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Développement 2D, 3D et Jeux Discussion :

Google qualifie la décision d'autoriser les magasins d'applications tiers sur Android de « dangereuse »


Sujet :

Développement 2D, 3D et Jeux

  1. #461
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    Quelle bande de parasites, c'est fou... c'est pas comme si la boite était en difficulté pourtant...
    Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre, la rémunération annuelle de Tim Cook a chuté à 63,2 millions de dollars en 2023, en baisse d'environ 36 % par rapport aux 99,4 millions qu'il a gagnés au cours de l'exercice 2022.
    Tu aimerais toi perdre 36% de tes revenus, car on voit bien que tu ne sais combien cela coûte un yacht ?

    Il faut être solidaire avec ces milliardaires qui nous font rêver voyons.

    PS à prendre au second degré

  2. #462
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    Qu'ils s'achètent une paire de c***ll*s et osent boycotter cette marque.

  3. #463
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    Je ne comprends pas pourquoi tous les développeurs et éditeurs ne retirent pas leurs applications pour protester. Je comprends aussi pourquoi certains se tournent vers les web apps pour contourner cette situation. Seule une union forte pourrait vraiment faire bouger les choses.

    Je suis un fervent défenseur des applications natives, mais avec ce genre de comportement, les web apps finiront par devenir la seule solution viable.

    L'Union Européenne ne devrait pas se contenter d'infliger des amendes. Elle devrait carrément interdire la vente d'appareils qui ne respectent pas l'esprit du DMA.

  4. #464
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    Par défaut Les développeurs dénoncent la commission de 30 % appliquée par Apple dans l'App Store
    Apple pourrait-il survivre s'il devait payer une taxe de 30 % sur son chiffre d'affaires ? Certains développeurs affirment que les frais appliqués par Apple dans l'App Store constituent une extorsion

    Apple s'accroche à la commission de 30 % sur les achats intégrés dans les applications iOS et prend des mesures de représailles sévères contre tout développeur qui tente de contourner cette taxe. Epic Games a payé très cher sa tentative de contourner les frais de l'App Store et l'Union européenne a été rebutée par la réponse d'Apple aux nouvelles règles de la loi sur les marchés numériques (DMA). Beaucoup affirment que cette commission est trop élevée et ne garantit pas la survie des petits développeurs. Certains se posent également la question suivante : Apple pourrait-il survivre s'il devait verser 30 % de son chiffre d'affaires à un tiers ?

    La taxe Apple : une taxe de considérée comme une extorsion par les développeurs

    La « taxe Apple » est un terme d'argot désignant la commission qu'Apple prélève pour l'utilisation de son App Store et de son système d'achat intégré. Les achats effectués dans les applications iOS, y compris les achats intégrés iOS tels que les microtransactions de jeux et les paiements d'abonnements mensuels, sont soumis à une surtaxe de 30 %. Mais pourquoi 30 % ? Il est difficile de répondre à cette question et Apple n'indique pas les facteurs sur lesquels ce calcul est basé.


    L'App Store permet aux utilisateurs d'iOS de trouver, de télécharger et de payer facilement des biens et des services dans une application iOS. Apple affirme que ses frais servent à rendre l'App Store sûr, facile et rationalisé. Mais bien qu'Apple se base sur l'argument de la sécurité pour facturer une commission de 30 %, il n'est pas rare de voir des applications malveillantes franchir les barrières de sécurité d'Apple et de se hisser dans les applications mises en avant sur l'App Store.

    Pour développeurs, la commission de 30 % est évidemment très élevée. Mais c'est en fait comparable aux frais facturés par des plateformes similaires comme le Google Play Store. Ce qui rend la taxe Apple unique, c'est le contrôle strict qu'Apple exerce sur son App Store. Apple empêche les utilisateurs de l'iPhone de charger des applications par d'autres moyens, de sorte qu'il n'y a aucun moyen de contourner les frais imposés par son magasin d'application, l'App Store. 

    L'App Store est devenu un puissant moteur économique, rapportant des dizaines de milliards à Apple. Au cours de l'exercice 2023, Apple a réalisé un chiffre d'affaires de 383,29 milliards de dollars (contre encore 8,2 milliards de dollars en 2004), avec un bénéfice net de 97 milliards de dollars. Selon certains critiques de la marque à la pomme, il est intéressant de se demander si Apple pourrait survivre si elle était soumise à une taxe Apple de 30 % sur ses propres revenus.

    Les avis sont mitigés. « Les contrôleurs d'accès qui pratiquent aujourd'hui des tarifs de 30 % n'auraient probablement pas survécu s'ils avaient été contraints de payer un loyer similaire à l'époque. La plupart du temps, ils ont tout juste réussi à s'en sortir, et plus tard, une fois qu'ils se sont établis en tant que contrôleurs d'accès, ce sont les énormes revenus tirés du rôle monopolistique de gardiens de la plateforme qui les ont enrichies véritablement », a écrit un critique.

    Certaines catégories d'applications sont exemptées de la taxe Apple. Les paiements effectués pour de la nourriture, des produits physiques et des services tangibles échappent (pour l'instant) à la commission de 30 % sur les achats intégrés. Cela signifie qu'Apple ne perçoit pas de l'argent des consommateurs pour les commandes mobiles de Starbucks, les produits Etsy ou les courses Uber. Parfois, il arrive qu'Apple ne classe pas les entreprises dans la bonne catégorie.

    Il existe également des réductions. Par exemple, les paiements par abonnement sont facturés à 30 % la première année, puis réduits à 15 %. En outre, les petites entreprises (jusqu'à 1 million de dollars de chiffre d'affaires annuel) qui participent au programme App Store Small Business Program bénéficient d'une réduction de 15 %. Dans les cas des entreprises encore plus petites, le fabricant de l'iPhone s'est montré disposé à négocier. Il est cependant difficile d'en savoir plus.

    Les dons et les pourboires versés via les applications iOS n'échappent pas à cette taxe

    La dernière actualité en rapport avec l'App Store qui a fait beaucoup de bruits concerne la plateforme de financement participatif Patreon. L'application existait jusque-là dans une sorte de zone grise et échappait à la commission de 30 % d'Apple sur les achats intégrés. Cependant, fin 2023, Apple a rappelé à l'ordre les développeurs de Patreon et leur a demandé de se mettre en règle sous peine de représailles. Apple exige désormais une commission de 30 % sur tous les dons aux créateurs par l'intermédiaire de Patreon et menace de retirer l'application de l'App Store si elle n'adopte pas le système d'achat intégré d'iOS.

    Nom : patreon-app-store-fees.jpg
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    Patreon a rappelé à ses utilisateurs cette semaine qu'il prend les mesures nécessaires pour se conformer aux exigences d'Apple et a averti les créateurs, ainsi que leurs fans, que ces changements auront un impact significatif sur la plateforme. Les exigences d'Apple risquent d'augmenter les frais d'abonnement pour les fans sur iOS, sauf si les créateurs décident d'absorber les nouveaux frais eux-mêmes. Mais Patreon déconseille aux créateurs de choisir cette option.

    L'annonce a suscité un tollé dans la communauté. Pour Tim Sweeney, PDG d'Epic Games et détracteur de longue date d'Apple, il est inacceptable de continuer à laisser le fabricant de l'iPhone à extorquer de l'argent aux développeurs. Il a déclaré dans un message sur X que les agissements d'Apple doivent cesser. « Maintenant, Apple exige une commission de 30 % sur tous les dons Patreon. Il faut arrêter Apple. Le monde numérique ne peut pas continuer ainsi », a-t-il écrit.

    Depuis 2022, Insight Timer utilise Stripe pour sa plateforme qui permet aux utilisateurs d'envoyer des pourboires aux enseignants, évitant ainsi de payer une commission de 30 % à Apple. Fin 2023, cependant, Apple a informé Insight Timer que ces pourboires étaient désormais considérés comme étant faits pour du « contenu numérique ». Cela signifie qu'Insight Timer devra utiliser le système d'achat intégré d'Apple plutôt que Stripe, et payer une commission de 30 % à Apple.

    L'activité d'Insight Timer repose sur un modèle d'abonnement. La décision d'Apple d'exiger que ces pourboires soient payés dans l'application n'a aucun effet sur ses finances. Ce sont plutôt les enseignants d'Insight Meditation qui sont concernés. Plus précisément, veut s'accaparer une part des revenus supplémentaires que les enseignants d'Insight Meditation (médecins, infirmières, éducateurs, etc.) gagnent en donnant des cours du soir après une longue journée de travail.

    Les pièces virtuelles et les améliorations de munitions dans les jeux vidéo sont à des années-lumière du temps passé par les enseignants à s'engager auprès de la communauté d'Insight Timer. Aucune personne raisonnable ne peut manquer la différence. Cependant, Apple ne veut rien entendre. Le fabricant de l'iPhone a déclaré qu'elle empêcherait Insight Timer d'accéder à l'App Store jusqu'à ce que la plateforme accepte de lui verser 30 % des dons des enseignants.

    Apple punit sévèrement les développeurs qui refusent de lui payer la taxe de 30 %

    Pour les développeurs, payer 30 % de tous leurs revenus issus des achats intégrés à Apple n'est évidemment pas une chose aisée. Mais il y a des inconvénients à essayer de l'éviter. Epic Games est un cas d'école. Pour l'instant, la structure de la taxe Apple est une réalité pour de nombreuses entreprises app-first. Mais l'avenir est incertain. Les procès, les réglementations et les tendances du secteur semblent inciter Apple à réduire les frais et à multiplier les exemptions.

    Pour éviter cette taxe, une option consiste à proposer une tarification différenciée. Il s'agit de répercuter les frais sur les clients iOS et de pratiquer un tarif inférieur sur votre propre plateforme, afin d'inciter les utilisateurs à s'inscrire par ce canal. Le problème, c'est que votre marque doit payer pour annoncer en permanence que des tarifs plus avantageux sont disponibles ailleurs, sous peine de subir des réactions négatives de la part de clients qui s'estiment floués.

    Quelques applications ont essayé de désactiver complètement les achats intégrés, dont Netflix et Zoom. Dans ce cas, les utilisateurs doivent s'abonner sur le site Web de l'entreprise avant de se connecter sur l'appareil. Là encore, il y a un problème. La plupart des applications ne sont pas autorisées à renvoyer vers leurs portails de paiement alternatifs, de sorte que les clients doivent déjà être suffisamment intéressés pour trouver l'inscription sur le site Web par eux-mêmes.

    Et même si vous n'acceptez pas les achats intégrés, vous n'êtes pas au bout de vos peines. Apple examine toutes les applications et a déjà rejeté des applications, affirmant que ces applications devraient permettre les achats intégrés. Par ailleurs, la taxe Apple, comme les impôts réels, dépend de votre position géographique. La Corée du Sud a adopté une loi interdisant d'obliger les applications à utiliser un seul système de paiement (bien que la mise en œuvre ait été lente).

