IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)
Navigation

Inscrivez-vous gratuitement
pour pouvoir participer, suivre les réponses en temps réel, voter pour les messages, poser vos propres questions et recevoir la newsletter

  1. #201
    Membre extrêmement actif
    Homme Profil pro
    Développeur informatique
    Inscrit en
    Octobre 2017
    Messages
    2 048
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Suisse

    Informations professionnelles :
    Activité : Développeur informatique

    Informations forums :
    Inscription : Octobre 2017
    Messages : 2 048
    Points : 6 406
    Points
    6 406
    Par défaut
    "les Chinois ont 10 à 15 ans de retard" dans la conception des puces selon un patron néerlandais?

    Quelle chance... A part un petit détail: "10 à 15 de retard" vu d'un occidental = "2 à 3 ans" dans la réalité vu de Chine!!!


    Je rappelle ici la grande théorie "à la con" de tous les experts économiques il y a 20 ans qui nous expliquaient le principe de la relocalisation de la production dans les pays émergeants à bas coûts tel que la Chine... Cela devait être l'économie heureuse "L'Occident garde les compétences en matière grise et la Chine devient l'atelier du monde en faisant le sale boulot à bas coût".

    C'était oublier qu'un chinois a aussi un cerveau... qui fonctionne pas plus mal que celui d'un européen ou qu'un américain. C'était oublier que chaque année les universités chinoises forment plus d'ingénieurs que la totalité des ingénieurs en activité sur le continent européen!!!

    Dernière exemple en date, la voiture électrique: Alors que les industries occidentales réfléchissaient à l'évolution de l'industrie automobile, les chinois développaient l'industrie de la voiture électrique et maintenant ils écrasent leur concurrents occidentaux qui doivent acheter des batteries chinoises pour équiper leur propres modèles...

  2. #202
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 059
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Bénin

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 059
    Points : 18 745
    Points
    18 745
    Par défaut Les fabricants de puces se précipitent pour obtenir des fonds au titre du CHIPS Act avant le départ de Biden
    Les fabricants de puces se précipitent pour obtenir des fonds au titre du CHIPS Act avant que Joe Biden ne se retire. Voici la liste de ceux qui ont finalisé leur projet jusqu'à présent

    Le président américain élu Donald Trump prend officiellement ses fonctions le 20 janvier 2025 et beaucoup craignent que la loi « CHIPS Act » ne fasse l'objet d'une modification majeure, voire d'une abrogation sous sa présidence. Donald Trump a critiqué la législation et des républicains ont menacé de l'abroger, s'opposant au fait que la loi subventionne des entreprises étrangères comme TSMC pour fabriquer des puces aux États-Unis. Les fabricants de puces s'empressent de signer des accords avec l'administration Biden pour profiter des milliards de dollars de subventions prévues par la loi CHIPS Act. Mais peu ont finalisé leurs projets jusqu'à présent.

    Les fabricants de puces cherchent à profiter du CHIPS Act avant l'arrivée de Donald Trump

    La loi « CHIPS and Science Act » a été adoptée par le Congrès américain en juillet 2022 et promulguée par le président Joe Biden le 9 août 2022. La législation alloue 52,7 milliards de dollars à la recherche sur les semiconducteurs, à la fabrication et au développement de la main-d'œuvre aux États-Unis. Elle est en effet considérée comme l'une des principales réalisations en matière de législation de l'administration Biden. Cela dit, elle ne plaît pas à tout le monde.


    Le nouveau président élu, Donald Trump, a attaqué la législation, affirmant en avril dernier que « les États-Unis ne devraient pas donner [à Taïwan] des milliards de dollars pour construire des puces ». « Cet accord CHIPS est tellement mauvais », a-t-il déclaré. Donald Trump a accusé Taïwan d'avoir avalé l'industrie américaine des puces et s'est interrogé sur le bien-fondé de l'octroi de « milliards de dollars pour construire des puces » à des sociétés étrangères.

    Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a déclaré en octobre qu'il s'attaquerait au CHIPS Act. Les déclarations de Donald Trump et de Mike Johnson appelant à l'abrogation de la loi suscitent des spéculations selon lesquelles les républicains pourraient tenter d'abroger la loi. Ainsi, l'administration Biden s'efforce de signer le plus grand nombre possible de contrats avec les fabricants de puces avant l'investiture de Donald Trump.

    Afin de finaliser le financement, le ministère américain du Commerce a dû procéder à une vérification préalable des fabricants de puces. La subvention sera versée en fonction de l'achèvement des étapes du projet par chaque entreprise. Voici les entreprises qui ont finalisé le financement du CHIPS Act jusqu'à présent :

    Polar Semiconductor

    Polar Semiconductor a reçu jusqu'à 123 millions de dollars de financement direct dans le cadre du CHIPS Act. Cela lui permettra d'agrandir et de moderniser son usine de fabrication de puces de capteurs et de puissance à Bloomington, dans le Minnesota.

    TSMC

    Le ministère américain du Commerce a annoncé en novembre 2024 que TSMC Arizona, une filiale de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), s'est vu accorder un financement direct de 6,6 milliards de dollars dans le cadre du CHIPS Act. Selon le ministère américain du Commerce, ce financement soutiendra l'investissement de 65 milliards de dollars prévu par le fabricant de puces dans trois nouveaux sites de fabrication à Phoenix, en Arizona.

    Intel

    Le ministère américain du Commerce a annoncé en novembre 2024 qu'Intel avait reçu jusqu'à 7,87 milliards de dollars de financement direct au titre du CHIPS Act. Ce financement soutiendra l'investissement de près de 90 milliards de dollars d'Intel aux États-Unis d'ici à 2030, dans le cadre de son plan d'expansion de plus de 100 milliards de dollars pour les installations de fabrication et d'emballage avancé en Arizona, au Nouveau-Mexique, en Ohio et en Oregon.

    Le financement initial accordé à Intel dans le cadre du CHIPS Act était de 8,5 milliards de dollars. Cependant, l'administration Biden réduit ce montant de plus de 600 millions de dollars, citant un contrat militaire de 3 milliards de dollars que le géant américain des semiconducteurs a également obtenu.

    GlobalFoundries

    Le ministère américain du Commerce a annoncé que GlobalFoundries a reçu jusqu'à 1,5 milliard de dollars de financement direct dans le cadre du CHIPS Act. Ce financement soutiendra l'investissement de 13 milliards de dollars de l'entreprise au cours de la prochaine décennie dans ses sites de production de New York et du Vermont. En février 2024, le ministère du Commerce a proposé un financement direct de 1,5 milliard de dollars pour GlobalFoundries.

    Rocket Lab

    Rocket Lab, la société mère du fournisseur de cellules solaires de qualité spatiale SolAero Technologies, a reçu jusqu'à 23,9 millions de dollars de financement direct dans le cadre du CHIPS Act. Ce financement permettra à la société de moderniser et d'agrandir ses installations à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, ce qui devrait augmenter les capacités de production de semiconducteurs composés de Rocket Labs de 50 % au cours des trois prochaines années.

    BAE Systems

    BAE Systems a reçu jusqu'à 35,5 millions de dollars de financement direct. Ce financement soutiendra la modernisation du centre de microélectronique de BAE Systems à Nashua, dans le New Hampshire. L'entreprise prévoit de quadrupler sa capacité de production de puces MMIC (Monolithic Microwave Integrated Circuit) dans le centre modernisé. Les puces MMIC sont essentielles pour les avions militaires de pointe et les systèmes de satellites commerciaux.

    Entegris

    Entegris a reçu jusqu'à 77 millions de dollars de financement direct dans le cadre du CHIPS Act. Ce financement permettra à l'entreprise de construire un centre de fabrication ultramoderne à Colorado Springs (Colorado) pour les produits de filtration des liquides et les conteneurs hautement spécialisés appelés Front-Opening-Unified Pods (FOUP), qui sont utilisés pour sécuriser les plaquettes de puces pendant le processus de transport. Les autres fabricants sont :

    • Absolics : Absolics a reçu un financement direct pouvant atteindre 75 millions de dollars dans le cadre du CHIPS Act. Cela permettra à l'entreprise de construire une usine de plus de 11 000 mètres carrés à Covington, en Géorgie. Il servira également à développer la technologie des substrats utilisés dans les plaquettes des puces électroniques :
    • Micron : Micron s'est vu attribuer jusqu'à 6,17 milliards de dollars de financement direct au titre du CHIPS Act. Le financement au titre du Chips Act soutiendra le plan de Micron qui prévoit d'investir 100 milliards de dollars à New York et 25 milliards de dollars dans l'Idaho pour la fabrication de puces mémoires de pointe, et ce sur deux décennies ;
    • SK hynix : SK hynix a obtenu un financement direct de 458 millions de dollars au titre du CHIPS Act. Ce financement soutiendra l'investissement de 3,87 milliards de dollars du fabricant de puces sud-coréen à West Lafayette, dans l'Indiana, pour une usine d'emballage de mémoire pour les puces d'IA et une installation de fabrication, de recherche et de développement de plaquettes avancées ;
    • GlobalWafers : GlobalWafers a obtenu un financement direct de 406 millions de dollars au titre du CHIPS Act. Ce financement permettra à l'entreprise de construire des installations de fabrication de plaquettes au Texas et dans le Missouri ;
    • Amkor : Amkor Technology Arizona, une filiale d'Amkor Technology, a reçu jusqu'à 407 millions de dollars de financement direct dans le cadre du CHIPS Act. Le financement soutiendra l'investissement de 2 milliards de dollars de l'entreprise dans une nouvelle installation de conditionnement et de test de pointe à Peoria, en Arizona ;
    • Texas Instruments : Texas Instruments s'est vu attribuer jusqu'à 1,61 milliard de dollars de financement direct dans le cadre du CHIPS Act. Ce financement permettra à l'entreprise d'investir plus de 18 milliards de dollars dans la construction de deux usines de fabrication de puces au Texas et d'une autre dans l'Utah d'ici à la fin de la décennie ;
    • Samsung : Samsung recevrait 4,75 milliards de dollars de financement direct dans le cadre du CHIPS Act. Ce financement soutiendra l'investissement de plus de 37 milliards de dollars de Samsung dans l'expansion de ses installations de développement et de production de puces à Taylor et à Austin, au Texas, au cours des prochaines années.


