Hum... c'est plus compliqué que cela.
En soit regarder une vidéo ne fait rien de mal, cela n'a aucune conséquence sur le monde. Le problème qui se pose sont plus, pour les enfants, des problèmes d'abus de la part des personnes produisant ce genre de contenu, qui se retrouvent financés par les visionneurs, soit par abonnements soit par la publicité (en ce les visionneurs sont complices des abus), ainsi que des problèmes de droits à l'image, ou de mise en danger des enfants (la personne visionnant ces images pouvant aller par la suite tenter d'entrer en contact).
En ce, il n'y a pas que les contenu ouvertement pédopornographiques qui posent problèmes, mais aussi les contenus plus ambiguës, e.g. des chaînes Youtube présentant les enfants dans des tenues ou des activités, de sorte à s'attirer un publique pas très net.
De l'autre côté, l'attirance sexuelle pédophile est, je présume, comme l'homosexualité, elle ne se choisit pas. Donc il y a plusieurs cas de figures, entre ceux qui vont réussir à vivre avec, ceux qui vont avoir plus ou moins des difficultés à se contrôler/des envies, et ceux qui vont passer à l'acte. De souvenir, cela peut même être reconnu comme une maladie, et être traité (bien qu'on ne puisse, à ma connaissance, pas en guérir).
C'est là où on entre dans la partie difficile. On ne peut pas mettre en prison des personnes du simple fait de leur attirances sexuelles (et heureusement), et d'un autre côté, on n'a pas envie d'attendre qu'ils passent à l'acte avant de pouvoir les punir.
Surtout que cela serait très difficile en considérant l'
épidémiologie de la pédophilie. 3 à 5% de la population serait pédophile, avec ~1/5e des étudiants ayant un intérêt sexuel.
La population carcérale, c'est ~0.1% de la population. Déjà que les prisons sont surpeuplées, imaginez multiplier sa population par
30.
Les contenus pédopornographiques sont un palliatif au passage à l'acte et a, dans des pays comme le Japon, significativement fait diminué la criminalité pédophile. Donc si on veut protéger les enfants, il faut que les pédophiles puissent avoir accès à du contenu, mais aussi pour protéger les enfants, il ne faut pas que leur image circule comme cela, et qu'ils soient utilisés dans la production de tels contenus.
La "solution", serait donc des contenus virtuels, n'impliquant pas de réels enfants. La loi est ambiguë en France, mais d'après la jurisprudence cela serait illégal, bien qu'aucun tort ne soit fait dans ce cas de figure. C'est moralement très difficile à accepter, mais il n'y a aucune base pour justifier de son interdiction.
En conclusion, c'est un phénomène qui n'a pas de solution satisfaisante, et on doit souvent se contenter du "moins pire". Je présumes qu'ils se focalisent plus sur les "gros clients", et les fournisseurs de contenus.
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