    Le procès d'Epic Games s'est terminé (aux États-Unis du moins) par une décision essentiellement en faveur d'Apple, à une exception près : le juge a ordonné à Apple de modifier ses règles afin d'autoriser les liens intégrés vers d'autres options de paiement. Cette décision est actuellement en suspens dans l'attente d'un appel. Les États-Unis ont également poursuivi Apple, alléguant que le géant de la technologie exploite un monopole illégal sur le marché des smartphones.

    La loi sur les marchés numériques (DMA) est un texte législatif qui fait d'Apple « un contrôleur d'accès » et l'oblige à permettre à des tiers d'interopérer avec ses services et à donner aux entreprises une plus grande liberté d'action sur sa plateforme. Apple a annoncé des changements pour se conformer à la loi sur les marchés numériques, mais il n'est pas certain que ces changements soient suffisants. La Commission européenne enquête sur la réponse d'Apple.

    Les changements apportés par Apple ajoutent des frais supplémentaires pour les développeurs et ont donc été attaqués par des applications de premier plan telles que Facebook et Spotify. Et pendant ce temps, le plus grand concurrent d'Apple a réduit ses frais. Google facture désormais une commission de 15 % pour tous les abonnements, quelle que soit leur durée de validité, et propose des commissions moins élevées pour certaines autres catégories d'applications.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la « taxe Apple » ? La commission de 30 % est-elle justifiée ?
    Selon vous, Apple survivrait-il s'il était contraint de payer une taxe de 30 % sur son chiffre d'affaires ?
    Il est très difficile pour les développeurs d'échapper à la taxe Apple. Le comportement d'Apple est-il légal ?
    Que pensez-vous de la réponse d'Apple à la loi sur les marchés numériques de l'Union européenne ?
    Que peuvent faire les développeurs pour forcer Apple à modifier la structure de l'App Store ?
    Les développeurs peuvent-ils boycotter iOS ? Quels seraient les impacts à la fois sur Apple et sur les développeurs ?

    Voir aussi

    Les États-Unis poursuivent Apple au motif que le géant de la technologie exploite un monopole illégal sur le marché des smartphones, en verrouillant les utilisateurs dans le jardin clos de l'iPhone

    Apple exige une commission de 30 % sur tous les dons aux créateurs via Patreon et menace de retirer l'application de l'App Store si elle n'adopte pas le système d'achat intégré d'iOS

    Apple fait volte-face : les apps doivent payer 30% de commission pour les pourboires envoyés aux enseignants, leurs cours étant considérés comme du « contenu numérique », à l'instar des skins Fortnite

  5. #465
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    Citation Envoyé par juju26 Voir le message
    Je ne comprends pas pourquoi tous les développeurs et éditeurs ne retirent pas leurs applications pour protester.
    La réponse est simple : l'App Store d'Apple c'est de la grande majorité des achats d'applications. Si tu vis des achats de ton application, te retirer de l'App Store, c'est un suicide financier et même au delà, la plupart des utilisateurs n'en a rien a foutre de ce genre de considération et irait juste voir ailleurs.

  6. #466
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    Citation Envoyé par Uther Voir le message
    La réponse est simple : l'App Store d'Apple c'est de la grande majorité des achats d'applications. Si tu vis des achats de ton application, te retirer de l'App Store, c'est un suicide financier et même au delà, la plupart des utilisateurs n'en a rien a foutre de ce genre de considération et irait juste voir ailleurs.
    La grande majorité des utilisateurs ne sont pas indifférents, ils ne sont tout simplement pas informés. Lorsque j'explique les faits et les contraintes imposées aux développeurs par Apple, beaucoup finissent par partager notre point de vue.

    Les grands éditeurs publient généralement des applications multiplateformes. Si les principaux éditeurs retiraient temporairement leurs applications de l'App Store en signe de protestation, je suis convaincu que cela provoquerait une réaction forte des utilisateurs, non seulement contre les éditeurs, mais aussi contre Apple.

    Il est essentiel de sensibiliser l'ensemble des utilisateurs comme l'a fait Epic, pas seulement les gamers avec Fortnite !

  7. #467
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    Sauf que ça n'est pas possible de faire ça. Apple sait qu'il est bien trop en position de force et que le marché des Apps est trop concurrentiel pour que la solidarité joue. Si des développeurs retirent leur Apps, il se feront juste rapidement remplacer par ceux qui restent fidèles à Apple. Il y en a quelques qui avaient essayé de faire ça au début des l'App/Play Store, ils ont vite retourné leur veste.

    Quand aux utilisateurs, même s'il y en a qui sont d'accord sur le fond, je doute que beaucoup soient prêts à renoncer à leur iBidule ou a l'AppStore pour protester.

  8. #468
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    Par défaut Fortnite d'Epic Games est de nouveau disponible sur iPhone dans l'UE et sur Android dans le monde entier
    Fortnite d'Epic Games est à nouveau disponible sur iPhone dans l'UE et sur les appareils Android de Google dans le monde entier après une interruption de 4 ans, à la suite de mesures juridiques prises par l'UE

    Le jeu de tir multijoueur Fortnite est de nouveau disponible sur les iPhone dans l'Union européenne et dans le monde entier sur les appareils Android de Google après une interruption de quatre ans, à la suite de mesures juridiques prises par l'UE, a déclaré le développeur Epic Games le vendredi 16 août.

    Le conflit entre Epic Games, créateur de Fortnite, et Apple a atteint de nouveaux sommets alors qu'Epic accuse Apple de violation d'injonction concernant son App Store lucratif. Depuis 2020, les deux sociétés sont en litige, Epic accusant Apple de pratiques anticoncurrentielles liées aux commissions sur les achats in-app. En septembre 2021, une injonction permettant aux développeurs de proposer des moyens de paiement alternatifs a été émise, mais Epic affirme qu'Apple viole ouvertement cette injonction. Apple, de son côté, affirme sa conformité tout en maintenant de nouvelles règles et taxes, selon Epic. Le différend continue, avec Apple devant répondre officiellement à la plainte d'Epic d'ici le 3 avril. La Cour suprême des États-Unis a récemment refusé d'entendre les appels d'Epic et d'Apple, laissant la querelle dans l'arène juridique.

    Fortnite, créé par Epic, un studio américain, et soutenu par le Chinois Tencent, le plus grand studio de jeux au monde, a été lancé en 2017 et son format « bataille royale » du dernier joueur debout est devenu un succès instantané, attirant des millions de joueurs dévoués.

    Mais en août 2020, Apple et Google (Alphabet) ont retiré Fortnite de leurs boutiques d'applications pour avoir violé leurs directives en lançant une fonction de paiement, ce qui a provoqué plusieurs poursuites judiciaires contestant leurs règles consistant à prélever jusqu'à 30 % de commissions sur les paiements.

    Au moment de l'interdiction, Epic comptait 116 millions d'utilisateurs sur la plateforme d'Apple.


    La loi européenne sur les marchés numériques (DMA) permet à Epic de lancer sa boutique de jeux dans l'Union, bien qu'Apple empêche toujours les utilisateurs hors d'Europe d'accéder à Fortnite et à sa boutique de jeux, a déclaré l'entreprise.

    « Nous sommes vraiment reconnaissants à la Commission européenne d'avoir non seulement adopté la DMA et permis la concurrence entre les magasins, mais aussi d'être intervenue et d'avoir mis Apple et Google au pied du mur pour s'assurer qu'ils ne peuvent pas simplement entraver la concurrence », a déclaré Tim Sweeney, PDG d'Epic.

    « Ils ont déployé de grands efforts pour nous ralentir et ont tenté de nous arrêter à plusieurs reprises, mais la Commission européenne est toujours intervenue et a veillé à ce que les concurrents puissent entrer sur le marché », a-t-il ajouté.

    La boutique est lancée avec Fortnite, Rocket League Sideswipe et le tout nouveau Fall Guys pour mobile, et Epic travaille avec d'autres développeurs pour lancer leurs jeux et applications via sa boutique.

    Epic, qui compte 75 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans sa boutique pour PC, espère ajouter 100 millions de nouveaux utilisateurs mobiles d'ici la fin de l'année.

    Les jeux seront également disponibles dans des boutiques mobiles indépendantes telles que AltStore.

    Toutefois, le processus d'installation est long, avec une procédure d'installation en 15 étapes sur les appareils iOS, des paramètres d'appareil confus et des écrans d'effroi, a déclaré Epic.

    Apple a déclaré que pour permettre aux développeurs de l'UE d'utiliser les nouvelles fonctionnalités, elle s'est efforcée de les rendre aussi simples que possible pour les utilisateurs, tout en essayant de protéger leur vie privée et leur sécurité.

    « Nous avons probablement perdu plus d'un milliard de dollars de revenus en perdant l'accès à la base de clients iOS dans le monde entier pendant quatre ans, mais quel est le prix de la liberté ? », a déclaré M. Sweeney.

    Source : Tim Sweeney, PDG d'Epic

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous que la mesure prise par l'UE est pertinente ou judicieuse ?

    Voir aussi :

    Epic affirme qu'Apple a violé l'injonction relative à l'App Store et demande une ordonnance pour outrage au tribunal, Apple, de son côté, affirme sa conformité tout en maintenant de nouvelles règles

    L'action en justice entre Apple et Epic Games révèle les inquiétudes d'Apple, concernant le passage des utilisateurs au système d'exploitation Android
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  9. #469
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    Mais en EU il doit pas y avoir un d'autres Marketplace sur les iPhone et donc contourné ?

  10. #470
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    C'est pas encore en place : l'Europe n'a pas encore validé le dispositif proposé par Apple, étant donné qu'il veut quand même récupérer une grosse commission sur toutes les ventes, même quand on passe par un store alternatif.

  11. #471
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    Par défaut Lancement de la boutique Epic Games sur mobile : dans l'UE pour l'iPhone et dans le monde entier pour Android
    Lancement de la boutique Epic Games sur mobile : dans l'Union européenne pour les iPhones et dans le monde entier pour Android.

    Après quatre ans d'absence, Fortnite fait son retour sur mobiles. Epic Games annonce le lancement de la boutique Epic Games Store sur mobile. Les utilisateurs d'Android du monde entier pourront bénéficier de la boutique. En revanche, seuls les utilisateurs d'iPhones de l'Union européenne pourront en profiter. Epic Games annonce également la disponibilité de ses jeux sur la boutique mobile indépendante AltStore PAL.

    Epic Games est un développeur et éditeur américain de jeux vidéo et de logiciels. Epic Games a développé Unreal Engine, son moteur de jeu qui a été nommé "moteur de jeu vidéo le plus performant" en 2014. Après la sortie du populaire Fortnite Battle Royale en 2017, l'entreprise a obtenu des investissements supplémentaires qui lui ont permis d'élargir son offre Unreal Engine, d'établir des événements e-sports autour de Fortnite et de lancer l'Epic Games Store. En avril 2022, l'entreprise est valorisée à 32 milliards de dollars américains.

    En août 2020, Apple et Google ont retiré le jeu Fortinte d'Epic Games de leurs plateformes pour avoir violé les conditions d'utilisation des vitrines en incluant leur propre vitrine. Cela a conduit Epic à porter plainte contre les deux sociétés le même jour, les accusant de comportement antitrust dans la manière dont elles gèrent leurs boutiques d'applications.