    Donald Trump s'oppose aux subventions aux fabricants de puces étrangers

    Une usine TSMC ouvrira en Arizona en 2025 et permettra aux États-Unis de se lancer dans la fabrication de puces hautes performances. Ce projet, soutenu par la loi CHIPS Act, vise à réduire la dépendance critique envers Taïwan, où plus de 90 % des puces de pointe sont actuellement produites. Avec l’ajout de nouvelles installations prévues pour 2028 et au-delà, ce projet ambitionne de placer les États-Unis au cœur de l’innovation technologique sur le plan mondial.


    Mais Donald Trump critique les subventions accordées aux entreprises étrangères. Certains pensent toutefois qu'il ne tentera pas d'abroger la loi. Thomas Caulfield, PDG de GlobalFoundries, a déclaré qu'il n'est pas inquiet face aux menaces qui pèsent sur la loi. « La loi CHIPS était peut-être la législation la plus bipartisane depuis très longtemps », a déclaré Thomas Caulfield à CNBC. Selon lui, les critiques des républicains n'étaient que de la « rhétorique électorale ».

    Donald Trump est un critique virulent du géant taïwanais. « Taïwan nous a pris notre secteur des puces. Je veux dire : à quel point sommes-nous stupides ? Ils ont pris toutes nos activités dans le domaine des puces. Ils sont immensément riches », a déclaré Donald Trump à Bloomberg Businessweek en juillet 2024.

    En réponse aux allégations de Donald Trump sur l'impact négatif de Taïwan sur l'industrie américaine des puces, le ministre taïwanais de l'Économie, Kuo Jyh-huei, a déclaré : « Taïwan ne vole pas l'industrie des puces des États-Unis. Il se peut que M. Trump ait des malentendus sur ces questions, et nous les clarifierons ».

    La fragilité du modèle de relocalisation des semiconducteurs aux États-Unis

    Le projet de relocalisation de la fabrication de puces aux États-Unis, avec l’ouverture prochaine de l’usine de TSMC en Arizona, est une réponse stratégique aux défis géopolitiques et industriels contemporains. Toutefois, ce projet de relocalisation comporte des défis de taille. L’insuffisance de main-d'œuvre qualifiée aux États-Unis et les différences culturelles dans les méthodes de travail pourraient freiner la montée en puissance de ces nouvelles installations.

    La fabrication de semiconducteurs, nécessitant des compétences techniques avancées, pourrait pâtir de la difficulté à recruter et former suffisamment de travailleurs compétents sur le territoire américain. En outre, les coûts de production élevés, exacerbés par des réglementations strictes et des salaires plus élevés qu’en Asie, soulèvent de nombreux doutes sur la viabilité économique à long terme de ces projets. Une inquiète partagée par plusieurs experts.

    Par ailleurs, la dépendance croissante aux subventions publiques pour soutenir ces initiatives interroge sur leur pérennité. La capacité politique des États-Unis à maintenir ces financements sur plusieurs cycles législatifs inquiète. Si ces usines peinent à rivaliser en termes de coûts ou de rendements avec leurs homologues taïwanaises, elles risquent de devenir des projets très coûteux, vulnérables aux changements de priorités politiques et économiques.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la vision soutenue par la législation américaine « CHIPS Act » ?
    La loi « CHIPS Act » pourrait-elle faire des États-Unis un producteur majeur de puces de pointe dans les années à venir ?
    Que pensez-vous des défis que pose le projet de relocalisation de la fabrication de puces aux États-Unis ?
    Les États-Unis sont-ils en mesure de surmonter ces obstacles, notamment les défis liés à la main-d'œuvre qualifiée et aux salaires élevés ?

    Voir aussi

    Joe Biden vient de protéger sa législation phare CHIPS Act contre Donald Trump grâce à un accord de 6,6 Mds $ avec TSMC pour la construction de trois usines de fabrication de puces de pointe en Arizona

    Les États-Unis vont se lancer dans la fabrication de puces hautes performances : une usine TSMC ouvrira en Arizona en 2025, en réponse aux tensions avec la Chine

    Le PDG d'ASML déclare que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces, mais les entreprises chinoises travaillent sur des machines EUV, afin d'échapper aux restrictions occidentales

  3. #203
    Chroniqueur Actualités
    Avatar de Bruno
    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Mai 2019
    Messages
    2 034
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Cameroun

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Produits et services télécom et Internet

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2019
    Messages : 2 034
    Points : 39 530
    Points
    39 530
    Par défaut Les États-Unis ajoutent Tencent à leur liste d'entreprises « militaires chinoises »
    Les États-Unis ajoutent Tencent à leur liste d'entreprises « militaires chinoises »,
    un coup porté à l'industrie des services et des jeux vidéo

    La mise à jour annuelle par le ministère de la Défense des États-Unis de la liste des « entreprises militaires chinoises » soulève des préoccupations majeures concernant la transparence et l’impartialité de la politique américaine à l’égard de la Chine. En identifiant 134 entreprises chinoises, dont CATL, COSCO, Changxin Memory Technologies et Autel Robotics, cette liste se veut un instrument pour limiter l’accès de ces entreprises aux technologies et marchés américains. Cependant, la démarche pose plusieurs questions critiques.

    Premièrement, l’absence de preuves concrètes et de transparence dans l’élaboration de cette liste alimente le scepticisme. L’inclusion de Tencent, par exemple, a été rapidement qualifiée d'« erreur » par l’entreprise, qui affirme qu’elle ne collabore pas avec l’armée chinoise. L'absence de clarification détaillée de la part des autorités américaines ne fait qu’accroître la confusion. Cette approche pourrait être perçue comme une décision politique plutôt que sécuritaire, mettant en lumière un manque de preuves tangibles pour justifier de telles accusations.

    Nom : Tencent.PNG
Affichages : 5599
Taille : 234,3 Ko

    En outre, la désignation d’entreprises comme Tencent, qui opèrent dans des secteurs tels que le divertissement ou la technologie, sans lien direct évident avec des activités militaires, soulève des interrogations sur les véritables motivations des États-Unis. Loin d’être un simple acte de sécurité nationale, cette décision pourrait être perçue comme un levier géopolitique pour isoler des entreprises chinoises sur le marché mondial.

    De plus, l’impact de ces mesures sur les entreprises américaines pourrait être bien plus important qu’il n’y paraît. En incitant les entreprises américaines à éviter de collaborer avec ces entités chinoises sous peine de perdre l’accès aux contrats du Pentagone, les États-Unis créent un environnement où la concurrence internationale est non seulement restreinte, mais où les entreprises sont forcées de choisir entre leurs intérêts commerciaux mondiaux et les exigences de Washington. Ce climat de pression pourrait nuire à l'innovation et à la compétitivité sur le marché mondial, en particulier lorsque l’on considère que certaines entreprises chinoises, comme CATL, jouent un rôle crucial dans des secteurs clés comme les batteries et l’énergie renouvelable.

    Cette approche crée un précédent inquiétant pour la libre circulation des technologies. Si les États-Unis imposent des restrictions basées sur des critères aussi flous et unilatéraux, cela pourrait entraîner une escalade des tensions avec la Chine, qui riposterait en renforçant son contrôle sur des secteurs stratégiques, comme les terres rares, ou en ciblant des entreprises américaines pour exposer les failles des chaînes d’approvisionnement mondiales. Au final, la politique américaine semble se concentrer sur des sanctions économiques et des restrictions de marché, plutôt que sur un dialogue constructif visant à résoudre les différends de manière équilibrée.

    Bien que la sécurité nationale soit un argument légitime, la méthode utilisée par les États-Unis pour désigner des entreprises chinoises comme « militaires » manque de clarté et d'objectivité. Cette démarche, loin de résoudre les tensions, pourrait les exacerber et nuire à la coopération économique internationale. Les États-Unis doivent impérativement adopter une approche plus transparente et fondée sur des preuves solides, afin d’éviter de sombrer dans une logique de confrontation qui risquerait de nuire à leurs propres intérêts à long terme.

    La guerre commerciale entre la Chine et les États dure depuis de nombreuses années et s'est notamment intensifiée sous la présidence de l'ancien président américain Donald Trump. En 2019, Trump a signé un décret restreignant considérablement les échanges entre les entreprises américaines et les entreprises nationales, évoquant des raisons de sécurité nationale. Cela a impacté des entreprises chinoises telles que Huawei, ce dernier ayant perdu une part considérable sur le marché de smartphones. Ce conflit s'est poursuivi sous Joe Biden et l'on vient d'apprendre que Washington travaille sur de nouvelles règles visant les entreprises chinoises.

    Les États-Unis intensifient leurs contrôles à l'exportation pour contrer les avancées militaires de la Chine

    La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a réaffirmé la volonté des États-Unis de bloquer l'accès de la Chine aux technologies avancées susceptibles de soutenir ses développements militaires, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle. Elle a précisé que Washington évalue en continu la nécessité d'élargir les contrôles à l'exportation pour restreindre l'accès aux puces de haute technologie. Cependant, certains analystes avertissent qu'une riposte chinoise, notamment dans le secteur des terres rares, pourrait perturber les chaînes d'approvisionnement mondiales des semi-conducteurs.

    Lors de sa visite à Manille, Raimondo a déclaré : « Nous ne pouvons pas permettre à la Chine d'accéder à nos technologies les plus avancées pour ses progrès militaires. Nous ferons tout ce qu'il faut pour protéger notre peuple, y compris en renforçant nos contrôles. » Cette déclaration témoigne de l'intensification des tensions entre les deux superpuissances économiques.

    Les contrôles à l'exportation instaurés par les États-Unis en 2022, visant à empêcher l'utilisation militaire des puces, ont été étendus l'année suivante pour inclure des technologies comme les missiles hypersoniques et l'intelligence artificielle. Ces mesures ont provoqué de vives protestations de Pékin, qui les considère comme une violation des règles commerciales internationales. Malgré ces critiques, les États-Unis semblent résolus à renforcer leurs restrictions.

