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  1. #41
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    Par défaut « Bing de Microsoft pourrait remplacer Google search », affirme le Premier ministre australien
    « Bing de Microsoft pourrait remplacer Google search », affirme le Premier ministre australien,
    si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie

    L’Australie pourrait dès cette année être le premier pays au monde à forcer les géants du numérique à rémunérer les éditeurs de presse pour relayer leurs articles. L’année dernière, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (ACCC), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes. Google a menacé de se retirer d'Australie en raison de cette nouvelle réglementation. Le Premier ministre australien, Scott Morisson, affirme que Bing pourrait remplacer Google. Le Premier ministre australien déclare que Microsoft est confiant de pouvoir combler le vide si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie

    En effet, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.

    Nom : Screenshot_2021-02-01 Australian prime minister says Bing could replace Google.png
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    Les élus planchent pour une application cette année, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus dès qu'ils sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

    Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.

    Google a déclaré vendredi le 22 janvier qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook, à payer les entreprises de médias pour le droit d'utiliser leur contenu. La menace de Google fait monter d'un cran la tension dans la bataille contre des éditeurs tels que News Corp, bataille qui est étroitement surveillée à l'international. La grande enseigne de la recherche avait averti que ses 19 millions d'utilisateurs australiens seraient confrontés à des expériences de recherche et de YouTube dégradées si le nouveau code était appliqué.

    « Associé au risque financier et opérationnel ingérable si cette version du Code devenait loi, cela ne nous donnerait pas d'autre choix que d'arrêter de rendre Google Search disponible en Australie », a déclaré Mel Silva, directeur général de Google pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, devant un comité sénatorial. Silva n'a fait aucune mention de YouTube dans les remarques préparées, car le service vidéo devrait être exempté en raison des révisions du code le mois dernier. Google a qualifié le code de trop large et a déclaré que sans révisions, offrir même un outil de recherche limité serait trop risqué. La société ne divulgue pas les ventes en Australie, mais les annonces de recherche sont son principal contributeur aux revenus et aux bénéfices à l'échelle mondiale.

    La menace de Google de limiter ses services en Australie est intervenue quelques heures seulement après que le géant de l'internet a conclu un accord de paiement de contenu avec certains éditeurs de presse français dans le cadre d'une action de 1 milliard de dollars sur trois ans pour soutenir les éditeurs. Cette menace est la dernière en date d'une prise de bec entre le gouvernement australien et Google, le premier essayant de forcer le géant de la recherche à payer pour afficher des nouvelles locales dans ses résultats. Le ministre des Communications, Paul Fletcher, est intervenu pour dire que Microsoft est « très intéressé » par l'opportunité de marché qu'offrirait la sortie de Google. « Le PDG de Microsoft a pris contact avec le Premier ministre et lui a proposé une réunion, accompagné de cadres supérieurs. J'ai pu me joindre à cette réunion, et nous avons eu une discussion très instructive sur l'intérêt de Microsoft pour le marché australien », a-t-il déclaré.

    Nom : Screenshot_2021-02-01 Microsoft prête à remplacer Google si cette dernière quitte le marché aust.png
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    Le Premier ministre australien a déclaré lundi que Microsoft est confiant de pouvoir combler le vide si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie. Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré qu'il s'était entretenu avec le PDG de Microsoft, Satya Nadella, au sujet de son moteur de recherche, Bing, qui remplirait l'espace. « Je peux vous dire, Microsoft est assez confiant. Ce sont de grandes entreprises technologiques et ce qui est important pour l'Australie, je pense, c'est que nous fixions les règles qui sont bonnes pour notre peuple, les Australiens ne seraient pas plus mal lotis », a déclaré Morrison. « Le fait d'avoir dans ce pays un environnement de l'information qui soit durable et soutenu commercialement est vital pour le fonctionnement des démocraties », a-t-il ajouté.

    Une déclaration de Microsoft a confirmé que la réunion en ligne avait eu lieu la semaine dernière, mais n'a donné aucun détail sur la conversation. « Nous reconnaissons l'importance d'un secteur des médias dynamique et d'un journalisme d'intérêt public dans une démocratie et nous sommes conscients des défis auxquels le secteur des médias est confronté depuis de nombreuses années en raison de l'évolution des modèles commerciaux et des préférences des consommateurs… En ce qui concerne la controverse actuelle sur un éventuel code de conduite régissant Google et Facebook, Microsoft n'est pas directement impliqué et nous ne voudrions pas commenter ce processus en cours impliquant l'ACCC et ces sociétés », a déclaré Microsoft.

    Google a subi des pressions de la part des autorités d'autres pays pour payer les informations. Le mois dernier, la société a signé un accord avec un groupe d'éditeurs français, ouvrant la voie au paiement des droits d'auteur numériques. Dans le cadre de cet accord, Google négociera des accords de licence individuels avec les journaux, les paiements étant basés sur des facteurs tels que le montant publié quotidiennement et le trafic mensuel du site internet.

    Mais Google résiste au plan australien, car il aurait moins de contrôle sur le montant à payer. Selon le système australien, si une plateforme en ligne et une entreprise de presse ne parviennent pas à s'entendre sur le prix des informations, un groupe d'arbitrage prendra une décision contraignante sur le paiement. Morrison a déclaré qu'il aimerait voir « plus d'alignement entre les économies mondiales » sur ces questions de politique antitrust et de concurrence.

    Source : Prime Minister Scott Morrison

    Et vous ?

    Quels commentaires faites-vous de cette situation ?
    À votre avis Google mettra-t-il ses menaces exécution ?

    Voir aussi :

    Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés

    Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus

    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est « pas acceptable », selon le ministre de la Culture
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  2. #42
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    Vous inquiétez pas, Google va vite revenir à la table des négociations. Pas sûr qu'ils laissent le marché australien à la concurrence, surtout que d'autres pays doivent suivre avec intérêt ce qui se passe là-bas pour suivre le mouvement. Un acte de résistance contre Google? Ça serait possible ?

  3. #43
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    Par défaut Microsoft soutient le projet de loi australien qui vise à forcer Google à payer les médias pour leurs articles
    Microsoft soutient le projet de loi de l'Australie qui vise à forcer Google à payer les médias pour relayer leurs articles
    Bing pourrait ainsi y remplacer Google search

    L’Australie pourrait dès cette année être le premier pays au monde à forcer les géants du numérique à rémunérer les éditeurs de presse pour relayer leurs articles. La France est sur une lancée similaire dans le cadre du « droit voisin » qui impose à l’ensemble des plateformes, réseaux sociaux et autres sites internet de verser une rémunération aux médias dont ils utilisent les articles desquels ils tirent des revenus. Microsoft soutient la loi australienne y relative en cours de gestation. L’enjeu : positionner son moteur de recherche Bing en lieu et place de Google search en Australie.

    La Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables. » « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », ajoute-t-elle.

    Le 22 janvier, Google a déclaré qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook, à payer les entreprises de médias pour le droit de relayer leurs articles. Y faisant suite, Microsoft a manifesté son intérêt pour l'opportunité de marché qu'offrirait la sortie de Google. Le PDG de Microsoft a pris contact avec le Premier ministre australien pour des échanges y relatifs. L’entreprise se positionne même en soutien de la loi australienne en cours de gestation. « Bien que Microsoft ne soit pas soumis à la législation en cours de gestation, nous serions prêts à respecter ces règles si le gouvernement nous désignait », indique le géant technologique.

    En France, le géant de la technologie a cherché à éviter de payer les éditeurs pour la réutilisation de bribes de contenu dans ses produits d'agrégation de nouvelles et de recherche en ne les affichant plus dans le pays. En avril 2020, l’Autorité française lui a donc porté plainte pour abus de position dominante et obtenu gain de cause en octobre dernier. Ces tractations ont débouché sur un accord relatif à l’utilisation des publications de presse (via les snippets) avec l’Alliance de la presse d’information générale (APIG).

    Cet accord fixe les principes selon lesquels Google négociera des accords individuels de licence avec les membres de l’Alliance dont les publications sont reconnues « d'Information Politique et Générale », ce, tout en reflétant les principes fixés par la loi. Ces accords individuels de licence couvriront les droits voisins et ouvriront l’accès à News Showcase – un nouveau programme de licence de publications de presse lancé récemment par Google, qui permettra aux lecteurs d’accéder à un contenu enrichi. La rémunération prévue dans les accords de licence entre chaque éditeur de presse et Google est basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l'information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle.


    L’avis de l’inventeur du web - Tim Berners-Lee - sur la question :

    Sur le web, le partage de contenu repose sur la capacité des utilisateurs à faire deux choses : créer du contenu, généralement du texte, mais aussi d'autres médias ; et faire des liens dans ce contenu vers d'autres parties du web. Ceci est conforme au discours humain en général, dans lequel il existe un droit, et souvent un devoir, de faire des références. Un article académique est nécessaire pour énumérer les références à d'autres articles qui sont liés. Un journaliste est normalement tenu de faire référence à leurs sources. Le discours des blogueurs implique des liens d'un blog à l'autre. La valeur du blog réside à la fois dans le texte et dans les liens soigneusement choisis.

    Avant que les moteurs de recherche ne soient effectifs sur le web, suivre les liens d'une page à l'autre était le seul moyen de trouver du contenu. Les moteurs de recherche rendent ce processus beaucoup plus efficace, mais ils ne peuvent le faire qu'en utilisant la structure des liens du web comme principale entrée. Les liens sont donc fondamentaux pour le web.

    D'après ce que je comprends, le code proposé vise à exiger de certaines plateformes numériques qu'elles doivent négocier et éventuellement payer pour établir des liens vers des contenus d'actualité provenant d'un groupe particulier de fournisseurs d'informations.

    Le fait d'exiger une redevance pour un lien sur le web bloque un aspect important de la valeur du contenu web. À ma connaissance, il n'existe actuellement aucun exemple d'exigence légale de paiement pour les liens vers d'autres contenus. La possibilité d'établir des liens librement - c'est-à-dire sans limitations concernant le contenu du site lié et sans frais - est fondamentale pour le fonctionnement du web, son essor jusqu'à présent et sa croissance future dans les décennies à venir.

    Comme beaucoup d'autres, je soutiens le droit des éditeurs et des créateurs de contenu à être correctement récompensés pour leur travail. C'est sans aucun doute une question qui doit être abordée, tant en Australie que dans le monde entier. Cependant, je suis fermement convaincu que les contraintes sur l'utilisation des liens hypertextes ne sont pas la bonne façon d'atteindre cet objectif. Cela porterait atteinte au principe fondamental de la possibilité de créer librement des liens sur le web, et est incompatible avec la façon dont le web a pu fonctionner au cours des trois dernières décennies. Si ce précédent était suivi ailleurs, il pourrait rendre le web inutilisable dans le monde entier. Je demande donc respectueusement à la commission de supprimer ce mécanisme du code de conduite en gestation.

    Source : Microsoft

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l’approche Microsoft sur cette question ?
    Voyez-vous Google abandonner le marché australien ?

    Voir aussi :

    Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés
    Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus
    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est « pas acceptable », selon le ministre de la Culture
    Les moteurs de recherche devraient-ils rémunérer les éditeurs de presse pour afficher leurs articles ? Un projet adopté par les ambassadeurs de l’UE
    Google News ferme en Espagne, les éditeurs inquiets, le gouvernement temporise
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  4. #44
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    Autant je déteste Google, mais obliger quelqu'un à faire quelque chose et le lui facturer, c'est inacceptable.

  5. #45
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    Par défaut Google lance News Showcase en Australie dans lequel il affiche des actualités pour lesquelles il a payé
    Google lance News Showcase en Australie dans lequel il affiche des actualités pour lesquelles il a payé,
    dans le but de montrer que la législation proposée par le pays est inutile

    Fin juillet, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (abrégée ACCC en anglais), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes.

    Pour ce faire, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.

    Les élus planchent pour une application cette année, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus dès qu'ils sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

    Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.

    Le 22 janvier 2021, Google a déclaré qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook, à payer les entreprises de médias pour le droit de relayer leurs articles. Y faisant suite, Microsoft a manifesté son intérêt pour l'opportunité de marché qu'offrirait la sortie de Google. Le PDG de Microsoft a pris contact avec le Premier ministre australien pour des échanges y relatifs. L’entreprise se positionne même en soutien de la loi australienne en cours de gestation. « Bien que Microsoft ne soit pas soumis à la législation en cours de gestation, nous serions prêts à respecter ces règles si le gouvernement nous désignait », indique le géant technologique.

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    Google News Showcase revient à l'ordre du jour

    En octobre 2020, Google a annoncé qu'il prévoyait de payer 1 milliard de dollars aux éditeurs du monde entier pour leurs actualités au cours des trois prochaines années. Par le biais de son PDG Sundar Pichai, l'entreprise a expliqué que :

    « News Showcase est composé de panneaux d'histoire qui apparaîtront initialement dans Google Actualités sur Android. Le produit sera bientôt lancé sur Google Actualités sur iOS, et viendra à l'avenir sur Google Discover and Search. Ces panneaux permettent aux éditeurs participants de regrouper les articles qui apparaissent dans les produits d’actualité de Google, en fournissant une narration plus approfondie et plus de contexte grâce à des fonctionnalités telles que des chronologies, des puces et des articles connexes. D'autres éléments comme la vidéo, l'audio et les briefings quotidiens viendront ensuite.