    Après quatre ans d'absence, Fortnite fait son retour sur mobiles avec le lancement plus large de l'Epic Games Store. L'Epic Games Store est disponible en téléchargement sur les iPhones dans l'Union européenne et sur les appareils Android dans le monde entier. La boutique est lancée avec Fortnite, Rocket League Sideswipe et le tout nouveau Fall Guys pour mobile. Epic annonce également travailler pour permettre à tous les développeurs de lancer leurs jeux et applications via l'Epic Games Store à l'avenir. Avec cette annonce, Epic Games propose ses jeux aux boutiques mobiles indépendantes, dont AltStore PAL.

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    Fortnite de retour sur les iPhones, mais uniquement pour l'Union européenne

    Après quatre ans d'absence, Fortnite fait son retour sur les iPhones, mais uniquement pour les utilisateurs de l'Union européenne. Ce retour s'inscrit dans le cadre du lancement plus large de l'Epic Games Store pour iPhone, qui est entré en service aujourd'hui dans l'UE. Le retour de Fortnite sur iOS est le résultat de la loi européenne sur les marchés numériques, qui a contraint Apple à autoriser les places de marché d'applications tierces sur sa plateforme. Les utilisateurs de l'UE peuvent désormais télécharger l'Epic Games Store en visitant le site web d'Epic sur leurs iPhones.

    La disponibilité de Fortnite est sans aucun doute l'élément phare du lancement de l'Epic Games Store. Le célèbre jeu de bataille royale a été retiré de l'App Store en 2020 à la suite d'un différend entre Epic et Apple concernant les systèmes d'achat in-app. Avant cela, Fortnite sur iOS a rapporté plus de 700 millions de dollars en deux ans, tandis qu'Apple a perçu plus de 100 millions de dollars de revenus grâce à la part de 30 % qu'elle a prélevée sur les achats in-app de Fortnite.

    Par ailleurs, le catalogue de jeux actuel de l'Epic Games Store pour iOS est limité et ne comprend qu'une poignée de titres d'Epic tels que Fortnite et Rocket League Sideswipe. Toutefois, la société affirme qu'elle prévoit d'élargir la bibliothèque au fil du temps et qu'elle est en pourparlers avec des développeurs mobiles tiers.

    À l'avenir, Epic devra s'accommoder de la nouvelle structure tarifaire d'Apple, qui comprend une "redevance de technologie de base" de 0,50 € par installation et par an après le premier million d'installations. Ces frais s'appliquent à la fois à l'Epic Games Store lui-même et aux jeux qu'il contient, ce qui revient à doubler les frais pour des titres populaires comme Fortnite. La Commission européenne examine actuellement si la nouvelle structure tarifaire d'Apple est conforme à la loi sur les marchés numériques.

    L'Epic Games Store n'est disponible que sur les iPhones fonctionnant sous iOS 17.4 ou une version ultérieure, tandis que les utilisateurs d'iPad devront attendre la sortie d'iPadOS 18 pour accéder à la boutique sur leurs appareils. Epic indique qu'elle prévoit d'étendre la disponibilité de sa boutique à d'autres régions où la réglementation le permet, le Japon étant prévu pour un lancement en 2025. L'entreprise s'est fixé pour objectif d'atteindre 100 millions de téléchargements mobiles sur sa boutique d'ici la fin de l'année, en combinant les installations de jeux sur iOS et Android.


    Lancement de la boutique Epic Games sur mobile

    Selon Epic, pour l'instant, le processus d'installation de l'Epic Games Store sur iOS et Android est long car "Apple et Google ont intentionnellement introduit des expériences d'installation de mauvaise qualité, avec de multiples étapes, des paramètres d'appareil confus et des écrans d'épouvante." Epic ajoute : "Nous continuons à nous battre devant les tribunaux et à travailler avec les régulateurs du monde entier pour éliminer les conditions anticoncurrentielles qu'Apple et Google imposent aux développeurs et aux consommateurs, afin que nous puissions construire un meilleur magasin pour tout le monde."

    Les instructions pour télécharger et installer l'Epic Games Store sur votre appareil mobile sont disponibles sur la plateforme. Parmi les premiers jeux disponible, il y a Fortnite, Fall Guys et Rocket League Sideswipe. Ce lancement sur les appareils iOS dans l'Union européenne est possible grâce à la loi sur les marchés numériques, mais Apple bloque toujours l'accès à Fortnite et à l'Epic Games Store pour iOS à tous les autres utilisateurs d'iOS en dehors de l'Europe.

    Fortnite, Rocket League Sideswipe et Fall Guys sur les boutiques d'applications tierces

    Epic Games confirme son association avec des boutiques d'applications mobiles tierces pour proposer ses jeux sur n'importe quelle place de marché offrant des conditions avantageuses à tous les développeurs. Cela commence avec AltStore PAL pour les utilisateurs iOS de l'Union européenne. Epic prévoit également de proposer ses jeux sur la boutique iOS d'Aptoide dans l'UE et sur ONE Store pour Android.

    "Le vent tourne et l'écosystème mobile s'ouvre enfin à la concurrence. Nous sommes reconnaissants à la Commission européenne d'avoir rendu possible le lancement de l'Epic Games Store et d'offrir nos jeux aux utilisateurs d'iOS dans l'Union européenne. Désormais, les utilisateurs européens d'iOS et tous les utilisateurs d'Android peuvent accéder à notre boutique et à nos jeux, comme ils ont toujours pu le faire sur des plateformes ouvertes telles que PC et Mac. Le combat est loin d'être terminé, mais il s'agit d'un progrès tangible pour les développeurs et les consommateurs qui peuvent commencer à bénéficier de la concurrence et du choix", a déclaré Tim Sweeney, PDG et fondateur d'Epic Games.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur cette annonce ?

    Voir aussi :

    Fortnite d'Epic Games est à nouveau disponible sur iPhone dans l'UE et sur les appareils Android de Google dans le monde entier, après une interruption de 4 ans suite à des mesures juridiques prises par l'UE

    Cinq ans après sa bataille ouverte contre Steam, Epic Games Store n'est toujours pas rentable. Epic espérait récolter la moitié de tous les revenus des jeux sur PC en 2021

    L'Epic Games Store sera lancée sur iOS et Android cette année et prélèvera une commission de 12 % sur les ventes dans l'UE, soit une commission plus modeste que celle prélevée par Apple et Google
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  12. #472
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    Par défaut Apple cherche à gagner plus d'argent et exige que Patreon paie 30 % sur chaque don versé aux créateurs
    Apple cherche à gagner plus d'argent en obligeant Patreon à lui payer une taxe de 30 % sur les dons versés aux créateurs
    le fabricant de l'iPhone continue de s'aliéner les développeurs et les créateurs

    Apple a décidé que la meilleure chose à faire pour augmenter ses revenus est de soutirer plus d'argent aux utilisateurs qu'il prétend aimer le plus : les créateurs. Les critiques ne s'arrêtent pas depuis l'annonce de la nouvelle. Les créateurs de contenu qui utilisent Patreon devront peut-être augmenter les prix qu'ils proposent à leurs abonnés pour compenser le fait qu'Apple réclame une part de 30 % de toutes les transactions effectuées via l'application iOS. Patreon affirme que les nouvelles exigences d'Apple ne lui offrent pas beaucoup de flexibilité et qu'il essaie d'éviter que les changements perturbent gravement les revenus des créateurs de contenu.

    Les créateurs ne sont pas satisfaits des changements exigés par Apple dans Patreon

    Patreon est une plateforme de financement participatif fondée en 2013 et basée à San Francisco. Patreon permet aux particuliers et aux entreprises de faire payer le matériel qu'ils créent, sous forme de paiements uniques ou de paiements mensuels récurrents. Le contenu de Patreon peut aller des podcasts aux formations personnelles, en passant par la musique, les bandes dessinées et bien d'autres choses encore. La plupart de ces contenus sont numériques, mais les créateurs peuvent aussi proposer des produits physiques. Patreon n'était pas soumis à la taxe Apple, mais les choses vont changer très prochainement.

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    À partir de novembre 2024, Apple exigera de Patreon qu'il paie une redevance sur tous les produits et les nouvelles adhésions achetés via l'application iOS Patreon. L'application existait jusque-là dans une sorte de zone grise et échappait à la taxe de 30 % d'Apple sur les achats intégrés. Selon les analystes, Patreon y échappait probablement parce que les transactions effectuées dans l'application étaient considérées comme des dons visant à soutenir le travail des créateurs.

    Cependant, il s'agissait apparemment d'un manque à gagner pour Apple. Fin 2023, Apple a rappelé à l'ordre les développeurs de Patreon et leur a demandé de se mettre en règle sous peine de représailles. Apple exige maintenant une commission de 30 % sur tous les dons aux créateurs par l'intermédiaire de Patreon et menace de retirer l'application de l'App Store si elle n'adopte pas le système d'achat intégré d'iOS. Mais ce changement ne plait pas aux créateurs de Patreon.

    « Je suis en colère contre Apple », affirme Ernie Smith, utilisateur de Patreon et rédacteur en chef de la lettre d'information technologique Tedium. Selon lui, Patreon devrait quitter l'écosystème Apple, réduire ses pertes et se contenter d'accepter les paiements uniquement sur son site Web, où Apple ne pourra pas exiger une commission de 30 % sur chaque transaction. « Quand je me suis inscrit pour utiliser Patreon, ce n'était qu'un site Web, vous savez », a déclaré Smith.

    Pour Craig Baird, utilisateur de Patreon et producteur de podcasts basé à Edmonton, au Canada, ce changement pourrait l'obliger à augmenter ses prix pour ses partisans. Baird a expliqué que l'augmentation de prix ne semblera peut-être pas radicale à première vue, puisque le niveau le plus bas de son propre Patreon, Canadian History Ehx, coûte 3 $ par mois. Cependant, rien dans le produit qu'il crée ou dans Patreon lui-même n'a changé pour justifier cette augmentation.

    « J'ai l'impression que le coût d'Apple est simplement transféré à moi », a-t-il déclaré. Apple n'a pas commenté le tollé suscité par les exigences qu'il a imposées à Patreon. De son côté, Patreon a expliqué que ce changement ne lui offre beaucoup de flexibilité et qu'il essaie d'éviter qu'il ne perturbe gravement les revenus des créateurs. Certains créateurs de contenus craignent de voir leurs bénéfices sur l'application iOS de Patreon en raison des changements exigés par Apple.

    Apple applique déjà cette redevance à de nombreuses autres applications et fournisseurs sur son App Store. Jusqu'à récemment, il n'appliquait pas cette redevance à Patreon, bien que la raison pour laquelle Patreon était exemptée ne soit pas claire. Mais Apple risque de s'aliéner les utilisateurs qu'il prétend aimer le plus : les créateurs. « Si Apple le pouvait, il trouverait un moyen de percevoir une commission sur tout ce qui se passe dans Safari également », a écrit un critique.