    Dans un climat de tensions croissantes entre Washington et Pékin, les États-Unis cherchent à limiter les avancées technologiques et militaires de la Chine. Depuis l'administration Trump, des droits de douane et des restrictions commerciales ont été instaurés, et l'administration Biden a élargi ces mesures aux produits à double usage et à 140 entreprises chinoises.

    En réponse, la Chine a intensifié ses actions en enquêtant sur Nvidia, en interdisant l'exportation de minéraux rares vers les États-Unis et en ciblant des entreprises spécifiques pour exposer les vulnérabilités des chaînes d'approvisionnement américaines. Malgré des discussions récentes entre Janet Yellen, secrétaire au Trésor américain, et He Lifeng, son homologue chinois, les tensions économiques persistent, avec des inquiétudes exprimées sur l'impact des restrictions réciproques sur les relations bilatérales.

    Tencent réfute son inscription sur la liste des entreprises militaires chinoises

    Le ministère de la défense met à jour chaque année une liste de ce qu'il désigne comme des « entreprises militaires chinoises », c'est-à-dire des entités qu'il a identifiées comme possédant à la fois des technologies militaires et commerciales. Cette liste, qui a été publiée dans le registre fédéral compte désormais 134 entreprises.

    Elle a également ajouté Contemporary Amperex Technology Company, connue sous le nom de CATL, ainsi que des unités de China Overseas Shipping, connue sous le nom de COSCO, le fabricant de puces Changxin Memory Technologies et le fabricant de drones Autel Robotics. China Overseas Shipping est l'une des plus grandes compagnies maritimes au monde.

    L'inscription de Tencent sur la liste était « clairement une erreur », a déclaré une porte-parole de l'entreprise dans un communiqué envoyé par courriel. « Nous ne sommes pas une entreprise ou un fournisseur militaire. Tencent a également déclaré que l'inscription sur la liste n'aurait « aucun impact sur nos activités » et qu'elle « travaillerait avec le ministère de la défense pour dissiper tout malentendu ».

    Janet L. Yellen, secrétaire au Trésor, et son homologue chinois, He Lifeng, ont tenu lundi une réunion virtuelle, la dernière d'une série destinée à promouvoir les discussions entre les responsables de la politique économique des deux pays. Selon un communiqué du département du Trésor, les deux parties ont fait part de leurs inquiétudes quant à la montée des tensions économiques. Yellen a averti que les politiques chinoises qui affectent les entreprises et les travailleurs américains continueraient à avoir un impact négatif sur les relations entre les États-Unis et la Chine, selon le communiqué.

    Face aux ripostes chinoises, Washington durcit sa politique technologique

    L'administration Biden envisage de restreindre l'accès des entreprises chinoises aux services cloud des fournisseurs américains, tels qu'AWS et Microsoft Azure, en exigeant une autorisation gouvernementale préalable pour l'utilisation de services exploitant des puces d'IA avancées. Ces mesures visent à limiter la puissance de calcul disponible pour le développement des systèmes d'IA en Chine, intensifiant ainsi les tensions technologiques et commerciales entre Washington et Pékin.

    Ces restrictions compléteraient les mesures existantes sur l'exportation de puces avancées, comme les Nvidia A100, souvent contournées via les services cloud. Toutefois, leur impact reste incertain, étant donné la domination des fournisseurs chinois sur leur marché national, notamment Alibaba Cloud, Huawei Cloud, Tencent Cloud et Baidu AI Cloud.

    Alors que Pékin riposte avec des restrictions sur des matériaux critiques comme le gallium et le germanium, ainsi que l'interdiction des produits Micron, ces nouvelles règles s'inscrivent dans une série d'actions réciproques visant à freiner les avancées chinoises en IA et à protéger les technologies américaines contre un éventuel détournement ou clonage.

    Vers une nouvelle escalade dans la rivalité sino-américaine

    La mise à jour annuelle de la liste des « entreprises militaires chinoises » par les États-Unis met en lumière les tensions géopolitiques et économiques croissantes entre les deux grandes puissances. Cependant, cette démarche soulève plusieurs interrogations, notamment en ce qui concerne la transparence des critères de sélection des entreprises. Par exemple, des entreprises comme Tencent ont été incluses sur la liste sans preuves publiques tangibles de leur implication militaire, ce qui alimente un scepticisme légitime. L'absence de preuves claires pourrait être perçue comme une démarche arbitraire, nuisant à la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale.

    En outre, cette politique des États-Unis semble souffrir d'un double standard qui interroge. Si les entreprises américaines collaborent avec le gouvernement de leur pays, notamment dans les secteurs technologiques et militaires, pourquoi une telle condamnation systématique des entreprises chinoises, accusées de liens similaires avec leur propre gouvernement ? Ce double standard pourrait affaiblir la position morale des États-Unis, donnant l'impression que les actions menées sont davantage motivées par des intérêts protectionnistes que par des préoccupations de sécurité nationale.

    De plus, les sanctions et les restrictions imposées par les États-Unis risquent d'avoir un impact limité sur la Chine, qui a déjà pris des mesures pour renforcer son autonomie technologique. Les investissements massifs de Pékin dans des secteurs clés comme l'intelligence artificielle et les semi-conducteurs témoignent de la capacité de la Chine à contourner ou atténuer l'impact de ces sanctions. En fait, ces mesures pourraient même avoir l'effet inverse de celui recherché, en incitant la Chine à intensifier ses efforts pour développer des alternatives domestiques, réduisant ainsi sa dépendance aux technologies américaines.

    Dans ce contexte, les États-Unis pourraient se retrouver face à une Chine de plus en plus résiliente sur le plan technologique. Plutôt que de freiner le développement de la Chine, ces restrictions pourraient paradoxalement stimuler l'innovation chinoise et renforcer sa position dans des domaines stratégiques. Cela pourrait également entraîner une intensification des représailles économiques de la part de Pékin, notamment dans le secteur des terres rares, perturbant ainsi les chaînes d'approvisionnement mondiales et exacerbant les tensions économiques entre les deux pays.

    Les dérives de la politique américaine face à la montée en puissance technologique de la Chine

    Un autre point crucial concerne le rôle des lobbyistes et des intérêts politiques dans la formulation de ces politiques. Ces sanctions sont-elles réellement mises en place pour protéger la sécurité nationale des États-Unis, ou reflètent-elles des stratégies visant à dominer des secteurs technologiques stratégiques ? Un manque de transparence et un dialogue insuffisant entre les nations ne font qu’aggraver cette incertitude, alimentant les critiques sur l’équité et la légitimité des mesures prises.

    L'un des aspects les plus sensibles de cette dynamique est la guerre commerciale qui se joue, non seulement entre les États-Unis et la Chine, mais aussi dans des régions voisines comme l'Asie du Sud-Est. Par exemple, la Chine, déjà bien positionnée dans l’industrie des véhicules électriques grâce à des entreprises comme BYD et Geely, pourrait utiliser ces tensions pour réduire sa dépendance aux technologies occidentales. Cette manœuvre stratégique viserait à renforcer la position de la Chine comme leader mondial dans ce secteur tout en se libérant de l'influence technologique des États-Unis.

    En outre, il est important de noter le rôle croissant des entreprises chinoises dans la collecte de données, notamment Tencent avec son application WeChat. Bien que les États-Unis mettent en avant les risques liés à l’utilisation militaire de ces données, il convient de souligner que des entreprises occidentales comme Apple ou Google sont également accusées de fournir des informations aux gouvernements de leurs pays respectifs. Ce double standard, où certaines entreprises sont protégées tandis que d'autres sont ciblées, soulève des questions sur l’équité des mesures prises par les États-Unis.


    Il est donc possible que la stratégie des États-Unis, loin de limiter les avancées technologiques de la Chine, finisse par renforcer la résilience de cette dernière. L’intensification des sanctions pourrait inciter Pékin à investir davantage dans des technologies alternatives, comme les semi-conducteurs et les terres rares, réduisant ainsi sa dépendance aux technologies américaines. Cela risquerait de perturber davantage les chaînes d’approvisionnement mondiales et de provoquer un cycle de représailles économiques qui pourrait affecter les relations commerciales internationales à long terme.

    En conclusion, bien que la sécurité nationale des États-Unis soit un argument légitime pour justifier ces mesures, la politique actuelle semble être un facteur aggravant dans un climat déjà tendu. En cherchant à limiter l’accès de la Chine aux technologies avancées, sans preuves tangibles d’abus, les États-Unis pourraient se retrouver à affaiblir leur propre influence économique et géopolitique. À long terme, cette politique pourrait même accélérer la désintégration de la coopération technologique internationale et nuire aux intérêts américains dans un monde de plus en plus multipolaire.

    Source : U.S DEPARTMENT OF DEFENSE

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Est-ce que l’ajout de Tencent à cette liste reflète une décision sécuritaire ou géopolitique ?

    Comment la politique des États-Unis vis-à-vis des entreprises chinoises affecte-t-elle l'innovation ?

    Voir aussi :

    « Les États-Unis feront tout ce qu'il faut pour freiner l'industrie chinoise de la technologie », affirme la secrétaire américaine au Commerce, mais Pékin pourrait riposter avec des restrictions

    Les États-Unis préparent la guerre des puces en imposant de nouvelles restrictions afin de fermer les portes dérobées de la Chine, en plafonnant les expéditions de puces d'IA vers les pays alliés de la Chine

    TP-Link risque d'être interdit aux États-Unis alors que des routeurs détournés alimentent des attaques chinoises, pourtant les routeurs de la société fondée en Chine sont très prisés aux États-Unis
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  4. #204
    Chroniqueur Actualités
    Avatar de Bruno
    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Mai 2019
    Messages
    2 034
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Cameroun

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique
    Secteur : High Tech - Produits et services télécom et Internet

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2019
    Messages : 2 034
    Points : 39 530
    Points
    39 530
    Par défaut Le projet chinois RISC-V annonce le lancement en 2025 d'une conception de puce avancée sous licence libre
    Le projet chinois RISC-V annonce le lancement en 2025 d'une conception de puce avancée sous licence libre,
    qui positionne la Chine sur la voie de la compétitivité avec des acteurs majeurs comme Arm et Intel

    Le projet chinois RISC-V, mené par l'Académie chinoise des sciences, marque une étape ambitieuse dans le développement de technologies de pointe basées sur une architecture ouverte. L'annonce du lancement en 2025 d'une puce de troisième génération, Xiangshan Kunminghu, positionne la Chine sur la voie de la compétitivité avec des acteurs majeurs comme Arm et Intel. Si cette initiative atteint ses objectifs, elle pourrait bouleverser les dynamiques technologiques et géopolitiques actuelles.