    « Cette approche est distincte de nos autres produits d'information, car elle s'appuie sur les choix éditoriaux que font les éditeurs individuels concernant les articles à montrer aux lecteurs et la manière de les présenter. Elle commencera à être déployée aujourd'hui auprès des lecteurs au Brésil et en Allemagne, et s'étendra à d'autres pays dans les mois à venir où des cadres locaux soutiennent ces partenariats ».

    En clair, dans le cadre de ce partenariat, les médias vont disposer d’un outil pour personnaliser les articles qu’ils envoient à Google News Showcase. Dans un premier temps, il s’agira d’une ligne temporelle du déroulé des événements, des listes à puce récapitulatives et des articles de contexte liés à l’article en cours de lecture. Par la suite, Google envisage d’incorporer du contenu vidéo, audio ainsi que du direct.

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    Plusieurs accords avec des éditeurs ont été signés à cet effet, y compris avec des éditeurs australiens (accords qui ont été ratifiés en juin). Mais l'entreprise envisage de geler ce programme en Australie, au motif que le projet de code de négociation des médias d'information était « irréalisable » :

    « Les accords que nous avons signés en Australie et dans le monde montrent que non seulement nous sommes prêts à payer pour obtenir une licence de contenu d'actualité pour un nouveau produit, mais que nous sommes en mesure de conclure des accords avec des éditeurs sans le cadre de négociation onéreux et normatif du projet de code et un modèle d'arbitrage latéral.

    « Nous ne nous opposons pas à un code et à un système de résolution des litiges entre les parties. Mais le système d'arbitrage décrit dans le projet est irréalisable. Outre les problèmes que nous avons soulevés le 27 septembre, nous sommes préoccupés par ses conditions de paiement injustes et ses définitions et obligations peu claires.

    « Nous pensons que ces conditions pourraient être modifiées pour en faire un code juste et réalisable : un code qui peut fonctionner avec des accords commerciaux et des programmes comme News Showcase ».

    Néanmoins, vendredi 5 février 2021, Google a choisi une autre approche : l'entreprise a lancé sa plateforme en Australie offrant des informations pour lesquelles elle a payé, concluant ses propres accords de contenu avec des éditeurs dans le but de montrer que la législation proposée par Canberra pour appliquer les paiements, une première mondiale, est inutile.

    Uniquement déployée auparavant au Brésil et en Allemagne, la plateforme News Showcase devait initialement être lancée en juin dernier. Mais Google, propriété d'Alphabet Inc, a retardé ses projets lorsque Canberra a décidé d'en faire une obligation légale pour Google et Facebook de payer les entreprises de médias australiennes pour le contenu, sans précédent ailleurs dans le monde.

    La société de technologie, qui continue de faire pression sur le gouvernement australien lors de réunions privées, a précédemment déclaré que le projet de loi la forcerait à se retirer complètement du pays si elle était mise en œuvre. Le projet de loi étant maintenant devant le Parlement, le lancement vendredi de News Showcase en Australie lui permettra de payer sept médias nationaux, dont le Canberra Times, pour utiliser leur contenu.

    Les détails financiers des accords de contenu n'ont pas été divulgués et l'éditeur de Canberra Times, Australian Community Media, n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Google a déclaré vendredi dans un communiqué qu'il attendait avec impatience la conclusion d'accords avec davantage d'éditeurs australiens, dont la position a été renforcée par la riposte agressive de Canberra contre Facebook et Google.

    « Cela constitue une alternative au modèle proposé par le gouvernement australien », a déclaré Derek Wilding, professeur au Centre for Media Transition de l’université de technologie de Sydney. « Ce qui reste à voir, c'est si les grands éditeurs signent le produit », a déclaré Wilding.

    Le 21 janvier 2021, l’Alliance de la Presse d’Information Générale et Google ont annoncé un accord portant sur la rémunération des droits voisins au titre de la loi française, une première pour l'Europe. Cet accord fixe les principes selon lesquels Google négociera des accords individuels de licence avec les membres de l’Alliance dont les publications sont reconnues ‘d'Information Politique et Générale’, tout en reflétant les principes fixés par la loi. La rémunération prévue dans les accords de licence entre chaque éditeur de presse et Google est basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l'information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle.

    En vertu de la législation proposée par Canberra, Google et Facebook devraient également payer les éditeurs et les diffuseurs australiens pour le contenu inclus dans les résultats de recherche ou les fils d’actualité. S'ils ne parviennent pas à conclure un accord avec les éditeurs, un arbitre nommé par le gouvernement décidera du prix.

    Alors que la position publique de Google sur la possibilité de quitter le pays reste ferme, le trésorier australien Josh Frydenberg a déclaré que l'approche de Google avait été « constructive » ces derniers jours lors de réunions privées.

    Source : communiqué de Google

    Et vous ?

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  6. #46
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    Par défaut Microsoft exhorte les USA et l'UE à suivre l'Australie dans son projet de loi sur la presse
    Microsoft exhorte les États-Unis et l'UE à suivre l'Australie en introduisant des règles qui obligent les entreprises technologiques,
    à partager leurs revenus avec les organes de presse

    Microsoft appelle les États-Unis et l'UE à suivre l'Australie en introduisant des règles qui obligent les entreprises technologiques à partager leurs revenus avec les organes de presse et à soutenir le journalisme. La société, qui s'est opposée à Facebook et Google en soutenant la proposition, soutient qu'il est nécessaire d'imposer une telle redevance pour créer des conditions de concurrence équitables entre les grandes entreprises technologiques et les organisations de médias indépendantes.

    La proposition de l’Australie oblige les grandes entreprises technologiques non seulement à payer une redevance pour le contenu d’actualité qu’elles utilisent ou auquel elles sont liées, mais qu’elles acceptent de participer à un arbitrage pour déterminer ces frais. En réponse, Facebook et Google ont menacé de retirer des services du pays, tandis que Microsoft a pris le contre-pied : se montrer en faveur du projet de loi pour promouvoir Bing, qui compte actuellement moins d'une recherche sur 20 en Australie, comme alternative.

    Dans un billet de blog, Brad Smith, responsable des affaires juridiques de Microsoft, a déclaré qu'il estimait que la règle australienne « méritait une considération sérieuse, y compris aux États-Unis » :

    « Au début du XXIe siècle, Internet a érodé le secteur de l'information, car des dotcoms comme Craigslist ont perturbé les revenus publicitaires, les agrégateurs d'actualités ont attiré les lecteurs et les moteurs de recherche et les géants des médias sociaux ont dévoré les deux. De nombreux autres facteurs sont à l'œuvre et il existe un besoin urgent d'innovation dans le secteur de l'information. Mais une chose est claire : Internet et les médias sociaux n'ont pas été gentils avec la presse libre.

    « Alors que quelques-uns des plus gros journaux ont résisté à la tempête, la plupart des médias ont été durement touchés. Depuis 2000, les revenus des salles de rédaction aux États-Unis ont chuté de 70 % et l'emploi a été réduit de moitié. Plus de 2000 journaux ont été entièrement fermés. Dans de nombreux endroits, les nouvelles locales ont été décimées. Les déserts d'actualités (des communautés sans journal local du tout) se sont répandus à travers le pays, avec des effets terribles. Comme un citoyen l'a dit avec émotion à propos de sa ville de Floride qui n'avait plus de journal : "Après des années sans voix locale forte, notre communauté ne se connaît pas".

    « La démocratie a toujours commencé au niveau local. Aujourd'hui, beaucoup trop de communautés locales doivent entretenir la démocratie sans quatrième pouvoir.

    Qu'est-ce qui a remplacé les actualités locales ? Comme l'a rapporté Pew Research le mois dernier, "Environ la moitié des adultes américains (53%) disent qu'ils reçoivent des informations des médias sociaux 'souvent' ou 'parfois'." Une partie de ce qui nourrit l'intérêt pour les sites de médias sociaux - et les moteurs de recherche également - est la capacité de faire défiler et de voir les titres générés par les médias traditionnels.

    « Comme nous le savons d'après notre propre expérience avec le service de recherche Bing de Microsoft, l'accès à une couverture d'actualités fraîche, large et approfondie est essentiel pour maintenir un engagement fort des utilisateurs. Cela signifie que le contenu d'actualités génère une valeur indirecte significative pour les sites de recherche et de médias sociaux - jusqu'à 4,7 milliards de dollars par an pour Google, selon une étude récente - même si les gens ne cliquent souvent pas sur l'histoire originale. Cela signifie que les agences de presse ne sont pas rémunérées même si tout ce trafic alimente des plateformes qui sont devenues des gardiens technologiques rentables sur lesquels les entreprises doivent faire de la publicité pour atteindre les consommateurs.

    « La solution nécessitera probablement plusieurs correctifs. Cependant, une partie d'une prescription innovante a émergé de l'autre bout du monde. En Australie, le Premier ministre Scott Morrison a fait avancer la législation pendant deux ans pour corriger le déséquilibre concurrentiel entre le secteur de la technologie et une presse indépendante. Les idées sont simples. Les propriétés technologiques dominantes telles que Facebook et Google devront investir dans la transparence, notamment en expliquant comment elles affichent le contenu des actualités.

    « Plus important encore, la législation corrigera le déséquilibre économique entre la technologie et le journalisme en imposant des négociations entre ces gardiens de la technologie et les agences de presse indépendantes. L'objectif est de fournir aux agences de presse une compensation pour les avantages tirés par les gardiens de la technologie de l'inclusion de contenu d'actualité sur leurs plateformes.

    « C’est une idée que certains gouvernements ont poursuivie dans certaines parties de l’Europe, mais avec un succès limité. La raison en est qu’il est difficile de négocier avec une entité en situation de monopole. Avec seulement une ou deux baleines d’un côté de la table d’une nation et des dizaines ou des centaines de vairons de l’autre, le résultat est souvent une négociation longue et coûteuse ».

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    Plus loin, il a évoqué la réaction de Facebook et de Google face à la progression de ce projet de loi, ne manquant pas de signaler au passage le revirement de Google lorsque Microsoft a dit que Bing ferait une alternative au moteur de recherche :

    « La réaction de Facebook et de Google a été dramatique - et c'est là que nous, chez Microsoft, sommes entrés en scène. Facebook a déclaré publiquement que si le parlement adoptait la nouvelle loi, il allait empêcher les utilisateurs australiens de partager des informations sur ses plateformes Facebook et Instagram. Google est allé encore plus loin, déclarant à plusieurs reprises que, si le projet de loi devenait loi, il retirerait entièrement son service de recherche du pays. Les Australiens avaient l'habitude d'aller sur la page de recherche de Google pour saisir une requête, sous la barre de recherche, ils ont trouvé un lien vers une vidéo expliquant que, s'ils voulaient continuer à utiliser le service, leur gouvernement devrait reculer.

    « Chez Microsoft, nous avons commencé 2020 en énumérant nos priorités politiques et en déclarant que "la technologie doit donner un coup de pouce au secteur de l'information". En octobre, nous avons lancé une nouvelle initiative visant à investir et à soutenir les actualités locales et, via Microsoft News, nous avons partagé une grande partie des revenus avec les éditeurs d'actualités. Dans la recherche de meilleures idées, la menace de Google de boycotter un pays tout entier a retenu notre attention.

    « Satya Nadella et moi avons contacté le Premier ministre Morrison. C'était l'occasion de combiner bonnes affaires et bonne cause et, comme nous l'avons expliqué, même si Google voulait quitter l'Australie, nous resterions.

    « Le service de recherche Bing de Microsoft détient moins de 5% de part de marché en Australie, nettement inférieure à la part de marché de 15 à 20 % que nous détenons sur les recherches sur PC et mobiles aux États-Unis et la part de 10 à 15 % que nous détenons au Canada et au Royaume-Uni. Avec une perspective réaliste de gagner une part d'utilisation, nous sommes convaincus que nous pouvons créer le service que les Australiens veulent et dont ils ont besoin. Et, contrairement à Google, si nous pouvons nous développer, nous sommes prêts à souscrire aux obligations de la nouvelle loi, y compris le partage des revenus comme proposé avec les agences de presse. La clé serait de créer un marché plus concurrentiel, ce que le gouvernement peut faciliter. Mais, comme nous l'avons clairement indiqué, nous sommes à l'aise avec un service de recherche de haute qualité avec des marges économiques inférieures à celles de Google et avec des rendements plus économiques pour la presse.

    « Notre approbation de l’approche de l’Australie a eu un impact immédiat. Dans les 24 heures, Google était au téléphone avec le Premier ministre, disant qu'ils ne voulaient pas vraiment quitter le pays après tout. Et le lien sur la page de recherche de Google avec sa menace de partir ? Il a disparu du jour au lendemain.

    « Apparemment, la concurrence fait une différence.