    Les développeurs et les créateurs se soumettent aux diktats du fabricant de l'iPhone

    Cette décision n'est pas une surprise totale : Patreon s'attendant à ce qu'Apple finisse un jour par exiger sa part du gâteau. En 2021, le PDG de Patreon, Jack Conte, a déclaré lors d'un interview qu'il n'avait pas de contrat spécial avec Apple et que sa plateforme devait se conformer aux politiques de l'App Store et au processus de révision comme n'importe qui d'autre. Il a ajouté qu'Apple avait peut-être accordé un passe-droit à Patreon, car les utilisateurs ne viennent pas sur Patreon pour découvrir des créateurs et du contenu. La zone grise dans laquelle Patreon a existé jusque-là devrait prendre fin en novembre.


    On peut faire valoir que Patreon, en tant qu'application sur l'App Store, devrait être soumis à la taxe Apple, mais qu'en est-il des créateurs de Patreon ? Certains critiques pensent que ce n'est pas si différent d'Uber. Si vous êtes chauffeur Uber, vous utilisez la plateforme de l'entreprise pour accepter des courses. Le passager utilise l'application Uber pour payer la course, et Uber vous envoie votre part de l'argent de cette transaction. Apple ne prend aucune commission.

    Cela est probablement lié au fait que conduire quelqu'un dans votre voiture n'est pas considéré comme un bien ou un service numérique. Pour ces critiques, Patreon n'est pas si différent de l'application Uber. Un créateur peut utiliser la plateforme pour accepter les adhésions de ses fans, qui peuvent utiliser l'application pour s'abonner. Jusqu'à présent, Patreon transmettait la part de la transaction revenant au créateur et Apple ne touchait rien dans cette transaction.

    Citation Envoyé par Critique

    Je viens de supprimer l'application. Je suis d'accord pour payer les créateurs pour leurs contenus, et je pense que le prix demandé est juste. Mais je ne paierai pas d'argent supplémentaire simplement pour utiliser l'application, car il est normal que les créateurs augmentent le prix pour compenser la taxe imposée par Apple. Je suis un utilisateur de produits Apple depuis des années. Cela pourrait changer. Je suis de plus en plus fatigué de l'incessante course à l'argent d'Apple.

    Les revenus des services sont un cancer qui ronge lentement Apple de l'intérieur. Apple était l'une des entreprises les plus innovantes, mais depuis l'avènement de l'App Store, ils sont devenus un parasite pour l'ensemble des personnes qui fait grandir leur écosystème. Ils continuent à percevoir de plus en plus de redevances pour avoir simplement existé et n'ont rien fait d'excitant ou de remarquable depuis des années. Chaque nouvelle annonce d'iPhone est presque identique au modèle précédent.
    Si vous êtes un créateur de YouTube, vous faites le travail de création de vidéos, tout comme le conducteur fait le travail de transport des passagers à l'arrière de sa voiture. « Mais je suppose que la seule différence est que la création de vidéos génère une marge beaucoup plus élevée, de sorte qu'Apple voit qu'il y a une valeur excédentaire dont il peut tirer sa propre part », note un critique. Ce n'est pas nouveau. Cependant, Apple semble en vouloir toujours plus.

    Apple a ajusté les règles de l'App Store pour les rendre aussi restrictives que possible pour empêcher quiconque de trouver une échappatoire ou un moyen d'éviter de payer Apple. Pour certains critiques, Apple aurait pu (et aurait dû) simplement ajouter sa taxe aux frais que Patreon perçoit de ses clients lorsqu'un de ses fans souscrit à un abonnement ou effectue un achat. Après tout, il s'agit du revenu associé à l'utilisation de la plateforme d'Apple par le développeur.

    Mais les choses sont un peu différentes cette fois-ci. Tout d'abord, il s'agit d'une somme d'argent beaucoup plus faible. Si Patreon perçoit une commission de 8 % sur un abonnement mensuel de 10 $, Apple ne recevra que 30 % de 80 cents, au lieu des 3 $ qu'il percevra en vertu du changement qu'il exige. Apple ne peut apparemment pas laisser passer l'occasion de percevoir une commission sur pratiquement toutes les transactions effectuées sur l'iPhone.

    D'autre part, il semble qu'Apple soit tellement préoccupé que, même s'il était prêt à renoncer à ce revenu, il craint de créer un précédent qui finirait par lui coûter cher à l'avenir. Mais selon les analystes, ce que personne chez Apple ne semble comprendre, c'est que ce changement coûte à l'entreprise.

    Apple trouve des parades aux efforts visant à briser sa mainmise sur l'écosystème iOS

    En janvier, Apple a apporté des modifications aux règles de l'App Store à la suite d'une longue bataille juridique contre Epic Games. Apple a largement remporté le procès, mais le tribunal a déclaré que le fabricant de l'iPhone a enfreint la loi en interdisant aux développeurs d'indiquer aux utilisateurs d'autres moyens de paiement, y compris par des liens qui contournent le système de paiement de l'App Store. Apple facture aux plus gros développeurs une redevance de 30 % pour l'utilisation de ce système, tandis que les petits développeurs paient 15 % et que 85 % des développeurs ne paient pas de redevance du tout.


    À la suite de cette décision, Apple a introduit de nouvelles règles aux États-Unis pour permettre aux utilisateurs de s'abonner à des services sans passer par le système de paiement de l'App Store, mais en facturant aux développeurs une commission pouvant aller jusqu'à 27 %. Selon les documents judiciaires déposés par Apple, cette commission est conforme à la décision de justice, ajoutant que les développeurs de l'App Store bénéficient des services d'Apple.

    Spotify a réagi avec fureur, déclarant que cette politique va à l'encontre de la tentative du tribunal américain de favoriser une plus grande concurrence. « Une fois de plus, Apple a démontré qu'il ne reculerait devant rien pour protéger les profits qu'il réalise sur le dos des développeurs et des consommateurs dans le cadre de son monopole sur les boutiques d'applications », a déclaré Spotify. Epic Games a accusé Apple d'avoir violé l'ordonnance du tribunal.

    La loi sur les marchés numériques (DMA) de l'Union européenne fait d'Apple « un contrôleur d'accès » et l'oblige à permettre à des tiers d'interopérer avec ses services et à donner aux entreprises une plus grande liberté d'action sur sa plateforme. Apple a annoncé des changements pour se conformer à la loi sur les marchés numériques, mais il n'est pas certain que ces changements soient suffisants. La Commission européenne enquête sur la réponse d'Apple.

    Les changements apportés par Apple ajoutent des frais supplémentaires pour les développeurs et ont donc été attaqués par des applications de premier plan telles que Facebook et Spotify. Et pendant ce temps, le plus grand concurrent d'Apple a réduit ses frais. Google facture désormais une commission de 15 % pour tous les abonnements, quelle que soit leur durée de validité, et propose des commissions moins élevées pour certaines autres catégories d'applications.

    En mai, Apple a reconnu avoir fait preuve de laxisme dans la mise en œuvre des modifications de l'Apple Store imposées par le tribunal après le procès contre Epic Games. Phil Schiller, dirigeant de longue date d'Apple, a admis lors d'une audition mercredi que la refonte du système de paiement de l'App Store n'a pas beaucoup contribué à accroître la concurrence, une lacune qui pourrait amener un juge fédéral à exiger davantage de changements dans l'App Store.

    Apple fait face à des accusations pour outrage au tribunal portées par Epic Games et en cas de défaite, le fabricant de l'iPhone pourrait être sanctionné lourdement. En Europe, Apple fait l'objet des examens de la part de la Commission européenne et cela pourrait aboutir à des actions en justice dans les mois à venir. Les États-Unis poursuivent également Apple, alléguant que le géant de la technologie exploite un monopole illégal sur le marché des smartphones.

    Source : Patreon

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des plaintes des créateurs de contenu utilisant Patreon ?
    Que risque Apple si l'entreprise continue de s'aliéner les développeurs et les créateurs de contenu ?
    Apple trouve des parades aux efforts visant à briser son monopole sur l'écosystème iOS. Comment les régulateurs peuvent-ils s'y prendre ?

    Voir aussi

    Apple exige une commission de 30 % sur tous les dons aux créateurs via Patreon et menace de retirer l'application de l'App Store si elle n'adopte pas le système d'achat intégré d'iOS

    Un cadre d'Apple admet que la mise en œuvre des modifications de l'App Store exigées par une ordonnance de 2021 n'a pas réussi à stimuler la concurrence, car elle comporte des lacunes importantes

    Apple pourrait-il survivre s'il devait payer une taxe de 30 % sur son chiffre d'affaires ? Certains développeurs affirment que les frais appliqués par Apple dans l'App Store constituent une extorsion

  13. #473
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    Il est sans doute temps de menacer Apple de démantèlement pour ses pratiques ouvertement monopolistiques.

  14. #474
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    vous payez ou je vous retire du magasin. c'est des technique de mafieux ca non ?

  15. #475
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    Par défaut Apple fait toujours obstacle à l'App Store d'Epic
    DMA : Apple fait toujours obstacle à l'App Store d'Epic. Ses conditions imposées aux marchés alternatifs posent des défis significatifs pour les développeurs
    et rendent l'App Store d’Epic moins attractive pour plusieurs d'entre eux

    Epic Games a récemment lancé sa propre boutique d’applications en Europe, capitalisant sur les nouvelles réglementations qui ouvrent iOS à des alternatives. L’objectif de cette boutique est d’offrir aux développeurs des commissions plus faibles et une plus grande flexibilité de paiement par rapport à l’App Store d’Apple. Cependant, les nouvelles conditions imposées par Apple aux marchés alternatifs posent des défis significatifs pour les développeurs.

    En plus de la commission de 12 % prélevée par Epic, Apple impose une redevance de 50 centimes d’euro par utilisateur et par an, une commission de 10 % sur les ventes externes et des frais de 5 % sur les achats effectués dans l’année suivant l’installation. Ces frais supplémentaires rendent la boutique d’applications d’Epic moins attractive pour de nombreux développeurs, en particulier les plus petits.


    Le DMA est entré en vigueur le 6 mars 2024. En vertu de cette législation, Apple devait alors autoriser le chargement latéral des applications sur iOS, c'est-à-dire permettre aux utilisateurs d'installer des applications à partir d'autres sources que le jardin clos de l'App Store. Cela signifie que les développeurs peuvent désormais distribuer des applications iOS par l'intermédiaire d'autres canaux, y compris les places de marchés d'applications alternatives. Le DMA a ouvert la voie à Epic Games pour introduire son propre magasin d'applications, Epic Games Store, et contester la domination d'Apple et de Google sur leurs plateformes respectives.

    Ce mois-là, en marge de son événement GDC (Game Developers Conference), Epic Games a révélé quelques détails supplémentaires sur son prochain magasin d'applications dans l'UE. La société a révélé qu'elle espérait lancer son Epic Games Store pour iPhone et Android dans l'UE d'ici la fin de l'année. Elle a précisé que les conditions pour les développeurs seront les mêmes pour l'Epic Games Store sur mobile que pour l'Epic Games Store sur PC. Elle prélèvera une commission de 12 % sur toutes les ventes réalisées via l'Epic Games Store. Les développeurs conserveront 100 % au cours des six premiers mois sur l'Epic Games Store.

