Discussion :

[Mat.M]

Je suis plus lent de base et les médecins m'ont examiné depuis longtemps .. les rh de la boite le savait de toute façon, c'est pour ça qu'ils m'ont pas foutu dehors. Mais en effet, il faut être plus positif, et continuer à avancer.

bonsoir inge3000 ce que je ne comprends pas c'est comment vous avez pu faire une école d'ingénieur alors que vous vous considérez comme "lent" pour travailler ?
Parce que pour être ingénieur il faut être vif d'esprit et comprendre rapidement les choses non ?

Cependant être "lent" lorsqu'on débute pour moi ce n'est pas un problème car les projets informatiques deviennent de plus en plus complexes à gérer...
ensuite s'il faut produire rapidement sur les projets sur lesquels vous travaillez en ESN le risque au final c'est du code bâclé pas seulement de votre part mais de toute l'équipe de développement.

[inge3000]

(bonsoir Mat.M)

J'ai (en moyenne) étudié un peu plus longtemps que les autres, mais j'ai eu les mêmes examens et les même projets à rendre, quand on est étudiant, il y a le temps pour ça. Au travail ça se compense moins facilement

[Chezkele]

Si l'ESN qui me recrute me demande de mentir par contre, je fais quoi ?

Tu fais comme tu le sens. Il y a des gens que cela dérange (j'en suis) et d'autres non.

[dexter01]

(bonsoir Mat.M)

J'ai (en moyenne) étudié un peu plus longtemps que les autres, mais j'ai eu les mêmes examens et les même projets à rendre, quand on est étudiant, il y a le temps pour ça. Au travail ça se compense moins facilement

je ne comprends pas très bien, as-tu eu un parcours aménagé en école d'ingénieur ? tu dis également que tu es suivi par un médecin, ce qui sous-entend que tu as des troubles j'imagine ?
Personnellement je ne mentirais pas sur mon état de santé à un employeur. De toute façon ça se saura tôt ou tard.

[olivier50]

Bonjour j'ai connu qqn qui avait un handicap qui faisait qu'il était plus lent que la moyenne mais il a su gérer et il est ingénieur d'études à l'inria.

En fait il était dyslexique et il s'est beaucoup entrainé, a fait un gros travail de fond et sur la durée. Ce n'est pas évident en effet, je comprends. Et cela n'a rien à voir avec l'intelligence.

Vu ce que tu dis tu es plus adapté pour le travail de fond genre inge d'études et moins pour le travail genre usine où il faut produire dans le stress et le délai. C'est effectivement gênant quand on est en ssii et qu'on travaille pour des entreprises commerciales car les entreprises aiment dire qu'elles travaillent avec tous les profils mais la réalité est tout autre.

A+

[inge3000]

je ne comprends pas très bien, as-tu eu un parcours aménagé en école d'ingénieur ? tu dis également que tu es suivi par un médecin, ce qui sous-entend que tu as des troubles j'imagine ?
Personnellement je ne mentirais pas sur mon état de santé à un employeur. De toute façon ça se saura tôt ou tard.

L'employeur était au courant, comme je l'ai dit.
Et je n'ai pas eu de "parcours aménagé", que des tiers-temps aux examens. De toute façon je vais continuer à travailler mes points forts.
Merci pour vos retours

[Glutinus]

Salut,

Je trouve dommage de te laisser abattre comme ça par une première mauvaise expérience. A mon avis, après une première expérience ratée il faut toujours au moins une deuxième pour te fixer là encore, tout dépend de ton envie réelle de ce que tu as envie de faire. Si vraiment l'IHM t'a dégoûté parce que ça t'intéressait pas, non ne continue pas. Si cette expérience t'a déplu à cause du comportement de ton manager, là c'est différent.

Si effectivement à cette deuxième expérience, voire troisième, les personnes qui s'occupent de toi pensent que tu es trop lents, bah c'est comme ça... En soit, la réaction de ton chef est de t'envoyer sur des missions où tu peux faire des choses mécaniques, répétitives. Au final, peut-être aurais-tu gagné plus de confiance en voyant que tu vas de plus en plus vite ?

C'est en forgeant qu'on devant forgeron, après malheureusement c'est le chef de projet qui est entre le marteau et l'enclume, avec des jalons à tenir et une pression du client / supérieur. En soit, il aimerait bien aussi avoir 3000 jours de dev pour faire monter les gens en compétence. Donc quand on n'a pas le temps, il faut se mettre le nez dans le guidon, et tout apprendre, des relations humaines, des techniques de dev, de "on aurait dû faire ça comme ça", de la petite commande Unix qui va te faire gagner 2 heures...

Tout dépend aussi du contexte, si t'arrives sur un projet from scratch tu auras le temps de développer, mais à l'approche de l'échéance tout va s'accélérer et il va falloir faire des concessions i.e du code de merde, des tests bâclés, "on corrigera en prod". Si tu arrives au milieu et qu'on te dit pas tout...

Je suis arrivé sur une mission, c'était pour du VB6 - je faisais du Java à l'époque - et le directeur de la Business Unit m'a assuré que c'était pour du renfort... Le CP a commencé à me foutre la mission, m'a demandé de dev, puis après un mois m'a confié le code d'un autre développeur (qui était dans le bureau et était sur autre chose) qu'au final j'ai du corriger. Comme ça allait lentement m'a dit qu'il avait son mot à dire sur ma période d'essai, puis le lendemain il a été hyper sympa, m'a payé le café à 30 centimes wouhou...

Le contexte :
- Le CP a chouiné parce qu'il devait intégrer une évolution commandée par le client - j'ai omis de préciser que c'était un éditeur - et que le développeur avait posé sa dem et qu'il en avait rien à faire.
- Donc il avait une contrainte et m'a foutu la pression pour ça parce qu'il s'attendait à ce que je sois un cador alors que je devais avoir un axe de progression, notamment comprendre leur framework.
- Puis il a compris que je n'étais pas une ressource permanente comme il l'avait envisagé et a été sympa pour essayer de me refiler d'autres devs quand il a appris que j'étais potentiellement sur le départ...
- Quant au directeur de la Business Unit, j'étais vraiment un renfort pour livrer le schmilblick avant de m'envoyer sur une autre mission plus rentable pour lui €€€€€€€€ - et d'ailleurs je me suis beaucoup plus éclaté sur cette seconde mission.

Une fois tout recontextualisé, on comprend mieux les tenants et aboutissants et réactions des gens. Il n'empêche que je trouve que le gars a super mal réagi. Je n'ai appris que plus tard que le développeur était sur le départ. C'est vrai qu'il était nonchalant mais si j'avais su qu'il se barrait et que l'échéance était forte, je lui aurai posé plus de questions sur son code. Et peut-être même que j'aurai continué à bosser sur ce produit (et comme c'était ma première mission, peut-être que je n'aurai pas réorienté).

[el_slapper]

Je tiens à plussoyer mes collègues sur deux points fondamentaux :

1. Montrer de la gnaque en entretien, c'est essentiel. Les doutes, c'est pour après. En entretien, on en veut plus que les autres. Sinon, on est pas retenu. C'est idiot, mais c'est la vie.
2. les réactions irrationnelles des gens tiennent souvent, en effet, de choses dont on a pas connaissance, et qui prendraient tout leur sens si on était au courant. On est pas souvent au courant

Tout ça pour dire que le chef qui t'a placardé s'est comporté comme un connard, mais il avait peut-être des raisons de le faire. Ou pas. Impossible à dire.