heu!! windows ne collecte pas d'information???
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De ce que j'ai compris:
1. Comme tu dis c'est une usine à conneries, notamment des vidéos pro anorexie, pro bullying etc
2. Il devient nuisible parce qu'il semble être particulièrement efficace et rapide pour donner à chaque ado le contenu qui le concerne le plus et donc donner des vidéos pro anorexie à des anorexiques, des vidéo pro pédophilie à des gamins etc.
Bref il donne plus vite et mieux que quiconque accès au contenu le plus inapproprié à chaque gamin.
J'ai l'impression que les autres Réseaux te donnent accès au contenu par transmission : j'ai un cercle de relation fan d'escargot, un fan de films et un fan de foot donc je vois des trucs sur ces 3 sujets.
Alors que TikTok individualise tes points d'intérêts, il te propose plein de choses, regarde ce sur quoi tu cliques et t'en repropose de plus en plus.
Parce que j'entends deux choses (je n'ai jamais utilisé TikTok) :
1. Il faut moins de 10 minutes pour arriver sur le contenu que tu cherches (que ce soit par intérêt ou pour le condamner)
2. Il est extrêmement difficile de sortir de la boucle dans laquelle tu es. Il faudrait plusieurs jours à regarder beaucoup d'autres vidéos et ne surtout pas regarder les vidéos du thème que tu ne veux plus voir.
3. Quand des amis montrent "leur algorithme" les autres sont régulièrement surpris de celui des autres.
L'Ohio et le New Jersey interdisent TikTok sur les appareils gouvernementaux en raison des craintes liées à la surveillance chinoise
rejoignant ainsi plus de 20 autres États américains
Le nombre d'États américains prononçant une interdiction de TikTok ne cesse d'augmenter. Invoquant des risques pour la sécurité nationale, l'Ohio et le New Jersey sont les derniers États à interdire TikTok sur les appareils appartenant au gouvernement. Dans l'Ohio, le décret interdit l'utilisation et le téléchargement d'applications et de chaînes médiatiques chinoises sur les appareils appartenant à l'État ou loués par lui. Il vise notamment TikTok, WeChat, Weibo, Tencent Video, etc. De son côté, le New Jersey a imposé une interdiction des "logiciels et services à haut risque", dont TikTok, sur les appareils du gouvernement.
Le gouverneur de l'Ohio, Mike DeWine, a signé lundi un décret interdisant l'utilisation de toute application (plateforme ou site Web) appartenant à une entité située en Chine sur les appareils appartenant au gouvernement. DeWine a déclaré dans ce décret que "ces pratiques subreptices en matière de confidentialité des données et de cybersécurité font peser des menaces sur la sécurité nationale et locale et sur la cybersécurité des utilisateurs de ces applications et plateformes et des appareils qui les stockent". Malgré les garanties de sécurité données par ByteDance, le propriétaire de TikTok, le géant chinois de la technologie peine à convaincre.
Le même jour, le New Jersey a imposé une interdiction des "logiciels et services à haut risque", dont TikTok, sur les appareils du gouvernement. Dans un communiqué de presse, le gouverneur Phil Murphy a déclaré que cette interdiction permettrait de "garantir la confidentialité, l'intégrité et la sécurité des informations gérées par le gouvernement de l'État du New Jersey". Outre l'interdiction de TikTok sur les appareils de l'État, Phil Murphy a déclaré que l'État interdisait également les produits et services de nombreux autres fournisseurs en provenance de l'Empire du Milieu, dont Huawei, Hikvision, Tencent (propriétaire de l'application WeChat) et ZTE.
Le géant chinois du cloud computing Alibaba et la société russe de cybersécurité Kaspersky Lab figurent également sur la liste du New Jersey de fournisseurs étrangers de logiciels, de produits et de services à interdire. Murphy a déclaré que l'analyse approfondie de TikTok a révélé que l'application recueille les frappes des utilisateurs, fait de fréquentes captures d'écran, accède aux données des téléphones et rassemble d'autres informations sensibles sur les utilisateurs, comme les mots de passe. « Le renforcement de la cybersécurité est essentiel pour protéger la sécurité et le bien-être de notre État », a déclaré Murphy dans le communiqué de presse.
« Les mesures proactives et préventives que nous mettons en œuvre aujourd'hui garantiront la confidentialité, l'intégrité et la sécurité des actifs informationnels gérés par le gouvernement de l'État du New Jersey. Cette action décisive garantira que la cybersécurité de l'État est unifiée contre les acteurs qui pourraient chercher à nous diviser », a-t-il ajouté. Le décret de l'Ohio souligne que la loi chinoise de 2017 sur le renseignement national exige que les entreprises situées dans le pays recueillent des informations privées "y compris le partage de données avec le Parti communiste chinois". Une situation qui suscite la crainte des autres pays.
Le décret de l'Ohio ajoute que les plateformes de médias sociaux chinoises sont essentiellement un "mécanisme de collecte de renseignements" pour le gouvernement chinois. Tencent, WeChat, Weibo et DingTalk, filiale du groupe Alibaba, faisaient tous partie de la liste des plateformes interdites dans l'Ohio. La décision de l'Ohio et du New Jersey d'interdire TikTok intervient dans un contexte de craintes selon lesquelles les données collectées pourraient permettre à Pékin d'espionner les Américains. Un bon nombre d'États ont déjà pris des mesures contre l'application après que le FBI a déclaré qu'elle représentait une menace pour la sécurité nationale.
Il y a notamment l'Alabama, la Géorgie, l'Idaho, la Caroline du Sud, le Texas, le Dakota du Sud l'Utah et la Virginie. Une analyse du site Government Technology, publiée avant l'annonce des interdictions du New Jersey et de l'Ohio, montre que plus de 20 États ont interdit TikTok sur les appareils gouvernementaux. En décembre, le président américain Joe Biden a signé une loi qui interdit aux employés fédéraux d'utiliser ou de télécharger TikTok sur les appareils appartenant au gouvernement fédéral. Vendredi, le gouverneur du Wisconsin, Tony Evers, a annoncé qu'il prévoyait également d'interdire l'application sur les appareils appartenant à l'État.
Si le Wisconsin suit l'exemple des 21 autres États qui ont déjà émis des interdictions ou des restrictions concernant TikTok, cela signifie que près de la moitié des États américains interdiront l'application d'une manière ou d'une autre en 2023. Des efforts sont également déployés pour interdire TikTok sur les appareils grand public à travers les États-Unis. Le mois dernier, le sénateur Marco Rubio a proposé une loi qui interdirait TikTok à l'échelle nationale. Rubio a déclaré que l'application donne au gouvernement chinois "une capacité unique de surveiller plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde, y compris près de deux tiers des adolescents américains".
« Nous sommes déçus qu'un si grand nombre d'États sautent dans le train politique pour adopter des politiques qui ne feront rien pour faire progresser la cybersécurité dans leurs États et qui sont basées sur des faussetés non fondées sur TikTok. Nous continuons à travailler avec le gouvernement fédéral pour finaliser une solution qui répondra de manière significative à toutes les préoccupations de sécurité qui ont été soulevées au niveau fédéral et étatique », a déclaré un porte-parole de TikTok. Depuis plusieurs années, notamment depuis la présidence de Donald Trump, TikTok suscite des inquiétudes en matière de sécurité et de confidentialité.