    « Mais pas encore assez. Google continue de lutter contre la proposition de l'Australie et utilise des tactiques difficiles avec les éditeurs d'informations eux-mêmes. Immédiatement après sa volte-face avec le Premier ministre, Google a envoyé un nouveau lot de propositions privées aux éditeurs de nouvelles qui ont conditionné une offre de payer plus d'argent à des "dispositions explicites permettant à Google de mettre fin à tout accord conclu si le règlement proposé par le gouvernement sur les médias numériques est non révisé". »

    Smith a déclaré que le changement de gouvernement américain pourrait être une chance pour Washington de changer de position :

    « Facebook et Google ont persuadé l'administration Trump de s'opposer à la proposition australienne. Cependant, alors que les États-Unis font le bilan des événements du 6 janvier [l'attaque du Capitole à Washington], il est temps d'élargir la fenêtre.

    « La question ultime est de savoir quelles valeurs nous voulons que le secteur de la technologie et le journalisme indépendant servent. Oui, la proposition de l’Australie réduira le déséquilibre de négociation qui favorise actuellement les gardiens de la technologie et contribuera à accroître les possibilités de journalisme indépendant. Mais c'est une question déterminante de notre temps qui est au cœur de nos libertés démocratiques ».

    Le soutien de Microsoft aux propositions est cependant rare dans le secteur de la technologie. Sir Tim Berners-Lee, le père du WWW, a déclaré le mois dernier que les plans de l'Australie « porteraient atteinte au principe fondamental de la possibilité de créer des liens librement sur le Web ». « Si ce précédent était suivi ailleurs, cela pourrait rendre le Web inutilisable dans le monde », a-t-il déclaré à une enquête du Sénat australien sur le projet de loi. « J'exhorte donc respectueusement le comité à supprimer ce mécanisme du code. »

    Source : Microsoft

    Et vous ?

    Que pensez-vous de ce projet de loi ?
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  7. #47
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    Microsoft exhorte les États-Unis et l'UE à suivre l'Australie en introduisant des règles qui obligent les entreprises technologiques
    à partager leurs revenus avec les organes de presse.
    --------------------------------------------------------------

    Ben voyons ! pour mieux les contrôler sans doute...
    Microsoft (par l'intermédiaire de la fondation Bill Gates) a déjà subventionné le journal "Le Monde" à hauteur de 4 millions de dollars. A quel titre ? Dans quel but ?

  8. #48
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    Bonjour,

    Citation Envoyé par cduigou Voir le message
    A quel titre ? Dans quel but ?
    C'est une manœuvre politique pour avoir dans la poche , le centre, la gauche et la droite modérée ... Facebook , Twitter et Google sont sous le feu des critiques, par certains partis plus ancrés à l’extrême droite et / ou "populistes" .

    Les dérives modératrices arbitraires et automatiques, qui masque l'inaction de Facebook et Twitter a réellement modérer les contenus correctement ... Des PME, commerçants et particuliers font les frais de ces "automates" quotidiennement. Les médias et les GAFAM eux même font tout pour ne pas communiquer dessus ... C'est un sujet sensible.

    Encore une fois tout est question de bien "pensance" et de "bien scéance" vu que les médias sont plutôt orientés à gauche ou au centre ...

  9. #49
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    Je rappelle que le projet de loi Australien c'est "On vous oblige à faire quelque chose, et on vous oblige à verser des sous quand vous le faites".

    Soit c'est obligatoire et gratuit, soit c'est optionnel et payant, mais pas obligatoire et payant.

  10. #50
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    Par défaut L'Australie veut conclure un accord avec Google et Facebook concernant les revenus du contenu d'actualité
    L'Australie veut conclure un accord avec Google et Facebook concernant les revenus du contenu d'actualité
    cela pourrait adoucir le projet de loi visant à les obliger à payer les médias d'actualité australiens

    Après plusieurs mois d'investigation, et en dépit des protestations de Google et de Facebook, le parlement australien est sur le point d'adopter une loi qui les obligera à payer les éditeurs de contenus d'actualité avant d'afficher leurs contenus. Les députés australiens soutiennent que la loi est nécessaire pour stimuler le journalisme d'intérêt public, mais le gouvernement a déclaré lundi que les trois parties sont proches d'un terrain d'entente. À travers l'accord, Google et Facebook s'engageraient à traiter avec les principaux médias australiens pour payer les nouvelles.

    Journalisme d'intérêt public : la réglementation était-elle nécessaire ?

    La bataille qui oppose le gouvernement australien à Google et Facebook a débuté il y a environ deux mois, l'Australie avait demandé dans un premier temps à Google de verser à l'organisme de presse concerné une partie des revenus qu'il tire de la publicité en ligne. Mais avant cela, l'ACCC, la Commission australienne de la concurrence et de la consommation, a mené une enquête de 18 mois qui a révélé un énorme déséquilibre de pouvoir entre les plateformes, comme Google et Facebook, et les entreprises d'information qui menaçait la viabilité de ces dernières.

    Nom : Can-Australia-Force-Google-and-Facebook-to-Pay-for-News.jpg
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    À la suite de ce constat, l'ACCC a proposé une loi pour garantir que les entreprises de médias d'information soient rémunérées équitablement pour le contenu qu'elles produisent. Cela signifie que, quels que soient les revenus qu'il tire de ses informations et de ses publicités en ligne, une partie de ces revenus sera versée à l'organisme de presse associé à l'information. Selon le gouvernement australien, Google tire la plupart de ses revenus les plus importants des publicités et des informations en ligne, une chose que plusieurs rapports ont confirmée ces dernières années.

    À titre d'exemple, un rapport sur la situation estime que, pour chaque tranche de 100 dollars de dépenses publicitaires en ligne, 53 dollars vont à Google, 28 dollars à Facebook et 19 dollars à tous les autres. Les infractions au code, y compris le fait de ne pas négocier de bonne foi, seraient punies d'une amende de 10 millions de dollars ou l'équivalent de 10 % du chiffre d'affaires annuel en Australie. Mais les entreprises de médias ont été encouragées à conclure des accords commerciaux avec Facebook et Google en dehors du code, et plusieurs ont été annoncés et d'autres sont imminents.

    À la suite de l'annonce de la loi, Google et Facebook l'ont rejetée. Par le biais de Mel Silva, directeur général de Google en Australie, l'entreprise a annoncé qu'il est en total désaccord avec la loi et a menacé de fermer le moteur de recherche dans le pays si la loi est promulguée. Facebook a menacé d'empêcher les Australiens de partager des informations et Google a mené une campagne publique contre le code des médias, arguant qu'il était injuste et qu'il "briserait la recherche". Silva a déclaré que la loi était intenable et créerait un "dangereux précédent" de paiement de liens.

    Toutefois, le gouvernement a tenu bon face à la menace et a continué à faire passer la loi par une commission et au Parlement. La loi australienne est distincte d'un accord que Facebook a conclu pour payer les grands médias britanniques des millions de livres sterling par an pour qu'ils autorisent leurs articles, mais elle a une motivation similaire. La législation, qui sera débattue cette semaine, est conçue pour soutenir le journalisme d'intérêt public australien et est soutenue par toutes les entreprises médiatiques du pays, grandes et petites.

    Pourquoi Google et Facebook font-ils route vers un accord avec l'Australie ?

    Il est difficile pour une entreprise d'abandonner un marché, même pour des géants comme Facebook et Google. Ainsi, les deux entreprises cherchent des moyens pour contourner la loi qui devrait être débattue au cours de la semaine, ce qui a donné lieu au probable accord que le gouvernement australien a annoncé lundi. Selon les critiques, l'accord va aider Facebook et Google à éviter les parties les plus sévères de la législation qui est de s'assurer qu'ils n'utilisent pas leur duopole de publicité en ligne pour dicter les conditions dans les accords avec les agences de médias.

    En effet, le gouvernement australien a déclaré que Google et Facebook sont sur le point de conclure des accords pour payer les sociétés de médias nationales pour les nouvelles, ce qui est un signe qu'une impasse réglementaire pourrait s'adoucir. Le trésorier australien Josh Frydenberg s'est entretenu avec le directeur général de Facebook, Mark Zuckerberg, et son homologue de Google, Sundar Pichai, le week-end dernier. « Nous sommes très proches de certains accords commerciaux très importants », a déclaré Frydenberg à l'Australian Broadcasting Corp. lundi.

    « Nous avons fait de grands progrès », a-t-il ajouté. Facebook n'a pas voulu commenter le sujet et a déclaré dans un communiqué : « Nous nous sommes engagés avec le gouvernement australien pour exposer nos préoccupations concernant la législation ». Un porte-parole de Google a également refusé de commenter. Si les deux entreprises ne parviennent pas à conclure des accords, la loi australienne sur le paiement des informations risque de devenir un modèle pour les régulateurs d'autres juridictions, y compris le Canada et l'Union européenne qui suivent la bataille.

    Une première tentative de Google pour dédommager les éditeurs est son produit "News Showcase" qu'il a introduit fin 2020. L'entreprise a ensuite déclaré que de nombreux petits éditeurs ont immédiatement adhéré au programme, et a affirmé que ces têtes de mât ont eu un million de vues de leur contenu en huit jours. En outre, il a signé cette semaine un contrat de 30 millions de dollars par an avec l'une des quatre grandes sociétés de médias, Seven West Media qui édite le West Australian. Seven a décrit l'accord comme un "paiement équitable" pour un journalisme original.

    Selon le Sydney Morning Herald, le gouvernement australien est prêt à permettre aux entreprises technologiques d'éviter de payer pour des extraits de nouvelles si les entreprises médiatiques s'inscrivent à Google Showcase et Facebook News. Dans ce cas, le trésorier conserverait la possibilité de désigner la recherche comme le service couvert par la loi à l'avenir si Google n'était pas perçu comme négociant de manière équitable avec les entreprises de médias. Mais tout le monde ne s'est pas encore inscrit Google Showcase, comme News Corp. Australia et l'éditeur du Herald, Nine Entertainment Co.

    D'un autre côté, Australian Community Media et Guardian Australia sont toujours en négociations avec Google. Facebook est resté discret ces derniers temps, mais aurait engagé des discussions "positives" avec au moins une société de médias au sujet de son produit sous licence Facebook News, une section d'information au sein de sa principale application mobile, qui serait utilisée pour conclure des accords commerciaux avec des sociétés de médias. Elle est gérée par des journalistes et donne la priorité aux histoires originales.

    Par ailleurs, une fois la loi adoptée, le trésorier examinera le fonctionnement du code dans 12 mois pour vérifier que les revenus sont bien dépensés pour le journalisme d'intérêt public australien et ne remplissent pas seulement les poches des actionnaires. Selon Frydenberg, l'intention du gouvernement est "d'uniformiser les règles du jeu et de garantir un paysage médiatique australien durable et viable". Un examen permettra de s'assurer que les entreprises de technologie et de médias agissent de bonne foi et que l'argent afflue dans les salles de rédaction.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    que pensez-vous de l'initiative du gouvernement australien ?
    Pensez-vous que l'Europe ou la France a également besoin d'une pareille loi ? Pourquoi ?

    Voir aussi

    Google reconnaît avoir masqué certains sites australiens d'actualités des résultats de recherche de 1% des utilisateurs locaux, le pays se prépare à l'obliger à payer la presse pour le contenu relayé

    Les géants Google et Facebook ont dépouillé le journalisme de ses revenus, d'après l'ancienne rédactrice en chef du quotidien USA Today

    Google va bloquer son moteur de recherche en Australie s'il est obligé de payer pour les extraits d'actualités relayés sur sa plateforme

    Google menace de geler son espace News Showcase en Australie, craignant de pouvoir être condamné à une amende « pouvant atteindre 10 % de nos revenus australiens pour une seule infraction »

    « Bing de Microsoft pourrait remplacer Google search », affirme le Premier ministre australien, si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie
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  11. #51
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    Par défaut Facebook bloque toutes les actualités en Australie et en provenance d'Australie
    Facebook bloque toutes les actualités en Australie et en provenance d'Australie,
    suite à un projet de loi qui l'obligerait à payer les sites d'informations australiens lorsque des extraits sont relayés sur sa plateforme

    En vertu d'un projet de loi sur les médias en Australie, Facebook et Google seraient tenus de négocier « de bonne foi » avec les sites d'information australiens pour obtenir des licences pour l'extrait de contenu et le lien vers ce contenu, ce qu'ils font actuellement gratuitement. Les règles de non-discrimination exigeraient que Google et Facebook traitent les sites de la même manière. Si les négociations échouaient, les différends seraient réglés par un arbitrage où chaque partie mettrait une offre sur la table et une partie neutre déciderait quelle offre est la plus raisonnable.

    En bref, Facebook et Google seront tenus de payer les sites d'informations australiens lorsqu'ils leur envoient du trafic. Les grandes enseignes de l'internet ne sont pas autorisées à tenter d'éviter de payer la facture en évitant par exemple de référencer les sites d'informations (pour le cas de Google).

    En réponse à ce nouveau projet de loi concernant la négociation avec les médias, Facebook empêchera les éditeurs et les personnes en Australie de partager ou de visionner du contenu d’actualité australien et international.