    RISC-V est une architecture de jeu d'instructions (instruction set architecture ou ISA) RISC ouverte et libre, disponible en versions 32, 64 et 128 bits. Le but de ce projet est de faire un standard ouvert de jeu d'instructions pour microprocesseur, à l'image du standard TCP/IP pour les réseaux ou d'UNIX pour les systèmes d'exploitations, l'architecture des processeurs étant pour le moment toujours fermée, restreignant les progrès, les implémentations ou le support dans les systèmes d'exploitation.


    Nom : risc-v.PNG
Affichages : 4315
Taille : 3,0 Ko

    Plusieurs aspects rendent ce projet particulièrement significatif. Tout d'abord, le passage de RISC-V, historiquement utilisé pour des applications modestes, à des conceptions compétitives dans le domaine du calcul haute performance (HPC) et des centres de données, représente un tournant. Les performances annoncées de Kunminghu, proches de celles du Neoverse N2 d'Arm, illustrent une progression technique impressionnante, bien qu'encore à valider en pratique.

    Ensuite, l'utilisation d'une licence permissive (Mulan PSL-2.0) pour le développement de cette puce ouvre des perspectives disruptives. Ce modèle rappelle l'ascension de Linux dans les systèmes d'exploitation, où l'ouverture et la collaboration ont permis de concurrencer les géants des logiciels propriétaires. Une telle stratégie pourrait réduire la dépendance des entreprises et des gouvernements chinois vis-à-vis des solutions technologiques étrangères, tout en proposant une alternative viable aux systèmes propriétaires fermés d'Arm, Intel ou AMD.

    Cependant, le contexte géopolitique exacerbe encore davantage les enjeux. En 2023, une demande a été adressée à la Maison Blanche et au secrétaire au commerce visant à imposer des restrictions aux Américains travaillant avec RISC-V afin d'empêcher la Chine d'acquérir une position dominante dans la technologie des unités centrales de traitement. Andrew ‘bunnie’ Huang, un Hacker, fabricant et auteur américain, a adressé une lettre au Président américain Joe Biden pour qu'il n'impose « aucune restriction au partage de la technologie RISC-V ».

    D'aprés Andrew ‘bunnie’ Huang, les restrictions américaines proposées sur RISC-V contre la Chine ne servirait qu'à réduire la participation américaine à une technologie émergente importante, tout en renforçant la position d'ARM en tant qu'opérateur historique. Il avait demandé au Président Biden de « n'imposer aucune restriction au partage de la technologie RISC-V. » Selon lui, il est possible de "travailler ensemble pour multiplier les réussites des fabricants de puces américains, tout en respectant la valeur américaine de la liberté d'expression.

    Citation Envoyé par Andrew ‘bunnie’ Huang
    Un groupe bipartisan de 18 législateurs du Congrès américain a amplifié une demande adressée à la Maison Blanche et au secrétaire au commerce visant à imposer des restrictions aux Américains travaillant avec RISC-V afin d'empêcher la Chine d'acquérir une position dominante dans la technologie des unités centrales de traitement.

    La demande est manifestement malavisée ; toute restriction ne servirait qu'à réduire la participation américaine à une technologie émergente importante, tout en renforçant la position d'ARM en tant que fournisseur historique en situation de quasi-monopole dans le domaine des processeurs intégrés.

    Lorsque le premier rapport a été publié, j'ai espéré qu'il s'agissait d'un simple incident qui disparaîtrait, mais comme un groupe bipartisan plus large demandait des restrictions, j'ai estimé que je ne pouvais plus me contenter de rester les bras croisés : Je participe activement à l'écosystème RISC-V. Je suis également soumis à la législation américaine.

    J'ai fait ce que tout Américain peut faire, c'est-à-dire écrire une lettre résumant mes idées sur la question et l'envoyer à la Maison Blanche, au ministère du commerce et aux membres du Congrès concernés. Malheureusement, je n'ai pas de PAC, de lobbyistes ou de relations de haut niveau avec les politiciens américains, donc je n'ai pas beaucoup d'espoir que la lettre soit reçue à temps.

    Cependant, j'ai un blog. Je publie ici une copie de la lettre que j'ai envoyée à la Maison Blanche, dans l'espoir que quelqu'un ayant plus de relations politiques que moi puisse la prendre et l'envoyer.

    Enfin, si vous n'êtes pas d'accord avec ma position ou si vous avez un point de vue différent, je vous encourage également à envoyer une lettre exprimant vos idées à divers représentants du gouvernement. Il n'est pas nécessaire que ce soit "à ma façon", mais une manifestation de l'intérêt du grand public pour le sujet peut au moins encourager les décideurs politiques à réfléchir un peu plus attentivement à la question et à écouter d'autres points de vue.
    Les sanctions occidentales visant à limiter l'accès de la Chine à des technologies critiques ont poussé cette dernière à investir massivement dans des alternatives domestiques et open source. Cela pourrait paradoxalement accélérer l'autosuffisance technologique de la Chine à moyen et long terme. Certains observateurs notent que ces sanctions pourraient avoir des effets similaires à ceux observés dans d'autres secteurs technologiques, où les contraintes extérieures ont stimulé l'innovation locale.

    Malgré ces promesses, des défis majeurs subsistent. Le développement de processeurs haut de gamme exige des compétences et des ressources considérables, comme le montre le retard accumulé par le projet Xiangshan. La complexité croissante des architectures modernes, notamment en termes de prédiction de branchement et d'optimisation énergétique, reste un obstacle non négligeable. De plus, le succès d'une architecture ne repose pas uniquement sur ses performances, mais aussi sur l'écosystème logiciel et le soutien des développeurs, deux domaines où RISC-V a encore du chemin à parcourir.

    Enfin, l'adoption massive de processeurs RISC-V pour des usages stratégiques, comme les centres de données, dépendra de leur capacité à rivaliser en termes de coût, de performance et d'efficacité énergétique. L'optimisation de ces critères, combinée à une production moins dépendante des technologies de pointe sous sanctions, pourrait faire émerger un nouveau paradigme technologique, bouleversant l'équilibre actuel dominé par les acteurs occidentaux.

    Ainsi, le projet Xiangshan illustre non seulement une avancée technologique, mais aussi une stratégie politique et économique à long terme. Bien que les résultats concrets soient encore à venir, ce projet mérite une attention particulière, tant pour son potentiel à redéfinir l'industrie des semi-conducteurs que pour ses implications dans les rivalités technologiques globales.

    Comprendre l’architecture RISC-V

    RISC-V est une architecture de jeu d'instructions (instruction set architecture ou ISA) 64 bits RISC ouverte et libre, c'est-à-dire aux spécifications ouvertes et pouvant être utilisée librement par l'enseignement, la recherche et l'industrie. Ce projet, créé initialement dans la division informatique de l'Université de Californie à Berkeley, aux États-Unis, avait d'abord une visée d'étude et de recherche, mais est devenu de facto un standard d'architecture ouverte dans l'industrie.

    Le but de ce projet est de faire un standard ouvert de jeu d'instructions de microprocesseur, à l'image du standard TCP/IP pour les réseaux ou de Linux pour le noyau, l'architecture des processeurs étant pour le moment toujours fermée, restreignant les progrès, les implémentations ou le support dans les systèmes d'exploitation.
    RISC-V arrive avec un nouvel ensemble d'instructions qui promet l'évolutivité des microcontrôleurs aux supercalculateurs et offre une extensibilité définie par l'utilisateur, permettant aux entreprises de se différencier avec des instructions personnalisées.

    Nom : Risc-v sh.PNG
Affichages : 1144
Taille : 458,1 Ko

    De plus, avec cette approche open source, l'objectif de RISC-V est que la collaboration entre la recherche, les études et l'industrie puisse travailler ensemble pour produire une architecture plus rapidement que les modèles d'affaires traditionnels. Toutefois, pour pouvoir mettre en place un jeu d'instructions de microprocesseur sur le marché, il y a des obstacles majeurs à surmonter. Les pratiques de développement rapides d'aujourd'hui exigent que les offres de processeurs soient stables avec la promesse d'une longue durée de vie sur le marché.

    RISC-V une alternative à l’architecture Arm

    « Nous respectons RISC-V mais ce n'est pas un rival dans le centre de données », déclare Arm. L’année dernière, les dirigeants d'Arm auraient tenté de minimiser la menace que représente RISC-V pour les activités de l'architecte de silicium. S'adressant aux journalistes lors d'un événement presse, Dermot O'Driscoll, vice-président des solutions produits chez Arm, a reconnu que RISC-V était « une certaine concurrence sérieuse » au concepteur de puces britannique. « C'est un marché très excitant en ce moment », a-t-il déclaré. « Cela nous aide tous à nous concentrer et à nous assurer que nous faisons mieux ».

    O'Driscoll a ensuite souligné la force de la propriété intellectuelle, des licences, des relations avec les clients et de l'écosystème logiciel d'Arm, probablement dans le but d'attirer l'attention sur l'immaturité relative du RISC-V dans ces domaines. Alors que le RISC-V existe depuis 2010, l'architecture de jeu d'instructions (ISA) libre et ouverte n'a fait que récemment son entrée dans les produits commerciaux, a-t-il souligné.

