'État de l'Oregon a créé ce laboratoire en 2003. Depuis, il a beaucoup aidé de nombreux projets de logiciels libres. Sa fermeture pourrait perturber ces services, ce qui aurait un impact sur de nombreux projets qui s'appuient sur les installations d'hébergement neutres du laboratoire pour favoriser les relations et la collaboration entre les projets et les entreprises. Parmi les contributions notables du laboratoire, on peut citer les projets suivants :

    • l'OSL a hébergé Mozilla Firefox lorsqu'ils avaient besoin d'aide dans les premiers jours et a hébergé la version 1.0 ;
    • l'OSL a hébergé la Apache Software Foundation, la Linux Foundation, Kernel.org, Mozilla pendant de nombreuses années ;
    • l'OSL offre un miroir logiciel rapide et fiable pour les projets ;
    • l'OSL fournit actuellement un hébergement d'infrastructure pour des projets tels que Drupal, Gentoo Linux, Debian, Fedora, phpBB, OpenID, Buildroot/Busybox, Inkscape, Cinc, etc. ;
    • des machines virtuelles pour x86, aarch64 et ppc64le sont utilisées par de nombreux projets pour l'intégration continue (CI) et d'autres services hébergés.


    Le site de l'OSL répertorie actuellement 288 projets qu'il soutient, mais la page précise qu'il pourrait y en avoir d'autres. Le projet Gentoo sollicite déjà de l'aide pour l'OSL. Pour à atténuer les risques, l'OSL recherche des solutions pour relocaliser les systèmes d'hébergement en raison de l'obsolescence prévue de son centre de données obsolète. Des efforts communautaires sont également en cours pour soutenir l'équipe OSU OSL en difficulté financière.

    Toutefois, il est urgent d'agir pour obtenir les fonds nécessaires à la poursuite des activités du laboratoire et à sa contribution à la communauté technologique mondiale. Les partisans et les parties prenantes sont encouragés à se mobiliser pour préserver cette ressource inestimable.

    Les réactions dans la communauté

    Sur le forum de discussion de Hackernews, les commentateurs se sont montrés enthousiastes quant à l'impact de l'organisation : « l'OSL a transformé ma carrière d'étudiant en informatique à Corvallis il y a de nombreuses années. Je ne peux pas dire assez de bien de l'impact positif qu'il a sur la communauté open source et les étudiants qu'il emploie ». Beaucoup sont indignés par l'impact des réductions drastiques dans le financement des universités du pays.

    Un autre critique a commenté : « lorsque je travaillais sur GHC il y a de nombreuses années, l'OSL nous a aidés en nous donnant accès à de belles machines POWER7 (grâce à un hacker du noyau IBM qui nous a recommandés et approuvés) et nous les avons utilisées pendant des années pour résoudre des problèmes bizarres. J'ai toujours eu une très haute opinion de l'Open Source Lab. J'espère que quelqu'un pourra les aider à s'en sortir ».

    Le Corvallis Gazette-Times, journal de la ville natale de l'OSU, a récemment fait état de l'impact des coupes de l'administration Trump dans son article intitulé « OSU raises tuition amid federal funding concerns », et a cité le rapport du président de l'OSU, Jayathi Murthy, au conseil d'administration de l'université.

    Jayathi Murthy affirme : « les nouvelles priorités fédérales et les réductions de financement proposées, en particulier pour la recherche, pourraient avoir des conséquences directes et négatives pour l'OSU ». Des experts ont récemment accusé le DOGE d'Elon Musk de démanteler de l'intérieur les défenses cybernétiques des États-Unis sous prétexte de faire des économies. La fermeture de l'OSL nuirait également à l'industrie technologique américaine.

    Comme il a été rapporté en 2006, l'OSL a apporté une aide essentielle à Gentoo et à Drupal, tout en fournissant l'un des premiers sites d'hébergement à la toute jeune Fondation Mozilla. En 2011, Facebook a parlé de son utilisation de l'infrastructure de test de l'OSL. Comme l'a indiqué l'équipe Drupal, l'OSL servait 10 To de données par mois pour eux en 2012. Sept ans plus tard, LWN a fait état d'une intervention de Lance Albertson à SCALE 17x.

    À l'époque, Lance Albertson avait déclaré : « le rôle du laboratoire est d'être un lieu d'hébergement neutre et de favoriser les relations entre les projets de logiciels libres et les entreprises ». Selon Lance Albertson, il manque actuellement 250 000 dollars au laboratoire pour continuer à assurer ses activités.