    Facebook estime que le projet de loi comprend fondamentalement mal la relation entre sa plateforme et les éditeurs qui l'utilisent pour partager du contenu d'actualité. Dans un billet, William Easton, Managing Director, Facebook Australia & New Zealand précise que « Cela nous a laissé face à un choix difficile : tenter de se conformer à une loi qui ignore les réalités de cette relation, ou arrêter d'autoriser le contenu d'actualité sur nos services en Australie. Le cœur lourd, nous choisissons ce dernier ».

    Parlant du contexte des discussions autour du projet de loi, il avance que :

    « Cette discussion s'est concentrée sur les entreprises technologiques américaines et sur la manière dont elles tirent parti du contenu des actualités sur leurs services. Nous comprenons que beaucoup se demanderont pourquoi les plateformes peuvent répondre différemment. La réponse est que nos plateformes ont des relations fondamentalement différentes avec les actualités. La recherche Google est inextricablement liée aux actualités et les éditeurs ne fournissent pas volontairement leur contenu. D'autre part, les éditeurs choisissent volontiers de publier des actualités sur Facebook, car cela leur permet de vendre plus d'abonnements, d'élargir leur audience et d'augmenter leurs revenus publicitaires.

    « En fait, et comme nous l'avons clairement indiqué au gouvernement australien pendant de nombreux mois, l'échange de valeur entre Facebook et les éditeurs fonctionne en faveur des éditeurs - ce qui est l'inverse de ce que la législation obligerait l'arbitre à assumer. L'année dernière, Facebook a généré environ 5,1 milliards de références gratuites à des éditeurs australiens d'une valeur estimée à 407 millions de dollars australiens ».

    Il n’a pas manqué de souligner que le partage des actualités représente une infime partie du trafic de Facebook, par conséquent le gain commercial est minime :

    « Pour Facebook, le gain commercial des actualités est minime. Les actualités représentent moins de 4 % du contenu que les internautes voient dans leur fil d'actualité. Le journalisme est important pour une société démocratique, c'est pourquoi nous construisons des outils dédiés et gratuits pour aider les agences de presse du monde entier à innover leur contenu pour le public en ligne ».

    Et d’indiquer que l’entreprise a, « malgré tout », travaillé avec le gouvernement pour trouver une solution qui « reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services », regrettant l’établissement d’un projet de loi qui « cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu’il n’a pas pris ou demandé » :

    « Au cours des trois dernières années, nous avons travaillé avec le gouvernement australien pour trouver une solution qui reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services. Nous travaillons depuis longtemps à des règles qui encourageraient l'innovation et la collaboration entre les plateformes numériques et les organes de presse. Malheureusement, ce projet de loi ne fait pas cela. Au lieu de cela, il cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu'il n'a pas pris ou demandé.

    « Nous étions prêts à lancer Facebook News en Australie et à augmenter considérablement nos investissements auprès des éditeurs locaux, mais nous n'étions prêts à le faire qu'avec les bonnes règles en place. Cette législation crée un précédent où le gouvernement décide qui conclut ces accords sur le contenu des actualités et, en fin de compte, combien la partie qui reçoit déjà de la valeur du service gratuit est payée. Nous allons maintenant donner la priorité aux investissements dans d'autres pays, dans le cadre de nos plans d'investissement dans de nouveaux programmes et expériences de nouvelles de licence ».

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    Dans son message, il voudrait clairement faire comprendre que Facebook est loin d’être la seule entité inquiétée par ce processus :

    « D'autres ont également soulevé des inquiétudes. Des experts et analystes indépendants du monde entier ont constamment souligné les problèmes liés à la législation proposée. Bien que le gouvernement ait apporté certains changements, le projet de loi ne comprend fondamentalement pas le fonctionnement de nos services ».

    Et ce serait à contrecœur que Facebook décide de bannir les liens d’actualités de sa plateforme dans le pays :

    « Malheureusement, cela signifie que les personnes et les agences de presse en Australie sont désormais interdites de publier des liens d'actualités et de partager ou de consulter du contenu d'actualités australiennes et internationales sur Facebook. À l'échelle mondiale, la publication et le partage de liens d'actualités provenant d'éditeurs australiens sont également limités. Pour ce faire, nous utilisons une combinaison de technologies pour restreindre le contenu des actualités et nous aurons des processus pour examiner tout contenu qui a été supprimé par inadvertance ».

    Pour les éditeurs australiens, cela signifie:
    • Qu’ils ne peuvent pas partager ou publier du contenu sur les pages Facebook
    • Que les administrateurs pourront toujours accéder à d'autres fonctionnalités depuis leur page Facebook, y compris les aperçus de la page et Creator Studio.
    • Facebook continue de fournir un accès à tous les autres services Facebook standard, y compris les outils de données et CrowdTangle.

    Pour les éditeurs internationaux, cela signifie:
    • Qu’ils peuvent continuer à publier des actualités sur Facebook, mais les liens et les publications ne peuvent pas être consultés ou partagés par le public australien.

    Pour la communauté Facebook australienne, cela signifie:
    • Qu’ils ne peuvent pas afficher ou partager du contenu d'actualités australiennes ou internationales sur Facebook ou du contenu des pages d'actualités australiennes et internationales.

    Pour la communauté Facebook internationale, cela signifie:
    • Qu’ils ne peuvent pas afficher ou partager le contenu des actualités australiennes sur Facebook ou le contenu des pages d'actualités australiennes.

    « Les modifications affectant le contenu des actualités ne changeront pas autrement les produits et services de Facebook en Australie. Nous voulons assurer aux millions d'Australiens qui utilisent Facebook pour se connecter avec leurs amis et leur famille, développer leurs entreprises et rejoindre des groupes pour aider à soutenir leurs communautés locales, que ces services ne changeront pas.

    « Nous reconnaissons qu’il est important de connecter les gens à des informations faisant autorité et nous continuerons à promouvoir des centres d’information dédiés comme le Centre d’information COVID-19, qui relie les Australiens aux informations pertinentes sur la santé. Notre engagement à supprimer les informations erronées nuisibles et à fournir un accès à des informations crédibles et opportunes ne changera pas. Nous restons attachés à notre programme de vérification des faits par des tiers avec l'Agence France-Presse et Australian Associated Press et continuerons d'investir pour soutenir leur important travail.

    « Notre engagement mondial à investir dans des informations de qualité n'a pas non plus changé. Nous reconnaissons que les informations jouent un rôle essentiel dans la société et la démocratie, c'est pourquoi nous avons récemment étendu Facebook News à des centaines de publications au Royaume-Uni.

    « Nous espérons qu'à l'avenir le gouvernement australien reconnaîtra la valeur que nous apportons déjà et travaillera avec nous pour renforcer, plutôt que limiter, nos partenariats avec les éditeurs ».

    Le mois dernier, Google a menacé de fermer son moteur de recherche australien pour ne pas être obligé à payer pour les sites d'information. Mais depuis, la grande enseigne de la recherche semble avoir assoupli sa position. Elle a récemment signé un accord avec des éditeurs français pour que leurs articles figurent dans les résultats de recherche. Et plus récemment, elle a commencé à signer des accords avec des éditeurs australiens, y compris un accord avec News Corp., qui a été fondé par l'Australien Rupert Murdoch et possède un certain nombre de journaux australiens.

    Source : Facebook
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  12. #52
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    Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
    Bonhomme, on va mettre en ligne et gratuitement ton travail, et tu ne toucheras rien sur son utilisation, t'es OK ?
    Dans ce cas, on demande à Google de rémunérer les groupes de presse. Par conséquent, il est normal que ceux-ci mettent leur contenu gratuitement en ligne.

    Et le modèle de ne rien toucher sur l'utilisation de nos propres articles existe déjà avec ELSEVIER et consorts, qui vivent du travail des autres, en faisant payer aussi les auteurs des articles.

  13. #53
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    Et le modèle de ne rien toucher sur l'utilisation de nos propres articles existe déjà avec ELSEVIER et consorts, qui vivent du travail des autres, en faisant payer aussi les auteurs des articles.
    @JP CASSOU
    Et les "organes" de presse qui ne font que relayer les articles des Agences de presse et qui pourtant ce clame de la presse libre et indépendante, on les classes où ?
    Je n'est pas de connaissances approfondie sur le fonctionnement de la presse Australienne, mais en France l'accord entre Google et la presse n'est pas très reluisant quand on sais que 3/4 des thèmes/articles abordés par cette dernière ne sont que des articles fournie par l'AFP ou autre Agence.
    Si au moins les articles étaient tous de qualités et présentaient une vrai plus value, ça pourrait ce justifier, mais demander à sont pays de faire pression sur les GAFAM pour leur extorquer de l'argent pour qu'ils aient le droit de faire ce qu'eux même font avec les Agences de presse, c'est ridicule.
    Le pire c'est que Facebook ou Google, ne peuvent même pas refuser ou dire OK, nous allons donc créer notre propre organe de presse et ne plus relayer vos informations.
    C'te méthode d'escroc .

  14. #54
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    Par défaut Le Canada promet d'être le prochain pays qui va obliger Facebook à payer pour les actualités relayées
    Le Canada promet d'obliger Facebook à payer pour les actualités relayées sur sa plateforme
    et s'engage à ne pas reculer même si Facebook venait à bloquer les actualités au Canada comme en Australie

    En vertu d'un projet de loi sur les médias en Australie, Facebook et Google seraient tenus de négocier « de bonne foi » avec les sites d'information australiens pour obtenir des licences pour l'extrait de contenu et le lien vers ce contenu, ce qu'ils font actuellement gratuitement. Les règles de non-discrimination exigeraient que Google et Facebook traitent les sites de la même manière. Si les négociations échouaient, les différends seraient réglés par un arbitrage où chaque partie mettrait une offre sur la table et une partie neutre déciderait quelle offre est la plus raisonnable.

    En bref, Facebook et Google seront tenus de payer les sites d'informations australiens lorsqu'ils leur envoient du trafic. Les grandes enseignes de l'internet ne sont pas autorisées à tenter d'éviter de payer la facture en évitant par exemple de référencer les sites d'informations (pour le cas de Google).

    En réponse à ce nouveau projet de loi concernant la négociation avec les médias, Facebook empêchera les éditeurs et les personnes en Australie de partager ou de visionner du contenu d’actualité australien et international.

    Facebook bloque toutes les actualités en Australie

    Facebook estime que le projet de loi comprend fondamentalement mal la relation entre sa plateforme et les éditeurs qui l'utilisent pour partager du contenu d'actualité. Dans un billet, William Easton, Managing Director, Facebook Australia & New Zealand précise que « Cela nous a laissé face à un choix difficile : tenter de se conformer à une loi qui ignore les réalités de cette relation, ou arrêter d'autoriser le contenu d'actualité sur nos services en Australie. Le cœur lourd, nous choisissons ce dernier ».

    Parlant du contexte des discussions autour du projet de loi, il avance que :

    « Cette discussion s'est concentrée sur les entreprises technologiques américaines et sur la manière dont elles tirent parti du contenu des actualités sur leurs services. Nous comprenons que beaucoup se demanderont pourquoi les plateformes peuvent répondre différemment. La réponse est que nos plateformes ont des relations fondamentalement différentes avec les actualités. La recherche Google est inextricablement liée aux actualités et les éditeurs ne fournissent pas volontairement leur contenu. D'autre part, les éditeurs choisissent volontiers de publier des actualités sur Facebook, car cela leur permet de vendre plus d'abonnements, d'élargir leur audience et d'augmenter leurs revenus publicitaires.

    « En fait, et comme nous l'avons clairement indiqué au gouvernement australien pendant de nombreux mois, l'échange de valeur entre Facebook et les éditeurs fonctionne en faveur des éditeurs - ce qui est l'inverse de ce que la législation obligerait l'arbitre à assumer. L'année dernière, Facebook a généré environ 5,1 milliards de références gratuites à des éditeurs australiens d'une valeur estimée à 407 millions de dollars australiens ».

    Il n’a pas manqué de souligner que le partage des actualités représente une infime partie du trafic de Facebook, par conséquent le gain commercial est minime :

    « Pour Facebook, le gain commercial des actualités est minime. Les actualités représentent moins de 4 % du contenu que les internautes voient dans leur fil d'actualité. Le journalisme est important pour une société démocratique, c'est pourquoi nous construisons des outils dédiés et gratuits pour aider les agences de presse du monde entier à innover leur contenu pour le public en ligne ».

    Et d’indiquer que l’entreprise a, « malgré tout », travaillé avec le gouvernement pour trouver une solution qui « reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services », regrettant l’établissement d’un projet de loi qui « cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu’il n’a pas pris ou demandé » :

    « Au cours des trois dernières années, nous avons travaillé avec le gouvernement australien pour trouver une solution qui reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services. Nous travaillons depuis longtemps à des règles qui encourageraient l'innovation et la collaboration entre les plateformes numériques et les organes de presse. Malheureusement, ce projet de loi ne fait pas cela. Au lieu de cela, il cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu'il n'a pas pris ou demandé.