Compte tenu de la surveillance croissante de TikTok, ce n'est peut-être que le début des défis à venir pour l'entreprise dans l'année à venir. « TikTok est aimé par des millions d'Américains, et il est regrettable que les nombreux organismes d'État, bureaux, universités, groupes d'étudiants et équipes sportives de ces États ne puissent plus utiliser TikTok pour créer des communautés et partager des informations. Nous continuons à travailler avec le gouvernement fédéral pour finaliser une solution qui répondra de manière significative à toutes les préoccupations de sécurité qui ont été soulevées au niveau fédéral et étatique », a ajouté le porte-parole.
Sources : Phil Murphy, gouverneur du New Jersey et Mike DeWine, gouverneur de l'Ohio (PDF)
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TikTok s'active pour éviter son interdiction aux États-Unis en discutant de nouvelles mesures de transparence,
mais les États-Unis font l'objet de critiques sur leur volonté de bannir l'application
Le gouvernement des États-Unis subit des pressions de la part de certains politiques et d'organismes fédéraux, dont le FBI, pour bannir TikTok du marché américain. La société de médias sociaux doit lutter afin d'éviter de se faire éjecter de ce marché de plus de 300 millions d'habitants. Les derniers développements dans l'affaire indiquent que ByteDance, le propriétaire de TikTok, serait prêt à faire d'importantes concessions afin qu'une telle interdiction ne soit jamais mise en œuvre. Cependant, certains experts affirment ouvertement que l'interdiction de TikTok relève plus de la politique que du respect de la vie privée ou de craintes en matière de sécurité nationale.
TikTok a été le sujet d'un grand nombre de débats sur la vie privée, la santé mentale et la sécurité nationale aux États-Unis au cours de ces trois dernières années, les administrations successives de Donal Trump et de Joe Biden étant confrontées à une forte pression pour interdire le réseau social chinois dans le pays. TikTok est devenu une force dominante dans la culture populaire ces dernières années, ce qui a suscité des inquiétudes croissantes de la part des responsables gouvernementaux quant à sa propriété chinoise. Les critiques estiment que TikTok est un outil de surveillance de Pékin et qu'il permet d'espionner les journalistes situés aux États-Unis.
Plus d'une vingtaine d'États américains (27) ont interdit l'utilisation de l'application sur les appareils gouvernementaux à la fin de l'année dernière ; certaines universités publiques ont suivi le mouvement en interdisant ou en bloquant l'application sur leurs campus. En décembre dernier, le sénateur républicain Marco Rubio a présenté un projet de loi bipartisan visant à interdire TikTok aux États-Unis. Rubio, qui est membre de la commission sénatoriale du renseignement, a déclaré que la société mère chinoise de TikTok, ByteDance, ne pouvait pas avoir accès aux données des utilisateurs américains en raison du risque potentiel pour la sécurité nationale.
Cela s'explique en partie par le fait que ByteDance est tenu par la loi chinoise d'aider le gouvernement, ce qui pourrait inclure le partage des données des utilisateurs partout dans le monde. « Il n'y a plus de temps à perdre dans des négociations insignifiantes avec une société fantoche du PCC. Il est temps d'interdire définitivement TikTok, contrôlé par Pékin », a déclaré Rubio dans un communiqué. Mais en attendant, l'entreprise fait tout ce qu'elle peut pour empêcher que cela ne se produise. Elle est prête à faire d'importantes concessions pour traiter avec les responsables américains afin qu'une telle interdiction ne soit jamais mise en œuvre.
TikTok et sa société mère ByteDance ont rejeté à plusieurs reprises les allégations sur leurs supposées relations avec le gouvernement chinois, mais ces démentis n'ont pas suffi à apaiser les inquiétudes des législateurs américains. « Nous sommes déçus que le Congrès ait décidé d'interdire TikTok sur les appareils gouvernementaux - un geste politique qui ne fera rien pour faire avancer les intérêts de sécurité nationale - plutôt que d'encourager l'administration à conclure son examen de sécurité nationale », a déclaré un porte-parole de TikTok à la suite de l'interdiction de l'application sur les appareils fournis par le gouvernement des États-Unis.
ByteDance travaillerait désormais aux côtés du Comité pour l'investissement étranger aux États-Unis et ce n'est pas nouveau. Cela se passe sous le manteau depuis des mois maintenant, afin que l'application puisse conclure un accord et poursuivre ses activités aux États-Unis. Le marché américain cible n'est certainement pas petit et la perte de ces clients pourrait vraiment toucher l'entreprise de plein fouet. Les discussions récentes semblent porter sur un accord qui serait davantage axé sur le stockage des données. L'accord devrait restreindre l'accès aux données des utilisateurs américains par les employés de ByteDance travaillant en Chine.
L'accord verrait TikTok créer un nouveau partenariat avec des entreprises comme Oracle en ce qui concerne le stockage local pour les utilisateurs américains. En outre, de nouvelles inquiétudes sont récemment apparues concernant le fonctionnement de l'algorithme de l'application chinoise de médias sociaux. Et cela aussi serait lié à la manipulation des personnes utilisant cette fonctionnalité. À cet égard, la société propose un nouvel accord qui pourrait restructurer les opérations de la société aux États-Unis et permettre la transparence de ses algorithmes. Cela mettrait l'accent sur une attention et un contrôle accrus de la part des autorités américaines.
Cependant, des experts comme Anupam Chander, professeur de droit à l'université de Georgetown, affirment qu'il n'existe aucune preuve concrète que les utilisateurs américains de TikTok ont vu leurs données partagées, ou que Pékin utilise ces informations à des fins politiques. « Aucune de ces affirmations, même les affirmations d'initiés que certains employés font au sujet de l'accès par des personnes en Chine, cet accès n'est pas le fait du gouvernement chinois, mais plutôt d'autres personnes au sein de la structure de ByteDance, pour [regarder] les données des employés de TikTok et d'autres personnes aux États-Unis », a déclaré Chander.
La plupart des préoccupations des législateurs américains sont liées aux services de localisation de l'application, qui pourraient être utilisés à des fins d'espionnage. En ce qui concerne les applications de médias sociaux, le suivi de la localisation est une fonctionnalité standard. « Il est donc logique que l'on dise aux soldats américains : n'utilisez pas cette application, car elle pourrait partager vos informations de localisation avec d'autres entités. Mais c'est également vrai pour l'application météo et ensuite pour beaucoup d'autres applications qui existent dans votre téléphone, qu'elles appartiennent à la Chine ou non », a déclaré Chander.
Chander met également en garde contre ce qu'il appelle une "politisation de la sécurité nationale". « Il est toujours facile - et cela se produit dans le monde entier - de dire qu'un gouvernement étranger est une menace, et je vous protège de ce gouvernement étranger. Et je pense que nous devrions être un peu prudents sur la façon dont cela peut être politisé d'une manière qui dépasse de loin la menace réelle afin d'atteindre des objectifs politiques », a déclaré Chander. Ryan Calo, professeur de droit et de sciences de l'information à l'Université de Washington, a un avis similaire sur la question et met en garde contre l'idée d'interdire TikTok.
Selon ce dernier, le projet de loi visant à interdire la plateforme de médias sociaux chinoise concerne beaucoup plus les tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis que TikTok spécifiquement. « De la même manière que l'Europe est très préoccupée par les relations entre les entreprises américaines et le secteur du renseignement américain, l'inquiétude exprimée à propos de TikTok est que la pratique [de la collecte de données], qui est répandue parmi différents types d'applications numériques, serait problématique s'il s'avérait qu'il existe une relation confortable entre la société TikTok et le secteur du renseignement chinois », a déclaré Calo.