    Dans le même temps, Qualcomm a laissé entendre qu’il voyait en RISC-V une alternative à l’architecture Arm pour ses futurs produits. Le développement d'un écosystème logiciel comprenant tous les outils et bibliothèques nécessaires, ainsi que des applications et des systèmes d'exploitation, pourrait s'avérer une tâche plus importante que prévu. Il a fallu à Arm une décennie ou plus pour obtenir un soutien suffisant autour de son architecture afin d'en faire un concurrent des systèmes x86 dans les centres de données, par exemple.

    Larry Wikelius, directeur senior des normes techniques chez Qualcomm, qui a déclaré que « l’architecture flexible, évolutive et ouverte de RISC-V permet des avantages pour toute la chaîne de valeur - des fournisseurs de silicium aux fabricants OEM en passant par les consommateurs finaux ».

    L’architecture ouverte de RISC-V : catalyseur d’innovation ou miroir aux alouettes ?

    Le projet chinois RISC-V, porté par l'Académie chinoise des sciences, marque une avancée stratégique dans le domaine des technologies ouvertes. Avec l'annonce du processeur Xiangshan Kunminghu, la Chine affiche clairement son ambition de rivaliser avec les géants tels qu'Arm, Intel ou AMD, non seulement en termes de performances techniques, mais également dans le développement d’un écosystème technologique souverain. Cependant, plusieurs défis et opportunités se dessinent.

    L’aspect le plus notable est le passage de RISC-V, historiquement associé à des applications modestes, à des usages exigeants tels que le calcul haute performance et les centres de données. Les performances promises par Kunminghu, comparables à celles d’architectures avancées comme le Neoverse N2, témoignent d’une progression impressionnante. Toutefois, la réussite de cette transition dépendra de la capacité à valider ces performances en pratique, notamment sur des aspects critiques tels que l’efficacité énergétique, la gestion thermique et l’intégration logicielle.

    Un des points centraux du projet repose sur sa stratégie de licence ouverte, inspirée des succès comme celui de Linux. Cette approche pourrait bouleverser les dynamiques actuelles en permettant à des acteurs tiers, en Chine et ailleurs, de contribuer à un écosystème indépendant des contraintes imposées par les brevets ou sanctions occidentales. Cela ouvre également la porte à des innovations collaboratives, bien que le succès à long terme nécessitera un effort concerté pour développer des outils de développement performants, des compilateurs adaptés et un support logiciel étendu.

    Cependant, la mise en œuvre d’une architecture RISC-V de pointe soulève des questions complexes. La conception de processeurs compétitifs à grande échelle, avec des éléments tels que des prédicteurs de branche sophistiqués ou des systèmes d’exécution parallèle optimisés, reste un défi majeur. Ces technologies demandent une expertise accumulée et des expérimentations longues, domaines où des entreprises comme Arm et Intel possèdent une avance significative.


    Enfin, ce projet ne peut être dissocié de son contexte géopolitique. Les sanctions technologiques imposées à la Chine ont joué un rôle catalyseur en forçant le pays à investir massivement dans des solutions alternatives. Si cette initiative réussit, elle pourrait offrir à la Chine un levier stratégique en réduisant sa dépendance aux technologies occidentales. Cela pourrait également inspirer d'autres nations à explorer des voies similaires, notamment pour éviter les monopoles technologiques.

    En conclusion, le projet RISC-V chinois illustre un tournant potentiel dans l’industrie des semi-conducteurs. Bien qu’il soit encore tôt pour juger de son succès, il représente une opportunité unique de réinventer le marché des processeurs en proposant une alternative ouverte, souveraine et collaborative. Toutefois, les défis techniques, l’écosystème logiciel et la validation des performances resteront les points clés pour transformer cette ambition en réalité.

    Sources : SPDX, Weibo,

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    La Chine pourra-t-elle développer un écosystème logiciel robuste pour soutenir l'adoption de RISC-V, notamment en matière de compilateurs, bibliothèques et outils de développement ?

    Voir aussi :

    La Fondation Linux et ses partenaires, dont Intel, soutiennent l'écosystème logiciel autour de RISC-V, le projet baptisé RISE rassemble plusieurs fournisseurs dans divers secteurs industriels

    RISC-V : toute restriction contre la Chine ne servirait qu'à réduire la participation américaine à une technologie émergente importante, tout en renforçant la position dominante d'ARM
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  5. #205
    Membre émérite
    Homme Profil pro
    Ingénieur en génie logiciel
    Inscrit en
    Juin 2012
    Messages
    931
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Canada

    Informations professionnelles :
    Activité : Ingénieur en génie logiciel
    Secteur : High Tech - Opérateur de télécommunications

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2012
    Messages : 931
    Points : 2 650
    Points
    2 650
    Par défaut
    il y a de plus en plus de commit relatif à cette architecture dans linux
    il y a plus de carte qui supporte cette architecture


    HarmonyOS, le système qui monte en chine, qui prend des parts de marché à apple, android supporte RISC-V

  6. #206
    Nouveau membre du Club
    Homme Profil pro
    Enseignant
    Inscrit en
    Avril 2012
    Messages
    4
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme

    Informations professionnelles :
    Activité : Enseignant
    Secteur : Enseignement

    Informations forums :
    Inscription : Avril 2012
    Messages : 4
    Points : 25
    Points
    25
    Par défaut
    Dans un monde où les plus grands prédateurs technologiques utilisent des architectures fermées voire vérouillées obligeant les utilisateurs à acheter du matériel avec des caractéristiques spécifiques (EFI, TMP2.0, processeurs Apple etc.) une petite bouffée d'air frais nous fera le plus grand bien.

    MAIS open source, open architecture ne protègent pas de tout. Il y a trop souvent volonté de s'enrichir au mépris de l'utilisateur qui est la vache à lait, concurrence déloyale pour viser l'hégémonie.

    Il est renversant de voir les GAFAM atteindre des valorisations boursières insensées dépassant pour nombre d'enntre eux 1T$ et dans le même temps continuer d'être des aspirateurs de données personnelles. Il n'est pas impossible que Win11 soit médaille d'or où du moins essaie de l'être car le public résiste (et c'est tant mieux!).

    La Chine possède des ressources gigantesques, cela reste un bon présage pour RISC-V dont on ne peut que souhaiter une croissance à la hauteur de l'intérêt de ce projet.

    Par contre avant d'adopter HarmonyOs il serait au moins prudent de pouvoir décortiquer le code, avoir un oeil critique sur tous les accès web et les mises à jour. Bref on n'est pas dans un climat de confiance...

  7. #207
    Futur Membre du Club
    Homme Profil pro
    Ingénieur développement logiciels
    Inscrit en
    Décembre 2020
    Messages
    3
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 38
    Localisation : France, Haute Garonne (Midi Pyrénées)

    Informations professionnelles :
    Activité : Ingénieur développement logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2020
    Messages : 3
    Points : 9
    Points
    9
    Par défaut RISC-V chinois ?
    Le projet chinois RISC-V annonce le lancement en 2025 d'une conception de puce avancée sous licence libre
    Hmmm le projet chinois RISC-V ? Depuis quand RISC-V est-il un projet chinois ? (origine Berkeley, actuellement supporté par RISC-V International basé en Suisse)

  8. #208
    Communiqués de presse

    Femme Profil pro
    Traductrice Technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 885
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Femme
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Traductrice Technique

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 885
    Points : 131 458
    Points
    131 458
    Par défaut L'administration de Joe Biden annonce davantages de limites aux exportations de puce d'IA
    Joe Biden veut limiter davantage les exportations de puces d'IA de Nvidia dans une dernière tentative : Les alliés des États-Unis conserveraient un accès illimité et les adversaires ne pourraient pas importer

    Dans ses derniers jours à la Maison Blanche, l'administration Biden serait en train de planifier de nouvelles réglementations afin de limiter davantage les exportations de puces d'intelligence artificielle (IA) par des entreprises telles que Nvidia. L'administration Biden prévoit trois niveaux de limitation des puces, les alliés des États-Unis bénéficiant d'un accès illimité. Le plan prévoit de nouveaux plafonds pour les importations de puces d'IA par les États du Golfe et les pays d'Asie du Sud-Est, ainsi que des restrictions accrues pour les importations en provenance de Russie et de Chine.

    Depuis quelques années, les États-Unis sont engagés dans une guerre des puces avec la Chine. Washington a mis en place un ensemble de politiques strictes visant à restreindre les exportations d'équipements fabriqués sur le sol américain. Ces politiques ont mis à mal les ambitions de la Chine de se hisser au sommet dans le secteur des puces. Dans le même temps, les restrictions ont également impacté négativement les fabricants américains de semiconducteurs.

    En octobre 2023, l'administration Biden a annoncé des mesures pout interrompre les livraisons à la Chine de puces d'intelligence artificielle (IA) plus avancées conçues par Nvidia et d'autres. Les mesures restreignent un plus large éventail de puces avancées et d'outils de fabrication de puces à un plus grand nombre de pays, dont l'Iran et la Russie, et placent les concepteurs de puces chinois Moore Thread et Biren sur une liste noire.

    Puis vers la fin de l'année 2024, des rapports ont révélé que le gouvernement des États-Unis préparait des règles plus sévères qui restreindraient la vente de puces d'IA avancées dans certaines parties du monde afin de limiter la capacité de la Chine à y accéder. Ces nouvelles règles plafonneraient les expéditions de puces d'IA vers les pays alliés de la Chine, tandis que les alliés des États-Unis ne seront pas soumis à des restrictions.

    Un récent rapport vient confirmer ces nouvelles règles. Dans ses derniers jours à la Maison Blanche, l'administration Biden aurait prévu de nouvelles réglementations qui pourraient être annoncées vers mi-janvier 2025 afin de limiter davantage les exportations de puces d'IA par des entreprises comme Nvidia.

    L'administration Biden prévoit trois niveaux de limitation des puces : au premier niveau, les alliés des États-Unis conserveraient un accès illimité aux puces américaines ; au deuxième niveau, les adversaires ne pourraient pas importer de semi-conducteurs ; et au troisième niveau, la plupart des pays seraient soumis à des restrictions sur la puissance informatique totale qu'ils obtiendraient.