    « Nous étions prêts à lancer Facebook News en Australie et à augmenter considérablement nos investissements auprès des éditeurs locaux, mais nous n'étions prêts à le faire qu'avec les bonnes règles en place. Cette législation crée un précédent où le gouvernement décide qui conclut ces accords sur le contenu des actualités et, en fin de compte, combien la partie qui reçoit déjà de la valeur du service gratuit est payée. Nous allons maintenant donner la priorité aux investissements dans d'autres pays, dans le cadre de nos plans d'investissement dans de nouveaux programmes et expériences de nouvelles de licence ».

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    Le Canada promet d'être le prochain pays qui va obliger Facebook à payer pour les actualités

    Le Canada a promis jeudi de faire en sorte que Facebook Inc. paie pour les actualités relayées sur sa plateforme, cherchant des alliés dans la bataille médiatique avec les grandes enseignes de la technologie et s'engageant à ne pas reculer si la plateforme de médias sociaux venait à bloquer la publication d'actualités sur sa plateforme dans le pays comme elle l'a fait en Australie.

    Le ministre du Patrimoine canadien (responsable de la politique en matière de culture, de communications et des sports au sein du gouvernement fédéral du Canada), Steven Guilbeault, chargé d’élaborer une loi similaire qui sera dévoilée dans les mois à venir, a condamné l’action de Facebook et a déclaré que cela ne dissuaderait pas Ottawa. « Le Canada est à l'avant-garde de cette bataille... nous sommes vraiment parmi le premier groupe de pays du monde à faire cela », a-t-il déclaré aux journalistes.

    L'année dernière, les médias canadiens ont mis en garde contre une éventuelle défaillance du marché sans intervention du gouvernement. Ils ont déclaré que l'approche australienne permettrait aux éditeurs de récupérer 620 millions de dollars canadiens par an.

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    Guilbeault a déclaré que le Canada pourrait adopter le modèle australien, qui oblige Facebook et Google à conclure des accords pour payer les médias dont les liens stimulent l'activité sur leurs services, ou convenir d'un prix par arbitrage exécutoire. Une autre option est de suivre l'exemple de la France, qui oblige les grandes plateformes technologiques à ouvrir des discussions avec des éditeurs en quête de rémunération pour l'utilisation de contenus d'actualité.

    « Nous travaillons pour voir quel modèle serait le plus approprié », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait parlé la semaine dernière à ses homologues français, australien, allemand et finlandais de travailler ensemble pour garantir une compensation équitable pour le contenu Web. « Je soupçonne que bientôt cinq, 10, 15 pays adopteront des règles similaires... Facebook va-t-il couper les liens avec l'Allemagne, avec la France ? » a-t-il demandé, affirmant qu'à un moment donné, l'approche de Facebook deviendrait « totalement insoutenable ».

    La professeure Megan Boler de l'Université de Toronto, spécialisée dans les médias sociaux, a déclaré que l'action Facebook marquait un tournant qui nécessiterait une approche internationale commune. « Nous pourrions effectivement voir une coalition, un front uni contre ce monopole, qui pourrait être très puissant », a-t-elle déclaré lors d'un entretien téléphonique.

    Cette semaine, Facebook a déclaré que les actualités représentaient moins de 4% du contenu que les gens voient sur la plateforme, mais a affirmé que cela avait aidé les éditeurs australiens à générer environ 407 millions de dollars australiens l'année dernière.

    Google a signé 500 accords d'une valeur d'environ 1 milliard de dollars sur trois ans avec des éditeurs du monde entier pour son nouveau service News Showcase et est en pourparlers avec des entreprises canadiennes.

    Guilbeault a déclaré que Google serait toujours soumis à la nouvelle loi canadienne, car Ottawa voulait une approche juste, transparente et prévisible. « Qu’est-ce qui garantit que Google, demain, dans six mois, dans un an, ne change pas d'avis et dit qu'il ne veut plus faire cela ? ».

    Lauren Skelly, une porte-parole de Google au Canada, a refusé de commenter les remarques de Guilbeault, affirmant que la société ne connaissait pas les détails de la législation.

    Michael Geist, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de l’Internet et du commerce électronique à l’Université d’Ottawa, a déclaré que le Canada devrait aspirer à l’approche de Google, dans laquelle les entreprises investissent de l’argent dans des contenus à valeur ajoutée.

    « Si nous suivons le modèle australien ... nous nous retrouverons à peu près au même endroit », a-t-il déclaré par téléphone. « Tout le monde perd. Les organisations médiatiques perdent... Facebook perd. »

    Kevin Chan, responsable des politiques publiques de Facebook au Canada, a déclaré qu'il y avait « d'autres options pour soutenir les médias au Canada qui profiteront plus équitablement aux éditeurs de toutes tailles ».

    Source : Ministre du Patrimoine canadien
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  15. #55
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    Par défaut Microsoft et des groupes de médias EU exhortent les régulateurs de l'UE à s'inspirer de l'exemple australien
    Microsoft et des groupes de médias européens exhortent les régulateurs de l'UE à s'inspirer de l'exemple australien,
    estimant que les règles sur le droit d'auteur adoptées par l'UE ne sont pas suffisantes

    Microsoft et les groupes de médias européens ont exhorté lundi les régulateurs de l'UE à exiger des plateformes en ligne qu'elles recherchent un arbitrage en cas de désaccord sur la manière de partager les revenus avec les éditeurs de nouvelles, un point de friction dans la dispute entre Facebook et l'Australie.

    Les règles de droit d'auteur révisées de l'UE en 2019, qui obligent l'unité Alphabet Google et d'autres plateformes en ligne à signer des accords de licence avec des musiciens, des auteurs et des organes de presse pour utiliser leur travail, ne sont pas suffisantes, ont déclaré Microsoft et les éditeurs. « Cette initiative est une prochaine étape logique », a déclaré le vice-président de Microsoft, Casper Klynge, ajoutant que la société partageait déjà les revenus avec les éditeurs via son produit Microsoft News.

    En Europe, la réforme européenne du droit d’auteur de 2019 a instauré notamment un « droit voisin » au profit des éditeurs de presse et agences de presse. Cette mesure est censée les aider à se faire rémunérer pour la reprise de leurs contenus par les plateformes en ligne et autres agrégateurs, en compensant ainsi l'effondrement de leurs recettes publicitaires traditionnelles au profit des géants de l’Internet, comme Facebook et Google.

    Du côté de la France, en novembre 2019, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), l’Alliance de la presse d’information générale (APIG), l’Agence France-Presse (AFP) et la Fédération nationale de la presse d’information spécialisée (FNPS), ont déposé chacun une plainte auprès de l’Autorité de la concurrence pour dénoncer un abus de position dominante de Google, espérant forcer le leader mondial de la recherche en ligne à négocier le droit voisin, conformément à la loi publiée fin juillet 2019, imposant à l’ensemble des plateformes, réseaux sociaux et autres sites internet de verser une rémunération aux médias dont ils utilisent les articles et dont ils tirent des revenus.

    Google a alors décidé de ne pas payer pour l’affichage de contenus en France et a notamment affirmé que dès l’entrée en vigueur de la loi, il reprendrait uniquement des liens avec titres, sans contenu, sauf accord des sites. Le leader mondial de la recherche en ligne estimait à l’époque rendre service aux médias en leur apportant une audience plus élevée, via un service gratuit pour les éditeurs. De la perspective de ces derniers, Google et les autres plateformes qui partagent leur contenu ne partageaient pas suffisamment la richesse créée.

    Le 9 avril 2020, l’Autorité a donné raison aux éditeurs de presse. Elle a ainsi ordonné à Google, « dans un délai de trois mois, de conduire des négociations de bonne foi avec les éditeurs et agences de presse sur la rémunération de la reprise de leurs contenus protégés ».

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    Après des mois de négociations, l'Alliance de la Presse d’Information Générale et Google ont annoncé le 21 janvier 2021 être parvenus à un accord portant sur la rémunération des droits voisins au titre de la loi française. Cet accord fixe les principes selon lesquels Google négociera des accords individuels de licence avec les membres de l’Alliance dont les publications sont reconnues « d'Information Politique et Générale », tout en reflétant les principes fixés par la loi. Ces accords individuels de licence couvriront les droits voisins, et ouvriront l’accès à News Showcase, un nouveau programme de licence de publications de presse lancé récemment par Google, qui permettra aux lecteurs d’accéder à un contenu enrichi.

    La rémunération prévue dans les accords de licence entre chaque éditeur de presse et Google est basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l'information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle.

    Alphabet, la maison mère de Google, est convenue de verser 76 millions de dollars (62,7 millions d’euros) au groupe d’éditeurs de presse français, d'après deux documents.

    L’un des deux documents est un accord-cadre stipulant que Google est prêt à verser 22 millions de dollars par an pendant trois ans à un groupe de 121 publications nationales et locales, qui signeront chacune un accord individuel de licence. Le second document, baptisé « protocole transactionnel », prévoit le versement par Google de 10 millions de dollars au même groupe d’éditeurs en échange duquel ces derniers s’engagent à mettre fin à tout litige, actuel ou futur, concernant les droits voisins sur une durée de trois ans. Pour donner un ordre d'idée, Le Monde va récupérer 1,3 million de dollars chaque année, La Voix de la Haute Marne 13 741 dollars. En plus de ces sommes, Le Monde, Le Figaro et Libération et leurs groupes respectifs sont également parvenus à négocier d’environ 3 millions d’euros chacun par année en acceptant en novembre dernier de s’associer avec Google pour vendre des abonnements via un service offert par le géant du numérique, a indiqué une source proche du dossier.

    Facebook bloque toutes les actualités en Australie

    Facebook et Google seront tenus de payer les sites d'informations australiens lorsqu'ils leur envoient du trafic. Les grandes enseignes de l'internet ne sont pas autorisées à tenter d'éviter de payer la facture en évitant par exemple de référencer les sites d'informations (pour le cas de Google).

    En réponse à ce nouveau projet de loi concernant la négociation avec les médias, Facebook empêchera les éditeurs et les personnes en Australie de partager ou de visionner du contenu d’actualité australien et international.

    Facebook estime que le projet de loi comprend fondamentalement mal la relation entre sa plateforme et les éditeurs qui l'utilisent pour partager du contenu d'actualité. Dans un billet, William Easton, Managing Director, Facebook Australia & New Zealand précise que « Cela nous a laissé face à un choix difficile : tenter de se conformer à une loi qui ignore les réalités de cette relation, ou arrêter d'autoriser le contenu d'actualité sur nos services en Australie. Le cœur lourd, nous choisissons ce dernier ».

    Parlant du contexte des discussions autour du projet de loi, il avance que :

    « Cette discussion s'est concentrée sur les entreprises technologiques américaines et sur la manière dont elles tirent parti du contenu des actualités sur leurs services. Nous comprenons que beaucoup se demanderont pourquoi les plateformes peuvent répondre différemment. La réponse est que nos plateformes ont des relations fondamentalement différentes avec les actualités. La recherche Google est inextricablement liée aux actualités et les éditeurs ne fournissent pas volontairement leur contenu. D'autre part, les éditeurs choisissent volontiers de publier des actualités sur Facebook, car cela leur permet de vendre plus d'abonnements, d'élargir leur audience et d'augmenter leurs revenus publicitaires.

    « En fait, et comme nous l'avons clairement indiqué au gouvernement australien pendant de nombreux mois, l'échange de valeur entre Facebook et les éditeurs fonctionne en faveur des éditeurs – ce qui est l'inverse de ce que la législation obligerait l'arbitre à assumer. L'année dernière, Facebook a généré environ 5,1 milliards de références gratuites à des éditeurs australiens d'une valeur estimée à 407 millions de dollars australiens ».

    Il n’a pas manqué de souligner que le partage des actualités représente une infime partie du trafic de Facebook, par conséquent le gain commercial est minime :

    « Pour Facebook, le gain commercial des actualités est minime. Les actualités représentent moins de 4 % du contenu que les internautes voient dans leur fil d'actualité. Le journalisme est important pour une société démocratique, c'est pourquoi nous construisons des outils dédiés et gratuits pour aider les agences de presse du monde entier à innover leur contenu pour le public en ligne ».

    Et d’indiquer que l’entreprise a, « malgré tout », travaillé avec le gouvernement pour trouver une solution qui « reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services », regrettant l’établissement d’un projet de loi qui « cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu’il n’a pas pris ou demandé ».

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    Microsoft avait déjà fait entendre sa voix, exhortant l'UE et les USA à suivre l'exemple australien

    Dans un billet de blog, Brad Smith, responsable des affaires juridiques de Microsoft, a déclaré qu'il estimait que la règle australienne « méritait une considération sérieuse, y compris aux États-Unis » :

    « Au début du XXIe siècle, Internet a érodé le secteur de l'information, car des dotcoms comme Craigslist ont perturbé les revenus publicitaires, les agrégateurs d'actualités ont attiré les lecteurs et les moteurs de recherche et les géants des médias sociaux ont dévoré les deux. De nombreux autres facteurs sont à l'œuvre et il existe un besoin urgent d'innovation dans le secteur de l'information. Mais une chose est claire : Internet et les médias sociaux n'ont pas été gentils avec la presse libre.