Calo a ajouté : « la vérité est que, si le secteur sophistiqué du renseignement chinois voulait recueillir des informations sur des employés d'État particuliers aux États-Unis, il n'aurait probablement pas à passer par TikTok ». Chander et Calo sont tous deux sceptiques sur le fait qu'une interdiction pure et simple de TikTok gagnerait beaucoup d'élan politique, et tous deux affirment que même si elle devait aller de l'avant, l'interdiction d'une plateforme de communication soulèverait des problèmes liés au premier amendement. Mais Calo pense que la conversation pourrait faire évoluer la politique dans une direction positive pour les Américains.
« Je pense que nous avons raison, aux États-Unis, de réfléchir enfin aux conséquences d'une telle surveillance commerciale des citoyens et résidents américains. Et nous devrions faire quelque chose pour y remédier, mais pas de manière ad hoc, mais en adoptant des règles ou des lois complètes sur la protection de la vie privée, ce que, par exemple, la Federal Trade Commission semble très intéressée à faire », a-t-il déclaré. D'un autre côté, certains proposent d'interdire TikTok en raison de ses impacts sur la santé mentale des enfants. Certains utilisateurs sont addicts à la plateforme et s'adonnent parfois à des challenges dangereux pour leur santé physique.
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comme trop souvent, quand un produit non américain devient trop populaire... les usa brandit la carte de la sécurité nationale
est-ce que facebook, linkedin, twitter sont vraiment mieux? je ne pense pas
l'europe attend les usa pour réagir et faire pareil?
TikTok confirme que ses employés américains peuvent décider de ce qui devient viral
afin de « présenter des célébrités et des créateurs émergents à la communauté TikTok »
TikTok a confirmé à Forbes que certains de ses employés américains ont la capacité de booster les vidéos afin de « présenter des célébrités et des créateurs émergents à la communauté TikTok ». La déclaration fait partie d’un rapport sur le bouton Heating (littéralement « Chauffage », mais dans le contexte « tendance ») de TikTok, qui, selon Forbes, peut être utilisé pour mettre des vidéos sélectionnées sur les pages Pour Vous des utilisateurs, aidant à augmenter les vues en contournant l’algorithme qui est censé piloter l’expérience TikTok.
Les vidéos virales sur votre page TikTok Pour Vous ne sont peut-être pas simplement là parce que l'algorithme sait ce que vous aimez. Selon un nouveau rapport de Forbes, le personnel de TikTok et ByteDance peut booster les vidéos pour les diffuser sur le plus de flux possibles.
Six employés actuels et anciens de TikTok et ByteDance ont déclaré à Forbes que le personnel de la plate-forme de médias sociaux et de sa société mère peut choisir quelles vidéos deviennent virales à l'aide d'une fonctionnalité appelée Heating.
« La fonction Heating fait référence à l'augmentation des vidéos dans le flux Pour Vous grâce à l'intervention de l'opération pour atteindre un certain nombre de vues vidéo. Le nombre total de vues vidéo des vidéos heated représente une grande partie du nombre total de vues vidéo quotidiennes, environ 1 à 2 %, ce qui peut avoir un impact significatif sur les mesures de base globales », déclare le MINT Heating Playbook, un document interne TikTok examiné par Forbes.
Des sources ont déclaré à Forbes que la fonctionnalité est souvent utilisée pour attirer à la fois les influenceurs et les marques.
Jamie Favazza, porte-parole de TikTok, a déclaré à Forbes que l'augmentation du nombre de vues de vidéos particulières n'est pas la seule raison d'être de Heating. TikTok va également « promouvoir certaines vidéos pour aider à diversifier l'expérience du contenu » (comprendre : s'assurer que votre flux n'est pas entièrement composé d'une ou deux tendances), a-t-il déclaré. Favazza suggère également que TikTok ne le fait pas si souvent, affirmant que seulement « 0,002 % des vidéos dans les flux Pour Vous » sont heated. Selon un document interne obtenu par Forbes, cependant, les vidéos heated représenteraient « environ 1 à 2% » du « total des visionnages quotidiens de vidéos ».
Les vidéos chauffées ne sont pas accompagnées d'une étiquette pour montrer qu'elles ont été boostées par TikTok comme le font les publicités ou les publications sponsorisées, selon le rapport. Au lieu de cela, elles apparaissent comme toutes les autres vidéos que l'algorithme aurait sélectionnées pour vous.
La nouvelle n'est pas forcément une surprise. Depuis des années, il y a des rapports selon lesquels TikTok a utilisé des promesses de contenu promu pour convaincre les politiciens et les entreprises d'utiliser sa plate-forme, et les entreprises, en particulier dans l'industrie de la musique, n'ont pas caché l'utilisation de la plate-forme pour promouvoir leurs marques.
TikTok loin d'être la seule entreprise de médias sociaux à booster les vues de vidéos de manière non naturelle
En septembre 2016, le Wall Street Journal a rapporté des informations selon lesquelles Facebook avait considérablement surestimé les statistiques de vues des annonces vidéo sur sa plate-forme, ce que l'entreprise n'a d'ailleurs pas démenti. C'était donc une confirmation des doutes de nombreuses marques qui étaient déjà sceptiques face au manque de transparence de Facebook et d'autres géants de la technologie en ce qui concerne leurs données publicitaires internes.
Facebook a en effet révélé le problème dans un message publié dans son centre d'aide aux annonceurs en août de la même année : pendant deux ans, le réseau social bleu n'avait compté que les visionnages de vidéos d'une durée supérieure à trois secondes dans le calcul de sa métrique « durée moyenne de visionnage de vidéos ». Les vues vidéo de moins de trois secondes n’ont donc pas été prises en compte, ce qui a surestimé la durée moyenne d’une vue. Pour corriger ce problème, la société a remplacé la métrique par une autre qui reflète toutes les vues de vidéos, peu importe la durée du visionnage.
Après ces révélations, un groupe de petits annonceurs a engagé une action en justice devant un tribunal fédéral de Californie en 2016, alléguant que la firme de Mark Zuckerberg a eu un comportement déloyal en diffusant des statistiques inexactes qui surestimaient considérablement le temps passé par les utilisateurs à regarder des annonces vidéo. Dans le cadre des procédures judiciaires, les plaignants avaient obtenu quelque 80 000 pages de documents internes de Facebook à examiner. À la suite de l'examen des documents, les annonceurs ont déposé en octobre 2018 une nouvelle plainte pour fraude contre Facebook.
En révélant le problème en 2016, Facebook avait affirmé avoir « récemment découvert » l'erreur, mais sur la base des documents examinés, les annonceurs ont soutenu que Facebook connaissait le problème dans la manière dont l'entreprise mesurait l'audience des annonces vidéo sur sa plate-forme pendant plus d'un an avant de les divulguer en 2016. Les documents montreraient en effet qu'en juillet 2015, la société avait reçu des demandes de plusieurs annonceurs concernant des métriques vidéo qui paraissaient suspectes et Facebook avait compris la nature de l'erreur de calcul assez rapidement. La société n'aurait toutefois pas divulgué les informations pendant plus d'un an.
En plus, Facebook a déclaré à certains annonceurs qu'il surestimait probablement le temps moyen passé à regarder des vidéos de 60 % à 80 %. Mais dans la plainte déposée en août 2018, les annonceurs affirment que l'erreur était beaucoup plus grande et que les chiffres d'audience moyens avaient été gonflés de 150 % à 900 %.