    « Enfin, nous en avons dit plus sur nos projets de lancement de l'Epic Games Store (EGS) sur mobile dans le courant de l'année. L'EGS deviendra le tout premier magasin multiplateforme axé sur les jeux, et fonctionnera sur Android, iOS, PC et macOS. Les développeurs mobiles bénéficieront des mêmes conditions équitables que celles de l'EGS pour PC : le partage des revenus sera de 88/12 et les mêmes programmes que vous pouvez exploiter pour conserver 100 % des revenus en utilisant vos propres paiements pour les achats intégrés, Epic First Run, et Now On Epic », a déclaré l'éditeur de jeux.

    Les embûches placées par Apple

    La boutique d'Epic a été lancée la semaine dernière dans l'Union européenne, cela devrait constituer une aubaine pour Epic et son éternel succès, Fortnite. Mais il n'est pas certain qu'Epic soit en mesure de développer la boutique au-delà de ses propres jeux. L'entreprise souhaite accueillir un écosystème dynamique de développeurs tiers, mais le passage à l'Epic Games Store pourrait s'avérer impossible pour toute entreprise qui ne gagne pas des sommes d'argent de la taille de Fortnite.

    « Cela semble être une perte pour Apple, les développeurs et les consommateurs », déclare Bob Roberts, développeur de Roundguard au sein du studio de jeux indépendants Wonderbelly Games. « Cela rend la vie encore plus complexe et confuse sans vraiment améliorer la situation comme les gens l'auraient imaginé ».

    Le magasin de jeux d'Epic peut offrir de meilleures conditions aux développeurs, mais tous les développeurs, Epic compris, sont toujours soumis à des frais de la part d'Apple, même en dehors des limites de l'App Store. Et les conditions et les frais d'Apple pour les applications sur les places de marché alternatives sont si onéreux qu'Epic a du pain sur la planche pour convaincre les développeurs qu'il vaut la peine de consacrer du temps et de l'argent à l'inscription de leurs applications.

    Pour vendre un jeu en dehors de l'App Store d'Apple, les développeurs doivent en effet payer des frais d'installation de 50 centimes d'euro par utilisateur et par an dès qu'ils atteignent un certain nombre de téléchargements. Si les développeurs souhaitent lier les utilisateurs à des achats en dehors de l'application, ils devront également payer une commission de 10 % sur toutes les ventes réalisées « sur n'importe quelle plateforme », y compris en dehors d'iOS. Cette commission s'ajoute à celle de 5 % sur les achats effectués dans l'année qui suit l'installation de l'application. Ils devront ensuite s'acquitter de tous les frais facturés par l'opérateur de la nouvelle place de marché. Dans le cas d'Epic, cela représente 12 % - une réduction importante en soi, mais un ajout majeur une fois que l'on prend en compte les coûts d'Apple.

    À titre de comparaison, si les développeurs restent exclusifs à l'App Store, ils devront payer une commission pouvant aller jusqu'à 30 % sur tous les achats in-app, ainsi que des frais pouvant aller jusqu'à 25 % pour les achats effectués par l'intermédiaire d'un lien externe. Il n'y a pas de frais d'installation par utilisateur et par an, ce qui réduit le risque pour les jeux gratuits.

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    Une situation difficilement tenable pour les petites entreprises

    Pour Epic, même si elle se fait piquer deux fois en payant des frais d'installation à la fois pour un téléchargement sur l'Epic Games Store et pour un téléchargement sur Fortnite, cela ne représente théoriquement qu'un euro par personne et par an. L'entreprise peut probablement assumer ce risque à long terme, surtout si les autorités de régulation changent les choses de manière à faire tomber certaines des règles d'Apple.

    Ce sont les développeurs non-Epic qui risquent d'être lésés par cet arrangement. D'une part, la redevance par utilisateur d'Apple s'applique aux utilisateurs des places de marché tierces et de son propre App Store. Steve Allison, directeur général de l'Epic Game Store d'Epic, a donné un exemple lors d'une réunion d'information la semaine dernière : Prenons un jeu qui compte un milliard de téléchargements. Si cette application reçoit des mises à jour, même si quelqu'un a une application passive sur son écran qu'il a obtenue sur l'App Store, le développeur paie 50 centimes pour toutes ces mises à jour chaque année. « C'est intenable », a déclaré Allison.

    À l'heure actuelle, les nouvelles conditions d'Apple ne semblent gérables que pour les grandes entreprises comme Epic et les développeurs qui ne perçoivent aucun revenu de leurs applications - il n'y a guère d'intermédiaire. Apple ne soumet pas les développeurs d'applications gratuites non monétisées à une redevance par utilisateur. Apple accorde également un délai de grâce de trois ans sans frais aux petits développeurs, à condition que leur chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas 10 millions d'euros au cours de cette période. Apple propose également des tarifs réduits aux développeurs dans le cadre de son programme pour les petites entreprises.

    Par ailleurs, le reste de la communauté des développeurs devrait payer les mêmes frais qu'un géant comme Epic Games. Une application téléchargée plus d'un million de fois et générant un chiffre d'affaires annuel de 150 000 dollars devrait en reverser près de la moitié à Apple, selon le calculateur de l'entreprise. Cette somme viendrait s'ajouter aux 12 % de commission prélevés par la boutique Epic Games.

    Il s'agit là d'un résultat regrettable, car les développeurs souhaitent disposer d'un plus grand nombre d'options pour la distribution de leurs applications. « Au fil des ans, l'App Store a été surchargé d'applications, dont beaucoup n'ont pas été mises à jour depuis longtemps », explique Raffaele D'Amato, développeur d'Arcadia - Watch Games. D'Amato aurait envisagé de publier son application sur un magasin tiers s'il existait un magasin spécifique aux applications pour l'Apple Watch, en raison de la possibilité d'une plus grande visibilité. « Les magasins alternatifs pourraient certainement offrir une plus grande visibilité aux applications qui le méritent vraiment.

    Et il ne semble pas que certains des plus grands développeurs tiers soient publiquement intéressés. Lors de la réunion d'information de la semaine dernière, Allison a déclaré qu'Epic était en discussion active avec « pratiquement chacun » des 250 plus grands développeurs mobiles pour mettre leurs applications sur l'Epic Games Store pour mobile, mais il a noté que « presque tous » ont dit qu'ils ne pouvaient pas le faire fonctionner sur iOS.

    Les difficultés d'Epic Games Store iOS

    Il faudra sans doute attendre longtemps avant que l'Epic Games Store iOS ne soit rentable pour Epic, si cela se produit un jour ; la boutique PC, du moins selon le témoignage d'Allison l'année dernière, n'est même pas encore rentable. Mais la société s'attend à ce que la boutique commence à se remplir dans le courant de l'année, même si ce n'est qu'en petit nombre dans un premier temps. Allison a déclaré la semaine dernière qu'Epic prévoyait d'offrir une sélection de jeux tiers sur sa boutique mobile, qui est également disponible dans le monde entier sur Android, en décembre. Epic fait des efforts pour amener ces jeux sur iOS, a déclaré Allison, même s'il s'agit d'une « conversation très difficile ».

    À l'heure actuelle, le lancement de son propre magasin sur mobile vise davantage à permettre à Epic de prendre en main son propre destin et, idéalement, de partager ce contrôle avec d'autres développeurs. Mais Apple souhaite toujours garder la main, qu'un développeur soit présent sur l'App Store ou non. Si l'on se fie à l'histoire, elle ne renoncera probablement pas à ce contrôle tant qu'elle n'y sera pas contrainte.

    Conclusion

    La bataille entre Apple et Epic continue de faire rage. Alors que la boutique d’applications d’Epic offre une alternative alléchante, les obstacles posés par Apple rendent le choix difficile pour les développeurs. L’avenir de cette lutte dépendra de la capacité d’Epic à convaincre les créateurs d’applications et les utilisateurs que sa boutique est la voie à suivre.

    Source : Epic Games

    Et vous ?

    Quelle est votre opinion sur la décision d’Epic Games de lancer sa propre boutique d’applications en Europe ? Pensez-vous que cela soit une bonne alternative à l’App Store d’Apple ?
    Comment évaluez-vous les frais supplémentaires imposés par Apple aux marchés alternatifs ? Sont-ils justifiés ou excessifs ?
    Quelles sont les implications pour les développeurs d’applications, en particulier les plus petits acteurs du secteur ? Comment cela pourrait-il affecter leur capacité à prospérer ?
    Croyez-vous que l’adoption généralisée de la boutique d’applications d’Epic soit possible malgré ces défis ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
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  16. #476
    Communiqués de presse

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    Par défaut Epic Games poursuit Google et Samsung pour complicité anticoncurrentielle
    Epic Games poursuit Google et Samsung pour complicité anticoncurrentielle, les accusant de travailler ensemble pour bloquer la concurrence dans la distribution d'applications.

    Epic Games poursuit Google et Samsung pour complicité anticoncurrentielle. Le fabricant de Fortnite a accusé les deux géants de la technologie de travailler ensemble pour rendre plus difficile le téléchargement d'applications tierces sur leurs plateformes. Epic Games affirme que la récente décision de Samsung d'activer par défaut une fonction appelée Auto Blocker a été "intentionnellement conçue" par Google et Samsung pour créer plus de frictions pour les utilisateurs lorsqu'ils essaient de télécharger des applications à partir d'autres magasins d'applications.

    Depuis 2020, Epic Games, créateur du célèbre jeux Fortnite, et Google se sont engagés dans une bataille juridique où Epic accusait Google de monopole illégal sur la distribution des applications. Dans un verdict historique rendu fin décembre 2023, un jury a décidé que Google avait effectivement un monopole illégal sur la distribution des applications pour smartphones. Cette affaire a mis en lumière le débat de longue date sur la question de savoir si les opérateurs de boutiques d’applications comme Google et Apple favorisent un écosystème d’applications ouvert et compétitif.

    Récemment, le créateur de Fortnite a de nouveau intenté une action en justice aux États-Unis contre Google et Samsung, qu'il accuse de "s'entendre" pour rendre plus difficile le téléchargement d'applications tierces sur leurs plateformes. Epic Games a accusé Google de pousser Samsung - qui utilise le système d'exploitation Android de Google sur ses téléphones - à rendre plus difficile pour les utilisateurs le téléchargement d'applications à partir d'endroits qui ne sont pas les propres magasins d'applications de Google ou de Samsung.

    Dans son action en justice, Epic affirme que la récente décision de Samsung d'activer par défaut une fonction appelée Auto Blocker - un outil qui empêche les utilisateurs d'installer des applications provenant de sources tierces - a été "intentionnellement conçue" par Google et Samsung pour créer plus de frictions pour les utilisateurs lorsqu'ils essaient de télécharger des applications à partir d'autres magasins d'applications.

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    Le fabricant de Fortnite affirme que Google a tenté de "saper de manière préventive" une décision antérieure rendue par un tribunal américain, qui a estimé que le géant technologique avait créé un "monopole illégal" dans la manière dont il gérait la distribution d'applications sur Android, en accordant une place prépondérante à son propre Google Play Store et en limitant l'accès à d'autres boutiques d'applications tierces.