    « Alors que quelques-uns des plus gros journaux ont résisté à la tempête, la plupart des médias ont été durement touchés. Depuis 2000, les revenus des salles de rédaction aux États-Unis ont chuté de 70 % et l'emploi a été réduit de moitié. Plus de 2000 journaux ont été entièrement fermés. Dans de nombreux endroits, les nouvelles locales ont été décimées. Les déserts d'actualités (des communautés sans journal local du tout) se sont répandus à travers le pays, avec des effets terribles. Comme un citoyen l'a dit avec émotion à propos de sa ville de Floride qui n'avait plus de journal : "Après des années sans voix locale forte, notre communauté ne se connaît pas".

    « La démocratie a toujours commencé au niveau local. Aujourd'hui, beaucoup trop de communautés locales doivent entretenir la démocratie sans quatrième pouvoir ».

    L'appel de Microsoft, de l'European Magazine Media Association, de l'European Newspaper Publishers Association, du European Publishers Council et de News Media Europe de ce lundi 22 février intervient alors que les législateurs de l'UE se préparent à des pourparlers avec la Commission européenne et les pays de l'UE sur des règles visant à diminuer l'influence des grandes enseignes américaines de la technologie.

    « Même si les éditeurs de presse ont un droit voisin, ils n'ont peut-être pas la force économique de négocier des accords justes et équilibrés avec ces entreprises technologiques de contrôle, qui pourraient autrement menacer de se retirer des négociations ou de quitter complètement les marchés », ont-ils déclaré dans un communiqué.

    Source : Microsoft
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  16. #56
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    Par défaut Facebook conclut un accord de dernière minute avec l'Australie sur le contenu des nouvelles
    Facebook conclut un accord de dernière minute avec l'Australie sur le contenu des nouvelles,
    Et va rétablir l’actualité locale sur sa plateforme

    Facebook a interdit les liens d'information sur sa plateforme de réseau social la semaine dernière après l'échec des négociations sur le News Media Bargaining Code, un code de conduite visant à réglementer les relations entre les géants du numérique et la presse, que le gouvernement australien a introduit pour forcer Facebook et Google à payer les éditeurs de nouvelles locales pour qu'ils créent des liens vers leur contenu. Le ministre australien des Finances Josh Frydenberg a annoncé lundi que le code a été modifié. Facebook a confirmé avoir conclu un accord avec les législateurs australiens, et par conséquent va rétablir les nouvelles sur sa plateforme.

    Le code de négociation des médias a été conçu par le gouvernement et l'autorité de régulation de la concurrence pour remédier à un déséquilibre de pouvoir entre les géants des médias sociaux et les éditeurs lors de la négociation du paiement des contenus d'information utilisés sur les sites des entreprises technologiques. Les entreprises de médias ont fait valoir qu'elles devraient être indemnisées pour les liens qui attirent l'audience et les recettes publicitaires vers les plateformes des entreprises Internet.

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    L'Australie et le groupe de médias sociaux sont dans une impasse depuis plus d'une semaine après que le gouvernement a présenté une loi qui remet en cause la domination de Facebook et de Google sur le marché des contenus d'information. La semaine dernière, Google a conclu des accords de paiement de dernière minute avec de grands éditeurs australiens afin de ne pas avoir à contourner la loi et à retirer Google Search du pays. Ce n'est pas le cas de Facebook. La semaine dernière, Facebook a empêché les utilisateurs australiens de partager et de consulter des contenus d'actualité sur sa populaire plateforme de médias sociaux, ce qui a suscité des critiques de la part des éditeurs et du gouvernement.

    La loi devait profiter aux éditeurs, mais l'impact de l'interdiction de lien de Facebook a montré le pouvoir que les géants de la technologie ont sur les éditeurs, qui ont perdu un grand volume de trafic pendant la confrontation. Facebook renvoie des pages vers des sites australiens de l'extérieur et de l'intérieur du pays.

    Facebook et Google ont tous deux estimé que ce modèle pouvait permettre aux entreprises de médias de faire des réclamations très élevées, de s'y mettre, puis d'espérer que le médiateur aimerait leur raisonnement. Lundi, Facebook a suggéré au gouvernement australien de modifier la section de la loi sur l'arbitrage pour permettre à Facebook de conclure des accords avec les éditeurs qu'il choisit selon ses propres conditions.

    Après une série d'entretiens entre le trésorier Josh Frydenberg et le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, un accord de concession a été conclu, et l'actualité australienne devrait revenir sur le site de médias sociaux dans les prochains jours. Le plus grand changement concerne le modèle d'arbitrage du code, qui donne deux mois à une plateforme numérique et à une société de médias pour parvenir à un accord. Ce n'est qu'après l'échec de ces discussions et de la médiation que le système d'« arbitrage de l'offre finale » entrera en jeu. Ce système prévoit que les deux parties à la négociation font chacune une offre, suivie d'une médiation et, si un accord ne peut être conclu, d'un médiateur qui a le dernier mot. Ces amendements devraient encore être adoptés au Parlement australien.

    Frydenberg a déclaré que ces amendements améliorent le code et encouragerait les sociétés Internet à conclure des accords avec des entreprises plus petites. Cependant, Facebook n'a pas encore annoncé de nouveaux accords.

    Une victoire pour l'Australie et peut-être pour le monde entier

    Si l'Australie a modifié son code, il permet toujours à l'Australie de réaliser ce qu'aucune autre nation n'a réussi à faire, c’est-à-dire forcer Google et Facebook à envoyer de l'argent aux éditeurs de nouvelles à des conditions autres que celles que les géants du Web se sont fixées. L'Australie a également forcé les deux géants du Web à reconnaître que leurs produits tirent leur valeur du travail des organisations de l'information.

    La question a été largement suivie au niveau international, d'autres pays, dont le Canada et la Grande-Bretagne, envisageant d'adopter une législation similaire.

    « Facebook s'est lié d'amitié avec l'Australie et les informations australiennes seront à nouveau disponibles sur la plateforme Facebook », a déclaré Frydenberg aux journalistes à Canberra mardi. L'Australie a été une « bataille par procuration pour le monde », a déclaré Frydenberg, alors que d'autres juridictions s'engagent avec des entreprises technologiques sur une série de questions concernant l’actualité et les contenus.

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    Alors que les grandes entreprises technologiques et les médias se sont battus pour le droit aux contenus d'information dans d'autres juridictions, les lois proposées par l'Australie sont les plus étendues et sont considérées comme un modèle possible pour d'autres nations. « Facebook et Google n'ont pas caché le fait qu'ils savent que les yeux du monde entier sont tournés vers l'Australie, et c'est pourquoi ils ont cherché, je pense, à obtenir un code ici qui soit réalisable », a déclaré Frydenberg.

    Un porte-parole de l'éditeur et diffuseur australien Nine Entertainment Co Ltd a salué le compromis du gouvernement, qui, selon lui, a permis à « Facebook de revenir dans les négociations avec les organisations des médias australiennes ». Le principal diffuseur de télévision et éditeur de journaux, Seven West Media Ltd, a déclaré avoir signé une lettre d'intention pour conclure un accord de fourniture de contenu avec Facebook dans les 60 jours.

    Le code proposé s'appliquera à Facebook et à Google, bien que l'autorité de régulation de la concurrence, qui a conseillé le gouvernement sur la législation, ait déclaré qu'il est probable que d'autres entreprises technologiques s'y ajouteront. Selon Frydenberg, Google a accueilli favorablement les changements.

    Réaction à l'accord de concession entre Facebook et l'Australie sur le projet de loi sur les médias

    Facebook va rétablir l'accès à l'information sur sa plateforme en Australie suite à des négociations "difficiles" autour d'une nouvelle loi de négociation des médias dans le pays. Dans une mise à jour au lendemain des changements, Facebook a déclaré :

    « Nous sommes parvenus à un accord qui nous permettra de soutenir les éditeurs que nous choisissons, y compris les petits éditeurs et les éditeurs locaux. Le gouvernement a précisé que nous conserverons la possibilité de décider si des nouvelles apparaissent sur Facebook, afin que nous ne soyons pas automatiquement soumis à une négociation forcée », a déclaré Campbell Brown, vice-président de Global News Partnerships pour Facebook.

    « Notre intention a toujours été de soutenir le journalisme en Australie et dans le monde entier, et nous continuerons à investir dans l'information au niveau mondial et à résister aux efforts des conglomérats de médias pour faire avancer des cadres réglementaires qui ne tiennent pas compte du véritable échange de valeurs entre les éditeurs et les plateformes comme Facebook ».


    Richar Windsor, analyste technologique britannique indépendant a déclaré que Facebook sort des négociations victorieux :

    « Facebook a remporté une grande victoire en parvenant à un accord avec le gouvernement australien concernant le paiement des nouvelles de sources australiennes avec des concessions qui garantissent pratiquement que les affaires continueront comme avant à partir de maintenant.

    « Avant cette percée "soudaine", Facebook avait coupé l'accès à sa plateforme à tous les organes d'information australiens, ce qui a provoqué un grand tollé dans le public. De manière critique, les sites d'information australiens ont également pris un grand coup dans le trafic Internet, ce qui démontre clairement que les médias australiens ont plus besoin de Facebook que Facebook n'en a besoin.

    « Facebook a été accusé d'agir comme la Corée du Nord dans ses actions, mais je pense qu'ils sont pleinement justifiés, car l'Australie (et tous les autres) semble considérer Facebook comme un service public gratuit plutôt que comme une entreprise. Comme les sites d'information l'ont vite compris, leurs revenus publicitaires seront probablement plus faibles sans Facebook qu'avec lui, même si Facebook ne les paie pas du tout pour leur contenu.

    « Cela démontre clairement que l'arrangement actuel est mieux que pas d'arrangement du tout. Cette notion d'Internet libre est l'idée fausse classique qui est répandue à la fois par le grand public et par les législateurs et plus vite elle sera dissipée, plus vite la bonne relation de travail pourra être établie ».


    Paul Budde, analyste indépendant de l’Internet basé en Australie aborde la question dans le même sens que Richar Windsor :

    « Facebook a gagné, car les changements nécessaires ont été apportés à la législation qui leur évite de modifier leur modèle économique ». Le gouvernement australien a quand même pu dire qu'il « a tenu tête aux géants et cela a attiré l'attention internationale (mais) les géants numériques restent aussi forts que jamais », a-t-il décalé.

    Toutefois, Tama Leaver, professeur d’études Internet à l’Université de Curtin en Australie, le géant des réseaux sociaux est le grand perdant, malgré les concessions :

    « Ce n'est pas un tirage au sort. Même si Facebook a réussi à couvrir certaines concessions et que la loi est peut-être plus douce, je pense toujours qu'ils ont été les grands perdants ici, simplement à cause de la façon dont ils ont essayé de négocier la semaine dernière. Beaucoup d'Australiens sont beaucoup plus hésitants à se fier à Facebook, et en termes de réputation et de base d'utilisateurs australiens, ils ont perdu confiance.

    « La loi elle-même n'a pas encore été testée. C'est comme une arme qui se trouve dans le bureau du Trésorier et qui n'a pas été utilisée ou testée ».


    Sources : Amendements, Facebook

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l’accord de concession entre Facebook et l’Australie ?
    Pensez-vous aussi que Facebook et Google sont les grands gagnants de l’accord ?
    Le News Media Bargaining Code australien constituera-t-il, selon vous, un précédent pour d’autres pays ?
    « ...les médias australiens ont plus besoin de Facebook que Facebook n'en a besoin ». Qu’en pensez-vous ?

    Voir aussi :

    L'Australie va forcer Google et Facebook à payer les éditeurs de presse pour l'affichage des extraits de leurs articles, un projet de code vient d'être publié à cet effet
    L'Australie engage des poursuites contre Facebook suite au scandale Cambridge Analytica, l'amende pourrait s'élever à 529 milliards de dollars
    Facebook bloque toutes les actualités en Australie, suite à un projet de loi qui l'obligerait à payer les sites d'informations australiens lorsque des extraits sont relayés sur sa plateforme
      Le Canada promet d'obliger Facebook à payer pour les actualités relayées sur sa plateforme, et s'engage à ne pas reculer même si Facebook venait à bloquer les actualités au Canada comme en Australie
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  17. #57
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    Par défaut L'Australie adopte une nouvelle loi sur les médias qui obligera Google et Facebook à payer pour les actualités
    L'Australie adopte une nouvelle loi sur les médias qui obligera Google et Facebook à payer pour les actualités
    diffusées sur leurs plateformes ou dans les résultats de recherche

    Le Parlement australien a adopté une version finale de la législation visant à forcer Google et Facebook à payer pour créer des liens vers des articles de presse. L'adoption du code de négociation des médias d'information marque la fin d'une négociation controversée de plusieurs mois entre le gouvernement australien et les deux géants de la technologie, qui sont mentionnés dans le code.

    Google et Facebook soutiennent depuis longtemps qu'ils ne devraient pas avoir à payer un sou pour créer des liens vers des articles de presse, car les liens envoient un trafic précieux vers les sites d'informations. Au cours de la dernière décennie, Google a réussi à repousser les efforts visant à saper le principe des liens gratuits.