Facebook a déclaré à l’époque que l’erreur n’affectait pas la facturation. Mais cela ne résout pas la question pour les plaignants. Pour ces derniers, le problème est que les déclarations fausses de Facebook « ont incité » les annonceurs à acheter des annonces vidéo et à payer davantage pour les annonces vidéo de Facebook, car ils estimaient que les utilisateurs visionnaient des vidéos plus longtemps qu'il en était en réalité. Après tout, si personne ne regarde les vidéos Facebook, pourquoi les annonceurs y miseraient-ils ? On pourrait donc penser que Facebook a gonflé ses chiffres pour faire croire aux annonceurs que les annonces vidéo sont plus efficaces qu'elles le sont en réalité.
Facebook a fini par débourser 40 millions de dollars pour régler le procès sur la question.
Incitation à dépenser sur TikTok
Bien que ce ne soit pas exactement le même scénario (les vidéos TikTok semblent en fait obtenir de véritables vues, même si elles ne deviennent pas virales de manière organique) l'effet pourrait être similaire ; les gens finissent par penser qu'ils feront mieux sur TikTok qu'ils ne le feront réellement.
Cela signifie également que TikTok choisit des gagnants et des perdants : les créateurs et les marques peuvent perdre une place sur la page Pour Vous de quelqu'un au profit de quelqu'un qui a une relation plus étroite avec l'entreprise. Selon Forbes, il y a eu des incidents où des employés ont heated du contenu qu'ils n'auraient pas dû, faisant la promotion de vidéos d'amis, de partenaires et même de leurs propres comptes.
Les créateurs pourraient également perdre tout intérêt pour la plate-forme si leurs vidéos sous-performent par rapport à celles qui sont boostées, car le manque de transparence de TikTok concernant le heating rend difficile de dire quelles vidéos sont arrivées au sommet de manière organique.
Le rapport intervient alors que TikTok fait face à une forte concurrence de plates-formes comme YouTube, qui a récemment commencé à attirer les créateurs en leur donnant une réduction des revenus publicitaires générés par Shorts, et la pression d'Instagram pour payer les créateurs pour qu'ils publient des Reels. Pendant ce temps, TikTok dispose d'un fonds sélectif pour les créateurs et d'un modèle de partage de publicités très limité, ce qui pourrait donner une longueur d'avance à ses concurrents.
Dans sa déclaration, la porte-parole a ajouté qu'en vertu d'un accord de sécurité nationale examiné par le Comité sur l'investissement étranger aux États-Unis « tous les protocoles et processus de promotion des vidéos aux États-Unis seraient auditables par le CFIUS et des contrôleurs tiers ; seul le personnel vérifié TikTok US Data Security aurait la possibilité d'utiliser cette fonctionnalité sur des vidéos aux États-Unis ».
Le contrat entre TikTok et CFIUS est toujours en cours de négociation et tourne autour de problèmes de sécurité nationale étant donné la propriété de TikTok par la société chinoise ByteDance, selon le Wall Street Journal.
ByteDance a fait l'objet de critiques croissantes pour l'accès qu'il donne aux employés alors que l'entreprise fait face à des pressions de la part de responsables craignant que l'application puisse être utilisée comme un outil pour le gouvernement chinois.
En décembre, la société aurait confirmé que des employés avaient accédé de manière inappropriée aux données des utilisateurs TikTok d'utilisateurs TikTok basés aux États-Unis, notamment les journalistes Emily Baker-White, anciennement chez Buzzfeed et maintenant chez Forbes, et Cristina Criddle du Financial Times.
TikTok est actuellement interdit sur les appareils gouvernementaux dans au moins 27 États alors que les problèmes de sécurité augmentent avec l'application appartenant à des Chinois.
Source : Forbes
Et vous ?
Êtes-vous surpris ? Quelle lecture en faites-vous ?
Tout simplement scandaleux, que ce soit les employés qui rendent les vidéos virales.
On comprends mieux pourquoi la clique des youtubeurs sans talents ont pourtant des millions d'abonnés désormais, vu qu'ils piochent une bonne partie de leur fanboy sur ce genre de plateforme.
Le sénateur américain Josh Hawley veut interdire TikTok sur tout le territoire des États-Unis, qualifiant le réseau social de "porte dérobée de la Chine dans la vie des Américains"
Le sénateur américain Josh Hawley, républicain et faucon de la Chine, a déclaré mardi qu'il présenterait un projet de loi visant à interdire l'application de vidéos courtes TikTok aux États-Unis.
TikTok, dont la société mère est la société chinoise ByteDance, fait déjà l'objet d'une interdiction qui empêcherait les employés fédéraux d'utiliser ou de télécharger TikTok sur les appareils appartenant au gouvernement.
"TikTok est la porte dérobée de la Chine dans la vie des Américains. Il menace la vie privée de nos enfants ainsi que leur santé mentale", a-t-il déclaré sur Twitter. "Maintenant, je vais introduire une législation pour l'interdire dans tout le pays".
TikTok a déclaré dans un communiqué que Hawley adoptait la mauvaise approche.
"L'appel du sénateur Hawley pour une interdiction totale de TikTok adopte une approche fragmentaire de la sécurité nationale et une approche fragmentaire des grandes questions de l'industrie comme la sécurité des données, la vie privée et les préjudices en ligne", a déclaré la porte-parole Brooke Oberwetter. "Nous espérons qu'il concentrera son énergie sur les efforts visant à traiter ces questions de manière holistique, plutôt que de prétendre que l'interdiction d'un seul service résoudrait l'un des problèmes qui le préoccupent ou rendrait les Américains plus sûrs."
Source : Sénateur américain Josh Hawley
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Que pensez-vous des accusations portées contre TikTok par le sénateur Josh Hawley ?
Selon vous, le blocage de TikTok peut-il répondre aux préoccupations des États-Unis en matière de sécurité nationale ?
Voir aussi :
Les États-Unis interdisent TikTok sur les appareils gouvernementaux en vertu de la loi sur les dépenses adoptée par le Congrès, TikTok est toujours menacé d'interdiction sur le marché américain
TikTok s'active pour éviter son interdiction aux États-Unis en discutant de nouvelles mesures de transparence, mais les États-Unis font l'objet de critiques sur leur volonté de bannir l'application
Les législateurs américains présentent un projet de loi bipartisane visant à interdire TikTok aux États-Unis, la pression monte contre TikTok considéré comme un outil de surveillance de Pékin
Je penses qu'elles sont partiellement vraies mais que la vie privée des enfants américains ne le tracasse pas tant que ça.
La Chine est un concurrent sérieux des USA, TikTok est un réseau social chinois et il se démocratise aux USA. Les USA trouvent donc toutes les raisons d'essayer d'empêcher ça. Ils se mettent soudainement à dénoncer ce qu'ils font via Facebook et Twitter à la Chine via TikTok.
Tout dépends ce qu'on met sous le terme sécurité nationale mais les concurrents de TikTok sont à peine moins dangereux que lui. Pourtant ils ne s'en tracassent plus, et n'ont jamais lutté pour le blocage de deux ci mais pour le fait qu'ils censurent (suivant leurs règles)
Ouais, les entreprises US sont contraintes de travailler avec les services gouvernementaux US (NSA, CIA, etc).
Donc elles se disent qu'en Chine ça fonctionne peut-être de la même façon.
Quelque part c'est sympa de voir une application qui n'est pas étasunienne avoir du succès.