    Plusieurs programmes de recherche scientifique et technologique menacés

    Les institutions scientifiques européennes ont commencé à tirer la sonnette d'alarme lorsque l'administration Trump a commencé à supprimer des emplois et à geler les subventions scientifiques dans le cadre de ses vastes mesures de réduction des coûts. Cette situation a conduit les universités du pays à réduire le nombre de doctorants, d'étudiants en médecine et d'autres étudiants diplômés, à geler les embauches et même à annuler certaines offres d'admission.

    Plus de 12 500 citoyens américains se trouvant actuellement dans d'autres pays grâce à des bourses de recherche Fulbright ont vu leur financement interrompu, de même que 7 400 universitaires étrangers actuellement accueillis aux États-Unis, ce qui les a laissés dans une situation financière précaire.

    Des centres américains considérés comme le summum de la science ont licencié des milliers de personnes. Ces coupes interviennent alors que certaines agences fédérales ont supprimé des sites Web et des demandes de subvention des termes jugés inacceptables par l'administration Trump, qui cherche à purger le gouvernement fédéral des initiatives « woke ». Parmi les termes considérés comme tabous : « science du climat », « diversité » et « genre ».

    L'ensemble de ces mesures a jeté un froid dans les universités et les instituts de recherche aux États-Unis. « Ce que nous voyons aujourd'hui est en fait une censure, une censure des valeurs fondamentales », a déclaré Yasmine Belkaid, présidente de l'Institut Pasteur de Paris, qui s'est installée en France l'année dernière après avoir passé 30 ans aux États-Unis, où elle a dirigé le Centre d'immunologie humaine du National Institutes of Health (NIH).

    À titre d'exemple, l'un des projets phares menacés par les coupes budgétaires de l'administration est le programme de subvention du CHIPS Act qui vise à redynamiser l'industrie américaine des semiconducteurs. La majorité des personnes travaillant sur le CHIPS Act sont en passe d'être licenciées. De plus, Donald Trump appelle le Congrès à supprimer le CHIPS Act, affirmant qu'il s'agit d'un projet « horrible » qui distribue l'argent des contribuables aux étrangers.

    Conclusion

    Les politiques de Donald Trump à travers le DOGE portent atteinte à la communauté scientifique et technologique des États-Unis. Une enquête réalisée par la revue scientifique Nature a révélé que plus de 75 % de scientifiques américains envisagent de quitter le pays et considèrent l'Europe et le Canada comme leurs principaux lieux d'installation. Cette tendance menace sérieusement l'innovation technologique et la recherche scientifique aux États-Unis.

    Les coupes budgétaires de Donald Trump menacent la survie du laboratoire open source de l'université d'État de l'Oregon. Si le laboratoire n'est pas financé à hauteur de 250 000 $ d'ici la mi-mai, il pourrait être contraint de fermer ses portes, ce qui représenterait une perte colossale pour l'industrie.

    L'Union européenne a lancé une campagne pour attirer les scientifiques et les chercheurs américains en Europe avec des offres de subventions et de nouveaux plans politiques. En France, Aix-Marseille Université a lancé le 7 mars 2025 un programme très ambitieux appelé « Safe Place for Science » destiné à offrir l'asile scientifique aux scientifiques américains. D'autres universités européennes envisagent aussi de déployer des programmes similaires.

    Source : billet de blogue

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la situation du laboratoire open source de l'université d'État de l'Oregon ?
    Que pensez-vous de l'impact des coupes de l'administration Trump dans le financement des universités ?
    Quels impacts ces politiques controversées pourraient-elles avoir sur les États-Unis à long terme ?

    Voir aussi

    L'Union européenne lance une campagne pour attirer les scientifiques et les chercheurs avec des offres de subventions et de nouveaux plans politiques, après le gel des financements par Donald Trump

    Le DOGE d'Elon Musk accusé de démanteler de l'intérieur les défenses cybernétiques des États-Unis sous prétexte de faire des économies, exposant ainsi le pays à des cyberattaques dévastatrices

    Une enquête révèle que 75 % des scientifiques envisagent de quitter les États-Unis en raison des politiques de Trump, ce qui met en péril la recherche scientifique et l'innovation technologique dans le pays

  11. #251
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    Bonne chance pour expliquer l'importance de l'open source à Trump.