    Epic Games a déclaré : "Nous intentons une action en justice contre Google et Samsung pour leurs efforts coordonnés visant à bloquer la concurrence dans la distribution d'applications sur les appareils Samsung grâce à la fonction Auto Blocker activée par défaut par Samsung." Ajoutant : "Auto Blocker fait du Google Play Store le seul moyen viable d'obtenir des applications sur les appareils Samsung, empêchant tout autre magasin d'entrer en concurrence sur un pied d'égalité."

    Ce n'est que récemment que Fortnite est revenu sur les plateformes Android et iOS d'Apple en Europe, après que les nouvelles règles de l'UE ont contraint les entreprises à assouplir leurs contrôles sur les boutiques d'applications tierces, ce qui a permis à Epic de lancer sa propre boutique Epic Games sur leurs plateformes.

    S'adressant aux journalistes au sujet de la plainte, le directeur général d'Epic Games, Tim Sweeney, a déclaré que l'entreprise craignait que Google ne cherche à contourner toute restriction potentielle imposée à l'ouverture de sa plateforme, en encourageant les fabricants de téléphones et autres utilisateurs du système d'exploitation Android, qui ne sont pas soumis aux mêmes règles, à mettre en œuvre les processus anticoncurrentiels présumés à la place.

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    Il a déclaré : "Le moment choisi est vraiment déconcertant. Epic a fait l'objet d'un litige antitrust majeur lors d'un procès avec jury à la fin de l'année dernière - nous avons gagné le procès avec jury sur tous les chefs d'accusation. Nous craignons depuis le début que Google n'adopte bon nombre des pratiques illégales auxquelles il se livre et ne convainque les opérateurs et les OEM (fabricants d'équipement d'origine) de les adopter à leur place.

    "Ainsi, lorsque le tribunal émettra enfin des recours et une injonction contre les pratiques de Google, nous sommes très inquiets que Google tente simplement de transférer toutes ces mauvaises pratiques à des partenaires qui ne sont pas visés par cette injonction et de continuer à bloquer les magasins (d'applications) concurrents et à faire d'Android une plateforme incroyablement difficile à concurrencer."

    Tim Sweeney a déclaré que depuis que Samsung avait activé la fonction de blocage automatique par défaut, elle avait créé une procédure en 21 étapes que les utilisateurs devaient maintenant suivre pour télécharger la boutique Epic Games et accéder à Fortnite. Il a également accusé les deux entreprises de "tromper" les utilisateurs en qualifiant le fichier de téléchargement de l'Epic Games Store d'"inconnu" lorsque les utilisateurs tentent de l'installer, arguant que le développeur de jeux entretient une relation de longue date avec les deux entreprises et n'est pas une source inconnue ou non vérifiée.

    Pour rappel, après avoir gagné son procès antitrust contre Google Store, Epic Games a proposé des réformes à la justice pour abolir la situation de monopole. Notamment, contraindre Google à autoriser une version Android de l'Epic Games Store dans son propre Google Play Store pendant 6 ans, de permettre à Epic Games Store d'accéder à toutes les applications de Google Play, d'interdire à Google de conclure des accords avec les fabricants d’appareils qui les empêcheraient de précharger des magasins d’applications tiers.


    Voici l'annonce d'Epic Games de sa plainte :

    Poursuite contre Google et Samsung pour complicité illégale visant à bloquer la concurrence dans la distribution d'applications et à ignorer le verdict du jury dans l'affaire Epic contre Google

    Nous portons plainte contre Google et Samsung pour leurs efforts coordonnés visant à bloquer la concurrence dans la distribution d'applications sur les appareils Samsung grâce à la fonction Auto Blocker activée par défaut par Samsung. La fonction Auto Blocker est la dernière d'une longue série d'accords dans lesquels Google et Samsung ont convenu de ne pas se faire concurrence pour protéger le pouvoir monopolistique de Google. La fonction Auto Blocker fait du Google Play Store le seul moyen viable d'obtenir des applications sur les appareils Samsung, empêchant tout autre magasin d'entrer en concurrence sur un pied d'égalité.

    Notre litige allègue que la récente mise en œuvre par Samsung de la fonction Auto Blocker a été intentionnellement conçue en coordination avec Google pour saper de manière préventive le recours du tribunal de district des États-Unis à la suite du verdict du jury dans l'affaire Epic contre Google. Le jury a estimé que les pratiques de la boutique d'applications de Google étaient illégales, y compris les accords illicites conclus par Google avec des fabricants de téléphones tels que Samsung.

    Permettre la poursuite de ces pratiques anticoncurrentielles coordonnées et illégales nuit aux développeurs et aux consommateurs et compromet à la fois le verdict du jury et les progrès réglementaires et législatifs réalisés dans le monde entier.

    Qu'est-ce que l'Auto Blocker et pourquoi est-il illégal ?

    Auto Blocker est un paramètre que Samsung a introduit sur ses appareils mobiles en octobre 2023 en tant que fonction opt-in qui désactive la capacité de l'utilisateur à installer des applications à partir de sources autres que le Google Play Store et le Samsung Galaxy Store. En juillet 2024, cependant, Samsung a fait marche arrière et a fait de l'Auto Blocker le paramètre par défaut, obligeant chaque utilisateur à modifier les paramètres de son appareil avant de pouvoir télécharger et installer une application provenant d'une boutique d'applications tierce ou du web.

    L'activation par défaut de l'Auto Blocker nécessite une procédure exceptionnellement onéreuse en 21 étapes pour télécharger une application en dehors du Google Play Store ou du Samsung Galaxy Store, reflétant la procédure « Sources inconnues » de Google avec de multiples étapes et des écrans d'épouvante. C'est la première fois que Samsung impose des contraintes supplémentaires aux consommateurs qui tentent d'obtenir des applications en dehors du Google Play Store ou du Samsung Galaxy Store.

    Auto Blocker sape la décision unanime du jury dans l'affaire Epic contre Google, selon laquelle « Google a conclu un ou plusieurs accords restreignant de manière déraisonnable le commerce sur un marché antitrust pertinent », notamment des « accords avec des OEM [fabricants d'équipements d'origine] qui vendent des appareils mobiles ».


    Google incite depuis longtemps Samsung à conclure des accords anticoncurrentiels

    Comme l'ont montré les affaires United States v. Google et Epic v. Google, Google a l'habitude de payer des milliards aux équipementiers pour empêcher la concurrence.

    Par exemple, en tant que plus grand fabricant de téléphones Android au monde, le Galaxy Store de Samsung est bien placé pour être un concurrent sérieux du Google Play Store. Les ententes secrètes proposées par les cadres supérieurs de Google à Samsung et les accords qu'ils ont conclus ont été conçus pour désavantager la concurrence et enrichir les résultats de Google aux dépens des développeurs et des consommateurs.

    Au cours du procès Epic contre Google, des preuves exhaustives et détaillées ont été apportées sur les stratagèmes de Google pour payer Samsung afin qu'il ne concurrence pas le Google Play Store et pour empêcher d'autres magasins d'applications d'essayer de le faire.

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    • Google a exprimé son vif désir d'éviter d'entrer en concurrence avec Samsung.
    • Google a cherché à payer Samsung pour qu'elle supprime progressivement le Samsung Galaxy Store, notamment dans le cadre d'une initiative appelée Project Banyan.
    • En 2020, Google a signé un accord de partage des revenus avec Samsung. Depuis cet accord, Samsung n'a pas conclu d'accords exclusifs avec les principaux développeurs de jeux pour les lancer sur le Galaxy Store, n'a pas fait jouer la concurrence pour offrir aux développeurs un taux supérieur à 30 % et n'a pas pris les autres mesures nécessaires pour concurrencer de manière significative le Google Play Store.


    Ce que demande Epic

    Nous demandons au tribunal d'interdire le comportement anticoncurrentiel et déloyal de Samsung et de Google et d'obliger Samsung à éliminer l'Auto Blocker par défaut et à permettre la concurrence.

    La décision du jury a été unanime et claire : les accords de Google avec les équipementiers pour bloquer la concurrence sont illégaux. Cela s'applique non seulement à Google, mais aussi aux fabricants d'appareils qui sont de connivence avec eux. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour que cette décision soit pleinement respectée.

    Source : Epic Games

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette plainte est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Google a payé 8 milliards de dollars pour rendre ses applications par défaut sur les téléphones Samsung, selon des informations présentées par Epic lors de son procès contre l'entreprise

    Lancement de la boutique Epic Games sur mobile : dans l'Union européenne pour les iPhones et dans le monde entier pour Android

    Android permet désormais aux applications de bloquer le chargement latéral et de forcer le téléchargement via Play Store pour des raisons de sécurité, mais la fonctionnalité suscite quelques préoccupations
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  17. #477
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    Quand j'ai vue Auto Blocker pour la 1ere fois, c'est exactement ce que je me suis dit : cela est fait pour bloquer Madame michu à ne pas pouvoir installer hors Store.
    100% d'accord avec Epic Games

  18. #478
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    Par défaut Google doit procéder à des changements radicaux et ouvrir la boutique d'applications Android aux concurrents
    Google doit procéder à des changements radicaux et ouvrir la boutique d'applications Android aux concurrents après avoir perdu son procès contre Epic
    il doit autoriser les systèmes de facturation alternatifs

    Epic Games a remporté son procès contre Google en réussissant à prouver que le Play Store constitue un monopole illégal. Le juge de l'affaire ordonne à Google de procéder à une série de changements pour remédier à son comportement anticoncurrentiel. Pendant trois ans à compter du 1er novembre 2024, l'entreprise doit permettre aux développeurs d'intégrer leurs propres boutiques à Android et donner aux boutiques d'applications tierces l'accès à l'ensemble du catalogue d'applications du Play Store. Google doit permettre aux fabricants d'applications de facturer les utilisateurs avec leurs propres systèmes de facturation, en dehors de l'écosystème Android.

    Un juge exige des changements dans le Play Store après la victoire d'Epic Games

    En décembre 2023, un jury fédéral de San Francisco a estimé que « Google avait violé la loi antitrust en imposant des frais élevés et des règles strictes à Epic Games et à d'autres développeurs d'applications dans la boutique d'applications d'Android ». Le lundi 7 octobre 2024, le juge James Donato, du tribunal fédéral du district nord de Californie, a ordonné à Google de procéder à une série de changements pour remédier à sa situation de monopole. La décision du tribunal est une victoire pour Epic Games qui tente depuis plusieurs années d'affaiblir l'emprise de Google et Apple sur les boutiques d'applications mobiles.