Généralement quand une entreprise propose une idée intéressante elle se fait racheter par une grosse entreprise US.
Cela dit je n'utiliserai jamais TikTok.
Ça serait bien que tout les pays d'Europe fassent de même mais sans se limiter à Tiktok, il faudrait aussi bannir Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram, Whatsapp vu que le gouvernement US oblige les entreprises US du numérique à coopérer avec leurs services (comme l'a dit Ryu2000).
Mais bon, on peut rêver, déjà qu'aucun pays n'ose s'opposer à l'extraterritorialité du droit américain.
Non mais de toute façon ça ne sert à rien, on utilise du software US, du hardware US, il y a des portes dérobées de tous les côtés.
Si tu veux éviter la surveillance il faut être 100% déconnecté, il faut s'éloigner de la civilisation et vivre en ermite dans la forêt.
Et de toute façon les informations récoltées servent surtout à te vendre des produits avec la pub ciblé.
Il y a très peu (voir pas du tout ?) d'antennes 5G chinoises dans l'UE.
C'est cool ça donne du boulot à Nokia et Ericsson, le problème c'est que les USA ont infiltrés ces entreprises.
Après c'est mieux que rien, vaut mieux passer par Nokia et Ericsson que part Cisco ou je sais pas quoi.
===
Ce serait cool qu'un réseau social créer dans une nation européenne devienne populaire, mais c'est le genre de truc qu'on ne peut pas commander, il faut que des développeurs qui bossent dans un garage, une cave ou je ne sais pas quoi, aient des excellentes idées qui apporterait quelque chose d'intéressant.
ou juste se déguiser en carton
Il me semble que c'est sur ce forum que j'ai lu une personne qui expliquait à quel point réfléchir à l'échelle locale est contreproductif pour un réseau social qui se veut hégémonique.
Or l'Europe est incapable de se voir intégrée dans le reste du monde et impose des normes tellement stricte que même le petit génie qui lance le facebook ou le google du futur finira dans l'oubli ou aux USA/en Chine/en Inde.
La rigueur qu'exige l'Europe est sécurisante pour le client (par rapport aux autres) mais est un frein à l'invention et l'innovation ambitieuse. Malheureusement.
Il y a de l'innovation dans des nations membres de l'UE !
Il me semble qu'Akinator c'est Français par exemple.
Il y a un logiciel Français utilisé dans le monde entier : VLC
Mais c'est vrai que souvent quand une équipe développe un logiciel intéressant, leur entreprise se fait racheter par une grosse société.
Par exemple :
- Silæ, rachetée par Silver Lake Partners
- Drivy, rachetée par Getaround
- eFront, rachetée par BlackRock
- PeopleDoc, rachetée par Ultimate Software
- Zenly, rachetée par Snapchat
Blague d'Internet Explorer :
De toute façon ça tourne les réseaux sociaux, aujourd'hui on va tous sur Myspace et Copains d'Avant, mais ça finira par bouger un de c4.
TikTok et sa société mère ByteDance ont dépensé plus de 5 millions de dollars en 2022 en lobbying fédéral, Meta et Google ont dépensé respectivement 20 et 12 millions de dollars en 2021
La situation de TikTok n'est peut-être pas la meilleure en ce moment, car de nouvelles allégations pèsent sur l'application et sa société mère chinoise ByteDance.
Vendredi, une série d'entreprises et leurs sociétés de lobbying respectives ont publié des informations prouvant que la société de médias sociaux populaire et son propriétaire ByteDance ont dépensé plus de 5,4 millions de dollars en lobbying fédéral l'année dernière.
Alors que les dépenses de ByteDance et TikTok sont restées stables entre 2021 et 2022, ces deux années ont été marquées par une croissance importante depuis 2020. Pendant cette période, les organisations ont dépensé un peu plus de 2,5 millions de dollars.
Cette dépense totale fait pâle figure face aux dépenses de divers concurrents tels que Meta, propriétaire d'Instagram, et même Google, propriétaire de YouTube. Ils ont chacun dépensé environ 20 millions de dollars en 2021 et environ 12 millions de dollars en lobbying.
Au cours des dix dernières années environ, et même après la campagne électorale de 2016 aux États-Unis, les géants de la technologie tels qu'Amazon, Google, Meta et même Facebook ont augmenté leurs budgets de lobbying. Et maintenant, voir TikTok tomber dans les mêmes pas est intéressant, car il entre sur la sellette.
L'entreprise est sur la liste des cibles de la DC depuis un certain temps déjà. Les législateurs américains ne sont pas satisfaits de ses agissements et sont préoccupés par le suivi des données et le partage des informations avec les autorités chinoises.
Le fait qu'il puisse y avoir une sorte de possibilité liée au Parti communiste chinois d'obtenir des données par l'intermédiaire des États-Unis est effarant et constitue une violation absolue de la vie privée des utilisateurs. Avec le temps, TikTok continue de mentionner qu'il ne serait pas enclin à transmettre les données des utilisateurs américains à d'autres, même s'il y avait des demandes en ce sens.
Mais cette justification n'est pas considérée comme suffisante pour satisfaire de nombreux législateurs.
Pour l'instant, la plateforme n'est pas à vendre en Chine, et les dirigeants de l'application sont actuellement basés à Los Angeles et même à Singapour. Cependant, des employés actuels et anciens ont parlé des membres du personnel du bureau de Pékin. Il s'agit souvent d'un travail interne, car le siège a le dernier mot sur le lancement d'un produit particulier sur la plateforme.
À la fin de l'année 2020, l'administration Trump a tenté de bloquer l'application dans les magasins d'applications américains. Puis, à la Maison-Blanche, il a été convenu d'un compromis au cours duquel ByteDance pourrait vendre les activités américaines de la société à une autre entreprise basée aux États-Unis.
Ce plan a continué à échouer après que le président américain Joe Biden a accédé à un poste au sein du gouvernement et a fini par signer d'autres décrets qui ont mis fin aux efforts de l'administration précédente. Il a expliqué que le gouvernement du pays devait examiner de plus près les menaces au niveau national que des applications telles que TikTok représentaient grâce à une analyse rigoureuse.
L'administration a même envisagé des changements de règles majeurs qui permettraient au gouvernement de mieux comprendre les applications liées à des espions étrangers basés en Chine. L'application a suscité de nombreuses inquiétudes en dehors de la Maison-Blanche.
TikTok a essayé à maintes reprises de prouver qu'elle est innocente et qu'elle est prête à faire des changements pour ne pas perdre son marché américain. La nouvelle intervient alors que les législateurs de plusieurs États se sont vus interdire le téléchargement de la plateforme. Et ceux qui l'avaient déjà installée ont été invités à la supprimer.
Source : Lobbying disclosure
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ByteDance prévoyait d'utiliser TikTok pour surveiller l'emplacement physique de certains individus, en accédant à des données de géolocalisation à leur insu ou sans leur consentement
TikTok confirme que ses employés américains peuvent décider de ce qui devient viral, afin de « présenter des célébrités et des créateurs émergents à la communauté TikTok »
Un sénateur américain demande à Apple et Google de bannir TikTok de leurs vitrines de téléchargements,
estimant que la Chine pourrait contraindre l'entreprise derrière l'application à lui transmettre des informations sur les américains
TikTok, propriété de ByteDance en Chine, devrait être retiré des magasins d'applications gérés par Apple Inc et Google d'Alphabet, car la courte application vidéo de médias sociaux présente un risque pour la sécurité nationale, a déclaré le sénateur Michael Bennet, démocrate au comité du renseignement, dans une lettre. L'application, que le Congrès a déjà interdite sur les appareils du gouvernement fédéral, fait l'objet de critiques croissantes en raison de la crainte que le gouvernement chinois ne l'utilise pour récolter des données sur les Américains ou faire avancer les intérêts chinois.