    Selon le rapport, les États-Unis restreindraient la vente de puces d'IA utilisées dans les centres de données, à la fois par pays et par entreprise. Il impliquerait de nouveaux plafonds sur les importations de puces d'IA par les États du Golfe et les pays d'Asie du Sud-Est et marquerait un dernier effort pour tenir les technologies avancées à l'écart de la Chine et de la Russie. L'idée est de permettre aux "pays amis" d'avoir un meilleur accès aux puces d'IA.

    Les entreprises des pays confrontés à des limites nationales pourraient obtenir un accès plus large "en acceptant un ensemble d'exigences de sécurité et de normes en matière de droits de l'homme du gouvernement américain", selon le rapport.

    En réponse, un porte-parole de Nvidia a déclaré qu'"une règle de dernière minute restreignant les exportations à la majeure partie du monde constituerait un changement majeur de politique qui ne réduirait pas le risque d'abus, mais menacerait la croissance économique et le leadership des États-Unis". Les actions de Nvidia ont perdu plus de 1 % après la fermeture des marchés à la suite de ce rapport.

    Fait intéressant, malgré ces interdictions et ces limitations, des rapports au début d'année 2024 ont confirmé que la Chine acquérait toujours des puces Nvidia, notamment la puce A100 et la puce plus puissante H100. Des documents d'appel d'offres montrent que des organismes militaires chinois, des instituts de recherche sur l'IA gérés par l'État et des universités ont acheté l'année dernière de petits lots de semi-conducteurs Nvidia.

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces nouvelles mesures sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Les États-Unis pourraient sanctionner 200 entreprises chinoises supplémentaires dans le domaine des puces électroniques. Ils pourraient aussi interdire les exportations de mémoires à large bande vers la Chine

    La Chine a ouvert une enquête sur Nvidia pour violation de la loi anti-monopole du pays. Une mesure de rétorsion contre les dernières restrictions imposées par les États-Unis ?

    Les droits de douane imposés par Donald Trump pourraient augmenter de 68 % le coût d'un ordinateur portable pour les Américains, et valoriser les anciens appareils
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  9. #209
    Membre émérite
    Homme Profil pro
    Expertise comptable
    Inscrit en
    Décembre 2019
    Messages
    855
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 34
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations professionnelles :
    Activité : Expertise comptable
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2019
    Messages : 855
    Points : 2 909
    Points
    2 909
    Par défaut
    Les Etats Unis vont finir par s'auto isoler, l'Asie va les rattraper en terme d'innovation technologique. Si ils commencent à limiter les exportations aux états du Golfe ils pleureront encore des ingérences Russes dans dix ans.

    Le CHIPS act de Biden n'est pas fondamentalement une mauvaise idée, mais si ils disent à l'avance que la moitié du monde (en exagérant) n'aura pas accès aux puces ils se tirent automatiquement une balle dans le pieds. Qui sait ou en sera le marché dans dix ans quand la bulle de l'IA aura éclaté (ou non) ? Et aussi ou en sera la technologie RISC-V ?

    Et puis il faut aussi pas oublier que la Chine a juré de reprendre Taiwan.

  10. #210
    Membre extrêmement actif
    Avatar de Ryu2000
    Homme Profil pro
    Étudiant
    Inscrit en
    Décembre 2008
    Messages
    10 021
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 36
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations professionnelles :
    Activité : Étudiant

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2008
    Messages : 10 021
    Points : 19 039
    Points
    19 039
    Par défaut
    Citation Envoyé par Jules34 Voir le message
    Les Etats Unis vont finir par s'auto isoler
    Non, la terre entière veut des produits US.
    On veut des processeurs AMD et des cartes graphiques Nvidia. On utilise Google, Amazon, Netflix, etc.
    Donc les USA continueront d'exporter des biens et des services.

    C'est pas simple de faire des meilleurs processeurs que ceux d'AMD.
    Les chinois sont très fort, ils avancent très vite, mais il y a là il y a du travail.
    Et même, si il existait une alternative à AMD, encore plus performant et encore moins cher, les gens ne s'y précipiteraient peut-être pas, car AMD est dans le cœur de chacun

    Enfin bref des marques US continueront de bien fonctionner.
    Donc les Etats-Unis ne seront pas isolé.

    L'important c'est d'apprendre la leçon "le mondialisme était une mauvaise idée, le futur c'est le protectionnisme".
    Il faut chercher à produire le plus de chose localement, il faut chercher à dépendre le moins possible des autres. Si on peut produire quelque chose dans le pays, il faut le faire.
    Il ne faut pas se dire des choses comme "nous allons importer de la viande d'Amérique du sud", ce serait vraiment une idée de merde.

    Citation Envoyé par Jules34 Voir le message
    Et puis il faut aussi pas oublier que la Chine a juré de reprendre Taiwan.
    Le gouvernement US aide Taiwan et ça ne devrait pas changer quand Trump arrivera au pouvoir.
    Taiwan pourrait être le déclencheur de la prochaine guerre mondiale.
    Keith Flint 1969 - 2019

  11. #211
    Communiqués de presse

    Femme Profil pro
    Traductrice Technique
    Inscrit en
    Juin 2023
    Messages
    1 885
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Femme
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Traductrice Technique

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2023
    Messages : 1 885
    Points : 131 458
    Points
    131 458
    Par défaut Tencent affirme qu'elle n'est pas une entreprise militaire chinoise et qu'elle est prête pour un procès
    L'entreprise chinoise Tencent affirme qu'elle n'est pas une entreprise militaire chinoise et qu'elle est prête à poursuivre le ministère américain de la défense si elle n'est pas retirée d'une liste noire.

    Après son ajout à la liste des "entreprises militaires chinoises", Tencent affirme qu'elle n'est pas une société militaire chinoise et qu'elle est prête à poursuivre le ministère américain de la défense si elle n'est pas retirée de la liste noire. Cette liste spécifique n'empêche personne de faire des affaires avec Tencent en dehors du ministère de la défense américaine. Mais elle semble représenter un levier géopolitique pour isoler des entreprises chinoises sur le marché mondial.

    En début du mois de janvier 2025, le ministère américain de la défense a ajouté un nouveau groupe d'entreprises à sa liste noire des entreprises militaires chinoises. Cette liste identifie 134 entreprises chinoises comme "entreprises militaires chinoises", dont CATL, COSCO, Changxin Memory Technologies et Autel Robotics. L'un des ajouts le plu surprenant est l'ajout de l'entreprise Tencent, qui opère dans des secteurs tels que le divertissement ou la technologie, sans lien direct évident avec des activités militaires.

    Bien que l'inscription sur cette liste ne soit pas assortie de sanctions, elle a un impact sur la réputation et vise à décourager les investisseurs américains. En outre, cette liste se veut un instrument pour limiter l’accès de ces entreprises aux technologies et marchés américains. Tencent a qualifié cette désignation de "malentendu" et a depuis fait une déclaration complète, indiquant son intention de "lancer un processus de réexamen pour corriger cette erreur".

    Les entreprises figurant sur la liste sont soupçonnées d'être contrôlées par l'Armée populaire de libération ou de lui apporter un soutien, ce que Tencent continue de réfuter. "Comme la société n'est ni une entreprise militaire chinoise ni un contributeur à la fusion militaire et civile de la base industrielle de défense chinoise, elle estime que son inclusion dans la liste CMC est une erreur", peut-on lire dans la déclaration de Tencent.


    Bien que les origines de la liste proviennent d'un ordre exécutif émis par Donald Trump au cours de son premier mandat, qui a eu pour résultat de bloquer les entreprises américaines d'investir dans certaines entreprises chinoises, cette liste spécifique n'empêche personne de faire des affaires avec Tencent en dehors du ministère de la défense américaine.

    "Contrairement à d'autres listes maintenues par le gouvernement américain pour des sanctions ou des mesures de contrôle des exportations, l'inclusion dans la liste CMC ne concerne que les marchés publics de la défense américaine, ce qui n'affecte pas les activités du groupe", note le communiqué. "La liste CMC est également distincte de la liste des complexes militaro-industriels chinois non-SDN (liste NS-CMIC) tenue par l'Office of Foreign Assets Control des États-Unis, et l'inscription sur la liste CMC n'interdira à aucune personne (autre que le ministère de la défense) d'entretenir des relations commerciales avec la société, y compris d'effectuer des transactions sur les titres de la société."

    Après l'inscription de Tencent sur la liste, ses actions ont chuté de 7 % à Hong Kong, ce qui a eu un impact négatif démontrable. Tencent souhaite donc que son inscription soit réexaminée et est prête à entamer une procédure judiciaire si l'"erreur" n'est pas corrigée dans le cadre de la procédure de réexamen. Au cours de la procédure, déclare Tencent, elle engagera des discussions avec le ministère américain de la défense pour résoudre tout malentendu et, si nécessaire, entamera une procédure judiciaire pour retirer l'entreprise de la liste CMC.

    D'autres entreprises chinoises ont réussi à négocier leur retrait de la liste, notamment Xiaomi Corporation, une entreprise d'électronique surtout connue pour la fabrication de smartphones, qui a été retirée de la liste en 2021.

    Tencent, l'une des plus grandes entreprises au monde et grand éditeur de jeux vidéo, fait beaucoup d'affaires aux États-Unis et dans le monde entier. Il possède Riot Games, Funcom et Grinding Gear Games, qui vient de lancer Path of Exile 2 en accès anticipé en décembre. Il possède également des participations dans Epic, Larian, FromSoftware, Paradox, Frontier, Roblox Corporation, Ubisoft - en bref, si vous jouez à un jeu, il y a de fortes chances que Tencent soit impliqué.