    Mais au cours des deux dernières années, l'Australie et l'Europe sont devenues plus déterminées à forcer les géants américains de la technologie à soutenir financièrement leurs industries d'information nationales.

    La version initiale de la loi australienne était encore plus agressive. Elle allait non seulement obliger les géants de la technologie à négocier avec les sites d'information, mais elle a proposé un processus d'arbitrage où chaque partie (un éditeur australien et un géant de la technologie, respectivement) présenterait une proposition, puis un arbitre indépendant déciderait quelle proposition était plus « raisonnable ». Cela a été largement considéré comme augmentant le pouvoir de négociation des sites d'information.

    En janvier, Google a menacé de fermer son moteur de recherche australien si la loi entrait en vigueur. La semaine dernière, Facebook est allé encore plus loin en empêchant les utilisateurs de partager des articles de presse australiens. Microsoft a saisi l'opportunité de saper ses rivaux, approuvant fortement l'approche australienne et soutenant le concept de paiement pour le contenu d'actualités.

    Après plusieurs jours d'intenses négociations, Facebook et l'Australie ont conclu un accord qui leur a permis de sauver la face. Facebook a accepté de réactiver le partage d'articles de presse. En échange, le gouvernement australien a autorisé Facebook à se retirer du processus d'arbitrage forcé s'il pouvait convaincre le gouvernement qu'il avait déjà « apporté une contribution significative à la durabilité de l'industrie australienne de l'information en concluant des accords commerciaux avec les entreprises de médias d'information ». Google et Facebook ont ​​tous deux conclu des accords avec des sociétés de médias australiennes dans le but de montrer que des mesures plus coercitives n'étaient pas nécessaires.

    La loi révisée donne aux entreprises technologiques un délai plus long pour conclure des accords volontaires avant d'être contraintes à un processus d'arbitrage.

    Bien que ces changements aient été des gains tactiques pour Facebook et Google par rapport à la proposition originale sévère de l'Australie, il est clair que les géants de la technologie ont abandonné leur position antérieure selon laquelle ils ne devraient pas avoir à payer du tout. À ce stade, il semble y avoir peu de chances que Google soit en mesure de résister à des propositions similaires dans les États membres de l'UE, bien qu'ils puissent obtenir des accords édulcorés sur les bords.

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    Une décision susceptible de servir d'exemple à d'autres pays

    Le Canada et d'autres pays envisagent une législation similaire. Facebook et Google s'empressent de déjouer ces lois en concluant des accords volontaires avec des agences de presse du monde entier.

    En Europe, la réforme européenne du droit d’auteur de 2019 a instauré notamment un « droit voisin » au profit des éditeurs de presse et agences de presse. Cette mesure est censée les aider à se faire rémunérer pour la reprise de leurs contenus par les plateformes en ligne et autres agrégateurs, en compensant ainsi l'effondrement de leurs recettes publicitaires traditionnelles au profit des géants de l’Internet, comme Facebook et Google. Il faut noter que les États membres de l'Union ont encore jusqu'en juin 2021 pour adopter les lois pertinentes relatives à cette réforme dans leur propre pays.

    Du côté de la France, l’Alliance de la Presse d’Information Générale et Google ont annoncé ce 21 janvier un accord portant sur la rémunération des droits voisins au titre de la loi française.

    Alphabet, la maison mère de Google, est convenue de verser 76 millions de dollars (62,7 millions d’euros) au groupe d’éditeurs de presse français, d'après deux documents.

    L’un des deux documents est un accord-cadre stipulant que Google est prêt à verser 22 millions de dollars par an pendant trois ans à un groupe de 121 publications nationales et locales, qui signeront chacune un accord individuel de licence. Le second document, baptisé « protocole transactionnel », prévoit le versement par Google de 10 millions de dollars au même groupe d’éditeurs en échange duquel ces derniers s’engagent à mettre fin à tout litige, actuel ou futur, concernant les droits voisins sur une durée de trois ans. Pour donner un ordre d'idée, Le Monde va récupérer 1,3 million de dollars chaque année, La Voix de la Haute Marne 13 741 dollars. En plus de ces sommes, Le Monde, Le Figaro et Libération et leurs groupes respectifs sont également parvenus à négocier d’environ 3 millions d’euros chacun par année en acceptant en novembre dernier de s’associer avec Google pour vendre des abonnements via un service offert par le géant du numérique, a indiqué une source proche du dossier.

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    Microsoft et les groupes de médias européens ont exhorté lundi les régulateurs de l'UE à exiger des plateformes en ligne qu'elles recherchent un arbitrage en cas de désaccord sur la manière de partager les revenus avec les éditeurs d'actualités.

    Dans un billet de blog, Brad Smith, responsable des affaires juridiques de Microsoft, a déclaré qu'il estimait que la règle australienne « méritait une considération sérieuse, y compris aux États-Unis » :

    « Au début du XXIe siècle, Internet a érodé le secteur de l'information, car des dotcoms comme Craigslist ont perturbé les revenus publicitaires, les agrégateurs d'actualités ont attiré les lecteurs et les moteurs de recherche et les géants des médias sociaux ont dévoré les deux. De nombreux autres facteurs sont à l'œuvre et il existe un besoin urgent d'innovation dans le secteur de l'information. Mais une chose est claire : Internet et les médias sociaux n'ont pas été gentils avec la presse libre.

    « Alors que quelques-uns des plus gros journaux ont résisté à la tempête, la plupart des médias ont été durement touchés. Depuis 2000, les revenus des salles de rédaction aux États-Unis ont chuté de 70 % et l'emploi a été réduit de moitié. Plus de 2000 journaux ont été entièrement fermés. Dans de nombreux endroits, les nouvelles locales ont été décimées. Les déserts d'actualités (des communautés sans journal local du tout) se sont répandus à travers le pays, avec des effets terribles. Comme un citoyen l'a dit avec émotion à propos de sa ville de Floride qui n'avait plus de journal : "Après des années sans voix locale forte, notre communauté ne se connaît pas".

    « La démocratie a toujours commencé au niveau local. Aujourd'hui, beaucoup trop de communautés locales doivent entretenir la démocratie sans quatrième pouvoir ».

    L'appel de Microsoft, de l'European Magazine Media Association, de l'European Newspaper Publishers Association, du European Publishers Council et de News Media Europe de ce lundi 22 février intervient alors que les législateurs de l'UE se préparent à des pourparlers avec la Commission européenne et les pays de l'UE sur des règles visant à diminuer l'influence des grandes enseignes américaines de la technologie.

    « Même si les éditeurs de presse ont un droit voisin, ils n'ont peut-être pas la force économique de négocier des accords justes et équilibrés avec ces entreprises technologiques de contrôle, qui pourraient autrement menacer de se retirer des négociations ou de quitter complètement les marchés », ont-ils déclaré dans un communiqué.

    Source : ABC Australie

    Et vous ?

    Qu'en pensez-vous ?
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  18. #58
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    Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
    Bonhomme, on va mettre en ligne et gratuitement ton travail, et tu ne toucheras rien sur son utilisation, t'es OK ?
    Dans ce cas de figure, les organes de presse seront financés par Google (et par les Etats + la pub). En contrepartie, on demande aux organes de presse de mettre gratuitement en ligne les articles concernés

  19. #59
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    Par défaut L'Australie a forcé Google et Facebook à payer pour les contenus d'actualités relayées sur leurs plateformes
    L'Australie a forcé Google et Facebook à payer pour les contenus d'actualités relayées sur leurs plateformes,
    d'autres pays voudraient suivre son exemple

    Fin juillet 2020, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (abrégée ACCC en anglais), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à donner une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes.

    Pour ce faire, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », soulignait la Commission australienne de la concurrence australienne.

    Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril 2020 à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.

    Le gouvernement américain intervient

    Durant le processus d'approbation de la loi, le gouvernement américain a demandé à l'Australie d'abandonner ce projet de loi visant à forcer Facebook Inc. (devenu Meta) et Google d'Alphabet Inc. à payer pour des actualités provenant des médias locaux.

    Dans une communication demandant au gouvernement de « suspendre » l’évolution de ce projet de loi, les représentants commerciaux adjoints des États-Unis, Daniel Bahar et Karl Ehlers, ont suggéré à l'Australie « d'étudier plus avant les marchés et, le cas échéant, d'élaborer un code volontaire ». Daniel Bahar et Karl Ehlers ont écrit au sénateur Alex Gallacher, président du comité chargé d'examiner les propositions, pour demander des modifications au projet de loi.

    En vertu de la loi, Google et Facebook seront soumis à un arbitrage obligatoire des prix si un accord commercial sur les paiements aux médias australiens ne peut être conclu. « Le gouvernement américain craint qu'une tentative, par voie législative, de réglementer les positions concurrentielles d'acteurs spécifiques... au détriment évident de deux entreprises américaines, puisse entraîner des résultats néfastes », a déclaré dans le document, sous l'en-tête du Bureau exécutif du président.

    Une telle initiative pourrait également « soulever des inquiétudes concernant les obligations commerciales internationales de l’Australie », a-t-il déclaré.

    Google et Facebook ont menacé de se retirer

    À la suite d'un lobbying intense, mais infructueux du gouvernement australien de la part des deux géants de la technologie pour abolir les lois proposées, qu'ils ont jugées injustes, Google et Facebook ont suggéré qu'ils pourraient être contraints de limiter leurs offres dans le pays.

    Facebook a déclaré aux députés qu'il avait fourni aux éditeurs de médias australiens un trafic d'une valeur de 394 millions de dollars grâce à 4,7 milliards de renvois vers leurs sites Web de janvier à novembre 2020. Il a également déclaré que les actualités étaient une source négligeable de revenus de l'entreprise. Facebook a déclaré qu'il avait investi pour aider les éditeurs à tirer davantage de valeur de leur contenu publié sur le site Web des médias sociaux et dépensé dans des programmes bénéficiant aux organes de presse.

    « Les services de publicité numérique comme Facebook ont élargi le marché de la publicité en Australie, augmenté la pertinence et l'efficacité de la publicité et généré des avantages économiques pour les petites entreprises et les consommateurs en réduisant considérablement les coûts », a déclaré Facebook. Il a expliqué aux députés que les défis pour les organisations de médias étaient déjà existants bien avant la popularité de Facebook en Australie et a déclaré que les décideurs politiques devraient considérer la concentration du marché des médias du pays comme un obstacle pour les éditeurs de petite et moyenne taille.

    Le gouvernement fédéral a déclaré qu'il ne serait pas victime d'intimidation lorsque Facebook a annoncé en septembre 2020 qu'il envisageait de bannir les articles de presse locaux de sa plateforme si le projet de code de négociation devenait loi.

    Google a expérimenté des blocages de médias australiens, expérience qui concernait 1 % des utilisateurs

    Début janvier 2021, Google a commencé à masquer dans les résultats de recherche des sites d'actualités australiens à certains utilisateurs locaux. Les médias locaux estimaient qu'il s'agissait là d'une démonstration de « pouvoir extraordinaire » alors que la société de technologie négociait avec le gouvernement australien sur le paiement financier du contenu.

    L'Australian Financial Review a rapporté que Google bloquait plusieurs grands médias mainstream, y compris le sien, les journaux News Corp et Guardian Australia à un petit nombre d'utilisateurs. De vieux liens ou du contenu d'autres sites apparaissaient à la place.

    Un porte-parole de Google a confirmé que la société « menait quelques expériences qui toucheront chacune environ 1 % des utilisateurs de la recherche Google en Australie pour mesurer les impacts des entreprises d'information et de la recherche Google les unes sur les autres ». Les expériences se termineraient début février, a-t-il déclaré.

    Google a cherché à minimiser l'importance de cette décision en notant que la société menait chaque année « des dizaines de milliers d'expériences sur le service Search de Google ». « En 2018, la valeur que nous avons fournie aux éditeurs par le biais du seul trafic de parrainage était estimée à 218 millions de dollars », a déclaré le porte-parole.

    « Nous restons déterminés à parvenir à un code viable et sommes impatients de travailler avec le comité sénatorial, les décideurs et les éditeurs pour parvenir à un résultat équitable pour tous, dans l’intérêt de tous les Australiens. »

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    Le code fait désormais office de loi. Un an plus tard, Google et Facebook ont négocié avec plusieurs médias

    Le 17 février 2021, les Australiens ont remarqué que tous les liens d'information avaient été effacés de Facebook, laissant les pages Facebook des plus grandes entreprises de médias du pays complètement vides. Le trafic vers les sites Web d'information avait alors chuté de 13 %, illustrant exactement ce qui inquiète le gouvernement. Les actions de Facebook « confirment pour tous les Australiens l'immense pouvoir de marché de ces géants des médias numériques », a déclaré Frydenberg à ce moment.

    Néanmoins, le gouvernement n'a pas reculé pour autant. Selon Fletcher, le code était la réponse de l'Australie à un problème qui concernait avant tout la concurrence. L'argument était simple : l'industrie australienne de l'information devrait être indemnisée pour avoir aidé Google et Facebook à attirer les regards. « Ce que nous essayons de faire, c'est de reproduire les transactions commerciales ordinaires qui se produiraient sur un marché où il n'y aurait pas un énorme déséquilibre du pouvoir de négociation », a-t-il indiqué.