Depuis plus de trois ans, TikTok est coincé dans des négociations avec le gouvernement fédéral, principalement le Comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS), pour continuer à exploiter son application aux États-Unis. Depuis l'administration Trump, TikTok a fait l'objet d'un examen minutieux de la part des législateurs qui craignent que l'application ne partage les données des utilisateurs américains avec le gouvernement chinois.
Le sénateur Michael Bennet (démocrate, Colorado) a exigé qu'Apple et Google retirent « immédiatement » TikTok de leurs magasins d'applications dans une lettre adressée aux directeurs généraux des entreprises, Tim Cook et Sundar Pichai.
La pression de Bennet pour restreindre les téléchargements de l'application n'est que la dernière d'une série d'actions du Congrès visant à interdire l'application chinoise en difficulté. Depuis janvier, les républicains et les démocrates demandent à leurs collègues ou aux responsables de l'administration Biden d'imposer rapidement des restrictions plus strictes en matière de collecte de données ou une interdiction nationale de l'application, citant ses risques possibles pour la sécurité nationale des États-Unis.
Bennet, membre de la commission sénatoriale du renseignement, est le premier législateur à contacter directement les fournisseurs d'applications comme Apple et Google pour demander la suppression de TikTok.
Lettre adressée aux patrons d'Alphabet et d'Apple
Chers M. Cook et M. Pichai*:
J'écris avec une grande inquiétude concernant la présence de TikTok sur l'App Store d'Apple et le Google Play Store. TikTok est désormais la troisième application de médias sociaux la plus utilisée aux États-Unis, avec plus de 100 millions d'utilisateurs actifs par mois. Aujourd'hui, environ 36 % des Américains de plus de 12 ans utilisent désormais TikTok, dont 61 % des Américains âgés de 12 à 34 ans. Les utilisateurs américains de TikTok passent en moyenne 80 minutes par jour sur l'application, soit plus que Facebook et Instagram réunis.
Comme la plupart des plateformes de médias sociaux, TikTok collecte des données vastes et sophistiquées de ses utilisateurs, y compris des empreintes faciales et vocales. Contrairement à la plupart des plateformes de médias sociaux, TikTok pose une préoccupation unique, car la loi chinoise oblige ByteDance, sa société mère basée à Pékin, à « soutenir, aider et coopérer avec le travail de renseignement de l'État ». L’exigence de Pékin soulève le risque évident que le Parti communiste chinois (PCC) puisse militariser TikTok contre les États-Unis, en particulier en forçant ByteDance à rendre les données sensibles des Américains ou à manipuler le contenu que les Américains reçoivent pour faire avancer les intérêts de la Chine.
Ces risques évidents font de TikTok, dans sa forme actuelle, une menace inacceptable pour la sécurité nationale des États-Unis. Aucune entreprise soumise aux diktats du PCC ne devrait avoir le pouvoir d'accumuler des données aussi complètes sur le peuple américain ou de conserver du contenu relatif à près d'un tiers de notre population. Compte tenu de ces risques, je vous exhorte à supprimer immédiatement TikTok de vos magasins d'applications respectifs.
La portée de TikTok lui confère une énorme influence sur la façon dont les Américains consomment et traitent les informations. Selon une enquête Pew en 2022, un tiers des utilisateurs adultes de TikTok déclarent accéder régulièrement aux « actualités » de l'application. L'idée que les Américains pourraient traiter TikTok comme une source d'information crédible est particulièrement troublante étant donné les rapports antérieurs selon lesquels il a limité le contenu critique du PCC, ainsi que l'histoire de l'utilisation de TopBuzz par ByteDance, une application d'information aujourd'hui disparue, pour diffuser la propagande prochinoise aux Américains. Des reportages récents de Forbes décrivent également comment le personnel de TikTok et de ByteDance « sélectionne secrètement des vidéos et accélère leur distribution, en utilisant une pratique connue en interne sous le nom de "heating" ». Dans ce contexte, nous devrions accepter la possibilité très réelle que le PCC puisse contraindre TikTok, via ByteDance, d'utiliser son influence pour faire avancer les intérêts du gouvernement chinois, par exemple en modifiant son algorithme pour présenter aux Américains du contenu visant à saper les institutions démocratiques américaines ou à étouffer les critiques de la politique du PCC envers Hong Kong, Taïwan ou les ouïghours.
La prévalence de TikTok dans notre pays lui permet également d'accumuler de nombreuses données sur le peuple américain, y compris des informations sur l'appareil, l'historique de recherche et de visualisation, le contenu des messages, les adresses IP, les empreintes faciales et les empreintes vocales. En avril 2022, des chercheurs indépendants en sécurité ont découvert que TikTok avait également la capacité de s'engager dans le "keylogging", lui permettant de surveiller les frappes et les entrées des Américains sur les navigateurs Web tiers ouverts dans l'application, tels que Safari d'Apple et Google Chrome.
Ces pratiques sont cohérentes avec le modèle de collecte de données agressive de TikTok. En 2019, TikTok a payé 5,7 millions de dollars pour régler une plainte de la Federal Trade Commission concernant des allégations selon lesquelles l'application (alors opérant sous le nom de Musical.ly) avait collecté illégalement des informations personnelles auprès d'enfants, en violation apparente de la loi sur la protection de la vie privée en ligne des enfants. La collecte agressive de données de TikTok ne devrait pas surprendre étant donné ses origines dans un État totalitaire sans respect de la vie privée, des droits civils ou d'une procédure régulière, et où la surveillance orwellienne et la propagande d'État sont la norme.
La vaste influence et la collecte agressive de données de TikTok constituent une menace spécifique pour la sécurité nationale des États-Unis en raison des obligations de sa société mère en vertu de la loi chinoise. L'article 7 de la loi chinoise sur le renseignement national décrète que « toute organisation ou citoyen doit soutenir, assister et coopérer avec le travail de renseignement de l'État ». L'article 14 donne aux agences de sécurité de l'État chinois le pouvoir d'exiger la coopération d'entreprises comme ByteDance, tandis que les articles 16 et 17 permettent aux agents de renseignement d'accéder aux documents et fichiers pertinents et d'utiliser ses outils et installations de communication.
L'inquiétude concernant le partage de données de TikTok n'est pas théorique. En novembre 2022, TikTok a confirmé que les employés basés en Chine pouvaient accéder à distance aux données des utilisateurs européens. L'année dernière, BuzzFeed News a révélé que des employés basés en Chine avaient accédé à plusieurs reprises à des informations non publiques sur des utilisateurs américains, contredisant le témoignage sous serment d'un dirigeant de TikTok au Sénat américain. Selon un membre du département Trust and Safety de TikTok, cité par BuzzFeed, « Tout se voit en Chine ».
L'année dernière, le Congrès a reconnu les risques de sécurité inacceptables de TikTok et l'a interdit de tous les appareils du gouvernement fédéral. Au moins 27 gouvernements d'État ont également adopté des interdictions totales ou partielles de l'application. Compte tenu de ces préoccupations graves et croissantes, je vous demande de supprimer immédiatement TikTok de vos magasins d'applications respectifs.