    On ne peut que plaindre la minorité d'Américains qui ont encore un cerveau. Les projets open source luttent toujours pour trouver des financements et ça ne va pas s'arranger. Entre ça et les idées très particulières des législateurs américains concernant la confidentialité, l'informatique est dans un drôle d'état. Nous payons aussi l'insuffisance de la concurrence européenne, en l'absence d'alternatives nous sommes prisonniers des décisions de cette administration. Cette situation permettra peut-être l'émergence d'acteurs européens dans le secteur du cloud, mais c'est peut-être une voeu pieux de ma part.

  12. #252
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    À ce rythme de coupes dans l'enseignement et la recherche, dans trois ans et demi, les USA seront un pays en voie rapide de sous-développement.

    Par contraste, les Chinois investissent beaucoup dans l'enseignement et la recherche, la vieille civilisation chinoise se réveille rapidement, après quelque 300 ans de sommeil. L'Europe, suiviste, sera-t-elle inclue dans la descente aux enfers étasunienne ?

    Le slogan de Trump devrait être : MAGA & MCVG (Make America Greatly Absurde & Make China Very Great).

  13. #253
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    Par défaut Donald Trump envisage de remplacer les règles d'exportation des puces avancées d'IA de l'ère Biden
    L'administration Trump veut remplacer la règle trop complexe de l'ère Biden régissant l'exportation de puces d'IA de pointe dans le monde entier par une règle plus simple garantissant la domination US sur l'IA

    L'administration Trump s'apprêterait à supprimer plusieurs restrictions de l'ère Biden sur les exportations de semi-conducteurs. Selon Bloomberg, la Maison-Blanche envisage de modifier les règles qui interdisent actuellement l'expédition de puces d'intelligence artificielle (IA) à haute performance vers différent pays du monde entier, dont la Chine, en invoquant des raisons de sécurité nationale.

    Ce développement survient alors que les stratégies commerciales de Donald Trump font l'objet de critiques de longue date. TSMC, le géant taïwanais des puces, estime que le président Trump ne pourra pas empêcher la Chine d'obtenir des puces d'IA. Les critiques affirment quant à elles que l'approche de Donald Trump ignore la valeur stratégique des puces d'IA et menace la stabilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale.

    Dans un nouveau rebondissement, l'administration Trump envisage aujourd'hui de réviser les restrictions sur les exportations de GPU vers certains pays et régions, afin d'éviter que les puces haut de gamme ne soient revendues à des pays figurant sur la liste noire par le biais d'intermédiaires - une tactique qui rappelle la manière dont l'Union soviétique a acquis des semi-conducteurs américains pendant la guerre froide.

    Les changements proposés pourraient bénéficier à des pays comme les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, qui ont investi des milliards dans l'infrastructure numérique mais ne peuvent toujours pas accéder aux puces avancées nécessaires pour alimenter les nouveaux centres de données.


    Au lieu d'imposer des plafonds généraux à une liste fixe de pays, les règles révisées impliqueraient également que les États-Unis négocient directement les niveaux d'exportation de puces avec certains pays.

    Bloomberg suggère que les changements pourraient être annoncés avant le voyage du président Donald Trump au Moyen-Orient la semaine du 12 mai.

    Contrairement au CHIPS Act de l'ère Biden, que Donald Trump s'est engagé à supprimer en le qualifiant d'« horrible, horrible chose », l'administration semble déterminée à maintenir, voire à renforcer, les restrictions à l'exportation des semi-conducteurs.

    Au-delà des interdictions existantes, la Maison-Blanche envisage également de nouvelles restrictions à l'encontre de pays soupçonnés de détourner des puces vers la Chine, la Malaisie et la Thaïlande étant apparemment dans le collimateur.

    Le gouvernement a également sévi contre des entreprises telles que Nvidia, qui ont tenté de compenser la perte du marché chinois en proposant des puces moins puissantes.

    Nvidia s'est vu interdire l'expédition de son GPU H20 en Chine, le département du commerce ayant exigé une licence d'exportation spécifique pour ce modèle.

    Cependant, il a été rapporté que Nvidia étudie actuellement le développement d'une version dégradée supplémentaire pour contourner les restrictions.

    Au-delà des semi-conducteurs, les règles d'exportation de l'ère Biden couvrent également les équipements et les outils logiciels susceptibles d'être utilisés dans la fabrication des semi-conducteurs.