    Mais d'autres soupçonnaient que le code était en réalité une tentative de subventionner l'industrie des médias, qui souffrait d'une intense concurrence en ligne pour la publicité. Sur chaque tranche de 100 dollars australiens dépensés en publicité en 2019, 53 $ DA (dollars australiens) sont allés à Google, 28 $ DA à Facebook et 19 $ DA à tous les autres sites Web, y compris les médias, selon l'organisme australien de surveillance de la concurrence. Si c'était la raison du code, les éditeurs de Bloomberg l'ont décrit comme un mauvais diagnostic dans un éditorial. « Le modèle commercial du journalisme n'a pas été brisé par les plateformes numériques », ont-ils déclaré, « Internet a offert aux consommateurs une mine d'informations et d'opinions gratuites et a donné aux annonceurs des options et des audiences que les éditeurs traditionnels n'ont pas été en mesure d'égaler ».

    Les Australiens ont vécu cette impasse via leurs flux Facebook. Pendant huit jours, le site n'a présenté aucune nouvelle. Puis, à 1 heure du matin le 26 février 2021, le contenu des actualités a commencé à réapparaître, inversant les flux des utilisateurs à leur apparence habituelle. Mais dans les coulisses, la relation de la technologie avec les médias avait définitivement changé.

    Google et Facebook ne sont pas partis ; ils ont payé, concluant des accords avec des agences de presse pour payer le contenu qu'ils affichent sur leurs sites pour la première fois. Le code a été officiellement approuvé le 2 mars 2021, inscrivant dans la loi que les plateformes technologiques devaient négocier un prix pour payer les éditeurs de nouvelles pour leur contenu. S'ils ne le faisaient pas, un arbitre interviendrait non seulement pour forcer les plateformes à payer, mais aussi pour fixer le prix. Un an après l'introduction du code des médias, Google a 19 accords de contenu avec des organes de presse et Facebook en a 11, selon Fletcher.

    Une situation que plusieurs aimeraient reproduire

    Aujourd'hui, des pays du monde entier considèrent le code australien comme un modèle de subvention des actualités et d'arrêt de la propagation des « déserts d'actualités » - des communautés qui n'ont plus de journal local. Le Canada devrait proposer sa propre version en mars. Les associations de médias aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande réclament des politiques similaires. Les rapports suggèrent que la secrétaire britannique à la culture, Nadine Dorries, prévoit également d'exiger des plateformes qu'elles concluent des accords financiers contre du contenu.

    L'intérêt international a suscité un débat féroce sur le fonctionnement du code australien.

    « Nous savons que cela fonctionne, nous pouvons voir les preuves », a déclaré Fletcher. Il souligne comment les accords financent le journalisme dans les zones rurales. Le diffuseur The ABC a déclaré que ses accords avec Facebook et Google lui avaient permis d'embaucher 50 journalistes régionaux. Google, cependant, n'est pas d'accord. Il a accusé le code des médias d'étouffer la diversité des médias en offrant aux géants des médias une meilleure offre qu'aux petits éditeurs. « Les principaux bénéficiaires d'un tel code seraient un petit nombre de fournisseurs de médias en place », a déclaré Google dans un courrier adressé au US Copyright Office, qui révise actuellement ses propres lois sur les médias.

    L'Australie a peut-être créé le plan pour forcer les grandes entreprises technologiques à payer pour les informations, mais elle ne l'a pas réellement appliqué. Seules les entreprises technologiques nommées ou « désignées » en vertu du code par le trésorier australien peuvent être contraintes de participer au processus d'arbitrage avec les organes de presse. Mais aucun site technologique n'a jamais été désigné. Au lieu de cela, Google et Facebook se sont précipités pour conclure des accords avec des organes de presse en privé, afin d'éviter le processus d'arbitrage, qui pourrait s'avérer plus coûteux. Pour l'instant, la loi fonctionne plus comme menace pour forcer ces entreprises à conclure un accord, estime Bernard Keane, rédacteur politique sur le site d'information Crikey. « Je n'appellerais pas cela une menace », déclare Fletcher. « J'estime qu'il s'agit d'un mécanisme pour encourager très fortement la négociation commerciale ».

    Sources : ACC (1, 2), Facebook

    Et vous ?

    Êtes-vous pour ou contre l'idée de faire payer Facebook et Google pour les actualités relayées sur leurs plateformes ? Dans quelle mesure ?
    Après un an et seulement quelques dizaines d'accords signés, trouvez-vous cette mesure efficace ? Pourquoi ?

    Voir aussi

    Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés
    Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus
    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est pas acceptable, selon le ministre de la Culture
    Les moteurs de recherche devraient-ils rémunérer les éditeurs de presse pour afficher leurs articles ? Un projet adopté par les ambassadeurs de l’UE
    Google News ferme en Espagne, les éditeurs inquiets, le gouvernement temporise
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  20. #60
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    Par défaut Meta menace de restreindre l'accès à l'information au Canada s'il est contraint de payer les éditeurs.
    Meta menace de restreindre l'accès à l'information au Canada s'il est contraint de payer les éditeurs,
    Meta et Google en conflit avec les législateurs au sujet de la loi sur l'information en ligne

    Le gouvernement canadien envisage de mettre en œuvre une nouvelle loi sur l'information en ligne, qui obligera les grandes plateformes comme Meta et Google à négocier des accords commerciaux avec les éditeurs de presse locaux. Après avoir perdu une bataille similaire en Australie, Meta continue de résister aux efforts d'un nombre croissant de pays visant à exiger que l'entreprise de médias sociaux paie pour les actualités liées à des plateformes telles que Facebook et Instagram. Samedi, Meta a annoncé qu'elle mettrait fin à l'accès aux actualités pour les utilisateurs canadiens de Facebook et d'Instagram si la loi sur les actualités en ligne du pays était adoptée.

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    Meta a menacé de bloquer les liens vers les sites d'information canadiens sur ses réseaux sociaux si le pays va de l'avant avec sa « loi sur l'information en ligne », qui obligera les sociétés Internet à payer les éditeurs pour leur contenu. Cette déclaration fait suite à des ultimatums similaires de Google concernant le projet de loi, officiellement appelé C-18. Aujourd'hui, les grandes entreprises technologiques semblent s'opposer aux législateurs canadiens sur le sort de l'information en ligne. Le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, a critiqué Meta pour avoir menacé de couper l'accès aux informations. « Une fois de plus, il est décevant de voir que Facebook a eu recours à des menaces au lieu de travailler de bonne foi avec le gouvernement canadien », a déclaré Rodriguez, ajoutant que « cette tactique n'a pas fonctionné en Australie et qu'elle ne fonctionnera pas ici ».

    Le gouvernement canadien décrit la loi sur l'information en ligne comme un moyen de positionner les plateformes numériques de manière à soutenir la « production de nouvelles et d'informations fiables ». Inspirée d'une loi australienne similaire, la loi C-18 exigerait que Meta et d'autres sociétés Internet paient les éditeurs de presse lorsqu'ils reproduisent leur contenu, c'est-à-dire lorsqu'un lien apparaît sur leur site. Les entreprises qui essaieraient de se soustraire à l'obligation de payer les éditeurs pour leurs liens pourraient s'exposer à un arbitrage contraignant. Si la loi est adoptée, le Bureau du Parlement du Canada estime que Google et Facebook réunis finiraient par payer environ 242,99 millions de dollars américains aux éditeurs de presse par an.

    Un porte-parole de Meta a déclaré que le géant de la publicité en ligne soutient que des lois comme celle proposée par le Canada « donnent une image erronée » de la relation entre ses plateformes et les éditeurs de nouvelles. Selon Lisa Laventure, porte-parole de Meta, la position de l'entreprise au Canada est la même que celle qu'elle a adoptée pour protester contre le Journalism Competition and Preservation Act (JCPA) des États-Unis. « Un cadre législatif qui nous oblige à payer pour des liens ou des contenus que nous ne publions pas, et qui ne sont pas la raison pour laquelle la grande majorité des gens utilisent nos plateformes, n'est ni durable ni viable », a déclaré Laventure.

    Actuellement, Meta estime que les liens vers les articles d'actualité représentent moins de 3 % des fils d'actualité et qu'ils ne constituent pas « un attrait pour nos utilisateurs » ni une « source de revenus significative », a déclaré un porte-parole de Meta.

    Google également concerné par cette législation

    Meta n'est pas le seul. Google, l'autre grande entreprise technologique concernée par la législation, a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes quant à la portée du projet de loi et a même effectué des "tests" le mois dernier en limitant temporairement les résultats des actualités à environ 4 % d'utilisateurs sélectionnés de manière aléatoire au Canada. Google a minimisé ces blocages publiquement, un porte-parole déclarant qu'il « effectue des milliers de tests chaque année », mais des législateurs comme Rodriguez ont semblé considérer ces actions comme une menace.

    « Nous avons été totalement transparents quant à notre inquiétude sur le fait que le projet de loi C-18 est trop large et, s'il reste inchangé, pourrait avoir un impact sur les produits que les Canadiens utilisent et sur lesquels ils comptent tous les jours. Nous restons déterminés à soutenir un avenir durable pour les nouvelles au Canada et à offrir des solutions qui corrigent le projet de loi C-18. », a déclaré un porte-parole de Google. Au cours du week-end, Google a confirmé qu'il mettrait fin à ses tests de cinq semaines le 16 mars.

    Lors d'une réunion du comité du patrimoine de la Chambre des communes vendredi, Sabrina Geremia, responsable de Google Canada, a déclaré aux législateurs qu'elle pensait que la version actuelle du projet de loi profiterait aux anciennes institutions médiatiques et encouragerait l'appât du clic ou la désinformation. « Les critères d'exemption et d'éligibilité ont changé de manière si significative qu'il faudrait subventionner les entreprises médiatiques même si elles ne produisent pas de nouvelles, ne sont pas en ligne et ne sont pas liées à leur contenu », a déclaré Geremia.

    Un air de déjà vu

    En 2021, le gouvernement australien a mis en place un code de négociation des médias similaire, qui vise à obliger Meta et Google à partager les revenus avec les éditeurs australiens pour toute utilisation de contenu d'information, y compris les liens vers leurs sites. L'objectif de ce code est de « remédier aux déséquilibres du pouvoir de négociation entre les plateformes numériques et les entreprises de médias », et de veiller à ce que les éditeurs d'informations locales puissent continuer à gagner de l'argent, essentiellement pour soutenir le journalisme local dans le nouvel environnement numérique.

    Mais la législation a toujours été imparfaite et, comme Meta et Google l'ont fait valoir, il n'est pas logique de promulguer de telles règles sur les plateformes qui contribuent à la diffusion de l'information auprès du public. Le gouvernement australien a tout de même poursuivi son projet, ce qui a finalement conduit Meta à interdire totalement les éditeurs de presse australiens sur ses plateformes, afin d'éviter de payer pour le contenu de l'information.

    L'interdiction a duré moins d'une semaine, mais Meta a fait valoir son point de vue, ce qui a conduit à une renégociation des termes du code de négociation des médias, le rendant plus favorable à Meta et à ses intérêts. Le gouvernement australien a depuis vanté le succès du code, affirmant que plus de 30 accords commerciaux ont été conclus entre Google et Meta et des entreprises d'information australiennes, ce qui représente plus de 200 millions de dollars australiens redistribués chaque année aux fournisseurs de médias locaux.

    Les chiffres réels ne sont pas tout à fait clairs, mais le gouvernement australien affirme qu'il a été en mesure d'utiliser ce programme de partage des revenus pour financer une série de programmes éducatifs et de soutien visant à favoriser la croissance des médias locaux, créant ainsi un écosystème médiatique plus durable. C'est pourquoi le Canada envisage maintenant de faire de même, même s'il est probable qu'il doive revoir son approche, car comme nous l'avons déjà vu, Meta ne bluffe probablement pas dans ses menaces.

    Les utilisateurs de médias sociaux au Canada en sauront plus sur l'impact de cette mesure sur leur accès à l'information lorsque la loi aura été adoptée et que le Canada aura mis à jour ses directives sur la manière dont les organismes de presse peuvent demander à être rémunérés pour les liens partagés sur les plateformes numériques. Meta a déclaré qu'elle « tiendra les Canadiens informés de tout changement apporté à ses services ».

    Source : la loi sur l'information en ligne

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Facebook réagit à la réglementation australienne "contre-productive" sur le partage des revenus des contenus d'information et menace d'empêcher les Australiens de publier sur ses plateformes

    L'Australie adopte une nouvelle loi sur les médias qui obligera Google et Facebook à payer pour les actualités, diffusées sur leurs plateformes ou dans les résultats de recherche

    Le Canada promet d'obliger Facebook à payer pour les actualités relayées sur sa plateforme et s'engage à ne pas reculer même si Facebook venait à bloquer les actualités au Canada comme en Australie

    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait « n’est pas acceptable », selon le ministre de la Culture
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