Nous apprécions l'attention que vous portez à cette question urgente.
TikTok sous pression aux États-Unis depuis plusieurs années déjà
Avant la lettre de Bennett, les républicains ont largement mené la charge sur TikTok en évoquant les problèmes de sécurité nationale. D'ailleurs, le sénateur démocrate Dick Durbin avait précédemment exhorté les Américains à cesser d'utiliser l'application. À la Chambre, qui est désormais aux mains des républicains, la commission des affaires étrangères prévoit de voter ce mois-ci sur un projet de loi visant à bloquer l'utilisation de TikTok aux États-Unis, a confirmé la commission.
En 2020, le président de l'époque, Donald Trump, a tenté d'empêcher les nouveaux utilisateurs de télécharger TikTok et d'interdire d'autres transactions qui auraient effectivement empêché l'utilisation de TikTok aux États-Unis, mais cette décision a été rejetée par les tribunaux.
Pour sa part, la société affirme que le gouvernement chinois ne peut pas accéder aux données personnelles des citoyens américains ni manipuler le contenu de l'application.
Dans une rare interview publique lors du sommet DealBook du New York Times de l'année dernière, le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, a décrit le « Projet Texas », le plan de la société visant à déplacer toutes les données de Virginie et de Singapour vers des serveurs Oracle basés aux États-Unis, supervisés par une nouvelle filiale connue sous le nom de TikTok US Data Security Inc. Shou Zi Chew doit comparaître devant le comité américain de l'énergie et du commerce en mars.
Malgré ces initiatives, l'élan pour interdire l'application n'a fait que croître suite aux révélations selon lesquelles les employés de ByteDance ont accédé à plusieurs reprises aux données des utilisateurs américains au cours des dernières années.
Réponse de TikTok à la lettre
TikTok a longtemps nié que de tels scénarios puissent se produire et a tenté de minimiser ses liens avec la Chine. « Malheureusement, la lettre du sénateur Bennet repose presque exclusivement sur des informations trompeuses sur TikTok, les données que nous collectons et nos contrôles de sécurité des données », a déclaré la porte-parole de TikTok, Brooke Oberwetter, dans un communiqué. « Cela ignore également l'investissement considérable que nous avons fait via Project Texas - un plan négocié avec les meilleurs experts en sécurité nationale de notre pays - pour fournir des assurances supplémentaires à notre communauté concernant la sécurité de leurs données et l'intégrité de la plateforme TikTok ».
Bien qu'il semble peu probable que l'une ou l'autre des sociétés prenne une mesure aussi radicale sur la base d'une lettre d'un sénateur, cela met en évidence la pression croissante et l'examen minutieux de TkTok. La société a passé les deux dernières années à négocier avec le Comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) afin de garantir sa capacité à continuer à opérer aux États-Unis. Mais ce processus serait au point mort et la société a lancé une nouvelle offensive de charme pour tenter de convaincre les critiques.
De plus, contrairement à Google, Apple a beaucoup à perdre en ce qui concerne ses relations avec les États-Unis et la Chine. Une grande partie du succès de Cook chez Apple peut être attribuée à sa capacité à entretenir des relations de travail avec le gouvernement et les fabricants chinois.
Source : lettre du sénateur Bennet
Et vous ?
Que pensez-vous de cette initiative ?
Voir aussi :
ByteDance a confirmé que certains de ses employés ont utilisé TikTok pour surveiller l'emplacement physique de journalistes, afin d'identifier les sources qui leur divulguaient des informations
TikTok partage vos données plus que toute autre application de médias sociaux et l'on ne sait pas où elles vont, selon une recherche sur 200 applications iOS
La Chine a banni pour des raisons de sécurité nationale (Tian-an men, dissidence, etc...) à la fin des années 2000 Google et d'autres. Cela ne veut pas dire que les us doivent s'aligner sur la politique chinoise mais ce serait de bonne guerre. D'ailleurs, je n'ai pas souvenir que depuis Snowden la Chine ait banni d'autres entreprises us alors qu'ils sont clairement espionnés par la NSA. Alors que pour la même raison ce sénateur veut bannir tiktok des USA. Que devrait faire l'Europe dans ces cas là ?Que pensez-vous de cette initiative ?
Le Sénat français met sur pieds une commission qui va enquêter sur TikTok,
entre autres au sujet de « son exploitation des données et sa stratégie d'influence »
Après les régulateurs nationaux, c'est au tour du Parlement français de s’emparer du dossier TikTok. Une commission d'enquête, composée de 19 sénateurs, sera mise sur pieds pour se pencher sur « l'utilisation du réseau social TikTok, son exploitation des données et sa stratégie d'influence ». La commission, dont les membres seront désignés par les différents groupes parlementaires, devra remettre ses conclusions dans six mois maximum. Ce processus de nomination aura lieu le 1er mars.
La relation de TikTok avec la classe politique n'est pas la meilleure actuellement. Aux États-Unis, malgré plus de 5 millions de dollars dépensés en lobbying en 2022, de plus en plus d'élus montent au créneau pour limiter, voire suspendre, l'utilisation de l'application. Il faut dire que depuis plusieurs mois, une série de révélations ne contribuent pas à apaiser la sphère du pouvoir politique.
Par exemple, TikTok recommande des contenus sur l'automutilation et les troubles de l'alimentation à certains utilisateurs quelques minutes après avoir rejoint la plateforme, selon un rapport publié par le Center for Countering Digital Hate (CCDH).
La nouvelle étude a demandé aux chercheurs de créer des comptes TikTok se faisant passer pour des utilisateurs de 13 ans intéressés par du contenu sur l'image corporelle et la santé mentale. Il a été constaté que 2,6 minutes après avoir rejoint l'application, l'algorithme de TikTok recommandait un contenu suicidaire. Le rapport a montré que le contenu sur les troubles de l'alimentation était recommandé en 8 minutes.
Au cours de cette étude, les chercheurs ont trouvé 56 hashtags TikTok hébergeant des vidéos sur les troubles de l'alimentation avec plus de 13,2 milliards de vues.
De plus, TikTok a confirmé à Forbes que certains de ses employés américains ont la capacité de booster les vidéos afin de « présenter des célébrités et des créateurs émergents à la communauté TikTok ». La déclaration fait partie d’un rapport sur le bouton Heating (littéralement « Chauffage », mais dans le contexte « tendance ») de TikTok, qui, selon Forbes, peut être utilisé pour mettre des vidéos sélectionnées sur les pages Pour Vous des utilisateurs, aidant à augmenter les vues en contournant l’algorithme qui est censé piloter l’expérience TikTok.
Cependant, Jamie Favazza, porte-parole de TikTok, a déclaré à Forbes que l'augmentation du nombre de vues de vidéos particulières n'est pas la seule raison d'être de Heating. TikTok va également « promouvoir certaines vidéos pour aider à diversifier l'expérience du contenu » (comprendre : s'assurer que votre flux n'est pas entièrement composé d'une ou deux tendances), a-t-il déclaré. Favazza suggère également que TikTok ne le fait pas si souvent, affirmant que seulement « 0,002 % des vidéos dans les flux Pour Vous » sont heated. Selon un document interne obtenu par Forbes, cependant, les vidéos heated représenteraient « environ 1 à 2% » du « total des visionnages quotidiens de vidéos ».
Notons que TikTok a tenté de montrer patte blanche, indiquant être prête à faire d'importantes concessions pour traiter avec les responsables américains afin de ne pas être suspendue aux États-Unis.