    Fait intéressant, un rapport de 2023 a révélé que les entreprises chinoises détenaient plus de brevet d'IA que les sociétés américaines. Les données révélaient que les brevets d'IA de Tencent sont passés de 711 en 2017 à plus de 9 000 en 2021, ce qui en fait la plus grande plateforme de détenteurs de brevets d'IA. Tencent a été suivi de près par Baidu, un moteur de recherche qui a vu ses chiffres passer de 1 134 en 2017 à 9 504 en 2021, ce qui en fait le deuxième plus grand détenteur de brevets. Par rapport aux entreprises chinoises, l'entreprise américaine IBM et l'entreprise sud-coréenne Samsung étaient loin derrière. IBM a ajouté 4 422 brevets d'IA en 5 ans, tandis que Samsung n'a pu ajouter que 3 572 brevets.

    Voici l'annonce de Tencent :

    Cette annonce est faite par Tencent Holdings Limited (la « Société », avec ses filiales, le « Groupe ») sur une base volontaire.

    La société a noté que le ministère américain de la défense a prévu de publier l'avis de disponibilité de la désignation des entreprises militaires chinoises le 7 janvier 2025 (heure américaine). Conformément à l'avis, le secrétaire adjoint à la défense a inclus la société dans la liste des sociétés militaires chinoises (la « liste CMC »).

    La société n'étant ni une entreprise militaire chinoise ni un contributeur à la fusion militaire et civile de la base industrielle de défense chinoise, elle estime que son inclusion dans la liste CMC est une erreur. Contrairement à d'autres listes tenues par le gouvernement américain dans le cadre de sanctions ou de mesures de contrôle des exportations, l'inscription sur la liste CMC ne concerne que les marchés publics de la défense américaine, ce qui n'affecte pas les activités du groupe.

    La liste CMC est également distincte de la liste des complexes militaro-industriels chinois non-SDN (liste NS-CMIC) tenue par l'Office of Foreign Assets Control des États-Unis, et l'inclusion dans la liste CMC ne concerne que les marchés de défense américains, ce qui n'affecte pas les activités du groupe. L'inscription sur la liste CMC n'interdira à aucune personne (autre que le ministère de la défense) d'entretenir des relations commerciales avec la société, y compris
    d'effectuer des transactions sur les titres de la société.

    La société a l'intention d'engager une procédure de réexamen pour corriger cette erreur. Au cours de cette procédure, elle engagera des discussions avec le ministère américain de la défense pour résoudre tout malentendu et, si nécessaire, engagera une procédure judiciaire pour retirer la société de la liste CMC. La société fera d'autres annonces le cas échéant.
    Source : Annonce de Tencent

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette réponse est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur la situation ?

    Voir aussi :

    Les États-Unis préparent la guerre des puces en imposant de nouvelles restrictions afin de fermer les portes dérobées de la Chine, en plafonnant les expéditions de puces d'IA vers les pays alliés de la Chine

    « Les États-Unis feront tout ce qu'il faut pour freiner l'industrie chinoise de la technologie », affirme la secrétaire américaine au Commerce, mais Pékin pourrait riposter avec des restrictions

    La Chine a dépassé les États-Unis en tant que force dominante dans le domaine de la recherche sur les technologies essentielles, selon un rapport de l'Institut Australien de Politique Stratégique
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  12. #212
    Membre averti
    Homme Profil pro
    Architecte réseau
    Inscrit en
    Février 2024
    Messages
    144
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 44
    Localisation : Allemagne

    Informations professionnelles :
    Activité : Architecte réseau

    Informations forums :
    Inscription : Février 2024
    Messages : 144
    Points : 434
    Points
    434
    Par défaut
    Toute entreprise chinoise à même de drainer les dollars américains peut être qualifiée de militaire de nos jours.

  13. #213
    Chroniqueur Actualités

    Homme Profil pro
    Administrateur de base de données
    Inscrit en
    Mars 2013
    Messages
    9 162
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Canada

    Informations professionnelles :
    Activité : Administrateur de base de données

    Informations forums :
    Inscription : Mars 2013
    Messages : 9 162
    Points : 211 128
    Points
    211 128
    Par défaut Nvidia réagit aux restrictions à l'exportation de puces d'IA « tueuses d'innovation » de Joe Biden
    Nvidia réagit aux restrictions à l'exportation de puces d'IA de Joe Biden,
    estimant qu'elles sont une menace directe à l'innovation et à la compétitivité des États-Unis

    Nvidia a récemment exprimé une vive opposition aux nouvelles restrictions d'exportation de puces d'intelligence artificielle (IA) imposées par l'administration Biden. Ces mesures, destinées à limiter la vente de technologies avancées à la Chine, visent à protéger les intérêts stratégiques des États-Unis dans un contexte de rivalité technologique croissante. Cependant, Nvidia considère ces restrictions comme une menace directe à l'innovation et à la compétitivité du pays.

    Depuis quelques années, les États-Unis sont engagés dans une guerre des puces avec la Chine. Washington a mis en place un ensemble de politiques strictes visant à restreindre les exportations d'équipements fabriqués sur le sol américain. Ces politiques ont mis à mal les ambitions de la Chine de se hisser au sommet dans le secteur des puces. Dans le même temps, les restrictions ont également impacté négativement les fabricants américains de semi-conducteurs.

    En octobre 2023, l'administration Biden a annoncé des mesures pour interrompre les livraisons à la Chine de puces d'intelligence artificielle (IA) plus avancées conçues par Nvidia et d'autres. Les mesures restreignent un plus large éventail de puces avancées et d'outils de fabrication de puces à un plus grand nombre de pays, dont l'Iran et la Russie, et placent les concepteurs de puces chinois Moore Thread et Biren Technology sur une liste noire.

    Puis vers la fin de l'année 2024, des rapports ont révélé que le gouvernement des États-Unis préparait des règles plus sévères qui restreindraient la vente de puces d'IA avancées dans certaines parties du monde afin de limiter la capacité de la Chine à y accéder. Ces nouvelles règles plafonneraient les expéditions de puces d'IA vers les pays alliés de la Chine, tandis que les alliés des États-Unis ne seront pas soumis à des restrictions.

    Un récent rapport vient confirmer ces nouvelles règles. Dans ses derniers jours à la Maison Blanche, l'administration Biden aurait prévu de nouvelles réglementations qui pourraient être annoncées vers mi-janvier 2025 afin de limiter davantage les exportations de puces d'IA par des entreprises comme Nvidia.

    L'administration Biden prévoit trois niveaux de limitation des puces : au premier niveau, les alliés des États-Unis conserveraient un accès illimité aux puces américaines ; au deuxième niveau, les adversaires ne pourraient pas importer de semi-conducteurs ; et au troisième niveau, la plupart des pays seraient soumis à des restrictions sur la puissance informatique totale qu'ils obtiendraient.

    Selon le rapport, les États-Unis restreindraient la vente de puces d'IA utilisées dans les centres de données, à la fois par pays et par entreprise. Il impliquerait de nouveaux plafonds sur les importations de puces d'IA par les États du Golfe et les pays d'Asie du Sud-Est et marquerait un dernier effort pour tenir les technologies avancées à l'écart de la Chine et de la Russie. L'idée est de permettre aux « pays amis » d'avoir un meilleur accès aux puces d'IA.

    Les entreprises des pays confrontés à des limites nationales pourraient obtenir un accès plus large « en acceptant un ensemble d'exigences de sécurité et de normes en matière de droits de l'homme du gouvernement américain », selon le rapport.


    Un frein à l'innovation selon Nvidia

    En réponse, un porte-parole de Nvidia a déclaré « qu'une règle de dernière minute restreignant les exportations à la majeure partie du monde constituerait un changement majeur de politique qui ne réduirait pas le risque d'abus, mais menacerait la croissance économique et le leadership des États-Unis ». Les actions de Nvidia ont perdu plus de 1 % après la fermeture des marchés à la suite de ce rapport.

    L'entreprise affirme que les nouvelles règles risquent d'affaiblir sa position sur le marché mondial en entravant son accès à un marché crucial : la Chine, qui représente une part importante de ses revenus. Les puces d'IA de Nvidia, comme les modèles H100 et A100, sont essentielles pour des applications variées, allant de la recherche scientifique à l'automatisation industrielle en passant par le développement de l'IA générative.

    Jensen Huang, PDG de Nvidia, a souligné que ces restrictions pourraient ralentir la recherche et le développement (R&D) à l'échelle mondiale. « L'innovation ne peut prospérer dans un environnement cloisonné », a-t-il déclaré, ajoutant que le secteur technologique dépend d'un marché global interconnecté pour rester compétitif.

    Nom : nvidia.png
Affichages : 3918
Taille : 676,4 Ko

    Un équilibre délicat pour les États-Unis

    L'administration Biden justifie ces restrictions comme une mesure de sécurité nationale, visant à limiter l'accès de la Chine aux technologies pouvant renforcer ses capacités militaires. Toutefois, cette politique soulève des questions complexes quant à son impact économique à long terme.

    Certains analystes notent que l'approche pourrait provoquer des répercussions négatives pour l'ensemble de l'industrie technologique américaine, non seulement en termes de pertes de revenus, mais aussi en stimulant la Chine à accélérer ses efforts pour développer des alternatives domestiques. Cette situation pourrait in fine réduire l'influence américaine dans le domaine des semi-conducteurs.


    Déclaration de NVIDIA sur la règle malavisée de « diffusion de l'IA » de l'administration Biden

    Ci-dessous les propos de Ned Finkle, vice-président des affaires gouvernementales chez NVIDIA :

    Pendant des décennies, le leadership dans les écosystèmes informatiques et logiciels a été la pierre angulaire de la force et de l'influence des États-Unis dans le monde. Le gouvernement fédéral s'est sagement abstenu de dicter la conception, la commercialisation et la vente d'ordinateurs et de logiciels grand public, moteurs essentiels de l'innovation et de la croissance économique.

    La première administration Trump a posé les bases de la force et du succès actuels de l'Amérique en matière d'IA, en favorisant un environnement dans lequel l'industrie américaine pouvait rivaliser et gagner sur le mérite sans compromettre la sécurité nationale. En conséquence, l'IA grand public est devenue une partie intégrante de chaque nouvelle application, stimulant la croissance économique, promouvant les intérêts des États-Unis et assurant le leadership américain dans les technologies de pointe.