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    Selon la décision du juge, Google devra distribuer les boutiques d'applications tierces rivales au sein du Play Store, et donner à ces boutiques l'accès à l'ensemble du catalogue d'applications du Play Store, sauf si les développeurs choisissent de s'y soustraire individuellement. Il s'agit là des principales demandes d'Epic Games, qui pourraient changer à jamais le marché des applications Android, si elles ne sont pas immédiatement suspendues ou bloquées en appel :

    Le juge James Donato a reconnu que Google ne serait pas satisfait de sa décision. Google avait fait valoir en mai 2024 que les demandes d'Epic Games sont "inutiles" et dépassent "largement le cadre du verdict". Et ce n'est pas tout ce qu'Epic Games a gagné. À partir du 1er novembre 2024 et jusqu'au 1er novembre 2027, Google devra également :

    • cesser d'exiger la facturation Google Play pour les applications distribuées sur le Google Play Store (le jury a estimé que Google avait illégalement lié son système de paiement à son magasin d'applications) ;
    • permettre aux développeurs Android d'indiquer aux utilisateurs d'autres moyens de paiement à partir du Play Store ;
    • permettre aux développeurs Android de créer des liens vers des moyens de télécharger leurs applications en dehors du Play Store ;
    • laisser les développeurs Android fixer leurs propres prix pour les applications, indépendamment du système de facturation Play.


    Google ne peut pas non plus

    • partager les revenus des applications « avec toute personne ou entité qui distribue des applications Android » ou qui prévoit de lancer un magasin d'applications ou une plateforme d'applications ;
    • offrir aux développeurs de l'argent ou des avantages pour qu'ils lancent leurs applications sur le Play Store en exclusivité ou en priorité ;
    • offrir aux développeurs de l'argent ou des avantages pour qu'ils ne lancent pas leurs applications sur des magasins concurrents ;
    • offrir aux fabricants d'appareils ou aux opérateurs de l'argent ou des avantages pour préinstaller le Play Store ;
    • offrir aux fabricants d'appareils ou aux opérateurs de l'argent ou des avantages pour ne pas préinstaller les magasins concurrents.


    Lors du procès, Google n'a pas réussi à contrer les arguments d'Epic Games selon lesquels le géant de la recherche se livrait à des pratiques visant à empêcher toute concurrence. « Le modus operandi de Google dans cette affaire a consisté à inonder le tribunal d'un océan de commentaires, dont beaucoup étaient superficiels et non développés », a écrit le juge James Donato dans sa décision. Il a comparé le volume des arguments de Google à un « tromblon ».

    Tim Sweeney, PDG d'Epic Games, a célébré la décision dans un fil de discussion sur X. Il a déclaré : « Grande nouvelle ! Epic Games Store et d'autres boutiques d'applications arriveront sur le Google Play Store en 2025 aux États-Unis, sans les écrans d'effroi de Google et la taxe sur les applications de 30 % de Google, grâce à la victoire dans l'affaire Epic contre Google ». De son côté, Google a réitéré son engagement à faire appel du verdict du jury.

    « Le verdict d'Epic est passé à côté de l'évidence : Apple et Android sont clairement en concurrence. Nous ferons appel et demanderons aux tribunaux de suspendre la mise en œuvre des mesures correctives afin de maintenir une expérience cohérente et sûre pour les utilisateurs et les développeurs au fur et à mesure de l'avancement de la procédure judiciaire », a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires de Google.

    Google espère que la Cour d'appel mettra en pause l'ordonnance du juge James Donato pendant qu'il tente à nouveau sa chance. Apple a passé des années à retarder la modification des règles « anti-steering » par ses appels juridiques. Epic Games a déposé une seconde plainte contre Google et Samsung, arguant que les entreprises tentaient déjà de contourner l'injonction à venir en ajoutant des frictions supplémentaires pour les boutiques d'applications tierces.

    Google conservera un certain contrôle sur la sûreté et la sécurité du Play Store

    Dans l'affaire Epic vs Google, Epic Games a réussi à faire valoir que Google avait conclu un tel nombre d'accords avec les développeurs, les opérateurs et les fabricants d'appareils, de sorte qu'il était pratiquement impossible pour des boutiques d'applications tierces concurrentes de voir le jour. En bloquant ce type d'accords et en aidant de manière proactive les boutiques d'applications concurrentes, il est possible qu'une véritable concurrence au monopole de Google puisse désormais voir le jour. Google a allégué que la mise en œuvre nuirait à l'écosystème Android, mais Epic Games et ses soutiens affirment le contraire.


    Google conservera un certain contrôle sur la sûreté et la sécurité lorsqu'il ouvrira sa boutique Play Store à des boutiques concurrentes. Le juge stipule que « Google peut prendre des mesures raisonnables qui sont strictement nécessaires et étroitement adaptées et qui sont comparables à la manière dont il gère actuellement le Play Store ». Google pourra également facturer des frais pour ce contrôle. Ces frais devraient être proportionnels au service.

    Epic Games a affirmé à plusieurs reprises que Google ne devrait pas être en mesure de dissuader les boutiques d'applications tierces par le biais de la surveillance, et il est donc probable que les deux entreprises continueront à s'affronter à ce sujet. Le juge donne à Google huit mois à partir de maintenant pour mettre au point un système, avec un comité technique de trois personnes choisies conjointement par Epic Games et Google pour examiner les litiges.

    Ce système permettra également aux développeurs de ne pas figurer dans les boutiques d'applications Android concurrentes. Il faut noter qu'Epic Games n'a pas obtenu tout ce qu'il demandait : l'éditeur de jeux souhaitait que le tribunal ordonne à Google d'ouvrir le Play Store pendant six ans, et non trois, qu'il permette aux utilisateurs de charger des applications à partir d'une simple touche et que Google ne puisse plus lier les API Android à Google Play.

    Pourquoi pas six ans ? Le juge a déclaré que cela pourrait pénaliser Google. « Les dispositions sont conçues pour uniformiser les règles du jeu en vue de l'entrée et de la croissance des rivaux, sans imposer un fardeau excessif à Google. À mesure que la concurrence entre en jeu et que les effets de réseau dont Google Play bénéficie injustement s'atténuent, Google ne devrait pas être indûment limité en tant que concurrent », a écrit le juge James Donato.

    Le juge James Donato a déclaré que les mesures susmentionnées permettront aux rivaux de décoller. « Même un géant comme Amazon ne pourrait pas concurrencer le Google Play Store en raison des effets de réseau », a-t-il écrit, citant un élément de preuve essentiel du procès : une présentation interne de Google suggérant qu'Amazon aurait du mal à résoudre le problème de la poule et de l'œuf en attirant à la fois des utilisateurs et des applications.

    À ce jour, l'Appstore d'Amazon n'est pas devenu un concurrent important. Mais avec l'accès au catalogue d'applications du Play Store de Google, le juge James Donato affirme que les boutiques d'applications rivales auront désormais « une chance de décoller ». Google, quant à lui, affirme que « les changements entraîneront une série de conséquences involontaires qui nuiront aux consommateurs américains, aux développeurs et aux fabricants d'appareils ».

    Epic Games a perdu son procès contre l'App Store d'Apple pour monopole illégal

    L'affaire Apple est déjà terminée, et Apple a en grande partie gagné : la Cour suprême des États-Unis a rejeté le dernier appel d'Epic en janvier dernier. La seule chose qu'Epic a obtenue sur le plan juridique est une ordonnance démantelant « les règles anti-steering » d'Apple, qui permettent théoriquement aux développeurs de dire librement à leurs clients comment contourner les systèmes de paiement d'Apple. Mais l'affaire Google a pris beaucoup plus de temps à démarrer et s'est déroulée de manière très différente. Le jury de l'affaire a été convaincu par les arguments et éléments de preuve apportés par Epic Games.


    Cette année, Epic Games a accusé Apple d'avoir violé l'injonction du tribunal visant à permettre aux développeurs de proposer des moyens de paiement alternatifs. Apple rejette ces allégations et affirme être en conformité avec la décision du tribunal. Phil Schiller, qui supervise l'App Store depuis sa création en 2008, a admis que les changements apportés à l'App Store après le procès contre Epic Games en 2021 n'ont pas réussi à stimuler la concurrence.

    Apple fait face à des accusations pour outrage au tribunal portées par l'éditeur de Fortnite et risque de lourdes sanctions en cas de défaite. En Europe, la loi sur les marchés numériques (DMA) de l'UE oblige les entreprises d'une certaine taille à permettre l'interopérabilité des tiers avec leurs services, à autoriser les entreprises utilisant leurs plateformes à promouvoir leurs propres services et à réaliser des ventes en dehors de la plateforme du contrôleur d'accès.

    L'App Store et Play Store sont directement dans le collimateur de l'UE. En vertu du DMA, Apple et Google doivent ouvrir leurs magasins d'applications respectifs à la concurrence, permettre aux développeurs de proposer d'autres moyens de paiement à leurs utilisateurs, autoriser l'installation de places de marchés alternatives et le chargement latéral. Apple est le plus grand opposant à cette loi et tente depuis son entrée en vigueur de le saboter.

    Pour se conformer au DMA, Apple a introduit de nouveaux frais et de nouvelles règles qui ont suscité un tollé dans l'industrie. Les développeurs se sont révoltés contre les nouvelles mesures de l'App Store qui, selon eux, menacent leur liberté et leur rentabilité. Ils dénoncent une violation du règlement européen. Les autorités de régulation de l'UE se sont saisies de l'affaire et ont déclaré enquêter afin de déterminer si ces règles d'Apple sont conformes au DMA.

    Pour en revenir à l'affaire Epic contre Google, on ne sait pas encore si Google devra se conformer immédiatement aux exigences du tribunal, même si l'injonction prendra effet le 1er novembre 2024. Google a déjà promis de faire appel du verdict, et il semble qu'il cherche maintenant à obtenir un sursis immédiat. Google a déclaré qu'il demandera de mettre en pause les changements exigés par Epic Games dans un billet de bogue publié par Anne Mulholland.

    Par ailleurs, Google doit faire face à deux autres procès majeurs aux États-Unis pour pratiques anticoncurrentielles, qui remettent en cause divers aspects de son activité, notamment un procès historique intenté par le ministère américain de la Justice (DOJ) mettant en cause la domination de son moteur de recherche, procès que l'entreprise a perdu en août 2024. Le gouvernement américain devrait présenter une liste de mesures correctives possibles.

    Un deuxième procès avec le DOJ, portant sur le pouvoir de marché de Google dans le domaine de la technologie publicitaire, sera tranché dans les mois à venir. Dans le cadre de ce procès, les États-Unis accusent Google d'avoir Google construit, acquis et conservé un monopole sur la technologie qui permet de mettre en relation les éditeurs en ligne et les annonceurs. Google risque de voir son activité publicitaire démantelée en cas de victoire du DOJ.

    Source : documents juridiques (1, 2)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des changements exigés dans le Google Play Store par le tribunal ?
    Ces changements vont-ils favoriser davantage la concurrence ? En quoi affecteront-ils Google ?
    Que représente cette victoire pour Epic Games et les autres développeurs de l'écosystème Android ?
    Epic Games a perdu contre Apple, mais gagne un procès similaire contre Google ? Quelle en est la raison selon vous ?

    Voir aussi

    Après avoir gagné son procès antitrust contre Google Store, Epic propose des réformes à la justice pour abolir la situation de monopole. Vers une nouvelle ère pour Android ?