TikTok, dont la société mère est la société chinoise ByteDance, fait déjà l'objet d'une interdiction qui empêcherait les employés fédéraux d'utiliser ou de télécharger TikTok sur les appareils appartenant au gouvernement. Cela s'explique en partie par le fait que ByteDance est tenu par la loi chinoise d'aider le gouvernement, ce qui pourrait inclure le partage des données des utilisateurs partout dans le monde. « Il n'y a plus de temps à perdre dans des négociations insignifiantes avec une société fantoche du PCC [ndlr. Parti Communiste Chinois]. Il est temps d'interdire définitivement TikTok, contrôlé par Pékin », a déclaré le sénateur républicain Marco Rubio dans un communiqué.
« TikTok est la porte dérobée de la Chine dans la vie des Américains. Il menace la vie privée de nos enfants ainsi que leur santé mentale », a déclaré sur Twitter le sénateur américain et républicain Josh Hawley. « Maintenant, je vais introduire une législation pour l'interdire dans tout le pays ».
TikTok a déclaré dans un communiqué que Hawley adoptait la mauvaise approche :
« L'appel du sénateur Hawley pour une interdiction totale de TikTok adopte une approche fragmentaire de la sécurité nationale et une approche fragmentaire des grandes questions de l'industrie comme la sécurité des données, la vie privée et les préjudices en ligne », a déclaré la porte-parole Brooke Oberwetter. « Nous espérons qu'il concentrera son énergie sur les efforts visant à traiter ces questions de manière holistique, plutôt que de prétendre que l'interdiction d'un seul service résoudrait l'un des problèmes qui le préoccupent ou rendrait les Américains plus sûrs ».
ByteDance travaillerait désormais aux côtés du Comité pour l'investissement étranger aux États-Unis et ce n'est pas nouveau. Cela se passe sous le manteau depuis des mois maintenant, afin que l'application puisse conclure un accord et poursuivre ses activités aux États-Unis. Le marché américain cible n'est certainement pas petit et la perte de ces clients pourrait vraiment toucher l'entreprise de plein fouet. Les discussions récentes semblent porter sur un accord qui serait davantage axé sur le stockage des données. L'accord devrait restreindre l'accès aux données des utilisateurs américains par les employés de ByteDance travaillant en Chine.
La position européenne
L'hostilité envers TikTok s'est répandue en Europe, où les craintes concernant la sécurité des enfants et les informations selon lesquelles TikTok espionnait des journalistes utilisant leurs emplacements IP alimentent une réaction violente contre l'application de partage de vidéos utilisée par plus de 250 millions d'Européens.
En janvier, alors que le directeur général de TikTok, Shou Zi Chew, se rendait à Bruxelles pour rencontrer la principale responsable des politiques numériques, Margrethe Vestager, dans le cadre d'une réévaluation plus large des relations de l'UE avec la Chine, son entreprise était déjà confrontée à une multitude de défis juridiques, réglementaires et de sécurité dans le bloc.
Avant la visite de Chew à Bruxelles, Thierry Breton, le commissaire au marché intérieur du bloc, l'a averti de la nécessité de « respecter l'intégralité de nos règles », selon les commentaires du commissaire faits en Espagne, rapportés par Reuters. Une porte-parole de Vestager a déclaré qu'elle souhaitait « examiner comment l'entreprise se préparait à se conformer à ses (éventuelles) obligations en vertu de notre réglementation ».
L'un de ses critiques les plus virulents parmi la classe politique européenne est le président français Emmanuel Macron, qui a qualifié TikTok de « trompeusement innocent » et de cause de « véritable dépendance » parmi les utilisateurs, ainsi que de source de désinformation russe. De tels commentaires sont allés de pair avec la couverture médiatique en France. Par exemple, fin décembre, le quotidien Le Parisien a rapporté que « Pour la neuroscientifique du CNRS Irene Cristofori, la consultation addictive des courtes vidéos comme celles du réseau social TikTok peut mener à des retards de développement de plusieurs fonctions cognitives, dont l’inhibition ou l’attention ».
Plusieurs enquêtes«Les effets à long terme sur les jeunes cerveaux seront dramatiques»
— Le Parisien (@le_Parisien) December 28, 2022
Nos enfants sont accros à TikTok, la neuroscientifique du CNRS Irene Cristofori met en garde ⤵️https://t.co/iitmRqpizm
TikTok est ciblée par deux enquêtes de l’autorité irlandaise de la protection des données, l'une concernant de possibles transferts de données de citoyens européens vers la Chine, l'autre sur la protection des données des enfants. Si le régulateur irlandais des données, qui mène des enquêtes au nom d'autres États de l'UE, constate que TikTok a enfreint le règlement de confidentialité du bloc, le règlement général sur la protection des données, les amendes pourraient représenter jusqu'à 4% du chiffre d'affaires mondial de l'entreprise. Les sanctions peuvent être encore plus élevées dans le cadre de la DSA, qui commence à s'appliquer aux grandes plates-formes à la mi-2023.
L’autorité de protection des données française, la CNIL, lui a imposé une amende de 5 millions d’euros début janvier.
Envoyé par CNIL
Le Sénat français ouvre une enquête sur TikTok
La commission des lois et la conférence des présidents ont donné leur feu vert mercredi soir à une proposition déposée le 1er février par le groupe Les Indépendants-République et territoires. Selon son intitulé, cette enquête sénatoriale se penchera sur « l'utilisation du réseau social TikTok, son exploitation des données et sa stratégie d'influence ». Des conclusions sont attendues dans six mois maximum.
Cette commission sera composée de 19 sénateurs, qui seront désignés par les différents groupes parlementaires. Ce processus de nomination aura lieu le 1er mars.
La création de cette commission d'enquête est une initiative du sénateur Claude Malhuret au vu de la multiplication des inquiétudes soulevées par les médias et par des déclarations des régulateurs des deux côtés de l'Atlantique sur le réseau social chinois.
La sénatrice Colette Mélot (Les Indépendants), rapporteure d’une mission d’information sur le cyberharcèlement en 2021, explique que Claude Malhuret veut « mener un combat contre ceux qui font de la propagande via les réseaux sociaux » : « il apparaît particulièrement important de faire toute la lumière sur la véracité de ces accusations », peut-on lire dans l'exposé des motifs. Le texte souligne que « ces difficultés existaient déjà sur les plateformes historiques que sont Facebook, Snapchat, Twitter ou encore Instagram », soulignant que les origines chinoises de la société mère de TikTok, ByteDance « décuple l'ampleur de ces difficultés ».
Concernant la procédure de l'enquête, est-il envisageable d'interroger le PDG de l'entreprise ? Rien n'interdit à la commission d'enquête de le convoquer, mais «nous ne pouvons obliger à témoigner que des citoyens français ou des personnes travaillant pour une entreprise française», a expliqué Claude Malhuret lors d'une conférence de presse. Seuls les salariés de TikTok France ne pourront pas se soustraire à une audition sous serment. «La commission entendra également ceux qui ont travaillé sur ces sujets : membres de l'administration, journalistes, chercheurs…», poursuit le sénateur. Elle a aussi le pouvoir de demander des documents à TikTok France.
«Je ne me fais pas d'illusion. Nous n'allons pas mettre à jour l'ensemble des secrets de TikTok, ni pouvoir analyser les algorithmes utilisés», a souligné Claude Malhuret.
Sources : Politico, CNIL
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