    Aujourd'hui, des entreprises, des startups et des universités du monde entier utilisent l'IA pour faire progresser les soins de santé, l'agriculture, la fabrication, l'éducation et d'innombrables autres domaines, stimulant ainsi la croissance économique et libérant le potentiel des nations. Fondée sur la technologie américaine, l'adoption de l'IA dans le monde entier alimente la croissance et les opportunités pour les industries nationales et internationales.

    Ce progrès mondial est aujourd'hui menacé. L'administration Biden cherche maintenant à restreindre l'accès aux applications informatiques courantes avec sa règle sans précédent et malavisée de « diffusion de l'IA », qui menace de faire dérailler l'innovation et la croissance économique dans le monde entier.

    Dans les derniers jours de son mandat, l'administration Biden cherche à saper le leadership de l'Amérique avec un ensemble de réglementations de plus de 200 pages, rédigées en secret et sans examen législatif approprié. Ce vaste projet imposerait un contrôle bureaucratique sur la manière dont les semi-conducteurs, les ordinateurs, les systèmes et même les logiciels américains de pointe sont conçus et commercialisés dans le monde entier. En tentant de truquer les résultats du marché et d'étouffer la concurrence - l'élément vital de l'innovation - la nouvelle règle de l'administration Biden menace de dilapider l'avantage technologique durement acquis par l'Amérique.

    Sous le couvert d'une mesure « anti-Chine », ces règles ne contribueraient en rien à renforcer la sécurité des États-Unis. Les nouvelles règles contrôleraient la technologie dans le monde entier, y compris une technologie qui est déjà largement disponible dans les PC de jeu et le matériel de consommation courante. Plutôt que d'atténuer une quelconque menace, les nouvelles règles de M. Biden ne feraient qu'affaiblir la compétitivité mondiale des États-Unis, en sapant l'innovation qui leur a permis de conserver une longueur d'avance.

    Bien que la règle ne soit pas applicable avant 120 jours, elle porte déjà atteinte aux intérêts américains. Comme l'a démontré la première administration Trump, l'Amérique gagne grâce à l'innovation, à la concurrence et au partage de ses technologies avec le monde entier - et non en se retranchant derrière un mur d'ingérence gouvernementale. Nous attendons avec impatience un retour à des politiques qui renforcent le leadership américain, soutiennent notre économie et préservent notre avantage concurrentiel en matière d'IA et au-delà.

    Un précédent aux conséquences incertaines

    Ce n'est pas la première fois que des restrictions de ce type sont imposées. En 2022, une première série de mesures similaires avait déjà freiné certaines exportations de technologies vers la Chine. Nvidia avait alors contourné les limitations en développant des versions spécifiques de ses puces pour se conformer aux réglementations. Cependant, les nouvelles règles semblent plus strictes et laissent moins de marge de manœuvre.

    Conclusion

    La riposte de Nvidia met en lumière un dilemme majeur : comment équilibrer sécurité nationale et prospérité économique dans une industrie globalisée. Alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine continuent de s’intensifier, il devient de plus en plus clair que les restrictions technologiques ne se limitent pas à un enjeu bilatéral, mais qu'elles redéfinissent l'avenir même de l'innovation mondiale.

    Si ces politiques visent à garantir la suprématie technologique américaine, elles pourraient paradoxalement stimuler une fragmentation du marché technologique mondial, remettant en question la domination des entreprises américaines comme Nvidia.

    Source : NVIDIA

    Et vous ?

    Ces restrictions pourraient-elles réellement stimuler l’innovation en Chine et affaiblir la position dominante des États-Unis dans le domaine de l’IA ?

    Comment les entreprises comme Nvidia peuvent-elles s’adapter pour minimiser les impacts de ces mesures sur leur activité ?

    L’interdépendance économique mondiale est-elle un frein ou un moteur pour l’innovation technologique ?

    Les États-Unis risquent-ils de perdre la confiance de leurs partenaires commerciaux en imposant ce type de restrictions unilatérales ?

    Ces politiques pourraient-elles inciter davantage de pays à développer des approches protectionnistes similaires dans d'autres secteurs ?

    Quelles alternatives l’administration américaine pourrait-elle envisager pour protéger ses intérêts stratégiques tout en favorisant l’innovation mondiale ?
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  14. #214
    Nouveau Candidat au Club
    Homme Profil pro
    Technicien
    Inscrit en
    Janvier 2025
    Messages
    25
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 44
    Localisation : France, Ille et Vilaine (Bretagne)

    Informations professionnelles :
    Activité : Technicien
    Secteur : High Tech - Matériel informatique

    Informations forums :
    Inscription : Janvier 2025
    Messages : 25
    Points : 0
    Points
    0
    Par défaut
    Le sujet de l'I.A est gavant...Évidemment si tu fais une fixette sur tes peurs tu va stresser

  15. #215
    Nouveau Candidat au Club
    Homme Profil pro
    Technicien
    Inscrit en
    Janvier 2025
    Messages
    25
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 44
    Localisation : France, Ille et Vilaine (Bretagne)

    Informations professionnelles :
    Activité : Technicien
    Secteur : High Tech - Matériel informatique

    Informations forums :
    Inscription : Janvier 2025
    Messages : 25
    Points : 0
    Points
    0
    Par défaut
    ...Il y a des pros qui s'occupe de ce sujet...

  16. #216
    Membre émérite
    Homme Profil pro
    Expertise comptable
    Inscrit en
    Décembre 2019
    Messages
    855
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 34
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations professionnelles :
    Activité : Expertise comptable
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2019
    Messages : 855
    Points : 2 909
    Points
    2 909
    Par défaut
    Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
    Toute entreprise chinoise à même de drainer les dollars américains peut être qualifiée de militaire de nos jours.
    Ca me fait ni chaud ni froid.

    Par contre ça, ça me fait peur. Et en Europe c'est généralisé.

    Les investisseurs américains tentés par les entreprises européennes : "Pour eux, ce sont les soldes"

  17. #217
    Membre extrêmement actif
    Avatar de Ryu2000
    Homme Profil pro
    Étudiant
    Inscrit en
    Décembre 2008
    Messages
    10 021
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 36
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations professionnelles :
    Activité : Étudiant

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2008
    Messages : 10 021
    Points : 19 039
    Points
    19 039
    Par défaut
    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Ces restrictions pourraient-elles réellement stimuler l’innovation en Chine et affaiblir la position dominante des États-Unis dans le domaine de l’IA ?
    Oui, parce que la Chine va se dire "si vous ne pouvons pas acheter de puces US, nous allons produire nos propres puces".

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Comment les entreprises comme Nvidia peuvent-elles s’adapter pour minimiser les impacts de ces mesures sur leur activité ?
    Nvidia se porte très bien.
    Nvidia a d'autres clients et vend d'autres produits. Elles sont fatigantes ces entreprises à toujours vouloir vendre plus, elles ne peuvent pas se satisfaire de leur bilan qui est déjà excellent ? C'est vraiment si grave de dire aux investisseurs "cette année le chiffre d'affaire sera plus faible que celui de l'année dernière" ?

    Il parait que :
    - Des restrictions ont empêché Nvidia de vendre des puces comme l'A100 et l'H100 à la Chine.
    - Nvidia a développé des versions moins puissantes comme l'A800 et l'H800.
    - Il y a eu de nouvelles restrictions pour interdire à Nvidia de vendre les A800 et les H800 à la Chine.
    - En 2025, Nvidia devrait sortir des puces B20 et des puces de la série Blackwell pour la Chine.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Les États-Unis risquent-ils de perdre la confiance de leurs partenaires commerciaux en imposant ce type de restrictions unilatérales ?
    Ça dépend quel partenaire commerciale.
    Ces restrictions ne font pas peur à l'UE, parce qu'elle sait qu'elle n'est pas une menace pour les USA et qu'il n'y aura donc jamais de restriction.
    L'UE ne fait que d'acheter des produits US et ça ne changera pas.
    Bon à la limite on peut dire qu'il y a Airbus (français, allemand, espagnol et britannique) qui est un peu en compétition avec Boeing, mais à part ça…

    Les entreprises chinoises doivent en avoir un peu marre de ces restrictions.
    Développement de Puces Locales : La Chine a plusieurs entreprises qui travaillent à créer des alternatives aux puces Nvidia pour l'IA. Parmi celles-ci, on trouve Huawei avec sa série Ascend, notamment le 910C, qui est présenté comme un compétiteur direct des puces Nvidia comme l'H100. Alibaba, Baidu, et d'autres entreprises comme Moore Threads, Enflame Technology, et Biren Technology sont également en train de développer des GPUs pour l'IA.
    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Ces politiques pourraient-elles inciter davantage de pays à développer des approches protectionnistes similaires dans d'autres secteurs ?
    Ouais mais il y a moyen que la Chine se disent "les USA peuvent interdire l'exportation de n'importe quel produit vers la Chine, nous avons donc intérêt à développer des solutions pour se passer des USA, au cas où".

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Quelles alternatives l’administration américaine pourrait-elle envisager pour protéger ses intérêts stratégiques tout en favorisant l’innovation mondiale ?
    Les USA doivent changer des lois, changer des règles afin d'aider l'innovation. (je crois que ça s'appelle "dérégulation")
    En Chine tout va plus vite.
    Keith Flint 1969 - 2019

Discussions similaires

  1. Réponses: 3
    Dernier message: 26/03/2020, 15h15
  2. Réponses: 9
    Dernier message: 24/09/2019, 17h19
  3. Réponses: 0
    Dernier message: 20/09/2016, 21h33
  4. Réponses: 5
    Dernier message: 15/03/2015, 20h45
  5. Réponses: 2
    Dernier message: 23/07/2014, 22h17

Partager

Partager
  • Envoyer la discussion sur Viadeo
  • Envoyer la discussion sur Twitter
  • Envoyer la discussion sur Google
  • Envoyer la discussion sur Facebook
  • Envoyer la discussion sur Digg
  • Envoyer la discussion sur Delicious
  • Envoyer la discussion sur MySpace
  • Envoyer la discussion sur Yahoo