    Google déclare que les demandes d'Epic dans le cadre de sa victoire antitrust sont "inutiles" et dépassent "largement le cadre du verdict", ajoutant que leur mise en œuvre nuirait à l'écosystème Android

    Epic affirme qu'Apple a violé l'injonction relative à l'App Store et demande une ordonnance pour outrage au tribunal, Apple, de son côté, affirme sa conformité tout en maintenant de nouvelles règles

  19. #479
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    Par défaut Google qualifie la décision d'autoriser les magasins d'applications tiers sur Android de « dangereuse »
    Affaire Google contre Epic : Google qualifie la décision d'autoriser les magasins d'applications tiers sur Android de « dangereuse »
    et demande un sursis d'urgence pour ne pas appliquer la mesure imposée par un tribunal

    La récente confrontation juridique entre Google et Epic Games a pris une nouvelle tournure avec la demande de sursis d'urgence déposée par Google auprès du 9e Circuit de la Cour d'appel des États-Unis. Cette requête survient après une décision majeure du juge James Donato qui pourrait potentiellement redéfinir le paysage des applications sur Android.

    Contexte du litige

    Depuis 2020, Epic Games et Google sont engagés dans un bras de fer juridique sur des pratiques antitrust. Epic Games accuse Google de pratiques anticoncurrentielles en imposant aux développeurs l'utilisation exclusive du Google Play Billing, le système de facturation de Google sur Play Store, pour les transactions in-app. Selon Epic, cette politique limite la concurrence et entrave l'innovation, nuisant ainsi aux développeurs et aux consommateurs.

    En décembre 2023, un jury fédéral de San Francisco a estimé que « Google a violé la loi antitrust en imposant des frais élevés et des règles strictes à Epic Games et à d'autres développeurs d'applications dans la boutique d'applications d'Android ».

    La décision du juge Donato

    Le lundi 7 octobre 2024, le juge de l'affaire, James Donato, a ordonné à Google de procéder à une série de changements pour remédier à son comportement anticoncurrentiel. Pendant trois ans à compter du 1er novembre 2024, l'entreprise doit permettre aux développeurs d'intégrer leurs propres boutiques à Android et donner aux boutiques d'applications tierces l'accès à l'ensemble du catalogue d'applications du Play Store. Google doit permettre aux fabricants d'applications de facturer les utilisateurs avec leurs propres systèmes de facturation, en dehors de l'écosystème Android.

    Selon la décision du juge, Google devra distribuer les boutiques d'applications tierces rivales au sein du Play Store, et donner à ces boutiques l'accès à l'ensemble du catalogue d'applications du Play Store, sauf si les développeurs choisissent de s'y soustraire individuellement.

    Même si Google a fait valoir en mai 2024 que les demandes d'Epic Games sont « inutiles » et dépassent « largement le cadre du verdict », Epic Games a obtenu le feu vert pour plusieurs autres demandes. À partir du 1er novembre 2024 et jusqu'au 1er novembre 2027, Google devra également :
    • cesser d'exiger la facturation Google Play pour les applications distribuées sur le Google Play Store (le jury a estimé que Google avait illégalement lié son système de paiement à son magasin d'applications) ;
    • permettre aux développeurs Android d'indiquer aux utilisateurs d'autres moyens de paiement à partir du Play Store ;
    • permettre aux développeurs Android de créer des liens vers des moyens de télécharger leurs applications en dehors du Play Store ;
    • laisser les développeurs Android fixer leurs propres prix pour les applications, indépendamment du système de facturation Play.

    Google ne peut pas non plus :
    • partager les revenus des applications « avec toute personne ou entité qui distribue des applications Android » ou qui prévoit de lancer un magasin d'applications ou une plateforme d'applications ;
    • offrir aux développeurs de l'argent ou des avantages pour qu'ils lancent leurs applications sur le Play Store en exclusivité ou en priorité ;
    • offrir aux développeurs de l'argent ou des avantages pour qu'ils ne lancent pas leurs applications sur des magasins concurrents ;
    • offrir aux fabricants d'appareils ou aux opérateurs de l'argent ou des avantages pour préinstaller le Play Store ;
    • offrir aux fabricants d'appareils ou aux opérateurs de l'argent ou des avantages pour ne pas préinstaller les magasins concurrents.

    Lors du procès, Google n'a pas réussi à contrer les arguments d'Epic Games selon lesquels le géant de la recherche se livrait à des pratiques visant à empêcher toute concurrence. « Le modus operandi de Google dans cette affaire a consisté à inonder le tribunal d'un océan de commentaires, dont beaucoup étaient superficiels et non développés », a écrit le juge James Donato dans sa décision. Il a comparé le volume des arguments de Google à un « tromblon ».


    Google demande de suspendre l'entrée en vigueur de cette décision

    Google a qualifié la décision du juge Donato de « dangereuse », arguant qu'elle pourrait compromettre la sécurité de la plateforme Android. La société a souligné que l'introduction de magasins d'applications tiers pourrait ouvrir la porte à des applications malveillantes, mettant ainsi en péril les données des utilisateurs. Google cite également un incident récent impliquant Microsoft et Crowdstrike comme exemple des risques potentiels.

    Pour ces raisons, Google a demandé un sursis d'urgence au 9e Circuit afin d'empêcher l'application immédiate de la décision du juge Donato. La société espère que cette mesure permettra d'éviter des conséquences potentiellement désastreuses pour les utilisateurs d'Android.

    Lee-Anne Mulholland, vice-présidente chargée des affaires réglementaires, dans une fiche d'information distribuée aux journalistes :

    « Google prend aujourd'hui des mesures supplémentaires pour protéger 100 millions d'utilisateurs américains d'Android, plus de 500 000 développeurs américains et des milliers de partenaires contre une ordonnance préjudiciable et injustifiée d'un tribunal de district. Nous demandons à la Cour d'appel du 9e circuit de suspendre les modifications proposées pour Android et Google Play pendant que notre appel de la décision sous-jacente se poursuit.

    « Si elle est maintenue, cette ordonnance de la cour de district menace la capacité de Google Play à fournir une expérience utilisateur sûre et fiable, ce qui compromettrait la capacité de l'écosystème Android à concurrencer l'iOS d'Apple. Cela ne ferait pas que nuire à Google, mais aurait des conséquences négatives pour les utilisateurs d'Android, les développeurs et les fabricants d'appareils qui ont bâti des entreprises florissantes sur Android ».

    La fiche d'information est divisée en cinq sections différentes, dont les titres donnent une idée des objections de Google :
    • « Forcer Google à distribuer des boutiques d'applications tierces dans Google Play nuit à la sécurité et à la vie privée »
    • « Le fait de donner à des centaines de boutiques d'applications Android tierces l'accès au catalogue d'applications de Google Play réduit le contrôle des développeurs sur la distribution des applications et met les utilisateurs en danger ».
    • « Il est dangereux d'établir un lien entre une application sur Google Play et des téléchargements d'applications externes ».
    • « La suppression de l'option de facturation de Play réduit les protections et les fonctionnalités importantes sur lesquelles les utilisateurs comptent ».
    • « La mise en œuvre précipitée des mesures correctives augmentera les risques pour les utilisateurs, les développeurs et les fabricants d'appareils ».

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    Epic s'oppose aux arguments de Google

    Pour avoir une idée de la requête déposée par Google auprès du tribunal, voici comment elle commence :

    « À la demande d'un seul concurrent, Epic Games, le tribunal de district a ordonné une refonte complète de Play qui exposera plus de 100 millions d'utilisateurs américains d'appareils Android à de nouveaux risques de sécurité considérables et entraînera des changements fondamentaux dans les relations contractuelles et commerciales de Google avec des centaines de milliers de partenaires de Google. Le tribunal n'a donné que trois semaines à Google pour effectuer la plupart de ces changements radicaux, une tâche herculéenne qui crée un risque inacceptable de défaillance de la sécurité au sein de l'écosystème Android ».

    Epic, dans une déclaration, s'oppose aux arguments de Google. « Le verdict du jury et l'injonction du tribunal étaient clairs : les pratiques anticoncurrentielles de Google sur le Play Store sont illégales », déclare Natalie Muñoz, porte-parole d'Epic. « Google ne fait que semer la peur et utiliser la sécurité comme prétexte pour retarder les changements exigés par le tribunal. C'est le dernier effort de Google pour protéger son contrôle sur Android et continuer à prélever des frais exorbitants. L'injonction du tribunal doit entrer en vigueur rapidement afin que les développeurs et les consommateurs puissent bénéficier de la concurrence dans l'écosystème mobile ».

    Les répercussions pour les utilisateurs et développeurs

    Si la décision du juge Donato est maintenue, elle pourrait avoir des répercussions majeures sur l'écosystème Android. Les développeurs auraient plus de liberté pour choisir leurs systèmes de paiement et distribuer leurs applications, ce qui pourrait stimuler l'innovation et la diversité des applications disponibles sur Android.

    Cependant, cette flexibilité accrue pourrait venir avec un prix élevé en termes de sécurité. Les utilisateurs pourraient être exposés à un risque accru de logiciels malveillants et de violations de la vie privée. La question se pose donc de savoir si les avantages pour les développeurs justifient les risques potentiels pour les utilisateurs.

    Conclusion

    La demande de sursis d'urgence de Google soulève des questions cruciales sur l'équilibre entre la liberté des développeurs et la sécurité des utilisateurs. La décision finale du 9e Circuit pourrait redéfinir les règles du jeu pour les magasins d'applications sur Android et avoir des répercussions durables sur l'industrie technologique.

    Source : Google (1, 2)

    Et vous ?

    À votre avis, les magasins d'applications tiers sur Google Play renforceront-ils ou affaibliront-ils la sécurité de la plateforme Android ?
    Pensez-vous que la décision du juge Donato de permettre les alternatives de paiement est bénéfique pour les développeurs ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
    Dans quelle mesure pensez-vous que la sécurité des utilisateurs pourrait être compromise si les changements sont mis en œuvre rapidement ?
    Est-ce que la flexibilité accrue pour les développeurs justifie les risques potentiels pour la sécurité des utilisateurs ?
    Comment la concurrence entre Google et Epic Games pourrait-elle impacter les utilisateurs finaux d'Android ?
    Google a cité des incidents de sécurité précédents comme raison pour demander un sursis. Cela vous semble-t-il justifié ?
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    À votre avis, les magasins d'applications tiers sur Google Play renforceront-ils ou affaibliront-ils la sécurité de la plateforme Android ?
    Les magasins d'applications tiers diminueront les revenus de Google, et c'est tout ce qui compte pour Google.
    Encore une fois, ce n'est pas une histoire de sécurité.

    Et puis donner des leçons de sécurité venant d'une boite qui synchronise les tokens 2FA dans son cloud au lieu de les laisser dans son application d'authentification, c'est un peu risible.
    Copier c'est copier; voler c'est vendre un CD une vingtaine d'euros!


    Code C : Sélectionner tout - Visualiser dans une fenêtre à part
    1
    2
    3
    4
    5
    6
    7
    #include <stdio.h>
     
    int main(int argc, char **argv) {
     
        printf("So long, and thanks for the fish, Dennis...\n");
        return 0;
    }

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