    Le ministère du commerce a renforcé ces règles en décembre afin de couvrir les équipements susceptibles d'être utilisés pour fabriquer des unités de mémoire à large bande passante.

    Dans le cadre de la politique commerciale actuelle de Donald Trump, Microsoft met en garde contre le fait que des restrictions à l'exportation trop larges pourraient compromettre la position de leader des États-Unis dans le domaine de l'IA. Selon Microsoft, Donald Trump devrait bloquer le « cadeau » de Joe Biden à la Chine en matière d'IA.

    Brad Smith, vice-président de Microsoft, a en effet averti que limiter l'accès aux puces à des alliés clés pourrait les inciter à se tourner vers des fournisseurs chinois, permettant ainsi à la Chine de prendre l'avantage dans la course à l'IA. Selon lui, il est essentiel de maintenir un accès équilibré pour éviter les pertes stratégiques et préserver l'influence des États-Unis dans le développement mondial de l'intelligence artificielle.

    Source : Bloomberg

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous l'initiative de l'administration Trump crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Donald Trump demande la suppression du Chips Act et la réorientation des fonds vers la dette nationale, "Votre Chips Act est une chose horrible. Ils prennent notre argent et ne le dépensent pas"

    L'appel de Trump à supprimer « l'horrible » CHIPS Act sème la panique : les fabricants de puces craignent que Trump annule le financement prévu par cette loi et tente de récupérer les fonds déjà débloqués

    L'administration Trump abandonne les mesures de répression des exportations de puces d'IA H20 après que Nvidia a payé 1 million $ pour un repas à Mar-a-Lago
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  14. #254
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    Sans surprise, cette administration ne s'est pas rendu compte que l'époque où la Chine n'était bonne qu'à espionner et copier la technologie occidentale est terminée, et s'imagine pouvoir arrêter leur développement en leur coupant l'accès à cette technologie. Après tout, la Chine ne parvient à produire que des cochonneries pas chères grâce à une main d'oeuvre à bas coût et en polluant énormément. Comment ça c'était il y a vingt ans ? Les choses évoluent avec le temps ? Pas possible !

    Si le modèle économique hybride de la Chine a une force, c'est bien celui de pouvoir répondre à des enjeux stratégiques. La Chine contrôle les ressources en terres rares et peut développer ses propres technologies. Donc deux issues possibles :

    1. Les USA se rendent compte qu'ils sont en train de créer un concurrent de toutes pièces et arrêtent cette politique contre productive.

    2. Dans trois ans, la Chine annonce la mise sur le marché de sa propre puce IA. Dans cinq ans, la dite puce parvient à parité tecnologique. Comme la Chine contrôle les ressources en terres rares, elles sont aussi moins chères. Dans sept ans, l'Europe se fournit en Chine. L'industrie américaine autrefois toute puissante ne survit que grâce au protectionnisme.

    Faisons confiance aux Etats Unis pour choisir ce qui est bon pour eux.

    (Et comme nous sommes sur Internet, je précise que ce message contient des sarcasmes.)

  15. #255
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    Citation Envoyé par BugFactory Voir le message
    (Et comme nous sommes sur Internet, je précise que ce message contient des sarcasmes.)
    Et des fautes d'orthographe et de français...

  16. #256
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    Comment ça c'était il y a vingt ans ? Les choses évoluent avec le temps ? Pas possible !)
    Cela me rappelle la fin des années 1950. À cette époque, on disait que le Japon produisait de la M en masse et quil ne faisait que copier, incapable d'innover. Maintenant, les produits japonnais sont gage de qualité.

    Mais il y a une différence, le Japon est peuplé, à la louche, de 100 millions de personnes et a très peu de ressources naturelles.

    La Chine, 1.500 millions d'habitants, à la louche toujours, avec des ressources naturelles, hors énergie (ils sont en train d'y remédier en passant à vitesse forcée aux énergis renouvelables, qui elles sont locales). Alors, la Chine, dans le futur ?

  17. #257
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    Je ne suis pas fan de la stratégie.
    Je laisserais les fabricants de puces US exporter leurs meilleures puces partout dans le monde. (sans aucune restriction)
    De toute façon les pays arriveront à s'arranger pour se procurer ces puces.

    C'est important pour l'économie d'un pays d'exporter.

    Les restrictions vont motiver des fabricants de puces chinois à se développer et ils risquent de faire mieux que les fabricants US dans quelque années.

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